we can be heroes ((kien))

âge : 36 ans || 13.06.86

[ we can be heroes ]

@Kien Hulin
Une nouvelle année commencée, Maverick était débordé, balloté à droite et puis à gauche. Les nouvelles adhésions n’arrêtaient plus, tous ces gens qui s’abonnaient pour prendre une bonne résolution, mais abandonnait au bout de quelques semaines, une perte de temps pour le businessman qui n’en laissait rien paraître, gardant son sourire. Il y avait aussi ces personnes qui venaient dans l’espoir de perdre le poids pris pendant la période du temps des fêtes. Ou encore, ceux qui se préparait pour l’arriver tant attendu de la Saint-Valentin ! Une fête où étrangement, Maverick préférait rester chez lui, ne cherchant aucune histoire sérieuse, il avait toujours eu le don de tomber sur des personnes totalement timbrés ce jour-là. Alors si tous les désespérés de la ville cherchaient un peu de réconfort, lui, il se terrait dans son appartement s’accordant sans doute sa seule journée de congé que ce soit au boulot ou dans son pieu. Autant dire que ces dernières journées, il les avait dans le corps, bien qu’elles n’affectassent pas son moral ni son physique, aucun cerne ne marquait ses yeux, pas de trace de manque de sommeil. Aussi frais qu’une rose, il enchaînait les heures une à une, passant néanmoins le plus clair de son temps à gérer des problèmes ou en pleine communication téléphonique avec fournisseur, employés malades, des planifications pour les nouveaux horaires des cours individuels. Comble de tout, aujourd’hui, sa secrétaire/réceptionniste avait ajouté à son horaire une séance de photographie pour les nouveaux clichés qui servirait à alimenter les réseaux sociaux, mais aussi faire la publicité de la salle. Tout était planifié, elle lui avait assuré que tout irait bien. La belle affaire… Toute l’équipe était présente, prenant place, s’imposant dans l’espace, parmi les clients, mais il manquait une personne… Le photographe. C’était sa veine… Maverick au téléphone pestait en perdant son sang-froid, lui qui jamais ne se laissait ébranler. Il marchait vers son bureau, le pas vif, la tête ailleurs lorsque par pur hasard, il remarquait une personne. Habituellement attentif à certain détail, il avait la certitude que… Se dirigeant vers l’homme, sans s’annoncer, il posait sa main sur l’épaule de ce dernier. « Kien c’est ça ? » Il avait croisé le médecin en présence d’Heath, si les trois hommes avaient passés leur soirée à s’entraîner, Maverick n’avait pas recroisé l’indonésien, faute d’un horaire surchargé pendant la période du temps des fêtes. « Je crois, tu me diras si je me trompe… Tu as un appareil photo ? Dis-moi que tu sais photographier ! » Il serrait sa prise sur son épaule un peu malgré lui, se montrant insistant. « Tu me sauverais la vie. J’ai besoin d’un photographe pour une séance de photo publicitaire et le photographe qui devait venir nous a posé un lapin. » Il tentait un sourire, peut-être un peu forcé contrairement à son habitude, mais la pression qui le submergeait commençait à l’étouffer. Il ne tenait pas à tordre un bras à qui que ce soit, peut-être même qu’il se trompait sur ce qu’il avait cru vor un jour… Ça se pourrait, il avait toutes les raisons de douter et pourtant, il croisait les doigts pour que l’homme lui dise que oui. Sinon, il ne lui restait plus qu’à dénicher un photographe au plus vite…

/ awards session

[ We can be heroes ]

Once upon a time with Maverick

Je n'avais pas vu Maverick depuis quelques jours, malgré que mes fréquentations à la salle de sport soient quotidiennes. Mais je pouvais aisément le comprendre : il était un homme très occupé, et les rares fois où j'avais pu le voir il était en plein boum pour faire tourner la boutique comme il le devait. Repenser à la soirée que nous avions passés avec Heath m'arracha un sourire. Plus qu'être charmant, le gérant était réellement quelqu'un d'agréable et de solaire. Je n'ai pas d'autres mots pour le décrire.

Courant sur le tapis de course, je m'arrêtais au bout de trente minutes afin de passer à des exercices de musculation après cette détente du cardio. Soudain, je vis Maverick venir d'un pas énergique vers moi. Arrêtant la machine, je l'accueillis avec un beau sourire, ne pouvant m'empêcher de ressentir deux/trois trucs dans le ventre en voyant son visage et son corps musclé à souhait parfaitement dessiné dans son tee-shirt moulant. A ma plus grande surprise, il posa sa main sur mon épaule et me demanda de lui confirmer mon prénom.

« C'est bien ça. Que puis-je faire pour toi, Maverick ? » Lui demandais-je avec un beau sourire, sentant que sa venue vers moi n'était pas désintéressée.

A ma plus grande surprise, il me demanda si je savais prendre des photos et si j'avais un appareil.

« Ah l'éternel cliché du petit asiatique, toujours avec un appareil ! » Plaisantais-je, avant de lui répondre plus sérieusement.

« Non seulement je sais prendre des photos, mais en plus j'ai mon Reflex dans mon sac qui est aux vestiaires. Tu as de la chance. C'est pourquoi ? »

Il m'expliqua alors avoir programmé une séance de photos publicitaires mais que le photographe initial les avait plantés. Posant ma serviette sur ma nuque, je déclarais :

« Accorde-moi une minute, je vais le chercher et je suis ton homme. »

Un peu à double-sens cette expression, ma foi... Et pourtant je n'en pensais pas moins. J'allais faire les meilleures photographies du monde pour le satisfaire, espérant, je l'avoue, un retour. D'ailleurs, je ne m'en cachais pas.

« Ca te coûtera un verre ou un truc du genre. Je te laisse réfléchir à mon dû. » Plaisantais-je en lui accordant un clin d'œil complice.

Je me retirai alors de la salle, me dérobant de l'emprise de sa main sur mon épaule un peu à contre-cœur je l'avoue, je partis dans les vestiaires, pris une douche en cinq minutes top chrono', m'habillai de ma chemise bordeaux foncé et de mon jean noir, revêtit mes chaussures en cuir noir à la hâte, me parfumais rapidement et pris dans mon sac le fameux Reflex. Ressortant des vestiaires, je retournais à la rencontre de Maverick en sortant l'appareil de sa housse, ajustant l'objectif que j'ajoutai à l'appareil photo.

« Je suis prêt, je vais faire du mieux que je le peux pour te satisfaire. Dis-moi ce que je dois faire. » Lui dis-je, sur le pied de guerre.

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