“Sometimes I believe that this less material life is our truer life, and that our vain presence on the terraqueous globe is itself the secondary or merely virtual phenomenon.”
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u te réveilles avec le son d’une sirène dans les oreilles. C’est pas la première fois, ce sera certainement pas la dernière, mais tu pestes, tu rages parce que t’es certain, avec la fatigue que tu ressens, que t’as dû dormir cinq heures à tout péter. Faut pas se leurrer, en général quand les flics sont dans le coin, c’est pour vous, alors tu gueules, juste le temps que tu te rappelles où t’étais. Dans ces cas-là, c’est chacun pour sa tronche, t’es pas un baby-sitter. Tu leur dis à tous de se barrer puis t’attrapes ton sac, ta veste en cuir élimée, et tu sautes pratiquement par la fenêtre pour atteindre l’escalier de secours. T’as pas grand-chose d’autre de valeur dans ce squatt de toute manière, mais ça veut dire que dès l’après-midi tu vas devoir trouver autre chose. C’est pas le genre de journée que t’aimes passer. Chaque chose en son temps, cela dit, pour le moment, faudrait déjà que tu te fasses pas chopper. T’entends les flics rentrer dans l’appartement, ça gueule dans tous les sens, tellement que t’as l’impression que tes tympans vont exploser, mais t’y prends pas garde, tu continues de descendre. T’en vois du coin de l’oeil qui zonent dans le coin, et tu sais que tu vas devoir courir vite. Alors c’est ce que tu fais. Quand t’es sûr que tu peux te réceptionner, tu sautes, t’attéris tant bien que mal sur tes deux pieds. Une seconde, le temps de te relever, et tu commences à courir. T’entends quelqu’un te héler, mais tu te retournes pas. On te suit en courant, alors t’accélères le pas. Pas de chance pour eux, t’as toujours été bon quand il s’agissait de fuir. Tu passes par les petites rues, tu connais le chemin pour les perdre, celles où on y voit que dalle, surtout lorsque le ciel est bien couvert. Mais toi tu les connais, tu connais toutes les poubelles renversées et les vélos volés, tu les évites, le flic derrière non. Cinq minutes plus tard, alors que tu commences à être à bout de souffle, t’entends plus rien. Il est assez tôt, y a pas encore grand-monde dans les rues, mais tu te fonds dans ceux qu’il y a. Bientôt, il n’y a plus rien autour de toi que des conversations pressées et la pluie qui claque sur les parapluies des passants.
T’es déjà en train de réfléchir où tu vas bien pouvoir aller. Avec un temps pareil tu peux pas franchement te poser dans la rue, ça servira pas à grand-chose. Tu supportes pas de voir les autres t’ignorer comme s’ils te voyaient pas, comme si t’existais pas dans leur monde. Pourtant c’est le cas, que tu le veuilles ou non. Tu fais plus partie de la société depuis trop d’années, tu saurais même pas comment faire pour t’intégrer de nouveau, paraître normal. Mais avec ces temps-là, c’est d’autant plus frappant qu’ils n’ont pas le temps de ne serait-ce qu’avoir pitié. Et vous êtes déjà beaucoup trop dans les rues pour que tu puisses avoir un impact.
Tu mets pas longtemps à te diriger vers le Faubourg. T’es sous la pluie, tes vêtements commencent à être imbibés et ton sac a l’air de peser une tonne avec le poids de l’eau. Il n’y a, en somme, qu’un endroit qui puisse t’accueillir sans trop de mal. Et la chance est de ton côté, t’en as la clé. L’appartement de Joakim est plutôt facile à trouver, sans parler du fait que tu y es plusieurs fois par semaine. En général il est pas là, Trixie non plus. T’es peut-être un squatteur, mais t’essaies de pas trop les faire chier non plus, même s’il t’es arrivé de laisser quelques traces de ton passage sans t’en rendre vraiment compte. Faut dire que la vie en communauté, t’y es pas vraiment habitué, le respect des règles de colocation, c’est pas dans ton vocabulaire. T’entres comme si c’était chez toi. Heureusement, y a pas l’air d’avoir du monde, la porte de la chambre de l’un et de l’autre sont fermées. Peut-être qu’ils dorment. Vu l’heure, ce ne serait pas vraiment étonnant, te lever avec le soleil est devenu une habitude, dormir peu aussi, mais c’est pas le cas de tout le monde. Tu poses tes affaires sur le canapé et la première chose que tu fais, c’est entrer dans la salle de bains. Prendre une douche, c’est un luxe que tu t’offres principalement quand tu viens ici. Avant, tu trouvais d’autres techniques mais clairement pas assez souvent. Pourtant ça te manque, alors tu te mets à poil et tu fais couler l’eau sur ton corps. Tu grimaces légèrement, t’as encore un bleu sur les côtes, ça devient une habitude. La douleur se réveille avec l’eau, mais tu l’ignores. Tu fermes juste les yeux. Tu veux profiter juste cinq minutes de la sensation de propreté que t’as du mal à ressentir.
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(#)You can always share your place (Jasper&Joakim) Mer 18 Déc - 18:07
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ft @Jasper Clyde D'un revers du poignet je m'essuie la bouche avant de me relever. Dernière pipe. Dernière d'une nuit bien trop longue. Ma mâchoire s'en décroche presque. Mais en voyant les billets je me dis que ça vaut le coup, surtout que maintenant c'est finis, donc je m'en fiche. C'est déjà le passé. Et l'argent que j'ai entre les mains et que je glisse dans ma poche ça c'est le présent, et ça le resterais jusqu'à ce que ça soit consommé. Je me rhabille dans le silence. Enfin l'homme se met bel et bien à parler un peu, mais je n'écoute même pas. C'est seulement quand il me parle d'éventuellement se revoir parce que j'étais, je cite, une "bonne suceuse", que mon oreille se tend. Je lui laisse alors mon numéro. Après tout des clients faciles qu'on avait pas besoin d'aller chercher je n'allais pas cracher dessus. Enfin sauf si ils me le demandaient.. Mais ça c'était autre chose. Enfin sortis de cet appartement la fraicheur du matin venait frapper ma peau encore moite. Comme à mon habitude je prenais une clope que je coinçais entre mes lèvres avant de l'allumer puis de prendre le chemin de chez moi. Rues presque désertes. Quelques lève-tôt qui se baladent. Baladent leur chien, ou leur valise pour aller au boulot. Une goutte "Ooh chiotte" manquait plus que ça. J'avais même pas de veste et fallait pas que je tombe malade. J'accélérais le pas, mains dans les poches, clopes abandonnés puisqu'éteinte par la pluie. Pluie qui, elle se faisait plus pressante, plus forte. Certes je rêvais d'une douche en cet instant mais ça n'était pas vraiment ce style la que j'avais en tête. Non une douche bien chaude, brûlante. Qui rendrait propre mon corps et mon esprit. Enfin à l’abri je me dirige jusqu'à la porte de mon appartement et en voulant tourner les clés dans la serrure je me rendais compte que c'était déjà ouvert. C'était moi qui avait été tête de linotte ou bien ma brune ? Bon peu importe en fait on s'en foutait. Tant que je pouvais rentrer. Je refermais la porte derrière moi et rapidement j'entendais l'eau de la douche couler. Ah non ! D'où elle squattait la douche à cette heure la ? Tant pis, hors de question que j'attende ! J'entrais dans la salle de bain et sans la regarder je retirais mon tee-shirt "T'es tombée du lit ? Depuis quand t'es pas encore une grosse loque à cette heure ci Trix ?" je défaisais mon pantalon et tournait ma tête vers elle. Enfin elle... C'est sur les courbes d'un homme que mes pupilles se fixaient "Ah ben merde alors t'as perdu des seins depuis hier" un léger rire m'échappait. Jax. Ouais sa présence sous cette douche était plus logique que celle de Trix en fait, même si lui ne vivait pas ici. Je vous assure. Je retirais mon pantalon, mes chaussettes et mon boxer pour ouvrir la porte transparente de la bouche "Décale please je pue la mort" ah ben même si ça n'était pas ma coloc je ne comptais pas attendre plus pour autant. "Mon lit était confortable ?" enfin à moins qu'il est squatté celui de Trix ? Ah non, elle était en couple c'est vrai. Oui bon j'avais toujours pas vu son copain depuis six mois donc ça m'arrivait de zapper c'est vrai. Un sourire étirait mes lèvres et j'attrapais la bouteille de savon pour m'en vider dans une main.
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(#)Re: You can always share your place (Jasper&Joakim) Ven 20 Déc - 6:11
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u sais pas depuis combien de temps t’es dans la douche quand t’entends la porte s’ouvrir. Tu flanches même pas, à dire vrai. Tu te doutes bien que ça doit être Joakim qui rentre du boulot. C’est pas comme s’il travaillait beaucoup en pleine journée, ceux qui le prennent pour une nuit, ils préfèrent probablement de loin la discrétion de la nuit. Comme si de rien n’était, tu continues donc de te laver. T’en as besoin. Les seules douches que tu peux prendre, c’est ici, parfois dans des foyers, mais pas spécialement agréable. Il faut dire que t’as pas la vie facile, mais une fois que t’es entré dans ce fonctionnement-là, c’est pas comme si c’était ton choix d’y rester. Peut-être que tu pourrais vivre comme Jo, mais clairement t’en as aucune envie et tu finirais par casser la gueule de tous ceux qui voudraient te toucher. C’est pas une bonne entrée en matière il paraît. Et tu peux être aux crochets de personne. Voilà deux alternatives qui t’en laissent plus beaucoup, finalement.
Mais tes pensées finissent par s’évader quand la porte de la salle de bains s’ouvre. Tu réponds pas à l’approche de Jo, il se rendra bien compte tout seul que Trixie est loin de décevoir ses attentes et qu’elle est probablement encore dans son plumard. T’as pas beaucoup de gêne, surtout concernant ton propre corps, alors quand il se tourne finalement, pantalon en moins, tu te contentes d’un sourire et d’un haussement de sourcils. “ Surprise.” Il se démonte pas plus que ça, remarque. C’est un truc que t’aimes bien chez lui, on ne peut pas dire qu’il soit choqué de grand-chose. Surtout pas de te retrouver chez lui alors qu’il est pas là. “ Ouais je sais. J’aimerais bien que ça pousse mais il faut croire que je dépasserais jamais le bonnet A.” Tu te déplaces assez pour qu’il puisse se mettre à côté de toi. Il avait pas tort, il sentait le sexe à plein nez, et c’était une odeur agréable pour personne, c’était clair. “ J’ai pas dormi là, je voulais pas m’imposer.” Bien sûr, tu déconnais. C’est pas comme si t’hésitais dès que t’avais besoin d’un toit. De toute manière, il était jamais dedans alors tant qu’à faire. “ J’avais un appartement à trois rues d’ici. Enfin, c’est de l’histoire ancienne apparemment, y a quelqu’un qui a prévenu les flics.” Tu grimaces alors que t’attrapes le savon une fois que le nouvel arrivant se fut servi.. Ce genre d’événements n’est pas rare, ça te maintient en alerte, disons. Mais si tu pouvais éviter de te taper une course poursuite de bon matin sous la pluie, ça t’arrangerait aussi.
Mais t’es pas le seul à avoir eu du mouvement ces dernières heures, vu l’état dans lequel semblait se trouver Joakim. “ Et toi alors ? T’as passé une bonne nuit ? Fructueuse au moins?” Il fallait au moins ça. Quitte à coucher avec les pires dégueulasses de la ville, autant que ça rapporte. Sûrement plus que le peu de blé que tu te fais quand tu vends ta came, c’est bien pour ça que toi t’as pas de quoi avoir de logement, coloc ou pas.
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(#)Re: You can always share your place (Jasper&Joakim) Lun 23 Déc - 18:11
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ft @Jasper Clyde “ Surprise.” ouais ! Pour le coup c'est clair que c'était pas lui que je m'attendais à voir dans cette douche mais au final, une fois l'option Trixie dégagée, c'était le plus logique ! Quoi que, peut-être qu'un jour ça serait son petit ami que je retrouverais sous la douche. Peut-être, je dis bien peut-être, que ce jour la je me retiendrais d'aller me foutre à poil sous la douche avec lui. Juste pour Trix, parce que voilà. Et en plus de ça je voulais pas faire fuir son homme non plus, du moment où elle était heureuse avec moi ça m'allait. Après si un jour ça n'était plus le cas la j'allais me régaler à le faire fuir oui mais je doute que la brune ai besoin de moi pour ça. Bref, avec Jax il n'y avait aucun problème, aucune pudeur ni d'un côté ni de l'autre donc pas de questions à se poser. “ Ouais je sais. J’aimerais bien que ça pousse mais il faut croire que je dépasserais jamais le bonnet A.” un léger rire m'échappait alors que je regardais sa non poitrine "Pour dépasser le bonnet A faudrait déjà l'atteindre mon chou, je crois qu'il va falloir te contenter de rêver" s'il avait un peu de graisse dans le corps pour remplir même un petit bonnet la okay mais non, il n'en avait pas un pète ! “ J’ai pas dormi là, je voulais pas m’imposer.” cette fois ci c'est un rire franc qui m'échappait ! "C'est vrai c'est pas ton genre, je te reconnais bien la !" Donc il venait d'arriver ? “ J’avais un appartement à trois rues d’ici. Enfin, c’est de l’histoire ancienne apparemment, y a quelqu’un qui a prévenu les flics.” je levais les yeux au ciel. Pas de bol. Sont relous ces gens, comme si ça changeait quelque chose pour eux, qu'est ce que ça pouvait bien leur foutre ? Juste pour emmerder quoi. Pas de cœur. "Tranquille tu peux squatter" ouais ouais je l'imposais un peu à Trixie c'est vrai mais depuis le temps elle avait l'habitude maintenant. Ça la dérangeait pas tant que ça en fait, tant qu'il pensait à ranger son zgeg quand elle était la. Mais elle l'aimait bien je le savais. Je me savonne et le regarde faire de même. Les meilleurs moments après le sexe, la clope et la douche. La douche à deux c'était sympa, moi j'aimais bien ! Et puis ça empêchait de trop réfléchir à ses questions existentielles qui se pointaient toujours quand j'étais seul sous l'eau de la douche “ Et toi alors ? T’as passé une bonne nuit ? Fructueuse au moins?” j'hochais la tête "Fructueuse oui. C'est le principal" bonne c'était une autre affaire. J'avais plus donné de plaisir que j'en avais reçu clairement. Mais moi je recevais des billets donc c'était le deal, j'étais pas la pour prendre du plaisir techniquement. Si j'en avais tant mieux mais le but recherché c'était le plaisir du client pas le mien. "T'as dormis du coup ou pas encore ?" je reposais mon regard sur lui "Parce que moi j'vais aller me foutre en larve sous ma couette la, mais tu peux venir y'a assez de place" ça il le savait déjà de toute façon. Je lui faisais un clin d’œil avant de sortir de la douche et d'attraper ma brosse à dent et mon dentifrice. Tout en me brossant les dents je me tournais vers lui pour le regarder avant de pointer ma brosse sur lui "Et sinon ben je te conseil de pas faire trop de bruit, Trixie fait peur quand elle est mal lunée au réveil"
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(#)Re: You can always share your place (Jasper&Joakim) Sam 28 Déc - 21:14
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u grimaces comme si t’étais, quelque part, vexé par ses paroles. Mais en fin de compte, pas vraiment. T’as jamais été du genre bâti, t’as des abdos mais tu restes fin comme une branche, rien qu’on puisse vraiment comparer à une stature impressionnante. Et t’es pas le genre de gars qui a un jour rêvé de devenir une femme juste pour se toucher un peu les seins. Toi t’es plutôt bien avec ton corps et la vanne s’est déjà épuisée. Alors la seule chose que tu fais c’est hausser les épaules, comme pour accepter la certaine fatalité de la situation. Il faut se mettre à sa place, à Joakim, c’est pas franchement comme si tu lui payais quoique ce soit pour être là, t’es un peu comme un cafard, Jax, même si on te vire tu trouveras toujours le moyen de revenir, peu importe comment. Quelque part ça pourrait être sa faute, le fait qu’il t'ait permis de squatter plus de fois que tu ne t’en souviens, faut pas s’étonner que tu prennes tes aises. C’est pas comme si c’était le genre de la maison d’avoir des scrupules. Ce qui amène à sa deuxième réponse. “ Je ne vois pas de quoi tu parles, puis si t’arrivais pas sans prévenir, t’aurais même pas su que j’étais là.” Case and point. Même si c’était plutôt rare de ne pas le croiser du tout dans son appartement. Son propre appartement. Puis t’es pas une fée du logis exemplaire, si tu fous des traces de boue dans le couloir, y a fort à parier que tu t’en rendrais même pas compte, y a de quoi se douter que tu passes par là même s’il est en train de pioncer et que tu viens juste boire un verre d’eau.
Mais c’était la chose parfaite dans cette relation. Joakim il te connait. Et il sait que tu lui aies reconnaissant et que tu feras quand même ce que tu peux pour te démerder ailleurs, t’es pas un boulet à sa cheville qui passe les trois-quarts de son temps à squatter son canap’. T’en connais d’autres qui n’hésiteraient pas une seconde, mais tu sais mieux, du moins c’est ce que tu te dis. Alors tu te fais discret et tu viens qu’en cas de nécessité. Il est jamais question de vie ou de mort, mais t’es plutôt friand des douches, faut croire que t’as pas encore embrassé l’idée que t’es trop pauvre pour être propre.
Elle ne tarde pourtant pas à être terminée, t’es dans l’efficacité, tu comprendras jamais tous ces gens qui y passent des heures. Qu’est ce qu’ils peuvent bien faire pendant tout ce temps? Se savonner, se rincer, ça ne prend pas une éternité, une petite dizaine de minutes si tu prends vraiment ton temps, et si t’es une nana et que tu dois te laver les cheveux, sans doute un peu plus. Mais pour le reste … Faut admettre que tu passes une grande partie de tes journées seul avec toi même, soit sur le bord d’un trottoir à attendre la bonté des gens pour pouvoir te payer à manger, soit à errer d’un point A à un point B pour ne pas justement rester là à ne rien faire. Tu fumes tes clopes, quand t’en as et tu regardes passer la vie sans avoir d’autres choix que de te retrouver seul avec toi-même. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Les actifs, ils ont trop de choses à faire pour se laisser prendre à des après-midi complètes à se poser des questions. Toi tu peux, ton esprit n’est pas vraiment embrumé par autre chose. Gérer tes squatts, ça ne te prend pas toutes tes journées. Peut-être qu’il est là, le secret de la douche interminable, va savoir. Se retrouver seul et souffler. Ils devraient vivre un peu dans la rue pour voir, histoire de se ressourcer. C’est quand Joakim te demande ce que tu comptes faire que tu te rends compte que t’es crevé. Dormir avec un oeil ouvert et jamais sur ses deux oreilles, ce n’est pas vraiment idéal et tu tires trop peu de sommeil de tes nuits. “ Si c’est proposé si gentiment, je veux bien squatter ton lit. Pour pas que tu te sentes seul, tu sais, je m’en voudrais.” Dire merci, c’est encore difficile pour toi, mais il sait. Tu laisses échapper un rire. “ Trixie fait peur même quand elle est bien lunée en fin de journée dude.” Tu l’aimes bien Trixie. Elle te supporte plus souvent qu’elle ne le devrait, déjà, c’est beaucoup, mine de rien.
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(#)Re: You can always share your place (Jasper&Joakim) Jeu 23 Jan - 0:00
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ft @Jasper Clyde “ Je ne vois pas de quoi tu parles, puis si t’arrivais pas sans prévenir, t’aurais même pas su que j’étais là.” un rire franc me traverse la gorge "Discret comme tu es !" en vrai ça ne me dérangeait pas qu'il squatte sinon je ne lui aurais pas proposé. Puis en soit ça changeait pas grand chose à ma vie si ce n'est que c'était cool de le voir de temps en temps. Pas vraiment d'aspect négatif quoi "Peut-être qu'il faudrait que je te prévienne à chaque fois que je rentre chez moi, on sait jamais, si je venais à te surprendre dans une tenue indécente un jour" ouais ça me faisait rire de lui dire ça alors qu'il était encore à poil. Douche terminée je me brossais les dents. Dernière étape pour me sentir entièrement propre après ce boulot que j'avais pourtant l'habitude de faire. J'avais besoin de ce petit rituel. De quitter la peau d'Exta pour redevenir Joakim. “ Si c’est proposé si gentiment, je veux bien squatter ton lit. Pour pas que tu te sentes seul, tu sais, je m’en voudrais.” un sourire aux lèvres, un rire retenu pour ne pas lui cracher à la figure et je me rinçais la bouche avant de me redresser "Ta charité te perdra un jour !" ça lui ferait pas de mal de dormir dans un bon lit. C'était pas le luxe ici pour dire vrai mais c'était tout de même pas mal. Dans la moyenne quoi. En tout cas mon matelas était confortable, ça j'y tenais. Pouvoir me reposer correctement sans avoir mal partout. Pendant un court instant de ma vie j'avais vécu la vie de Jax et je savais à quel point la différence se sentait. A plusieurs niveaux même. “ Trixie fait peur même quand elle est bien lunée en fin de journée dude.” je riais sans retenue cette fois ci. Pauvre Trixie "Que veux tu c'est elle qui porte la culotte ici" moi je ne portais rien ! Bon en réalité hiérarchie entre nous. On était assez différents mais complémentaires "Tu connais le chemin" je passais à côté de lui en souriant et sortais de la salle de bain pour me rendre dans ma chambre. J'attrapais mon paquet de clope et me foutait sous la couette posant le paquet sur mon torse. Ne sachant pas encore si j'avais envie de m'en fumer une ou non. Je levais un bras pour caler ma main sous ma tête "Allez viens poser ton p'tit cul ici" je le suivais du regard "Donc t'avais un appart et la tu te retrouves de nouveau à la rue ? Projet recherche d'un nouveau squatt du coup ?" ça devait être épuisant, vivre toujours dans ce stress. Dans cette constante incertitude. Et ça faisait des années. J'évitais de lui poser le genre de question classique sur est ce qu'il voulait changer de mode de vie etc.. Je pense que s'il tenait à changer tout ça il avait assez de ressources pour trouver un moyen de se sortir de la. Mais quelque part je me demandais s'il ne s'en satisfaisait pas de ce mode de vie. Alors j'évitais les questions chiantes et inutiles qu'il devait déjà se poser tout seul
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(#)Re: You can always share your place (Jasper&Joakim) Jeu 23 Jan - 12:28
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u finis par sortir de la douche, ricanant face à Joakim. “ Je ne me faisais aucune illusion sur le sujet, Trixie dirige, ça se voit rien qu’aux produits dans ta salle de bains.” Blague à part, si t’avais une pièce comme celle-là à toi et un minimum d’argent, sans doute que t’aurais aussi toutes sortes de conneries pour les cheveux, et probablement différents savons pour chaque partie de ton corps. Parce que tu pourrais. Il faut le dire, tu gèrerais probablement très mal ton argent, mais c’est le défaut de ceux qui n’en ont jamais eu, probablement. Et t’aurais aussi trop de vinyles. Beaucoup trop. Tes yeux s’illuminent dès que tu passes devant une boutique de musique, alors c’est pas franchement compliqué à imaginer. Des vinyles et des guitares, quelques savons et un frigo rempli de bières, t’as pas l’ambition d’une célébrité hollywoodienne mais ce serait plus de confort que tu n’oses même te l’imaginer.
Tu finis par sortir de la pièce, empruntant à Jo’ une serviette propre, au cas où tu tomberais nez à nez sur Trixie dans le couloir. Peu probable mais savait-on jamais, qu’elle ne finisse pas par te donner un coup dans les parties pour ne plus les voir à l’air libre. Tu allais droit vers ton sac pour en sortir un jogging et un boxer que tu enfilais. ça et les fringues sales que tu enfournais dans ton paquetage, c’était les seules possessions que tu avais, si on excluait un ou deux t-shirts et ta veste. Après un autre passage dans la salle de bains pour y déposer la serviette mouillée, tu finis par rejoindre le brun dans sa chambre. Lui était déjà installé sur le lit et tu ne te fis pas prier pour le rejoindre. Te poser te fit un bien fou. Hallucinant comme tu ne te rends compte du manque de repos que lorsque tu arrives enfin à être à l’aise quelque part, et pour toi, ce lit, c’était du grand luxe, comparé aux matelas qui t’attendaient dans les squatts, quand matelas à moitié crevés il y avait.
Tu grimaces. “ Les flics. On a dû se faire cramer par des voisins, c’est pas la première fois. Même si pour le coup, c’était beaucoup trop tôt, je te dis pas le bonheur de courir quand tu viens à peine d’ouvrir les yeux.” On ne s’y fait jamais vraiment, au stress constant de se faire récupérer. Non pas que tu risques vraiment gros mais t’évites de te retrouver au commissariat, notamment par le fait que si qui que ce soit dans ton entourage plus ou moins proche découvrait le deal que t’as avec les condés, tu risquais ta vie. Et c’était pas une façon de parler. “ Ouais. Dès que je pars d’ici faut que je vérifie des adresses. Y a un entrepôt à l’extérieur qui m’a l’air vide, mais je suis pas encore allé voir si c’était faisable. On est une dizaine maintenant, la discrétion devient compliquée.” Mais quelque part, c’est toi qui l’a voulu alors tu peux pas vraiment en être désolé. Tu préfères encore galérer et pas les savoir à la merci de la rue. Tu fixes un moment le paquet de clopes - et sans doute le torse de Joakim, t’y peux rien si ton regard se perd. “ Tu vas t’en servir une ou tu comptes le regarder?”
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(#)Re: You can always share your place (Jasper&Joakim) Lun 3 Fév - 16:23
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ft @Jasper Clyde “ Je ne me faisais aucune illusion sur le sujet, Trixie dirige, ça se voit rien qu’aux produits dans ta salle de bains.” Un rire franc s'évadait de sa gorge "Je comprendrais jamais pourquoi les filles ont trente-six milles savons/crèmes sans dec'" ouais c'était clairement un truc de gonzesse ça. Bon d'accord, peut-être un poil sexiste mais au fond il ne faisait que déduire une conclusion de ce qu'il avait pu voir. Une généralité certes vu qu'on ne pouvait pas dire que ça s'appliquait à toutes les filles et a aucun homme mais il n'avait encore jamais vu de mec avec autant de produits et pourtant, il en avait visité des salles de bains ! En revanche chez les femmes c'était rare qu'il en voit pas tout cet étalage. Une partie pour le maquillage d'accord mais tout le reste ? Non franchement ça le dépassait. “ Les flics. On a dû se faire cramer par des voisins, c’est pas la première fois. Même si pour le coup, c’était beaucoup trop tôt, je te dis pas le bonheur de courir quand tu viens à peine d’ouvrir les yeux.” l'enfer. Sérieusement. Il fallait voir le temps qu'il mettait à émerger le matin lui. Enfin "matin". En général il se couchait le matin mais quand il se levait fallait pas être pressé. Déjà en partant du moment où il arrêtait de se rendormir fallait bien compter vingt minute à se perdre dans ses pensées, au chaud sous la couette, quarante s'il avait son portable entre les mains. Ensuite il s'agissait de se lever, d'enfiler rapidement au moins un boxer et de se préparer un café qu'il allait boire en prenant tout son temps pour se réveiller. Et même après ça il n'était pas prêt à courir. Alors courir dès le réveil avant même d'avoir eu le temps de piger ce qu'il se passait il n'osait même pas imaginer. L'horreur ! “ Ouais. Dès que je pars d’ici faut que je vérifie des adresses. Y a un entrepôt à l’extérieur qui m’a l’air vide, mais je suis pas encore allé voir si c’était faisable. On est une dizaine maintenant, la discrétion devient compliquée.” quelle vie. Mais c'était sa vie, alors si elle lui convenait après tout, qui était-il pour juger ? Lui même menait une vie que beaucoup jugeaient très facilement "Un combat de tout les instants, t'es à les entretenir les dix ?" il se rappelle qu'à l'époque où il avait partagé cette vie avec lui il avait aussi partagé l'argent qu'il gagnait en vendant son cul, aidant Jax à s'occuper d'eux. Ça ne le surprendrait pas que ça n'est pas changé. “ Tu vas t’en servir une ou tu comptes le regarder?” "Hm ?" haussant un sourcil il suivait son regard pour poser les yeux sur son paquet de clopes trônant toujours sur son torse. "Ah ça !" Il prenait le paquet et l'ouvrais pour le tendre vers lui histoire qu'il puisse se servir. Puis il s'en coinçait également une entre les lèvres avant de se saisir du briquet qui se trouvait également dans le paquet pour allumer les clopes. "Hm att" osant le paquet sur sa table de chevet il se penche sur le bord de son lit pour attraper cet espèce de vieux cendrier qu'il venait poser sur le matelas entre eux "Tu vas vraiment dormir en jogging mec ? T'es au courant que t'auras pas besoin de sortir de ce lit en courant la ?" la tête tournée vers lui il tire une longue taff sur ce bâton de mort lente et recrache la fumée par ses narines "Tu devrais foutre tout ça dans la machine à lavée en vrai" qu'il en profite y'avait rien dedans ! Bon après il faisait bien ce qu'il voulait en soit. Il se tourne finalement complètement vers lui, se calant sur le flan et plongeant dans ses iris "Putain j'viens juste d'caler un truc, t'as quasi jamais d'intimité en fait nan ?" dormir tous dans le même squat ça m'étonnerait qu'ils aient chacun leur piaule. Même pour une branlette ça devait être compliqué, à moins qu'ils en soient à un stade où il n'y avait plus aucune gêne.
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(#)Re: You can always share your place (Jasper&Joakim) Lun 10 Fév - 4:19
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“Sometimes I believe that this less material life is our truer life, and that our vain presence on the terraqueous globe is itself the secondary or merely virtual phenomenon.”
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’as jamais su beaucoup dormir. ça fait beaucoup trop d’années que tu n’as pas eu de lit à toi, de chambre à toi, de maison à toi. C’est ce qui permet à la plupart des gens d’être en paix, de fermer les yeux sans avoir à se demander si quelqu’un allait se barrer avec leurs affaires si tôt que Morphée aurait refermé ses bras sur eux. T’as pas cette tranquillité. Comme la plupart des choses qui peuvent paraître évidentes au commun de la population, pour toi, c’est un luxe. Alors ton sommeil est toujours agité, souvent même plus proche de la somnolence que du repos réparateur. Tu ne dors jamais sur tes deux oreilles, toujours sur le qui-vive et ton couteau suisse bien planqué à portée de main. Non pas que tu puisses vraiment te défendre si on te surprenait, mais de quoi rendre la tâche un peu plus complexe en cas de vol ou d’agression. Mais l’habitude ne t’avait pas rendu plus du matin, loin de là. Tu gueulais toujours tant que t’avais pas allumé de clopes et tu pouvais faire durer ta tête d’enterrement jusqu’au soir en cas de réveil en sursaut. Encore une chance que t’aies Joakim, comme un joker à ressortir en cas de fatigue extrême.
Mais t’as une meilleure vie que la plupart de ceux que tu accueilles dans les squatts, c’est ce que tu te dis. Y en a pas beaucoup qui peuvent prendre des douches, se sécher, dormir vraiment. Encore moins qui mangent à leur faim, et ça tu peux remercier les flics, les deals et les vols sur le marché. Autant dire que t’as de la ressource, même si tu sais que le jour où les premiers trouveront l’accord devenu obsolète, tu devras faire gaffe au reste. Peut-être que ce sera le moment de te ranger, peut-être que t’auras plus la capacité d’aider qui que ce soit. Mais c’est pas encore le cas alors tu balaies d’un hochement de tête l’idée noir qui commençait à s’immiscer à l’intérieur. ” Je dis pas que je leur offre la belle vie, hein. Un peu de bouffe, un toit, pas toujours de quoi s’allonger mais un repos au sec. De la compagnie. Enfin, ça tu te doutes bien que c’est pas moi qui fait la conversation, mais au moins ils se sentent pas seuls.” Un guide de survie, parfois. Quand y a des nouveaux qui se pointent, qui trouvent par chance le bon chemin et qui finissent devant toi. Ceux qui viennent de perdre leur boulot, leur logement, qui ne savent plus quoi faire à part vivre dehors parce que le monde est devenu trop cher et que le gouvernement les oublie. “ J’essaie de leur éviter le suicide et les overdoses. C’est déjà pas mal.” Et pas toujours évident, pas toujours couronné de succès non plus, malheureusement. Mais t’as connu, ça. T’as failli crever dans un caniveau comme les autres. C’est peut-être en partie pour ça que tu fais ce que tu fais, va savoir. Tu profites du temps que t’as en plus parce que t’aurais pas cru tenir jusque là.
Tu prends la cigarette si gracieusement offerte et l’allume. Tu laisses échapper un petit sourire alors qu’il te fait une remarque sur tes fringues. T’as l’habitude de dormir habillé. A cause du froid, en grande partie. Du fait que t’es dans une pièce avec dix autres personnes aussi. Mais c’est pas le cas là. T’as du mal à t’adapter, c’est un fait. ” D’autant que si les flics se pointent, j’aurais pas l’énergie de courire sur quatre pâtés de maison, autant que je me rende direct cette fois.” Mais même si tu tressailles à la moindre sirène qui passe, t’es conscient qu’ici, t’es coupable de rien, y a aucune raison qu’ils arrivent. Et c’est une paix nouvelle que tu retrouves alors que t’es de nouveau sans pantalon et que tu te glisses à côté de Joakim. Tu grimaces. “ Ouais … J’ai pas baisé depuis un moment si tu veux savoir.” D’un autre côté, c’est pas spécialement top comme rythme de vie pour rencontrer ne serait-ce que des coups. Le sans abri, ça attire pas des masses. Quand t’étais avec Heather, ça posait problème, mais y avait toujours une solution. Maintenant, t’essaies de plus trop y penser. “ Dis-toi que je dors avec ma veste alors c’est pas demain que je m’enverrais en l’air devant les autres cons. Mais globalement je suis trop crevé pour y penser, quand j’y suis.” Ouais, les jours passaient beaucoup trop vite pour se soucier de ce que t’aimerais faire. Le sexe aussi était devenu un luxe, pour toi. “ Et toi? T’arrives à apprécier la chose en dehors du boulot?” T’as jamais jugé ce qu’il faisait pour gagner sa thune, c’était son choix. C’était seulement une question que tu te posais, comme tout le monde, sans doute, de savoir si l’envie était toujours présente en-dehors des heures payées. Parce que tu te mettrais à sa place, toi le mec qui supporte pas qu’on te touche, sauf cas particuliers, t’aurais sans doute plus envie de voir la gueule de personne, une fois le jour levé.
️ nightgaunt
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(#)Re: You can always share your place (Jasper&Joakim) Mar 18 Fév - 18:07
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ft @Jasper Clyde ” Je dis pas que je leur offre la belle vie, hein. Un peu de bouffe, un toit, pas toujours de quoi s’allonger mais un repos au sec. De la compagnie. Enfin, ça tu te doutes bien que c’est pas moi qui fait la conversation, mais au moins ils se sentent pas seuls.” c'était déjà beaucoup en fait. Surtout quand il s'agissait d'autant de personnes. Peut-être qu'il en avait tellement l'habitude qu'il ne se rendait plus compte. Jax était une des personnes les plus altruiste qu'il connaissait. C'était ouf ce qu'il faisait pour tout ces gens “ J’essaie de leur éviter le suicide et les overdoses. C’est déjà pas mal.” un souffle amusé s'échappe de ses narines et il tourne la tête vers le brun "Déjà pas mal, j'aime bien l'euphémisme" il tire sur sa clope et laisse le filet grisâtre de fumée s'échapper d'entre ses lèvres. "Si le Paradis existe c'est la que tu vas aller" une certitude qu'il a la dessus le brun. Peu importe d'après lui si il vole. Çe ne sont pas vraiment les actes qui comptent mais l'intention derrière. Il se met en danger pour aider les autres. Ce mec a une belle âme et un grand cœur. Il mérite cette considération. Il mérite qu'on voit au delà du simple sdf. Il est loin de n'être que ça. ” D’autant que si les flics se pointent, j’aurais pas l’énergie de courire sur quatre pâtés de maison, autant que je me rende direct cette fois.” l'énergie finit toujours par s'épuiser. Le corps humain est une machine incroyable mais il a besoin de recharger les batteries de temps à autre. Il a ses limites. Limites souvent beaucoup trop repoussées, jusqu'à ce qu'elles soient dépassée et la ça part en couille. "Si les flics se pointent ici y'a plus de chances que ça soit pour moi que pour toi" mais il est chanceux, avec son job il ne s'est jamais fait arrêter par les flics. En tout cas ceux ci n'ont aucune raison de venir chercher Jax ici. Et puis, pour quelle raison ? Y'avait rien d'illégale à être invité chez quelqu'un, qu'il sache. Il ne risque donc pas grand chose à se débarrasser de son jogging. “ Ouais … J’ai pas baisé depuis un moment si tu veux savoir.” il veut bien le croire. L'occasion ne doit pas se présenter souvent et sa situation de partage de toit avec autant de personnes n'aide pas. “ Dis-toi que je dors avec ma veste alors c’est pas demain que je m’enverrais en l’air devant les autres cons. Mais globalement je suis trop crevé pour y penser, quand j’y suis.” il ne retient pas un sourire amusé "Ils sont tous aussi pudiques que toi ?" curiosité malsaine, il assume. Ceci dit même si certains sont prêt à mettre en cachot leur pudeur pour pouvoir baiser encore fallait-il trouver une personne qui acceptaient également d'abandonner la sienne. Ou alors se contenter de se branler. C'est légèrement plus discret. “ Et toi? T’arrives à apprécier la chose en dehors du boulot?” la chose. Cette appellation l'amuse, la pute. Mais même dans son boulot il est loin de l'apprécier tout le temps. "Je baise très rarement en dehors" faut dire qu'à baiser quasiment tout les jours et souvent plusieurs fois même, il n'avait pas vraiment le temps de ressentir le moindre manque. Pas au niveau du sexe en tout cas. Et la tendresse il ne l'a jamais réellement connu. On ne peut pas être en manque de quelque chose qu'on a jamais vraiment eu. Même celle qu'il a reçu de sa mère il l'a jugé superficielle depuis longtemps. Son regard se perd sur le plafond blanc, comme s'il regardait les étoiles alors que celui ci était pourtant éclairé par les rayons d'une lueur bien matinale. Il a l'impression de perdre de l'argent quand il baise en dehors du boulot mais ça lui arrive quelques fois. Parce que l'envie elle fonctionne toujours. Quelques longues secondes de silence s'écoulent et J se redresse sur son coude. Le bas de la paume de sa main vient s'appuyer sur le matelas de l'autre côté du jeune homme, les doigts maintenus en l'air pour tenir sa clope et sans y réfléchir plus longtemps et se penche sur le brun pour venir s'emparer de ses lèvres, paupières closes.
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(#)Re: You can always share your place (Jasper&Joakim) Mar 18 Fév - 20:29
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You can always share your place
“Sometimes I believe that this less material life is our truer life, and that our vain presence on the terraqueous globe is itself the secondary or merely virtual phenomenon.”
T
u ne te rends pas vraiment compte de ce que tu fais pour les autres, c’est un fait. Pour toi, c’est naturel, c’est la mission que tu t’es donnée, sans doute un peu égoïstement, la raison qui te pousse à te lever le matin et à ne pas te laisser aller, à ne pas te laisser mourir. Il en faut une pour tout le monde, mais quand on vit dans la rue, quand on a plus rien, elle devient encore plus importante. Pas de maison pour te faire relativiser, pas de repas vraiment acquis, y a rien d’autre qui puisse te pousser à te dire que ta vie est moins pire que d’autres. Alors certes, elle l’est, on trouve toujours plus désastreux ailleurs. Mais tu ne vis pas bien. Alors l’idée d’avoir quelque chose à faire, sortir de ton esprit pour se consacrer entièrement aux autres, leur éviter la mort comme toi tu l’as évitée après le départ de Heather, c’est le plus grand réconfort que tu puisses t’offrir. ” A un certain point, leur survie c’est tout ce qu’il leur reste. Ce serait con qu’ils perdent ça aussi.” Tu laisses tes poumons se remplir de la fumée de ta cigarette. Cette connerie finira par te tuer un jour, mais quelque part tu te demandes ce qui ne le fera pas. Tu pourrais presque prendre des paris sur ce qui te terminera, mais c’est un peu trop macabre pour ceux qui t’entourent. Généralement du moins. Tu laisses échapper un petit rire. “ Ce serait quand même vraiment déconné. Si je vais au Paradis, ce serait peut-être parce que le système est complètement baisé et que Mère Theresa s’est retrouvée en Enfer. Fun.” Tu ne crois pas vraiment en Dieu. Tes parents oui, t’as été élevé dans une maison de religieux, ils allaient à la messe tous les dimanches et tous les clichés qu’on pourrait attendre de vraies grenouilles de bénitiers. Mais pas toi. Après la mort de Jordan, ou peut-être même avant, t’es arrivé à la conclusion que s’il y avait quelque chose qui régissait tout ce bordel, il valait pas le coup d’être adoré. S’il existait vraiment un Dieu, tu serais le premier à lui cracher à la gueule le jour du Jugement Dernier. Alors valait peut-être mieux pas pour lui qu’il pointe son nez à l’heure dite. Surtout que selon comment t’allais y passer, tu serais déjà pas mal remonté. Imagine que, contre toute attente, les mêmes flics à qui tu donnes des informations décidaient de te liquider? T’aurais plutôt parié sur le baron de la drogue mais c’était possible. A ce compte-là, t’aurais quelques émotions bien senties concernant les gardiens de la paix. “ T’as pas tort. Au moins je pourrais dormir.” Un sourire. Au fond, ça te ferait bien chier pour lui, si jamais il se faisait avoir. C’était évident pour personne de se faire une place, encore moins de pouvoir se payer un appartement, une vie. Tout le monde faisait comme il pouvait pour survivre, et si vendre son corps c’était la seule solution, ou même la meilleure, qu’il en soit ainsi, merde. La conversation finit par dévier et tu grimaces. Ce n’est pas vraiment les souvenirs que tu aimes garder, c’est un fait. T’essaies d’éviter au maximum les regroupements de sans-abris, tu t’interposes dès que tu vois quelque chose d’un peu trop pervers, de pas assez consenti. Mais c’est tout ce que tu peux faire. Te réveiller en pleine nuit parce qu’y en a un qui atteint l’orgasme, c’est quand même assez récurrent, faut pas se leurrer. Surtout que t’as, en ce moment, deux ados qui s’en donnent à coeur joie. Mais qui t’es, finalement, pour leur interdire le seul plaisir gratuit qu’ils auront jamais? “ Si seulement. J’essaie de contrôler un minimum pour que ça reste vivable et on a pas beaucoup de nanas, y a Samia mais tu la connais, c’est pas elle qui va s’envoyer en l’air avec les autres dégueulasses. Mais quand ils s’envoient ils font pas semblant, j’ai dormi dehors trois quatre fois cet hiver pour pas les encastrer dans le mur.” Sans parler des branlettes intempestives. ça te passe généralement l’envie de te toucher pendant un moment quand ça arrive. Tu acquiesces en silence quand c’est son tour de répondre. Tu comprends. T’apprécies le sexe, du moins de ce que tu te souviens du sexe quand il était fréquent pour toi. Mais finalement, quand t’en fais ton gagne-pain, quand tu te dois de te taper tout ce qui se pointe pour peu qu’ils alignent les billets, tu dois pas avoir que de bonnes expériences. Probablement que t’aurais envie de faire un break en rentrant chez toi. Voyant ta cigarette se terminer, tu l’écrases dans le cendrier. T’es dans tes propres réflexions sur la conversation lorsque Joakim se penche vers toi et pose ses lèvres sur les tiennes. T’es surpris, c’est inattendu, et t’as perdu l’habitude du contact, peu importe la personne. Mais la chaleur, elle te manque, tu t’en rends compte seulement alors qu’elle revient, l’espace d’un instant. Tu réfléchis pas plus et attrape le Hargreeves par la nuque pour le coller encore plus contre toi. T’as beau te voiler la face la plupart du temps, t’es autant en manque de contact que les autres.
️ nightgaunt
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(#)Re: You can always share your place (Jasper&Joakim) Mer 11 Mar - 18:28