riders on the storm Ft. ash

Il bosse ici, il le sait pourtant ça ne l’empêche pas de sortir son téléphone une énième fois pour vérifier. Comme s’il se rassurait à chaque fois qu’il se surprenait à confirmer les informations qu’il a récolté. Il bosse ici, il le sait. Il a fendu la ville sur son destrier jusqu’ici pour cette particulière raison. A toute vitesse comme s’il ne s’incommodait du code de la route. Il sait que la plaque qu’il change régulièrement l’empêcheront de recevoir chez lui une amende. Mais ce n’est pas la possibilité du pouvoir qu’il l’avait contraint à le faire. Ça aurait pu, c’est souvent même le cas. Mais s’il avait roulé si vite c’était parce qu’il avait peur. Peur de changer une fois encore d’avis. Il lui semble une éternité depuis qu’il a commencé à repousser cet instant. Il bosse ici, il le sait. Et c’est bien la raison pour laquelle il est toujours perché sur sa bécane, le casque toujours intégralement hermétique au reste de ce monde. Bien que dans cette ruelle, mis à part les quelques chats ou quelques rats, il soit bel et bien seul. Seul face à ces deux sentiers que dessine sa destinée. Celui où il rebrousse chemin, retourne se terrer dans sa Nixcave pour peaufiner un peu plus ce plan qu’il a pourtant mis des mois à monter. Le besoin d’en réviser et perfectionner le moindre instant, le moindre détail. Mais il doit y aller, il doit le voir. Savoir s’il a ou non uniquement niqué sa vie sur le papier. C’est drôle comme le monde est petit. Drôle comme il s’est toujours senti tirailler de cette manière quand il était question de lui. Un sentiment que certain attrait à la culpabilité. Mais il n’est pas ce gars-là. Il n’est pas celui qui se ronge les sangs pour un sentiment. Et pourtant, les nœuds au creux de son estomac, il ne l’explique que comme ça. Son silence qui s’étire et s’étend vis-à-vis d’Athéna. Il n’a jamais ressenti le moindre scrupule à avoir des secrets. Tous le monde en avait. Les débusquer était son métier. Mais rien ne justifier ce secret-là. Si ce n’est peut-être cette culpabilité. Serait-il soudainement devenu… Humain ? Le goût est amer sur sa langue quand il la laisse claquer son agacement contre son palais. Et cette boule qui l’enlisait n’avait lieu d’exister. Il avait un plan. Et il était déjà lancé.

Et le plan suit son court quand il abandonne la ruelle. L’accoutrement hors caractère, il n’a seulement que ses converses qui flatte son pelage corbeau. Si son t-shirt est d’un ton gris assez foncé, ses manches sont longues et le jeans qui flirte sur ses hanches dans le bleu qu’il a trouvé le plus sombre. L’effort était indéniable, il fallait le noter. Et ainsi, il passe les portes sous les traits de Dick Rivers. Pas le chanteur français mais le type qui entame sa journée d’essai. Ça n’avait pas été compliqué à bidouillé. Le véritable Dick avait reçu un mail pour l’informer qu’il ne commençait que lundi. Un jeu d’enfant, du moins, pour lui. Et quand il s’arrête au tournant d’un couloir, qu’il songe à rebrousser chemin. Qu’il se ressasse les plans du bâtiment dans son esprit à la recherche d’une quelconque issue de secours. Il songe que c’est bien lui l’enfant. Songe qu’il n’a pas tellement changé. Mais ça, il le savait. Il les avait parcourus toutes les photos qu’il avait pu trouver de lui. Ashton. Peut-être qu’il a pali, peut-être qu’il a l’air d’avoir vu un putain de fantôme. Mais son cœur a bondi et il a cessé de respirer. Et il le voit ce putain de fantôme. Ce personnage qui appartient à son passé. Cet homme qui l’a sauvé. Qui a sacrifié des précieuses années qu’il ne pourra jamais lui rendre. Il était doué, il était capable de merveille mais pas de miracle. Il s’est raclé la gorge, sa main passant avec une nervosité qu’il n’a pas tellement à feindre dans sa chevelure ébène. « J’suis un peu stressé, pardon… », il s’est légèrement décalé sur le côté pour lui dégager le passage. « C’est mon premier jour. », il a ce petit rire hors de ses lèvres quand il se masse la nuque. Il a toujours été doué pour jouer des rôles. « Tu saurais pas par hasard où se trouve le bureau du boss ? J’suis venu une fois pour l’entretien et j’t’avoue que j’suis un peu perdu… », s’il le pouvait, il forcerait à ses joues cette légère roseur qu’on certaine personne quand ils sont embarrassés. Mais s’il rougit, ce n’est seulement que mécanique. A cause de son organe qui n’fait que s’emballer. Il a un plan. Il est en contrôle. Harvey Stevenson n’est pas là aujourd’hui, il ne rentre que dimanche soir. Un week-end au salon de la moto, du moins, c’est ce que pense sa femme. Il devrait être, avec un peu de chance suffisamment occupé pour ne pas répondre au téléphone. Il lui a envoyé un petit malware sympathique par MMS pour minimiser sa marge d’erreur de toute façon.

S'il fait principalement du circuit lui, ça lui arrive tout de même de donner des coups de mains par ci par la à ses collègues. Ce qui fait qu'il sait toucher un peu à tout dans le garage. De toute façon pour comprendre ce qui fonctionne bien ou non quand il prend la route à des vitesses inimaginables il faut bien qu'il connaisse les pièces et leur fonctionnement. Ca serait un peu risqué sinon. Savoir reconnaitre les bruits aussi quand quelque chose ne tournait pas bien. Il lui est arrivé plus d'une fois de finir en tonneaux oui. Heureusement qu'il est toujours très bien équipé sinon il se serait brisé la nuque depuis longtemps ou bien aurait finit dispensé à vie à cause d'un handicape. Dire qu'il a si longtemps eu peur de la bagnole à cause de l'accident qui a tué sa mère, son beau père et son beau frère. Et qui a faillit tuer Athéna aussi. Traumatisé après ça il ne s'imaginait pas prendre le volant un jour. Et finalement il a décidé de combattre le feu par le feu. Aujourd'hui il n'en reste plus aucune once de peur. Il s'est fait violence et ça a fini par en valoir le coup. Parce que putain il prend son pied à ainsi l'enfoncer sur la pédale d'accélérateur. Instants volés au temps où il n'y a que lui dans sa bécane qui fend l'air, inarettable. Mais à ce moment même il n'est pas sur le circuit, pas encore, la voiture n'est pas tout à fait prête. Il torche ses mains pleine de cambouis après avoir aidé au remplacement d'une pièce, finit même de s'essuyer dans son tee-shirt blanc tout en se dirigeant vers le couloir menant à la sortie dans le but de s'en griller une. Il manque de rentrer en collision avec une jeune les cheveux en pétard. Il ne semble pas l'avoir déjà vu ici pourtant en un regard il a l'impression qu'il lui est familier « J’suis un peu stressé, pardon… » pressé ? Les clients passent par la depuis quand ? Et surtout depuis quand ils se baladent comme chez eux en étant pressés ? « C’est mon premier jour. » "Oh" ceci explique cela. Il doit commencer à bosser mais il est perdu. Il avait entendu Harvey parler d'un nouveau, mais il savait pas que ce con avait prévu de le faire commencer un jour où il serait pas la. Quel boulet « Tu saurais pas par hasard où se trouve le bureau du boss ? J’suis venu une fois pour l’entretien et j’t’avoue que j’suis un peu perdu… » un rire lui échappe et tapote son épaule "Tu m'étonnes, allez suis moi petit" ça le perturbe toujours, cette forte impression de le connaitre. Il l'a forcément déjà vu c'est pas possible. Ou bien il se fait des films, ou il lui fait juste penser à quelqu'un. Il l’entraîne avec lui dans le bureau "Il est pas la aujourd'hui l'papa mais doit bien y avoir ton dossier quelque part" Il fouille, sort quelques dossiers d'un tiroir et s'assoie "C'est quoi ton nom ? T'as été embauché pour bosser sur quoi ?" il relève la tête pour le regarder, sourcils haussés, attendant sa réponse. Putain ça y est il sait à qui il lui fait penser. Tu m'étonnes que ça le perturbe. C'est fou comme il lui ressemble. Il doit avoir a peu prêt le même âge maintenant en plus. Mais non ça serait un trop gros hasard. Il attrape un stylo bille et le débouche avec les dents, gardant le bouchon entre celles ci avant d'ouvrir un dossier "C'est marrant, tu r'ssemble grave à un môme que j'ai connu, lui aussi il avait un trop plein d'cheveux sur le crane mais contrairement à toi il était plutôt du genre excité de la vie" lui ça se voit c'est un mec calme. Enfin il est pas devin, mais c'est l'impression qu'il lui renvoie, il lui semble même un peu réservé.

L’adrénaline transcende dans ses veines, les pupilles élargis, rapace qui patiente. Anticipation grisante en attendant de savoir s’il mordra à son hameçon. Une planification qui laisse peu de place au hasard mais qui avait-il de finalement plus hasardeux que prédire le comportement humain. Avec le temps, la force d’observation. Y’a longtemps qu’il n’a plus la modestie de s’écraser devant la coïncidence, le concours de circonstance.  Mais son cœur s’est serré ainsi que son fessier. Demeure la probabilité qu’il ait déjà aperçut Dick Rivers. La possibilité qu’il ait été mis au parfum du véritable jour où devait se pointer la nouvelle recrue. Et celle qu’il le reconnaisse, tout simplement. En tout cas lui, il n’a pas tellement changé. Il n’a plus dix-sept ans, le temps à son appétit sur les gens. Et pourtant, il peut encore se compter parmi ces privilégiés qui se compare au bon vin. Et ce rire, toujours si particulier. Les échos d’un temps où ils riaient en cœur. Le plie de lèvre boudeur alors qu’il se fout de lui. Réaction peut être inadéquate. Toujours plus que ce mouvement qui initie ce dérobement à ce contact. Les poings serrés, il patiente le transpercement de la douleur qui les accompagne ces commodités humaines. Elle ne vint pas. Son esprit s’éparpille alors qu’il retourne son cerveau pour comprendre, expliquer ce qui vient de transpirer. Sa main masse son épaule, stimule ses nerfs sensoriels. Qui sont, il lui semble, encore on peut plus réactif. Il l’a senti sa main, sa chaleur irradiant sa peau. Le poids de sa main sur ses os. Réel, ce fut on ne peut plus réel.  Comment est-ce qu’il a fait ? Le cœur battant, l’encéphale bouillonnant. Il reste pourtant modèle de froideur, de candeur. Et ses prunelles océaniques s’amarrent à chacun de ses mouvements. A ce spectre du passé. Bel et bien vivant. Non qu’il eût pensé qu’il puisse être mort. Il l’aurait su si tel avait été le cas. Non, ce qui l’avait inquiété c’était d’le voir éteint ce feu qui avait toujours étreint son âme. Personnalité chaleureuse, brûlante, au fer dans cet esprit et ce cœur qui lui appartiennent. Il ferme doucement derrière lui cette porte, une discrétion qu’il préfère. « Dick, je m’appelle Dick Rivers. », il s’approche, tire doucement cette chaise en face du bureau même s’il ne l’a pas invité à s’installer. Mais il ne s’est pas installé, ses doigts se joue de nervosité sur le dossier. « Je suis confus, il a dit de venir vendredi matin. », il fini par contourner la chaise pour prendre place. Serviable, toujours, d’une gentillesse qui redore cette humanité crasseuse. « Mécanicien, je suis le nouveau mécano. », et en mécanique, il ne connait seulement que ce que Percy lui a appris, c’est-à-dire, un petit rayon. Reste qu’il espère qu’il ne lui assigne aucune tâche. De son dos, il se décharge de son sac à dos, l’ouvre pour trouver ce porte document qui falsifie son identité. Doucement, il l’a posé sur le bureau entre eux. Il aurait dû avoir mal… Quand il l’a touché. Et quelque part il se demande bien pourquoi est-ce qu’il s’accroche tant à cette douleur qu’il cherche tant à échapper. Parce qu’elle est sa normalité, elle est son pied dans sa réalité. Une constante, une vérité. Indélébile, intemporelle. Mais il l’a touché. Comme on n’a pu l’effleurer depuis une éternité. Les sourcils froncés, ses prunelles s’attirent sur ce capuchon que retiennent ses dents, se gorge de sa salive alors qu’il lui explique à quel point il s’amuse de sa ressemble avec ce même qu’il a connu. Ses doigts remontent tirer doucement une de ses plumes corbeau, les sourcils froncés alors qu’il le sent si fort son organe pomper dans sa cage thoracique. Et quelque part, même s’il le craint, il a envie qu’il le reconnaisse. Égoïstement, peut-être. Surement. Excité de la vie. Il a l’amorce d’un petit sourire au coin de ses lèvres. Un sourire qui ne célèbre que sa nostalgie d’un temps à jamais révolu. Il n’est réellement plus ce môme, il n’a pas vraiment à mentir. « J’peux te filer l’adresse de mon coiffeur s’il en a besoin. », généralement, il demande à Théa. L’ironie ne se perd dans son esprit. Oui, il n’a jamais essayé de nier qu’il pouvait être un enculé. La mine légèrement offusquer alors qu’il en a bien sûre rien à branler. Qui est-ce qu’il souhaite épater ? Il est venu constater s’il irradiait toujours de cette flamme. Et par la même, il lui démontre à quel point est-ce qu’il a lui-même cesser de brûler. « Peut-être que si on s’était croisé dans un pub, ton impression aurait été différente. », il ne boit pas mais ça ne l’empêche d’insinuer une probable invitation. Putain, ce n’est certainement pas le plan. Alors il se reprend, repousse le dossier du bout du doigt un peu plus vers lui.

Le petit nouveau. Il le pensait plus vieux et pourtant il ressemble à un ado. Surtout avec cette touffe dressée sur son crane. Mais ça lui va bien. Ça lui donne envie d'y fourrer sa main et de l'ébouriffer. Mais il était la pour bosser, autant être tout de même un minimum professionnel. Mais comme on dit chassez le naturel et il revient au galop. Puis faut dire qu'ici y'a une ambiance assez cool et décontractée. Ce qui lui convient parfaitement mais qui du coup peut surprendre un peu au départ. Il a l'air tendu le petit bonhomme d'ailleurs. Mais il devrait vite se détendre. C'est le temps de se faire aux gens, en tout cas il imagine. Après tout c'est toujours stressant de commencer un nouveau job « Dick, je m’appelle Dick Rivers. » un léger rire lui échappe sans qu'il ne puisse le retenir "C'est pas grave" Dick. Sérieusement Dick. Les parents qui appellent leurs gosses comme ça, c'est quoi le projet ? Qu'ils deviennent acteurs pornos ? Nan en vrai le pauvre ça doit pas être évident à porter. « Je suis confus, il a dit de venir vendredi matin. » pourquoi est-il confus ? "Ah non mais c'est qu'ça doit être ça, c'est juste moi qui suit pas au courant de tout" il gère pas ça habituellement lui. Le jeune s'assoie enfin. « Mécanicien, je suis le nouveau mécano. » oookay alors. Il fouille, regarde les différents dossier et finalement c'est lui qui lui pose un porte document sur le bureau. Ah ben c'est lui qui l'avait finalement ? Il le prend, lis en diagonale, parcours plus qu'il ne lis vraiment d'ailleurs. De toute façon avec sa dyslexie faudrait qu'il s'y attarde bien plus longtemps pour pouvoir tout déchiffrer. "Okay d'accord Dicky, de toute façon si t'as déjà vu avec le grand manitou c'est que c'est une affaire qui roule ! J'vais juste bien noter que t'es arrivé" il attrape une feuille et lui tend finalement avec le style dont il détient toujours le bouchon en otage entre ses dents "Vas y en fait écris le toi, enfin juste ton nom et ta signature à côté, histoire de" non parce que pour écrire c'est toujours aussi chiant que pour lire. Rien que pour envoyer des sms il utilise un truc vocal maintenant, c'est plus simple. « J’peux te filer l’adresse de mon coiffeur s’il en a besoin. » un léger sourire étire ses lèvres. Plus nostalgique qu'autre chose "J'lui aurait bien filé mais je sais pas ce qu'il est devenu le ptit guerrier" ça lui semble pourtant évident vu qu'il en a parlé au passé. Petit guerrier ça le définissait bien vu ce qu'il subissait à l'époque. Il ne l'a jamais oublié. Comment aurait-il pu en sachant que c'est pour lui qu'il a accepter de sacrifier une partie de sa vie à la prison. Il ne regrette pas. Il n'a jamais regretté son geste ni même prétendu le regretter. Par contre la vie en prison il s'en serait bien passé ça c'est une certitude « Peut-être que si on s’était croisé dans un pub, ton impression aurait été différente. » il arque un sourcil en relevant son regard sur lui. "Alors la tu m'intrigues" tant qu'il ne se met pas à le draguer comme Heath ça devrait aller. Il insinue donc qu'il est quelqu'un de fun et qu'il ne faut pas se fier à la première impression ? Ah mais très bien il veut bien voir ça lui "De toute façon tu vas voir ici c'est comme un pub, même si y'a pas d'alcool, mais c'est a peu de choses de prêt la même ambiance. Tu devrais vite t'y sentir à l'aise" Il rebouche le stylo, l'essuie rapidement contre son tee-shirt et le repose avant de se lever. "Tu viens t'en griller une avec moi avant de te mettre au boulot ? Allez suis moi" il n'attend pas vraiment sa réponse. Sort du bureau pour rejoindre l'extérieur et sortir son paquet de clope qu'il ouvre et tant vers lui. La même tronche. Plus il le regard plus il lui fait penser au petit Andrej. "Tu viens d'où Dicky, t'as toujours vécu la ?" il cherche à savoir. Savoir si c'est seulement sa tête qui lui joue des tours. Il coince un clope entre ses lèvres et sort son briquet pour l'allumer avant de lui tendre sans même avoir fait gaffe à s'il a prit une clope ou non "T'as de la famille dans le coin ?" c'est l'hypothèse qui lui vient. Peut-être un cousin. La ressemblance est si troublante, est ce que ça peut vraiment être un hasard ? S'il retient assez difficilement les noms mais les visages il les remets assez bien en général.