Hello sunshine (ft. Maverick)

[ Hello sunshine ]

Elsa avait passé sa matinée à jurer et fulminer, furieuse que son affreuse patronne lui ait fait traverser la ville deux fois parce que le smoothie papaye ne lui convenait plus. Madame souhaitait un smoothie à base de kiwi, alors la brune avait dû reprendre un taxi pour se rendre dans le magasin bio qu’elle venait de quitter. Seul magasin où Phoebe l’autorisait à faire ses petites courses. A part la traiter comme une esclave, elle se demandait bien ce que faisait sa patronne de ses journées. Elle avait couru aux quatre coins de la Nouvelle-Orléans, tout ça pour n’avoir qu’un vague hochement de tête en guise de remerciements. Elle venait à peine de rentrer de sa folle course que la blonde la convoquait dans son bureau pour lui demander d’accélérer le mouvement la prochaine fois. Elsa avait dû dominer ses émotions pour ne pas lui sauter à la gorge et avait fini par bégayer quelques mots d’excuses, trop énervée pour réussir à faire une phrase compréhensible. Le but n’étant pas de se faire virer mais bien d’accéder un jour au service qu’elle visait depuis plus de deux ans maintenant, la brune était souvent contrainte de ravaler son sarcasme et de sourire bêtement face aux remarques. Elle savait qu’un écart de conduite pourrait nuire à la pseudo-carrière qu’elle n’avait toujours pas lancer. De toute manière, elle n’essayait jamais de se battre car c’était perdu d’avance. Le bureau de sa boss était comme une zone de quarantaine à ses yeux, un lieu qu’elle rêvait de fuir dès qu’elle y mettait les pieds.

En début d’après-midi, après une mini-pause déjeuner où elle avait du avaler son repas en quelques minutes seulement, elle fut une nouvelle fois convoquer dans le bureau de la blonde. Son message sans âme la fit souffler mais elle s’y rendit presque en courant. Une partie d’elle était en train de prier pour ne pas avoir à traverser la ville encore une fois pour satisfaire un énième caprice. Elsa ne partageait pas les croyances de sa famille mais pouvait se trouver l’âme d’une pratiquante lorsque sa santé mentale était en jeu. Finalement, Phoebe lui annonça qu’elle avait son après-midi et la brune se mit à jubiler intérieurement. A peine une minute plus tard, elle quittait le bâtiment de l’horreur pour remonter central business district à pied. Elle n’avait rien contre le fait de se faire véhiculer par la boîte mais elle avait simplement besoin de marcher. C’est en passant devant le club Nutri gym qu’un sourire étira ses lèvres. Elle s’arrêta et entra dans le hall du bâtiment. « Bonjour, je viens voir Maverick Deckard. » Une secrétaire lui sourit et consulta le petit agenda posé à sa droite. « M. Deckard est dans son bureau mais... » Elsa n’attendit même pas qu’elle ait terminé sa phrase et passa devant son comptoir, n’ayant aucune envie de perdre son temps à jacasser avec la blonde qui lui faisait face. Devant le bureau du co-propriétaire des lieux, elle se recoiffa rapidement et frappa en ouvrant la porte. « Toc toc » dit-elle, espérant ne pas le déranger dans un moment inopportun. Assis derrière son bureau, Maverick leva la tête vers elle et Elsa lui envoya son plus beau sourire. « M. Deckard est-il trop occupé pour recevoir de la visite ? » demanda-t-elle en imitant la voix de la secrétaire. Elle entra dans le bureau, referma la porte derrière elle et se laissa tomber dans l’un des fauteuils en cuir. « Aaah, ça fait du bien quand ça s’arrête. » Elle entrelaça ses doigts sur ses cuisses et sourit. « Salut toi ». Sa bonne humeur instantanément revenue, elle savait que c’était « l’effet Maverick ».

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âge : 36 ans || 13.06.86

[ Hello sunshine ]

w/ @Elsa Weisel

Maverick était parti de loin, enfant de la rue à une époque, maintenant, co-propriétaire d’une salle de sport. Ce n’était pas rien, c’était même un avenir qu’il n’avait jamais pu s’imaginer. Il était sorti de la misère, s’était forgé une vie, faisant un magnifique fuck you à son fatidique avenir. Il bossait dans un domaine qui lui plaisait et il n’allait pas nier que l’avantage d’entraîner de jolies femmes ou des mecs avaient quelque chose d’encore plus plaisant. Qui n’aurait pas rêver de cela au moins une fois dans sa vie ? Malgré qu’il trouvât des points positifs comme celui-ci, il n’en restait pas moins qu’il lui arrivait de s’examiner dans un des miroirs. Son corps n’avait rien d’un mirage, il le savait depuis le temps, mais si tout le monde pouvait le voir comme ce reflet qu’il affrontait, lui voyait au-delà de cette image. Ça n’empêchait pas la tentation de certain de se faire sentir, prenant une bouteille d’eau, il portait le goulot à ses lèvres, alors qu’il ne faisait pas le moindre effort. Tout ce qu’il faisait c’était accompagner une femme d’une quarantaine d’année dans ses exercices de musculation. Il l’écoutait souffler des plaines, comme si elle tentait de lui plaire en produisant des petits sons à la limite des plaintes jouissives. Elle le regardait et il aurait pu jurer qu’elle tentait de le séduire, sa gestuelle ne le détrompant quant aux idées de cette cliente qui avait pris un abonnement avec entraîneur privé comme bonne résolution de l’année. Ne voulant pas l’éconduire, il l’écoutait jacasser des merveilles du healty, cette découverte qu’elle venait de faire. Maverick prenait sur lui pour se taire, ça valait toujours mieux. Il était le roi de son royaume, mais finalement c’étaient les clients les véritables rois. Il ne pouvait pas les traiter autrement s’il voulait garder la réputation de Nutri gym intacte. Habituellement, il n’avait aucun mal avec ses clients, il lui arrivait même de flirter par moment, mais là, il n’en pouvait tout simplement plus. Sans attraction pour elle, c’est léser qu’il regardait sa montre à son poignet. Il aurait voulu accélérer les dernières minutes, mais Maverick n’avait pas la chance de compter beaucoup d’employer dans sa salle. Ça rapportait bien, mais pas assez pour qu’ils soient une grosse équipe. Payer des salaires n’était pas donné et sa clientèle n’était pas encore si énorme. Trois ans qu’il avait la possédait et les membres réguliers prenaient formes, il tentait d’amener diverse personne pour offrir un meilleur programme, mais pour cela fallait de l’argent et il ne s’imaginait pas en demander davantage à Sasha. Loin d’être une salle de luxe, il se contentait de ce qu’il possédait. L’heure finissait enfin « On se revoit dans deux jours. » disait-il en prenant la direction de la réception où la réceptionniste le regardait un large sourire aux lèvres. Il étalait son torse contre le comptoir, son front venant s’appuyer contre la surface fraîche. « J’ai eu des appels ? » marmonnait-il face contre comptoir, alors qu’il sentait une main tapoter son épaule. Tout ceux qui avait croisé cette femme exubérante avaient fini dans le même état, lessivé. Grugeant leur énergie, finissant par les oppresser, elle était une véritable catastrophe… On l’entendait quitter le vestiaire, discutant avec une autre cliente, parlant un peu trop fort de Maverick qui n’avait qu’une idée, fuir dans son bureau pour ne pas la recroiser. Il relevait la tête, croisant ses bras sur le comptoir, appuyant son menton dans la paume de sa main. Elle passait près de lui, posant son regard sur sa personne. Ne pouvant se résoudre à user de sarcasme ou se montré impoli, il lui adressait un sourire, leur souhaitant une bonne journée. Elle quittait les lieux, le soulageant, alors qu’il prenait le mémo indiquant les appels qu’il avait reçu. Remerciant sa réceptionniste, il se dirigeait vers son bureau pour manger et bosser sur l’administration. Il n’avait pas vu le temps passé, concentré sur des dossiers d’inscription qu’il devait entrer dans le nouveau système informatique, il laissait son dernier quartier d’orange traîner sur son bureau, l’eau pour son thé ayant fini de crépiter depuis un moment, il sortait de sa concentration en entendant la cacophonie du gym lorsqu’on ouvrait la porte de son bureau. En découvrant la brune qui se permettait d’entrer sans attendre son invitation, il laissait un sourire prendre place sur ses lèvres, se fichant bien d’être dérangé pour le coup. Sa compagnie ne pouvait pas lui nuire, bien au contraire, il en avait sans doute besoin. Rayon de soleil briser sa solitude, il soufflait un rire. « Jamais trop pour toi. » disait-il en venant appuyer son dos contre le dossier de sa chaise, passant ses doigts sur son menton, il la détaillait, voyant bien qu’elle devait revenir de bosser – sinon elle ne serait pas là. « Si tu as besoin de ralentir, je peux toujours t’offrir un poste de secrétaire. » Ô oui, il y avait bien un sous-entendu dans ses mots, parce que tous les deux savaient que c’était pour jubiler – ou pour déclencher un possible jeu. Il prenait un peu plus ses aises, venant croiser ses bras derrière sa tête. « Hey. » répondait-il avec un sourire qui répondait à la bonne humeur de son « ex ». « Qu’est-ce qui t’amène ? La résolution de te mettre au sport cette fois ? » disait Mav en sachant très bien que ce ne devait pas être ce qui l’amenait ici, après tout, il la connaissait assez pour savoir qu’elle n’était pas de celle qui trouvait la force de chérir le bien fait du sport, mais il s’amusait à la taquiner à sa façon.

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@Maverick Deckard & Elsa Weisel

Maverick et Elsa, c’est une histoire qui aurait pu fonctionner dans un autre monde. Ils étaient similaires et tellement complémentaires qu’ils aurait probablement pu former ce que certains aimaient appelé « couple goal ». Le seul problème était qu’il n’avait pas la notion de couple. Ils étaient trop libres, trop impulsifs et surtout trop volatiles. Conscients d’être réellement attachés l’un à l’autre, ils l’étaient encore plus à leur indépendance. Ils ne voulaient pas se blesser ou prendre le risque de perdre l’autre de manière définitive alors ils se contentaient de ce qu’ils avaient. Elsa ne s’était plus imaginée aller plus loin avec lui depuis bien longtemps, et pourtant, il parvenait toujours à faire battre son cœur et à lui redonner le sourire. Elle était consciente qu’il devait probablement sortir ce genre de phrases bateaux à toutes les nanas qu’il draguait, mais elle s’en fichait. La brune n’avait jamais été très jalouse alors il pouvait bien flatter les autres tant qu’il ne s’occupait que d’elle lorsqu’elle était là. « Ça c’est ce que j’aime entendre » lui avait-elle dit en s’installant en face de lui. Bien-sûr, elle aurait respecté qu’il soit occupé et se serait contentée de le regarder travailler un moment, savourant le calme de n’avoir rien à faire d’autres que d’admirer celui qui réchauffait ses draps depuis plusieurs années maintenant. Si on ne se fiait ni aux multiples pauses, ni au fait qu’ils ne soient pas du tout un couple, Maverick était la plus longue relation d’Elsa, ça en disait long sur sa situation sentimentale digne d’une pièce satyrique. Coucher avec lui était comme une intempérie dans la vie d’Elsa, mais du genre agréable. Il débarquait comme une tornade lorsqu’elle ne s’y attendait pas, partageait ses draps et repartait au petit matin pour revenir quelques jours, quelques semaines ou quelques mois plus tard. Ils n’avaient pas de planning prévisionnel quant à leur relation, c’était où ils voulaient quand ils voulaient, dans tous les sens du terme. Elsa leva les yeux au ciel en souriant. « Moi, secrétaire ? Tous aux abris, je ne ferais qu’une bouchée de mon sexy parton » Elle secoua la tête, sachant pertinemment qu’il plaisantait. Elle, non. Si Elsa avait déjà le sourire aux lèvres, la question de Maverick lui arracha un éclat de rire. Elsa Weisel, se mettre au sport? Elle était plutôt du genre à manger du pudding affalée devant sa télévision, mais ça, Mav le savait. Dans une dystopie, un monde où elle n’aurait pas d’autre choix que de courir pour garder la vie sauve, plongée dans une sorte de folklore peuplé de zombies ou de lycanthropes, peut-être qu’elle se mettrait au sport. Mais là, ce n’était pas du tout prévu au programme. Elsa n’avait jamais vraiment eu de complexes vis-à-vis de son corps avant sa virée shopping avec son insupportable frère et ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer. « Oui tu as raison, mets moi sur un tapis de course et appelles le samu pour une transplantation cardiaque dans la foulée » exagéra-t-elle en souriant. Le brun la connaissait assez pour savoir qu’elle était endurante et plutôt souple, et le regard qu’elle lui lança l’aiderait probablement à s’en rappeler si par malheur il avait omis ces détails. « Après, si jamais tu veux devenir mon coach personnel et me faire suer, il n’y a aucun souci. Je suis prête à tomber la jupe et les talons pour toi. » Elle sourit malicieusement. Ça non plus ce n’était pas prévu au programme, mais elle n’y pouvait rien, il y avait cette attraction entre eux, ce lien indéfectible, ce petit jeu auquel elle aimait s’adonner. Elle était une bombe à retardement et Maverick était la main qui s’amusait à titiller son détonateur. Peut-être ne le faisait-il pas exprès mais il était bien trop sexy pour qu’elle puisse rester concentrée sur l’essentiel. Elle décroisa lentement les jambes et se leva pour aller s’asseoir sur le bout du bureau de Mav. De son pied, elle fit pivoter son fauteuil pour qu’il lui fasse face. « Mais dis-moi, tu préfères peut-être faire fantasmer tes petites mamies du cours de pilates ? Je suis sûre qu'elles doivent être aussi souples que moi à venir à la salle rien que pour tes beaux yeux. » Elle sourit et lui lança un regard brûlant. Parfois, la jeune Weisel pouvait se montrer raisonnable, d’autres fois, un peu moins. Aujourd’hui était une journée neutre, elle le pousserait dans ses retranchements, le titillerait jusqu’à peut-être le faire craquer. Peut-être qu’elle finirait par aller passer la nuit chez lui si elle se retrouvait à trop penser à lui en fin de soirée, peut-être qu’elle sortirait avec Ruby pour se changer les idées. Ou peut-être qu'elle n'attendrait même pas le soir.

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âge : 36 ans || 13.06.86

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w/ @Elsa Weisel

Si Maverick n’était pas fait pour les relations de couple, une chose persistait dans sa vie. Attaché par le fil rouge du destin, ce dernier ne semblait pas se briser avec Elsa. Il n’avait jamais cherché à mettre un mot sur leur relation, même lorsqu’ils étaient en couple. C’était sans prise de tête, délectable, vrai. Ce l’était encore, gravitant autour de l’un et de l’autre, le trentenaire ne cherchait rien de plus qu’avoir droit à des moments par-ci par-là à ses côtés. Amoureux ? Il ne dirait pas les choses ainsi, peut-être l’était-il, mais l’amour n’était pas la maîtresse de ses pensées, préférant de loin rester un électron libre, il se laissait bercer parce qu’ils possédaient. C’était simple. C’était bon. Pourquoi tout compliquer ? Il n’en avait jamais eu l’intention, tirant sa révérence lorsqu’elle s’éloignait, lui ouvrant les bras lorsqu’elle revenait. Il vivait très bien avec cela, loin de se montrer gourmand. Ça ne l’empêchait pas de lui proposer un poste au sein de sa petite entreprise, une plaisanterie plus qu’une véritable offre. Sans doute que la brune s’ennuierait à travailler pour lui, habituée à virevolter courant comme une poule sans tête, ici c’était bien plus paisible. Il avait le pressentiment qu’elle serait en manque de cette adrénaline que lui procurait son boulot, surtout pour rester assise derrière un bureau à répondre au téléphone ou enregistré les nouveaux inscrits au club. « Je croyais que c’était ça le but ultime de tout homme, avoir une secrétaire sexy qui lui saute dessus à tout moment. » disait-il affichant une petite moue moqueuse. Maverick n’était pas ce genre de patron, il était convivial, familier, mais il n’avait jamais franchi cette barrière, ça compliquait toujours les choses lorsqu’on mélangeait boulot et draps. Il l’avait compris à ses dépens par le passé, il n’était pas prêt à recommencer… Et cela même en sachant comment pouvait être Elsa. Le boulot c’était le boulot et les plans culs c’étaient autre chose. Il restait tout de même qu’il lui arrivait de déroger vis-à-vis de ses clientes et clients (oupsy). « Quelle drama queen tu fais ! » disait-il en haussant un sourcil, retenant un éclat de rire dans sa gorge. Il ne forcerait pas la chose, de toute manière il connaissait d’autre moyen de faire du sport qui plairait bien plus à la juive. Elle ouvrait la porte et il ne trouvait mieux à faire que de lui sourire, ce sourire malicieux qui sous-entend avoir compris, mais il n’ajoutait pas de mot à tout cela. Inutile, il savait que si c’est ce qu’elle venait chercher, elle le trouverait toujours présent et partant pour ce genre d’exercice. La regardant se lever, il suivait ses déplacements félins jusqu’à la voir prendre place sur son bureau, s’assoyant sur des documents. Mais qu’importe, son regard se perdait déjà sur ses jambes à la peau laiteuse. Un bras désormais accoudé sur son bureau, sa main cachant sa bouche, il l’observait. Cette femme dégageait quelque chose, une sensualité accrue qui éveillait tous ses sens. Son pied faisant pivoter sa chaise, il se laissait tourner pour désormais lui faire face. Ses propos le firent d’avantage sourire, venant prendre son pied avant qu’elle ne le retire, il laissait sa main glisser sur son mollet, le derrière de sa cheville jusqu’à lui retirer son escarpin. Ses opales se posèrent sur son pied dépourvu de chaussure, doucement, il commençait à masser le pied de la brune qui avait sans doute trop marché aujourd’hui. « Les mamies ne m’intéresse pas. » disait-il en la massant. Il se concentrait sur le pied, un regard sérieux, des gestes fermes, mais délicats à la fois. S’il n’avait pas étudié en science de la nutrition, il aurait sans doute pu devenir un excellent physiothérapeute. Avec ses pieds foulant le sol, il se guidait pour approcher sa chaise d’elle, relevant sa jambe pour finalement poser ses lèvres sur la malléole latérale, cette petite prédominance au niveau de la cheville. « Je préfère les fausses secrétaires. » disait-il en relevant son regard vers la brune, appréciant cette vision qu’il avait devant lui, loin de se cacher devant ce tableau plus qu’alléchant. Reposant le pied de la brune dans le vide, il vint croiser son regard « Si tu ne viens pas pour faire comme ces mamies, que me vaut cette visite ? » Il faisait son chieur, l’un comme l’autre avait une bonne idée de la présence de l’autre dans ce lieu.

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@Maverick Deckard & Elsa Weisel

Elsa se plaignait très souvent de sa patronne tyrannique qui ne lui laissait jamais une seconde à elle, pourtant, pour rien au monde elle n’aurait troqué la blonde contre un homme. Dans l’esprit de la brune, les hommes qui avaient une secrétaire étaient souvent plus fainéants et assistés que la normale. Ce n’était peut-être qu’une idée reçue dont elle ne parvenait pas à se défaire mais, certaines choses que Phoebe faisaient par elle-même et qu’elle refusait de déléguer seraient probablement revenues à la jeune juive avec un homme comme patron. De plus, Elsa faisait partie de ces filles qui regardaient tout et n’importe quoi à la télévision, nul doute que c’est ce qui lui avait mis en tête qu’un homme subordonné devait se donner à cœur joie quant aux blagues et sous-entendus sexistes. Si la brune était très ouverte et sans aucun tabou, elle mettait un point d’honneur à séparer vie privée et vie professionnelle, ce qui l’aurait probablement poussé à remettre son boss à sa place à plusieurs reprises. « Je ne peux pas croire que tu dises ce genre de choses ! » dit-elle, faussement choqué. « T’es d’un cliché mon pauvre, une secrétaire sexy qui reste après une réunion pour un compte-rendu qui ne peut pas attendre. Ah ça non ! » Elle souriait désormais. Si Maverick et Elsa partageaient une alchimie parfaite sous les draps et en dehors d’une chambre, la brune savait pertinemment qu’il n’en aurait pas été de même au travail. C’était d’ailleurs pour cela qu’ils s’étaient séparés, ils étaient peut-être trop indomptables et fougueux pour partager quelque chose sur le long terme. La simple idée de n’appartenir qu’au Deckard pour la fin de sa vie avait quelque chose d’aussi excitant qu’effrayant. « Je t’imagine prendre ton ton le plus cordial et appuyer sur le bouton de ton téléphone : déesse Elsa, pourriez-vous m’apporter un café noir très serré avec un soupçon de lait. » dit-elle en l’imitant de manière caricaturale.

Le temps de plaisanter laissa place à tout autre chose lorsque la Weisel alla s’asseoir sur le rebord de l’épais bureau du coach sportif. Combien de fois s’était-elle retrouvée dans une telle position devant lui ? Combien de fois les choses avaient-elles dérapé ? Et pourtant, c’était chaque fois différent à ses yeux. Elle tenta de garder sa contenance lorsque Maverick se mit à lui masser le pied mais ne put retenir un petit gémissent d’aise. « Hm, si tu les masses ainsi, c’est toi qui doit les intéresser et pas le contraire » murmura-t-elle, les yeux fermés. Alors que son esprit commençait à se perdre dans les méandres de ses pensées les plus profondes, le baiser de Maverick ramena Elsa sur terre. Elle ouvrit les yeux et posa sur lui un regard intéressé, brûlant. « Je préfère les boss emmerdants moi aussi » dit-elle, un sourire en coin. Leur petit jeu de nouveau de retour sans qu’aucun des deux ne s’en aperçoive. C’était toujours ainsi entre eux, par vagues. Des vagues puissantes qui les emportaient violemment avant de les redéposer doucement sur la plage. Combien de temps se passait-il avant que la mer ne s’excite à nouveau ? Parfois quelques jours, d’autres fois plusieurs mois. Une chose restait toujours la même cependant, leur attirance qu’ils ne se fatiguaient même pas à combattre. Elle était ainsi la Weisel, « si tu veux quelque chose, prends-le. » Et à chaque fois qu’elle voyait Maverick, elle le voulait. Son pied de nouveau dans le vide lui apporta une sensation de froid et de vide mais elle ne laissa rien paraître. « Figures-toi que je passais par-là et que quelque chose m’a frappé. Je me suis dit : mince, depuis combien de temps n’ai-je pas vu ce vieillard de Maverick ? Le temps passe, il faut bien quelqu’un aille vérifier qu’il va bien. » le taquina-t-elle alors qu’ils n’avaient que cinq ans de différence. Cinq ans ce n’était pas grand-chose aujourd’hui, mais c’était beaucoup lorsqu’ils avaient commencé à se fréquenter. « Je mentirais si je disais que tu ne me manquais pas. Ma patronne m’a donné mon après-midi en me conseillant de passer du bon temps, je l’ai pris au premier degré. » Son sourire à la fois malicieux et innocent en disant long sur leur relation. « Mais si tu as une séance ou une réunion de prévue, j’imagine que je repasserais plus tard. » Chez toi.

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âge : 36 ans || 13.06.86

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w/ @Elsa Weisel

« Y’a des clichés qui vaut vraiment le coup. » disait-il en haussant les sourcils, provocateur, alors qu’en réalité, il n’en pensait pas un mot. Une secrétaire, un secrétaire, pour lui tant que le boulot était fait c’était le plus important. Il se fichait du sexe de la personne, il ne cherchait pas non plus à draguer. Tout ce qui était important, c’était d’offrir un travail décent. Trouver de bon employer c’était bien souvent difficile. Il n’allait pas prendre la chance de merder et perdre une personne qui avait confiance en lui tout comme lui pouvait avoir confiance en sa présente réceptionniste. « Tu m’imite si bien. » Un large sourire gravé sur ses lèvres, c’était loin d’être lui, mais il s’en fichait prenant en riant toute plaisanterie qu’on pouvait bien faire à son égard. Il avait le sens de la dérision, se vexant que peu de fois. C’est ce qu’il avait fini par devenir, un jeune homme assumant ce qu’il était, ne se cachant pas sous de faux semblant. Et leur relation était comme sa personnalité, ils s’assumaient dans leur désir de prendre du bon temps tout comme acceptaient que parfois ils étaient occupés ailleurs. Pas besoin de se mentir, ils acceptaient cela. Une chose fortement appréciée par Maverick qui ne ressentait pas le besoin de se prendre la tête avec quelqu’un qui recherchait une relation exclusive, qui lui passerait la corde autour du cou dans le seul but de le tenir en laisse. Ses doigts appuyant sur ces zones noueuses, il relevait ses orbes sur la brune assise sur son bureau. « Tu veux dire que ce serait mes massages qui leur feraient envie et pas mon corps ? » Deckard, l’objet de ses dames et messieurs. Il écoutait ses soupirs, relevant son plaisir sous ses doigts. Il aurait pu continuer des heures, encore et encore, mais il devait bien continuer de bosser, de jouer ce rôle de boss emmerdant. Observant la jeune femme, il ramenait sa main sur sa cheville qu’il caressait distraitement. Son sourire toujours présent s’étirait un peu plus, pressant sa poigne sur la cheville de la brune. L’âge pouvait faire peur à plus d’un, mais pour Deckard c’était loin d’être le cas. Bien au contraire, il avait plus de chance en vieillissant. Son enfance comme son adolescence n’avait pas été des plus faciles à vivre. Entre abandon, vivre dans la rue, les désagréments de la puberté, vendre son corps pour de l’argent et aujourd’hui où il avait son propre business, une apparence entretenue, assez d’argent pour ne plus souffrir de la misère, il n’avait pas trop à se plaindre. « C’est gentil de vouloir savoir comment se porte ce bon vieux Maverick. » surenchérit-il un sourire révélateur de sa plaisanterie. Il approchait sa chaise de la jeune femme, gardant ses opales plonger dans ses prunelles chocolatées. Sa main remontant le long de cette fine jambe, alors qu’il venait se placer entre ses jambes. « Rappelle-moi de remercier ta bosse tyrannique de t’avoir donné congé. » Il posait sa seconde main sur l’autre jambe de la brune, grimpant lentement, elles glissèrent sous sa jupe. « J’ai quelques minutes à moi. Assez pour t’offrir l’apéro. »

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