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 Parfois, la vie ne tient qu'à un fil... [Jordan]

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Parfois, la vie ne tient qu'à un fil...



Les sirènes hurlaient autour de moi, mais je n'entendais rien. Je ne voyais rien. Je ne sentais rien. Ni la douleur. Ni même le goût du sang qui coulait le long de mon visage et dans ma bouche. J'étais parti dans un autre monde, plus vaste et plus étrange, où rien n'existait d'autre que le Rien. Et ça n'était pas désagréable. Tout autour de moi était blanc, alors qu'en réalité (mais qu'est-ce que la réalité ?) il faisait nuit noire en Nouvelle Orléans car il était quatre heure du matin à l'heure où l'accident se produisit. .

Je m'étais échappé de la maison somptueuse de Susan et Jordan où mon père et moi avions commencés à faire nos cartons pour y emménager. Nul ne se doute en revanche des allées et retours que nous faisions, la princesse et moi, la nuit, dans la chambre de l'un et de l'autre. Ce soir en tout cas, j'avais un concert de prévu. Mais étant censés nous détestés l'un et l'autre, je ne pus pas l'emmener avec moi. Etant dans sa chambre à vingt heure, je l'embrassai et lui promis de revenir vite, sans une seule goutte d'alcool dans le sang pour rester prudent sur ma moto.

Passant la sangle de ma guitare autour de mon dos, j'enfourchai le véhicule et partis rapidement en direction du centre-ville pour aller jouer dans un bar-concert très prisé proposant mille places. Un bon stress me nouant légèrement l'estomac, j'arrivai une demi-heure plus tard, puis passais le reste de la soirée à retrouver des amis de l'université et d'autres plus anciens mais dont j'avais gardé les contacts, venus spécialement me voir et m'encourager.

Le concert débuta, et très vite une ambiance survoltée et électrique s'empara des lieux. Comme à chaque fois que je chantais et que je jouais, je me sentais devenir un autre moi-même, plus confiant, plus positif et plus heureux que jamais. Lorsque le concert termina deux heures plus tard, je levai la main vers le ciel, comme à chaque fois tel un hommage pour ma mère que je sentais près de moi. C'était ma manière de me sentir près d'elle, car après tout c'était elle qui m'avait donnée le goût pour la musique.

Puis la soirée passa, la nuit tomba son lourd rideau, et vint le moment pour moi de partir. J'avais été exemplaire : pas de drogue, pas d'alcool. Peut-être avais-je eu une sorte d'intuition, qui sait. J'ai peut-être évité le pire inconsciemment pour aujourd'hui. Mais je n'ai pas été épargné...

Après avoir rangé ma guitare dans son étui, je saluai tout le monde et quittai les lieux. Quelques filles m'avaient remarquées, moi aussi, je ne le nie pas, mais pour la première fois de ma vie, je restais fidèle à une et à une seule. Ça fait bizarre... Ça me changeait.

Sortant au-dehors, je fermai ma veste en cuir noire pour couper le vent frais qui soufflait, puis enfourchai ma bécane et parti, moteur vrombissant, à une allure, je l'admets, peut-être beaucoup trop rapide. Mais j'étais crevé, et je ne désirai qu'une chose : rentrer, et me glisser dans les draps de ma princesse.

Le casque enfoncé sur ma tête, je roulai beaucoup trop vite. Je sentais mes yeux me brûler, la fatigue commençant à avoir raison de moi. Arrivant cependant à un carrefour, au bout de vingt minutes de trajet, un camion sortit de nulle part, ne respectant pas ma priorité et me percuta de plein fouet. La moto passa dessus, pliée en deux, et je fus éjecté plusieurs mètres plus loin.

La suite, je ne la connais pas. Tout ce que je sais, c'est qu'elle est venue me voir. Cela fait dix-huit que je ne l'avais pas vue. Dans un décor où ni murs, ni plafond, ni sol n'existent, ma mère se tenait là, devant moi. Vêtue d'une robe longue et blanche, elle avait de long cheveux bruns que je ne lui avais jamais vu autrement qu'en photos, non pas aussi foncés que mon père et moi, et s'approcha de moi, un splendide et réconfortant sourire aux lèvres.

« Bonjour, mon cœur. »

« Maman... ? On est où ? Je suis... »

« Mort ? Pour le moment, oui. Mais ils sont en train de te ranimer, Hayden. »

« Et si je veux rester avec toi... »

Ma mère se mit à rire d'un rire cristallin.

« Lorsqu'on vient ici, tout le monde veut rester. Mais tu dois repartir. Pour ton père. Et pour elle. »

« Elle ? »

« Tu sais très bien de qui je parle. Elle a un rôle prépondérant dans ta vie. Ne fais plus de bêtise. Tâche de la garder. Maintenant, il faut que tu repartes. Saches que j'ai toujours veillé sur toi, et que je continuerai. Je t'aime, mon fils. »

« Moi aussi, Maman... »

Ce ne fut que lorsque je l'entendis au loin me dire de veiller aussi et impérativement sur mon père que j'ouvris les yeux. Branché à tout un tas de machines, une jambe dans le plâtre et certainement des tas d'autres anomalies en plus dont j'étais trop endormis encore et shooté par les médicaments surtout pour les voir, j'ouvris péniblement les yeux pour voir un magnifique visage à mes côtés.

« Coucou, toi... » Dis-je à Jordan, dont l'inquiétude était plus que visible sur son visage que j'apercevais à peine.

lumos maxima
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(#) Parfois, la vie ne tient qu'à un fil... [Jordan]    Ven 3 Juil - 19:19
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Parfois, la vie ne tient qu'à un fil...
Hayden & Jordan


Dévastée.

Il n'y avait d'autres mots pour décrire l'état dans lequel la nouvelle l'avait laissée. Devant sa mère, elle tentait difficilement de masquer ses émotions. Elle voulait se montrer chamboulée, mais ne pouvait laisser les innombrables larmes qui lui montaient aux yeux déferler sur ses joues. Elle ne saurait expliquer une telle réaction à la nouvelle, aussi affreuse fut-elle. Elle enlaça sa mère, vraisemblablement ébranlée, et prétendit devoir aller au boulot pour s'éclipser de la maison.

À peine avait-elle fermé la porte derrière elle, elle ne put retenir ses larmes plus longtemps. S'enfermant dans sa voiture, les gouttelettes salées se déversèrent sans merci sur son visage, laissant un chemin noir sur leur passage ; son mascara ne put résister à la virulence de sa peine. Il était sept heures du matin. L'accident était arrivé vers les quatre heures. Elle ne savait plus où aller ni quoi faire, sachant que Jim devait sans aucun doute se trouver à l'hôpital avec son fils. Quelle excuse bidon pouvait-elle sortir pour justifier de se ruer aux chevets de son demi-frère? Refusant d'écouter sa tête, elle prit direction de l'hôpital. Elle devait le voir. Elle devait s'assurer qu'il était en vie et être à ses côtés en cette étape difficile.

Arrivée dans le stationnement de l'imposant édifice, elle immobilisa son véhicule et sortit précipitamment pour se ruer à la réception. S'identifiant comme membre de la famille, l'étudiante obtint le numéro de chambre de son amoureux et put monter au neuvième étage pour le rejoindre. À peine sortit-elle de l'ascenseur, elle croisa le père du jeune homme qui semblait sur son départ.

« Hey, Jordan », dit-il d'une petite voix marquée par une effroyable tristesse, mais aussi de surprise. Un frisson traversa la colonne de l'étudiante. Était-il porteur de mauvaises nouvelles? « Comment va-t-il? », s'empressa-t-elle de demander à Jim. « Son état est stable. Je serais resté, mais je dois quitter pour le boulot... Il nous manque trop d'effectif pour que je puisse m'absenter », justifia-t-il. Lorsqu'il pénétra dans l'ascenseur, il se tourna vers elle. « Je suis surpris que tu viennes le voir, mais je l'apprécie. » Jordan sourit, cherchant rapidement quelque chose à dire. « Je suis une bonne amie de Nora et elle ne peut pas être ici... J'ai promis venir le voir pour elle. » Bonne amie de Nora. Voilà un mensonge des plus amusants. Jim se contenta d'hocher la tête en souriant et, au même moment, les portes de l'ascenseur se fermèrent.

Sans plus attendre, Jordan rejoignit la chambre 909 et s'assit sur une chaise vacante, tout près d'Hayden. De ses doigts fins, elle prit sa main et la serra dans la sienne. Le voir dans un tel état la fit frémir. Elle essuya une énième larme et déposa un baiser sur le dos de sa main. Elle appuya sa tête contre le barreau de métal du lit et s'endormit paisiblement, non sans anticiper les courbatures que lui occasionneraient son importunante posture. Que les mouvements d'Hayden ne la tirèrent de son sommeil et, à peine quelques secondes après avoir ouvert les yeux, son petit-ami était enfin réveillé. « Hey », répondit-elle à son tour. « Putain, tu m'as tellement fait peur... », lui avoua-t-elle, non sans montrer toute la peine qu'elle avait ressentie et ressentait encore en le voyant dans un si piètre état.

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(#) Re: Parfois, la vie ne tient qu'à un fil... [Jordan]    Mar 7 Juil - 4:07
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Parfois, la vie ne tient qu'à un fil...



Le réveil fut pénible et douloureux, mais il valait le coup. Si j'aurais préféré rester avec ma mère que je n'ai pas eu le temps de connaître véritablement, revoir le visage de celle pour qui j'avais de forts sentiments pour la première fois de ma vie me rendait réellement heureux. Alors oui, ça valait le coup de revenir parmi les vivants et de fuir le chemin sans retour de la Mort que j'avais frôlé en étant entre deux mondes.

En voyant ces larmes couler sur son si beau visage peint de quelques couleurs noires à cause de son rimmel qui avait couler et qui me prouvaient qu'elle touchait vraiment à moi, je levai difficilement la main et vint caresser sa joue pour effacer ses perles salées avec une tendresse infinie. Et d'une qui l'était tout autant, je lui dis pour plaisanter :

« Alors quoi ? Je suis si moche que ça ? J'espère que mon visage n'a pas pris trop cher quand même, sinon j'aurai vraiment les boules... » Lui dis-je d'une voix fatiguée.

Essayant de bouger légèrement, ce qui m'arracha une grimace de douleur, je tapotai le lit près de moi pour lui dire de s'asseoir à mes côtés.

« Je vais te raconter un truc. Mais tu dois me jurer de ne le dire à personne. OK ? »

Le cœur battant la chamade, ne sachant pas si je pouvais le faire ou pas, je me lançais finalement :

« J'ai vu ma mère quand je suis mort. Je sais, c'est bizarre, mais je te jure que je l'ai vue ! Elle m'a parlé et c'est même elle qui m'a fait revenir ici ! Elle m'a parlé de moi, de mon père... de toi, aussi. Je sais que ça paraît dingue, et moi aussi étant tout comme toi en médecine je devrais rester lucide et cartésien, mais là... Je l'ai vu de mes yeux vu ! » Lui racontais-je avec excitation et passion.

Poussant un soupir, je regardai le monitoring avant de jeter un coup d’œil sur mes bras entièrement bandés, mon plâtre à la jambe et certainement tout un tas d'autres blessures graves dissimulées par la couverture.

« Bon. J'aimerais bien que quelqu'un me dise ce que j'ai quand même. »

Tournant à nouveau la tête vers Jordan, je caressai ses longs cheveux blonds, et lui demandais avec tendresse :

« Ça va, ma princesse ? T'as l'air plus mal en point que moi. »

lumos maxima
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(#) Re: Parfois, la vie ne tient qu'à un fil... [Jordan]    Mer 8 Juil - 11:04
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Hayden & Jordan


Cette situation la dépassait. Elle ne s'attendait pas à être informée que son petit-ami avait eu un grave accident de moto et qu'il avait passé à un cheveux de la mort. Après tout, n'était-ce pas l'histoire la plus clichée? La vie ne pouvait-elle pas être qu'ennuyeuse, parfois? S'efforçant à sécher ses larmes, l'étudiante regardait Hayden, incrédule. Elle ne pouvait pas croire l'état dans lequel il se trouvait. Certes, il n'avait pas perdu son magnifique sourire et ses traits si parfaitement dessinés, mais ses quelques égratignures et une plaie profonde déformaient tristement son visage.

Doucement, elle étira son bras pour flatter sa joue et passa délicatement son pouce sur son égratignure. Sa gorge se noua et son coeur se serra. Il lui faisait mal de le voir ainsi. Elle aurait tout donné pour être à sa place même si, contrairement à lui, elle n'était pas férue de motocyclette. « Tu ne pourrais jamais être moche, voyons », lui dit-elle en riant légèrement. « Je suis juste... ébranlée de te voir ainsi. » Son regard rempli de tristesse croisa le sien. Elle retira doucement ses mains pour les cacher dans les poches de sa veste. « Dis-moi au moins que tu n'as pas fait le con... Sinon tu vas regretter de ne pas avoir crever! », finit-elle par lancer, non sans afficher un sourire amusé sur son visage. Elle espérait sincèrement que l'accident n'avait pas été causé par sa faute. Elle ignorait comment elle réagirait si tel était le cas. Comment aurait-elle pu envisager le pardonner s'il avait délibérément mis sa propre vie en danger? Elle fut rapidement soulager d'apprendre qu'il n'était aucunement fautif et qu'au contraire, un conducteur complètement taré l'avait presque tué. Sa mâchoire se serra, mais elle n'en dit pas plus. Elle se contenta plutôt de lui prêter une oreille attentive lorsqu'il lui dit vouloir lui faire une confession. Elle s'installa à ses côtés, contente de pouvoir retrouver un peu de sa chaleur.

« Vas-y, je suis toute ouïe. »

L'écoutant raconter ce qu'il avait vécu en demeurant entièrement muette, Jordan ne peut s'empêcher de se montrer surprise par un tel récit. Elle ne savait pas où elle se situait par rapport à ses croyances quant à l'existence d'une vie après la mort. À vrai dire, y songer la terrifiait incroyablement. Elle était convaincue que des âmes erraient sur Terre et que des esprits vagabondaient ci et là, incapables de trouver le repos éternel. Mais au-delà de ça, qu'y avait-il? Elle l'ignorait et cette ignorance lui glaçait le sang.

« Ma mère m'a dit que tu avais eu une commotion cérébrale, un tibia cassé, le poignet foulé, un morceau de verre dans le haut de la cuisse et hmm.. Elle a aussi ajouté ''Ç'a évité ses couilles de justesse". » Elle prit sa main, se retenant de rire. « J'ignore pourquoi ma mère a tenu à me dire ce petit détail, mais bon. Je t'annonce que le morceau de verre a épargné tes bijoux de famille. » Reprenant un peu de sérieux, elle poursuivit : « Ta moto est une perte totale. Mais au moins, tu vas guérir. J'ai juste eu la frousse... Évidemment, ma mère ne m'a pas réveillée pour m'en informer. Elle ne savait pas ce que ça me ferait d'entendre la nouvelle... J'ai dû me montrer moins dévastée que je l'étais... » Des larmes se mirent à couler à nouveau sur ses joues. Elle laissa tomber sa tête contre son épaule, non sans y aller avec délicatesse. « Je m'excuse... Je... J'ai déjà perdu mon père et... J'ai tellement eu peur de te perdre toi », lui confia-t-elle d'une voix brisée.
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(#) Re: Parfois, la vie ne tient qu'à un fil... [Jordan]    Mar 21 Juil - 4:54
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Parfois, la vie ne tient qu'à un fil...



Malgré la douleur que ces paroles occasionnaient, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire lorsque ma princesse me raconta que sa mère lui avait annoncée que le morceau de verre, que je supposais être celui du pare-brise brise de ma moto, était passé près de mes couilles mais les avait heureusement évité pour se loger dans le haut de ma cuisse.

« Telle mère, telle fille ! Plus le temps passe et plus je l'adore, ta mère ! » Dis-je en essuyant une larme de rire qui coulait sur ma joue droite.

« Enfin bon, c'est vrai que si j'avais été castré... Remarque non, j'aurais tellement eu les boules qu'à force elles auraient repoussées toutes seules. » Plaisantais-je.

Puis levant ma main perfusée vers elle, je lui caressai tendrement et amoureusement sa longue chevelure blonde alors qu'elle s'allongeait près de moi. Je posai mon visage blessé tout doucement contre sa joue, et lui dis avec amour :

« Ne t'en fais comme ça pour moi. Je suis le roi des emmerdeurs. Je ne lâche pas si facilement. Je vais vous gaver encore très, très longtemps. Je te le promets. Je te poursuivrai sournoisement, me cacherai sous ton lit la nuit, me faufilerai dans ta salle-de-bain pour te mâter sous la douche et te faire l'amour tant et plus jusqu'à ce que l'on ressemble à deux vieux pruneaux desséchés. Tu me crois ? » Lui dis-je en déposant un baiser sur le sommet de sa tête.

Lâchant un petit soupir, j'ajoutai :

« Tant pis pour ma moto... Je m'en paierai une autre. J'ai pas fini de chanter pour m'en offrir une, moi. »

Un court silence s'installa où tous deux partîmes dans nos pensées, avant que je ne l'entende sangloter.

Inquiet, je lui demandais aussitôt :

« Jordan ? Hey, ça va, ma belle ? »

Elle me fit alors part du fait qu'elle avait eu terriblement peur de revivre, en me perdant, la mort de son père. Me tournant légèrement pour éviter de souffrir physiquement, je collais mon corps contre elle, et passai mon bras relié aux machines pour le passer autour de son buste.

« Ma princesse... Je vais bien. Je ne suis pas mort. Et comme je te l'ai dit, je ne lâcherai pas de si tôt. Malheureusement tu sais comme moi que nous sommes des êtres mortels : un jour on passera tous l'arme à droite. Alors maintenant on va passer un marché toi et moi : on profite à fond de la vie. Rien que nous deux, et le reste on s'en fout. Je t'aime ma puce, d'accord ? C'est pour toi que je suis revenu, même si ça paraît étrange de dire ça. On va vivre comme on n'a jamais vécu, on va devenir médecins, et... tu sais, je crois que je vais changer de spécialité. Je ne suis plus trop sûr de vouloir devenir pharmacologue. Je crois que je préférerais devenir cancérologue. Pour elle, là-haut. Tu vois ? » Lui dis-je dans un beau sourire, l'index pointé vers le ciel, en l'honneur de ma mère.

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(#) Re: Parfois, la vie ne tient qu'à un fil... [Jordan]    Mar 21 Juil - 20:19
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Hayden & Jordan


Il était tellement étrange pour elle de se soucier autant d'un garçon. Elle qui était plutôt indépendante ne s'était jamais fait autant un sang d'encre pour un de ses précédents amoureux. Jason, avec qui elle a été pendant trois mois deux ans plus tôt, s'était fracturé le bras après une mauvaise chute. Elle n'avait pas été le voir à l'hôpital et ne s'était pas ruée chez lui pour s'assurer qu'il allait bien. Elle s'était contentée d'un message texte pour lui faire part de son soutien et de son amour qui, de tout évidence, était de court passage. Or, avec Hayden, c'était différent. Elle le gardait toujours dans son esprit, inquiète qu'une malchance ne s'abatte sur lui. Au grand malheur de la blonde, sa crainte s'était matérialisée. Le jeune homme s'était grièvement blessé, heurté par un conducteur imprudent. Certes, il était toujours en vie malgré ses blessures imposantes, mais elle ne pouvait s'attrister de constater son piètre état.

Cherchant à le faire rire un peu, l'étudiante relata la remarque de sa mère quant à l'une de ses blessures. Elle ne faillit pas à lui soutirer quelques rires qui lui firent un grand bien à entendre. « Ma mère manque parfois de filtre. Quand elle te connaitra bien, elle risque d'aborder des sujets assez olé olé sans gêne », lui dit-elle en étirant un sourire sur ses lèvres rosées. Sa mère n'était décidemment pas reconnue pour sa gêne, encore moins avec ceux et celles qu'elle connaissait bien. Jordan rigola à la remarque d'Hayden et secoua sa tête, ne souhaitant pas particulièrement imaginer la scène. Les rigolades se terminèrent assez rapidement lorsque de nouvelles larmes envahirent les yeux de l'étudiante. La situation la dépassait ; elle avait du mal à prendre le dessus sur ses émotions. Entre quelques sanglots, elle ne put s'empêcher de rire à ses paroles. Il avait le don de la faire rire et de la ramener à l'ordre lorsque la peur monopolisait son esprit. « Je te crois. » Elle plongea momentanément son regard dans le sien et en toute délicatesse, elle déposa un petit baiser sur ses lèvres.

« Tes assurances pourront certainement t'en débourser un montant, j'espère. » Et puis encore, sans même pouvoir se contrôler, elle se mit à pleurer derechef. Elle n'avait plus le contrôle sur elle-même, submergée par une peine qu'elle ne pouvait étouffer. Elle lui dévoila ainsi son sac, lui expliqua qu'elle avait eu peur de le perdre comme elle avait perdu son père. Elle tenait à lui. Elle tenait énormément à lui. Elle n'était pas prête à revivre le deuil d'un être aimé. Elle l'écouta parler tout en essayant de calmer ses larmes. Jordan attrapa un mouchoir sur la table de chevet et essuya ses joues et ses yeux pour faire partir ces vilaines goutelettes salées.

« Tu seras le meilleur cancérologue qui soit », lui dit-elle, un sourire dessiné sur ses lèvres. Elle déposa doucement sa tête contre son épaule pour se reposer quelques instants. Il était vivant et là, avec elle. C'était tout ce qui importait.


FIN

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(#) Re: Parfois, la vie ne tient qu'à un fil... [Jordan]    Mar 28 Juil - 15:05
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