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 [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos

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[ kendall & kléa ]
and i was on the island and you were there too
Habituellement, Kendall n’est pas friand des boîtes de nuit. La dernière fois qu’il s’est offert une nuit à la lueur virulente des néons fluorescents, il n’était probablement pas encore marié. Autant dire qu’après tant de temps, c’était comme de faire allusion aux agissements d'une vie antérieure. Mais Polly et Jake étaient chez leurs grands-parents pour le weekend, ce qui signifiait que Ken n’était responsable d’aucune autre vie si ce n’est de la sienne. Alors ce soir il avait le droit de se lâcher et de boire un verre.

Pour dire vrai, il ne se serait jamais aventuré ici seul. Quelque part il était même persuadé qu’on lui refuserait le droit d’entrée. Mais ses collègues ayant longuement insisté, Ken avait fini par se laisser entraîner. Le videur avait effectivement lorgné sur son pantalon de costume, sa chemise blanche légèrement déboutonnée et ses chaussures en cuir lustré, mais par pitié peut-être, il l’avait tout de même laissé passer. Bien évidemment, une fois arrivés dans la salle, ses collègues avaient disparus en moins de temps qu’il n’en aurait fallu pour le dire, et il s’était donc retrouvé seul comme une luciole égarée. Étant donné qu’il n’était pas un danseur né, et que la musique le laissait particulièrement perplexe jusqu’alors, il se dirigea directement vers le bar. Raisonnable, il commanda une bière. Puis, quand il l’eut fini, il en commanda une autre. Ensuite il s’octroya un cocktail fruité lequel contenait en fait un volume de jus pour douze volumes d’alcool. Et il finit par piquer du nez, affalé sur une banquette dans un coin de la salle.

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(#) [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Mar 18 Fév - 17:36
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{ maybe i've always been more comfortable in chaos }
w/ @ken christensen
Faisant sa place parmi les silhouettes qui se balancent, Kléa apparaissait avec un petit groupe d'amis dans ce lieu de festivité. Elle avait l'habitude d'aller en boîte, de sortir le soir pour rentrer au petit matin. Parce qu'elle profite de sa jeunesse, parce qu'elle apprécie passer du temps avec ses amis, parce qu'elle profite de ces occasions pour rencontrer de nouvelles personnes. La belle est d'un naturel jovial, avenante. Elle se fond aisément dans la population, s'adapte facilement à l'ambiance nocturne. Après quelques instants où elle observa ce qui se passait autour d'elle, elle finit par se mêler à la foule, faisant quelques aller-retours entre la piste de danse et le bar. Elle profite de la soirée, tout simplement.

La nuit se passait très bien, Kléa s'amusait beaucoup. Elle sympathisait avec un autre groupe - des connaissances en commun -, parlait de tout et de rien avec eux. Elle était loin de l'université, ne se préoccupait pas de ses cours, ni de son job qui l'épuisait parfois. Elle oubliait, le temps de quelques heures, ces journées qui avaient tendance à toutes se ressembler. Une routine qui la rassurait mais qui l'ennuyait à la longue. Pourtant, la belle n'est pas non plus hyperactive, n'est pas tant attachée aux changements. Mais quelques fois, elle a besoin d'un renouveau, aussi temporaire soit-il. Alors qu'elle terminait son cocktail accoudée au comptoir, ses amis envisageaient de quitter le lieu, certains ayant des choses prévues le lendemain. Sauf que Kléa n'avait pas d'obligation, n'avait pas de couvre-feu. Elle se sentait de rester encore un peu. Rassurant ceux qui l'ont accompagnée, elle poursuivit la soirée avec ses nouvelles connaissances, semblant toujours aussi énergique qu'au début. Ils se retrouvèrent dans un coin un peu excentré, suffisamment proche pour profiter de la musique, suffisamment loin pour s'entendre parler. Jusqu'à ce qu'elle remarque une silhouette s'éloigner, seule, à quelques mètres du groupe. Ermite qui inquiétait la belle puisqu'elle s'approcha de l'homme au regard éteint. « Vous allez bien monsieur ? » demande-t-elle, cherchant à attirer les yeux de son interlocuteur. Sans même attendre la réponse, elle poursuit. « Si c'est l'alcool qui vous fait planer, vous devriez manger quelque chose. » Elle se dirige une nouvelle fois vers le bar pour y ramener, cette fois, un bol de crackers. Là où il y a un large choix de boissons, celui de la nourriture est plutôt limité. Souriante, elle lui tend les apéritifs. S'improvisant bon samaritain, elle pouvait totalement se tromper. Surtout que la belle n'est pas complétement sobre au demeurant.

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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Mar 18 Fév - 22:08
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Son verre vide encore à la main, Kendall faisait tournoyer sa paille au fond de celui-ci, dans les restes de liquide coloré et sucré. Il se demandait où étaient à présent ses collègues, s’ils n’avaient pas déjà pris la poudre d’escampette. Alors qu’il se laissa tomber contre une banquette, dont le rembourrage lui fit rapidement regretter son manque d’entrain, Ken fut interpelé par une jeune femme. « Ouch ! » répondit-il, levant sa main gauche sur son pectoral, comme touché en plein coeur. Elle ajouta quelque chose, mais il était si peu accoutumé à un tel volume sonore qu’il n’arriva pas à en distinguer le sens. Et le temps qu’il fronce les sourcils pour distinguer plus clairement les traits de son visage, celle-ci s’était finalement éclipsée.

Kendall sortit son téléphone portable de sa poche, afin de s’assurer que personne n’avait cherché à le joindre. Rassuré, il lorgna sur l’heure affichée en gros caractères en haut de l’écran. Il commençait à se faire tard. En tout cas, il n’avait plus l’habitude de traîner hors de chez lui jusqu’à une heure pareille. C’est alors que la jeune inconnue réapparut dans la périphérie visuelle de Ken. Et avec un bol de biscuits salés, par dessus le marché. Mentalement il assembla les pièces du puzzle, et comprit pourquoi il lui avait semblé détecter de l’inquiétude chez la demoiselle quelques minutes auparavant. « Qu’est-ce qui m’a trahi ? Les cernes ? La chemise, sinon ? Quoique ce ne soit pas mieux du côté des chaussures, j’admets. » Il affichait une moue moqueuse, amusé que la jeune femme ait pensé qu’il nécessitait son assistance. « Merci, pour ça » dit-il en pointant les crackers. Kendall posa son verre sur la table basse, et mordit dans un biscuit. « D’ordinaire je préfère les goldfish, mais je vais pas faire mon difficile. » Il en avala un deuxième, puis un troisième, avant de faire signe à la jeune inconnue de se servir également. Après tout, elle n’allait pas lui faire croire qu’elle s’était donner la peine d’aller les chercher uniquement pour lui. « Pour dire vrai, je suis un peu vexé. » Kendall finit le cracker qu’il avait entreprit de mâcher avant de reprendre. « Je suis même pas saoul, là. Un peu gai, peut-être, mais pas saoul. » Depuis que ses enfants étaient à demi-orphelins, Kendall s’était largement calmé sur la boisson, mais deux bières et un cocktail n’auraient tout de même pas réussi à l’achever.
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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Mar 18 Fév - 23:13
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w/ @ken christensen
C'est déjà arrivé à la belle de s'éloigner de la sorte en pleine soirée, ça lui est déjà arrivé d'être tellement mal qu'elle devait quitter son groupe d'amis pour sa survie. État de mal-être tellement intense qu'elle avait l'impression de changer d'espace temps. Un mal de crâne tellement fort qu'il altérait sa perception, qu'elle avait besoin de s'asseoir voire de s'allonger. Même si son interlocuteur ne semble pas dans cet extrême, Kléa se remémorait de ces mauvais moments. Et d'un coup, l'alcool qu'elle a dans son verre n'a plus du tout le même goût. Debout face à l'homme, elle lui tend les apéritifs en espérant lui voler quelques mots. Histoire d'être sûre qu'il n'est pas dans un état second. « Non du tout. C’est l’attitude. On se croirait dans un mauvais épisode de The Walking Dead. » La belle pouffe un rire, s’essayant sur la banquette perpendiculaire. Au moins, il ne parait pas avoir l’alcool méchant. « Goldfish ? Ça existe encore ça ? » Kléa et sa langue taquine. Elle n’arrive pas à s’en empêcher, parce que c’est dans sa nature, et parce que l’euphorie de la soirée lui a ôté tout self-control. « C’est ce qu’on dit tous quand y a eu un peu trop d’alcool dans notre verre. » Clin d’œil à ses premières soirées étudiantes où elle titubait et rigolait pour un rien. Saoule ? Jamais.

Elle regarde autour d’eux pour voir si quelqu’un daignait se montrer enfin, mais non. La foule continuait à se mouvoir de la même manière qu’il y a quelques secondes, aucune silhouette n’en sortait. « Si c’est pas indiscret, vous êtes venu seul ? » Elle fixe la réaction de sa nouvelle connaissance, beaucoup sérieuse maintenant que la glace est brisée. « C’est plutôt triste de venir ici quand on est seul. » Si elle a déjà vécu quelques cuites, elle a toujours été accompagnée dans ces moments qui sont loin d’être simples à gérer. « Si vous voulez, je peux vous tenir compagnie. Je parais très bavarde mais promis je peux être discrète ! » Elle lève une main, comme si elle allait témoigner sous serment, qu’elle jurait de dire la vérité, rien que la vérité. Elle finit par se lever et s’approcher de son interlocuteur. « Au fait, je m’appelle Kléa. », dit-elle en tendant sa main.

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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Dim 23 Fév - 17:32
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Les idées encore un peu plus claires après avoir englouti quelques crackers, Kendall s'attarde sur les traits de son interlocutrice. Le maquillage qu'elle porte sur son visage se fond dans sa peau dorée, elle-même dénuée de tout signe d'âge. Elle est lumineuse, avec ses pommettes roses rebondies. La jeune femme est plus jeune que Kendall, cela ne fait aucun doute. Oh, il était conscient que les femmes étaient nombreuses à tromper le monde en défiant les lois de la nature à coups d'injections de botox ou d'acide hyaluronique. Malheureusement, tout le monde ne se laissait pas berner par toutes ces fioritures. Et Ken était de ceux-là.

« Touché ! 1-0 pour la demoiselle. » Ken était ravi d'apprendre qu'il avait l'air d'une créature à demi humaine, le regard vide et les tripes à découvert. Au moins, la comparaison avait eu le mérite de faire rire la jeune femme. « Cela dit, est-ce que l'on peut considérer que cette série comporte de bons épisodes ? » Il en avait déjà regardé quelques épisodes, mais il n'avait jamais succombé à cette fièvre addictive qui avait contaminé les gens par foules entières. Kendall observa son interlocutrice, laquelle s'assit non loin de lui. « En fait, j'étais venu avec des collègues. Mais oui, je suis seul désormais. » À moins que ceux-ci soient en train de l'épier dans un coin, à se féliciter d'avoir provoqué sa rencontre avec sa nouvelle voisine de banquette. « C'est pas si triste. À la base, j'avais prévu de passer cette soirée en solo, affalé sur mon canapé, à dîner un truc sordide commandé en ligne, tout en regardant un film que j'ai déjà vu mille fois, style Rambo ou tout autre film de Sylvester Stallone. Ça, ç'aurait été déprimant. » Il était un peu honteux quant à ses références cinématographiques, en vérité. En tout cas, Kendall doutait fortement que sa camarade partage son intérêt pour le fameux Sly. Enfin c'était toujours mieux que d'évoquer les programmes télévisés préférés de ses enfants. « Me tenir compagnie ? Mais tu n'es pas venue seule, j'imagine, alors où sont tes amis ? » Ken était curieux de comprendre pourquoi la jeune femme semblait si encline à lui consacrer de son temps. Elle lui révéla son prénom. Kléa. « Enchanté Kléa. Je m'appelle Kendall, Ken pour les intimes. » Il esquissa un sourire lorsque la dite Kléa lui tendit la main. Kendall l'enserra de la sienne délicatement, dans une poignée de mains complètement différente de celles qu'il donnait au travail. « Tu sais, si c'est un pari avec tes amis, tu peux me le dire. » Il ne serait pas étonné d'apprendre que la jeune femme l'avait approché dans le but de gagner un pari, ou de réussir un gage. Cela expliquerait pourquoi elle était encore assise avec lui, alors qu'elle aurait pu être en train d'enflammer le dancefloor ou quelque chose dans ce goût-là.
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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Dim 23 Fév - 22:09
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S’il y a bien quelque chose que Kléa ne peut pas oublier et ce, peu importe le taux d’alcool qu’elle a dans son sang, c’est la culture geek. Outre sa passion pour les comics et les technologies, elle est complétement accro aux séries, surtout celles qui font peur et celles qui font réfléchir. The Walking Dead, c’est une référence pour la belle. Elle ne loupe jamais une saison, le contraire lui semblant inenvisageable. Elle peut regarder les épisodes d’un coup et faire une nuit blanche, elle sera quand même heureuse le lendemain. Du coup, la belle semble sereine. Cette série, c’est son élément. « Je fais référence à ceux où les personnages sont préoccupés par autre chose que d’être poursuivis par des zombies qui eux veulent juste leur bouffer la cervelle. », complète-t-elle naturellement. Oui ça existe, des épisodes où on ne voit aucun mort vivant cannibale. Des épisodes rares, certes, mais qui ne passent pas inaperçus aux yeux d’une fan.

Elle était en train de se souvenir de ses scènes lorsque son interlocuteur révéla l’identité de ses accompagnateurs. « Ils ont l’air super sympas vos collègues, à vous laisser tout seul. » L’ironie venant se mêler à la conversation, Kléa parvient à finir son verre, le posant bruyamment sur la table la plus proche. « A votre place, j’éviterais de sortir avec eux la prochaine fois. » Et elle entendit quelque chose qui lui faisait drôlement plaisir. Le discours de l’homme sur la soirée alternative qu’il aurait pu passer, au lieu d’être ici dans un nightclub. Elle écarquilla les yeux quelques instants avant de prendre une respiration. « Pardon ?! Mais Rambo c’est un classique ! Y a rien du tout de déprimant là dedans ! » Elle éloigna son tronc de quelques centimètres, prenant un regard faussement conspirateur. « Manquerait plus que vous aimiez les Mission Impossible. » Si c’est le cas, elle rencontrerait son âme sœur cinématographique, après son père. Elle calme son enthousiasme en se tournant vers le groupe qu’elle a rencontré il y a quelques heures de ça. Elle les pointe du doigt avant de continuer. « Je traîne avec eux là, depuis que mes amis sont partis. Ils sont cools mais c’est quasiment que des amis de longue date et des couples. Donc ils ont leur délire quoi. » Chose qu’elle semble acceptée sans aucun souci, elle-même ayant ses propres rituels avec son cercle le plus proche. Il finit par se présenter à son tour, Kendall, un joli prénom au demeurant. « Enchantée Kendall, Ken pour les intimes. Je peux te tutoyer ? » Un rictus se dessinant sur son visage, elle ne reste pas moins surprise de la dernière prise de parole de son interlocuteur. Mais sa nature joueuse l’empêche de nier tout de suite, de dire la vérité. « Peut-être que c’en est un. Peut-être pas. » Elle reprend son verre dans les mains, vide, pour jouer avec. « Qu’est-ce qui te fait penser que c’est un pari ? Je suis curieuse. » Elle croise son regard, impatiente de savoir ce qu’il pense d’elle.

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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Lun 24 Fév - 17:54
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Kendall se demandait à quoi ressembleraient les premières séries favorites de ses enfants. Il n'avait aucun doute quant au fait qu'eux aussi passeraient des heures devant leurs écrans, à se chamailler pour les identifiants Netflix. À vrai dire, cela le rendait un peu nostalgique. Ken repensait à son adolescence, quand le divertissement ne se résumait pas à quelques boutons sur une télécommande. Lui-même avait adoré les sorties hebdomadaires en famille au vidéo club. Chacun leur tour, Kendall, son frère Peter et leur soeur Judith, avaient pour mission de choisir une cassette. Et le dimanche après-midi, le père de Ken fermait tous les rideaux du salon, sa mère préparait des saladiers de pop-corn, et ils regardaient le film choisi tous ensemble. Alors qu'aujourd'hui, non seulement Polly et Jake ne connaîtraient probablement pas le concept des vidéo clubs, mais en plus de ça, les écrans étant désormais omniprésents dans la vie de chacun, ils n'auraient même plus à s'asseoir ensemble pour regarder quoi que ce soit.

« Je suis de mauvaise foi, je l'avoue. En vérité, je peux pas me vanter d'avoir un avis sur la série. J'ai pas dépassé la première saison, et je suis même pas certain de l'avoir regardée jusqu'au bout. » Peut-être qu'il aurait apprécié, s'il avait laissé une vraie chance au programme. Mais quand bien même il l'aurait voulu, la série comportait maintenant un grand nombre de saisons et d'épisodes, et Ken était intimidé. De toutes façons, avec sa vie de père célibataire, mieux valait pour lui qu'il s'en tienne aux films. Au moins, au bout d'une heure et demi, il avait pu suivre le plot dans son ensemble, du début jusqu'à la toute fin. Mais c'était sans compter sur les sollicitations de ses collègues à les accompagner. « Ils sont pas si mauvais, ils veulent juste s'amuser. Et j'imagine qu'ils pensaient que je m'amuserais aussi. » Il ne considérait pas cette soirée comme un supplice, mais Kendall ne s'éclatait pas pour autant. En plus de ça, il n'avait fait que boire, alors que chez lui il aurait pu se faire plaisir en mangeant un truc bien gras et bien salé. Des nachos par exemple. Rien que le fait d'y penser le faisait saliver. « Et si j'aime justement Mission Impossible, qu'est-ce que ça signifie ? » La véritable question n'est pas de savoir s'il aimait cette saga, mais plutôt de savoir s'il existait des gens qui ne l'aimaient pas ? « C'est drôle, j'aurais juré que ta génération était plutôt du genre Vin Diesel que Tom Cruise. » Personnellement, Ken n'était pas fan des Fast and Furious. Il aimait pourtant les belles voitures, et il appréciait parfois les films d'action un peu ringards. Mais ceux-là ne l'avaient vraiment pas convaincu. Ken suivit alors la direction que la jeune femme pointait du doigt. Il se demandait ce qui l'attirait tant de le fait de s'approcher d'inconnus. Après tout, elle l'avait lui aussi abordé ce soir. Est-ce que c'était pour l'adrénaline ? Pour ce frisson quant à l'imprévisibilité d'une nouvelle rencontre ? « Un point partout, alors. Tes amis aussi t'ont laissée seule. » Finalement, ils n'étaient pas plus sympathiques. « Je t'en prie. Je m'étais moi-même permis de le faire, j'espère que ce n'était pas trop maladroit. » D'habitude Kendall ne se serait pas permis de tutoyer quelqu'un aussi soudainement. Mais, premièrement, ils étaient dans une boîte de nuit et en ces lieux les gens sautaient volontiers l'étape des courbettes de politesse, et en plus il était toujours gêné quant il s'agissait de vouvoyer des personnes qu'ils savaient bien plus jeunes que lui. Kléa se fit mystérieuse quant aux raisons qui l'avaient poussé à accoster Ken, et quant aux soupçons qu'avait celui-ci. « Ah, quelle suspense insoutenable ! » dit-il en riant. « Et bien, j'ai eu ton âge aussi, et c'est le genre de choses qu'on aurait pu faire. Ça, et le fait que, de toute la boîte, je dois figurer parmi les personnalités les moins distrayantes possibles. » Loin de lui l'idée de se dénigrer. Néanmoins, il fallait bien admettre qu'il faisait un peu tâche au milieu de tous les participants. « Mais peut-être que je me trompe, et qu'en bonne samaritaine tu t'es juste portée à mon secours en voyant ma démarche post-apocalyptique. » Kendall lui fit un clin d'oeil. Il ne doutait pas de sa capacité à faire preuve d'altruisme, bien qu'il ne connaissait rien de plus à son sujet que son prénom.
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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Lun 24 Fév - 19:18
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w/ @ken christensen
Kléa menaça de tomber à la renverse. The Walking Dead, c’est une série progressive. C’est une série qui de base est bien mais qui est encore mieux quand on suit les épisodes au fur et à mesure. Si déjà il ne sait pas s’il a fini la première saison, ça risque d’être compliqué. Les yeux écarquillés, la belle a le souffle coupé, de telle sorte qu’aucun mot n’arrive à sortir de sa bouche. Ne pas aimer cette série, c’est une chose. Mais il faut l’avoir vue plus en détails pour la juger. Et ça, ça peut frôler l’incident diplomatique. « C’est parce que vous n’avez pas regardé The Walking Dead que vos collègues vous ont abandonné, je suis sûre. » L’amertume se mêle à la taquinerie. C’est sûrement mieux dans ce sens. Elle rebondit sur la dernière prise de parole de son interlocuteur. « Vous ne vous amusez pas ? » Interrogatrice et observatrice, elle scrute sa réaction, commençant à comprendre pourquoi il s’est mis à l’écart. « C’est dommage, c’est l’un des lieux les plus festifs de la ville ! » Pour le coup, c’est une destination de choix lorsque ses amis et elle veulent profiter de la nuit pour s’amuser. Elle ne se souvient même plus de sa première soirée ici, tellement elle les a enchaînées depuis quelques années. « Vous vous amusez comment vous, d’habitude ? » Chacun a sa manière de se divertir et ça, Kléa l’accepte volontiers. Et puis, c’est pas comme si elle allait le juger.

« Ça voudrait dire que vous avez, au moins, des bonnes références cinématographiques. » Elle parlait cinéma alors que l’expert dans sa bande, c’était Yaël. Et ce que la belle avançait, ça lui aurait sûrement fait grincer les dents. Mais Kléa elle est bonne cliente. Les blockbusters d’action, c’est sa passion. Elle les aime presque tous et peu importe la date de parution. « Ah mais j’adore Vin Diesel aussi ! En plus il fait la voix de Groot dans le Marvel Cinematic Universe. Je l’adoooore. » Son amour les comics finit par se révéler, l’émerveillement dans l’iris. Elle se tourne face à l’homme, un grand sourire au visage. « J’espère que vous aimez les films de super-héros, parce que pour moi c’est au dessus de tout le reste. » Son enthousiasme actuel n’avait rien à voir avec celui qu’elle manifesta quelques minutes avant pour Rambo. De quoi lui faire oublier le fait que ses amis l’aient laissée. Ils sont tous les deux dans la même situation, au final. Elle l’admet. Lui faisant signe que le tutoiement ne la dérange pas, elle profite du passage d’un barman pour lui demander de lui resservir un nouveau verre. « Tu veux boire un truc ? » Elle signale son envie d’une boisson plutôt light, pas quelque chose qui risque de l’assommer jusqu’à la fin de la soirée. « Premièrement, t’as déjà fait des paris en boîte toi ? Parce que si c’est oui, je veux une anecdote, c’est obligé. Et deuxièmement, c’est peut-être une stratégie, de jouer le mec perdu. Pour attirer l’attention, se faire remarquer quoi. » Se tapotant la tempe avec l’index, la belle faisait la maligne, comme si elle était persuadée d’avoir visé juste. La dernière phrase de Ken lui ôta un rire. « C’est exactement ça. Je suis le héros de ton histoire. Je suis le Clark Kent de ta Lois Lane. » Kléa, elle est persuadée d’être une poète refoulée. Une poète qui au lieu de citer la nature préfère ses personnages de bande dessinée pour sublimer ses textes. Une geek quoi.

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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Mar 25 Fév - 18:36
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Une vive déception s'empara des traits de la jeune femme. Oh, Ken comprenait son scepticisme. Mais il savait aussi qu'il n'aurait jamais assez d'une vie pour consacrer assez de temps à toutes les séries désormais existantes. Apparemment rancunière cela dit, l'interlocutrice de Kendall jugea que son manque de goût en ce qui concerne les zombies était sans aucun doute à l'origine de son abandon nocturne. « Malheureusement, c'est certainement vrai. » Évidemment, il plaisantait. Il n'était pas tant en marge de ses collègues, ou en tout cas c'est ce qu'il croyait. Mais la plupart d'entre eux ignoraient aussi les enjeux de la parentalité en solitaire. « Pas vraiment, non. Mais peut-être que je n'y mets pas assez de bonne volonté non plus. » Il faut dire qu'après des années loin des discothèques, Kendall avait assez lourdement anticipé la soirée d'aujourd'hui. Et ce lieu des plus festifs s'était alors révélé bien sombre, et compliqué, et finalement ennuyeux. « Je n'en doute pas. » Encore une fois, il était conscient de ne pas non plus avoir maximiser ses chances de s'amuser ce soir, seul à broyer du noir dans son coin. « Wow ! Comment je m'amuse d'habitude ? » Il se frotta le menton. « Franchement, je dirais que je m'amuse bien quand toutes les couleurs de Play-Doh ne sont pas mélangées, ou qu'elles ne finissent pas étalées dans les poils de la moquette. » Kendall se remémora un après-midi où, alors qu'il était en train d'étendre le linge, il avait retrouvé les jumeaux dans leur chambre. Ceux-ci étaient parvenus —et il ne savait toujours pas de quelle façon— à s'emparer d'une boîte de pâte à modeler, et il avait ensuite dû faire appel à une société de nettoyage pour venir à bout des tâches bleues dans les fibres beige. Ce souvenir lui arracha un sourire en coin. « Ça, et les batailles de mousse. » À l'heure du bain, évidemment.

Effectivement, Kendall avait vu de nombreux films dans sa jeunesse et encore quelques uns plus récemment. De là à ce qu'on le considère tel un cinéphile, il n'en méritait peut-être pas tant. « Groot, le petit arbre ? Impressionnant, je ne m'en serais jamais douté ! » Honnêtement, vivre aux États-Unis au vingt-et-unième siècle sans avoir vu de films de super-héros relevait du miracle, voire même probablement du mormonisme. Et, jusqu'à preuve du contraire, les Christensen n'étant pas opposés aux technologies modernes, Kendall avait bien entendu essuyé son lot d'armures et de conflits semi extraterrestres. « Je préfère les dinosaures, pour être franc. Genre, Jurassic Park et Jurassic World. Mais eh, évidemment que je suis à la page en terme de super-héros. » Kendall était amusé par l'enthousiasme débordant de Kléa quant à ces films, et il trouvait son engouement tout à fait légitime. Interpelant un serveur qui passait non loin d'eux, la jeune femme lui demanda s'il souhait boire quelque chose. Et effectivement, il mourait de soif. « Ce sera un Coca Zéro pour moi, s'il vous plaît. Et pour mademoiselle ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? » Il ce serait bien laissé tenter par une bière, mais l'idée de rentrer en taxi ne le séduisait pas assez pour ça. De l'une de ses poches arrières de pantalon, Ken sortit son porte-feuilles dans lequel il attrapa un billet qu'il tendit au garçon. Son regard croisa celui de Kléa. « T'enflammes pas, y a juste de quoi régler nos deux verres » plaisanta-t-il. Eh, imaginez qu'on l'ait mise au défi de se faire offrir une bouteille de champagne hors de prix. Kendall n'était pas si fou. « Évidemment que j'ai déjà fait ce genre de paris. Choppez le numéro de la barmaid, rentrer à la maison avec deux filles plutôt qu'une. Je suis pas encore un ancêtre, eh ! » S'il avait gagné ou perdu ces dits paris, seul Dieu le savait. Mais oui, il avait distribué son propre lot de paris tenus. « Et deuxièmement, » reprit-il en parodiant son interlocutrice « si c'était véritablement ma stratégie, alors elle fonctionne du tonnerre. Il faut l'admettre. » Mais bien sûr, il n'avait rien prémédité. Et certainement pas d'être la Lois Lane de quelqu'un, bien que la comparaison le fasse mourir de rire. « Alors là, il me manque une sacré quantité de masse capillaire. Et à toi une jolie paire de lunettes. »


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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Mar 25 Fév - 20:59
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Cette série est sacrée aux yeux de Kléa. Une série que ses parents ont eu du mal à accepter, peut-être encore aujourd’hui. C’est sûr qu’une série post-apocalyptique où les humains luttent contre la prolifération de zombies est loin d’avoir le contenu le plus pédagogique. Mais c’est pas ce que la belle recherche quand elle regarde les épisodes. Elle, elle adore l’excitation, le suspense. Ce genre d’épisode où on croit que tout allait bien jusqu’à la dernière minute, petit laps de temps durant lequel toutes les cartes sont redistribuées. Une stratégie maligne pour garder le public en haleine. « Si j’étais votre collègue, ça serait une raison pour plus jamais vous reparler de toute ma vie. » Plaisantant à son tour, la belle se rend compte que son interlocuteur a un humour similaire au sien et ça lui fait plaisir. Ca rapporte la fraicheur qui manquait à cette soirée, ce petit quelque chose qui n’a rien à voir avec son déroulement. Parce que Kléa le pense, le nightclub est un lieu où toutes les conditions sont réunies pour passer un bon moment. De l’espace, de la musique, des jeux de lumière et un comptoir varié. Mais pour profiter de tout ça, il faut être bien accompagné. Kléa fronça un sourcil quand son interlocuteur commence à évoquer ses loisirs. « Vous jouez encore à la pâte à modeler ? Sans vouloir vous juger hein, c’est juste étonnant. » Même pour elle, ça lui paraissait très lointain. Elle garde son ton léger, se doutant bien qu’il doit y avoir des enfants dans la vie de l’homme. A moins qu’il ait une vraie passion pour les Play-Doh et là, elle risquerait d’être très mal à l’aise. Elle évite de prendre le risque de lui demander, surtout qu’il aurait tous les droits de ne pas lui répondre. Après tout, ils viennent tout juste de rencontrer. « Il y a justement une soirée mousse au parc la semaine prochaine. Vous devriez venir. » Elle n’était pas vraiment tentée au départ mais peut-être qu’elle va y aller, du coup.

« Vous vous coucherez moins bête ! Je peux vous raconter plein d’anecdotes comme ça mais j’ai peur de pas pouvoir vous libérer une fois lancée. » Elle acquiesce à ses propres mots, assumant totalement son côté bavard et emporté. « Laissez moi deviner, vous vouliez devenir archéologue quand vous étiez petit et regarder ces films, c’est comme si vous viviez ce rêve. Et oui, je suis devin à mes heures perdues. », dit-elle d’une manière faussement hautaine. Elle affirmait ça parce que la majorité des fans de la saga Jurrasic adore cette période de l’histoire. Et la voir croiser le monde actuelle, ça génère de la fascination. Lorsque le barman se place devant eux, Kléa a un moment d’hésitation, même si elle sait qu’elle ne voudra pas de boisson alcoolisée. « Je vais prendre un Fanta Berry sans glaçon et avec une paille, s’il vous plaît. » Elle remarque que Ken cherche son portefeuille et aussitôt, la belle fait de même. « Prenez mon billet, Monsieur. Cet homme a la gastro, c’est pour ça qu’il s’est mis à part. A votre place je prendrais aucun risque… » Elle tend le papier vert au barman, qui le prend sans trop hésiter. Kléa et ses stratagèmes de persuasion. « 2-1 pour moi. Tu crois toujours à un pari maintenant ? » Un sourire joueur se dessine sur son visage, plutôt fière de son coup. L’étonnement revient toutefois perceptible lorsque Ken évoque les quelques paris dans lesquels il avait été impliqué. « Je suis choquée, t’es un lover. » Elle pouffe un rire avant de reprendre. « Et si c’est toi qui avait un pari. Genre, prendre une fille innocente dans tes filets. Ça resterait dans la continuité de ceux que tu as fait dans ta jeunesse, non ? » Elle n’y croit pas trop mais ça l’amuse de retourner la situation. Après tout, autant rayer cette possibilité de la liste. « Pas besoin de lunettes, j’assume complétement mon identité de super-héroïne moi. » Petit tacle à la couverture humaine de Superman, qui arrive à berner la Terre entière juste en mettant des lunettes. C’est pas aussi facile dans la vraie vie.

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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Mer 26 Fév - 19:31
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Après quelques minutes à discuter avec elle, Kendall était rassuré que la jeune femme ne soit pas du genre écervelé et trop pompette pour garder ses distances. Pas qu'il ait quelque chose contre des jeunes filles qui s'amusent, mais il n'aspirait néanmoins pas à faire partie de leurs amusements. Lui-même ne s'amusait pas tant que ça entre ces murs. D'où la curiosité de son interlocutrice quant aux activités qui distrayaient réellement Kendall. « Sans jugement, hein ? » dit-il en haussant un sourcil. « Ça fait partie de ma thérapie de développement personnel. À terme je suis supposé me mettre à la poterie, mais je m'échauffe avec la Play-Doh. » Sans rien ajouter de plus, il scruta le visage de sa camarade. À l'heure actuelle, les concepts de bien-être et de développement personnel étaient au centre des discussions. Les libraires, et autres créateurs de gadgets inutiles se faisaient un malin plaisir à vendre tout un tas de conseils de vie saine et remplie. Et Ken était sûr que la jeune femme mettrait les pieds dans le plat, quant à son explication. Et en même temps, il ne tenait pas à se forger une image de type étrange, s'adonnant à des passe temps complètement loufoques. « Non, je rigole. J'ai des enfants en bas âges, qui s'en foutent pas mal de savoir qu'en mélangeant la pâte rouge avec la verte et la bleue, bah y aura plus que du caca d'oie. » Vraiment, c'était le drame de sa vie. À l'année, son budget pâte à modeler était exorbitant. Bon, évidemment, il s'était fait avoir quelques fois en rachetant de la Play-Doh, de la vraie. Maintenant il commandait une sous-marque sur Amazon, pour moins souffrir de voir ses enfants réduire son espérance de vie de moitié. « Je suis jamais allé à l'une de ces soirées, ça ressemble à quoi, vraiment ? » Il s'imaginait, point de vue omniscient au dessus d'une foule tout de mousse recouverte. Comme un chat regardant les souris danser au travers d'un hublot de machine à laver.

« Qui a dit que j'étais bête, pour commencer ? » dit-il d'un air outré. « Vous êtes bien présomptueuse, mademoiselle. » Le volume de la musique augmenta quelque peu. Alors Kendall se rapprocha légèrement de la jeune femme, afin qu'elle puisse encore l'entendre. Bonne ou mauvaise chose ? Seule celle-ci pourrait en juger. « Juste parce-que tu vis dans une caravane, avec à ta porte une pancarte vantant tes mérites de diseuse de bonne aventure, ne signifie pas que tu es si douée que ça. » Elle n'avait pas tout à fait l'air d'une gitane, en tout cas pas à l'image d'Esmeralda dans Le Bossu de Nôtre-Dame. Mais la métaphore lui paraissait suffisamment jolie pour être dite à voix haute. « J'ai jamais voulu devenir archéologue, j'aimais juste les dinosaures. » En règle générale, tout métier qui sous-entendait que Kendall doive faire de nombreuses années d'études l'avait échaudé avant même qu'il l'ait réellement envisagé. Pour preuve, son job actuel, il l'avait obtenu par piston. Enfin, il était d'abord entré à la banque par piston, puis il avait gravit les échelons de lui-même ensuite. Mais qu'importe. Ils commandèrent tout deux de quoi se rafraîchir et Ken ne put s'empêcher de remarquer comme la jeune génération se montrait plus exigeante que la sienne. « Une paille ? Est-ce que j'aurais devant moi la plus grande meurtrière de tortues jamais connue ? » Il esquissa un sourire quelque peu moqueur. Oh, à l'ère du réchauffement climatique, tout était sujet à de multiples débats. Kendall prenait cette cause très au sérieux, mais il considérait aussi que le gouvernement se rinçait pas mal les mains en mettant toutes les responsabilités de la pollution sur le dos de gens comme lui et Kléa. Mais il était taquin, et elle semblait l'être aussi. En attendant, cette dernière était aussi particulièrement fière d'avoir fait économiser son billet à Ken. « La soirée n'est pas finie, je te laisse juste prendre un peu d'avance. » Pour dire vrai, il n'avait pas la moindre idée de l'heure qu'il pouvait être, actuellement. Il était probablement tard. Mais encore une fois, puisque ce soir il était seulement responsable de lui-même, il pouvait même faire une nuit blanche si cela lui chantait. Kléa s'exprima sur la possibilité que peut-être que lui-même était en plein pari, et que finalement elle serait celle qui s'était laissée prendre dans les filets de l'autre. « Ah mais totalement, j'ai déjà gagné là d'ailleurs. » Kendall fit semblant de faire coucou à des amis, au loin. Il leva un pouce, l'air de dire qu'il était parvenu au but de sa mission. Évidemment, il n'y avait personne derrière la jeune femme pour répondre à son geste. C'était un brin ringard, mais il trouvait ça drôle. Peut-être que l'incarnation de Superman devant lui serait un peu moins enthousiaste que lui, cela dit. « Dans tes dents, Clark Kent ! »

Le serveur revint vers eux, leurs boissons en équilibre sur un plateau étroit. Kendall était curieux de savoir quel était le ratio de verres renversés en une soirée ? Et si un serveur avait le malheur d'être trop maladroit, est-ce que c'était un motif valide de licenciement pour un établissement comme celui-ci ? Il chercherait ça sur Google quand il en aurait l'occasion. Ken avala goulument plusieurs gorgées de Coca, cet élixir américain si populaire, puis se tourna vers Kléa. « Ça te dit de sortir d'ici ? » Les mots sortis de sa bouche, il les regretta aussitôt. À l'ère du Me Too et autre Balance Ton Porc, mieux valait faire attention aux propos que l'on tenait. « Et je dis pas ça dans ce sens-là. On reste en terrain neutre. Mais je commence à avoir faim. Une fille m'a apporté des crackers, mais elle m'a clairement sous-estimé, si tu veux mon avis. »
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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Jeu 27 Fév - 9:56
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Kléa, c’est le genre de personne qui donne facilement son avis. Ca doit être en lien avec le fait qu’elle adore parler, qu’elle adore apporter sa voix dans la conversation. Mais elle essaie toujours de le faire avec bienveillance, évitant au mieux que ça ne soit pas mal pris. Parce qu’elle veut pas blesser les gens à cause d’une maladresse de langage. Et là, elle est en face d’un homme qu’elle ne connaît pas, qui ne la connaît pas non plus, qui ne connaît pas ses blagues imprudentes. Elle paraît un peu mal à l’aise, du coup. « Ah je vois. » Elle se dit qu’elle aurait dû se taire, pour une fois. Parce qu’en disant qu’elle ne le jugeait pas, c’est exactement ce qu’elle faisait. Elle aurait connu un moment de remise en question s’il n’avait pas avoué que, lui aussi, il blaguait. « Ah ok ! Mais laissez les, il faut qu’ils embrassent leur âme d’artiste. », s’exclama-t-elle alors qu’elle n’était pas du tout experte en enfant, ni en art. Mais au moins, elle aime les deux et c’est ça le principal. « Ils ont quel âge ? » Comme ça, ça lui permettrait aussi d’estimer l’âge de son interlocuteur, la belle ayant toujours de la suite dans les idées. « Alors c’est une fête qui peut soit être en intérieur ou en l’occurrence, en extérieur. Y a de la musique, y a des grandes cuves d’eau et y a surtout des canons à mousse. Ça arrive de se faire ensevelir, ça en a pas l’air dit comme ça mais c’est super cool. » Du moins, pour Kléa.

« Ça fait partie de mes nombreuses qualités, en effet. » Ça l’amuse parce que ce n’est pas du tout le cas. Elle est loin d’être égocentrique, orgueilleuse. « Vous me remercierez plus tard, quand vous brillerez en société grâce à Groot. » Elle doute du fait qu’un jour, les films Marvel deviendront le sujet des plus grandes tables. Elle aimerait pourtant. Alors qu’il s’approcha d’elle, Kléa lui tendit l’oreille, attentive à ses réponses. Elle pouffe un rire lorsqu’il évoque son soi-disant talent de diseuse de bonne aventure. « Oh le cliché ! Surtout qu’en voyant ma caravane, je suis sûre que vous allez être jaloux. » Même si elle ne fait que prolonger le jeu, elle trouverait ça bien pratique d’avoir une maison ambulante. Un véhicule pour une vie de voyage, d’expériences. « Quoi que. Monsieur doit sûrement préférer les limousines. Désolée de ne pas être à la hauteur de votre standing. », dit-elle en plaisantant et en jetant un regard sur les chaussures luisantes de son interlocuteur. Mais au final, elle n’était pas si loin de la vérité. « Donc, j’avais un peu raison ! Je l’ai vue, votre passion pour les dinosaures. » Un rire accompagne sa phrase, elle-même étant la première surprise. Un autre animal vient se mêler à la conversation, un animal beaucoup plus actuel, bien que menacé. « T’es pas sympa à me faire culpabiliser. Et mauvaise langue, ça se trouve elles sont biodégradables les pailles ici. » Elle se retourne, suivant le geste de Ken, menant à un nulle part. Elle s’est faite bernée, complétement. Grimaçant légèrement, elle se tourne vers le même barman que tout à l’heure, après que l’homme se soit vanter de son coup. « En plus de la gastro, il me prend pour Superman… C’est le premier déséquilibré que vous croisez ici ? »

La belle lève un sourcil lorsque son interlocuteur lui propose de sortir de la boite. « Ah ouais, tu veux brûler les étapes aussi vite que ça ? » Le voir rectifier le tir lui vole un rire moqueur. « Mais ne remettons pas en cause la bonne volonté de cette fille. » Elle en profite pour se jeter des fleurs et pour souligner ses bonnes intentions, au cas où il aurait encore des doutes. « Et puis, il vaudrait mieux s’en aller avant qu’ils appellent l’asile et qu’ils t’embarquent. » Affichant une attitude railleuse, elle se lève de l’assise et déplie son manteau. Elle finit son verre d’un coup et s’éloigne des banquettes. « Dommage, j’aurais bien voulu te voir danser. » Un sourire qui montre toutes ses dents, elle se tourne vers Ken. « Bon, je te propose un jeu. Team Macdo ou team KFC ? » Elle sort son téléphone pour l’utiliser en tant que miroir, histoire de vérifier qu’elle est toujours présentable. « Mais surtout, team frites ou team potatoes ? » Parce que ça c’est une question qui divise. Et puis ça lui donne l’appétit, de parler de nourriture.

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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Ven 28 Fév - 20:02
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Après des heures à déambuler sans but dans la discothèque, Kendall pouvait enfin dire qu'il s'amusait. Comme quoi, parfois tout se résumait en une rencontre. Par ailleurs, il était ravi de constater que les jeunes gens de la génération suivant la sienne n'étaient finalement pas tous complètement écervelés et ennuyeux. Ou alors il était tombé sur l'élite de celle-ci. Quoique, pas forcément la meilleure quant il s'agissait de conseils d'éducation. « Mauvaise idée. La dernière fois que je leur ai laissé l'occasion d'embrasser leurs âmes d'artistes mon fils s'est improvisé coiffeur et sa soeur a perdu la moitié de ses cheveux. » Ken se rappelait cette soirée pas si lointaine. Il se souvenait de l'horreur qu'il avait ressenti lorsqu'il avait vu les mèches de cheveux sur les épaules de sa fille, et les ciseaux dans les mains de son fils. « À peu près ton âge, je dirais. » Il se moquait d'elle, bien entendu. Mais en laissant sa réponse en suspens, il observa le visage de la jeune femme, prêt à voir s'immiscer la surprise sur ses traits. « T'as bien quatre ans, non ? » Il était de plus en plus à l'aise, constatant qu'il partageait le même genre d'humour. C'est alors que la demoiselle tenta de lui décrire le concept des soirées mousse. Il voyait bien l'air enthousiaste que la demoiselle affichait en lui donnant tous ces détails, mais Kendall n'était néanmoins pas convaincu pour autant. « Moui, très peu pour moi dans ce cas. »

« Parle pas si vite, je suis sûr que je vais en boucher un coin à mes amis quand je leur dirai ça. » Kendall pensait à Maverick, et il se demandait si son ami était au courant de son anecdote. Il espérait que non, ça lui donnerait l'occasion de lui en boucher un coin. « En effet, la vie de bohème, très peu pour moi... » Ken préfèrerait largement camper à la belle étoile plutôt que dans une caravane. Bien qu'il n'avait rien de claustrophobe, il avouait sans mal préférer les grands espaces. Mais bien évidemment, si un jour il n'avait plus d'autre choix que de devoir se contenter d'une caravane pour mettre ses enfants à l'abris, il le ferait sans se retourner. Par contre, il n'avait jamais mis les pieds dans une limousine, quoi que ses chaussures puissent en laisser supposer. « Si t'es sage je demanderais peut-être à mon chauffeur de t'emmener faire une balade en limo. » dit-il en haussant les sourcils. En réalité, dans le meilleur des cas, il pourrait lui proposer une promenade dans son véhicule personnel. Mais pas sûr que les sièges mal aspirés et le tableau de bord poussiéreux lui vendent autant de rêve. « Alors maintenant cesse de me dévisager comme si tu me voyais affublé d'une tenue d'explorateur. Je sais que j'ai de jolies jambes mais le short ça me va pas si bien que ça, je te jure. » Kendall se fit une note mentale pour le prochain Halloween. Il était sûr que le combo explorateurs et dinosaure feraient un malheur au près des voisins du quartier pour la prochaine chasse aux sucreries. « Elles le sont, j'en ai eu une tout à l'heure. Mais je voulais voir ce que tu allais me répondre. » Après tout, il avait même joué avec sa propre paille en papier un peu plus tôt dans la soirée. Mais puisqu'elle était taquine, il n'allait pas se priver de l'être également. « Tu sais, si tu continues, de nous deux il va croire que c'est toi la plus bourrée. » Ken avala une nouvelle lampée de soda, avant d'hausser les épaules. « À moins que ce ne soit une technique de drague pour attirer son attention ? Il est pas affreux, je l'admets. »

Bien entendu, Kléa ne loupa pas l'occasion de détourner ses dires. « Ah ces jeunes, toujours les idées mal placées. » Kendall était persuadé que tout le monde était sensible à une phrase ambiguë. Non pas qu'ils tombaient nécessairement dans le panneau, mais surtout que chacun interprétait les choses de la façon dont ça l'arrangeait. « Elle a fait de son mieux, dira-t-on. » Et en tout cas elle avait au moins eu le mérite de le contenter un moment. « T'oserais pas les laisser faire. À moins que tu aies si peu de coeur que tu rendrais des enfants de quatre ans orphelins ? » Ken se leva, il vida le contenu de son verre puis il emboita le pas à Kléa, laquelle se dirigeait désormais vers la sortie. « Oh non, fais-moi confiance, tu ne veux pas voir ça. » Kendall faisait partie de ces types qui se donnent à fond sur le dancefloor lorsqu'il était éméché, mais il se doutait aussi du fait qu'il devait paraître tout à fait ridicule. Et ce soir il n'était pas assez ivre pour laisser John Travolta prendre possessions de son corps. « Quelle question ! McDo, évidemment ! » Bon, il ne crachait pas sur un KFC non plus de temps en temps, mais le Ronald n'avait rien à envier au Colonel Sanders, rien du tout. « D'après toi ? Qui suis-je ? Frites ou potatoes ? »
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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Sam 29 Fév - 20:19
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Kléa ne se prétend pas artiste, bien qu’il lui arrive de griffonner quelques esquisses au téléphone ou lorsqu’elle a perdu toute assiduité en cours. Elle laisse ça à son frère aîné, qui en plus de la culture, a le talent. Mais, dans sa famille, c’est quelque chose qui est considéré comme important. Éducation polyvalente et générale, la belle peut néanmoins se débrouiller si on la défie au Trivial Pursuit. Jeu qu’elle affectionne tout particulièrement. « La coiffure c’est un art comme un autre. Il est juste avant-gardiste. », dit-elle en plaisantant. A la place de la petite fille, elle n’aurait pas du tout apprécié. Même, ça aurait été un motif de reniement familial, jusqu’à ce que son frère vienne s’excuser. Une image qui l’amuse de loin mais qui de près semble compliqué à gérer. Des enfants de son âge, d’après les dires de leur géniteur. Et d’un coup, une sensation de panique envahit la belle, commençant à se poser plein de questions. Ça se trouve elle est en cours avec ses enfants. Ça se trouve elle les connaît très bien. Ça se trouve c’est un pote à son père. Et elle le voit déjà arriver à la maison le week-end prochain, à trinquer une bière avec ses parents. Un visage dont elle ne peut cacher les signes de gêne. Mais c’était une blague, encore une fois. Elle soupire de soulagement, riant nerveusement. « Un peu plus, juste un petit peu. » Elle a presque vingt ans de plus mais parfois, son comportement permet d’en douter. Cet air espiègle qu’elle a toujours en elle et ce, depuis l’enfance. « Ah nan, vous devez venir pour savoir. Si ça peut vous rassurer, y a tout le temps des gens de votre âge. » Pique facile qui fait suite au sien, retour naturel des choses.

« Limousine avec chauffeur ? Il vous attend pas depuis tout à l’heure au moins ? » Elle rentre dans le jeu prestigieux sans trop hésiter. « J’espère qu’il y a une télé et des fauteuils massants. Je rentre pas dans n’importe quelle voiture moi. » Elle a pu monter dans ce type de véhicule pour le dernier bal de promo au lycée, où ses amis et elle avaient réservé une limousine pour l’aller et le retour. Service totalement pris en charge par leurs parents, histoire d’être rassurés pour le transport de leurs enfants. Mais elle n’a jamais connu le luxe que l’on peut voir dans les films, avec un bar et des coupes de champagne prêts à être utilisés. D’un côté, ça lui donne envie, c’est un gage de bonne situation. Mais de l’autre, elle se dit qu’il y a beaucoup mieux à faire avec son argent. « Pour le coup, le short me va plutôt bien. Est-ce que ça veut dire que mes jambes sont plus belles que les vôtres ? » Elle balaie sa chevelure de manière totalement surjouée et hautaine, tout ce qu’elle n’est pas en réalité. Elle sourit après le passage du barman. « Ça se voit que tu m’as jamais vu vraiment bourrée. Si je l’étais, je serais en train de refaire toutes les chorés de Beyoncé au milieu de la piste, au lieu de parler avec toi. » Parole qui sonne comme quelque chose de vécu, alors qu’elle n’est pas la plus grande fan de la chanteuse. « C’est pas mon genre de jouer avec les barmen, contrairement à certains. Moi je suis beaucoup plus subtile. » Tellement subtile qu’on a l’impression qu’elle ne recherche plus, déçue et encore affectée par sa dernière relation.

« Elle s’est comportée de manière exemplaire, soyons honnêtes ! » Elle profite encore du moment pour souligner sa nature justicière, persuadée qu’elle a sauvé son interlocuteur d’une soirée terriblement ennuyeuse. « Tel Clark Kent, je revêts mes lunettes et mon manteau. J’oublie mes principes et te salue, provocatrice, pendant qu’ils te mettent les menottes. », annonce-t-elle comme si elle lit une histoire. Même les héros ont une part d’ombre. « Tu crois que Superman il a des remords quand il remet le Joker à l’asile d’Arkham ? Aucun. Et ça serait vraiment bête que tu passes de Lois Lane au Joker aussi rapidement. » L’image l’amuse beaucoup. En revanche, si ça arrivait réellement, ça l’amuserait pas du tout. Heureusement qu’ils allaient partir avant. Se frayant un chemin vers la sortie du nightclub, elle se retourne quelques fois pour répondre à Ken. « T’as pris du Coca. T’as l’air d’aimer les standards. Je dirais frites, du coup. » Elle finit par sortir, son interlocuteur quelques secondes après elle. Nuit noir et brumeux, quelques étoiles visibles dans le ciel et la brise qui bouscule délicatement ses boucles. « Qu’est-ce qui te donne envie ? Moi je te suis ! » Elle suit du regard le chemin des lampadaires, se demandant jusqu’où il allait les mener.

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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Dim 1 Mar - 20:54
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Kendall n'était pas un fervent admirateur d'art. Il avait le goût des jolies choses, c'est vrai. Mais jamais il ne pourrait s'enraciner devant un monochrome, analysant l'absence de nuances créées par un artiste comme une preuve de la complexité de son âme, ou peu importe quoi d'autre. Sa propre soeur était particulièrement réceptive à l'art, peu importe sous quelle forme, et souvent elle lui reprochait son manque évident de sensibilité. « Pour la coiffure, je ne dis pas le contraire. Simplement qu'à partir d'aujourd'hui, il n'aura le droit de toucher aux cheveux de quelqu'un qu'après avoir obtenu un diplôme. Et étant donné ses exploits jusqu'ici, je pense qu'il a encore du travail. » Ken repensa à Jake, et à l'innocence encore ancrée dans les traits de son visage. Petit bonhomme. Il ne s'était pas douté qu'il faisait une véritable bêtise. « Ah, cinq ans alors ? Six, tout au plus. » En vérité, il n'aurait su estimer l'âge de la jeune fille. D'un côté, sa peau lisse et lumineuse, encore épargnée par les signes de l'âge et de la fatigue, trahissait sa jeunesse. De l'autre, son regard avait perdu cette lueur naïve et innocente, signe qu'elle avait déjà été frappée de plein fouet par quelques aléas de la vie d'adulte. Le chagrin, le deuil, le manque. « Les gens de mon âge ? Les gens de vingt ans quoi ? » Il n'arriverait à berner personne avec celle-ci, car les traits aux coins de ses yeux étaient propres à l'actuelle décennie dans laquelle il baignait.

« Il fait le tour du quartier jusqu'à ce que je le prévienne que j'en ai marre. Et là il s'empressa d'être synchrone avec moi, histoire que la portière soit ouverte au moment même où je pousserai la porte de la boîte. » En vérité, le seul chauffeur qu'il aurait ce soir serait celui du Uber qui le reconduirait chez lui ou à la banque, là où était garée sa voiture. Mais, en attendant, il avait toujours le droit de rêver. « Naturellement. Télé, fauteuils massants et chauffants, champagne, et plus encore. » Le temps d'un instant, Ken imagina à quoi ressemblerait le trafic routier si tout le monde se déplaçait en limousines. La taille des places sur les parkings, la longueur des embouteillages, tout serait tellement plus compliqué. « En vrai, les limousines c'est surfait maintenant, non ? Regarde, quand Brad Pitt arrive sur les tapis rouges, il fait le trajet dans ces espèces d'utilitaires reconvertis en véhicules noirs et hyper chics, pas en limousine. » Et puis probablement qu'en plus, de par leur longueur infinie, les limousines devaient consommer plus de carburant que nécessaire. « Aucun doute sur le fait que le short doit t'aller mieux qu'à moi. Je valide les yeux fermés. » Kendall ne dénigrait pas ses propres jambes, desquelles il était amplement satisfait. Mais il trouvait tout de même que les shorts, en tout cas lorsqu'il s'agissait de shorts habillés, et non pas de survêtements aux allures sportifs, ne flattaient pas vraiment la gente masculine. Il rit lorsque la demoiselle balança sa chevelure dans les airs, prétendue démonstration de vantardise. « Beyoncé ça peut encore se négocier avec le DJ. J'y vais si tu veux ? » Pas qu'il appréciait nécessairement l'artiste, mais si Kléa se sentait l'âme dansante ils pourraient s'arranger entre eux.

« Est-ce qu'on devrait appeler la presse locale pour leur en parler ? Avec un peu de chance, elle se retrouverait peut-être en couverture demain matin. Une jeune femme sauve un abominable homme des vagues de l'ennui. T'en dis quoi ? » Bon, il n'était pas sûr que le sujet intéresse réellement les gens cela dit. « Wow ! Mais tu es une vraie geek, ma parole ! » Les super-héros devaient occuper une place importante dans la vie de Kléa, pour que celle-ci en parle autant. Kendall se demandait si elle avait été influencée par un frère, ou par un père aussi passionné. Ils se retrouvèrent dans le grand air frais de la nuit, les portes de la discothèque refermées derrière eux. « Perdu ! J'ai bu un Coca parce-que c'est la boisson universelle, pas parce-que c'est ma préférée. » Dans le fond, le Coca était vraiment partout. Quel que soit l'endroit, il y en avait toujours à la carte. « D'ailleurs, tu te rends compte que le Coca est encore plus universel que l'eau ? Parce-que, où que tu ailles, il y aura toujours du Coca. Mais l'eau, d'un endroit à un autre, ce n'est jamais réellement la même. » À croire que l'heure tardive lui ouvrait les yeux sur le monde qui l'entoure. Il sortit son smartphone, afin d'entamer quelques recherches sur Google Maps. « Visiblement, le McDo le plus proche est à 500 mètres. Tu as faim ? »
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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Dim 1 Mar - 23:47
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A force de parler de coiffure, Kléa se demandait si elle ne devait pas aller chez le coiffeur, un de ces jours. Elle a toujours eu le même style de coupe, parce que ça lui correspond bien, parce qu’elle n’a jamais eu une envie de renouveau. Néanmoins, une chose est sûre, elle n’allait pas tout de suite se tourner vers le fils de son interlocuteur. « Vous êtes pas sensible à ses œuvres, c’est tout. Ça se trouve sa sœur a adoré le résultat. » Supposition à laquelle elle ne croyait pas vraiment, aux dires de leur géniteur. Mais, comme dans beaucoup de disciplines, il ne faut pas rester sur de mauvaises premières expériences. Dans les arts de précision, le talent se forge petit à petit. « Vous devriez l’encourager. Et pour le lui montrer, je vous conseille de vous porter volontaire la prochaine fois. », ajouta-t-elle d’un ton léger. Elle acquiesce légèrement quand il devine son âge, hésitante. La belle trouverait ça ridicule en temps normal mais là c’était différent. Sûrement parce que ça fait partie de la plaisanterie. « Et déjà à la fac. Je suis précoce hein ? » Même si s’est toujours bien débrouillée à l’école, elle n’est pas du tout surdouée. Elle affiche un sourire amusée, reprenant. « Vous aussi vous êtes à la fac ? Parce qu’on risque de se croiser si c’est le cas. » Là aussi elle en doute un peu. Il n’a pas l’air d’être un étudiant. Quoi que, les adultes qui reprennent leurs études sont de plus en plus nombreux. Elle en a déjà croisé quelques uns, d’ailleurs, pendant certains examens. Des personnes qui combinent leur cursus avec leur vie déjà établie.

« J’espère que vous le payez bien parce que moi à sa place, si vous mettez pas l’argent, j’abandonnerais très vite. » Et pourtant, ça existe. Les chauffeurs considérés comme des moins que rien, à répondre au moindre caprice de leur employeur. Et elle admire leur tolérance, leur self-control. Soit ils affectionnent leur métier, soit ils aiment ceux à qui ils rendent service, soit ils sont bien payés. Les trois seules raisons qui semblent valables aux yeux de la belle et bien sûr, la seule qu’elle prononce, c’est celle en rapport avec l’argent. Parce que c’est une motivation comme une autre et qu’elle n’a aucun tabou avec ça. « Ah ça va alors. Je pourrais peut-être vous offrir l’honneur de ma présence dans votre attelage. », dit-elle d’une voix qui caricature la mondanité. Les dîners mondains, pour avoir pu y participer de par le poste prestigieux de sa mère, l’avaient toujours amusée. Tout était excessif, un souffle pouvait devenir un discours, un apéritif était un repas comme les autres, le vocabulaire était très soutenu. Des conditions qui la faisaient se sentir comme une princesse, le temps d’une soirée. Mais l’écœure très vite, c’est pour ça qu’elle n’y va plus depuis quelques années. « Après le barman, tu veux te faire ridiculiser devant le DJ ? Quel courage. » Ça a jamais été son genre de donner des suggestions au DJ en soirée, sauf quand ses amis et elle sont tous d’accord sur le style musical. Là, elle est portée par l’effet de groupe, sans aucune gêne.

« Je rajouterais des vagues horrifiantes de l’ennui, mais ouais. Je pense que c’est le minimum de ce qu’elle mérite. » L’image de faire la couverture d’un journal l’amuse beaucoup, surtout pour ce gens de faits divers. Mais, ça ne serait pas étonnant qu’elle ait son moment de gloire par rapport à sa passion pour les comics. La fille qui a plus de bandes dessinées que de cm² dans sa chambre. « Geek complétement assumée. Je sais que c’est pas commun pour une fille. » Quand elle parle avec des gens qui partagent la même passion qu’elle, elle a souvent des garçons devant elle. Mais ça ne la dérange pas plus que ça, tant qu’on l’empêche pas de faire ce qu’elle aime. « Le Coca c’est ton domaine de prédilection, c’est ça ? » Pour le coup, c’est son interlocuteur qui lui apprend quelque chose. Si aime le goût de cette boisson, le seul aspect qu’elle suit au fur à mesure la concernant, c’est les nouvelles formes de bouteille. « Bien sûr, manger c’est la vie. » Kléa suit les indications de Ken, plutôt celles de son téléphone. « Je t’aurais bien proposé de faire la course mais au final, je t’épargne une défaite écrasante face à une fille en talons. » Une parole qui dégage une grande confiance, confiance pourtant factice. Elle croise des bâtisses plus que familières, des immeubles qu’elle n’a pas l’habitude de voir la nuit tombée. « Tu connais bien la Nouvelle-Orléans ? » Ça se trouve il n’est pas d’ici ou il pourrait être en ville depuis peu. Ou il pourrait connaître la ville encore mieux qu’elle. Elle qui foule le sol louisianais depuis plus de vingt ans maintenant.

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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Lun 2 Mar - 20:08
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Le père de famille répondit à l'hypothèse de la jeune fille par une grimace. Honnêtement, la seule chose qui avait potentiellement plu à Polly à ce moment-là, c'était l'adrénaline liée à l'exécution de la bêtise. Mais, à quatre ans, évidemment que ni elle, ni son frère n'avaient préalablement pensé aux conséquences de ce geste. Kendall avait ensuite passé un long moment à la convaincre que, non, on ne pouvait pas recoller ses cheveux avec de la colle, ni même avec de la glue. Et la petite fille s'était montrée inconsolable, jusqu'à ce qu'enfin le marchand de sable l'emmène vers d'autres lointaines contrées. « À défaut de passer pour un mauvais père, qui étouffe les ambitions de ses enfants et tout le tintouin, je vais plutôt me contenter de se trouver une autre vocation. » Pour dire vrai, Ken n'avait pas grand chose à perdre en ce qui concerne son quotient capillaire. Il portait ses cheveux plutôt courts, donc une coupe ratée ne réduirait pas sa vie à néant. Néanmoins, comme il venait de le lui dire, il n'était pas prêt à encourager Jacob sur cette voie. Pas après un premier essai aussi catastrophique. Cela dit, il était peut-être encore un peu tôt pour parler d'ambitions et de carrières, les jumeaux n'ayant encore que quatre ans. « Tu veux rire ? Je n'ai jamais mis un pied dans une université. Ma soeur l'a fait avant moi, et ça m'a convaincu de ne jamais m'infliger ça. » Bien qu'il n'était pas un mauvais élève lorsqu'il était encore sur les bancs de l'école, Kendall n'a jamais été intéressé par les études supérieures. Lui, ce qu'il voulait, c'était qu'on arrête de le voir comme un gamin et de pouvoir nager dans l'âge adulte au plus vite. Oh, il a bien pris quelques gamelles avant d'en arriver là où il se trouvait aujourd'hui, mais il ne regrettait aucune d'entre elles.

Le sucre de son soda lui donnant un regain d'énergie, Kendall se sentait comme un adolescent euphorique. Rien à voir avec la loque qu'il était quelques longues minutes auparavant. « Je le paie en nature. Et vu qu'il est là, j'imagine que ça lui convient à lui aussi. » Il n'était absolument pas sérieux, bien entendu. Mais son interlocutrice n'étant pas crédule, il était persuadé qu'elle le saurait. De toutes façons, si Ken jouissait de telles richesses, il ne serait probablement pas installé devant elle en cet instant. À la place, il aurait très certainement fait privatiser une pièce quelque part dans la discothèque, voire même la discothèque entière. Il donnerait des soirées à l'image de celles de Gatsby dans le roman de F. Scott Fitzgerald, ou dans l'adaptation cinématographique de Baz Luhrmann. De grands évènements, avec tout un assortiment d'accessoires superflux. Des fontaines, des feux d'artifices, du champagne hors de prix. Toutes ces choses qu'un homme aux finances modestes, tel que lui, ne pourrait même pas s'offrir dans le plus beau de ses rêves. « Qui a parlé de se ridiculiser ? Je comptais pas lui faire coucou jusqu'à ce qu'il daigne m'accorder un regard. Un mouchoir et un billet auraient largement pu faire l'affaire. » Il n'y avait rien que l'argent ne puisse acheter. En tout cas pas en Amérique du Nord, là où pots de vin et corruption étaient presque aussi symboliques que le serait une devise nationale.

« Si tu penses que ça lui ferait plaisir, j'ai quelques journalistes dans mes contacts. » Kendall était tout à fait capable de rencarder une connaissance sur ce genre de projet, tout à fait sans intérêt et inutilement chronophage, s'il était persuadé d'en tirer quelques rires. Et quelque part il était sûr que ça aurait fonctionné sur Kléa. Cela dit, vu l'heure, il allait épargner ses amis. « Rien n'est commun dans le fond, si ? » Il était intimement convaincu que chaque chose, quelle qu'elle soit, était unique. Et si certaines gens avaient pour volonté d'être rangés dans des cases, c'était simplement pour se rassurer eux-mêmes, être sûrs d'être dans la norme. « À l'époque où j'avais ton âge, mes potes auraient donné n'importe quoi pour que les filles s'intéressent aux comics. » Pas qu'il était si vieux que ça. Mais lui avait grandi juste avant cette époque charnière, faite de psychologues et de magazine de développement personnel qui avaient tout changé. Enfant, ses parents lui avaient acheté des ballons, des figurines de G.I. et des petites voitures. Tandis qu'à sa soeur Judith, ils avaient offert des poupées, un service de dînette en porcelaine et une cuisine miniature. Mais aujourd'hui, trente ans après, les jouets n'étaient plus genrés. Et plus personne ne s'offusquait de voir un petit garçon s'amuser avec une tête à coiffer ou une poussette. « Pas tant que ça. En vérité je m'étais jamais fait la réflexion avant ce soir. Mais avoue, rien que d'y penser, ça t'en bouche un coin, pas vrai ? » Après qu'elle ait accepté son invitation, Kléa et Kendall empruntèrent le chemin qui, d'après le satellite de Google, les emmèneraient jusqu'au fast food. « Même si tu étais en baskets, j'arriverai avant toi. » Loin de lui les performances d'Usain Bolt, mais il n'était pas non plus un mauvais coureur. Quatre ans à courir derrière deux bambins en permanence, ça fait travailler le cardio. « Eh oui ! J'ai vécu ici toute ma vie. Aussi triste que cela puisse paraître. » Il ne s'en plaignait pas. Kendall aimait la Nouvelle-Orléans, et il se considérait chanceux de pouvoir y passer sa vie. « Et toi, alors ? Tu es là pour tes études ? » Plus que quelques mètres avant qu'ils n'atteignent le McDo. Et de là où Ken et Kléa se tenaient, on pouvait déjà apercevoir le signe lumineux accroché à la façade.
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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Lun 2 Mar - 23:14
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La façon dont son interlocuteur parlait l’amusait beaucoup. Kléa ne semblait pas pouvoir se débarrasser de son sourire, réflexe beaucoup trop naturel. Au moins, il avait un sens de l’humour qui attisait le tien, les blagues et taquineries se faisant face et obtenant réponse. « Vous avez quelque chose contre les coiffeurs ? Vous préfériez quelque chose de plus ‘prestigieux’ pour vos enfants j’imagine. » Un faux jugement de valeur. Dans le cadre d’une conversation du quotidien, elle ne se serait jamais permise de dire ça. Mais là, c’était différent, léger. Elle, elle était convaincue qu’il avait du prestige dans tous les métiers. Chaque domaine avait ses grands noms, avait son élite. C’est à chacun de se poser la question de s’il veut en faire partie ou non, s’il est prêt à s’en donner les moyens. Kléa, elle, est déterminée à l’idée de rejoindre le cercle des figures du droit. Si elle n’y arrive pas, elle aura une carrière à plus bas échelle, sans trop râler car au moins elle aura la chance de faire ce qu’elle aime. « Alors désolée mais je vais devoir mettre un terme à la conversation. Je ne parle qu’avec des intellectuels inscrits ou qui ont été inscrits à l’université. Vous pouvez me donner les coordonnées de votre sœur par contre ? » C’était pas son genre de snober des inconnus, elle le faisait de manière humoristique avec ses proches, cela dit. Elle se lève, l’air déprimé, s’éloigne quelque peu avant de revenir. Quelle comédienne. « Mais non je rigole ! J’aime bien les gens comme vous, ça me fait sentir hyper intelligente. » Elle enlève une pique factice pour en mettre une autre. Elle tire la langue presque automatiquement, attitude digne des enfants de l’homme, et encore. Au moins, il ne risque pas d’être complétement dépaysé.

« Comment vous pouvez faire ça ? Vous lui volez sa soirée et vous le payez même pas en contrepartie ? Même s’il ne vous le dit pas, je suis sûre qu’il ne peut plus vous voir. » Elle, si elle était à la place du chauffeur, elle ne supporterait pas de transporter quelqu’un sans être payée, encore moins la nuit. Quelqu’un qui devait avoir une patience à toute épreuve. « Je vois que l’argent c’est ta manière de communiquer. Je comprends pas pourquoi tu m’as pas fait un chèque du coup. » Si elle devait être payée à chaque fois qu’elle parlait avec quelqu’un, la belle serait multimilliardaire à l’heure actuelle. Un rire vient accompagner sa parole. « C’est quoi ton style de musique à toi ? Ça m’étonnerait que tu m’accompagnes sur Single Ladies. » Peut-être que c’est elle qui irait voir le DJ du coup, pour faire connaître les préférences musicales de son interlocuteur. Pour le coup, ça serait quelque chose dont elle pourrait être capable de faire. La motivation de le voir se déhancher sur sa chanson préférée était beaucoup trop grande pour être ignorée.

« On croirait entendre son manager. Tu serais intéressé par un tel poste ? Ca a l’air d’être une super opportunité. » Sans pour autant savoir s’il avait vraiment ces contacts, Kléa prolonge encore un peu le jeu. Ça se trouve, il avait une carrière artistique qui lui donnait accès aux magazines et aux publicités. « Wow. C’est profond. T'es philosophe ? » Dans l’absolu, Kléa était convaincue que chaque personne avait sa particularité, que chacun avait un caractère différent. Il y a des similarités entre certains, c’est ce qui fait que certaines personnes s’entendent. Mais il y aura toujours un point qui les opposent. « Ah dommage. Je suis peut-être passée à côté de belles rencontres. Faut s’en prendre à mes parents, c’est pas moi qui ais décidé de mon année de naissance. » Le contraire aurait été digne d’une science-fiction. Un être qui, avant même qu’il ne soit conçu, puisse décider du jour durant lequel il verrait le jour. Un feu d’artifice dans son cerveau de geek. « Ah complétement ! Maintenant, dès que je me pose des questions sur le Coca, je sais vers qui me tourner. » C’est pas le genre de questionnement qu’elle a l’habitude d’avoir mais bon, sait-on jamais. Elle suit Ken en regardant autour d’elle, sans pour autant s’éloigner de la conversation. « Tu prends trop la confiance. Tu sais comment mes potes m’appelaient tellement j’arrivais vite en cours d’espagnol ? Speedy Gonzales. » True story. La belle et son amour pour la culture hispanique. Rien ne pouvait se mettre entre les deux. Elle était la première à arriver en classe, peu importe si elle était la dernière à sortir au cours précédent ou non. « C’est pas triste ! La Nouvelle-Orléans c’est magique. Sans elle, on se serait pas rencontrés. » Quand ce n’était pas l’humour et les questions idiotes, c’est la poésie qui sortait de sa bouche. Son côté qui voyait tout le temps le positif. « Oui mais pas que. J’habite ici depuis vingt ans maintenant. » Parce qu’elle n’est pas née, parce qu’elle a vécu la première partie de son enfance ailleurs. « Je suis née au Canada. Mais c’est ici, chez moi. », dit-elle en souriant. C’est ici qu’elle s’est fait ses premiers amis qui l’accompagnent encore aujourd’hui. C’est ici qu’elle a appris à faire du vélo. C’est ici qu’elle a eu la plupart de ses premières fois. Une ville qu’elle aime et qu’elle ne se voit pas quitter. Elle entre dans le fast-food, se dirige tout de suite vers une borne pour commander. « Ça te dit on fait la commande pour l’autre ? Et on regarde pas, ça sera la surprise au moment de manger. » Dis moi ce que tu as commandé et je te dirai qui tu es. Ses doigts glissent sur les Chicken Nuggets, les potatoes pour satisfaire la préférence de Ken et du Sprite, pour changer. Elle règle le tout, attrape son ticket et choisit la table. Une table assez grande, qui peut accueillir facilement quatre personnes. Des banquettes confortables et à côté d’une fenêtre. Il n’y a pas grand monde à cette heure-ci, Kléa en profite pour s’étaler et prendre ses aises. Et elle attend patiemment Ken mais aussi le serveur qui aura la joie de lui amener le repas commandé. Le service à table, c’est quand même super cool.

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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Dim 8 Mar - 19:59
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La jeune femme interrogea Kendall sur ses prétendues espérances de carrière pour ses enfants, sous-entendant que la coiffure serait loin de savoir le satisfaire. « Cardiologue ou avocat des droits de l'homme. Je n'en attends pas moins. » Il avait pris un ton dédaigneux, de ceux qui élevaient des Marie-Pierre et des Jean-Rémi tels des animaux de cirque pour qu'ils trouvent le Saint Graal des remèdes contre les maladies incurables et décorent le manteau de la cheminée avec attrape poussière gravé au nom du Prix Nobel de la paix. « Je plaisante, ils feront bien ce dont ils ont envie. Mais effectivement, je pense que c'est un réflex automatique de parent d'espérer le meilleur pour ses enfants. » Ses propres parents l'avaient fait, et ceux de Sharon continuaient également de le faire en vain. « On va éviter de lui faire savoir que je me trouve actuellement en boîte, qui plus est à discuter avec une jeune fille qui doit avoir la moitié de mon âge. C'est pas très Judith like. » Sa soeur faisait partie de cette foule qui aspirait quotidiennement à être en marge des petites gens. Dans la communauté où elle vivait désormais, on ne faisait pas la fête en discothèque, mais on allait dans de vieux tunnels de métro désaffectés et transformés en endroits hyper branchés, dont on a conscience de l'existence qu'en y ayant été invité par les membres de son cercle très serré. Elle ne mangeait presque rien, tous les aliments du monde ne cochant pas les cases du vegan, fair trade, bio, raw et local en simultanée. Et les seuls cours de sport qu'elle suivait étaient ceux que les socialites de New York découvraient en avant-première du reste du monde, afin de pouvoir s'en vanter autour de toutes les tables où elle était invitée, ou sur les réseaux sociaux. Évidemment, elle n'avait pas que de mauvais côté. Mais ces petites manies avaient tendance à la distancer de sa propre famille, Kendall compris. « Mais c'est de la discrimination intellectuelle, ma parole ! D'ici quelques années, quand on aura résolu les affaires de minorités et d'illégalité salariales, je n'hésiterai pas à créer un nouveau hashtag pour raconter cette agression morale. »

« Tout est relatif, en fait. Si je te disais que j'avais embauché un homme récemment sorti de prison et donc en pleine réinsertion dans la vie active ? Est-ce que ce ne serait pas lui faire une faveur ? » Lui non plus n'aurait pas la patience de trimballer des gens en voiture pour gagner sa vie. Déjà parce-que conduire l'ennuyait, et ensuite parce-qu'il n'avait aucune envie de voir ses journées ruinées par quelques clients désobligeants. « On est américains ou pas ? Dans un pays qui regroupe presque autant de langues parlées qu'un continent tout entier, est-ce que le dollar n'est pas LE moyen de communication le plus universel ? » Et puis, après tout, ils n'avaient pas créé un billet d'un dollar juste pour faire joli. Autrement ils se seraient contenter de pièces, comme dans la plupart des autres pays. « Madonna, Lady Gaga, Britney Spears, Katy Perry... Toutes ces chanteuses qui me permettent de libérer la personne que je suis dans le fond, une drag queen. » La blague ne prendrait jamais, car Ken n'avait pas la moindre once de féminité dans son comportement. En tout cas, il ne le soupçonnait pas.

« Qui te dit que je ne suis pas vraiment manager, dans le fond ? Je porte des chaussures hors de prix pour le genre d'endroit dans lequel nous sommes, je me déplace en limo, j'ai des journalistes dans mes contacts... Ça marcherait, pas vrai ? » dit-il, la veste de son costume sur son épaule. En vérité être manager ne l'aurait pas tant changé de son job à la banque. Après tout, un manager négociait des contrats pour ses artistes, et Kendall négociait des emprunts pour ses clients. L'un dans l'autre, ça se tenait. « À mes heures perdues, il faut croire. Et vu que j'en perds pas souvent... » En fait il en perdait des tonnes, une fois ses enfants endormis à poing fermé. Des heures passées à procrastiner sur le canapé, à regarder des vidéos sur Youtube pour potentiellement ne plus avoir à compter sur ses parents ou beaux-parents pour nourrir ses enfants avec de vrais aliments, ce genre de choses. Tout ça pour se laisser démotiver à la lecture des ingrédients, quand il y découvrait une épice ou un légume dont il ignorait l'existence jusque là. « Je peux rien dire. Si je traite tes parents d'ingrats, le karma se vengera inévitablement et ma fille sera encore plus fan que tu ne l'es. Et je pense pas qu'elle me range du côté des super-héros, une fois qu'on aura atteint l'adolescence. » Pas qu'il était mauvais, loin de là. Mais il savait aussi que ce jour arriverait fatalement. Que Polly et Jake auraient, à un moment donné, décidé que leur père était le pire des andouilles, et qu'il ne comprenait rien de rien. Après tout, lui-même avait été adolescent. « Je t'en prie, Kendall, expert national en Coca. » Il finit mine de lui tendre sa carte de visite. « Ma main a coupé qu'ils t'appelaient comme ça uniquement parce-qu'il s'agissait des deux seuls mots qu'ils connaissaient en espagnol. » Et même si effectivement Kléa était rapide, il était sûr de savoir la battre. Parole de scout, bien qu'il n'en ait jamais été un. « Wow ! Est-ce que tu vas me demander en mariage et nouer une frite autour de mon annulaire pour sceller notre récente union ? » Kendall se moquait d'elle. Quoi que l'idée de la frite soit assez hilarante, dans le fond. Il imagina un instant la tête de ses proches s'il rentrait à la maison avec une jeune fille dont l'âge était à mi-chemin entre le sien et celui des jumeaux. S'en suivrait très certainement une cellule de crise absolument infinie. « Parce-que, si c'est le cas, sache que je compte refuser. Tu es beaucoup trop jeune pour moi. » Bon, et puis il ne se remarierait pas de toutes façons. Et ce, pour bien d'autres raisons que celles abordées ici. En fait, il n'aurait jamais à se poser la question puisque pour lui les choses étaient claires, il était toujours marié. Point. « Cana... Canadienne ? Et ça m'inflige un harcèlement moral quant à mon manque de diplômes universitaires ? Mais ça c'est beaucoup plus grave ! » Bien entendu, que Kléa soit d'origines canadiennes, Kendall s'en fichait pas mal. Entrés dans le fast food, ils s'avancèrent jusqu'à l'une de ces bornes tactiles, lesquelles étaient désormais la norme pour passer sa commande. À l'époque où Ken avait l'âge de sa camarade, jamais il n'aurait pu croire que ce genre de trucs allaient un jour exister. « Ok, je marche. » Il fit le tour de la dite borne, pour accéder à l'autre écran, se cachant ainsi de potentiels regards curieux de la part de Kléa. Pour la blague, il lui commanda un menu enfant. À l'image de celui qu'il commanderait pour Pollyanna ou Jacob. Des frites, des nuggets, un jus d'oranges. Il compléta sa commande par un sachet de tomates cerises, ce qu'il faisait aussi d'habitude pour se donner bonne conscience et proposer au moins un fruit aux enfants au cours du repas. Il régla le prix de ses achats et alla s'asseoir face à Kléa. « J'espère que t'as pris en compte le fait que, de un je suis un homme de plus d'un mètre quatre-vingt pour à peu près quatre-vingt kilos, et de deux que j'avais bu un peu d'alcool et que ma faim est donc multipliée par environ un milliard. » Clairement, lui n'avait pas pris ces considérations en compte. Mais il irait lui chercher autre chose une fois la blague révélée.
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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Lun 9 Mar - 10:40
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Kléa a eu la chance de ne jamais avoir été poussée par ses parents vers une voie particulière. Même si enfant, tout comme son interlocuteur, ils voudraient qu’elle ait une grande carrière, un poste important, un salaire intéressant. Même elle, elle risque d’avoir cette espérance lorsqu’elle aura des enfants. C’est normal de vouloir que ses enfants vivent convenablement, et cela passe souvent par un travail avec des responsabilités, qui nécessite un certain bagage académique. Au final, elle a choisi les droits, de quoi plaire à leurs attentes. Mais elle sait, au fond, qu’ils l’auraient suivie peu importe le chemin qu’elle emprunterait. Pareil pour ses frères. « C’est vrai. Moi je verrai mes futurs enfants économistes, avocats, voire présidents. C’est pas mal ça, président. » Elle fait partie de la génération qui se détache progressivement de la politique, le dégoût du président actuel et le désintérêt général y sont pour beaucoup. Mais les carrières politiques relèvent encore d’un certain prestige et elle n’a aucun mal à l’admettre. « Oh ouais ! Attendez je trouve des idées. » La belle est forte pour trouver des hashtags, ses amis lui demandant souvent de l’aide pour compléter leur description Instagram. Une vraie community manager. « # KnowledgesAssault ? # NeuronsAbuse ? Ou # IHaveABrainToo ? » Références aux tendances qui sont apparues il n’y a pas longtemps sur les réseaux sociaux. Détournement comique de l’actualité sinistre. Kléa pensait pouvoir rire de tout, bon public et attentive.

« Vous vous dites ça pour soulager votre conscience, ça reste de l’exploitation. » Tout travail mérite salaire. Elle est restée sur cette philosophie simple, dont le contraire lui paraissait incohérent. Peut-être qu’elle manquait de sagesse, de recul, pour voir que l’argent n’est pas la seule chose utilisée pour remercier les services d’une personne. Mais elle, elle ne se voit pas terminer une journée de travail sans se dire que ça ne lui permettrait pas de remplir son compte en banque. Une fleur un peu matérialiste, dans le fond. La parole qui suit lui mettait une image amusante dans la tête. Deux personnes en train de parler et des billets qui sortent de leur bouche à la place de mots. « Tout à fait d’accord. C’est bien connu que le dollar peut résoudre n’importe quel problème. » Absurde dit comme ça, mais quand on voit que les billets verts ont leur place en diplomatie, il y a de quoi se poser des questions. Le fait que des juges soient corrompus, les pots de vin, et plein d’autres fléaux que l’argent peut contourner. Kléa mime une mine étonnée, comme si elle découvrait la vraie personnalité de cet homme. Elle doutait que ce soit vrai mais l’idée l’amusait beaucoup. « Wow. Je peux connaître ton nom de scène ? »

« Ouais mais elle doit pas être entourée par n’importe qui. Y’en a plein des gens comme toi. Ça serait quoi ta particularité de manager ? » On croirait à un entretien d’embauche, la belle qui décortiquerait le CV de Ken en cherchant sa valeur ajoutée. « Un manager philosophe… Je note. » Le questionnement de presque tous les tauliers du domaine la dépassait complétement. Pour elle, la philosophie c’est se poser des questions pour se compliquer la vie. Quelque chose pour laquelle elle n’avait jamais trouvé d’intérêt. Au lycée, son attention était plutôt dirigée vers les langues, les sciences. Rien à voir avec la philo. « Si t’es le bad guy dans l’histoire de ta fille et la princesse en détresse dans la mienne, il risque d’avoir confit entre elle et moi. » Un sourire sur son visage, les analogies fantastiques rendaient l’atmosphère de plus en plus décontractée. Tellement décontractée qu’ils étaient sur la route du fast-food le plus proche. « T’es trop mauvaise langue ! Insulte pas le niveau d’espagnol de mes potes. Je suis sûre que c’est de la jalousie, surtout. » Qu’il essaie de faire mieux que ses proches. Elle, de toute manière, se débrouillait plutôt bien avec la langue latine. Langue de passion, langue de voyage, langue d’une culture massive et colorée. « Prend pas tes désirs pour une réalité. En plus, je vois mal une frite bien s’enrouler autour d’un doigt… Avec beaucoup d’huile, à la rigueur. », ajouta-t-elle en pouffant un rire. Ça serait une demande plutôt originale. Dans le même genre, elle avait entendu parler de cet homme qui avait mis une bague dans un Onion Ring. Heureusement qu’il avait prévenu sa future femme, sinon elle se serait certainement casser une dent. « C’est toi qui es trop vieux ! », répliqua la belle en lui donnant un coup de coude. Il y a certes une différence d’âge entre les deux mais elle n’est pas un bébé, est une adulte comme les autres. Ça, c’est ce qu’elle croit. Mais quelque part, elle a encore beaucoup de choses à vivre, d’expériences à avoir. Jeune pousse qui doit lutter et qui doit prendre des décisions parfois trop matures pour elle. « Les Canadiens sont tolérants. Mais ça ne les empêche pas d’être élitiste. » Levant le menton pour manifester sa fierté, il ne manquait plus qu’un drapeau canadien en guise de cape dans son dos. Même si son quotidien est ici, aux États-Unis, le Canada reste sa partie d’origine. La terre où elle a vu le jour et où elle se verrait bien à la retraite. Ils finissent par s’asseoir à leur table, Kléa posant le ticket à l’extrémité de celle-ci. Papier plié pour que l’on ne puisse voir que le numéro de la commande. Après tout, ça serait bête que la surprise soit gâchée à la toute fin. « Et Bruce Banner se transforme en Hulk. », souffla-t-elle avant de reprendre. « T’aurais pu me parler de ton appétit d’ogre quand même, j’aurais tout commander ! » Son sourire taquin revient, elle se redresse et baisse son volume de parole, certainement pour induire un peu de confusion dans sa prise de parole. « Qui sait, c’est peut-être ce que j’ai fait. » Les employés arriveraient avec des chariots remplis de boîtes, tous les hamburgers à leur carte et de toutes les tailles, de quoi tenter de battre un nouveau record. A la place, une jeune femme arrive avec deux plateaux. Un qui porte ce qui semble être un menu standard, l’autre avec un emballage qu’elle reconnait très bien. « Un menu enfant, t’es sérieux ? » Le choc clairement visible sur son visage, elle parvient tout de même à remercier la serveuse. Soit c'est une blague, soit il la prend vraiment pour une enfant. Elle regarde le cube rouge devant elle, empoignant rapidement l’ouverture, comme impatiente. « Bon, j’espère que dedans, y a celle qui me manque. » Faisant référence à la surprise qui se cache habituellement à l’intérieur, la confidence de la belle s’accompagne d’un regard satisfait. C’était la période des figurines Marvel et comme tout geek qui se respecte, Kléa voulait avoir la collection complète. Enchaînant les menus enfants à chaque qu’elle va à McDo et ce depuis quelques semaines maintenant, elle dégage une vraie détermination. « Bah quoi ? Y a pas d’âge pour ça. » Elle sort les nuggets, les frites, les tomates et la boisson, gardant le jouet pour la fin. « Pas mal, pas mal. » Elle applaudit Ken pour le féliciter de ses choix et se sert dans son sachet de frites. « Pas déçu ? » Elle fixe le déballage de son interlocuteur, attentive à sa réaction. Elle aussi serait capable de lui commander un supplément. Elle-même pourrait retrouver la borne pour commander un autre menu, si jamais le premier ne contient pas sa figurine manquante. Iron Man. Elle l’aura un jour, elle l’aura.

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(#) Re: [terminé] ✩ maybe i've always been more comfortable in chaos    Sam 14 Mar - 17:30
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