Après le boulot (Ft. Lila)

Une soirée de plus terminée, j'ai l'impression que le temps passe vite, beaucoup trop vite même, je ne vois plus les jours défilés tant ça passe rapidement, nous sommes déjà en été et j'ai du mal à réaliser. Un résonnement de vieux peut-être comme pourrait le dire les plus jeunes. Pour cette nouvelle fin de journée, nous ne perdons pas nos habitudes et avec toute l'équipe nous allons au bar pour fêter ce jour de plus. Habitude peut-être étrange, mais à force s'est devenue un rituel. Nous sommes donc tous au bar avec toute l'équipe, je ne trouve pas ma partenaire, Lila qui devait nous rejoindre après avoir terminé un dossier à classer. Je prends donc mon téléphone pour lui envoyer un message. « Lila, où es-tu ? Nous sommes tous au bar, on t'attend. » Je me demande ce qu'elle peut bien faire pour prendre autant de temps alors qu'elle en était à la fin lorsque nous sommes tous parti du commissariat. Je m'inquiète un peu, peut-être pour rien, je l'espère en tout cas. Nous avons passé commande, et moi je n'attends qu'une chose, c'est qu'elle franchisse la porte du bar et qu'elle nous rejoigne pour que la soirée commence réellement.

Le bureau est plongé dans le noir, et seule la lampe au dessus de mon bureau émet une lumière blanchâtre. C'est calme autour et c'est le moment que je préfère pour terminer les dossiers qui n'ont pas été rangé. Mon moment à moi, en somme.

Mon téléphone vibre sur la table, mais je ne le regarde pas de suite, absorbée par la synthèse que je tape sur les touches de mon ordinateur. J'entends des pas, et sans relever la tête, je réponds.

- Il ne fallait pas revenir pour moi Jude... je termine cette phrase et je suis sortie. Dis-je, le pensant là.

Le grincement d'une voix... que je connais, me fait relever le menton. Devant l'entrée de nos bureaux, se trouve Luke. Les mains dans les poches, la chemise débraillée, je scrute son regard... s'il ne semble pas agressif là de suite, le sang injecté dans ses pupilles m'indique qu'il a bu.

- Tu n'as pas le droit d'être là Luke. Rentres chez toi.  dis-je en me levant de ma chaise pour le toiser.

Il rit, mais c'est un rire sans joie, c'est les prémisses aussi de ce qu'il me semble être un dérapage annoncé. Je pose la main sur l'écran de mon téléphone, et appuie sur la touche appel en haut à droite du texto de Jude. Prions pour que je laisse pas ce message sur son répondeur. Pourvu qu'il m'entende.

- Luke tu es au Police DP, ne fais pas de connerie... je suis dans le droit de me servir de mon arme entre ces murs. Lui dis-je assez fort, pour que si Jude est à l'autre bout du fil, il m'entende et comprenne...

Luke s'approche, shoote dans une chaise sur son passage, et vient se coller à mon bureau, la violence tûe en lui, me glace le sang.

- Pourquoi ne parles tu pas ? Tu n'as rien...

Parler aide les fous furieux, c'est ce que l'on apprend en école de police, mais Luke ne me laisse pas le temps de le calmer... Et m'agrippe la chemise en jean de toutes ces forces, me forçant à me pencher en avant, sa bouche me soufflant des effluves d'alcool.

- Les salopes comme toi, faut les dresser... Me dit il.

J'attends tranquillement dans ce bar avec tous nos collègues, ou presque puisqu'il manque le plus important pour moi, ma partenaire. Lila avait un rapport à terminer, un rapport sur notre arrestation du jour, quelque chose qui prend en temps normal quelques minutes, mais Lila tenait à le faire avant de venir nous rejoindre, sûrement pour être tranquille dans la soirée. Je me retrouve alors avec mon équipe en l'attendant, nous commandons une première tournée, j'ai droit évidemment à quelques questions sur ma partenaire, certains de nos camarades sembles avoir envie de nous voir ensemble tous les deux et je fais celui qui ne comprends pas, qui est simplement collègue avec elle et rien de plus alors qu'évidemment … il y a des sentiments que je tue depuis quelque temps déjà. Dans ce bar où nous avons plutôt l'habitude de tous nous réunir, je guette toujours la porte lorsqu'elle s'ouvre pour voir si ce n'est pas elle qui arrive, et étrangement ce soir elle est bien longue à arrivée ma Lila. Impatient, je finis par lui envoyer un sms en lui demandant où elle est, peut-être qu'elle est déjà en route, mais le bar n'étant pas loin, il ne faut pas longtemps pour y arriver même à pied. Je dépose mon téléphone devant moi, tenant mon verre d'une main que je fais tourner sur la table, les yeux fixer sur mon écran qui ne s'allume pas. Je soupire, et puis là je reçois enfin un appel de sa part.

« Hey, tu as perdu l'adresse du bar ? »

Et puis, je n'entends personne de l'autre côté du fil. Je décide alors de sortir du bar, peut-être qu'avec le bruit je n'entends pas bien. Une fois au calme, j'entends une conversation qui ne réponds pas du tout à ma question et je comprends rapidement que quelque chose ne va pas pour elle et que c'est un appel à l'aide. Je n'attends pas une minute de plus pour partir en courant en direction du commissariat. Lorsque j'arrive sur place, je me rends compte qu'effectivement il y a un gros souci, son ex est là et la menace. Je ne réfléchis pas plus longtemps et prends mon arme pour le pointé vers lui, je n'ai pas l'intention de tirer, mais simplement de lui faire peur au moins pour qu'il recule d'elle et la mettre en sécurité.

« Ont t'a pas appris à parler aux femmes toi ! »

Le premier coup tombe, comme une vieille rengaine que l'on a en tête, et je n'ai pas le temps de riposter... Le voulais-je vraiment ? Ce n'est pas par acquis de faiblesse, que je reste stoïque devant Luke, c'est sans doute pour lui faire se rappeler qui il était avant de vouloir me frapper de la sorte.

Lorsque Jude arrive dans le bureau, je suis à genoux, sur le sol, les bras tendus vers lui, et je tente de le raisonner verbalement. Mon regard se pose sur Jude, je suis rassurée, et fatiguée à la fois. Je n'aurais pas voulu, qu'il me voit si faible et pourtant, ça me rassure de le savoir là.

De son arme il pointe Luke et je n'ai pas la force de lui demander de la baisser. J'aurais dû en faire de même. Mais je n'ai pas réussit. Luke se redresse tend les mains en l'air, en signe de reddition, et je laisse Jude lui passer les menottes. Mon ex sera écroué pour coups et blessures sur un agent de la force publique.

Je me relève, m'appuyant sur le bureau, pose une main sur ma joue bouffie, celle qui a reçu son poing, et grimace légèrement. Des collègues arrivent, ayant reçu l'alerte sourde sur leurs bipeurs, l'alerte qui indique qu'un collègue est agressé dans un bureau. merci les cameras de surveillance.

On me donne une poche de glace à appliquer sur mon visage, et j'échange un regard avec Jude avant qu'il ne parte avec Luke menotté. Charmante soirée. La discussion se change en déposition, et je suis épuisée...  Jude est aussi interrogé, et chacun de nos regards échangés en disent longs.

La tête posée sur le mur du couloir, assise là, à quelques pas de la sortie, j'attends Jude. Lorsqu'il passe enfin la porte, je me relève, masquant de mes cheveux, ma joue, et me mordille la lèvre. J'aurais tellement de choses à lui dire, peut être une fois sortis, je pourrais me laisser aller à lui parler.

En attendant je pose ma tête sur son épaule, l'étreignant pour le remercier en silence, d'être intervenu. Égoïstement, j'aimerais qu'il me ramène chez moi, et qu'il y reste avec moi.

Je comprends rapidement ce qui lui arrive et me dépêcher d'arriver sur les lieux. Je n'hésite pas une seule seconde à prendre mon arme et le pointer sur lui lorsque je découvre qu'il est en train de s'en prendre à elle. Je sens la colère monter lorsque j'assiste au premier coup qu'il lui donne, je sais qu'elle a vécu ça plusieurs fois dans l'intimité et ça me rend complètement fou. Si ça ne tenais qu'à moi, si ce n'était pas dans ce lieu, je lui aurais probablement tiré une balle entre les deux yeux, mais je me contente simplement de le menacer et ça marche. Il recule et la laisse, j'en profite pour lui passer les menottes en les serrant tellement fort qu'elles deviennent rapidement violette. Je veux lui faire comprendre sa douleur. Je n'ai pas le temps de m'occuper de Lila, je dois apporter son ex en cellule et le système se met en place. La garde à vue pour lui, l'interrogatoire pour nous deux, tout s'enchaîne rapidement pour nous. Je trouve le temps extrêmement long et entre temps j'envoie un message à la nounou pour lui dire que je vais être retenue plus longtemps que prévue, celle-ci m'indique qu'il n'y a pas de souci et que tout va bien avec ma fille. Après je ne sais plus combien d'heure d'interrogation, je suis enfin relâché, son ex emprisonner qui va prendre cher et je retrouve enfin Lila comme je ne l'ai jamais vue. Je la prends dans mes bras, qu'elle se repose sur moi et l'entour de mes bras, tendrement.

« Viens, on rentre ne restons pas là. »

J'aide alors Lila à se relever et l'entraîne avec moi dans ma voiture. Bien évidemment, il est hors de question qu'elle reste seule pendant la nuit.

Je reste longuement dans ses bras, respirant son épaule, m'y accrochant comme si je pouvais tomber. Et puis, il faut bouger, il m'indique de le suivre et j'hoche la tête. Je rentre dans sa voiture et me laisse couler le dos contre le fauteuil, expirant longuement. Ma joue me brûle, et je n'ai pas la force de parler, parler pour dire quoi ? Que j'ai un goût affreux en matière d'hommes ? Que je suis un cas désespéré ? Faire une blague, ou un trait d'esprit ? Je pose ma tête contre la vitre froide et ferme les yeux un instant. Je me laisse porter et rouvre les yeux, finalement, quand la voiture s'arrête.. On n'est pas devant chez moi, je fronce les sourcils et tourne la tête vers lui.

- Tu aurais pu me ramener chez moi, tu sais... je ne vais pas être d'une très bonne compagnie. Un sachet de petits pois surgelés sur ma joue, un morceau de pain, et un verre de vin, et je me serais couchée; Lui dis-je.

Mais je sors de la voiture, accepte, capitule ou comme vous voudrez en terme de mots. Je m'accroche à lui, bien malgré moi, comme si mon corps était trop lourd pour se porter tout seul.

Je monte les marches, et le suis jusqu'à sa porte, puis jusqu'à son entrée. Je lève mon bras, pour me masser l'épaule et grimace, j'ai du me déplacer un nerf. La babysitter me regarde, et reporte son attention sur Jude, et finit par partir.

- Elle m'a prise pour une victime... comme tout le poste de police certainement. Dis-je alors, en entrant dans son salon, d'une demie voix, pour ne pas réveiller sa fille.

Il est évidemment hors de question qu'elle reste toute seule chez elle. Son ex dormira en prison ce soir et pour les autres soirs à venir, mais je préfère quand même gérer la première nuit avec elle, sa première nuit de liberté finalement. Je ne vais pas l'infantiliser, au contraire je vais lui donner la force et le courage nécessaire d'aller de l'avant et de surmonter tout ça. Je sais qu'elle est forte, je sais qu'elle peut le faire et je vais tout simplement la pousser vers l'avant en lui indiquant bien évidemment qu'elle peut toujours compter sur moi, et ça à tout moment. Elle monte donc dans ma voiture et nous quittons le boulot tous les deux en direction de chez moi, je n'ai pas vraiment le temps de la prévenir puisqu'elle s'endort sur la route. Je reste silencieux, la laissant dormir et me concentrant simplement sur la route jusqu'à ce que je coupe le moteur puisque nous sommes arrivées et elle remarque rapidement où nous sommes.

« Ne dis pas de bêtise et pour lui une fois laisse toi chouchouter ! »

Je l'aide à sortir de la voiture et nous allons jusque chez moi, le seul et unique but c'est qu'elle se repose et qu'elle reprenne des forces tout simplement. La nounou de ma fille se demande sûrement ce qu'il se passe et j'essaye de lui faire comprendre que tout va bien, mais sans dire un mot ce n'est pas forcément très efficace évidemment. Elle nous laisse tous les deux, ma fille étant en train de dormir depuis un moment.

« Ne te préoccupe pas de ce qu'il se passe, pense d'abord à toi, c'est ça le plus important. »

J'hoche la tête, je sais qu'il a raison quelque part, mais je me sens encore sale, de ce que Luke m'a fait subir encore ce soir, et sale de l'avoir laissé faire, plus que tout. Je me mordille l'intérieur de la joue, et ne sais pas trop comment me positionner vis à vis de tout ça.

- Merci d'être venu à mon secours. Dis-je alors pour couper le blanc. Je n'aurais pas pu rêver mieux, comme partenaire.

Je lui adressais un sourire sincère, et me frottait le visage de mes mains, puis les passais dans mes cheveux.

- Est ce que je peux t'emprunter ta salle de bain, j'aimerais me doucher, j'ai comme l'impression d'avoir son odeur partout sur moi, et ça me déplaît beaucoup. Lui demandais-je avec une rare timidité pour le coup.

Je le suis, pour qu'il me montre l'endroit, et le fonctionnement des robinets, et je reste là à le regarder ensuite.

- Pourras tu me prêter un t-shirt trop grand, une chemise ? Pour que je me change ? Je te la ramènerais c'est promis... Un coup de pressing et hop elle sera de nouveau à toi, plus d'odeur de Lila dessus. Le rassurais-je pour le convaincre de ma bonne foi.

Étrange sentiment, que de me retrouver dans la salle de bain de Jude. Je déboutonne la chemise bleue, et la retire, me trouvant en débardeur noir devant lui. Je dois être affreuse à regarder, si par le passé, j'avais ressentit une attirance vers lui... je m'étais rendue compte que rien ne pourrait arriver, de part notre travail commun, sa fille, ma situation maritale... bref, j'avais enterrer dans mon esprit, étouffé chaque parcelle de désir. Mais là, ce soir, de sa gentillesse si parfaite, et après m'avoir sauvé la vie... Je me rends compte que l'appel de la chair pour l'oubli, est fort; Je secoue le visage, chasse les pensées, et le monstre du contrôle reprend le relais.

- J'en ai pour 5 minutes tout au plus... soufflais-je, gênée de mes propres pensées saugrenues dans pareil instant.

J'ai mal de la voir comme ça. J'ai mal de voir ma partenaire dans cet état, mais aussi la femme que j'aime en secret. J'ai une rage en moi, la rage contre celui qui a été son partenaire de vie pendant longtemps et qui n'a rien trouvé de mieux à faire que lui mettre les mains dessus sans que personne ne sache rien. Sans trop savoir pour quoi, j'ai jamais pu sentir ce mec que j'ai toujours trouvé étrange et j'ai toujours senti qu'il cachait quelque chose, à présent je comprends ce qu'il cachait et je m'en veux de ne pas avoir agi plus tôt.

« Arrête, tu sais bien que je ferais n'importe quoi pour toi. Je m'excuse de ne pas avoir compris plus tôt ce qu'il t'arrivait, j'aurais dû et j'aurais pu agir beaucoup plus tôt. »

Elle a besoin d'un moment à elle et je comprends tout à fait. Je lui indique alors où ça se trouve et comment ça fonctionne. Rapidement, je retrouve petit à petit ma Lila de tous les jours et je ferais évidemment tout pour qu'elle aille de mieux en mieux, même si ça risque évidemment d'être un peut long.

« Bien sûr, ne bouge pas je reviens. »

Je pars alors dans ma chambre et attrape la première chemise que je peux atteindre. Il s'agit d'une chemise bleu ciel qui devrait lui allait parfaitement puisqu'elle est un petit peut grande, même pour moi. Je retourne alors à la salle de bain où elle m'attend.

« Tiens, je suis sûr que tu vas être très sexy là-dedans ! C'est cadeau. »

Lui dis-je en riant légèrement et lui donnant la fameuse chemise. Elle enlève alors sa chemise devant moi et même si elle se retrouve en débardeur, je dois reconnaître que je suis totalement absorbé par sa beauté. J'ai envie d'être avec elle, j'ai envie d'elle tout simplement, mais ce n'est certainement pas le bon moment.

« Oui je … Je vais t'attendre dans le salon. »

Il revint vers moi, avec une chemise et je le remerciais en hochant la tête.

- Merci, mais je te la rendrais c'est promis.

Je caressais l'étoffe entre mes mains, toujours debout face à face, et je regardais tantôt le sol, tantôt le miroir derrière lui, et tantôt son visage. Sentant en moi, tout un mélange d'émotions, et la raison repoussant tous désirs mal placés, ce n'était certes pas le moment pour faire sauter les barrières notre intimité. Pas comme ça, pas après ça non plus.

Il s’éclipsa et je restais accolée quelques longues secondes à la porte de la salle de bain, le front contre le bois, pour tenter de reprendre mes esprits. Puis je me déshabillais, et me laissais couler sous l'eau de la douche. Je renfilais ma culotte, et laissais le reste plié sur une chaise de la salle de bain, et enfilais la chemise, qui me descendis assez bas, pour masquer mon dessous.

Je sortis le cheveu encore humide, gouttant un peu sur le haut de la chemise. A pas de loup, je rejoignis le salon, et jouais nerveusement avec les manches de la chemise.

- Et voilà... soufflais-je. J'ai laissé mes affaires dans un coin de la salle de bain, et j'ai utilisé ta serviette par contre, je n'en avais pas trouvé d'autres. Lui dis-je, en lui indiquant la salle de bain, d'un geste vague.

Postée debout, sur la pointe des pieds, me dandinant, un peu mal à l'aise d'être en si petite tenue devant lui. Je me dis alors que peut être j'aurais du remettre mon jean. Je me mordis la lèvre, plusieurs fois, le regardant puis fuyant son regard.

- Aurais-tu à boire ?

C'est étrange. C'est étrange parce que normalement tous les deux nous sommes très proches, nous savons pratiquement tout l'un de l'autre, ou presque puisque j'ignorais que ma partenaire se faisait taper tous les soirs depuis des années maintenant. Bref, entre nous la rigolade est le mot d'ordre lorsque nous sommes pas en mission et là, nous sommes tous les deux en tête à tête, en intimité finalement, mais pas autour d'une bière et l'ambiance semble à la fois glaciale et à la fois électrique, c'est étrange. Je me sens timide face à celle qui est ma partenaire depuis longtemps maintenant et elle semble tout aussi gêné que moi alors que nous nous connaissons, mais pas en intimité finalement. Bref, elle prend une douche et en ressort, si on peut dire, en petite tenue face à moi. J'avais déjà un faible pour Lila habillé d'un jean et d'une chemise, mais là le tableau est encore plus joli, comme dans les films. Je crois qu'en vrai nous sommes autant gêné l'un que l'autre.

« Que je suis bête, j'ai oublié de te donner une serviette aussi. Excuse-moi, j'ai plus vraiment l'habitude d'avoir une femme à la maison. »

Depuis la naissance de ma fille, plus aucune femme n'a mis les pieds chez moi mise à part Lila évidemment lorsque nous faisions des soirées avec quelques amis collègues ou bien encore lorsqu'elle passait me chercher à la maison, mais pas vraiment pour y prendre une douche. Je crois que j'ai perdu l'habitude avec les femmes, ou alors c'est elle qui me déstabilise complètement.

« Oui, oui bien sûr. Installe toi. Qu'est-ce que tu veux boire ? Tu as faim aussi ? »

En général, mes placards et mon frigo sont toujours plein, avec une petite fille en pleine croissance j'essaye toujours de prévoir plus qu'il ne faut pour éviter de faire les courses tous les jours.