vingt ans | célibataire | étudiante & employée chez wendy's | straight foward
âge, lieu de naissance › buildings à perte de vue et taxi jaunes et verts, c’est l’une des plus grandes villes américaines qui a accueilli ton premier soupir – premier cri, en fait, au vu du vacarme que t’as fait dans les couloirs de l’hôpital. new york bruyante, avec ses sirènes hurlantes et sa population mouvante. new york que t’auras pas connu bien longtemps, et ta naissance le 27 septembre 1999, la vingtaine aujourd’hui tout juste entamée. origines, nationalité › le sang mexicain coule dans tes veines, pays de l’autre côté de la frontière que tu connais pourtant plus pour ses clichés, les enchiladas et el día de muertos, avec ses crânes en sucre et ses papeles picados ; des clichés qui se révèlent pourtant vrais, comme tu t’en es aperçue les rares fois où t’es aller visiter la famille restée là-bas, les abuelas au sourire chaleureux qui font déborder ton assiette car elles te trouvent trop maigres, les cousins avec qui vaut mieux parler espagnol pour être sûr de se comprendre. car t’es pas de là-bas, alma. toi, c’est la nationalité américaine que t’a octroyée ta naissance. statut civil, orientation › cette question, elle t’a préoccupé une bonne partie de ton adolescence – et tu te la poses encore parfois aujourd’hui, car merde, t’as que vingt ans. mais il semblerait que ce soient les hommes qui t’attirent réellement. enfin, plutôt les garçons, car c’est qu’ils sont encore pour la plupart à votre âge. encore un peu con, pas toujours très mature, une tendance à tout comprendre de travers et à s’avérer décevants. mais tu les aimes bien quand même, pour leurs mâchoires tracées et leurs bras musclés. cela ne t’empêche pas d’être célibataire, loin des relations sérieuses depuis plus d'un an maintenant, tu te contentes de flirts qui n'aboutissent pas ; la vérité c’est juste que t’as peur, alma. job, statut financier › passion dans laquelle tu t’épanouies, passion dont tu as pu faire tes études et tu l’espères ton métier. étudiante en troisième année d’astronomie à la louisiana state university, t’es qu’au début d’un long, très long parcours universitaire. alors pour le payer, aider un peu ta tante et ne pas te retrouver avec un emprunt à rembourser jusqu’à ta mort, tu bosses dans un fast-food de la ville, chez wendy's. c’est fatigant, faut faire face aux clients mécontents et tu sens immanquablement l’huile de friture en sortant, mais cela a le mérite de faire quelques rentrées d’argent. car vous en avez besoin, ta tante et toi. que c’est toujours un peu juste à la fin du mois, la dèche c’est ce que t’as toujours connu. statut familial › y a plus que tata, puis la famille disséminée au mexique et dans le sud des états-unis, mais pour le peu que tu les vois t’es pas sûre que ça compte. alors ouais, ta seule famille c’est ta tante. puis la bande, bien sûr. les frères et sœurs que t’as jamais eu, c’est pas le sang qui vous unit mais c’est encore plus fort. à la nouvelle orléans depuis › t’es pas née ici, mais c’est tout comme. car t’étais gamine quand t’es arrivée, alors tes souvenirs newyorkais, ils se comptent sur les doigts de la main – et encore, pas sûr que ce soit pas juste des flashs imaginés, recoupés entre photos et histoires racontées. ça fait plus de dix-huit ans, c’était en 2001.
Even if I'm not here to stay.(one) t’as pas le caractère facile, alma. poupée désabusée, la langue un peu trop agile lorsqu’il s’agit de remettre autrui à sa place. manifester ton désintérêt, ironiser sur tout et rien. t'es en colère contre ce monde, contre cette société, et ça se sent. difficile à approcher, tu demandes à être apprivoisée. tu parles peu, aussi. les mots toujours choisis avec soin, ta hantise de parler pour ne rien dire ; y a que les bons sujets, les sujets qui te passionnent, ceux qui t’enflamment, pour parvenir à délier ta langue. pour autant, ceux qui te connaissent savent que t’as le cœur grand. que tu l’accordes simplement pas à n’importe qui, et surtout pas à trop de monde. mais que pour les tiens, tu serais prête à décrocher la lune si c’est ce qu’il faut pour les protéger. et qu'avec les bonnes paroles, il est finalement pas si dur de décrocher l'un de tes sourire. gamine peu farouche, trop arrogante pour ton jeune âge, alma on t’aime ou on te déteste, y a pas franchement de juste milieu. (two) t’es jeune, t’as que vingt ans et tu te cherches encore. et ça se voit. a tes goûts changeants, de nouvelles passions que tu te découvres tous les jours, un style vestimentaire impossible à suivre ; un jour en jogging, le lendemain en petite robe à fleurs, le surlendemain en collants résilles et fausses doc martens. mais dans le fond, tu restes fidèle à toi-même, et c’est bien tout ce qui compte à tes yeux. (three) mais s’il est bien une chose qui ne change pas chez toi, ce sont tes passions. au nombre de deux, l’espace et la photographie, toutes deux motivées par ton amour des belles choses. ta recherche de la beauté. ta seconde passion, elle s’est révélée lorsque t’as eu ton premier téléphone portable. t’as commencé à photographier tout et n’importe quoi, c’était pas fameux, notamment du fait de la qualité misérable de l’objectif, mais tu t’en fichais. toi, ça te plaisait, même si dans le groupe on se moquait un peu de tes clichés prétentieusement artistiques, qui n’avaient en réalité rien d’exceptionnel. et puis pour tes seize ans, ta tante t’a offert un appareil photo. un vrai, un beau. ça t’a gêné, quand tu l’as reçu, car tu savais que pour te payer un truc pareil, elle avait dû se priver. forcément. mais elle t’a lancé qu’on n’a seize ans qu’une fois dans sa vie, que c’était un âge trop important pour ne pas marquer le coup, et il t’a pas fallu longtemps pour t’enticher de l’appareil. (four) t’as appris à conduire y a quelques années, lorsque t’étais encore au lycée. d’abord sur un parking, des leçons prodiguées par tes amis – qui de mieux placés pour une si noble tâche ? –, avant de t’engager sur de vraies routes et passer ton examen. et si aujourd’hui tu ne conduis pas, faute de véhicule, tu sais que tu peux toujours te faire la malle en voiture si un jour t’es vraiment dans la merde. c’est toujours utile. (five) voiture qui te serait pourtant bien utile lors de tes virées nocturnes. car t’aimes la nuit, alma, surtout quand la pluie est tombée toute la journée et que le ciel s’éclaircit. dévoile ses étoiles, et que la lueur des lampadaire, les lumières des néons multicolores se reflètent sur le sol mouillé. t’aimes la nuit. la ville endormie et les rues presque vidées. t’y trouve une certaine forme d’apaisement, et c’est sans doute pour ça que tu finis dehors, au hasard de tes pas, lorsque malgré la fatigue le sommeil ne vient pas. tata s’inquiète pour toi. te répète qu’il va t’arriver une horreur, un jour ou l’autre, à passer tes nuits dans les rues de la ville. et tu sais que c’est pas le plus malin à faire, lorsque l’on est une jeune femme. seule. tes petites promenades nocturnes sont toujours un peu gâchées par la crainte des hommes, et c’est pas pour rien que tu te balades toujours avec tes clés au creux du poing. alors ouais, une voiture aurait été bien pratique. plus sûre. mais t’as que tes pieds pour te transporter. (six) peau ornée, motifs purement esthétiques, au nombre de cinq : sur la côte, le dos, le poignet, derrière l’oreille et, le tout dernier en date, un mot à l’intérieur de ta lèvre inférieure, fait en novembre dernier mais qui commence déjà à s’effacer. toujours des petites pièces, question de budget. toujours à l’encre noire, question de goût. nouvelle lubie apparue il y a un an ; après lui. puis tes oreilles, elles se sont ornées de quelques trous supplémentaires, pour palier à la banalité des deux petits trous de classiques. faut croire que t'avais besoin de changement.
one day, maybe we'll meet again. - pseudo, prénom › soleil plein - âge, pays › vingt piges, une ville en france où askip y a le coronanavirus (alaide) - avatar, crédits › cindy kimberly, strangehell - type de personnage › inventé - comment as-tu connu le forum ? › ça fait looongtemps que je le zyeute, sans doute de bazzart - autres, une dédicace › c'est beau par ici, j'suis contente d'enfin poser mes (grosses) valises
Spoiler:
Un lien avec un membre @maël grant(meilleur ami) amitié juvénile, rapidement devenus inséparables, vous avez trouvé en l'autre le frère ou la sœur que vous n'avez jamais eu. puis y a pas que maël, y a aussi sa famille, milieu radicalement différent du tien, tu leur dois énormément et t'en es consciente, tu l'oublies pas alma. tout allait bien dans le meilleur des mondes, et puis maël il a décidé de partir. tu lui en as voulu, encore plus lorsqu'il a décidé à la dernière minute de multiplier par trois la durée de son séjour. un an et demi passés chacun d'un côté de l'atlantique. paraît qu'il parle plus trop au reste de la bande, mais toi t'as encore le privilège d'avoir de ses nouvelles de temps à autres. sauf que ça remplace pas sa présence. loin de là. aujourd'hui encore tu lui en veux un peu, car t'avais besoin de lui et qu'il était pas là – et dans le fond, tu le sais qu'il aurait suffi que tu lui envoies un message pour tout lui raconter, mais tu l'as pas fait. et tant de choses se sont produites pendant son absence que tu redoutes son retour. car tout pourrait être différent.
Deux recherches de liens (♂ou♀/ancien rival) personne ambitieuse, rencontre au lycée. alma elle a toujours fait de son mieux pour réussir, dans l'idée de se diriger vers un bon métier et pouvoir offrir une meilleure vie à elle et à sa tante. et cette personne, ça lui plaisait pas trop. car cette personne elle visait les sommets, et ça la faisait rager lorsque c'était alma et pas elle qui obtenait la meilleure note de la classe. rivalité qu'elle a alors développé, comportement désagréable, un point d'honneur qu'elle mettait à battre alma lorsque cette dernière se moquait pas mal des classements, voulait juste réussir pour elle-même. mais du coup y a jamais eu de bons rapports entre elles, car alma elle a pas la langue dans sa poche, encore aujourd'hui elles se croisent sur le campus de la fac et ça fait des étincelles. (♂ou♀/orphelin) comme alma, cette personne a perdu un parent (ou les deux). point commun dévoilé par hasard, au gré de la conversation, alma elle aime bien la voir, discuter avec elle, surtout lorsque les temps se font durs. car ça fait du bien de se sentir comprise sur ce point si sensible ; sentiment réconfortant.
castle, halsey | alunissons, nekfeu | blinding lights, the weeknd | easier, 5 seconds of summer | la loi de murphy, angèle | sHe, zayn | eclair eclair, bb brunes | summertime sadness, lana del rey | chasing cars, snow patrol | yusuf, lomepal | premier pas, nekfeu | she will be loved, maroon 5 | candide crush, therapie taxi | fireworks, columbine | fetish, selena gomez ft. gucci mane | still got time, zayn ft. partynextdoor | avant tu riais, nekfeu ft. clara luciani | instant crush, daft punk ft. julian casablancas
« ce que vous regardez à l’instant est de toute évidence une image bouleversante. c’est le world trade center et nous avons pour information non confirmée qu’un avion s’est écrasé dans l’une des tours du world trade center… »
voix faussement sereine d’une journaliste de cnn, images infernales qui passeront et repasseront en boucle sur tous les écrans durant les semaines à venir. les tours jumelles percutées l’une après l’autre. les tours jumelles qui s’effondrent l’une après l’autre. traumatisme sociétal qui poursuivra les américains des années durant, mais toi, tu devines pas tout ça. toi t’en as pas la moindre idée, trop occupée à empiler des cubes dans un équilibre tout relatif avec tes petits copains de la crèche. mais les auxiliaires de puéricultrices se glissent à l’oreille la nouvelle, le regard effaré. car c’est un véritable drame qui s’abat sur new york, et que, comme elles ne tardent pas à le réaliser, les parents de certains des bambins présents dans la pièce travaillent au world trade center. notamment les tiens. à la différence près des autres enfants que toi, ce sont tes deux parents qui sont employés dans les tours maudites. t’as pas encore deux ans, alma, et tes parents viennent de mourir.
on te raconte qu’ils sont restés bloqués dans le métro, et qu’ils rentrent dès que possible. car faudrait pas traumatiser la gamine. sauf qu’ils rentrent pas. et la vérité c’est qu’on sait pas quoi faire de toi, alma. t’as plus de parents, pas de famille sur new york, et avant de te présenter à des familles d’accueil, faut d’abord voir si un membre de ta famille est en mesure de t’accueillir. la plus proche géographiquement, c’est ta tante anita. petite sœur de ton père, vingt-et-un ans à peine. et par amour pour tes parents et pour toi, malgré son jeune âge et l’horreur de la situation, elle accepte de te prendre à charge. petite alma envoyée tout droit à la nouvelle-orléans, petite alma qui ne comprend rien à ce qu’il se passe, attend toujours leur retour, dort collée à sa tante mais se réveille quand même toutes les nuits. de cela tu garderas une angoisse de l’abandon et une phobie des métros et, quelques années plus tard, lorsque t’es un peu plus grande et qu’elle se dit que t’es en âge de mieux comprendre, tata te raconte que tes parents sont montés au ciel. sauf que tu comprends pas, les histoires de dieu et de paradis, ça te dépasse. toi, tout ce que tu comprends c’est qu’ils sont tout là-haut, au-dessus de vos têtes ; et sans doute est-ce de là qu’est née ta passion des astres et de l’univers, à trop zyeuter le ciel à la recherche de tes parents en train de jouer à cache-cache derrière les nuages, t’imaginer que la nuit, c’était eux qui allumaient les étoiles.
septembre 2oo2
« tu veux jouer avec moi ? c’est pas rigolo de jouer toute seule »
petit visage souriant, les joues rondes et les mèches sombres relevées en palmier sur le sommet de ta tête ; une main que tu tends au garçon assis dans un coin de la cour, son regard sombre que tu croises lorsqu’il relève la tête vers toi. gamin esseulé en ce premier jour d’école maternelle, en cette première récréation. et toi, tu dis vrai, t’as bien essayé de jouer un peu toute seule mais cela t’a vite lassé ; ton attention qui s’est alors portée sur ce garçon aux cheveux bruns, qui avait tout l’air d’être un super compagnon de jeu – même si t’aurais été incapable d’expliquer ce qui te faisait dire ça. proposition acceptée, de là, vous n’avez plus jamais passé de récréation tout seul – sauf lorsque chacun boudait dans son coin, pour une raison toujours plus futile mais si importante à vos yeux d’enfants. il s’appelle maël. et maël, il tarde pas à devenir ton meilleur ami, même lorsque de nouveaux gamins viennent se joindre à vous, deviennent à leur tour vos amis pour former une bande qui deviendra ta seconde famille. mais maël c’est spécial. c’est ton meilleur copain, et souvent t’es invitée chez ses parents après l’école, lorsque tata travaille. des disney que vous regardez, allongés à-même le tapis, les dessins animés que t’insistes pour regarder en espagnol car ça te fait te sentir comme à la maison. des conversations entières que vous tenez, sans grand sens au début, mais vous vous comprenez ; et parfois c’est lui qui vient te rendre visite dans le petit appartement, tata qui prend toujours soin de préparer des spécialités mexicaines pour le gâter avec vos faibles moyens. lui rendre un dixième de ce que ses parents t’octroient. maël, c’est ton meilleur copain, et avec tous les autres de la bande vous vous amusez bien, apprenez à grandir ensemble. et pour toi, c'est juste impensable que cette harmonie se brise un jour.
27 août 2oo5
« alma, dépêche-toi cariña, va chercher les affaires que tu aimes le plus, on doit partir ! »
ta cuillère de céréales toujours fourrée dans la bouche, tu relèves les yeux vers tata. c’est à cause de l’ouragan, c’est ça ? paraît que les dégâts vont être terribles, c’est ce qui se dit à la télé, et c’est à cause de ça que t’as dû écourter ta séance dessins animés. mais jusqu’à présent, tata ne semblait pas spécialement avoir un plan d’attaque. jusqu’à ce coup de fil. tout en fourrant un bazar monstre dans une valise, elle t’explique que la maman de maël a appelé, qu’ils vont venir vous chercher d’une minute à l’autre pour vous mettre en sécurité, « alors lève-toi, le temps presse ». et t’obtempères. malgré la boule qui commence à se former dans ton ventre, dans ta gorge ; t’as soudainement envie de vomir tes céréales, réminiscences inconscientes d’un même état de panique qui agitait ta ville quatre ans plus tôt, un onze septembre. mais tu comprends que le temps presse, alors tu retiens tes larmes et amène des affaires à ta tante pour qu’elle les range dans sa valise et ses sacs. tes dessins. le cadre de papa et mama posé sur ta table de nuit. tes doudous, et ta vhs préférée, puis ton poupon en plastique. tes petites jambes qui s’agitent dans le studio, tata se charge pour toi de prendre des vêtements – oubliés par ton sens des priorités d’enfant de cinq ans. et puis on sonne à la porte, et vous n’êtes pas prête, et madame grant vous assure que vous pouvez bien prendre quelques petites minutes de plus pour récupérer les affaires qu'il vous manque. et vous finissez par descendre, tata chargée comme un baudet et ton petit sac à dos passé à tes épaules ; dans la cage d’escaliers tu chouines, car t’as pas pu récupérer les étoiles phosphorescentes fixées au-dessus du canapé-lit que vous partagez, et tata te promet qu’elle t’en rachètera. qu’il faut juste que tu te dépêches. bagages entassés où vous pouvez entre le coffre et l’arrière du véhicule, la voiture dans laquelle vous montez, les yeux rouges de ton meilleur copain que tu remarques immédiatement, il a pleuré ? ses joues brillent encore un peu, alors tu viens le prendre dans tes bras sur la banquette arrière, lui assure que tout va bien. car rien ne pourrait mal tourner lorsque vous êtes ensemble.
juillet 2o18
« tu penses au connard qui t’a brisé le cœur, pour tirer une tête pareille ? »
sombres pensées qui éclatent en un nuage de poussière, la tête que tu tournes vers cette voix inconnue. tombes nez-à-nez avec un garçon, sans doute un peu plus âgé que toi, les traits fins et le sourire trop grand. charmeur. et toi t’éclates de rire, car s’il savait… s’il savait qu’y a bel et bien un garçon derrière ton marasme, qu’il t’a bel et bien brisé le cœur, mais amicalement seulement, car y a jamais eu plus que ça entre vous. mais que les peines amicales peuvent faire aussi mal que les peines amoureuses, et que depuis que maël est parti t’as mal. trop mal. deux mois déjà, c’est rien, seulement un tiers de son périple mais c’est pourtant déjà trop. car vous avez jamais été séparés aussi longtemps. que c’est violent, de se voir arraché une personne qui a presque toujours fait partie de sa vie. et ça tu le savais avant même qu’il parte, alors évidemment que t’as fait la gueule le jour de son départ, gâché vos derniers moments ensemble avant six longs mois. car il t’a abandonné pour cette fille, et depuis quand il fait passer d’autres filles avant toi, maël ? y a jamais eu de ça entre vous, toi tu l’as toujours placé au premier plan, avant tout le reste, alors t’en attendais pareil de lui. ça te semblait couler de source. mais faut croire que non. que c’est pas évident pour tout le monde, et ce départ, cette préférence, tu les digères pas. un peu trop possessive, alma ? peut-être.
mais en attendant y a toujours ce type qui te fixe de son regard inquisiteur, alors tu lui réponds que non, que c’est rien. que tu vas pas embêter un sombre inconnu avec tes idées noires. mais lui, il t’assure qu’il peut tout entendre, et s’assoit dans l’herbe à côté de toi, sous les yeux de merlans frits de tes amis. alors tu lui racontes, peut-être par besoin d’en parler à quelqu’un d’extérieur ; les mots qui sortent trop aisément, et la conversation qui se révèle bien plus longue que prévu. car c’est facile de lui parler, à ce garçon – isaac, il s’appelle isaac. que pour la première fois de ta vie, t’as l’impression d’être réellement comprise. de trouver en lui ce qu’il te manquait. alors vous vous revoyez, de plus en plus souvent, et au bout d’un mois finissez par vous mettre ensemble. il est parfait, isaac. tata l’adore, tes amis l’adorent ; il te comble, te gâte, et toi il te faut pas bien longtemps pour tomber amoureuse. ou plutôt tomber dans le panneau. car de là les choses se gâtent, et le rêve ne tarde pas à tourner au cauchemar.
o1 janvier 2o19
« t’as pas honte d’allumer d’autres mecs sous mes yeux ? t’es vraiment qu’une salope putain, tu me débectes. t’sais, je pourrais te quitter pour ça hein, tu mérites que ça. »
porte de l’appartement à peine refermée, et ton procès qui commence déjà. à l’ordre du jour, le fait que t’ai osé adresser deux phrases à des connaissances – masculines – avec lesquelles vous venez de fêter le nouvel an. et t’aurais dû savoir qu’avec isaac, fallait même pas envisager de parler à d’autres mecs. t’aurais dû assimiler cette information, depuis le temps. sauf que t’as un peu bu, alors t’as zappé. tu t’es laissée aller quelques secondes de trop. et ça ça lui plaît pas. tu déglutis, une boule d’angoisse qui se forme, bien trop familière depuis quelques mois ; quatre mois, à vrai dire, que dure ce calvaire, des mots sales qui sortent de la bouche de ton petit ami, palabres violentes, méprisantes qui brisent le cœur, fragmentent ton estime de toi. il t’a dit trop de saloperies ces derniers mois pour que t’en gardes le compte ; te rattrape par la peau du cou chaque fois que tu veux en finir, à coup d’excuses et de mots doux parfaitement choisis. et toi tu l’aimes, alors tu restes. imbécile que t’es. tu te reconnais même plus, la grande gueule que t’es réduite au silence, alma amadouée comme un chaton ronronnant. et ça te fait chier. alors t’oses l’ouvrir, pour une fois, malgré ta crainte viscérale de le perdre, te voir arraché ce poumon devenu vital. lui rétorque que t’as rien fait, qu’il abuse un peu quand même, non, il trouve pas ? et le coup qui part. la main que tu vois s’approcher de ton visage sans que tu comprennes ce qui t’arrive, l’impact de la gifle qui résonne dans l’appartement. et un instant plus tard c’est ton corps qu’il pousse, vacille en arrière, ta tête qui vient cogner contre le mur. tu vois des étoiles, alma, et lorsque tu portes une main fébrile à ton crâne, tes doigts se teintent de rouge. et isaac le voit. te toise un instant, avant de venir s’accroupir à tes côtés, s’excuser platement. encore, et encore. se lamente, te fait jurer de pas aller à l’hôpital, qu’il va te soigner et que ce sera comme si rien n’était arrivé. que tout va s’arranger, puis qu'il t'aime, cent fois il te le répète, ça. mais t’es pas dupe. pas cette fois, car cette nuit il a franchi la ligne rouge en levant la main sur toi. et pourtant tu lui souris, hoche la tête, le laisse soigner comme il peut ta tête ébréchée. comédie que tu joues, la boule au ventre et la bile au bord des lèvres. t’attendras qu’il soit endormi pour t’extraire à ses bras, quitter en silence l’appartement sans te retourner, sans chercher à récupérer la moindre de tes affaires. le cœur serré, car en dépit de tout, tu l’aimes, isaac. mais pas assez pour mourir sous sa main.
cette nuit-là, à l’aube, t’as sonné chez ta meilleure amie à qui t'avais peu parlé ces derniers temps. les larmes qui ont coulé immédiatement, récit confus de ces derniers mois d’enfer ; et elle s’en est voulu de t’avoir dit qu’y avait pas de quoi s’alarmer lorsque tu lui racontais certaines des méchancetés qu’il avait pu te dire, que ça arrivait dans un couple. mais tu peux même pas la blâmer car il a trompé tout le monde, à commencer par toi. elle t’a emmené aux urgences où l’on t’a soigné proprement – heureusement, plus de peur que de mal –, et t’as pas tardé à tout raconter au reste de la bande, présents pour toi malgré le fait qu’isaac t’avait totalement coupé d’eux – comme il t’avait coupé de ta tante –, surtout à la fin. ils ont eu du mal à te croire, car devant eux isaac avait toujours été irréprochable, mais ton pansement à la tête a fini par les convaincre. puis y a maël. maël à qui t’as rien raconté, car les échanges se sont fait de plus en plus rares, d’une part car il donnait plus trop de nouvelles, de l’autre car isaac te décourageait chaque fois que tu voulais en prendre. maël qui est à l’autre bout du monde de toute façon, et qui vient de renouveler son exil pour une année. t’es clairement plus sa priorité, au moment même où t'as plus que jamais besoin de lui. et tu fais jurer aux autres du groupe de pas lui raconter, car t’as pas envie qu’il revienne vers toi pour cette raison merdique. la graine d’un secret plantée au sein du groupe, ce groupe qui n’a plus jamais été tout à fait le même depuis le départ de maël, de toute manière.
janvier 2o2o
« alma, mi cariña, tu dois être si contente que maël rentre enfin ! tu vas faire quoi, aller le chercher avec ses parents à l’aéroport ? »
haussement d’épaules, un faible sourire face au visage enjoué de ta tante. c’est vrai que t’étais là, le jour où il est parti ; mais t’es pas sûre d’avoir ta place pour son retour. faut dire que de l’eau a coulé sous les ponts, depuis son départ ; à vrai dire, tu croiras pas à son retour tant que tu l’auras pas devant toi sur le sol de la nouvelle-orléans, vu le coup qu’il vous a fait la dernière fois qu’il devait « rentrer ». alors pour l’instant, tu te réjouis pas trop : ça trop mal lorsque tombe la déception.
2020, nouvelle décennie, nouvelle année. la précédente n’a pas été de tout repos, la raison principale tenant en un nom : isaac. isaac que t’as bloqué partout, sur tous les réseaux, à peine partie de chez lui. isaac qui t’a pas lâché pour autant, sans quoi ç’aurait été trop simple, il a pas fallu longtemps avant qu’il vienne tambouriner à la porte de chez tata. et lorsque t’as supplié ta tante de pas lui ouvrir, elle t’a forcément demandé ce qu’il se passait. pourquoi tu le fuis comme ça, le beau isaac, hein alma ? un garçon si gentil, si bien élevé ? alors t’as bien été forcée tout lui raconter. regard noyé, cœur honteux de t’être ainsi laissée rabaisser. manipuler. et dès l’instant où elle a su, elle s’est assuré qu’il ne remette plus jamais les pieds sur ce palier. t’as fini par le débloquer, au bout de quelques mois, et t’as même failli retomber dans ses filets ; schéma classique. mais tes amis ont été là pour te rattraper à la dernière minute, et depuis tu n’es plus jamais revenue sur ta décision. t’as entendu dire que lui il continue à parler de toi à vos connaissances communes, raconter des horreurs à ton sujet, te prêter ses propres torts, mais t’essaie de pas calculer. toi, tout ce que t’essaies de faire, c’est de te reconstruire comme tu peux. avec l’appui de tes amis, puis en prenant soin de ne plus jamais parler de lui, d’y penser le moins possible. faire comme si ces six mois n’avaient jamais existé. pas sûr que ce soit la meilleure solution, mais c’est tout ce que t’as.
ta seconde année de fac a d’ailleurs été compliquée : un premier semestre totalement foiré, entre ta relation avec lui et la rupture, un second qui t’a permis de sauver les meubles, travail scolaire dans lequel tu t’es noyée pour ne plus penser à lui. ces études qui te passionnent toujours autant, ça ça ne change pas, t’es toujours fascinée par cette science qui étudie ce qu’on ne peut toucher, cette science si abstraite et pourtant bien réelle – même si t’as un peu le sentiment d’avoir été arnaquée, on t’a toujours vendu la fac comme une école où on se la coulait douce mais en réalité, très logiquement, y a tous les ans un peu plus de travail. tu te remets progressivement à la photo, aussi, une autre chose dont isaac t’avais privé, mais y a malheureusement pas que ta passion qui est revenue : si tes crises d’angoisse se font de plus en plus rares à mesure que passent les mois, tes troubles du sommeil d’enfance, dont t’avais réussi à te débarrasser en grandissant, ont fait leur retour tonitruant. tu cogites, alma, les pensées qui te tiennent éveillée malgré l’épuisement, se succèdent en une danse macabre dans ta tête. isaac, bien sûr. tes parents, t'sais pas s'ils sont de ceux qui ont sauté des cinq cent mètres de hauteur pour échapper aux flammes, ou s'ils se sont fait dévorer par le feu ardent, t'facon tu veux même pas y penser ; et pourtant tu peux pas t'empêcher d'imaginer tous les scénarios. car t'as les pensées un peu trop fertiles, et carrément masochistes. puis y a maël, aussi. tu te demandes à quel moment tout a dérapé pour que vous vous éloigniez ainsi, et t’en viens à appréhender son retour. t’as peur de le retrouver changé, car toi-même t'as changé, tu le sais, et lui il en a même pas idée. il se doute pas d’à quel point t’as été bousillée pendant son absence, que t’en as bien trop vécu pour une gamine de dix-neuf ans. t’as peur que tout ai changé. que rien ne soit plus jamais comme avant, avec lui, avec la bande. et toi qui a toujours tout fait pour que le groupe n’explose pas, t’es même plus sûre d’en avoir la force aujourd’hui.
/ awards session
(#)Re: venus in converse (alma) Ven 31 Jan - 14:26
Invité
‹ Invité ›
quelle originalité pour ses études, j'adore bienvenue parmi nous et n'hésites pas, si tu cherches des liens, j'ai plusieurs personnages à disposition :l:
/ awards session
(#)Re: venus in converse (alma) Ven 31 Jan - 14:32
Invité
‹ Invité ›
Bienvenue et bon courage pour ta fiche
/ awards session
(#)Re: venus in converse (alma) Ven 31 Jan - 14:41
Invité
‹ Invité ›
bienvenue parmi nous :)
/ awards session
(#)Re: venus in converse (alma) Ven 31 Jan - 15:57
Maverick Deckard
‹ staff ›
champ sous l'avatar :
— ⁂ —
— the sky? It was what you breathed. The lake? sky that fell as rain. I have been like you filled with worry, worry — then relief.
résumé du personnage
écrire ici le résumé de ton personnage / Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Duis aute irure dolor in reprehenderit in voluptate velit esse cillum dolore eu fugiat nulla pariatur. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum.
trigger warning : warnings sexualité, blagues salaces bin quoi, on le changera pas, abandon étant enfant
triggers pédocriminalité, inceste
gif :
âge : 36 ans || 13.06.86
statut civil : les endroits insolites sont son plaisir. le cœur n'est qu'un organe servant à vivre, l'amour lui est impossible, ou plutôt, c'est lui qui a fait un trait dessus.
occupation : pilote, il fait ce qu'il aime le plus au monde, s'envoyer en l'air !
disponibilité : nothing
mes trophées :
Cindy est magnifique Ce perso, cette plume ça promet Bienvenue
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(#)Re: venus in converse (alma) Ven 31 Jan - 17:54
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cindy we likey bienvenue ici
/ awards session
(#)Re: venus in converse (alma) Ven 31 Jan - 19:58
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merci beaucoup à tous pour votre accueil ! ravie de voir que cindy vous plaît autant qu'à moi
/ awards session
(#)Re: venus in converse (alma) Ven 31 Jan - 22:34
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Cindy est tellement belle Bienvenue parmi nous, ce perso que tu nous ponds là promet ! Ce début de fiche est parfait
a story was a form of telepathy. by means of inking symbols onto a page.
liste des rps
UC
résumé du personnage
né à sur le base miliataire de Fort Hood, Texas / Fils d'un militaire américain et d'une infirmière ukrainienne / diplômé en Computer Science de la Texas Tech University, il se spécialise dans l'intelligence artificielle / a fondé une start-up et investi dans pas mal de projet à droite et à gauche / nouveau riche, il a toujours l'impression de devoir se prouver auprès des gens de la haute qu'il côtoie / a eu des problèmes avec l'alcool et a causé un accident qui a été couvert à l'époque par le père de son ex-fiancée / a fait une cure de desintox en secret / a quitté sa fiancée après neuf ans de relation, quelques mois avant leur mariage, pour pouvoir fréquenter Siobhan / n'a pas de très bonnes relations avec les enfants de sa femme / parle ukrainien mais ne sait pas le lire ni l'écrire / n'est jamais ponctuel / est un gros fan de soccer / il vit avec sa femme mais conserve un loft où il va se réfugier de temps en temps pour avoir son "me time" / sait jouer du piano
Après avoir littéralement dévoré ta fiche, j'ai beaucoup trop hâte de stalker tes sujets Bon jeu parmi nous ! :l:
Bienvenue officiellement en tant que membre de what lies ahead ! Félicitation, le plus dur est passé. Tu peux enfin vaquer à tes occupations et surtout commencer à rp.
Mais tout d'abord, hésites pas à faire le tour des différents bottins pour vérifier que nous n'avons pas oublier de recenser un des formulaires que tu as rempli précédemment. Si c'est le cas, hésite pas à envoyer un message à un membre du staff pour correction.
sa fiche de liens Ici, les fiches de liens sont de rigueur et donc obligatoire. Cela reste le meilleur moyen pour favoriser les échanges et les liens avec les autres membres du forum. Nous demandons à ce que la fiche soit tenue à jour et remplie convenablement(clique ici).
Mais pas de panique ! Un formulaire simplifié est disponible, si tu n'as pas envie de te prendre la tête avec des pavés pour tes liens.
liens rapides entre membres Afin de favoriser les liens entre les membres de what lies ahead, nous faisons appel à la générosité et la bienveillance de nos membres pour participer à cette action ! Nous avons mis en place des liens rapides entre membres qui consiste à poster minimum 2 liens féminins et 2 liens masculins(ex. rencontre dans un bar, ex avec qui ça s'est mal fini, un ami d'enfance perdu de vue, etc.) qui sont susceptibles d'être adapté.
les événements en cours La décennie est passé, il est temps d'en attaquer une nouvelle et quoi de mieux que de la fêter en grande pompe ? Le propriétaire du plus grand club de Garden District, Masquerade Club, aime faire les choses en grand et décide donc de faire un bal masqué ! (clique ici)
la guerre des floods v2 : les aliens Elle est de retour, pour vous jouer de terribles tours ! La guerre est revenue, pour une nouvelle édition encore plus virulente que la première. Vous agrandissez les rangs des aliens et vous battrez jusqu'à ce que mort s'en suive pour préserver l'honneur de vos acolytes ! Votre chef dans la bataille sera Holly Kehler et vous possédez même votre propre sujet de discussion afin de prévoir votre plan d'attaque.
les rps terminés et libres Sur what lies ahead, nous tentons une expérience ! Les rps ne seront pas archivés une fois ceux-ci terminés. Vous pouvez éditer votre premier post, dans "options" puis "modifier le titre du sujet" : il suffit de cliquer soit sur rp terminé(ils seront ensuite verrouillés par un membre du staff) ou rp libre s'il est disponible.
les multicomptes gratuits Intéressant, n'est-ce pas ? Nous autorisons les membres à obtenir des comptes gratuitement sous certaines conditions. Si tu es emballé par le sujet et que tu veux en savoir plus, n'hésites pas à consulter le sujet des multicomptes.
L'équipe administrative est composée de Megan Deckard(blood eagle), Rosie Blackwell(SACCAGE.) et Holly Kehler(Newtmas.). Vous pourrez les retrouver à tout moment grâce à la pa ou bien, grâce à la petite couronne devant leur pseudo dans le qeel. N'hésitez surtout pas à nous contacter en cas de besoin, nous sommes à votre écoute !
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Ce perso, cette plume ça promet 
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