w/ @noor jarrah S’isoler, Karim en était bel et bien capable, se confortant dans sa solitude, amie depuis quelques années. Ce n’était pas faute de tenter d’essayer de revenir à ce qu’un jour il avait été, mais une fois le pied devant, il ne pouvait se résoudre à être véritable heureux. Après avoir discuter avec Peter de cette soirée que ce dernier organisait, Karim n’avait pas été certain d’y participer. Il pouvait s’encourager en se disant que l’alcool coulerait à flot, il pourrait donc s’enivrer au point de sans doute finir comme à chaque fois complètement saoul. Il perdrait la notion, se laissant embarquer dans cette débauche qui lui était propre depuis quelques années déjà. Pitié. Sans doute. Mais il n’avait que faire de l’opinion qu’on pouvait avoir de lui, tant qu’on le laissait boire tranquille, ne pouvait pas lui nuire – pas selon lui en tout cas. Un costard, celui qu’il avait porté à l’enterrement, il portait un loup noir, rien de bien abracadabrant. Une tenue qui pouvait se fondre dans la masse tout simplement, puisque c’est tout ce que désirait l’égyptien. Dans un coin de la salle dont la cacophonie lui brisait les tympans, il observait, son troisième verre bien entamé. Ces croyances qui l’avaient semble-t-il quitté depuis le décès de Susan refaisait surface alors qu’il se surprenait à penser qu’elle devait le regarder de l’au-delà, lui dire qu’il devrait cesser ses enfantillages de gamins. Un doux mirage pour lui, alors que tout ceci n’avait pas lieu. Il portait son verre à ses lèvres, alors que son regard se posait sur un regard familier. Noor. Il pourrait reconnaître ce regard parmi mille, ces yeux rappelant bien le sang Jarrah. Il finissait sa boisson plus rapidement qu’il ne l’avait envisagé, non pas qu’il était en conflit avec cette dernière, mais il avait toujours du mal à se dire qu’elle pourrait le voir dans cet état, au plus bas, se laissant dominer par de vieux démons qui ne le quittaient plus… Il posait son verre sur une surface plane, c’est ce qu’il croyait, laissant le verre se briser sur le sol alors qu’il n’avait pas les réflexes pour le rattraper. Dans un bruit strident, mais tout de même couvert par la musique, il se penchait pour ramasser le verre jonchant sur le sol, tentant de ne pas se faire écraser les doigts au passage.
Journée off, enfin, tu avais enchaîné les journées plutôt bien remplies au centre, plus les cours et surtout les examens ce n'était pas toujours simple. Tu n'avais jamais imaginer que te lancer ce genre de défis était si compliqué. Et pourtant tu étais là à jongler entre ton métier d'infirmière au centre et tes cours de transplantation, le sujet du moment. Tu avais fini ton service tôt hier et tu avais enchaîné sur des révisions que tu avais fini tard, très tard. D'ailleurs tu t'étais endormie sur ta dernière lecture. En te réveillant ce matin, avec la moitié de ton chapitre sur la joue, tu te demandais pour la énième fois comment tu étais en arrivée là. Après une bonne tasse de café tu avais les idées un peu plus claires. Tu examinas la table qui t'avait servi de lit et tu venais de penser qu'il était temps pour toi aujourd'hui de t'occuper de toi. Dans ton petit cocon, tu commenças par prendre une bonne douche histoire de te détendre et surtout détendre tous tes muscles endoloris par la super position que tu as choisi pour dormir. Il y avait longtemps que tu n'avais pas pris autant de temps pour toi, peut-être depuis que tu avais divorcé d'ailleurs, tu avais plus de temps avant puisqu'il fallait que tu joues à la petite femme modèle. Te voilà en train de t'appliquer une deuxième couche de vernis chromatique.
La journée fila et tu n'avais rien vu. Tu venais de te souvenir qu'un bal masqué était organisé au Masquerade Club, c'était une de tes collègues qui t'en avait parler. Au début tu n'étais pas sûre d'avoir envie d'y aller tu avais pas mal de travail. Mais puisque tu avais décidé qu'aujourd'hui serait une journée pour toi tu te décidas à y faire un tour. Tu savais que la tenue correcte était exigée, alors tu optas pour une robe d'un vert émeraude, une paire d'escarpin et le tour était joué. En arrivant au club tu espérais pouvoir retrouver tes collègues, tu remarquas quand même que le lieu était plutôt grandiose, en même temps pour une soirée pareil, c'est bien ce qu'il fallait. Tu avais retrouvé tes collègues, et en voulant te retourner pour passer commande au bar tu manquas de trébucher sur une personne tête baisser au sol cherchant tu ne savais quoi au col. Qu'est ce q... Il était moins une, tu te rattrapas au bar. L'homme en question releva la tête et tu reconnus ton frère. Karim ?!
w/ @noor jarrah Maladroit, c’est ce qu’il pouvait être alors que tout son être était enivré par l’alcool qui coulait dans ses veines depuis quelques instants, minutes, peut-être même pas très loin d’une heure. Accroupi sur ce sol couvert de saleté, il cherchait chaque éclat de verre de ce qu’il venait de briser. Il n’y voyait pas grand-chose dans la pénombre de la foule qui continuait de vaquer à leur occupation. On manquait de peu de lui marcher sur la main. Trop embrumé, il ne faisait même pas plus attention que cela à la jeune femme qui manqua de perdre pied par sa faute. Non, c’était plutôt la voix de celle-ci, atténuée par la musique qui suscita son attention. Relevant sa tête, il croisait le regard de sa sœur. Lui qui avait espéré passer incognito… c’était assez loupé pour le coup. Pinçant ses lèvres, il étirait toutefois la main pour prendre un éclat scintillant entre les pieds de sa cadette. « Noor. » disait-il en finissant par se redresser la main remplie de verre brisé. Il tendait sa main au barman pour qu’il lui tende une corbeille où il pourrait jeter les débris. Attendant, il regardait une nouvelle fois sa sœur face à lui. Ses orbes se posaient sur les personnes qui les regardaient, sans doute des amis à elle. « Je ne pensais pas te croiser ici. » disait-il, un peu paradoxale alors que lui-même n’avait pas vraiment sa place dans ce lieu. Un alcoolique – loin de s’assumer, certes – dans une soirée où l’alcool coulait à flot, ce n’était pas le meilleur des lieux pour le garder sur le droit chemin. Il libérait sa main, venant essuyer sa paume contre sa jambe comme s’il trouvait désagréable la sensation qu’il ressentait sur sa peau. « Tu es venue avec des amis ? » interrogeait-il en ramenant son regard vers elle, venant gratter l’endroit où le masque touchait sa joue. C’était sans doute idiot, mais il ne semblait pas des plus à l’aise face à sa propre sœur, ce qui n’était pas nouveau. Karim n’avait plus rien de semblable avec celui qu’il avait déjà été. C’est minable qu’il se percevait à travers le regard de sa sœur… Triste, un brin pathétique, il ne voyait pas comment il pourrait agir comme si tout allait pour le mieux… Il déclinait depuis si longtemps que remonter la pente semblait chose impossible.
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S’isoler, Karim en était bel et bien capable, se confortant dans sa solitude, amie depuis quelques années. Ce n’était pas faute de tenter d’essayer de revenir à ce qu’un jour il avait été, mais une fois le pied devant, il ne pouvait se résoudre à être véritable heureux. Après avoir discuter avec Peter de cette soirée que ce dernier organisait, Karim n’avait pas été certain d’y participer. Il pouvait s’encourager en se disant que l’alcool coulerait à flot, il pourrait donc s’enivrer au point de sans doute finir comme à chaque fois complètement saoul. Il perdrait la notion, se laissant embarquer dans cette débauche qui lui était propre depuis quelques années déjà. Pitié. Sans doute. Mais il n’avait que faire de l’opinion qu’on pouvait avoir de lui, tant qu’on le laissait boire tranquille, ne pouvait pas lui nuire – pas selon lui en tout cas. Un costard, celui qu’il avait porté à l’enterrement, il portait un loup noir, rien de bien abracadabrant. Une tenue qui pouvait se fondre dans la masse tout simplement, puisque c’est tout ce que désirait l’égyptien. Dans un coin de la salle dont la cacophonie lui brisait les tympans, il observait, son troisième verre bien entamé. Ces croyances qui l’avaient semble-t-il quitté depuis le décès de Susan refaisait surface alors qu’il se surprenait à penser qu’elle devait le regarder de l’au-delà, lui dire qu’il devrait cesser ses enfantillages de gamins. Un doux mirage pour lui, alors que tout ceci n’avait pas lieu. Il portait son verre à ses lèvres, alors que son regard se posait sur un regard familier. Noor. Il pourrait reconnaître ce regard parmi mille, ces yeux rappelant bien le sang Jarrah. Il finissait sa boisson plus rapidement qu’il ne l’avait envisagé, non pas qu’il était en conflit avec cette dernière, mais il avait toujours du mal à se dire qu’elle pourrait le voir dans cet état, au plus bas, se laissant dominer par de vieux démons qui ne le quittaient plus… Il posait son verre sur une surface plane, c’est ce qu’il croyait, laissant le verre se briser sur le sol alors qu’il n’avait pas les réflexes pour le rattraper. Dans un bruit strident, mais tout de même couvert par la musique, il se penchait pour ramasser le verre jonchant sur le sol, tentant de ne pas se faire écraser les doigts au passage. 
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