The animal inside got ahold of us (Maverick)

The animal inside got ahold of us

Maverick & Saul ⋆ Masters of the game, we run with the wolves in the shadows, we’ll chase em down till we're face to face, everything’s twisted, but we don’t feel a thing, there’s no resisting, it’s in our blood.

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Ton palpitant écorche ta cage thoracique dans une eurythmie effrénée. Tes muscles ondulent sous le poids de tes efforts, dessinant un peu plus les veines bleutées de tes bras. Une fiche couche luisante émane de ta peau mordorée tandis que tu tempères les pulsations de ton myocarde. Être ici ce n'est pas seulement le dépassement de soi à tes yeux, ça va au-delà des faux semblants et autres artifices. Toi, tu aimes sentir ton corps se déchiré entre la ligne du possible et de l'impossible. T'es de ceux qui aime flirter avec les limites et tu n'as pas peur de te brûler les ailes. Arborer ce rôle d'Icare est quelque chose qui te stimule, aussi obscur que celui puisse paraître. Tu luttes contre ce laxisme latent qui attrait chaque être humain. Là où certains préfèrent la facilité, toi tu dévores chaque complexité qui peut t'enrober. Allongé là, ton organisme en proie à des tourments délicieux tu arrêtes de méditer. Un néant de pensée et de chimères, une coquille vide, un creux et c'est bien là le dessein recherché. Louis te balance quelque chose que tu n'entends pas, concentré sur cet ultime pression que tu fais subir à ton corps. Tu ne le vois pas partir, de toute façon il te connaît suffisamment pour savoir qu'à cet instant t'es ailleurs. Une bulle hermétique à ces mots qui s'éclatent les uns après les autres. Tes doigts fuselés s'enfoncent sauvagement dans ta mèche de cheveux que tu rabats nonchalamment en arrière. Tu apprécies sentir chaque os craqueler par les étirements que tu fais subir à ton squelette. La séance terminé tu te redresses et tes prunelles heurtent celle d'un homme à quelques mètres de là. La société dans laquelle on vit épure les secrets au profit de bourdonnements incessants. Ces faits, ces dires que tout le monde goûte sans avoir seulement demandé à en être informé. C'est comme cela que tu sais qu'il est le co-propriétaire de cet endroit. Un sourire insolent, à la limite du correct traverse tes lippes alors qu'il soutient ton regard. Tu es exactement comme ça, tu ne fais cas ni des normes ni des protocoles. Tu ne te mesures pas à ce que la bienséance peut imposer. Tu opères selon tes propres règles et tu comprends rapidement qu'il en est de même pour lui. C'est implicite, c'est un presque rien qui pourtant n'est qu'un parmi plusieurs autres. C'est devenu presque un rituel lorsque tu es ici, à la différence que ce n'est pas recherché. Entre le vouloir et le calculer il y a un fossé que tu te complais à creuser. Hélios s'est depuis longtemps évaporé, le désert croissant de la salle en était la preuve la plus concrète. Debout, tu sens cette sensation d'ivresse qui exalte chaque sportif après un tel déchaînement physique. Un rictus de satiété franchit tes lèvres alors que tu trimballes ta carcasse jusqu'aux douches. Là, dans une désinvolture suprême tu enlèves ton haut dans un geste sec. Tes doigts glissent au niveau de tes aines, prêts à découvrir ta nudité lorsqu'un bruit derrière toi arrête ton geste. Il est là, totalement nu, à quelques mètres de toi. Tu ne peux t'empêcher d'arborer ce sourire salement impudent alors qu'il se retourne vers toi. Un être normal aurait détourné les yeux sauf que toi, tu es loin d'être normal. T'es fait de la même matière que les déraisons. Tes pupilles, quelque peu dilatées sous l'effort précédemment fourni s'attardent sur chaque millimètre de sa peau. Tu ne prends même pas la peine de faire semblant d'être gêné alors que tes yeux goûtent son membre à découvert. Là tu passes ton pouce sur ta lèvre inférieure dans un geste entre la sensualité et l'impertinence. Intéressant. Là tu passes à côté de lui sans un mot de plus, il n'y en a pas besoin. Tout est dit dans ce mot balancé comme la plus suave des mélodies. Une fois sous l'eau brûlante, tu laisses les perles d'eau ruisseler sur ta peau alors que ta tête se penche en arrière. Tu laisses libre cours à cette douce plénitude post effort. Tu y restes des minutes, des heures, toujours est-il que lorsque tu ressors tu te retrouves à nouveau face à cet inconnu. Les fringues sont de trop sur toi. Le modèle nu est tout de suite plus inspirant Une diatribe à double sens. Pour le Méphistophélès que tu es mais aussi pour l'artiste qui t'habite. C'est une provocation que tu lui lances, un défi silencieux qu'il saura interpréter comme tel. À cet instant tu n'imagines pas que ces limites sont aussi inexistantes que les tiennes. En fait, à cet instant précis tu ne sais pas encore que les dés viennent d'être lancés.

Codage par Magma. Avatar by Feu Ardent

/ awards session

âge : 36 ans || 13.06.86

[ the animal inside got ahold of us ]

w/ @saul wyndham

Son temps, il le passait le plus souvent dans cet endroit. Le bruit des machines, le grondement des conversations ou le bruit sourd de la musique étouffée par tout le reste, Maverick se sentait à l’aise dans ce monde qu’il avait su créer. Cette petite salle de sport où les plus réguliers étaient accueillis comme de la famille. Reflet de cette énergie que dégageait le trentenaire, espace chaleureux, convivial, c’était petit, mais personnel et c’est ce que le châtain aimait dans son boulot. Connaître peu à peu ses clients, assez pour leur offrir un sourire charmant ainsi qu’une conversation des plus personnalisées. Il ne se vantait pas de connaître tout le monde, simplement ce que ses clients pouvaient lui raconter, ouvrant un pan de leur vie, lui faisant assez confiance pour qu’il en sache un peu plus sur eux. Il connaissait certain par leur prénom ou sinon se souvenait de leur routine d’entraînement. Aimant se fondre dans la masse, il entretenait comme il pouvait ce lien qu’il arrivait à créer. C’était son œuvre, car bien que co-propriétaire son meilleur ami ne franchissait que peu les portes de l’endroit, opposé à Maverick, Sasha était bien plus intellectuel que ce dernier. Le cerveau et les muscles. Un duo plutôt inattendu, mais qui fonctionnait bien. Après avoir envoyé un courriel au business man, il sortait de son bureau pour donner son cours de boxe. Nutritionniste, entraîneur privé, entraîneur de boxe, Mav possédait plus d’une corde à son arc, mais ça lui convenait. Loin d’être le genre de personne à rester assis à se tourner les pouces, c’est en mouvement qu’il préférait être. Une séance plus tard, c’est le front couvert de sueur, son échine ponctuée de cette arôme musqué plus prononcé, c’est en s’abreuvant à sa gourde qu’il posait son regard sur le peu de client qui restait encore. Ses orbes plus sombres qu’à leur habitude se posèrent sur un en particulier, il l’avait déjà vu sans vraiment prendre le temps d’aller lui faire la causette. Horaire souvent chargé lorsqu’il le voyait s’entraîner, il l’avait plutôt observé de loin. Cette fine musculature qu’il voyait se découper à chaque poids levé. Alléchant et pourtant, pour une question d’éthique, Mav gardait une certaine distance. Non pas que ça le gênait de draguer des clients, mais il gérait une salle de sport pas un bordel, il n’était pas là pour sauter tous ceux qui posaient un regard sur lui — contrairement à ce qu’Elsa pouvait aisément sous-entendre. Ce sourire qu’il affichait, Deckard y répondait sans l’ombre d’une gêne, plus carnassier, plus explicite, mais gardant une distance à la fois. Inutile de brûler les étapes, en fait si à chaque fois qu’on lui lançait un sourire comme venait de lui faire ce client, les lieux auraient tôt fait de devenir un véritable bordel... Trop impulsif. Trop gourmand. Beaucoup trop accroc à la luxure. Doux péché qu’il aimait s’offrir. Ne préférant pas allumer un feu ardent, c’est vers son bureau qu’il choisit de prendre la direction. Il y restait quelques minutes pour finir quelques petits trucs administratifs, avant d’aller sous la douche. Sa douche privée étant hors d’usage, c’est dans le vestiaire des hommes qu’il se retrouvaient en tenu d’Adam. Loin d’être pudique, il se fichait qu’on lorgne son corps, bien au contraire, trop d’année à le sculpter pour ainsi le cacher. Fermant la porte du casier où il avait rangé ses vêtements, il ne mît qu’un temps pour réaliser qu’il n’était pas seul. Ce simple mot qui résonnait à ses oreilles lui décrochait un sourire. « Dommage. » répondait-il quant à lui dans un murmure, une caresse complémentaire, alors qu’il laissait ses prunelles parcourir le corps du châtain à demi vêtu qui passait à ses côtés sans s’attarder. Gardant son sourire, il s’engouffrait sous la douche, l’eau ruisselant sur sa peau salée. Dessinant un chemin sinueux sur ses muscles aux repos. C’était apaisant, revigorant. Maverick pouvait y passer des heures sans se soucier de ce qui pouvait l’entourer, même l’eau froide ne l’aurait pas fait broncher. Il y trouvait le temps de penser, de prendre conscience de certaine chose ou simplement penser à ce qu’il pourrait faire comme menu le lendemain. Propre comme un sou neuf, il en ressortait prêt à affronter cette soirée, bien qu’il n’eût pas la moindre idée de ce qu’il en ferait. À moins que... Revêtu, il tombait une nouvelle fois sur le blond. Tiens donc. Les mots comme le non-verbal laissait planer bien des non-dits que le sportif s’amusait à comprendre comme une invitation, lui-même susceptible de lancer ce genre de phrase. « C’est une invitation à m’avoir comme modèle ? » demandait-il en s’approchant du jeune homme, brisant les limites entre propriétaire des lieux et client. Glissant ses doigts dans sa barbe, il laissait un sourire se dessiner sur ses lèvres. Mav n’avait certes jamais joué au modèle nu, mais marqué la pellicule d’un film, ça il l’avait fait à de nombreuses reprises. Même s’il n’en parlait pas, qu’il n’en était pas particulièrement fier, il l’avait fait et entre une œuvre nue et jouer dans des porno, le côté artistique de l’un n’équivalait pas l’autre. Posant sa main libre sur le casier le plus proche, il détaillait le blond, cette fois avec plus d’insistance, désir animal traversant en un éclat ses opales.

/ awards session