Reading Club ft Siobhan

[ reading club ]

@Siobhan Caldwell & Cassiopée Wilson

En cette fin de journée chaleureuse, Cassiopée attendait patiemment la venue de l’une de ses plus fidèles clientes : Siobhan Caldwell. Elles avaient évoqués ensemble il y a déjà quelques temps la mise en place possible d’un club de lecture au sein de la librairie. Cassiopée n’y était absolument pas contre, cela pouvant apporté un peu de vie dans la boutique en premier lieu, et puis sûrement quelques autres clients au passage qui pourraient se rajouter à la liste des habitués, sait-on jamais. Cela se ferait évidemment pendant les heures d’ouverture, mais il y avait encore certaines choses qu’elles devaient voir ensemble : le nombre de personnes qui en ferait partie – ou du moins une fourchette -, sur quelle plage horaire cette réunion prendrait place, et s’il s’agirait d’une réunion hebdomadaire ou mensuel. Voilà pourquoi la presque trentenaire devait voir Siobhan à ce sujet-là. C’était un projet qui l’enthousiasmait : pouvoir faire regrouper des gens autour d’une même chose – d’autant plus qu’il s’agissait de lecture et de bouquins, ne pouvait que la remplir de joie, étant donné qu’il s’agissait de sa passion première. Il fallait également que les deux femmes discutent de l’organisation et du déroulement des séances : est-ce que Cassiopée interviendrait durant ces réunions ? Ou devrait-elle être disponible à un moment donné pour être présente avec les membres afin de les conseiller ou parler d’un thème en particulier ? Cela ne lui posait pas de problèmes que Siobhan soit la chef d’orchestre, bien au contraire. C’était avant tout son idée, et Cassiopée ne lui faisait juste office de lieu en ayant accepté que cela se déroule au Garden Book Shop. Elle savait d’autant plus qu’elle pouvait faire pleinement confiance à sa cliente de ce côté-là, c’était le genre de femme qui était respectueuse, compréhensive, aimable et polie, bref, la cliente rêvée pour tous ceux qui bossaient en vente directe avec les particuliers. Quelques clients flânaient dans sa librairie alors que l’heure de fermeture approchait, mais elle ne les mettait jamais à la porte, laissant tout au plus quinze minutes maximum de marge pour les derniers. Parfois, certains autres clients rentraient dans la boutique cinq - dix minutes avant, et elle leur adressait toujours cette fameuse phrase « La boutique ferme dans cinq minutes » pour les prévenir et avertir ainsi subtilement l’ensemble des personnes présentes qu’il était temps de partir. Mais cette phrase, elle ne l’adressa pas à la belle femme rousse qui franchit sa porte, faisant tinter le carillon juste au-dessus de celle-ci. « Bonsoir Siobhan. » lui adressa-t-elle souriante. « Je te fais juste patienter le temps que les clients s’en aillent, ce qui ne devrait pas tarder. »

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