statut civil : dans les méandres d'un secret lourd, il se dit en couple, le clame, mais jamais il ne parle directement de cette personne qui partage sa vie.
habitation : w/ lucius
disponibilité : open ; 4 en cours
mes trophées :
[ weather warning ]
w/ @kléa tousignant Qui pouvait réellement croire les alertes météo ? Yaël pensait encore à des balivernes, mais il avait dû se rendre à l’évidence que ça n’avait rien d’une plaisanterie. Finissant de travailler avant que la tempête n’arrive, il était rentré à la maison. « Hé oh ? » soufflait-il en passant le seuil de la porte, mais l’endroit lui semblait désert. Une chose qui l’étonnait sachant qu’avec sa bande, il y avait souvent au moins une personne à la maison. Il n’allait pas s’en plaindre, après tout un peu de tranquillité ne lui ferait aucun mal. En ce moment sa copine comme son copain menait leur petite vie et lui de son côté, il en profitait pour prendre du temps pour lui – ce qui ne changeait pas vraiment d’habitude. Montant pour aller dans sa chambre, il mettait son portable sur sa charge, changeait son uniforme du Subway pour enfiler des vêtements plus décontractés. Autant Yaël pouvait avoir une apparence soignée, autant par moment on pouvait se demander où il prenait ses vêtements. Décoiffé, il prenait son paquet de clope ainsi que son briquet qu’il mettait une éternité à trouver dans son bordel. Pourtant, habituellement, il trouvait sans trop de mal ce qu’il cherchait. Son désordre étant bien ordonné pour lui, son briquet était toujours un objet qu’il peinait à trouver dans toute cette zone de guerre. Mais il y parvenait, glissant celui-ci dans la poche de son pantalon avant de prendre la direction de la cuisine. Puisqu’il n’y avait personne, il pouvait cuisiner casher, en espérant qu’il avait toujours quelque chose dans le frigo à son prénom. Ne se formalisant pas lorsque toute la bande se trouvait à la maison, il mangeait ce que tout le monde faisait sans poser de question. C’était simplement plus facile à vivre que s’il commençait à dire qu’il devait manger casher. Ça pouvait tellement le privé sur certain point, qu’il préférait n’incomber personne avec son judaïsme, quittant plutôt quelques jours leur demeure commune pour retourner chez lui lorsqu’il avait une fête à souligner. Il s’attelait à cuisiner un repas simple, loin d’être digne des plus grands chefs, il se débrouillait très bien derrière un fourneau. Alors qu’il mettait l’agneau au four, il s’allumait une clope. Trop longtemps sans sentir la caresse du papier sur sa lèvre, la fumée dans ses poumons et la nicotine dans ses veines pour se montrer aimable si on venait à le déranger. Allumant celle-ci, il soupirait d’aise, tournant le bâtonnet entre ses doigts pour regarder le papier et l’herbe se transformer en cendre. Dehors, le vent soufflait d’une force herculéenne, laissant les arbres venir hanté le manoir de leurs branches cauchemardesques. La vieille porte d’entrée résonnait alors que quelqu’un entrait à la maison. Clope au bec, Yaël s’avançait dans l’ouverture de la cuisine pour voir qui viendrait finalement se joindre à lui. « Hey. » disait-il en voyant Kléa, tout du moins, il la vit une fraction de seconde avant que l’électricité ne se coupe. « Fuck… » Dans le noir, le bouclé cherchait dans ses poches son briquet qu’il utilisait pour faire un peu de lumière. « Quelle joie de vivre dans une vieille barraque… » râlait-il en passant une main dans ses cheveux, en cherchant dans un tiroir une lampe de poche. S’il avait eu son portable elle lui aurait servi pour aller rallumer les disjoncteurs, mais là, il n’allait pas y aller avec son petit briquet…
w/ @yaël weisel Il arrivait souvent que la météo en fasse des siennes à la Nouvelle-Orléans. Ville à la bordure des cours d’eau, cette dernière avait la mauvaise particularité d’être impactée par les catastrophes environnementales. Les coups de vent, les pluies diluviennes, parfois les deux en même temps. Tempête, courroux qui échappait au contrôle de tous. Et pourtant, Kléa parvenait à relativiser à chaque fois. Avec du recul, bien entendu. Parce que lorsqu’elle regardait les dégâts que tout cela pouvait provoquer, lorsqu’elle était elle-même prise dans l’une de ses intempéries, la belle ne montrait plus une quelconque once de self control. C’est ce qui lui arriva, ce matin-là. Elle avait entendu le bilan météo la veille, elle était prévenue. Mais elle ne s’était pas préparée à ça. Sortant de la résidence avec une veste légère, elle se dirigeait sereinement vers l’université pour une journée complète de cours. Un déroulement tout ce qu’il y a de plus banal, une journée comme les autres. Tellement semblable aux autres qu’elle avait oublié la vigilance qui concernait le sud-est des États-Unis. Le dernier cours, le droit pénal avec un professeur soporifique, le crayon entre les mains pour dessiner tout et n’importe quoi au coin de la feuille. La paume qui maintient sa tête redressée, les yeux qui ne montrent plus aucun intérêt. Jusqu’à ce que le bruit du vent, mêlé au fracas de la pluie, vient marteler les petites vitres de l’amphithéâtre. Hé merde. Elle se voyait déjà combattre la colère atmosphérique, dehors, à se dire que les émissions de survie qu’elle avait l’habitude de voir avec ses amis pouvaient lui être utiles, si jamais une bourrasque la transportait directement sur une île déserte. Vision dramatique. Kléa qui envisage le pire pour être rassurée une fois l’épreuve à son terme. Elle range rapidement ses affaires pour quitter la pièce, après tout, elle n’écoutait même plus. Les portes battantes de la faculté vibraient, l’étanchéité semblait fébrile. Elle emprunte la sortie et la rue qui l’amène directement au manoir. Un retour difficile, un retour destructeur. La belle ouvre difficilement la porte, presque exténuée. Elle ferme aussitôt derrière elle, le dos contre la surface boisée. Elle soupire. Ne jamais plus se moquer des alertes météo, morale de l’histoire. Une silhouette vient l’interpeler, Yaël. Et avant même qu’elle puisse le saluer en retour, Kléa le perd du regard. Tournant autour d’elle, elle comprend très rapidement que l’électricité a disparu, avec sa dignité. Elle était complétement trempée, la couleur chatoyante de sa veste menaçant de déteindre. Sa chevelure individualisée et ondulée par l’humidité. « … où il y a tes amis que t’adorent ! », finit-elle par répondre. Sourire taquin, elle enlace son ami d’enfance par surprise alors qu’il cherche de quoi les éclairer. Accolade certainement fraîche pour lui, mais qui témoigne tout de même de l’affection qu’elle lui porte. Elle se décale après quelques secondes, ajoutant un peu moins enthousiaste. « Je suis dégueulasse, je reviens je vais me changer. » La lampe torche de son téléphone la mène à sa chambre mais elle aurait très bien pu faire sans, connaissant le chemin par cœur. Elle réapparait quelques minutes après, des vêtements secs et décontractés, une serviette qui lui couvre les cheveux. « Alors ta journée ? » Question qui sonne maintenant comme un rituel. Question qu’elle pose à tous quand ils se retrouvent le soir, fatigués. « J’espère que t’as pas prévu de sortir, dehors c’est le Ragnarök. » L’extérieur est visible par les fenêtres de la cuisine, et elle soupire encore une fois. Cette journée craint.