APRIK ∬ Ce n'est que quand il fait nuit que les étoiles brillent.

[ Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière. ]

@Nick Summers & @April Hopkins
Une énième soirée arrosée en ville pour April touchait à sa fin. Ce soir là, la jeune femme avait décidée de rentrer à pied pour s'aérer l'esprit. Holly son amie de toujours était rentrée de son côté en taxis fatiguée d'avoir dansé pour deux encore une fois. Une amie en or avec qui la jeune étudiante aimait oublier sa vie. Un besoin commun, qu'elles avaient bien du mal à assouvir. Perchée sur ses béquilles, la jolie brune prenait le temps d'apprécier le calme de la nuit. Comme si le temps s'était arrêté. Une sensation agréable. L'alcool faisait aussi encore effet sur son esprit malade. Le mélange était apaisant. Comme si on avait anesthésié son cœur blessé pour quelques heures. Lui faisant oublier tout le malheur qui hantait son âme perdue depuis des semaines déjà, peut être même des mois. A force, elle avait perdu le fil du temps. Son univers était en lambeaux. En proie aux flammes d'un terrible incendie. Et sa sœur Nora avait beau tout tenter pour éteindre celui-ci, April restait là, au cœur du foyer brûlant, sans bouger, ni broncher. Se moquant du danger. Car au fond d'elle, c'est comme si elle était déjà morte le soir de leur accident de la route.

Passer devant les bars du quartier musical ne fut pas de tout repos, certains étant encore ouverts, la jeune femme du subir les remarques désobligeantes de certains hommes ayant certainement eux aussi trop bu. Et malgré son état second, une chose est sure, cela ne lui plaisait pas du tout. Malgré son abandon du bonheur, son renoncement à ses envies et ses objectifs, elle n'en restait pas moins respectable. Alors pour éviter ces ingrats, elle décida de couper a travers les petites ruelles. Elles les connaissaient bien, elle vivait là depuis son enfance. Mais malgré tout ces ruelles la nuit n'avaient rien de bien rassurantes. Elle tenta tant bien que mal d'accélérer sa course avec ses béquilles. Mais ce ne fut pas de toute réussit, puisque la belle trébucha, tombant assez lourdement au sol. Son petit sac à main vidant tout son contenu sur le sol humide. « Et merde. Fait chier. » Loin d'être rassurée, elle récupéra dans un premier temps ses béquilles. Ses acolytes, ses indispensables. Elle détestait en être dépendante depuis l'accident, pourtant, sans elle, elle serait cloîtrée dans son petit appartement. Alors même si, elle trouvait ça humiliant, April avait finit par les accepter. La jeune femme ne se sentait pas en sécurité, une impression désagréable d'être observée ne la quittait pas. Elle espérait sincèrement qu'aucun des lourdingues des bars ne l'avait suivi. L'insouciance dont elle faisait si souvent preuve, semblait en quelques secondes lui avoir fait faux bond. Sans avoir réussit à rassembler ses affaires, April prit par réflexe une de ses béquilles en guise d'épée. « Vous approchez pas, j'suis armée ! » Dans le noir, un homme mal intentionné ne ferait peut-être pas la différence entre une arme ou une bombe lacrymogène et sa béquille. Elle priait intérieurement pour que la présence qu'elle semblait ressentir s'en aille d'elle même. Car avec le peu d'équilibre qu'elle avait retrouvé, elle n'allait pas pouvoir se défendre comme une lionne. Et pourtant dieu sait, qu'April en avait du caractère.

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[ Ce n'est que quand il fait nuit, ]

que les étoiles brillent.
La fraîcheur de la nuit commence à se faire ressentir sous ton sweat léger, te réveillant presque instantanément. Tu frémis un peu, tout en marchant d'un pas calme à travers les ruelles du Faubourg, pour rentrer chez toi. Il est tard, tu le vois en observant ton téléphone, alors que tu cherchais une musique à te mettre pour terminer ta soirée. Tu avais fini tard au théâtre, une petite représentation avec la troupe qui avait été plutôt réussi. Mais éternel insatisfait que t'es, tu avais encore trouver des choses à améliorer, des petites choses à modifier. Mais dans la globalité, tu étais plutôt content des acteurs, de tes écrits qui avaient été plutôt bien appréciés par les spectateurs. Du moins, t'avais eu de bons retours et cela te faisais un bien fou.
Oui, fini d'être sous la lumière, t'es dans l'ombre de tes têtes d'affiches mais sans toi, la pièce n'aurait pas vue le jour. Alors t'avais une satisfaction différente que celle du passé, quand c'était toi : la star. Un passif que tu préférais ignorer, ne répondre que quand c'est nécessaire, que quand tu étais devant le fait accompli. Car oui, ton visage, ta trogne...elle a fait le tour du pays, il y a sept années de cela. Tu avais été la petite star, l'étoile montante d'Hollywood, qui avait finalement fini en taule pour un homicide involontaire à cause de ta prise intempestive de drogue et d'alcool. Sale cocktail que de prendre les deux. Mais t'avais eu tes raisons, t'avais eu un soucis psychologique qui t'avais fais tourner de la sorte. Un décès, un manque, un vide. Mais ça...C'était pas forcément écrit en gros titre. Rien était plus vendeur que de dire qu'il était juste un drogué, un saltimbanque. Cela faisait plus vendre, c'est sur.

Tu continues ton ascension jusqu'à ton appartement, sans trop songer. Tu avais hâte de tomber la tête dans l'oreiller et faire une bonne grasse matinée. Mais soudain, t'entends à travers tes écouteurs une voix. Le silence était plutôt maître à cette heure-ci, alors tu retires un écouteur, histoire quand même de savoir d'où ça venait. Car l'entendre malgré ta musique...C'est qu'il devait y avoir un truc. Tu re-entends à nouveau la voix, une femme. Elle semble avoir un soucis. Tu plisses les yeux, la cherchant du regard. Tu finis par l'apercevoir proche d'une entrée de bâtiment, tu croises d'ailleurs un type qui semble un brin ivre et louche. Tu t'avances alors sans brusquerie vers la brune, qui pointe immédiatement une béquille devant elle.
« Bonsoir...Hm, il y a un soucis ? Ce type vous pose problème ? » Lui demande-tu en levant les mains pour lui montrer que tu étais pas là pour l'effrayer ou lui poser problème. Un signe purement innocent et pour t'innocenter des intentions d'un homme qui pourrait vite être pris pour une agression. Surtout que toi...t'étais fiché.
« Ça va ? » Demandes-tu en la voyant osciller un peu, plissant les sourcils. Elle semble un peu ivre, la brune. Ou bien fatigué mais tu votes plus pour le premier.

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[ Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière. ]

@Nick Summers & @April Hopkins
Une énième nuit d'ivresse pour la jolie April. Une nuit d'oublie et d'abandon de soi. Après avoir quitté son amie Holly, la jeune étudiante avait décidé de profiter de la douce fraîcheur de la nuit pour rentrer à pied. Ou plutôt à béquilles. Ca lui faisait du bien. Comme si toutes ses blessures disparaissait le temps de quelques instants. Surement le résultat d'un cocktail bien dosé d'alcool se promenant tranquillement dans ses fines veines. Mais qu'importe. Pour éviter la foule, la jeune femme avait décidé de traverser les petites ruelles qui la mènerait jusqu'à son immeuble. La chute sur le sol humide de cette sombre ruelle, elle s'en serait bien passé. Elle jura. Elle était comme ça. Spontanée et naturelle. Sauf, qu'à cette instant, elle sentie la présence d'un intrus dans son périmètre de sécurité. Dans un élan de panique, elle brandit au hasard l'une de ses béquilles en guise de bouclier. Elle ne savait pas réellement contre qui elle se battait, ni même si son esprit lui jouait un tour. Mais une chose est sure, elle aurait pu passer pour une folle auprès d'un passant. « Bonsoir...Hm, il y a un soucis ? Ce type vous pose problème ? » Une voix masculine qui se veut rassurante. Son cœur ralenti un peu. Elle plisse les yeux et distingue enfin un jeune homme les mains en l'air face à elle. Elle étouffe un petit rire, surement l'alcool. « J'pensais pas que ma béquille ferait aussi peur ! J'suis contente de l'avoir traînée toute la journée finalement ! » Pour ne pas rester impolie, elle tente de se redresser et de rester stable sur une seule béquille. Équilibre instable. Ça l'énerve. Elle voudrait retrouver l'équilibre de sa vie. Mais c'est impossible. Psychologiquement parlant en tout cas. Car physiquement, les médecins se veulent rassurants. Mais elle s'en fou April. Elle est brisée par la vie. Saloperie de Karma. « Ça va ? » Elle est intriguée la jeune brune. La probabilité pour rencontrer quelqu'un de bien dans une ruelle sombre à cette heure tardive était assez faible. Elle se sent rassurée. Même si elle n'arrive pas à distinguer grand chose dans la nuit noire. Pourtant, elle est apaisée par rapport à quelques minutes auparavant. Étrange sensation, car April est plutôt du genre méfiante. « Ca va, merci d'être intervenu. » Elle n'est pas toujours bavarde la jolie jeune femme, mais ça ne veut pas dire qu'elle n'est pas reconnaissante. Elle est juste sauvage. Secrète. Encore plus depuis son accident. La coquille qu'elle c'est forgée, est désormais digne d'une forteresse. Nora en faisait régulièrement les frais, malgré toutes ses tentatives. « Tu aurais une lampe torche pour éclairer la zone ? J'ai perdue une de mes béquilles dans la chute et mon sac doit traîner quelque part par là. » Son sac s'était vidé sur le sol mouillé, c'était une certitude et seule, elle risquait d'y passer deux heures. Demander de l'aide, ce n'était pas son style, mais à situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle. Avec une seule béquille, elle était incapable de rien. Il fallait qu'elle se fasse une raison. Difficile pour cette tête de mule. Mais bon, c'était un inconnu, ce n'était pas grave de montrer ses failles à quelqu'un qui ne la connaissait pas. Ça lui faisait moins peur. Mais elle avait tout de même hâte d'avoir de la lumière est de pouvoir découvrir qui il était.

Désolée désolée pour le retard :l:

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que les étoiles brillent.
Tu en avais vue des situations cocaces, des situations étranges durant ta vie et encore. Tu avais perdu bien des occasions de voir des situations comme celle que tu avais en face de toi. D'un côté, t'es un peu amusé de la voir aussi sûre d'elle, avec sa béquille faisant office d'arme dissuadante. Mais d'un autre, tu te dis qu'elle est sans aucun doute éméchée et avec une sûreté trop précoce, trop forte agrémenté par les effluves des boissons, avait voulue rentrer seule et c'est fait suivre par un loubard du coin. Situation plus banale qu'il n'y parait. Mais elle est attendrissante, t'a même pas besoin d'en savoir plus sur elle que t'en as déjà la certitude et cela te fais sourire bêtement, Nick.
« Et bien, comme on se connait pas et que je ne sais pas l'utilité de cet engin, j'ai pas envie de faire face à une pro des arts martiaux qui me foutrais une rousse en ayant simplement voulu venir en aide à une fille. » Tu blagues, tu plaisantes. T'es un plaisantin mais cela détend sans doute l'atmosphère et c'est ce qui fallait à cet instant. Tu gardes encore tes mains en évidence pour pas qu'elle ne panique ou ne veuille t'assommer avec sa béquille, avant de l'apercevoir un peu mieux.
« Y'a pas de quoi, mais autant la prochaine fois je suis pas sur d'être là, donc si je peux me permettre de te conseiller d'au moins rentrer avec quelqu'un, à moins que cela soit mal avisé mais bon. Je préfère le dire quand même. » Que tu ajoutes en étant plus sérieux. Oui, t'a pas envie d'avoir ça sur la conscience, de voir le visage de la fille sur les journaux, le weekend prochain. Puis ça pouvait toujours servir.

« De suite. » Tu fouines dans ta poche pour donc sortir ton téléphone et venir en aide à la brunette, tout en ramassant son sac qui était à moitié renversé et vidé sur le sol. Tu lui tends finalement sa béquille manquante en lui adressant un petit sourire compatissant :
« Bonne soirée au moins ? » Lui lances-tu histoire de faire un peu la conversation, même si t'es pas certain que sa soit une bonne idée.

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@Nick Summers & @April Hopkins
La nuit était sombre, aussi sombre que le cœur meurtri d'April. Il ne s'arrétait jamais de saigner depuis l'accident. Comment pourrait-il en être autrement ? La vie lui avait prit ce qu'elle avait de plus cher, son frère, son double. Cette douleur était insoutenable, alors l'alcool venait l'anesthésier quelques heures. C'était au moins ça. Putain de karma. Elle n'avait pas mérité de vivre ce calvaire. Pourtant c'était arrivé. Une nuit comme celle-ci. En rentrant de boite avec ces amis. Amis ... Amélia était partie elle aussi. Quand a l'ami de son frère qui conduisait, elle refusait tout contact, comme avec beaucoup de monde. Alors forcément, croiser une âme charitable dans ce contexte paraissait si improbable qu'elle avait mis toute les précautions de son côté. Béquille à la main, elle se mit à rire en s’imaginant dans un film de cape et d'épée. L'alcool surement. « Et bien, comme on se connait pas et que je ne sais pas l'utilité de cet engin, j'ai pas envie de faire face à une pro des arts martiaux qui me foutrais une rousse en ayant simplement voulu venir en aide à une fille. » April souria timidement. Son humour la rassurait. Bel maîtrise de cet art qu'April elle ne maîtrisait pas du tout. Surement à cause de la noirceur de son âme, qu'elle laissait dériver chaque jour un peu plus. Elle refusait systématiquement l'aide qu'on lui proposait, mais ce soir c'était différent. « Promis je ne suis pas un ninja ! » Remercier cet inconnu était la moindre des choses. Il était arrivé au bon endroit au bon moment. Comme un preux chevalier. Finalement, c'était peut être à lui de jouer à l'épée avec ses béquilles. L'esprit d'April s'égarait ... Encore. Elle secoua la tête, le sourire aux lèvres pour chasser se nuage brumeux qui la rendait confuse. « Y'a pas de quoi, mais autant la prochaine fois je suis pas sur d'être là, donc si je peux me permettre de te conseiller d'au moins rentrer avec quelqu'un, à moins que cela soit mal avisé mais bon. Je préfère le dire quand même. » Il n'avait pas tord sur le fond. Mais April était une tête brûlée. Et puis, comme elle avait pu le dire à sa sœur, elle ne risquait plus rien, elle était morte le soir de son accident de voiture. « Holly habite de l'autre côté de la ville et puis, j'avais envie de marcher. Je m’achèterais un truc bidule de self défense, combiné avec mes béquilles le serait au top pour me défendre. C'est jurée ! » Elle avait sortie ça, naturellement sans se pauser la moindre question. Oubliant même qu'il ne connaissait certainement pas sa Holly. Son acolyte. Elle qui était si sauvage, semblait en confiance. Pourtant l'endroit n'y était pas propice. Le karma ne l'avait peut-être pas définitivement abandonné. Et si la roue pouvait finalement tourner en sa faveur. Quand la jeune brune, demande de l'aide et surtout de la lumière, il s’exécute. Tel un vrai chevalier servant. Serviable, il ramassa ses affaires en moins de temps qu'il le faut pour dire ouf. Quand elle en aurait eut pour au moins dix minutes avec ses jambes de bois. « Bonne soirée au moins ? » lui demande t-il en lui tendant gentiment sa deuxième béquille. Avec la lumière du portable toujours allumé, elle distingua enfin les traits du jeune homme qui venait sans doute de la sauver d'un sacré pétrin. « ça on peut le dire et toi ? » Sa soirée avait été bien trop arrosée, comme chaque fois qu'elle sortait avec son amie de crime. Sa devenait une habitude. Sa sœur l'avait mise en garde. Se réfugier dans l'alcool et les extrêmes n'était pas la meilleure des décisions, mais elle ne savait pas comment faire autrement pour oublier. Sa deuxième béquille récupérée, elle retrouva l'équilibre qui lui manquait, elle pu donc se redresser et faire face comme il se doit à ce jeune homme qui avec un peu d'observation lui semblait familier. « Oh mais je te connais, on s'est croisés un soir au fast food non ? April ? Tu te souviens ? » Connaître était un bien grand mot, mais ils s'étaient déjà croisés. Elle aurait peut-être cependant du s'abstenir car il allait surement se souvenir qu'elle était ce soir là, déjà très éméchée. Comme ce soir. Il ne tarderait pas à la juger. Elle en était certaine. Seule Holly respectait ses choix et ses abus, car elle vivait elle aussi un calvaire sans nom. Elle se mordit la lèvre avec une certaine force, traduisant assez clairement le mal être qu'elle pouvait ressentir à chaque fois qu'elle avait peur d'être jugée.

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[ Ce n'est que quand il fait nuit, ]

que les étoiles brillent.
Tu fais pas le mâlin, car oui, tu sais pas à qui tu avais affaire. Oui, tu le dis en rigolant mais cela pouvait être le cas. Certes, les béquilles ne sont pas un signe de force ou même d'une personne en pleine santé mais...cela ne semble guère être le problème, de nos jours. Mais avec ce petit minois attendrissant que tu peux un peu deviné avec le faible éclairage, tu avais un doute sur la question. Alors oui, tu l'a met juste en confiance, juste le temps de savoir si tout allait bien pour elle. Tu lui offres un petit sourire amusé, avant donc de lancer :
« Ouf, me voilà rassuré, je peux arrêter de trembler alors. » T'aime rentrer dans le jeu, toujours. C'est toi, tout simplement. Tu étais taquin, tu aimes amuser la galerie car passer 7 années enfermé, sans voir quiconque, cela donne pas envie de tirer la tronche, clairement pas.

Tu tiques un peu sur le prénom de son amie, tout comme son faciès qui te semble pas si méconnu que ça. Mais tu fais pas le rapprochement avec cette soirée, où tu l'as croisé avec une copine à ton travail. Du moins pas de suite. Tu ris légèrement, quand elle déclare ceci avec entrain, que sa soirée avait été excellente. Cela se voyait de toute manière, vue le léger état d'ébriété de la jeune fille. Mais bon.
« Oh, ça va, banal on va dire. » Tu hausses légèrement les épaules en remettant ton sac à dos en place, faisant face à la jeune fille qui l'observe avec une certaine insistance.
« Ah mais oui, en effet. Je me disais bien que j'avais déjà entendu ce prénom, et ta copine. » Effectivement, elles étaient bien éméchées quand elles sont venues. Cela t'avais un peu inquiété d'ailleurs, car tu savais que trop bien que le mal était partout. Et deux jeunes filles qui semblaient être très fragile, mais surtout prête à tout pour faire la fête et dire fuck au monde...et bien oui, tu avais été un peu septique de les laisser partir du fast-food. Tu l'avais clairement regretté de ne pas les avoir aidés.
« Et bien, j'espère qu'elle est pas rentrée toute seule non plus, ta copine. Elle a prit un taxi ? » Demande-tu tout en te pinçant légèrement les lèvres, tout en gardant tes yeux sombres posés sur le faciès de la petite April.
« Moi c'est Nick, au faite. » Histoire de faire les présentations quand même. Même si ton badge avait été là pour te nommer convenablement l'autre fois, mais...t'es pas certain qu'elle se souvient de ça, vue l'état dans lequel la jeune brune était.

Spoiler:

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@Nick Summers & @April Hopkins
L'alcool comme purgatoire, comme chemin de croix. Beaucoup la mettais en garde. Sa sœur aînée, principalement, qu'elle fuyait comme la peste qu'elle avait gentiment envoyé valser lors de sa dernière tentative. Mais elle n'en avait que faire, car c'était la seule chose qui lui faisait du bien. Putain d'addiction. Elle finirait par lui jouer des tours, c'était sure et certain. Ce soir là, elle avait encore eut de la chance. Son sauveur avait l'air de tout sauf d'un truand. Elle avait eut peur pourtant, mais le soulagement avait vite remplacé l'inquiétude. Lui aussi était rassurée de ne pas faire face à une tortue ninja. Les deux étaient donc sauvés d'une rencontre indésirables. April souria amusé de voir qu'on rentrait dans son jeu. Elle aimait bien taquiner, même des inconnus. Holly était sa proie favorite, tellement il était facile de lui faire perdre pied. Cependant, son interlocuteur semblait moins décontenancé que pouvait l'être son amie le plus souvent. « Nous sommes donc tout les deux sauvés, dieu soit loué ! » Toujours au sol, April replaça ses cheveux d'un geste de la main droite, remettant ses boucles brunes récalcitrante derrière son oreille.

Il semble avoir passé une soirée beaucoup plus calme que celle des deux jeunes femmes. Et heureusement car éméché il n'aurait peut-être pas eut la même réaction face à une demoiselle en détresse. Il avait l'air d'être quelqu'un de fiable. Mais lorsque la langue trop pendue, April lui rappela l'avoir déjà croisée lors d'une autre soirée trop arrosée, elle se demanda si lui aussi finirait par la juger. Comme le faisait sa famille et certains de ses amis. Il se souvenait d'elle effectivement et aussi d'Holly. Mais ne semblait pas être dans le jugement pour le moment. Elle soupira. Soulagée de ne pas récolter un énième sermon. « Et bien, j'espère qu'elle est pas rentrée toute seule non plus, ta copine. Elle a prit un taxi ? » Elle acquiesça d'un mouvement de tête. «Oué, elle prend toujours un taxis pour rentrer. Moi c'est différent...» Un silence gênant. April se coupe elle même dans son élan. Cherche un échappatoire. L'alcool lui délie la langue. Elle jure intérieurement. « Je préfère rentrer à pied. A chaque fois... C'est plus prudent.». Est-ce plus prudent, ça ce n'est pas sure. Mais de toute façon, April l'a déjà dit à mainte reprise c'est comme si elle était morte le soir de l'accident de voiture qui a coûté la vie à son frère. Mais à bien y regarder, certain lui dirait qu'elle ne prend pas de taxis pour ne pas revivre cette nuit d'enfer. Cette nuit chaotique qui l'a brisé en mille morceaux. Elle est terrorisée à l'idée de remonter en voiture après une soirée. Mais ça, elle n'en à jamais parlé à personne. Pas même à Holly. Il l'observe elle s'en rend bien compte, mais elle ne sourcille pas. Elle reste là. Perchée sur ses béquilles. Elles l'aident à tenir debout face à la marée qui déferle sur sa vie mais aussi face à l'alcool qui lui rend l'équilibre beaucoup plus difficile. « Moi c'est Nick, au faite. » Elle attrape maladroitement sa béquille droite pour tendre une main amicale au jeune homme qui l'avait certainement sauvé d'un malfrat. « Enchantée Nick ! » Le sourire aux lèvres, elle le remercie une nouvelle fois de sa gentillesse. « Comment je peux te remercier ? » Ce serait la moindre des choses que de lui rendre l'appareil. Il n'était en rien obligé d'intervenir pourtant il l'avait fait et elle voulait le remercier comme il se doit.

Spoil :

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[ Ce n'est que quand il fait nuit, ]

que les étoiles brillent.
T'es un peu perplexe, face à ces mots. Tu ne la connais pas cette fille après tout. Tout son passif, pourquoi elle avait des béquilles alors qu'elle semblait ne pas avoir de bandages, de blessures visibles à l'oeil. Mais t'es vite interpellé par ces propos, quand elle te fait savoir que...c'est moins dangereux pour elle de rentrer à pied qu'en taxi. Tu restes un peu plus longtemps dans le silence, car oui. Tu réféfléchis. Tu essais de comprendre le double-sens que portait la jeune fille en disant cela. Tu as une vague idée de ce qui avait bien pu lui arriver, mais tu sais pas trop si évoquer le sujet était bienséant, surtout que bon. Tu la connaissais pas, une nouvelle fois.

« Pas vraiment, c'est tellement dangereux les rues, surtout quand on a un minois agréable, c'est vite une obsession que de la suivre pour ne sait-on quel envie. » Soupire-tu en pensant bien évidemment au type qui semblait avoir un peu embêté April, et encore. Il avait été, te semble-t-il, à peut-prêt correct. Du moins le temps que tu réagissent. Cela aurait pu dégénérer, t'en savais rien. Mais t'avais côtoyer des types plus que pas fréquentables dans ta vie alors t'étais bien apte à savoir, à pouvoir parler de ce sujet épineux.
« Cela à un rapport avec..elles ? » Demande-tu avec précaution en pointant du menton les fameuses béquilles de la petite brune. Tu sais pas trop si tu as bien fais mais bon. C'est pas certain que vous vous recroisiez de sitôt. Alors tant pis.

Tu finis par t'avancer quand même un peu, pour lui serrer la main qu'elle te tendait. Un sourire gentil et sympathique se dessine sur tes lèvres, avant donc d'ajouter :
« Car bon, je doute que t'es fais attention la dernière fois, à comment s'appelait le mec qui vous a un peu sollicité à plus manger que boire l'autre soir. » Tu ricanes un peu, car oui. T'avais carrément dis qu'elle ferrait mieux de manger plus qu'elles ne buvaient. Pas dans le sens qu'elles étaient minces, mais qu'il valait sans doute mieux pour leur bien à l'instant précis, de manger quelque chose et de rentrer, que de continuer à picoler. C'est certain.
Tu finis par faire une tête presque choquée, bloquant légèrement sur les paroles de la brunette. Puis tu exploses de rire, avant de glisser une main dans tes cheveux :
« Tu sais, tu devrais pas dire ça comme ça. C'est...presque à demi-mot détourner, ou du moins...cela pourrait être mal interprété. » Tu peux pas t'empêcher d'être amusé par cette petite, elle dégage un truc qui est à la fois doux, angélique mais en même temps, un truc sombre, qui entache son âme. Tu le sens. Ton côté sombre te fais des signaux, qu'elle aussi, y'a quelque chose. Comme si, vous étiez similaire dans votre différence.
« Rien, ne t'en fais pas. Ou alors, si tu me promet d'éviter de rentrer toute seule, à pied. Car bon, j'vais pas te dire que je te raccompagne même si on est presque voisin quand tu veux sortir mais...j'aimerais éviter de lire sur les journaux qui t'es arrivé une bêtise et que j'ai rien dis. » Tu prends à coeur, ce que tu dis, toujours. Tu as surtout pas lâché la main de la brune,en disant ça. Comme pour essayer de lui faire comprendre que c'est du sérieux. Que c'est pas des paroles dans le vent et que t'espère, qu'elle t'écoute.

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[Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière.]

@Nick Summers & @April Hopkins
L'alcool rendait April bavarde. La faisait sortir de sa coquille. Bien plus qu'il ne le fallait. Elle s'en était rendu compte, face au léger silence qui c'était installé le temps de quelques secondes. Elle avait baissé les yeux. Gênée par ses propres confidences. Elle jurait intérieurement. Bordel. « Pas vraiment, c'est tellement dangereux les rues, surtout quand on a un minois agréable, c'est vite une obsession que de la suivre pour ne sait-on quel envie. » Elle relève la tête, affichant un timide sourire face à ces jolies paroles. Elle hocha la tête de bas en haut, pour valider ce conseil. Il avait raison sur ce point, les ruelles n'étaient pas sure. Mais, son passé l'empêchait de raisonner comme une personne normale. « Cela à un rapport avec..elles ? » Il avait dit cela avec des pincettes, comme si sans la connaître, il avait compris. Comme si, il l'a connaissait déjà. Sensation étrange, mais pas désagréable. April se sentait en confiance. Pas au point de se livrer, mais au moins au point de ne pas se refermer comme une huître comme elle pouvait le faire si souvent. Les mains tremblantes, elle s'accroche à ses fameuses béquilles. Elles sont devenues inséparables, car l'équilibre lui manque depuis l'accident. La rééducation est difficile et il faut dire que la difficulté à quelque peu fait renoncer April à ses séances de Kiné. Alors qu'elle pourrait a force d'exercice et de patience s'en passer. « Oué... » Elle hésite. Les yeux fixant le sol. C'est tellement compliqué pour elle d'en parler. « C'est compliqué... Ça fait parti des conséquences que je dois subir au quotidien... ». La brune lâche un soupire de désespoir. Sa vie est devenu enfer et elle n'arrive pas à reprendre le dessus.

Avec humour, il lui rappelle rapidement leur première rencontre. L'étudiante rigola, se remémorant se moment gênant ou il avait conseillé aux demoiselles de manger plus que de ne boire. « Et bien détrompe toi, je m'en souviens bien ! » Elle affiche un sourire sur son visage pâle. « J'ai une mémoire d'éléphant ! Je n'oublie jamais la personne qui me sers un bon burger au milieu de la nuit ! » Elle continue de sourire, amusée par la situation. Il a l'air d'être quelqu'un de taquin au premier abord. Elle l'observe, discrètement, essayant d'analyser sa personnalité. Son côté méfiant peut-être qui même si il se sent en confiance, reste à demi-éveillé. Prêt à bondir à moindre problème. Petit chat sauvage. Brisée mais n'ayant pas pour autant oublié son éducation elle demanda à Nick, comment elle pourrait le remercier. Car il l'avait tout de même sauvé d'une légère galère. « Rien, ne t'en fais pas. Ou alors, si tu me promet d'éviter de rentrer toute seule, à pied. Car bon, j'vais pas te dire que je te raccompagne même si on est presque voisin quand tu veux sortir mais...j'aimerais éviter de lire sur les journaux qui t'es arrivé une bêtise et que j'ai rien dis. » Il ne l'avait pas lâché du regard et elle ne l'avait pas détourner non plus. Elle prit conscience, qu'il était totalement sincère lorsqu'elle réalisa qu'il n'avait pas lâché sa main, tendue il y a quelques secondes déjà. Un sourire gêné ne la quitte pas. Il est mignon à s'inquiéter de la sorte. « Je ferais attention promis. Ou mieux, je promet de venir manger avant de repartir de soirée pour avoir l'esprit plus vif. » Elle essayait aussi de faire de l'humour, malgré son cœur brisé. Malgré son âme noircie. « Comme ça, je serais un vrai ninja !!! » Elle laissa s'échapper un léger rire, bien trop rare ces temps-ci. « On finit le chemin ensemble ? » Cette ruelle menait vers les immeubles d'habitation du quartier, ils ne devaient pas être voisin mais presque. Déduction assez simple. Alors, finir le chemin à deux était une façon simple de poursuivre d'échanger en rentrant tranquillement à bon port.

Spoil

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