you only live twice (délai 19/01)

[ cole benson ]

30 ans | célibataire | ambulancier | straight forward

âge, lieu de naissance › 30 ans, nouvelle-orléans. pourtant aucune raison de rester, c'est juste que les horizons s'estompent quand on se pique pour voyager. origines, nationalité › américain, peut-être bien de lointaines origines françaises, parce que ça lui plait de l'imaginer et que c'est pas impossible, en Louisiane. statut civil, orientation › célibataire, bissexuel. près d'un an d'abstinence, pour ne prendre aucun risque, la sobriété comme seul objectif. job, statut financier › ambulancier, un peu galérien, ça se stabilise. statut familial › fils unique, contact aux parents difficile, pas encore pardonné d'avoir foutu en l'air tant de choses. à la nouvelle orléans depuis › toujours.

extraverti | bienveillant | essaye d'être fiable | influençable | impulsif | végétarien | confiant | audacieux

Even if I'm not here to stay.(one) Il y a beaucoup de gens qui le connaissent comme un fêtard invétéré, toujours de bonne humeur, toujours là pour mettre l’ambiance. Parce que c’était ça, sa vie avant, quand il avait sa dose, c’était un gars marrant. (two) Le lait avant le café. Ça n’a pas vraiment de sens mais c’est comme un toc : Cole mettra toujours le lait avant le café. Ça a commencé parce que les tasses étaient à côté du frigo et la cafetière un peu plus loin et ça continue Dieu sait pourquoi.(three) Quand il était petit, il était plutôt bon à l’école. Rêve commun à pas mal de gosses, il voulait devenir vétérinaire. (four)Ses parents lui avaient offert un lapin, Picasso. Cole y était très attaché. (five) Il a longtemps cru qu’il ne serait jamais assez normal pour vivre le jour et dormir la nuit, condamné à être en marge de la société. (six)Il croit toujours qu’il ne sera jamais assez normal pour tomber réellement amoureux.(seven) Il y a beaucoup de soirées dont il ne se rappelle pas. Par miracle, quel que soit son degré d’intoxication, il ne lui est jamais rien arrivé. Ou alors il ne s’en rappelle pas. (eight) Son ordinateur, il l’a volé. Il ne se rappelle plus quand, où, ni à qui, mais depuis deux ans aujourd’hui, il utilise un ordinateur volé. Il aurait pu le rendre – mais à qui ? – mais il n’avait pas les moyens de s’en acheter un autre, de toute façon.(nine) Il va aux réunions des narcotiques anonymes tous les mardis midi et tous les jeudis soir. (ten) Maintenant qu’il est sobre, il a envie de voyager, d’apprendre des choses. Rattraper le temps perdu dans le flou de la drogue.

one day, maybe we'll meet again.

- pseudo, prénom › flo, florence. - âge, pays › 26 ans, bruxelles. - avatar, crédits › écrire ici. - type de personnage › inventé. - comment as-tu connu le forum ? › lysandro. :redheart:

- autres, une dédicace › écrire ici.

Un lien avec un membre
@LYSANDRO FLORES (something about him) nouvelle rencontre, fascination pour ce regard triste, ventre noué quand il s'attarde plus d'une seconde sur lui.

Deux recherches de liens
(♂ou♀/sponsor) ce mec ou cette meuf qui est sobre depuis plus longtemps que lui et qui l'a aidé à le rester. quelqu'un qu'il appelle quand il sent qu'il va craquer. quelqu'un qui a déjà accepté de regarder des films pourris sur netflix avec lui juste pour qu'il ait une présence qui l'empêche de replonger.

(♂/ex) si on peut appeler ça un couple, ce qu'ils avaient à l'époque où Cole était un junkie. ils trainaient souvent ensemble, baisent, s'engueulaient quand Cole était en manque. un peu fucked up, pas très sain mais un soutien indéniable à l'époque. ils ont perdu contact quand Cole est devenu sobre. peut-être que X lui en veut parce qu'après tout, il l'a supporté dans ses plus mauvais jours et il n'a pas le droit de faire partie de ses meilleurs jours.

/ awards session

[ and the story begins ]

once upon a time in new orleans
Il ne fumait pas vraiment avant et pourtant, « d’avant », c’est tout ce qui lui reste aujourd’hui. Comme s’il fallait qu’il y ait toujours un poison. Un mal pour éloigner tous les autres. Cole fume au lieu de se piquer. Fume au lieu de boire. Il n’est pas le seul, aux réunions, à s’être réfugié dans la nicotine. Malgré lui, l’odeur cendreuse de la cigarette le rassure. La fumée cancéreuse l’apaise, quand elle lui racle la gorge. Peut-être parce que la clope l’accompagne depuis toujours, d’une façon ou d’une autre. Entre les doigts maladroits de ses amis qui roulent pour la première fois, cachés dans le cloché flanqué à leur école. Entre les lèvres de cette fille trop belle pour être innocente. Au début de la pente, il y avait la cigarette. Alors, peut-être qu’après tout, ce n’est que justice qu’elle soit aussi présente à la fin.

N’empêche qu’elle l’a bien aidé, la salope, pendant les nuits d’insomnies. Les premières nuits sobres pendant lesquelles tout son corps était à l’agonie et sa mâchoire presque trop crispée pour aspirer la fumée. Ces nuits où il aurait voulu l’éteindre dans sa chair pour ressentir autre chose que le manque. Elle était là, avec toujours cette même odeur, toujours ce même goût, fidèle, rassurante. Vieille amante qu’il n’a jamais aimée mais qui a pris soin de lui quand il était au plus bas. Il en éprouverait presque du remord, à espacer leurs visites comme il le fait aujourd’hui.

Aujourd’hui, il fume. Assis dans un parc. Le bout des doigts de sa main droite piqués par le froid. La main gauche enfouie dans la poche de sa veste. 21 décembre, jour le plus court de l’année. Son anniversaire. Premier qu’il passe sobre depuis bien trop longtemps. Ça le fait réfléchir, à toutes ces années. Ces quelques fois où il ne se rendait même pas compte que c’était son anniversaire. C’est que les jours avaient un peu trop tendance à se fondre les uns dans les autres. Même le jour et la nuit, n’étaient parfois que des concepts assez diffus. Qui se foutait bien de savoir s’il faisait clair ou non, dehors, quand ils étaient affalés quelque part – un canapé ou un matelas posé contre un mur, quelle différence ? – garrot toujours attaché, yeux fermés, et le corps léger, si léger. Lui et ses potes, depuis cette première cigarette, dans le clocher. Comment ils en étaient arrivés là ?

Heather – trop belle pour être innocente – avait sa théorie là-dessus. C’est parce qu’ils étaient trop sensibles pour ce monde pourri. Putain, qu’elle disait, je préfère mourir que vivre plus d’une heure sobre parmi tous ces connards. Et après ça, on ne l’arrêtait plus. Elle parlait de la société de consommation, des injustices, de la pollution, du sexisme, du racisme, de la religion, cet opium du peuple, parce que merde, ils se rendent tous bien compte qu’on ne peut pas rester sobre dans cette vie de merdre, c’est pas possible, ça rendrait fou, alors il lui faut son opium aussi, au peuple, et il le préfère socialement acceptable sinon c’est pas instagrammable, ouais faut que ce soit joli et instagrammable putain. C’était comme si elle vomissait les mots et, à la fin, on ne savait plus très bien qui des deux elle détestait le plus : le monde ou elle-même.

Sa vie, à l’époque, il ne l’aurait pas imaginée autrement. Déjà parce que la créativité d’un junkie est proche de zéro mais aussi parce qu’il y voyait réellement un sens. Une façon de s’opposer. De vire en marge, avec ses potes. Eux contre le monde. À voler dans les magasins, foutre doucement la merde, comme des robins des bois des temps modernes. Comme s’ils étaient les seuls à avoir compris, eux. Ils avaient la fête, la drogue, l’esprit de rébellion. Les adultes pouvaient bien se garder tout le reste, la politique et tous ces trucs de cons. Ça ressemblait à la liberté, au début. C’était beau, merde, c’est que ça lui manquerait presque. Mais plus les années passaient, plus sa vie se transformait en cauchemar. Le manque, toujours le manque. Les vomissements. Les muscles engourdis. Le brouillard perpétuel. Toute sa vie centrée sur la recherche de sa dose. Les conneries, sous influence. La mise en danger constante, l’inconscience. Il se flinguait la santé et c’est un putain de miracle qu’il n’ait pas attrapé le sida, pendant ces années.

Alors, tout comme il n’y eut pas d’événement particulier pour le faire plonger, il n’y en eu pas non plus pour le sauver. Juste cette conscience, un jour, que s’il continuait comme ça, il allait mourir. Une envie de s’en sortir, venue dont ne sait où. Un espoir que la vie, ce soit plus que ça. Ça n’a pas été facile. Il lui a fallu trois ans pour arrêter de replonger toutes les deux semaines. Mais il y avait les réunions des narcotiques anonymes. Ses différents sponsors. Il a fini par suivre le programme. Couper les ponts avec ses anciennes connaissances. Ne plus toucher à aucune drogue.

Reprendre sa vie en main. Une chose à la fois. Peut-être que l’année prochaine, il fêtera vraiment son anniversaire. En attendant, aujourd’hui, il fume, assis tout seul dans un parc. Simplement heureux d’être sobre.

/ awards session