[ Mon cœur accueille des vagues qui forment des secousses ]
@hadès harvell & @yorgos nikos des milliers d’images dans ta tête quand tu te mouves sous la musique qui caresse ton âme. ton nuage à toi c’est la scène, ta folie à toi c’est ton équipage, l’envie de t’envoler à chaque pas que tu feras, peu importe la danse, la chanson, les émotions sont les mêmes, déversant ton âme sur cette planche, comme toujours. à chaque pas, à chaque pirouette que tu effectues, à chaque frottement de cordes, à chaque battement de pied tu laisses un bout de toi s’envoler vers le ciel. tout est fait dans ton esprit pour ne penser qu'à elle, pour ne pas oublier la vie trop courte qu’elle a mené à tes côtés, ton cœur faibli à chaque fois que l’émotion te prend, piégé dans une bulle de sentiment que tu ne parviens que rarement à éclater pour pouvoir respirer, que rarement à comprendre toi, roi des coeurs en cendre. mouvements renouvelés jusqu’à ce que la perfection t’effleures, le mélange de grâce et de bouleversement provoquant le spectateur, donnant leur dû à ces cœurs attendant d’être fouetté de ton talent. tu voles, tu survoles la scène, et alors que tu ne voulais pas tout interrompre, ta voix le fait. mélodie douteuse qui ne se mélange que trop bien à cette musique douce de fond, choyant ton cœur à sa guise. ta voix qui te happe, laissant les souvenirs à travers une baie vitrée s’entrechoquer avec la réalité. tu la vois. son corps te donnant envie de t’y perdre, de prendre pour déverser ce besoin d’affection dont tu as besoin, après lequel tu cours chaque fois que tu jonches les terrains de la ville, les boites de nuit laissant les corps se rencontrer à leur rythme, donnant une âme sucrée à la nuit. puis tu rentres chez toi, les cheveux au vent, à peine touché par tout cela, la démarche rassurante et rassurée. tu les délaisses et tu te délaisses avec eux. tu redeviens le toi qui n'apparait que sur le reflet de ton miroir. tu ne te souviens de rien de ce temps-là avant, non tu ne parviens pas à mettre d’image sur cette soirée passée loin du monde fou dans lequel tu es né, comme si t'y jouais un rôle. acteur affranchi. la mort dans l’âme, le cœur en pleine implosion, tu finis par devoir quitter la bulle que tu venais de former en laissant tes songes se remémorer tout cela, loin de toi. pinçant tes lèvres, tu jettes un dernier regard au ciel, doux et scintillant comme toujours, t’engouffrant dans l’immeuble, vers ce refuge qui est devenu tien il y'a quelques années. froid et chaud. tu jongles avec ton envie comme tu sais le faire avec tes pieds sur scène, avec tes doigts sur la musique, les sentiments manquant dans le premier cas. tu ne démontres que très peu de chose quand tu es dans la vie, dans la jungle, tu ne parviens pas à exposer tes sentiments. tu jongles avec cette armure et les émois qui font écho à ton cœur. mais finalement tu te décides.
tu l'appelles, il répond. quoi lui dire de plus qu'il ne sait déjà, ton choix tu l'as fait, confronté à ton envie pressante, à cette douleur lancinante qui te tiens. tu lui demandes un service, et il accepte, cet ami de longue date. cet habitué de tes humeurs. tu pourrais essayer de comprendre, de trouver les réponses, cette kyrielle d’interrogations qui naviguent en toi comme de petits papillons, petites explosions. songer à y répondre. et pourtant jamais tu ne t’exposes à le faire. les réponses pourraient être horrifique, tout changer, tu le sais parfaitement. trop de maux à déposer aux yeux du monde, incapable de le faire, de trouver les mots. les lippes qui s’étendent sur ta gueule, le sourire qui éclaire un peu plus ta frimousse de sanguin. t’aimes pas quand ce sont les autres qui maîtrisent, t’aimes dominer les choses, délivrer ta vie dont seul toi a le pouvoir. mais tu n'as aucun contrôle. effrayé par ton incapacité. seul dans ton monde, dans lequel tu invites et chasses à ta guise, sans jamais rien contrôler. tu prépares ta petite table, les deux bières et tu te mets aux clopes sur ton canapé. tu ne sais pas pourquoi tu n'arrives pas à t'arrêter. halètement troublé, hoquet inquiet, quand tu ne sais pas vers où aller. ç'avait été trop simple, avant, juste l'affaire d'une minute de déroute, exactement ce que les narcotiques anonymes avait prédits, témoignant que ça devrait forcément arriver. toi qui ne vois pas vraiment la guérison dans la rechute, tu t'impatientes de ne pas guérir de ton mal inconnu, de ta volonté de toujours vouloir tout faire foirer, malgré toutes les volutes, toutes les fumées. c'est hadès et ses pilules trop belles, et sa morphine trop tentante, et son herbe trop relaxante, que tu renifleras, que tu fumeras dans la tempête de la nuit musicale. tu ne la sens plus du tout, cette descente aux enfer en compagnie de leur roi. à se demander pourquoi t'avais consommé un jour, maintenant dans le besoin de tout de suite renouveler l'expérience. t'as plus envie de toujours retomber dans tes travers habituels pour t'offrir une dose délivrante, de te haïr encore un peu plus plus à chaque moment. il sonne à ta porte et sans grande conviction tu vas ouvrir, éteignant ta cigarette dans le cendrier de ta table basse. tu le vois devant toi, ton sachet dans sa main. t'essayes de prendre un air moins triste, moins perdu, et tu ne sais pas si ça marche ou non. "salut. viens, entre."
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@Yorgos Nikos & @Hadès Harvell Les yeux perdu sur son serpent il fait doucement tourner sa bague autour de son doigt. Fine chevalière. Cadeau d'une fille qui fait partit de la famille qu'il s'est construite. Celle des orphelins de l'orphelinat. Ceux avec qui il a grandit, ceux qui n'ont pas été adopté ou bien tard. Elle, elle avait pendant longtemps partagé la même chambre que lui et souvent elle venait se réfugier dans ses bras pour dormir. C'était sa petite sœur. C'est toujours sa petite sœur d'ailleurs, et il pense à elle quotidiennement avec cette bague, même si ça fait à son goût trop longtemps qu'il n'a pas eu de nouvelles. Mais il l'a connait, il sait qu'elle est foutu d'avoir niqué son portable et de plus pouvoir le contacter tant qu'elle n'en a pas récupéré un autre. Mais d'un côté il ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter et quelque part ça le ronge un peu. Il se sent impuissant, ne sait pas où elle est, et il n'aime pas ça. Dans ce silence il a presque l'impression d'entendre sa voix mais toute illusion auditive est rapidement brisée par un autre bruit sonore. Une vibration. Son portable, qui le ramène à la réalité dont il a tenté de s'échapper. Yorgos. Bien sûr qu'il décroche. Il n'est pas juste un client de plus le métisse mais également un ami qu'il a appris à connaitre depuis qu'il lui a probablement épargné une grosse emmerde avec les flics il y a de cela quelques années déjà. Il a besoin de se ravitailler et lui il a de quoi combler ce besoin, alors évidemment qu'il accepte. Il renonce à à nouveau investir ses songes et de la chaleur de sa couette, pourtant si confortable, il s'évade. Déjà habillé il a juste à préparer son sachet et comme à son habitude il le cache dans la petite poche qu'il s'est cousu à l'intérieur de la veste de sa manche. Pas forcément idéal mais toujours moins évident que les poches ou le caleçon s'il vient à se faire contrôler. Sait-on jamais. Il attrape son portable et ses clés puis s'en va à la rencontre d'un vent un peu plus frais. Mais il passe bien trop de temps dehors depuis sa tendre enfance pour y faire réellement attention. Il n'a que trop l'habitude de voir la peau blanche de ses oreilles rougis par la fraîcheur. Mais le ciel est beau, c'est ça qu'il note. Et il emprunte et des nombreux chemin qu'il connait sur le bout des doigts. Tel un somnambule il pourrait le parcourir les yeux fermés. Sans réfléchir ses pieds dépassent continuellement l'autre et il avance. Jusqu'à se retrouver devant l'immeuble où son ami se réfugie. Ne lui ayant pas donné d'autre adresse à laquelle se rendre il en a déduit qu'il devait être chez lui. Il grimpe les escaliers et une fois devant sa porte il y frappe. D'un rapide coup d’œil il s'assure qu'il n'y a personne dans le couloir et sort le sachet destiné au blond pour pouvoir lui montrer, non sans un petit sourire, dès qu'il ouvre la porte. Mais en voyant la mine qu'il affiche son sourire s'efface doucement. "salut. viens, entre." un léger froncement de sourcils mais il s'exécute et entre dans la pièce qui sent le tabac. Rien d'alarmant il fume depuis un moment, en revanche il a l'air crevé. Ceci dit ça arrive. Oui ça arrive à tout le monde, combien de fois est ce qu'on lui a fait remarquer qu'il avait l'air d'un mort-vivant. Mais il se doit de poser la question tout de même. "T'as pas dormis depuis combien de temps ?" bon d'accord la question qu'il voulait poser à la base c'était lui demander si tout allait bien mais c'était sortis un peu différemment. Ceci dit ça revenait au même au final. Lui faire comprendre qu'il a plutôt mauvaise mine, l'air K.O même, et, que ça soit pour une raison ou pour une autre, il se demande si ça va. Si c'est que de la fatigue c'est pas forcément très grave, si c'est autre chose.. A voir. Les yeux clairs du brun se pose sur les deux bières sorties sur la table et son sourire s'étend à nouveau "Toi tu sais ce que j'aime" si Hadès a toujours été plus branché fumette qu'alcool il peut, en revanche, rarement dire non à une bière.
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@hadès harvell & @yorgos nikos le nuage sombre qui plane au-dessus de toi depuis des heures, des mois, des années. il disparaît comme à chaque fois en quelques secondes, l’effet quasi instantané. une vague puissante de bonheur chimique te submergeais. bonheur à l’état brut, que tu inhalais grâce au matériel improvisé au milieu des fêtes. les musiques devenaient plus fortes, plus intenses, comme l’atmosphère, comme cette chaleur qui te pénètre. désinhibé, tes tourments évaporés, tu te sentais léger. si léger, tu devenais, plus que tu ne l’as jamais été. l’euphorie s’emparait de tout ton être et, l’espace d’un moment, tu avais l’impression que rien ne t'étais impossible. que tous tes rêves, des rêves insoupçonnés, des rêves jamais avoués, même pas à toi-même, te paraissaient soudain accessibles. c’est pour ça que t’as toujours eu besoin de la came, toi. parce qu’elle te donnes la sensation d’être vivant, celle d’être entier, celle d’avoir encore quelque chose à faire sur cette putain de planète. t'as besoin de la drogue pour supporter l’horreur de ce monde, les travers qui le composent, la vie que tu ne supportes plus sans tes petites doses. mais les doses sont devenues plus importantes. et, sous couvert de vouloir affronter les démons qui t’entourent, tu leur donnes de plus en plus de place. l’herbe fait partie de ta vie depuis une éternité, toi le tourmenté tu en fumais déjà quand tu n’avais qu’une douzaine d’années. la cocaïne est arrivée un peu plus tard. tu as essayé l’héro, la md, encore bien d’autres cames. mais tu te contentais souvent de ce que tu savais maîtriser, plus ou moins. jusqu’à en avoir de plus en plus besoin. et c’est maintenant que tu devrais réaliser, maintenant que t’es un peu mieux entouré. c’est maintenant que tu devrais prendre conscience, que c’est devenu une véritable dépendance. parce que ce n’est plus pour supporter l’horreur, aujourd'hui, que t’en as eu besoin, juste pour oublier ce manque. ce putain de manque. mais t'as refusé de te l’avouer jusqu’à présent, tu ne vas pas le faire maintenant. même si ça te ronge de l'intérieur. toute la noirceur de la nuit vient te submerger. comme un étau qui vient douloureusement t’enserrer. tu te sens étouffé, yoyo, piégé dans tes propres travers. pris à ton propre piège. tu n’es qu’une poupée émiettée, une poupée dont la vie lui a été ôtée. tout ton corps tremble sous l’angoisse ressentie, la souffrance aussi psychologique que physique. hadès en face de toi perd son sourire en te voyant, et tu sais bien pourquoi. tu es au fond du trou, en train de battre contre les rats qui te rongent le myocarde, ce palpitant. mais tu hausses les épaules, tu essaies d'illuminer tes yeux de ta volonté et fais un geste vague de la main. "j'étais en boite, et j'ai un peu trop bu. j'ai décuvé depuis un moment mais disons qu'j'ai pas d'aspirine. tu connais." pas vraiment un mensonge, pas totalement une vérité. mais est-ce mentir d'omettre des secrets ?
un léger sourire étire tes lèvres, au même temps que le sien. t'y est allé au courant, ça a marché. après tout, qui osera refuser une bière ? tu te mets sur ton canapé et tu l'invites à faire de même d'un sourire. tu ouvres ta bière et bois au goulot à longues gorgées. tu lui tends la sienne, quelques cigarettes et ton propre briquet. "fais comme chez toi, mon pote, sers toi." tu prends ton temps, tu retardes le moment fatidique. tes battements s’accélèrent quand tu vois le sachet. ton sachet. et tu te retiens de lui hurler au visage de dégager, de te laisser tranquille avec cette merde qui te colle au cul, qui ne veut plus te lâcher. au lieu de ça, comme commandées par la seule force de leur bon vouloir, tes mains se tendent, impatientes de recevoir leur dû. "merci mercure, c'est sympa de ta part de te déplacer." tu la sens encore, déjà, cette chute de la plus haute des falaise. tu n’es plus rien, si ce n’est peut-être, un chaton abandonné. un cœur délaissé que la vie a continué encore et encore de briser. penché, replié, comme si t’avais peur d’être remarqué. peur d’être dévoilé, peur d’être démasqué. tu le sais, en l’espace d’une seconde, tu te retrouveras isolé. loin du monde. loin de la vérité. en une seconde, tu te retrouveras perdu et imbibé par les substances qui ne feront que tout aggraver. c’est la drogue, que tu as choisi. c'’est la drogue, qui couleras dans tes veines. tu tousses, nerveux, réalisant que tu t'apprêtes à replonger, les yeux dans le vide. encore.
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@Yorgos Nikos & @Hadès Harvell Il comprend ce que son ami cherche dans la drogue. Si rare sont les dealers qui se droguent eux même Hadès, lui, en fait partis. Même s'il se limite la plus part du temps à la drogue douce il a aussi besoin de cet échappatoire que ça lui offre. Si tout le monde ne perçoit pas ça de la même façon et ne l'encaisse pas pareil non plus, reste que les effets sont similaires. Et c'est d'ailleurs parce qu'il les connait qu'il se limite un minimum. Et les traits fatigués de son ami il les connait, pour les avoir souvent vu sur son propre visage mais il ne peut pas assurer que ça soit dû à une chose ou une autre. Au fond, même si certaines évidences tentent de s'imposer à son esprit, ça pourrait être tant de choses différentes. "j'étais en boite, et j'ai un peu trop bu. j'ai décuvé depuis un moment mais disons qu'j'ai pas d'aspirine. tu connais." st ce qu'il connait ? Pas tant que ça au final vu qu'il est très rare qu'il finisse bourrer mais il peut imaginer. Et puis de ses potes orphelins il en a vu de nombreuse fois dans un piteux état à cause de l'alcool "Donc tu t'es dis que t'allais te soigner avec une médecine qui nécessite pas d’ordonnance" un léger sourire qui à nouveau étire ses fines lèvres. En réalité il n'a aucune idée de si l'aspirine demande à avoir une ordonnance, probablement pas, c'était si commun. Enfin bon, peu importe au final. A son invitation silencieuse le brun s'installe à ses côtés de le canapé. "fais comme chez toi, mon pote, sers toi." alors ça il ne fallait pas lui dire deux fois. Il se saisis de la bière qu'il lui tend et de son autre main lui prend une clope ainsi que le briquet bien qu'il en ai lui même un. D'un petit geste de la tête il le remercie et en deux deux, à l'aide de ses pieds, il se déchausse pour rapidement s'installer en tailleur. Allez savoir pourquoi il aimait bien se mettre dans cette position, en particulier pour rouler. Mais la sa clope est déjà toute prête et c'est entre ses lèvres qu'il l'a coince avant de l'allumer. Son briquet trouve une place sur le canapé entre eux deux et de sa main libre Hadès reprend le sachet qu'il lui a apporté. Il semble impatient de le recevoir Yorgos, la main tendue vers lui, alors sans attendre plus il lui donne. Après tout il a l'habitude des transactions avec lui, il lui fait confiance, suffisamment pour ne pas réclamer l'argent d'abord. "merci mercure, c'est sympa de ta part de te déplacer." il sourit à ce surnom qui l'a toujours amusé parce qu'il est le seul à l'appeler comme ça et pourtant il en a entendu bon nombre vu la singularité de son prénom. "Tu me payes une bière et une clope, c'est une bonne motivation pour se déplacer. Bon éventuellement le fait de te voir c'est aussi un petit plus, c'est toujours sympa" il le taquine, gentiment, il aime bien. Evidemment que c'est toujours cool de le voir, et qu'est ce qu'il s'en fiche d'avoir à se déplacer. C'est bien le dernier de ses soucis, jamais il ne rechigne à parcourir les rues de cette ville. Le seul petit hic c'est s'il se fait contrôler mais ça n'arrive quasiment jamais quand il ne fait que se promener. Un peu de risque quand il est dans ce squatte connu des flics avec d'autres collègues. Sur sa clope il tire une latte et l'expire doucement de ses narines avant de tourner la tête vers le blond. Il a un regard perdu, perdu dans le vide ? N'empêche qu'à nouveau ça l'interpelle et il fronce les sourcils "T'es sûr que t'es pas déjà stone parce que si c'est le cas évite les mélanges" mais il n'est pas certain que ça soit ça. D'un petit coup de coude il le bouscule "Bon tu vas me dire ce qui va pas ?" il arrive pas à se dire que c'est juste la fatigue et l'alcool de la nuit dernière.
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@hadès harvell & @yorgos nikos ça t'arraches l’œsophage tout entier. les pulsions sont assassines et les tremblements, routinier. crédule est celui qui pense se débarrasser de ses démons d'un coup de baguette magique. du jour au lendemain sans en subir les conséquences. l'arrogance a pointé le bout de son nez bien trop vite et tu regrettes déjà amèrement. souviens toi de la raison de cette décision. qui t'aides à ne pas couler lentement. les frissons parcourent ton échine, tu succombes au moindre de tes mouvements. plus facile à dire qu'à faire. tu souffres. tu souffres de l'arrêt brutal de la drogue que t'as fait subir à ton corps, un peu plus de 24 heures. il te le rend bien, ce corps. venin acide coulant dans tes veines. tu te tords de douleurs éphémères. putain, t'as pas réussi à te retenir plus d'un jour sans devenir fou. sûrement une supercherie de ton cerveau pour qu'tu replonges dans un verre de ta bière préférée, un roulé aux lèvres. c'est tentant. trop lorsque sous tes yeux, le sachet te jauge avec une certaine arrogance. inspiration brutale que tu prends tandis que tu distingue à peine derrière la brume épaisse de ton esprit, ton ami qui prend ses aises. l'âme tiraillée que tu maudis encore, adossé contre un coussin, tu lui sourit. et c'est le son de la musique brutale de ton cœur qui bat qui ravive ton esprit. te sort de ta léthargie. la voix souriante en fond, le ton lointain, t'agites un peu. es-tu si secoué ? ta voix se veut nonchalante, mais tes yeux démontrent le contraire. "je doute que ça me soigne, ça." des fois, tu te dis qu'il te faut parler un peu plus avec les gens, développer tes répliques. soigner, enrichir vos discussions mais tes réponses sont brèves, et tu ne sais pas si ça vexes ou non ton entourage. des fois, t'es bien tenté de vouloir t'excuser, sans savoir pourquoi. tu paraît froid. et tu l'es sans t'en rendre compte. ton sachet en main, tu te souviens de son fric. il ne l'a même pas demandé. un petit sourire face à la confiance qu'il te porte, et sans rechigner une seconde, ta clope s'échoue rapidement entre ses lippes resserrées pour atteindre le cendrier, tandis que tu fourres une de tes mains dans la poche de ton jean. tu sors son argent et lui tend, souriant, en le bousculant de ton épaule. "tiens moi ça, t'allais presque oublier. et avoue un peu que t'adores me voir." puis ton regard se perd encore, tes mains robotisées ouvrant le sachet. ta main tremble par envie, elle tremble de retenue aussi. mais ton palpitant est encore plus à mal. des odeurs qui traînent par là, l'odeur des souvenirs. vivre par procuration. la sobriété qui tu sais, te gagneras lentement. l'envie de de fumer toute cette merde sans partager, t'es pas loin d'y succomber.
ton cou dévie lentement, et tu le regardes, ton sourire taquin devenu un peu triste. tu hausses les épaules, te laissant retomber en arrière, maintenant avachi sur le dossier du canapé. tu doutes qu'il comprenne vraiment. tu doutes que quelqu'un, te comprenne vraiment. mais tu essayes, tu fais de ton mieux pour lui expliquer. en voilà, une bonne épaule. "je ne sais pas moi-même. je supposes que je suis manque, mais pas vraiment. j'en ai envie mais je ne veux pas au même temps. tu comprends ?" ton ton pouvait paraître suppliant, et tu te dégoûtes face à tant de faiblesse. mais comme t'armant de courage, tu survoles la pièce d'un pas rapide, avant de pouvoir changer d'avis, et attrapes ton papier à rouler posé sur ton bureau. tu reviens, mais t’assoies à même le sol, sa fraîcheur te fais du bien. tu t'appliques, tu prends ton temps. tu roules ton teh, et puis un autre. tu poses le reste sur la table, et demandes d'un mouvement de la main ton briquet. "encore une fois, sers toi. je suis d'humeur est partageuse aujourd'hui mon canard." l'air s'emplit de tes volutes. ravive le peu de conscience que t'as encore. les effets n'apparaissent pas maintenant, t'as besoin d'une plus grande dose pour ça. trop longues sont les soirées passées ici, sur ce canapé, et celle-ci te le paraît aussi. trop longue est, cette supercherie. t'aimerais, passer le pas de cette porte pour ne plus jamais y retourner. mais ton repaire est comme la tanière du vice ultime. celui dont tu n'arrives jamais à te séparer. le cœur en homicide. trop longtemps que ça fait partit de toi. aujourd'hui, plus que jamais, t'en es certain.
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@Yorgos Nikos & @Hadès Harvell "je doute que ça me soigne, ça." Un léger sourire étire ses lèvres au brun. Il a raison. Ça ne s'appelle pas drogue pour rien. Une douce illusion l'espace d'un instant pour au final "En tout cas ça apaise" ça soulage un instant oui. Cher payé pour une gueule de bois quand au final ça te pousse dans un gouffre bien plus profond. Celui de la dépendance. Parce qu'à force de s'en servir comme substitue pour encaisser les mauvais coups on finit par ne plus les supporter dans cette petite dose. Et en en prenant régulièrement notre corps s'habitue, notre seuil de tolérance augmente, et pour à nouveau en sentir les effets on en vient à devoir en prendre plus. Alors si on ne s'impose pas de douloureuse limite on se met à en prendre plus et plus souvent, et le cercle vicieux peut ainsi commencer son roulement pour petit à petit se refermer sur nous et nous étouffer. Nous tuer. Malheureusement Hadès était bien conscient de la dangerosité de ce qu'il pouvait vendre. Même s'il trafiquait plus de drogues douces que dures, au même titre que ses consommations personnelles. Et il sait que sa place est la où son prénom le destine à se rendre. Parce qu'il continue à vendre. Parce qu'il choisit de satisfaire le client, se délestent de leurs choix et ainsi il peut se payer un loyer. Parce qu'il vend du rêve sur l'instant mais la promesse quasi certaine d'un cauchemar ensuite mais se conforte à l'idée qu'après tout, les gens savent dans quoi ils mettent les pieds, et qu'il n'est pas responsables de leur choix de merde. Qu'après tout, si ça n'était pas auprès de lui qu'ils venaient chercher leur dope ils la trouveraient bien ailleurs. Au moins lui, il savait ce qu'il vendait. Il avait au moins le soucis de vendre quelque chose de pure qui de ce fait entraînait moins d'effets indésirables. Mais il sait que se cacher derrière ses excuses ne fait pas de lui une meilleure personne pour autant. Ça fait longtemps qu'il a accepté le fait que s'il n'était pas le pire, il était bien loin de faire partie des bons pour autant. "tiens moi ça, t'allais presque oublier. et avoue un peu que t'adores me voir." il tourne la tête et son regard se pose sur les billets qu'il lui tend. Il sourit à sa dernière phrase et prend les billets pour les glisser dans sa poche "Avec ou sans ces échanges je suis toujours ravis de voir voyons, mon bichon" il lui fait un clin d’œil. Le taquine gentiment, parce qu'il le peut et parce qu'il a toujours aimé ça. N'empêche que c'est air bizarre ne quitte pas le visage de son ami et qu'il finit par vraiment se demander ce qui ne va pas. "je ne sais pas moi-même. je supposes que je suis manque, mais pas vraiment. j'en ai envie mais je ne veux pas au même temps. tu comprends ?" Non il ne comprend pas. Ses sourcils creusent son front d'un froncement. Pourquoi lui parle-t-il de manque alors qu'il est venu dès qu'il lui a demandé ? A-t-il attendu d'en ressentir vraiment un grand besoin pour se ravitailler ? Et surtout que voulait-il dire par avoir envie de ne pas pouvoir. Ça ne collait pas. En tout cas pas avec ce qu'il savait. Il lui manque quelques pièces du puzzle pour pouvoir le reconstituer et que le dessin se dévoile dans on entièreté. Mais avant d'avoir le temps de lui en demander plus le métisse déjà s'enfuis. C'est avec de quoi rouler qu'il vient se rasseoir, sur le sol cette fois ci. Et tu le regardes s'appliquer à rouler ces deux pétards comme s'il n'avait rien dit. Il lui lance son briquet qu'il réclame "encore une fois, sers toi. je suis d'humeur est partageuse aujourd'hui mon canard." Alors à son tour il descend du canapé et se remet en tailleurs mais également sur le sol cette fois ci, face à lui "Okay" et au lieu de prendre le deuxième joint c'est le sien qu'il pique d'entre ses lèvres pour venir le coincer entre les siennes. Il tire une taffe en le regardant et reprend le pète entre ses doigts avant d'en relâcher la fumée "Mais déjà, explique" parce qu'il est la ce petit truc qui fait que, même s'il est mauvais, il n'est pas le pire. Il s'agit d'un de ses amis en face de lui, alors ce qui lui as dis ça l'intrigue et il s'en préoccupe "T'as dis que tu voulais pas. Depuis quand tu veux pas et à quel point ?" s'il avait envie d'arrêter il ne lui en avait pas encore parlé. Sinon il lui aurait peut-être refusé cette transaction "J'veux dire, soit tu veux continuer à fumer soit tu veux arrêter. Ou bien est ce que tu veux juste diminuer ?" et bien sûr quand il parlait de fumer ça ne comprenait pas les cigarettes. Il tire à nouveau sur le joint et abrège d'un signe de la main "Bref dit moi tout, j'ai l'impression d'avoir loupé un épisode des aventures de Yorgos et je comprend plus rien"