i'll be there for you / f.r.i.e.n.d.s

i'll be there for you

@jane saunders @simon byers

Il a accéléré le mouvement pour arriver le premier – et avoir une chance de piquer le canapé avant que d’autres ne le squattent. Il a speedé parce qu’il était en charge de la réservation de leur coin, devenu leur QG, vraiment, mais qu’il a oublié, dissipé par l’enquête qui lui prend une partie de son temps libre. La porte vigoureusement poussée, Corey laisse un soupir de soulagement lui échapper quand il ne voit personne sur leur canapé marron, une main portée à son cœur. Il n’a pas encore signé son arrêt de mort, il vient d’avoir un sursit de quelques jours, sans doute. « J’ai pensé que vous vous montriez. » La voix d’Arnold, patron du coffee house attire son attention et Corey, il tend les deux mains dans sa direction. « Arnold, t’es mon héro, je te baiserai bien les mains mais je vois que t’es occupé. » La grimace s’empare de ses traits, d’ailleurs, parce que le barista donne l’impression d’avoir les mains pleines de cambouis (et ok, il connaît peut-être pas tous les détails d’un café, mais il est à peu près certain que ce n’est pas censé être normal). « C’est du café, j’ai encore dû la purger. » « Oooh, » fait-il mine de saisir alors que la logique lui échappe complètement parce que s’il boit du café, il est aussi du genre à racheter une machine sitôt que la sienne le lâche. La nettoyer de temps en temps lui paraît pourtant être une bonne idée – de quoi le faire économiser quelques dollars ce qui, mit bout à bout, devrait faire de lui un homme riche. Il n’insiste pas, préfère plutôt s’avachir sur le canapé, les pieds tendus sous la table basse où sont éparpillés divers magazines ainsi qu’un livre de Rupi Kaur. Il récupère le recueil de poésie qu’il parcourt rapidement, peu familier avec l’oeuvre de la canadienne, lit quelques poèmes – certains qui lui parlent, d’autres qui lui paraissent bien trop réalistes pour lui, amateur de longues métaphores et d’imageries fleuries. « Arnold ? Tu peux me servir un latté, avec un muffin ? Merci, t’es un roi. » Les roi des confiseries, sucreries et de la machine à café qu’il entend de nouveau fonctionner – pas de quoi se vanter, mais c’est déjà mieux que rien, lui semble-t-il. Le bouquin reposé, il relève les yeux et aperçoit Jane et Simon, les deux autres compatriotes invités pour la journée, le reste de la bande prétendant devoir travailler (en milieu de semaine et milieu de journée, excuse peu crédible). « Oh helloo-wo-oh, Simon t’es passé sous un train ou t’as été bouffé par un zombie ? » Le teint cireux, il a tout l’air d’un geek qui aurait passé trop de temps devant le dernier Final Fantasy – et, bon, Simon a pas vraiment le profil du gameur par excellence avec ses grandes envolées littéraires.

i'll be there for you

jane saunders & corey wilcox

Ce n'est pas la grande forme en ce moment pour Simon mais pour autant, il n'a pas pu s'empêcher d'accepter de retrouver ses plus proches amis dans ce café qui est devenu leur endroit avec les années. Ils y ont leurs habitudes et connaissent tout le monde, surtout les personnes y travaillant. C'est devenu comme une seconde maison à chacun et Simon se fait une joie d'y revenir. Il a quand même du mal à quitter sa couette cette journée là. Il est courbaturé, a froid, a le teint pâle, le nez qui coule et mal à la tête. Rien de véritablement glamour mais ce n'est pas grave. Ses amis l'ont vu dans les pires moments comme les meilleurs, le fait qu'il soit malade, ne va choquer personne. Mais comme d'habitude, il va faire attention à ne pas avoir trop de contacts physiques avec eux pour éviter de leur refiler cette grippe qui le paralyse. L'homme est très rarement malade mais quand il l'est, ce n'est jamais un petit rhume qu'il se trimbale pour une semaine.
Enfilant un gros manteau bien chaud et une écharpe, il se prépare à affronter le monde extérieur. Les températures remontent doucement mais malgré les presque vingt degrés dehors, il ne le ressent pas. Et il préfère se couvrir pour éviter de n'attraper autre chose par dessus sa grippe. Il prend toutes les précautions, Simon. Sortant de chez lui, il monte sur sa moto pour se rendre jusqu'à leur QG et se gare pas très loin de l'entrée. Quand il entre, il voit Corey déjà installé dans leur canapé habituel. Rien ne change avec le temps. Il s'avance de lui et se pose dans le fauteuil près de lui alors qu'il lui fait une vilaine réflexion sur le teint blafard qu'il a revêtu depuis plusieurs jours. Ça le fait doucement rire quand même, à croire que c'est plus qu'évident qu'il n'est pas dans son assiette. Je suis à l'article de la mort depuis plusieurs jours, un peu de respect s'il te plaît. Il retire son écharpe et ouvre son manteau, sans pour autant le retirer, pour se mettre un peu plus à l'aise. Je vais prendre un grand cappuccino, s'il te plaît ! Qu'il dit à l'attention d'Arnold qui s'est approché d'eux. Jetant un regard à ses amis, il leur adresse un sourire malgré tout. Il est content de les voir et de pouvoir passer du temps avec eux. Pas d'embrassades, je vais éviter de vous refiler cette merde et de vous clouer au lit. Simon a toujours été un homme bienveillant et au petit soin avec ses proches, amis compris. Ils sont importants à ses yeux et il aime prendre soin d'eux à sa façon, comme un petit papa pour tous.