Voilà quelques jours que Milan était arrivé à la Nouvelle Orléans après son année de disparition, évidemment le choix de la ville n’était pas un hasard, il avait des connaissances, notamment une en particulier et il avait trouvé un emploi qui lui plaisait. Aider les plus démunis avec ses talents d’ébéniste ne pouvait que lui faire de bien, pour une fois il aurait l’impression de faire le bien au lieu de regarder la misère à travers son objectif. Il avait emménagé dans une petite maison dans un coin assez calme de la ville, son ancien travail lui avait permis de mettre suffisamment de côté pour devenir propriétaire, l’argent familiale avait aussi eu ses bons côtés. Depuis qu’il avait commencé son travail de grand reporter, il n’avait loué que des petits endroits par ci par là qui ne lui avait pas coûté grand chose, c’était la première qu’il avait véritablement un chez lui. Il avait choisi sa maison avec beaucoup de soin et même s’il ne s’y sentait pas encore chez lui, il espérait fortement y arriver un jour.
Son déménagement s’était fait en plusieurs vagues, il avait la fâcheuse habitude de laisser plein de chose chez les différents membres de sa famille, n’arrivant pas toujours à tout caser dans les minuscules appartements dans lesquels il avait vécu. Sa mère habitant à Seattle, c’était là qu’il y avait eu le plus de chose à mettre en boite mais il avait laissé aussi des affaires chez ses frères et soeurs qui habitaient un peu partout aux USA, par conséquent, il y avait un arrivage de camions assez fréquemment chez lui. S’il avait réussit à gérer les arrivages avec l’aide des déménageurs et certains voisins compatissant, le voilà qui se retrouvait entouré de carton, bien incertain sur la meilleur façon de commencer à emménager. Ouvrir chaque carton était comme une épreuve qui lui rappelait son passé et la vie qu’il n’aurait plus jamais.
Prenant son courage à deux mains, il avait commencé à déballer certains trucs mais ne sachant absolument pas où les ranger, il les avait juste poser à ses pieds ou, au final, où il pouvait. Très rapidement un quart des cartons étaient ouvert mais la quasi quantité était répandu un peu partout, n’ayant réussis qu’à se mettre d’accord sur l’endroit où il rangerait ses ustensiles de cuisine que bien peu nombreux. Il n’avait aucun idée de comment rendre un endroit chaleureux alors il préféra s’ouvrir une bière et admirer son bordel pendant quelques secondes. Il était clair qu’il n’allait pas réussir seul alors il eu une idée. Il avait rencontré Nina, une voisine qui l’avait aidé à faire rentrer tout les cartons chez lui. C’était une jeune femme qu’il venait de rencontrer mais avec qui il avait eu un bon feeling. Ils avaient parlé un petit peu de leur vie et il avait appris que sa soeur était aussi une reporter photo, pour la première fois il avait l’écho de gens qui devaient vivre avec des proches au métier poussant à voyager.
Il ne savait pas si c’était quelque chose qui se faisait mais il se décida à passer un coup de fil à Nina. Après quelques sonneries, on décrocha le combiné. "Salut Nina, c’est Milàn. Je suis désolée de te déranger en cette belle journée mais je suis complètement perdue avec tout mes cartons, j’ai aucune idée de comment rendre une pièce chaleureuse." Il ria un peu, gêné par sa futur demande. "Est-ce que tu pourrais passer me donner un coup de main ? J’ai de la bière ou du vin pour nous aider à passer cette épreuve". La jeune femme finit par accepter ce qui rassura Milàn, il était capable de faire face à beaucoup de chose mais rendre un espace habitable n’était visiblement pas dans ses cordes à la vue du bordel qu’il avait mit en quelques instants. Heureusement pour lui, il avait déjà acheté quelques meubles qu’il avait monté sans problème, ce qui permettait d’avoir quelques espaces de rangement.
Une belle journée ensoleillée comme elle les aime, et aujourd'hui, la belle ne travaille pas. Sur le balcon, elle fume sa cigarette en observant les activités du voisinage. Léa à la main verte et c'était forcée qu'elle soit dans son jardin à améliorer son potager. M. Westod, voisin à quelques pas d'ici, se prélasse sur son transat, il le fait à chaque début d'après-midi, quand il fait beau; c'est sa petite sieste après le dîner. Les jumeaux d'Ander jouent au vélo dans la rue, la fille des Enfield profite de l'absence de ces parents pour filer dans le bain à remous. Et oui, sur le balcon de sa maison, Nina à la vue de tout le quartier; si des fois c'est plutôt amusant de regarder ce qui se passe, parfois, il lui arrive d'observer des choses qui ne faudrait pas. Comme un voisin qui trompe sa femme, une gamine qui fume un joint, un enfant qui se fait violenter par son père... Nina tire sur sa cigarette, ce fouttu balcon, c'est l'endroit où elle pense. Lorsqu'elle commence à ce perdre dans ces pensées, elle reçoit un appel. Tiens, Milàn, un beau brun qui s'est installé il y'a pas longtemps au 506 et qu'elle à rencontré en faisant son footing la dernière fois. Ils avaient tous deux sympatisés rapidement, on peut dire que le courant était bien passé. « Allô ? Milàn, oui ? Aucun soucis pour te venir en aide, mais c'est bien parce que tu as de la bière et du vin ! » la blondie rigole légèrement et raccroche. Comme quoi, un homme à toujours besoin d'une femme, surtout quand il s'agit d'organisation. Elle écrase sa cigarette et soupire doucement, contente d'avoir quelque chose à faire aujourd’hui.
A peine un quart d'heure plus tard, la jeune femme se retrouve devant la maison de Milàn. Elle ne perd pas de temps pour entrer et elle retrouve le jeune homme là, face à ces cartons, bière dans une main, l'autre sur la hanche. « Alors comme ça on a besoin d'un petit coup de main...» Dit-elle en s'avançant doucement vers lui. La blondinette observe tous les cartons, certains sont grand ouvert, d'autres encore fermés. Il y'a quelques objets éparpillés, deux trois meubles montés. Il à une grande pièce de vie, plus grande que la sienne d'ailleurs, et il y'a surement moyen d'en faire un endroit chaleureux. Nina tourne la tête, à gauche, puis à droite, tout en fronçant les sourcils; elle se met à penser, à avoir quelques idées qui fourmillent. Mais avant tout, il faut savoir ces préférences à lui; préfère t-il le canapé vers le sud ? la télé de biais, et cette commode, a-t-il réfléchit à en emplacement ? « - Pour bien commencer, tes cartons de décorations, on vas les mettre plus loin, c'est les derniers à ouvrir. On en à pas besoin pour l'instant. » Elle pointe du doigt un carton ouvert, qui semble être des ustensiles de cuisine. Nina s'approche et jette un coup d’œil bref à l'intérieur pour s'en assurer. « - et ça Milàn, ça à l'air d'être des éléments de ta cuisine.. Je te conseille de mettre ce carton là-bas. » Autant le faire de suite, pour ne pas se perdre. Elle prend alors le carton dans ces bras et l'emmène rapidement dans la cuisine du beau brun. Nina revient, les bras croisées, avec un léger sourire. « - Toujours besoin d'une femme pour s'organiser pas vrai ? » Elle lui donne une petite tape sur l'épaule. Elle est contente qu'il est fait appel à elle, tous deux ce sont plutôt bien entendu la première fois qu'ils se sont rencontrés. « - Je veut bien une petite bière s'il te plait. » En attendant que le jeune homme lui serve une boisson, elle s'installe sur une chaise qui traîne là, et en profite pour lui poser deux trois questions. « - tu préfères que ta télé soit de biais ? et le canapé, orienté sur quel point cardinal ? Peux-être que ta commode qui traîne là, devrait être en face de ta baie vitrée, on pourrait mettre quelques décos dessus, qu'en penses-tu ? »
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