Le coupable craint la loi et l'innocent le sort

[ Le coupable craint la loi et l'innocent le sort. ]

@charlie ramos & @Jayden Thomson
Mon téléphone sonne, je suis pourtant allongé sur mon canapé, un soda à la main devant un épisode de cette dernière série à la mode, celle dont tout le monde parle et dont je ne suis pas encore incollable. Je colle mon portable contre mon oreille, sans pour autant être très attentif à la voix qui me parle " Thomson, j'écoute." j'attrape la télécommande pour baisser le son de la télévision, regardant tout de même les images silencieuses. Mon cerveau connecte au moment où j'entends que le corps d'une jeune femme a été retrouvé inerte à son domicile, a peine à quelques pas de chez moi. Aussi étrange que ça puisse paraître, j'adore entendre ce genre de nouvelle, bien que pour une fois, je me serais bien passé de sortir ce soir. " J'suis là dans quelques minutes." a peine la conversation coupée que je saute dans un pantalon, un teeshirt et de quoi être présentable.
J'arrive sur les lieux et comme à chaque fois, un frisson parcours mon corps. Le temps semble s'être arrêté ici. " Woh, c'est digne d'une série télé ça ! " lâchais-je à la blague. Je m'approchais du corps, étalé au sol, dans une marre de sang. " Joey, qu'est-ce que tu peux me dire sur elle? " demandais-je à mon collègue qui, lui était là depuis plus longtemps que moi ici et qui, normalement avait fait des recherches sur la victime. " Femme de 33 ans, mariée, avec deux enfants." Je croise les bras, me frottant grossièrement le menton alors que plusieurs hypothèses se mettent en place dans ma tête. " Le mari est prévenu?" c'était pour moi une évidence. " Oui, c'est lui qui nous a prévenu, il est dans la pièce d'à côté et les enfants étaient chez les grands-parents ce soir." un léger sourire se dessine sur mes lèvres, voyant un peu plus clair dans l'affaire. " Evidemment... le parfait timing..." baragouinais-je tout seul. " Il a un alibi ? " ca me semblait important. Dans ce genre d'affaire, le coupable se trouve souvent dans l'entourage proche, soit le conjoint, soit la maîtresse... Je détourne le regard du cadavre pour le poser sur Joey, l'interrogeant du regard. Ce dernier cherchant dans son petit carnet, les notes prises quelques minutes avant mon arrivée. " Oui, il été sur son lieu de travail. Alibi confirmé par plusieurs employés." il tapote son stylo sur les feuilles en m'annonçant tout ceci. " Ok, bon, continuer de chercher dans son entourage, je veux tout savoir sur sa vie, ses habitudes, ses amies, les lieux qu'elle fréquentait... tout." et toute la scène de crime se mit a bouger dans tous les sens, comme une fourmilière en plein travail.
Je décide finalement de m'avancer un peu plus dans le salon, mettant une paire de gants avant de toucher un cadre de famille. Cette famille semblait respirer le bonheur, quel gâchis. Je soupire avant de faire un demi tour sur moi-même et tombe sur une silhouette à la porte d'entrée. Une personne qui n'a absolument rien a faire ici, surtout à une heure si tardive et sur un lieu de crime. Je fronce les sourcils tentant d'observer les traits de ce visage qui ne me semble pas inconnu. Je regarde autour de moi et visiblement je suis le seul a avoir remarquer sa présence. Mais alors que je m'avance vers cette femme, elle disparait aussi vite qu'elle est arrivée laissant sur son passage une carte que je vois tomber au sol. Si cette demoiselle voulait rester inconnue, c'est raté. Tous ces coordonnés sont inscris sur cette carte. Charlie Ramos, quartier faubourg marigny. Ma visite à son domicile ne va pas tarder. Elle a peut-être un lien avec ce meurtre. Je range la carte dans la poche mon blouson en cuir et retourne auprès de mon collègue. Je vais mener mon enquête de mon côté et à ma manière, comme a chaque fois.

Le lendemain soir.
L'enquête n'a pas vraiment avancée depuis la veille et tout m'agace. Je déteste être dans cette position et ne pas avoir de réponses. Je tourne en rond dans mon bureau, cherchant des indices avoir avoir relu a plusieurs reprises le dossier de l'affaire, puis mon regard se déporte sur ma veste, revivant la scène dans ma tête, cette fameuse carte. Je me précipite vers la chaise pour en sortir ce morceau de papier qui m'aidera certainement a voir des réponses concernant cette fameuse inconnue. Je réceptionne mes affaires et file au domicile de cette agréable brunette. Il est tard, les rues ne sont pas aussi chargées qu'en journée, il est donc plus simple pour moi de me rendre dans le quartier de faubourg marigny. J'attends, j'observe depuis ma moto la fenêtre où il n'y a pas de lumière, puis d'un coup, dans la lumière offerte par la lune, arrive Charlie. Je remarque rapidement que son visage est loin d'être inconnu. La barmaid du bar dans lequel j'aime finir mes soirées. Un peu d'adrénaline, je pose mon casque sur mon rétroviseur et me précipite vers la jeune femme. Cette dernière passe la clé dans la serrure pour entrer chez elle, c'est a ce moment là que je la surprend par l'arrière, plaçant ma main contre sa bouche pour qu'elle évite de hurler. " J'ai quelques questions a te poser... concernant ta présente hier soir sur la scène de crime de madame Watson. Tout ira bien si tu es coopérative. " je pousse la porte afin d'entrer dans son domicile. Les présentations attendront un peu.

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@charlie ramos & @Jayden Thomson
Assise devant mon café, mon regard se perd un instant sur l'écran de mon téléphone, avant qu'une silhouette ne vienne s'inviter dans mon champ de vision. Je relève le regard, la questionnant presque du regard face à cette intrusion dans mon habitude matinale. "Je peux vous aider?" demandais-je sérieusement, la voyant finalement prendre place sur la chaise face à moi. "Probablement..J'ai eu quelques échos vous concernant...Charlie". Mon corps se penche sur la table, soudainement bien plus curieuse à ce qu'elle pourrait raconter." J'ai entendu dire que vous étiez une pro pour dénicher des petites informations par le biais de l'informatique." Mon dos vient se coller contre le dos de la chaise. "Hm..J'suis désolée mais j'vais rien pouvoir faire pour vous." Si j'étais effectivement devenue une véritable petite espionne en herbe il fût un temps, j'avais cependant renoncé à l'idée de m'attirer des ennuis, surtout avec ce passé que je trainais derrière moi. "J'pense que vous ne m'avez pas comprise. lance t-elle, poussant fièrement une petite liasse de billet sous mes yeux. Trois cents dollars, peut être plus. Une somme que je n'étais pas en mesure de refuser dans les conditions actuelles. Et mon simple regard qui scrupte ces bouts de papier le prouve plus que jamais. "Qu'est ce que vous voulez?" demandais-je, attendant de savoir que valait cette mise. "Mon mari fait du détournement de fond. Et comme je m'apprête a demander divorce, j'aimerais avoir un dossier assez solide pour pouvoir en tirer le meilleur". Je soupire, sachant pertinemment les risques que j'encourais en me lançant dans cette histoire.Elle profite de cette ouverture pour me glisser une pochette, contenant les détails de la société par laquelle il fait le transfert de fond, ainsi que les différentes informations pour mener à bien cette enquête. "Il me faudrait trois jours" lachais-je. "J'vous en laisse deux. Il a une soirée au travail, vous n'aurez qu'à me rejoindre chez moi." Mon visage fermé ne semble pas lui poser de problème. "Bien...Marché conclut alors, je vous dis à bientôt" Quelques billets pour l'encouragement, et la voilà repartie, le plus naturellement possible.
Deux jours plus tard, je me trouve à proximité de chez elle. Nous avons échangé à deux reprises par téléphone, et elle m'a d'ailleurs confirmé notre rendez-vous secret. Malheureusement, les lumières des sirènes qui viennent éclairer la façade de quelques maisons à proximité va me plonger dans une légère appréhension. Je m'approche, profitant de la proximité pour remarquer que le numéro indiqué sur la porte est bien celui dans lequel je dois me rendre ce soir. La porte ouverte va m'offrir une vue glaçante, elle gisant dans son propre sang sur le sol. Un moment d'égarement que je partage avec les différents voisins, plutôt curieux de savoir ce qui s'est passé. Et puis je m'enfuis, cherchant à me défaire de tout ça et surtout m'éviter des ennuis. Intervenir dans cette histoire reviendrait à devoir faire face à mon ancienne identité...

Le lendemain
La soirée au casino a été des plus banales. Elle ne m'a cependant pas permis d'oublier les faits. Et si cette femme était morte par ma faute? Si son mari avait découvert mon intrusion dans ses affaires. Je regagne mon appartement, dans un calme plutôt ordinaire à une heure si tardive. A peine je pousse la porte que je sens une présence derrière moi. Et je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il m'arrive que je me retrouve une main sur la bouche, me rappelant soudainement cet ex, que j'étais parvenue à oublier." J'ai quelques questions a te poser... concernant ta présente hier soir sur la scène de crime de madame Watson. Tout ira bien si tu es coopérative. ".Je parviens à déglutir, soulagée qu'il ne s'agisse pas de ce fantôme du passé. La porte se ferme doucement derrière nous, et la tension sur mes lèvres n'est plus, pourtant prête à recommencer si besoin. "C'est une nouvelle façon d'enquêter" demandais-je, pas sereine. Je tourne doucement le visage, remarquant que son visage était loin d'être inconnu. "Si tu voulais me voir en dehors de ce bar, il suffisait de me le dire" parviens-je a lancer en guise de provocation, avec un léger sourire perceptible sur les lèvres.

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@charlie ramos & @Jayden Thomson
Tout se passait plutôt bien dans ma vie en ce moment. Si on enlève le fait que je n’ai effectivement pas de vie en dehors de mon boulot. C’est certainement pour ça que je me sens aussi impliqué dans chaque affaires, aussi différentes soit elles. Celle sur laquelle je me vois enquêter est le coup classique d’un meurtre certainement prémédité d’une jeune femme ayant certainement des problèmes de couple. Les soupesons que je portais s’avéraient bons puisqu’après avoir perquisitionné le domicile, nous avions trouvé les papiers de demande de divorce. Tellement prévisible. Le coupable idéale ne pouvait qu’être le cher mari et pourtant non. Son alibi tenait la route. Il fallait creuser un peu plus loin. Malheureusement, je n’allais pas pouvoir avoir de réponses concernant ce divorce puisque monsieur ne semblait pas au courant des intentions de madame. C’était problématique ça. Problème de communication ? Sans aucun doute. J’avais pu constater le soir du drame, la venue discrète d’une silhouette féminine qui avait l’air de plutôt bien connaître la victime. Avant même que je puisse m’approche de cette dernière, elle avait disparue, aussi vite que son ombre. Je me frottais le menton avant de ramasser une carte qui allait me mener tout droit à elle et donc, de ce fait avoir peut-être des réponses.

Le lendemain, après avoir ruminé toute la nuit sur le dossier et râlé toute la journée sur les preuves qui ne correspondaient pas entre elles, je pris la décision d’aller à la rencontre de cette fameuse Charlie qui a mon avis, allait débloquer l’enquête. A titre personnel et sans mon arme de service, je pris le taureau par les cornes attendis sagement le retour de cette brunette inconnue. Quand il eu un peu d’action vers la porte d’entrée et évidemment après avoir identifié la serveuse du bar, je la pris par surprise, l’empêchant de crier. On entrait alors dans son appartement, lui indiquant que tout allait bien se passer à conditions qu’elle soit coopérative. Je n’avais pas l’intention d’être violent, ni même désagréable surtout qu’après l’avoir reconnu, je ne voulais pas lui apporter des ennuis à l’inclure dans le dossier de l’enquête. Une fois chez elle, je relâchais la pression sur sa bouche. La libérant certainement. « Qui a dit que j’enquêtais? » j’arquais un sourcils avant qu’elle ne me reconnaisse à son tour et qu’elle commence son petit jeu. « Si tu voulais pas que je vienne, fallait pas que tu laisses tomber ça après ton passage. » lui lançais-je par la suite, sortant la petite carte qui m’avait conduis tout droit à elle. « Charlie Ramos... enchanté. » j’avais déjà son prénom en tête mais, son nom me donnait un peu plus d’informations à son sujet. « Cela dit, je ne pense pas que ce soit très bien vu par la hiérarchie que je vois la complice du meurtre... sur lequel j’enquête. » lâchais-je comme une bombe en plein milieu de son salon. J’avançais un peu plus, prenant possession des lieux. « C’est ton salaire de barmaid qui te paie ce bel appartement ? » me retournais-je vers elle, un léger sourire aux lèvres. Je sous-entendais qu’elle gagnais sa vie autrement et non officiellement. « Alors ? Tu m’parles ou tu me forces à employer la manière forte ? » demandais-je en me laissant tomber dans le canapé. « Ça pas mal chez toi.... »
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