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 Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)

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Where are my feelings? I no longer feel things. // @Eva Adler
Les éclats de voix qui résonnent déjà dans la pièce du séjour, les embrassades, la joie du foyer en plein milieu d'Hanoukka. Cinquième jour, encore plus que trois à tenir, car oui : il s'agirait presque d'un marathon pour un non initié. Dans le fond, le gosse avait toujours eu la sensation que c'était bien le cas. Manger, boire, rigoler, festoyer, parler affaires, mariages, business...Les potins des familles qui étaient venus plus tôt...Ainsi se déroule les fêtes d'Hanoukka. Bien que l'envie de ne pas faire toutes les soirées prévues par les parents, Eddy avait promis d'être là. C'était après tout, qu'une fois dans l'année. Autant faire plaisir à tous le monde, voir la famille, les amis et prendre un peu de bon temps en dehors de sa petite vie, son petit cocon du quotidien.
De plus, l'argument choc de Maman Weisey : ce soir, c'est les Adler qui sont là. Oui, il était plutôt content, car il allait revoir Eva. Il pourrait la voir plus souvent, s'il voulait. Ils avaient le même âge, était dans la même fac mais ils n'avaient pas forcément le même groupe d'amis, les mêmes centres d'intérêt. Bien sûr qu'ils se croisaient, les mômes, mais pas aussi souvent que ça. Pas assez à son goût. Car malgré que leur amitié avait été formé avec l'âge et les innombrables repas familiaux et amicaux, et bien...Elle était plutôt sympa, Eva. Un bon délire, comme il aimait si bien le dire. La rouquine, la première à qui, il frôla la première fois les lèvres. Cela ne l'avait pas tant marqué que cela, car ils étaient jeunes, dans ce temps-là. Il avait juste essayé car voilà, l'ennui des soirées, la découverte, l'envie de dire : oui j'ai enfin moi embrassé une fille et puis...quitte à bien la choisir, autant prendre quelqu'un qu'il appréciait,non ?

Le gosse est aveugle, proche de la pure bêtise d'un sot. Il ne voit rien, les yeux, le voile incrusté depuis. Il ne remarque pas les belles iris verdâtres qui l'observent différemment, il remarque pas ses tentatives, qu'elle se faisait toujours plus jolie maintenant. Rien de rien, un imbécile oui. Et ce soir, encore, il remarquerait sans doute rien.
Il arrive un peu en retard, d'ailleurs. Poussant la porte d'entrée, il renifle déjà l'odeur de nourriture diffuse dans la demeure. Il pose son manteau dans le sas, avant donc de faire son entrée, faisant cette trogne qu'il sait si bien faire en voyant les yeux élargies de sa mère, jamais très contente envers les retardataires :
"Pardon M'man, le bus à fait une panne sur Faubourg, pas moi là !" Qu'il déclare en levant les mains avec une innocence telle, qu'on lui donnerait le bon dieu sans confession. Il sourit finalement, saluant tous les convives. Il s'approche de Eva, tout sourire en lui plaquant un baiser sur la joue :
"Salut toi, j'vais pas dire ça fait un bail, mais presque." Plaisante-il en la regardant, bien qu'il l'avait croisé en milieu de semaine déjà. Il s'assied donc, évidemment, à la place à côté d'elle, qui était vide. Il y reconnait bien une tentative encore débile de la matriarche. Elle est pas souvent là et pourtant, elle perd pas le nord sur cette histoire grotesque.
" Ca va ? J'ai rien loupé de croustillant ?" Lui demande-il en s'asseyant donc, avant de prendre le verre que lui tendait déjà l'un de ses frères. Il prend une gorgée de bière, avant de porter son attention sur la tablée, écoutant à moitié les conversations qui se croisent. Il sent finalement son téléphone vibrer, jetant discrètement un œil sous la table, sachant parfaitement de qui il s'agissait : Madelyn. Il sent déjà son petit cœur d'artichaud fondre, un petit sourire qui se dessine sans même qu'il ne s'en rende compte au coin des  lèvres. Il répond rapidement, avant de le ranger, ne voulant pas attirer les regards indiscrets.    
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(#) Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)    Dim 27 Déc - 19:42
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where are my feelings ? i no longer feel things / @Eddy Weisel

elle prend une grande inspiration. retient son souffle. expire lentement. la gamine tremble légèrement. incapable d'avoir un quelconque contrôle sur quoi que ce soit. elle ne pourra pas se reposer sur le regard rassurant de son frère. il n'est plus invité depuis des années. depuis qu'il est tombé pour ne jamais parvenir à se relever. j'veux un résumé. qu'il lui avait dit. et n'oublies aucun détail. qu'il avait ajouté. elle avait levé son majeur avant de quitter son appartement miteux. elle devait se préparer. parce qu'elle savait que ce serait différent. rien qu'aujourd'hui. programme bien ficelé d'un hanoucca toujours aussi particulier. sans sa moitié. Eva, elle a le regard pâle et éteint, quand il n'est pas là. Eva, elle est fade et sans saveur, quand il n'est pas là. Eva, elle s'efface pour protester contre son absence. elle se contente de sourire quand on remarque que son esprit voudrait s'trouver dans un tout petit appartement avec son frère plutôt que de les écouter vanter ses mérites. depuis l'temps, ils devraient passer l'éponge. mais non. les valeurs familiales ont volé en éclats, y a plus rien qui tient la route. rien. elle fixe son reflet dans le miroir, comme s'il allait lui donner une quelconque réponse, un semblant d'indication. mais y a rien qui vient. et rien ne viendra. elle s'est faite jolie, la rouquine. elle a fait un effort, qu'elle f'rait pas pour n'importe qui. elle sait déjà qu'c'est peine perdue. elle sait déjà qu'ça n'a aucun sens de se donner autant d'mal. mais elle essaie. encore. toujours. comme si, cette fois-ci, ça f'rait la différence. bullshit. elle entendrait presque le rire de son frère éclater à son oreille, comme pour la ram'ner à la réalité. cette réalité qui fait mal bien plus qu'elle ne fait du bien. et comme toujours, elle sourira et cachera la blessure qui n'a de cesse de s'agrandir sur son palpitant cabossé. sa mère l'appelle, c'est l'heure. elle s'mord la lèvre inférieur parce qu'on sait jamais. elle y croit encore un instant. elle va déchanter pourtant, elle le sait. mais elle y croit quand même. juste encore une fois. avant la prochaine.

c'est calme quand il n'est pas là. enfin non. mais c'est c'qu'elle ressent. le temps qui défile au ralenti. parce qu'il n'est pas là. et elle se dit que sa mère a tout simplement prononcé son prénom juste pour la convaincre de les accompagner. et elle se met à la détester en silence, les dents serrées et les sourires sans couleur qu'elle balance à tout bout d'champs, juste pour brouiller les pistes. et le pire dans tout ça, c'est qu'elle pense que ça s'voit pas, qu'personne ne remarque qu'elle est éteinte. bullshit. elle rumine sur sa chaise ; elle fulmine de s'être faite berner aussi facilement. en même temps, elle est pas conne la génitrice, elle a compris toutes les questions qu'la rouquine se posent. même si elle a rien dit, même si elle ne l'montre pas. elle n'en reste pas moins sa mère. et une mère ça sait tout. pas vrai ? pardon m'man, le bus à fait une panne sur faubourg, pas moi là ! le palpitant déraille et la poupée revit. cette voix, doux murmure à ses oreilles sensibles. ses prunelles retrouvent leur intensité et sa peau des couleurs. elle s'redresse sur sa chaise, comme si ça allait changer quoi que ce soit. bullshit. elle replace une mèche derrière son oreille, parce qu'elle connait la mécanique. ses lèvres sur sa joue ; le rose qui lui pique la chair, quelques secondes, rien d'plus. et son palpitant qui bat la chamade et qu'personne n'entend hurler dans sa cage thoracique. salut toi, j'vais pas dire ça fait un bail, mais presque. il plaisante. pas elle. les regards qui s'croisent en s'maine, sur l'campus. les mots qui s'échangent entre deux couloirs. c'est rien. quedal. pour elle, le milieu d'la semaine lui paraît une éternité. elle lève les yeux au ciel tant bien qu'mal le temps qu'il prenne place à son côté. comme un fait exprès évident ; coup foireux de la mère Weisel mais qui, pourtant, ne la dérange en rien ; bien au contraire. ça va ? j'ai rien loupé de croustillant ? elle hausse les épaules, un soupire facile qui glisse entre ses lippes entrouvertes. oh ben, tu sais bien. toujours la même rengaine sur le sort d'un frère oublié. elle crache ces mots avec autant de dégoût qu'elle peut y mettre alors que ça ne lui va pas le moins du monde. y a que quand ça touche à son aîné qu'elle devient vindicative, presque mauvaise. sauvage. mis à part ça c'est toujours les mêmes nouvelles réchauffées qu'on nous sert à tous les ans. qu'elle sort, plus calmement. comme si elle avait pris le temps d'écouter les diverses conversations depuis qu'elle a mit les pieds dans la maison. c'est faux. elle n'a rien écouté, mais elle sait. c'est toujours la même soupe fadasse que l'on sert en guise de hors-d'œuvre. y a qu'après l'entrée que les langues commencent à se délier et parler des nouveautés. elle s'en va pour lancer un quelconque sujet d'conversation, histoire de paraître moins seule. plus vivante. mais y a c'sourire qui déchire les lèvres du gamin. c'sourire qu'elle n'aime pas voir parce qu'elle sait qu'il ne lui est pas destiné. c'sourire qui n'a pour but que de la blesser un peu plus dans son amour propre. et il fait pas exprès Eddy. non, il ne fait pas exprès. il ne sait juste pas qu'ça lui fait si mal. et elle ne peut pas le lui dire, poupée trouillarde. alors elle s'râcle la gorge, tout connement. quoi ? toi aussi t'as pas envie d'être là ? qu'elle souffle en portant son verre à ses lèvres fardées de rouge, pour une fois. elle cherche pas à savoir où son esprit s'égare. ou p'tre que si. parce que quitte à avoir mal, autant y aller d'un coup, pour être certaine de n'pas pouvoir se relever. ou alors t'aurais p'tre pu la ram'ner on aurait rigolé. sourire puant le mensonge. elle suppose surtout, sans savoir s'il s'agit d'une femme ou non. elle pique, comme le scorpion pris au piège. elle pique parce qu'elle rêvait d'avoir un brin d'attention, pour une fois. mais comme toujours elle tombe ; poupée désarticulée qui s'laisse trimballer. guidée par un palpitant trop con pour voir qu'à par souffrir, y a rien d'bon qui ressort de tout ça. jamais.
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(#) Re: Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)    Dim 27 Déc - 20:44
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Where are my feelings? I no longer feel things. // @Eva Adler
Innocence profonde ou profonde naïveté ? La question est bonne, mais sans réponse pour l'heure. Aveuglé par sa petite vie intrépide, dans cette tourmente idylle qu'il vit depuis quelques mois. Loin du conflit intérieur que pouvait vivre la jolie rousse à ses côtés, il est bien ailleurs, en effet. Loin dans ses pensées toutes guidées par la belle Madelyn, femme qui ne lui appartient malheureusement que le temps d'une nuit. Une bien drôle de relation, mais qu'importe. Il relève le bout du nez en direction de la douce Eva, qui a bien changé depuis le temps. Il est loin le temps, en effet, où ils s'amusaient à courir l'un après l'autre autour de cette table ou bien s'exiler dans sa chambre pour jouer à des jeux vidéos, regarder la télévision ou encore faire des conneries comme essayer les alcools du placard de Mr Weisel. Elle est là, droite, belle dans sa jolie tenue, divinement maquillé avec élégance et à subir, il semblerait, ce repas. Une petite moue qui se glisse sur son visage enfantin, peiné par les mots lourd de sens pour la rousse. Son frère. Bien sur qu'il en avait entendu parlé. Il vivait sous ce toit, encore. Les murs ont des oreilles et bien sur que sa mère était du genre à raconter tous les ragots qui soient. Et celui-ci en était pas à son premier coup d'essai.

Le paria, le gamin qui était plus le bienvenue dans sa propre maison. Il n'était d'ailleurs pas là, ce soir. Pas évident, il était sympa pourtant, le frangin Adler. Mais il ne veux pas enfoncer le clou, n'ayant pas envie qu'elle se sente plus mal qu'elle ne semblait déjà l'être.
"Ne les écoutent pas, c'est la facilité pour eux, de parler des erreurs. Mais quand ils en font eux, ils sont bien les premiers à tout faire pour que cela soit étouffé " Soupire-il en retour, avant de prendre à nouveau une gorgée du liquide acre, où il pouvait boire sans trop de soucis. Même si sa mère veillait à ne pas remplir trop souvent son verre. Normal, il n'avait pas vraiment l'âge pour boire comme il souhaitait. "mis à part ça c'est toujours les mêmes nouvelles réchauffées qu'on nous sert à tous les ans" Il pouffe à cette remarque, secouant la tête.
"Comme c'est étonnant. Bon et toi alors ? Sa se passe comment la fac tout ça ?" Qu'il demande avec banalité, n'ayant de toute façon pas de sujet croustillant à déballer comme ça autour de la tablée, qui certes, ne les écoutaient pas particulièrement. Mais quand elle commence à lui sortir, avec une amertume qui ne semble pas lui échapper, cette fois, les mots concernant son envie d'être ici, il plante ses iris dans les siennes, un sourcil qui se dresse :
"Hm ? Bah si, fin je suis content quand même de vous voir, de te voir, donc je dirais pas que j'ai pas envie d'être ici" Qu'il avoue avec une gentillesse naïve. Cela pourrait être tellement plus délicat, surtout pour la rousse au myocarde bruyant. Mais pour lui, c'était de la sincérité pure. De l'affection qu'il lui octroie depuis toujours, sans pensé que...oui, cela pouvait déboucher sur plus.

Il manque de s'étouffer, Eddy, quand la rousse lui parle de...Mad. De cette fille qu'elle ne connait pas, mais qui semble être aussi un sujet fâcheux.
"Rigoler ? Oh ça, laisse moi en douter. A moins que tu veuilles qu'à mon tour, je sois le prochain paria, encore pire que ton frère..." Répond-il avec un mystère, laissant planer quelque chose dont, la curiosité serait forcément piqué en plein coeur.
"Tu m'dis ça mais toi, t'a pas quelqu'un ? " Qu'il lui demande avec curiosité. Est-ce qu'il a envie de savoir dans le fond ? Eddy sait pas trop. Mais tant qu'à faire...
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(#) Re: Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)    Dim 27 Déc - 21:45
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where are my feelings ? i no longer feel things / @Eddy Weisel

les futilités d'usage. les banalités qu'on balance au coin d'la table pour faire comme s'il n'était pas si difficile que ça de se parler. et pourtant ça l'est. pour elle. difficile. parce que tout s'emmêle et de démêle en même temps. bazar général dans une caboche usée. poupée fanée d'l'intérieur qui respire pourtant la vie. autant qu'elle puisse le faire. semblant. parce qu'y a rien qui lui coupe plus le souffle que lui. rien qui la rend plus fébrile que lui. toujours. tout le temps. elle a pourtant essayé de se sortir de c'cercle vicieux. en vain. c'est là tout le problème d'un cercle. alors elle se plonge dans ses bouquins et se tue aux études, tentant de se convaincre que tout ça, ça finira pas passer. mais ça ne passe pas. la ritournelle de sentiments incompris, ignorés. par choix, un peu. mais en même temps, il pourrait voir, lui, aussi, qu'y a quelque chose qui a changé. mais rien. alors elle continue à danser seule, en rêvant de danser à deux. un jour. jamais. L'amertume en bouche à l'évocation de son frère. elle en a marre d'entendre toujours les mêmes remarques. si ça les dérangent tant que ça, ils n'ont qu'à changer les choses au lieu de tourner en rond. encore. toujours. ne les écoutent pas, c'est la facilité pour eux, de parler des erreurs. mais quand ils en font eux, ils sont bien les premiers à tout faire pour que cela soit étouffé. elle retient un rire noir. de ceux qu'elle n'utilise pas souvent. poupée solaire d'ordinaire qui sombre dans les ténèbres quand il s'agit de la partie d'elle qu'on piétine sans gêne. tu parles ... à les entendre, c'est la seule erreur qu'ils ont faite de leur vie, et y a qu'ça qui tourne dans leur bouche. ils f'raient mieux d'changer d'disque c'est lourd à la longue. elle se renfrogne, prête à croiser les bras sur sa poitrine mais elle se retient. parce qu'elle sent le regard de son père. ça fait quatre ans, tu crois pas qu'il a déjà assez payé pour ça ? qu'elle murmure, souffle presque inaudible qui rend sa voix tremblante. elle se râcle rapidement la gorge pour cacher son trouble tout en se redressant sur sa chaise avant de lui dire qu'il n'a rien raté de bien intéressant jusqu'ici. le sarcasme détend le gamin, ce qui lui arrache un sourire, à la rouquine. comme c'est étonnant. bon et toi alors ? ça se passe comment la fac tout ça ? elle hausse les épaules, la poupée. parce que dans l'fond, la routine s'est installée depuis bien trop longtemps et qu'y a pas grand chose à dire de plus. ça s'passe ... comme toi j'suppose. qu'elle soupire. en même temps, c'est pas comme si y avait grand chose de plus à dire depuis l'autre jour ... toujours la même chose, je reste l'enfant prodige alors que j'ai rien fait de spécial. le regard qui s'perd dans un ailleurs brouillé. elle ne parlera pas du blessé. elle ne veut pas l'évoquer. elle ne veut pas parce qu'elle s'angoisserait. elle essaie de passer le voir le plus souvent possible. et quand elle manque une journée, elle s'en veut. il est sorti de l'hôpital. il va mieux. enfin, c'est ce qu'il dit. mais il ne rayonne plus le gamin. et elle, ça la rend terne d'avoir perdu son soleil. soigner les apparences, cacher ses fêlures. elle en deviendrait experte, un jour. et puis, elle s'dit que ce serait bien facile avec Eddy, parce qu'il ne voit rien de toute façon. et elle aurait envie de le lui hurler des fois. elle aurait envie de lui coller des baffes, aussi. elle aurait envie de lui ouvrir les yeux, souvent. mais elle ne le fait pas. parce qu'au final, s'il ne la voit pas, c'est qu'il ne veut pas la voir. et c'est p'tre mieux comme ça. parce qu'il sait pas pourquoi il lui fait autant d'mal. alors elle ne lui en veut pas. enfin, pas trop. et elle s'dit aussi que s'il ne sait pas, y a pas de raison qu'elle entende les mots qui blessent en plus des actes. alors elle continue à souffrir en silence parce que c'est plus facile. qu'elle pense. et en jetant un coup d'œil sur le gamin, elle s'rend compte qu'il sourit. innocemment, inconsciemment. et elle a mal. encore. parce que c'est pas elle qui le fait sourire comme ça. alors elle crache parce qu'elle croit qu'y a que ça qu'elle peut faire. elle crache et elle le voit tout ballot à côté. parce qu'il ne comprend pas pourquoi elle crache et qu'elle ne le lui expliquera pas. hm ? bah si, fin je suis content quand même de vous voir, de te voir, donc je dirais pas que j'ai pas envie d'être ici. elle arque un sourcil, pas franchement convaincue. ouais ... m'enfin t'aimerai bien être ailleurs quand même. qu'elle pense un peu trop fort. la jalousie d'une personne qu'elle ne connait pas et dont elle voudrait prendre la place. juste pour savoir ce que ça fait. rien qu'une fois. une place qu'elle ne pourra jamais réclamer. parce qu'elle n'a aucune légitimité et qu'dans l'fond, elle a p'tre juste été la victime des discussions des mère Adler et Weisel. elles qui en parlaient trop, elles ont p'tre fini par lui faire croire que c'était possible. illusion devenue trop envahissante. et elle pique encore, juste parce que ça lui fait du bien. aussi. à nouveau, elle arque un sourcil quand il manque de s'étouffer. puis ses yeux se plissent, comme si elle tentait de l'analyser. et là encore, elle sait que c'est peine perdue. rigoler ? oh ça, laisse moi en douter. à moins que tu veuilles qu'à mon tour, je sois le prochain paria, encore pire que ton frère..." la mâchoire qui l'en tomberait presque. elle veut dire quelque chose mais y a rien qui sort. parce qu'à son tour, elle ne comprend pas. qu'est-ce qu'il pourrait avoir fait comme connerie bien pire que celle de son frère ? y a trop de réponse qui pourraient être valables et en même temps, aucune d'entre elles. elle boit une gorgée pour se redonner un peu de contenance. elle réfléchie aussi, vite. tout se bouscule et en même temps, c'est le vide total. tu m'dis ça mais toi, t'a pas quelqu'un ? c'est à son tour de manquer de s'étouffer, avec sa propre salive. moi ? non ... hein ? pourquoi ? qu'est-ce que ça peut t'faire de toute façon ? elle balbutie, elle gigotte sur sa chaise. poupée instable. elle voudrait lui dire, là, maintenant, tout de suite. lui dire qu'elle n'attend que lui et que, de toute façon, tous les autres n'ont aucune importance. elle voudrait lui dire que s'il était moins con, il n'aurait même pas besoin de poser la question. mais la vérité, c'est qu'elle va continuer à se taire. parce qu'elle s'dit que ça ne vaut pas la peine. et puis, de toute façon, y a jamais eu personne. ou p'tre que si mais elle est toujours partie. poudre d'escampette. alors finalement, y a personne. jamais. et elle voudrait lui dire qu'son palpitant fatigué, il ne bat que pour lui. mais ça, elle ne le dira jamais non plus. alors elle s'tourne vers lui. mais attends ... m'dis pas qu'c'est un gars ?! qu'elle souffle pour être sûre qu'y ait personne d'autre qu'entende. pas que ça la dérangerait. enfin si. mais elle n'a rien contre les homosexuels. certains d'ses potes le sont alors c'est pas ça la question. mais en attendant, elle s'pose des questions. parce que ça, ça finirait sans doute de l'achever. parce que ça, ce s'rait sans doute la goutte d'eau qui ferait déborder le vase. ça, ce serait l'arrêt du myocarde assuré. alors elle retient son souffle. impatiente.

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(#) Re: Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)    Dim 27 Déc - 22:38
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Where are my feelings? I no longer feel things. // @Eva Adler
Eddy est tout sauf du genre à faire des plans sur la comète, il n'a jamais vraiment envisagé qu'il se passe quoique ce soit avec la petite rousse, la petite Adler. Petite, qui, aujourd'hui, n'en était plus une. Elle était une jeune et jolie jeune femme, dont il ne pouvait nier la beauté. Peut-être que le déclic aurait été de mise, s'il n'avait pas l'esprit tourmenté par cette femme, qui peut-être dans le fond, se jouait de ses pauvres sentiments d'adolescent en pleine phase de devenir un adulte. Peut-être, qu'il était juste trop crédule, qu'il manquait de perspicacité et...oui, c'était clairement ça. Pour lui, pas après tant d'années, il ne pouvait pas se passer quelque chose. Ils étaient trop amis, trop...trop ensemble depuis toujours. Plus une sœur, une amie. Pas la moindre divagation et pourtant, il sent que quelque chose cloche, contrairement à ne voir que ce qu'il avait envie de voir.
" Je suis bien d'accord, mais bon...Ils finirons bien par ravaler leurs fiertés, c'est obligé..." Il laisse une moue se dessiner à nouveau, tout en buvant la fin de son verre. Trop rapidement, en vue du regard désapprobateur de sa mère, qu'il gratifie d'un haussement d'épaules, n'ayant que faire de la quantité de boisson qu'il venait d'ingurgité. Quatre ans, il commençait sérieusement à avoir le doute, Eddy. Le doute de revoir le frère Adler un jour, reprendre sa place autour de cette table. Un souffle léger qui s'échappe de ses lèvres, alors que son regard analyste se pose sur les convives, puis sur la douce Eva.
"Il faut bien que tu fasses toute la fierté de la famille maintenant, t'inquiète, je sais ce que c'est. Depuis que les autres frangins et frangine sont partis de la maison, c'est tout moi qui me coltine tout et c'est...blasant." Qu'il grogne en posant son menton dans sa paume, gardant le visage tourné vers la douce rouquine. Elle semble bien différente oui, déjà plus fermé, plus éteinte que la dernière soirée qu'ils avaient pu faire ici. Elle n'avait plus ce beau sourire qui illuminait grandement son visage, plus l'éclat étincelant...Il s'inquiète un peu, Eddy. Ses sourcils se plissent, essayant de comprendre. Etait-ce à cause de son frère ? Il y a des chances. A cause d'une dispute avec l'un des parents avant le dîner ? Possible aussi. A cause de lui ? Il serait déjà au courant, s'il avait fait quelque chose non ? Eddy a toujours grand mal à comprendre les filles. Une énigme dont il n'a encore pas réussi à trouvé la clef, la solution. Il essaie donc pas trop de comprendre, même si cela commençait sérieusement à se voir.
"Maah, mais arrête un peu. Si j'te dis que si, c'est que si." Il lui donne alors avec légèreté une petite tape sur la main, qui était posé sur sa cuisse. Un sourire espiègle, espérant qu'avec ce sourire, elle saura à son tour, être capable de lui en faire un. Mais il roule à nouveau des yeux, en l'entendant être toute mal à l'aise, quand elle répond à sa question, si elle avait quelqu'un :
"Bah quoi ? J'ai plus le droit de savoir quoique ce soit sur toi maintenant ? Sympa, j'ai l'impression d'être un étranger, pour toi là.." Soupire-il un peu vexé de la voir être aussi...froide avec lui. Oui, elle avait un problème avec lui, mais qu'était-ce donc ?
"Q-quoi ?" Lâche-il en devenant rouge vif, les joues rosacés qui ne passent pas inaperçu, voyant les regards se tourner vers lui. Il avait sans doute parlé un peu trop fort, avant d'exploser de rire.
"Arrête tes bêtises, Eva. Bien sur que non ! " Il secoue la tête, s'essuyant le coin de l'oeil, ayant du mal à croire que quelqu'un puisse l'imaginé gay. Bon, cela pourrait arriver, mais pas lui. Yael oui, mais lui il était déjà assez coincé comme ça de base, si en plus il devait assumer avoir un petit copain...Aie aie.
"J'vais fumer, tu viens ?" Qu'il lui propose pour sortir de table, ayant besoin de prendre un peu l'air et surtout, de ne plus avoir les regards fixés sur lui. Oh oui, il avait pas du tout envie de se faire remarquer sur ce sujet, autant le poursuivre ailleurs. Il prend sa veste en jean, avant de sortir par la porte-arrière, apportant le cancer tubé dans sa bouche, tout en regardant la rousse venir à ses côtés :
"Qu'est-ce que tu as ? T'as pas l'air d'être dans ton assiette, j'me trompe ?" Oh pauvre Eddy, qui est si loin de savoir le fin mot de cette histoire...
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(#) Re: Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)    Lun 28 Déc - 16:56
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where are my feelings ? i no longer feel things / @Eddy Weisel

la tempête fait rage. encore. toujours. son frère continue de délier les langues en début de repas. ça n'a aucun sens, pas après tout ce temps. et pourtant c'est toujours la même chose. ça commence à la gonfler sérieusement la rouquine. elle voudrait frapper du point sur la table mais elle ne peut pas. elle n'est pas de ce genre là. pas encore assez habile pour hausser le ton fasse à ses géniteurs. toujours aussi chétive. craintive. elle n'est pas à ce point courageuse même si elle râle plus souvent qu'à son habitude. je suis bien d'accord, mais bon...ils finirons bien par ravaler leurs fiertés, c'est obligé... il essaie Eddy, de lui dire que ça va aller. mais il n'y arrive pas. parce qu'elle sait qu'il se trompe. elle sait que même si son frère se sort de ses tourments et qu'il réussit enfin là où il a échoué, ce ne sera jamais suffisant. elle le sait, elle le sent. parce que s'il y avait ne serait-ce qu'une chance infime que les choses changent pour le mieux, ses parents auraient arrêté d'en parler depuis bien longtemps. la pilule n'est pas passée et ne passera probablement jamais. au grand damne de la gamine qui continue à ramasser les pots cassés pour tenter de les recoller. en vain. il faut bien que tu fasses toute la fierté de la famille maintenant, t'inquiètes, je sais ce que c'est. depuis que les autres frangins et frangine sont partis de la maison, c'est tout moi qui me coltine tout et c'est...blasant. nouveau soupire qui glisse entre les lippes rouges de la poupée. il a sans doute raison. mais la rouquine, elle voudrait moins d'attention. parce qu'elle n'en mérite pas autant qu'ça. qu'elle pense. son frère, en revanche, c'est lui qui devrait être sous l'feu des projecteurs. dans l'bon sens cette fois-ci. pas comme le raté d'service mais plus comme l'âme à sauver. mais ça, elle a l'impression qu'y a qu'elle qui l'voit. qu'son frangin part à la dérive et qu'y a personne qui réagit. comme si c'n'était rien d'autre qu'une normalité qui ne pouvait les toucher. ni de près. ni de loin. alors elle ne répond rien de plus, se contentant de finir son verre et de passer à autre chose. ça la hante pourtant. et tant que les choses ne s'arrangeront pas, ça la hantera. encore. toujours. elle change de sujet, se focalisant si la réaction du gamin suite à la réception d'un message texte. et elle se vexe. et elle jalouse. une personne inconnue qui arrive à lui arracher ce genre de sourire qu'elle rêverait qu'il lui offre. et ça la rend amère. elle grogne et pique comme elle ne l'avait encore jamais fait. pas aussi distinctement. et elle se met à regretter. tout. rien. d'être ici. d'avoir fait autant d'efforts pour qu'il la voit et qu'au final il soit absorbé par quelqu'un d'autre. alors elle grogne et pique. parce qu'elle est blessée une fois de plus. cœur à vif. sans même qu'il ne comprenne pourquoi. parce qu'elle est bien trop lâche pour le lui dire enfin. maah, mais arrête un peu. si j'te dis que si, c'est que si. contact léger et furtif de sa main sur la sienne. les prunelles qui se rencontrent et les billes claires qui se perdent sur ses lèvres. le sourire qu'il tend et la perche qu'elle saisit. elle s'déride. un peu. rassurée. un peu. mais pas trop quand même. parce qu'elle n'a pas la réponse à sa question. parce qu'elle ne sait pas non plus si elle veut vraiment savoir. vivre dans l'ignorance, c'est pas si mal, non ? et puis vient la question d'savoir si elle, elle a quelqu'un. tremblement de terre. la gamine perd ses moyens, y a plus rien qui va. et ça s'voit. et ça s'sent. alors elle nie en bloc. aucune assurance. et elle renvoi la balle. parce que c'est plus facile comme ça. qu'elle croit. bullshit. bah quoi ? j'ai plus le droit de savoir quoique ce soit sur toi maintenant ? sympa, j'ai l'impression d'être un étranger, pour toi là. il se vexe et elle regrette. encore. à croire qu'elle ne sait faire que ça. regretter. elle baisse la tête. moue enfantine sur le faciès. ses doigts qui s'entremêlent les uns aux autres. elle est gênée. tu dis rien non plus j'te signale ... qu'elle souffle. parce que dans l'fond, elle en sait pas plus que ça sur lui. ils ne se confient plus. deux étrangers. c'est c'qu'ils deviennent petit à petit. et c'est d'sa faute. à elle. parce qu'elle a des sentiments violents qu'elle voudrait ne jamais avoir découvert. et c'est d'sa faute. à elle. parce qu'elle veut plus l'voir pour ne plus rien ressentir mais qu'il lui manque dès qu'il disparaît de son champ de vision. et c'est d'sa faute. à elle. parce qu'elle est tombée dans le piège et qu'elle est incapable de s'en sortir. laisse faire ... excuse moi. c'est tout c'qu'elle est capable de dire de plus pour combler le vide. parce qu'elle ne peut pas lui dire. parce qu'elle ne veut pas lui dire. éclair de lucidité qui traverse ses rétines, elle se tourne vers lui pour lui murmurer une question qui pourrait tout changer. elle retient son souffle si fort que sa trachée commence à brûler. ça pourrait finir de l'achever. et si elle ne meurt pas d'asphyxie dans les prochaines secondes, ce sera probablement de chagrin. q-quoi ? arrête tes bêtises, Eva. bien sur que non ! elle respire à nouveau. soulagement. un poids en moins qui ne pèsera plus sur la poitrine. il se fout de sa gueule, le rire trop puissant et les joues écarlates. probablement la perle au coin de l'œil aussi. elle sait qu'il ne ment pas. enfin, elle espère. deux dans la famille, ça f'rait beaucoup. pas pour elle mais pour les parents. et un peu pour elle, aussi, finalement. égoïsme mal placé sans doute. j'vais fumer, tu viens ? elle hésite, quelques secondes tout au plus. elle ne peut pas résister. jamais. surtout quand c'est lui. elle acquiesce en silence et le suit, sous les regards insistants des matriarches. sa veste enfilée avec précaution et ses cheveux qu'elle détache, les laissant tomber en cascade sur ses épaules. elle ne veut pas meubler le silence. elle suit. comme d'habitude. elle s'appuie le dos au mur et fourre ses mains dans les poches de sa veste. le regard qui s'perd ailleurs pour éviter de n'avoir d'yeux que pour lui. qu'est-ce que tu as ? t'as pas l'air d'être dans ton assiette, j'me trompe ? elle s'mord la lèvre inférieure, la rouquine. parce que dans toutes ses élucubrations, elle en a oublié qu'il la connait. depuis longtemps. beaucoup trop bien. pas assez cela dit pour ne pas comprendre ce qui la travaille mais ça, elle n'arrivera jamais à le lui reprocher. alors elle prend une grande inspiration et évite de le regarder pour ne pas sombrer un peu plus. tu t'souviens comment c'était facile à l'époque ? les images dansent au fond de ses billes claires. les souvenirs s'entassent, s'empilent et défilent. on n'avait rien d'autre à faire que vivre ... ça n'nous r'gardait pas tout ça. ça nous dépassait complètement et on s'en foutait ... esquisse d'un sourire. nostalgie. on était heureux avant ... enfin j'crois. et maint'nant ... soupire facile. elle se redresse et se décide enfin à planter son regard dans l'sien. alors qu'il disparaît parfois entre la fumée de cancéreuse. ça m'manque, c'est tout. dit-elle en haussant les épaules. elle ne dira pas le reste. parce qu'elle n'en n'est pas capable. elle se contente de balancer des bribes d'informations parce que c'est plus facile que de dire la stricte vérité. elle qu'est pourtant si honnête, elle n'arrive pas à l'être en sa compagnie. j'crois que c'qui m'manque le plus, c'est c'qu'on av- elle s'tait brutalement parce qu'elle va en dire trop. elle s'tait et ravale difficilement sa salive. tu sais quoi ? laisse tomber. j'devrais pas penser à tout ça maint'nant. elle balaye son demi aveu du revers de la main et son sourire revient. avec difficultés mais il revient. parce qu'il le faut. parce qu'elle n'a pas d'autre choix. c'est hanoucca après tout doooonc ... se sdents blanches enfin dévoilées et les yeux qui pétillent enfin. je propose de coller un sourire sur ton visage qui ne doit en aucun cas s'effacer d'ici à ce que je quitte cette maison. et il en va de même pour moi, bien entendu. deal ? changement radical de sujet et d'humeur. elle n'a pas le choix, si elle veut continuer à avancer. si elle veut pouvoir se battre encore un peu. elle n'a pas le choix. qu'elle croit.


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(#) Re: Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)    Lun 28 Déc - 18:14
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Where are my feelings? I no longer feel things. // @Eva Adler
Cette conversation, Eddy ne l'apprécie pas comme il pensait apprécié les premiers mots qu'ils échangeraient ce soir. Le gamin n'avait pas imaginé une telle morosité dans leurs échanges, qui mettait presque un froid, une tension entre eux. Comme si elle n'était pas déjà assez présente à table, cette tension. Bien sur qu'il l'avait remarqué. Il suffisait de tendre l'oreille pour entendre les babillages des mères de famille concernant leurs enfants indignes, les petites remarques sur si, sur ça. A force, il était habitué, Eddy. Il faisait comme s'il n'entendait rien et pourtant...Tout était emmagasiné dans un petit coin de la tête. Mais il s'en fou un peu, de toutes ses histoires. Lui, il pense à sa vie avant tout. Pas celle de Pierre, Paul ou Jacques. Il trouvait cette histoire inutile d'être abordée tous les ans, comme si c'était le scoop, le truc à se raconter absolument.  
Le silence qui trahit ce moment, un ange qui passe. Peut-être même plus d'ailleurs. Le gosse se sert donc en met, prenant une bouchée, le ventre criant famine. Il est perplexe, sans trop chercher à comprendre. Oui, encore une fois, il doit y avoir mille et une raison, alors tant qu'il trouve qu'est-ce qui accablait son amie, il avait le temps de voir des poils lui pousser au menton. Alors oui, le silence est le meilleur allié, faire mine qu'on est stupide, qu'on ne veut juste pas chercher à savoir. Alors que dans le fond, le gosse aimerait bien savoir ce qui tourmente cette jolie petite tête, trop pensive.

Une grimace qui caractérise parfaitement la situation. Touché. "tu dis rien non plus j'te signale ... " Radicale, facile, mais réel. Eddy sait qu'il manquait parfois d'envie, de courage d'aller voir les autres, qu'il n'avait tout simplement pas la pensée d'aller aux nouvelles. Pas qu'il n'aimait plus les gens, mais simplement que son esprit égaré, était aux antipodes de tout. De cette planète. Il est sur sa petite planète, l'air rêveur et enfantin, Peter Pan des temps modernes qui ne voulait pas grandir, pas les responsabilités. Parfois pénible, comme façon d'être, mais il n'en reste pas moins, lui. Lui qui protège, qui est là quand ça va pas. Même s'il met un moment avant de savoir la cause des maux. Alors oui, à son tour il ne dit plus rien, car elle l'a touchée, marquée en pleine face que ouais...il était pas un si bon ami que ça. La vie, tout simplement. La vie comme chacun pouvait, faisait, pour la vivre.
Eddy espère cependant rattraper la chose, d'où sa proposition d'aller fumer. Il savait qu'elle n'en ferrait pas autant, mais qu'importe. Ils pourraient parler de choses plus intime, plus entre eux. La présence parentale n'aide pas, même s'ils vieillissaient et pouvaient davantage s'intégrer dans les conversations...L'âme de l'enfant fugueur reprend toujours le dessus.

Alors oui, il lui demande. Il ne passe pas par quatre chemin. A quoi bon après tout ? Il contemple tout en évacuant la fumée toxique de ses poumons, lèvres légèrement entre-ouvertes tout en gardant les bras croisés contre sa poitrine plus sculpté qu'autrefois. Il change, elle change. Ils changent. C'est ainsi, aussi bien physiquement, que mentalement. Et elle se livre enfin, la rousse. Il écoute, reste silencieux. Il ne la coupe pas, car cela semble lui être important de dire ceci. Elle a raison, Eva. Tout était mieux, plus facile autrefois.
"Tu as raison oui. Mais d'un autre côté, c'est plus facile maintenant, pour nous de nous éclipser de tout ça non ? " Qu'il lance avec un air qui porte à confusion, à s'interroger.
"Tu veux partir ? Tu veux qu'on fasse quelque chose qui les ferras parler un moment ? Et bien aller. Prend tes jupons princesse, on s'en va." Qu'il lance d'un air si naïf, gentil et chevaleresque, histoire de voir enfin un sourire sur le visage de celle qu'il considérait avec tendresse. Trop, apparemment. Trop et cela semblait encore plus la rendre malade.
"Tu sais, c'est pas parce que je viens pas te voir ou que j'ai pas l'automatisme de t'envoyer un message, qu'il ne faut pas que tu le fasses. Tu m'connais non ? J'suis pas souvent là, fin...Je pense à trop de choses et en même temps à rien. Tu veux sortir ? Tu veux qu'on sorte ensemble au cinéma, au bar ou quoi, tu me dis. Et j'arrive." Qu'il lui lance avec plus de sérieux, plongeant à nouveau ses iris sombres dans les siennes. Un petit sourire qui se déploît avec aisance, content d'enfin voir un sourire, aussi faux soit-il, sur le visage d'Eva. Avec douceur, il vint légèrement pincer la joue de la rousse, amusé :
"Tu vas surtout te chopper une crampe à sourire comme ça, je préfère quand ils sont naturelles. Mais si ça va pas, reste toi, c'est tout. Mais j'veux pas que tu me caches quand y'a un truc qui va pas. Même si c'est moi qui a fait quelque chose de merdique. Je suis assez champion pour ça, pas vrai ?" Qu'il plaisante, avec auto-dérision. Eddy est facile à vivre, facile pour parler de tout et en même temps, de rien. Même si oui, clairement, Eva avait un lourd fardeau sur les épaules, le concernant. Le coeur qui bat trop pour lui et lui...Qui pense a une relation amicale juste forte.
Imbécile.
 
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(#) Re: Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)    Lun 28 Déc - 22:37
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where are my feelings ? i no longer feel things / @Eddy Weisel

p'tre que l'air frais pourrait l'apaiser. p'tre que ça lui remettrait les idées en place, aussi. quoi que rien n'est moins sûr. à l'abri des regards. à l'abri des adultes. proximité évidente et solitude de deux êtres qui ne formeront jamais qu'un. elle en rêve pourtant mais ce n'est que fiction. elle le sait. pourtant elle s'y accroche. alors quand il lui demande c'qui n'va pas, la gamine flanche. elle s'perd dans des souvenirs qui paraissent si lointain et qui pourtant ne le sont pas vraiment. flashbacks envahissants. elle s'épanche vaguement sur ce qu'elle ressent. sans aller trop loin. sans trop en dire pour ne pas se trahir. tu as raison oui. mais d'un autre côté, c'est plus facile maintenant, pour nous de nous éclipser de tout ça non ? elle fronce les sourcils, pas bien sûre de comprendre ce qu'il veut dire. s'éclipser d'quoi ? elle dégluti avec difficulté parce que l'évidence est bien là pourtant. s'éclipser les r'marques incessantes des mères. elle ne voit que ça comme explication. mais l'truc, c'est qu'il est trop tard pour elle maintenant. bien trop tard. et pour être honnête, elle n'sait pas si elle a envie d'perdre c'qu'elle ressent, là, maintenant. pour rev'nir en arrière. à cette époque où elle ne l'voyait pas, elle non plus. j'en suis pas si sûre, moi, tu vois. qu'elle laisse flotter en haussant les épaules. s'il n'était pas clair dans ses mots, elle ne l'est pas non plus. tu veux partir ? tu veux qu'on fasse quelque chose qui les feront parler un moment ? et bien aller. prend tes jupons princesse, on s'en va. elle étouffe un rire, la gamine. se mord la lippe inférieure et secoue la tête. légèrement. elle pourrait lui dire oui. elle pourrait lui sauter au cou. elle pourrait tout lui donner, sans confession. là. maintenant. tout de suite. mais elle ne le ferra pas. elle restera silencieuse et stoïque. par fierté. parce qu'elle sait que si elle lui donnait tout maintenant, elle perdrait tout en un battement de cœur. arrêtes, tu sais qu'c'est pas possible Eddy. la douceur dans sa voix. ça fait longtemps qu'elle ne lui avait pas parlé de cette façon. pas depuis le début de la soirée en tous cas. c'est pas que j'veux pas hein, c'est juste que ... tu sais qu'on peut pas faire ça. c'est hanoucca, tu tiens vraiment à tout foutre en l'air ? aujourd'hui ? elle arque un sourcil. on sait tous les deux que ni toi ni moi on n'sera capable de l'faire. parce que même si on s'fait chier jusque là, j'suis sûre que t'as envie d'voir nos parents en fin d'soirée. l'alcool qu'ils s'autorisent à boire à outrance, juste pendant ces quelques jours. comme s'ils voulaient rattraper l'année entière qui vient de s'écouler. généralement, les fins d'soirées sont les meilleures et le gamin le sait. ça part dans tous les sens, ça d'vient si léger, si anodin. comme si le monde s'arrêtait de tourner, juste l'espace d'un instant. et ça, ça lui fait du bien.

elle finit par lui dire qu'ça lui manque. elle a faillit tout balancer, d'un coup, comme ça. elle s'est ravisée, il valait mieux. enfin, elle pensait que c'était ce qu'il y avait de mieux. tu sais, c'est pas parce que je viens pas te voir ou que j'ai pas l'automatisme de t'envoyer un message, qu'il ne faut pas que tu le fasses. tu m'connais non ? j'suis pas souvent là, fin...je pense à trop de choses et en même temps à rien. tu veux sortir ? tu veux qu'on sorte ensemble au cinéma, au bar ou quoi, tu me dis. et j'arrive. la gorge de la rouquine se noue. asphyxie soudaine. il veut comprendre le gamin, mais il est à côté de ses pompes et elle ne peut pas le lui dire. c'est pas aussi simple. qu'elle voudrait murmurer. c'est pas aussi simple. qu'elle voudrait crier. c'est pas aussi simple. qu'elle voudrait pleurer. y a ses poings qui se serrent dans l'fond d'ses poches et la mâchoire qu'en fait autant. l'espace de quelques secondes seulement. je sais ouais ... c'est juste que ... c'est juste que je t'aime. non, t'as raison. je sais, juste que j'veux pas t'déranger j'pense. ouais c'est ça. elle grimace légèrement. parce que dans l'fond, c'est pas tant un mensonge. elle n'veut pas l'déranger. elle n'veut pas se malmener non plus. parce qu'une soirée la tuerait sans doute. intérieurement. surtout s'il n'y a qu'eux. deux. alors elle relève la tête et placarde un sourire sur ses lèvres teintées de rouges et l'invite à faire de même. parce que l'air glacial précédent ne lui plait pas. surtout parce que c'est d'sa faute et qu'elle cherche à gommer ses erreurs. regrets constants. le contact de ses doigts sur sa joue la fait frémir. frisson qui la parcours entièrement. à la fois délicieux et douloureux. tu vas surtout te chopper une crampe à sourire comme ça, je préfère quand ils sont naturels. mais si ça va pas, reste toi, c'est tout. mais j'veux pas que tu me caches quand y'a un truc qui va pas. même si c'est moi qui ai fait quelque chose de merdique. je suis assez champion pour ça, pas vrai ? s'il savait. s'il savait à quel point il a raison. à quel point il est champion dans c'domaine là. s'il savait. mais il ne saura jamais. pour sûr qu'y a pas meilleur que toi à c'jeu là. que crache, claquement de langue dans l'palai. avant d'sourire. sincère. pour une fois. t'as rien fait, j't'assure. et c'est bien ça l'problème. il n'a rien fait. et il ne f'ra jamais rien d'ailleurs. parce qu'il ne la verra jamais comme elle le voit. c'est juste toute cette histoire avec mon frère, ça m'prend la tête, c'est rien. ça va passer. elle hausse les épaules. elle soupire. elle passe une main dans ses ch'veux flamboyants. j'pense qu'on d'vrait y r'tourner ... j'tiens pas vraiment à c'que ma mère nous d'mande quand est-ce qu'on va s'marier. elle grimace. encore. et ce s'rait totalement l'genre de sa génitrice d'balancer c'genre de question en plein r'pas. et puis, Eva, elle veut pas entendre la réponse du gamin. Eva, elle veut pas avoir à répondre elle non plus. alors elle s'engouffre à l'intérieur et r'tire sa veste. est-ce que tu penses qu'on a loupé quelque chose d'intéressant ? qu'elle lui d'mande avant d'regagner sa place.

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(#) Re: Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)    Lun 28 Déc - 23:58
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Where are my feelings? I no longer feel things. // @Eva Adler
Le changement ne lui plaisait pas plus que ça. Ruiner une amitié pour des batifolages, pour des sentiments qui ferraient tout changer...Pas sur qu'il serait partant. Car même s'il ne savait pas les pensées les plus intimes de son amie ici présente, cela changera forcément leur relation. Leur complicité qu'ils avaient eu, par force des choses, mais qui s'avérait quand même être bonne. Le gosse, il se pose pas autant de question, n'a pas les idées aussi noircit que la rousse. Bon, si, parfois il était un peu tourmenté dans sa relation avec Madelyn. Car il savait que tout ceci était pas bien, qu'il ne pourrait pas l'avoir pour lui tout seul tant qu'elle était encore marié. L'anneau qu'il aimerait arracher de son annulaire, envoyer son mari à l'autre bout du continent ou même à trépas...Oui, il en venait même à souhaiter sa disparition à ce pauvre type. Mais bon. A cause de ce type qui malmenait sa compagne, il avait eu la chance de pouvoir la rencontrer. Mais était-ce bien quand même ? Sans doute pas. L'amour, les sentiments, ça se contrôle pas. La preuve vivante entre ses deux là. L'un des coeurs qui battait pour l'autre alors que l'autre...n'avait pas du tout conscience de ça. Pas un seul instant que cela lui venait en tête, pas même un petit soupçon qui effleurerait son esprit. A croire que la stupidité était grande chez Eddy. Ou tout simplement, il n'avait pas assez d'expérience, grandit avec de filles pour les comprendre avec aisance.
Il hausse les épaules, prenant une moue un peu...dépité. Il aurait bien aimé, lui. Cela aurait fait un peu d'action, péter les plombs à ses parents. Oui, cela aurait pu être un peu...inédit. Il aurait pas été contre mais Eva, c'est la sage parole, la voix de la raison. Elle canalise le brun et c'est peut-être pas plus mal. Car oui, elle a raison sur le fait qu'il aurait pas trop envie de gâcher tout Hanoukka pour une petite idée folle qui venait de lui traverser l'esprit.
"J'en ai marre que t'es tout le temps raison, Eva. " Soupire-il en prenant une moue enfantine, croisant les bras lourdement, la clope qui manque de verser de ses lèvres. Mais il sourit finalement, montrant qu'il n'était pas offusqué ou autre. Il tire une dernière latte sur sa clope, avant de l'écraser dans le petit cendrier prévu à cet effet.
" Ah ça...bon en vrai, ça me fais rire, mais bon. C'est assez tendu avec les parents ces derniers temps, que je m'en moque un peu de les voir rond. " Avoue-il en haussant les épaules, soupirant légèrement. Oui, ils sont jamais là, toujours à lui dire quelque chose qui le fâche. Ils se permettent des choses alors que...leur manque de présence ne leur permettait pas de gratifier autant de sermon. Et Eddy était assez énervé de ne pouvoir se lancer dans sa colocation avec les autres. Il était le seul imbécile qui avait les parents catégorique sur la question. Alors oui, cela le rendait malade qu'il avait presque envie de prendre ses clics, ses clacs et de se démerder solo.

Il grogne légèrement, le sifflement qui s'échappe d'entre ses lèvres fines. Il secoue la tête avant de répondre :
"Mais arrête, tu me déranges pas, fin tu me dérangeras jamais. Sinon même pas j'te dirais ça voyons." Il est assez touché qu'elle puisse croire, penser être une gêne pour lui. Si tel était le cas, il aurait esquivé cette soirée, cela tombe sous le sens.
"Aller, le week-end prochain, j'ai les copains qui font une soirée à la coloc qu'ils ont trouvés. Evidemment sans moi... Mais bref. T'es la bienvenue, ça sera sympa " Qu'il lui propose avec un petit sourire gentil et sincère, espérant qu'elle y vienne. Elle ne connaissait peut-être pas toutes les personnes présentes, mais cela ne serait pas un problème. Eddy sait mettre à l'aise, sait faire rire toute la troupe sans avoir à faire grand chose. Alors il parviendrait à la mettre à l'aise, c'est certain.
Elle lui révèle un peu pourquoi cela n'allait pas. Bien sur, le frère. Il aurait mis sa main à couper que c'était ça. Mais pas que et ça malheureusement, il le saurait pas ce soir.
"Je vois... Et en parler à tes parents, t'a essayé ? Je sais qu'ils sont butés, tout autant que les miens mais...je suis pas sur que la situation soit réjouissante aussi pour eux, non ?" Eddy essai de trouver une pente un peu moins glissante, pour le sujet, mais c'est pas facile. Elle est glissante, accidentée, dangereuse. Les parents qui semblaient avoir qu'une seule envie, idée pour tout ceci. C'est dommage d'en arriver là. Sincèrement.
"Encore cette histoire, décidément. Et pour preuve qu'elles lâchent pas l'affaire, qu'elle nous à fichu l'un à côté de l'autre, même si personnellement, cela me convient " Plaisante-il en secouant la tête, toujours autant excédé de cette histoire qui remonte au siècle dernier. Comme s'ils allaient se marier ensemble, tien. Eddy n'était pas du tout à penser mariage, alors que les parents voyaient déjà comment l'organiser. Comme pour tous les gosses de la famille, que s'en était presque déplaisant à force. Mais c'est ainsi, ainsi que les Weisel faisaient et comme bon nombre de famille juive.
"Mouais, allons-y. " Qu'il répond, n'ayant guère envie de retourner à table, mais soit. Il devait bien de toute façon.


Le repas qui se déroule sans encombre, les voix, les éclats de rires qui augmentent en décibels à raison des bouteilles de vin qui se vident. Les parents qui commencent à partir dans des sujets houleux, les esprits qui sont à l'amusement, mais toujours aux aguets des détails les plus croustillants.
Eddy n'a pas trop abusé de la boisson, mais il sent déjà ses sens embrumés parfois par les verres ingurgités. Il se laisse finalement choir après le dessert sur le grand canapé, pianotant un court instant sur son téléphone, tout en écoutant l'un des frères jouer sur le piano. L'ambiance est bonne, festive. Il offre un léger sourire à Eva, qui semble "aller mieux". Il lui fait signe de s'asseoir à ses côtés, avant de dire :
" Je crois que s'ils continuent à se chahuter comme ça, ils vont finir par se casser les assiettes sur la tête" Plaisante-il en lui laissant de la place, tapotant ses mains sur ses cuisses en rythme avec le piano grondant.
"Tu te sens un peu mieux ?" Demande-il finalement, tout en glissant son bras sur le haut du canapé, derrière elle. 
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(#) Re: Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)    Mar 29 Déc - 12:48
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where are my feelings ? i no longer feel things / @Eddy Weisel

plus elle le regarde et plus elle succombe. comme d'habitude. c'est toujours la même chanson, qui tourne en boucle. en permanence. ritournelle incessante à la fois tendre et abrupte. et elle voudrait s'en lasser, de cette mélodie. elle voudrait la détester, aussi. mais rien n'y fait. jamais. elle essaie pourtant, si fort. elle essaie de la faire taire, de la sortir de sa tête. elle essaie de le sortir de sa tête. avec d'autres. comme elle peut. mais y a toujours quelque chose qui la ramène à lui. quelque chose ou le manque de quelque chose. elle ne sait pas. elle ne sait plus. et ça l'agace, parce qu'elle a la sensation d'passer pour une espèce de cinglée totalement obsédée. elle ne l'est pas. vraiment pas. son esprit voudrait s'éloigner pour un ailleurs moins douloureux. mais son cœur. ce maudit organe qui bat toujours plus fort avec un rythme saccadé. le palpitant, lui, ne veut pas. alors elle le bâillonne, comme elle peut. elle s'adouci, elle le met d'côté. ne serait-ce que pour quelques minutes. j'en ai marre que t'aies tout le temps raison, Eva. elle hausse les épaules, un sourire fier sur les lippes rouges. c'est faut pourtant. elle est loin d'avoir toujours raison. mais elle encaisse quand même. parce qu'après tout, un compliment, ça fait toujours du bien de temps en temps. et puis y a bien évidemment les traditionnelles fin de soirées qu'ils ne peuvent louper. ils s'marrent bien d'habitude. ah ça...bon en vrai, ça me fais rire, mais bon. c'est assez tendu avec les parents ces derniers temps, que je m'en moque un peu de les voir ronds. elle penche légèrement la tête sur le côté et fronce les sourcils, grimace au bout des lèvres. mouais ... je vois ... retour dos contre le mur. et dire qu'avant j'adorais hanoucca. elle retient un rire. un brin mauvais. les choses changent bien trop ces derniers temps. palabres et divagations. et j'aime pas ça. le changement. catégorique. comme si elle essayait de rev'nir en arrière. à l'époque où elle ne ressentait rien. pour lui. et elle se confie, un peu. sur ce qu'elle ressent. en surface. le manque qui grandit, un peu plus chaque jour. mais elle ne peut pas focaliser la suite de la conversation sur ce qui la tourmente. alors elle s'contente de quelques mots banals. mais sincères. la rouquine qui a toujours peur de déranger. un peu tout le monde et personne en même temps. mais arrête, tu me déranges pas, fin tu me dérangeras jamais. sinon même pas j'te dirais ça voyons. moue enfantine sur l'coin du visage. bien évidemment qu'il a raison. mais c'est plus fort qu'elle. toujours. tout l'temps. aller, le week-end prochain, j'ai les copains qui font une soirée à la coloc qu'ils ont trouvés. évidemment sans moi... mais bref. t'es la bienvenue, ça sera sympa. les épaules qui s'affaissent, les yeux qui s'élèvent au ciel par pur mécanisme, la lippe inférieure mordue. ok. d'accord ... mais c'est juste pour pas qu'tu rumines toute la soirée parce que tu vivras pas avec eux. qu'elle jette, sarcastique. comme pour lui servir de béquille, épaule solide sur laquelle s'reposer. en tout temps. un peu comme avant. elle ravalera tout c'qui la travaille, comme à l'accoutumée. juste pour servir d'amie. parce qu'après tout, c'est ce qu'elle restera à jamais. une amie. et en tout bon ami qu'il sera pour toujours, il la questionne sur son mal-être. et comme elle ne peut rien dire, elle se sert de son frère comme bouclier. parce qu'elle sait qu'ça marche. et puis, de toute façon, elle n'a pas d'autre ligne de défense. je vois... et en parler à tes parents, t'as essayé ? je sais qu'ils sont butés, tout autant que les miens mais...je suis pas sûr que la situation soit réjouissante aussi pour eux, non ? une fois d'plus elle retient un rire. mauvais. elle secoue la tête frénétiquement. y a rien qui va. ça fait quatre ans que j'passe mon temps à leur casser les oreilles avec ça Eddy. y a rien qui change. il est leur échec. le seul qu'ils aient jamais commis. ils ne reviendront pas sur le décision ... c'est sans appel, tu peux m'croire. la gorge qui se noue, les perles salées qui s'agglutinent au bord de ses paupières. elle les ravale, bien entendu. trop d'fierté pour lui montrer, à lui. parce qu'elle sait que la seule fois où il la verra réellement pleurer, ce s'ra quand elle lui aura dit. et ce s'ra sans doute la dernière fois qu'ils échangeront un regard. et pour ne pas y penser, la gamine dit qu'il faut rentrer. rentrer pour éviter les remarques des mères. encore cette histoire, décidément. et pour preuve qu'elles lâchent pas l'affaire, qu'elle nous à fichu l'un à côté de l'autre, même si personnellement, cela me convient. elle dégluti difficilement. la salive peine à se frayer un chemin. elle ne sera jamais rien d'autre qu'une amie. il est temps d'rentrer maint'nant. l'exil a assez duré. retour à la réalité. se replonger dans les festivités. encore pour quelques heures. elle se dit qu'elle arrivera à tenir encore un peu. et les minutes défilent bien trop vites à son goût. âme torturée entre l'envie qu'ça s'arrête et l'envie que ce soit le temps qui se suspende. jusqu'à nouvel ordre. jusqu'à c'qu'elle décide qu'elle en a assez. ceci étant, elle ne sait pas non plus si elle en aura assez un jour. elle est encore jeune, la poupée, elle a l'temps de décider. reste à savoir si elle en a vraiment envie. de décider. la musique qui s'élève dans l'habitat, les discussions changent. le gamin l'invite à prendre place à son côté, sur le canapé. elle hésite, quelques secondes, mais elle ne peut ternir tête à son envie de le rejoindre bien longtemps. je crois que s'ils continuent à se chahuter comme ça, ils vont finir par se casser les assiettes sur la tête. la plaisanterie qui dessine un large sourire sur le visage de la rouquine. ça manquait un peu d'action, ça tombe bien. qu'elle rajoute en se laissant tomber à la place libre désignée. la mélodie jouée envahi l'espace et vient caresser les tympans sensibles de la poupée. elle ferme les yeux un instant, se laissant emporter par le rythme. tu te sens un peu mieux ? les paupières qui se rouvrent. les billes claires qui se posent sur lui. lettre ouverte proposée par ce bras qui laisse le champ libre à sa rédemption. ça ira ... avec le temps ... qu'elle souffle en osant se laisser aller contre lui. corps fatigué qui vient se lover dans cet endroit désigné. comme dessiné pour elle. qu'elle rêve.

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(#) Re: Where are my feelings? I no longer feel things. (eva)    Mer 30 Déc - 3:23
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