( ( m a d l e n + m a v e r i c k ) ) ❞ MADRICK #1.

[ MADRICK #1 ]

madlen & maverick

Madlen, t’as des idées de merde, parfois. Quand t’as un truc en tête, c’est bel et bien impossible de te le sortir, parce que t’es obstinée, t’as la boîte crânienne solide, t’écoutes personne. Une force de caractère que tu sors d’on ne sait où, mais sûrement pas de l’éducation parentale. Tu te souviens, de ce soir, Mad ? Quand t’es rentrée et que personne ne t’attendait, puis y’a eu la police, l’impression que tout ton monde s’effondrait. T’étais pas au bout de tes surprises, ma belle. La suite fut plus douloureuse que l’abandon et l’assemblage ? Destructeur. Regarde-toi, t’es encore à cran lorsque t’entends leurs noms aux informations : personne ne sait où ils sont, jamais ils ne t’ont donné des nouvelles. T’as simplement été un élément perturbateur, Madlen et c’est cette rage que tu viens sortir avec tes cours de boxe. T’as jamais été la plus sportive : en cours, t’étais celle qui arrêtait de courir lorsque le professeur avait le dos tourné, qui truquait ses résultats et qui avaient des résultats incroyables, alors que tout le monde savait que tu trichais. Pourtant, même si ton hygiène de vie valait quelques remarques de Maverick, tu venais uniquement te défouler, d’où ta technique approximative, tes coups pas très réglementaires. Tu te marrais bien, à seulement frapper jusqu’à t’effondrer, ne plus pouvoir tenir sur tes gambettes, à provoquer ton entraîneur. Et te voilà, dans ta tenue de sport : un short de yoga, une brassière et la tignasse nouée dans une queue-de-cheval. Le sac déposé aux vestiaires et tu gagnais le ring, jetant tes gangs à Maverick dans la volée, avec toujours ce sourire étincelant aux lèvres. « J’ai besoin d’aide pour les enfiler, coach. » Que tu disais en arquant un sourcil, l’air charmeur, en tendant tes mains.

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âge : 36 ans || 13.06.86

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madlen & maverick

Si son univers social semblait à la dérive en ce moment. Cette perte d’équilibre dans une situation qui ne devrait pas autant l’affecté, Maverick retrouvait son point central, sa force dans son boulot. À deux doigts d’être un workholic, il aimait dépenser toute son énergie dans son emploi. Il s’y plaisait, pouvant ressourcer son énergie, alors que sans doute la plupart des gens trouvait à s’épuiser en travaillant. Lui, ça avait toujours été tout le contraire. Il quittait son bureau, un marcel moulant ses muscles encore au repos. Sa casquette tournée, à peine déposé sur ses cheveux qu’il avait tenu court pour l’été. Un bermuda et des baskets, tout l’attirail du sportif. Un accoutrement qu’il portait le plus souvent de son temps, laissant les tenus plus chics pour les autres. Saluant sa réceptionniste, il entrait dans la salle où toutes les machines se trouvaient. Il y avait bien une chose qu’on ne pouvait pas reprocher à Maverick. Il n’était pas le genre d’entrepreneur qui délaissait ses clients. Le service à la clientèle c’était innée chez lui. Avec son sourire charmeur, cette attitude qui ferait de lui le gendre parfait pour n’importe qui le regarderait qu’un bref instant – les mamies l’adoraient, il faut le dire ! Quelques salutations aux membres, des bienvenues accordés à des personnes qu’il n’avait jamais croisées et il prenait la direction de la salle où se trouvait le ring. Dans la conception de son gym, il avait mis le ring dans une pièce hors salle de musculation pour éviter de déconcentrer certaine personne. Elle restait tout de même entièrement vitrée et visible si certain se plaisait à regarder des combats. Ce qui n’avait pas lieu d’être à cet instant alors qu’il avait simplement un cours à son horaire. La jeune femme toujours pas arrivée, il sortait le matériel. Un pad dans la main, il regardait ses dernières notes qu’il avait écrit en entraînant Madlen Jäger. Relevant à peine son regard lorsque la jeune femme arrivait, il réceptionnait tout de même ses gangs. « Qu’est-ce que tu ferais sans moi ? » Plein de chose, mais il pouvait bien se permettre de se lancer quelques fleurs. Un sourire charmeur brodant ses lèvres, il s’approchait, balançant les gants sur son épaule pour commencer par lui mettre un bandage. Mav était méticuleux lorsqu’il s’activait à une tâche comme celle-ci, en aucun cas il ne souhaitait qu’une cliente se blesse par sa faute. Une main. La seconde faite, il la regardait. « Tu t’es un peu entraînée dans les mouvements de la dernière fois ? » demandait-il en relevant son regard vers la jeune femme, puis commençant à enfiler ses gangs par-dessus les bandages.

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[ MADRICK #1 ]

madlen & maverick

T’as pas spécialement envie de te perfectionner, toi, tu voyais la boxe comme une échappatoire, un moment de te défouler, de te vider l’esprit de cette existence misérable dans laquelle tu t’étais enfoncée. Pourtant, l’on notait ta bonne humeur permanente, à toujours adresser des risettes enjôleuses, à déconner, parce que tu laissais croire aux autres que ta vie était lisse, parfaite, qu’aucune noirceur n’altérait le semblant de paradis que tu projetais autour de toi. Dans le fond, t’étais qu’un tas de ruines, mais tu tentais de faire de ton mieux, de ne pas te laisser submerger et éclater par le poids d’une culpabilité qui ne valait même pas le coup. Alors, même si t’en disais rien, t’avais besoin de ces moments pour souffler, te convaincre que ta vie n’était pas si pourrie que ça. Te voilà, pleine de bonne intention, à approcher ton professeur sans perdre cet aspect charmeur dans les regards que t’adressaient, dans les sourires que tu donnais à qui le voulait. Les gangs lancés, tu ne le lâchais pas du regard, t’approchant pour te planter face à lui. « Oh, plein de choses. » Que tu ripostais en tendant gentiment tes bras, peu dévouée à faire la compliquée aujourd’hui (ça viendrait plus tard). « Absolument pas. » Et t’avais cet air amusé, digne d’une provocation sublime, avec ce sourire qui ne cachait rien de bon. T’aimais l’emmerder, lui rendre la tâche plus compliquée qu’elle ne l’était, jusqu’à avoir des crampes au ventre tellement riais-tu. T’as enfin les gants autour des poignets et t’attendais pas, Madlen, pour te positionner en jetant ta queue-de-cheval en arrière et te voilà à l’attaquer au niveau du torse, dans des coups encore gentils, presque doux, parce que t’étais qu’une gamine qui mourrait d’envie de se défouler, sans réfléchir, en l’attaquant de la sorte. Ton énergie débordante à canaliser. « Que fait-on coach aujourd'hui ? »

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