let the trumpets blow with your appearance. (délai 21/09)

âge, lieu de naissance › maman, antebellum belle figée dans l'ancien régime et oisive experte, décréta qu'elle méritait un petit get away sirupeux en prévision d'un accouchement difficile après une grossesse compliquée. naturellement, c'est le moment qu'il aura choisi pour débarquer en fanfare, un mois plus tôt que prévu. val est né plein sud, miami par un dix-neuf avril suite à une césarienne et une hémorragie post-partum qui a tout juste manqué d'être fatale. vingt-quatre ans plus tard, la destinée s'est prouvée à l'image de la genèse : sanglante. les cornes dégoulinantes d'hémoglobine : oh, him? he's such an aries. origines, nationalité › l'arbre généalogique, majestueux, multicentenaire, est cultivé avec soin ; une mesure de prétention, deux de dévotion. il prend racine dans les marécages, swamp royalty aux ambitions baroques, visages pâles aux longues canines, cajun et catholique. statut civil, orientation › quand la réputation ne le précède pas, l'archétype, poli jusqu'à ce qu'il brille, décourage à sa place. panneau d'avertissement à l'échelle humaine, val, c'est le pire cauchemar de toutes les daronnes. à l'instar de la foudre, il est souvent synonyme de décharge électrique, rarement prévisible, ne frappe qu'une fois et disparaît toujours aussi vite qu'il est apparu. fidèle dissident et manichéen ombrageux, il ne jure que par le corps à corps, n'a jamais été aussi proche du divin que dans le contact physique. y'a du val pour tout le monde, coups de reins pour les filles et coups de poing pour les garçons ; il s'abandonne aux deux avec la même révérence, y délimite sa propre définition de la spiritualité, matérialisée en un derme-évangile tout en marques de morsures et hématomes. jamais foutu de faire quoi que ce soit comme il faut, il aime comme il est supposé haïr et hait comme il est supposé aimer. job, statut financier › simultanément the prince and the pauper, il conjugue son goût pour le bling à son appartenance philosophique à la crasse - il a beau être né chez les monarques, le cabot connaît sa place : dehors. si l'apparence est travaillée, clinquante en streewear de luxe, l'existence est, partout ailleurs, scrupuleusement dépouillée. val crèche dans un taudis, cruise en mustang cahotante et a copieusement limé son œsophage à la vodka de supermarché en guise d'antalgique. la ruse fonctionne un peu trop bien, on soupçonne peu ses origines de patricien. pourtant, il ne bosse pas par nécessité mais par besoin. organique, pas pragmatique : il combat fiévreusement l'inertie. sans surprise, c'est au compte de son frère - après une vie sur les restes, tu t'habitues. on pense souvent, à tort, que val est dans l'ombre de toby ; val est l'ombre de toby. on l'appelle val, on l'appel kapp/cap, on l'appelle toby's lil bitch - le titre officiel le voudrait barman. et occasionnellement videur. et occasionnellement chien de garde. tout le monde sait qu'il est surtout là pour faire tout le sale boulot de son aîné, le cocktail molotov qu'on n'hésite jamais à allumer. et val est si disposé à se saloper les mains que tobs ne peut même pas le condamner pour vouloir préserver son esprit en fermant les yeux sur ce qui se passe dans le sous-sol du club. statut familial › le bâtard. on spécule depuis sa naissance qu'il serait le fruit d'une aventure extraconjugale, allégations que maman a toujours (trop) catégoriquement niées tout en refusant obstinément à papa le test génétique qu'il réclame parce que don't you trust me? même du haut de son entendement - or lack thereof - élémentaire, val comprend qu'il n'y a jamais de fumée sans feu : le sujet provoque chez lui, à partir de cinq ans jusqu'à aujourd'hui, de monstrueuses crises de colère desquelles les murs tremblent encore. en vertu du tempérament-dynamite, plus personne n'ose prononcer le redouté et redoutable b-word devant lui, même à la détournée ; mais il a déposé les armes face aux increvables rumeurs de couloirs. la vérité, il aurait pu (et failli) la découvrir un million de fois mais il finit, immanquablement, par se désister à tous les coups. quelle importance, il prend son rôle de cerbère beaucoup trop au sérieux, la loyauté du chien battu sous le collier trop serré. de la chair de sa chair au cousin éloigné, ils sont tous à lui et il briserait sa propre cage thoracique pour leur offrir le myocarde encore haletant. no questions asked. à la nouvelle orléans depuis › semper fidelis, tatoué derrière les paupières.