w/ @ford hayes Perdu dans ce regard céruléen, pendu à ses lèvres, leur corps brisant la limite d’une proximité convenable, Karim écoutait l’un des joueurs lui parler. Écouté était sans doute un fait erroné, il n’avait pas grand-chose à faire de cette discussion. Le dialecte des sportifs, il n’en comprenait pas un mot, loin de l’être lui-même, il ne connaissait les bases que par le biais de Ford. Ce qui l’intéressait c’était ce sourire qui se formait sur les lèvres de son vis-à-vis, le sous-entendu qui se perdait dans le fil de cette conversation. L’égyptien avait déjà remarqué ce joueur, nombre de fois il avait échangé quelques mots, mais sans plus. Le fait que Karim avait révélé sa véritable sexualité à son meilleur ami, lui donnait-il des ailes ? Il n’en savait rien. Après tout c’était le fruit du hasard qui l’avait mené à cette conversation. Perdu dans l’immensité du stade, à arpenter chaque recoin, il était tomber l’un sur l’autre. Il avait beau venir parfois, il semblait que chaque visite était nouvelle. Passant une main dans ses boucles sombres, il continuait d’écoute le joueur. L’horloge tournait, il avait pourtant donner rendez-vous à Ford pour luncher ensemble, un nouveau pas que le trentenaire faisait pour se sortir la tête de l’eau, mais il peinait à arriver à son bureau. Multiplier les faux pas, c’était devenu monnaie courante pour Karim, l’alcool faisait des ravages sur sa capacité à prendre conscience de certaine chose. Comme le fait que son meilleur ami était peut-être là à se faire du sang-d’encre parce qu’il était en retard. Qui pourrait lui en vouloir ? Karim était inondé sous les intempéries de l’alcool, il était même surprenant qu’à cette heure-ci, il n’ait pas touché à une seule bouteille, que son gosier n’y soit pas déjà plein. Tout ça lui était pourtant inéluctable, deux ans qu’il se laissait dépérir, bien prêt à devenir une épave. Il n’arrivait pas à faire l’épissure entre son deuil et sa vie courante qu’il avait désormais sans Susan. Deux mondes bien distincts dans sa tête. Il s’avait qu’il devait aller de l’avant, mais n’y parvenait tout simplement pas. C’était égoïste, il en avait le sentiment, mais il ne trouvait rien d’assez fort pour se raccrocher et ne pas perdre pied. Seul le contact humain lui faisait oublier certaine chose. Il ne recherchait pas l’engagement, ni toutefois le réconfort d’une amitié. Brouillon dans son propre esprit, il laissait sortir un rire de ses lèvres à une plaisanterie qu’il ne comprenait même pas, simplement pour le plaisir de bien paraître. L’homme dont il avait oublié le prénom répondait au magnétisme qui existait entre eux, regardant tout d’abord les alentour, il brisait encore les limites s’introduisant dans le cocon privé de Karim. Sa paume se posant près de la tête de ce dernier, l’emprisonnant entre lui et le mur. Une envolée de papillon se bousculait dans ses tripes, alors que son regard descendant sur ses lèvres, Karim entrouvrait les siennes. Il y goûtait finalement dans la pénombre d’un couloir, à l’abris des regards. Il avait laissé son imaginaire prendre le dessus, lui offrant quelque chose d’épique à se mettre sous la dent, mais finalement, ça n’avait rien de bien grandiose. Un bruit non loin d’eux le fit rompre ce baiser, alors qu’il tournait la tête pour voir qui approchait. « Ford ? »
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(#)there is always a time to move on | kard Mer 22 Jan - 19:24
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w/ @karim jarrah La saison régulière de football américain était terminée; une de plus. S'ils n'avaient pas réussi à se qualifier pour le Superbowl, l'équipe des Saints de la Nouvelle-Orléans avait terminée première de sa conférence. Une bonne conclusion à l'année et un repos bien mérité pour tout un staff. Ou presque. Loin du chaos habituel, l'off-season venait tout de même avec son lot d'occupations. Tandis que les gros noms du milieux négociaient leurs contrats ou partaient en vacances, toute une flopée de patronymes plus modestes faisaient le bilan et se préparaient à la suite. Ford occupait ses journées avec l'entraînement de jeunes recrues dont le faible temps de jeu n'avait fait qu'accroître la motivation. Niché dans les étages du stade, il s'attardait présentement à son bureau, un œil posé régulièrement sur l'horloge au mur pour anticiper le moment où son meilleur ami viendrait le rejoindre pour aller déjeuner. Cette routine, ils l'exerçaient ponctuellement depuis plusieurs années, au point où Karim était devenu un visage familier parmi les vigiles et autres employés réguliers. C'était sa personne à lui; celle à qui l'on offre des passes-droit et qu'on tolère non accompagné sur des lieux habituellement interdits au public non habilité. Si ce statut était habituellement réservé aux femmes, enfants et parents de joueurs, personne ne lui avait fait la moindre remarque là-dessus. Après tout, son meilleur ami était ce qui se rapprochait le plus de la famille pour Ford. Et Kam? Il était en retard. Ce n'était pas particulièrement dans son habitude, et encore moins sans prévenir par un message. Mais s'il y a bien une caractéristique qui définissait Karim dernièrement, c'était son imprévisibilité. Une tendance qui pulvérisait le niveau de stress de Ford a des taux peu recommandables. Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire, de se ronger les sangs à se demander jusqu'où l'alcool ou la culpabilité l'avaient amené cette fois-ci. Aujourd'hui ne faisait pas exception. Il tenta de l'appeler, et se leva brusquement de son siège lorsque la tonalité s'éternisa au bout du fil. Il se dirigea vers sa fenêtre qui lui offrait une vue sur le parking visiteurs. L'air humide de la Louisiane lui fouetta désagréablement le visage lorsqu'il l'ouvrit pour scruter l’enchaînement de carrosseries. Là, garée à la va-vite, se trouvait le véhicule de Kam. Sans une seconde supplémentaire de réflexion, Ford décida d'aller à sa rencontre, si ce n'est pour calmer les idées irrationnelles qui l'assaillaient. Il était certes peu probable que Kam se soit foulé une cheville en chemin ou ai déclenché une bagarre avec quelqu'un....mais pas impossible. Verrouillant la porte derrière lui, c'est d'un pas rapide mais raisonné qu'il se dirigea vers l'accueil. Personne. Ford se passa une main dans les cheveux, frustré, et rebroussa chemin jusqu'à se perdre dans les méandres des différents couloirs et passages. Il n'avait pas dû aller bien loin. Son regard scrutait chaque intersection à la recherche de cette silhouette familière, tandis que sa légère anxiété se traduisait dans le tintement incessant des clés qu'il faisait tourner dans sa main. Chaque visage qu'il croisait n'était pas le bon. Lorsqu'il s'engouffra dans l'espace liant les coulisses au terrain, la pénombre ne lui offrit d'abord qu'un aperçu clair de deux silhouettes particulièrement proches; un autre échec. Mais avant que son cerveau puisse vraiment tirer les conclusions adéquates, un sentiment particulièrement désagréable - presque un présage - naissait dans son estomac. Il s'apprêtait à continuer son chemin à la recherche de Kam, quand il se stoppa net maintenant que tout lui parvenait en images claires et précises. C'était Karim. Du moins son profil, partiellement dissimulé par Sam Hewitt - un running back -, leurs lèvres unies. Le choc aurait dû être atténué par sa connaissance de la bisexualité de Karim, et pourtant. Il y avait quelque chose dans le tableau sous ses yeux qui lui faisait l'effet d'un coup de poing en plein plexus; loin du malaise emprunt d'irritation qui l'avait habité lorsque Karim avait avoué son attirance pour l'inconnu du bar. Était-ce le fait de le voir à l'acte? Avec quelqu'un que Ford connaissait et côtoyait fréquemment? Ford était complètement figé et ce n'était qu'une question de secondes avant que Karim ne le remarque. Et Ford voulait qu'il le remarque, réalisa-t-il tandis qu'il essayait de déglutir sous la boule qui se formait dans sa gorge. Il pouvait sentir cette même colère irrationnelle qui avait émergé la dernière fois. Mais n'était-elle pas plus justifiée à présent? Karim était-il si désespéré de se taper le premier venu, qu'il en oubliait la raison de sa présence? Qu'il en oubliait Ford? La révélation de Karim semblait avoir déclenché une toute nouvelle réalité; une où la compagnie de Ford semblait faire pâle figure face à la perspective d'une partie de jambes en l'air. Serait-ce passager, un enthousiaste animé par la nouveauté et une longue abstinence dû au deuil? Ford était-il suffisamment altruiste pour le laisser rattraper le temps perdu sans laisser ces horribles sentiments gâcher leur amitié? ...Fuck. Ford s'approcha, incapable de supporter plus longtemps la vision intime de Karim et de Sam, et Karim leva les yeux sur lui. Oui, c'est moi, ton meilleur ami, tu te souviens?, qu'il avait envie de lui dire, mesquin et critique. « Je me demandai ou tu étais » dit-il plutôt, d'un ton sans la moindre intonation, avant de plonger son regard dans celui de son collègue. « Mais je vois que je me suis inquiété pour rien... ». Mais il lui en voulait. Qu'est-ce qu'il lui en voulait.
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(#)Re: there is always a time to move on | kard Lun 17 Fév - 19:34
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w/ @ford hayes Si Karim se perdait dans les plaisirs de la chair aussi aisément qu’à cet instant. Laissant de côté son rendez-vous avec son meilleur ami pour se sustenter d’un baiser, c’était pour oublier, pour ne penser à rien et ne pas toucher à la bouteille. Et ce besoin, malgré tous ses efforts restaient présent en lui, lourd à porter, épuisant, mais tellement rassurant dans un même temps. C’était plus fort que lui, changer une addiction pour une autre. Mais ce baiser ne lui apportait rien, aucun plaisir, aucune forme de satisfaction. C’était plat, presque amer. Il aurait pu retenter d’y goûter, se disant que c’était son imagination, qu’il pourrait se plaire à sentir une fois de plus ses lèvres sur les siennes. Il n’avait pu si perdre, puisqu’un bruit attirait aussitôt son attention, tournant la tête, il voyait Ford. Surpris par sa présence, mais aussi par son cœur qui manquait un battement dans sa poitrine. Ces tripes qui se tordaient et ce mal être qu’il ressentait en voyant ses opales le fixer. Il avait la sensation de l’avoir trahi, comme si ce qu’il avait fait n’aurait pas dû être vu par lui. « Désolé, j’ai pas vu le temps passer. » disait-il un peu pantois, baissant le regard pour observer le sol, alors qu’il n’avait rien à se reprocher. Se délogeant de l’emprise du footballeur, il passait une main dans ses quelques boucles sombres, relevant son regard vers le châtain qui se trouvait devant lui. « Navré de t’avoir inquiéter. » Il semblait plus abattu qu’autre chose, mais Karim savait que même s’il avait le pire des caractères, qu’il n’était plus lui-même, il pouvait compter sur Ford. S’il possédait des amis, personne n’équivalait Ford à ses yeux. L’inquiéter était bien la dernière chose qu’il voulait, parce qu’il savait tout l’inquiétude qu’il pouvait causer alors qu’il se laissait dépérir. Pinçant ses lèvres, il n’accordait plus aucun regard au joueur. « On y va » disait-il en glissant ses mains dans ses poches. Il posait son regard sur l’entraîneur. « Je suis lamentable… C’est ce que tu dois te dire. » Parce que lui le pensait, Ford n’était en aucun cas une seconde option, il irait toujours vers lui si on lui donnait le choix. Mais Karim avait la sensation de se perdre, de tomber dans un gouffre sans fond et en aucun cas il souhaitait amener son meilleur ami avec lui. Non, il ne lui voulait que son bien et peut-être que finalement, il agissait ainsi dans le seul et unique but que l’homme lui lâche la main au lieu de le tirer vers le haut. Qu’il puisse s’effondrer sans que personne ne se soucis de lui. C’était sans doute égoïste, mais c’était sa manière aussi indélicate soit-elle pour l’égyptien de protéger la personne la plus cher à ses yeux qui vivait encore. Karim détruisait tout. Il le savait. Alors autant sauter quelque étape, non ?
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(#)Re: there is always a time to move on | kard Sam 14 Mar - 16:41
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w/ @karim jarrah Ford n'eprouvait pas le moindre remord suite à l’interruption de, ce qui semblait être, un bon moment, pour son meilleur ami et son collègue. Peut-être une pointe de gêne, cependant. De l'agacement aussi, indéniablement. Envers qui, Ford n'aurait pas vraiment su le définir. Envers Karim pour l'avoir fait attendre et inquiété au profit d'une paire de lèvres décomplexée. Envers Sam qui se permettait une familiarité que Ford n'avait pourtant ni le droit d'octroyer ni de revendiquer. Mais aussi envers lui même; sentiment qui s'accentua en voyant la réaction de Karim. Pantois et effacé, son ami baissait le regard tel un enfant prêt à être réprimandé par un parent sévère. Qui était Ford pour oser le faire culpabiliser pour une chose aussi innocente? Une partie mesquine en lui se satisfaisait tout de même de voir Kam désolé de l'avoir temporairement oublié, mais tout de même. « C'est pas grave » dit-il après un battement, son regard basculant de l'un à l'autre tandis que le malaise de la situation s’amplifiait, chacun comme suspendu dans le temps, incertains quant à la chose à faire. Finalement, ce fut Sam qui interpréta correctement les signes et préféra s’éclipser dans une excuse que Ford n'écouta même pas. C'était un brave gars, et Ford ne voulait pas risquer de ruiner leur entente en déversant son irritation passagère sur sa personne. Il n'avait rien fait de mal. N'est ce pas? Dans le même temps, Karim décida qu'il était temps d'y aller de toute manière, et s'extirpa de la situation avec la même attitude maussade. Ford lui emboîta le pas, décidé à rétablir une atmosphère plus agréable et habituelle entre eux. Il n'allait pas gâcher leur après-midi pour ça tout de même, mais Karim ne semblait pas prêt à se défaire du petit nuage noir au-dessus de sa tête. Ford posa un regard réprobateur sur son ami. « Ne dis pas ça » trancha-t-il, éternellement indisposé à entendre Karim se rabaisser. Cet adjectif, Ford ne l'aurait jamais associé à Karim, et ce n'est pas une promiscuité accrue avec la gente masculine qui allait changer ça. « T'es un grand garçon, tu fais ce que tu veux » continua-t-il avec un ton qu'il espérait neutre. « Y'a pas mort d'homme, je me demandai juste où tu étais » acheva-t-il en glissant un sourire au jeune homme, désespéré de lui faire oublier la chose. Si Karim souhaitait fricoter avec la terre entière, Ford allait devoir faire lui aussi son grand garçon et l'accepter sans bouder. Il accaparait déjà énormément de temps dans la vie de Karim, il pouvait bien le laisser se reconstruire une vie plus privée. N'était-ce pas ce qu'il avait toujours souhaité pour son ami? Qu'il se remette sur pied, se remettre à vivre? Bien sûr que si. Alors pourquoi ne débordait-il pas d’enthousiasme face à cette nouvelle facette de Kam? Là était bien la question.
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(#)Re: there is always a time to move on | kard Mer 20 Mai - 13:33
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w/ @ford hayes Par moment, Karim avait la sensation que le poids du ciel reposait sur ses épaules, tel Atlas prit entre la terre et le ciel. C’était épuisant et tout cela avait le don de l’épuiser, de le tirer vers le bas, alors qu’il faisait tout en son pouvoir pour garder la tête haute. Une chose qui n’avait rien de facile, il le savait, mais plonger vers le bas était si alléchant que l’idée même de remonter à la surface lui semblait impossible. Karim vacillait donc entre deux, par moment il était plus enclin à vivre pleinement. Et d’autre fois, comme en ce moment alors qu’il avait posé son regard sur Ford, il se sentait plus morose. Il avait la sensation de faire tout de travers, pourtant, il ne devait rien à son ami. Mais au fond de lui, il savait qu’il pouvait être quelqu’un de meilleur. Il l’avait été fut un temps. Comme si tout cela remontait à une autre vie. Où était donc passé le Karim jovial ? Il se le demandait bien. Quittant cet endroit où tel un adolescent il s’était caché pour échanger un baiser. Karim portait son regard vers le sol, avançant à pas lent vers une destination qu’il ne connaissait pas peut-être le bureau de Ford ? Il répondait à son meilleur ami avec un sourire. Pas le plus chaleureux qui soit, plutôt discret, incertain. Sachant qu’il ne pouvait garder cette tête de chien battu, il fit un effort considérable. Relevant la tête, il poussait un soupir las. Glissant ses mains dans les poches de son jean, gardant le silence quelques instants. Il avait besoin de remettre ses idées en place, chasser son apitoiement. Ford avait raison, il n’y avait pas mort d’homme. Et pourtant, quelque chose tracassait Karim. La sensation que ce qu’il avait fait ne devait pas être vu par le blond. Non pas qu’il cherchait à s’en cacher, mais parce qu’il ne souhaitait pas le voir faire ça. Comme si c’était mal, comme s’il craignait le voir partir après avoir aperçu cela. Il finissait par chasser ces pensées qu’il ne comprenait pas. Après tout, Ford lui avait dit plus d’une fois que ce n’était pas grave, que ça ne changerait rien à leur relation. Karim le croyait et pourtant, quelque chose planait dans son esprit. Il ne comprenait pas tout et peut-être qu’il n’y avait rien à comprendre… Relevant la tête, il posait son regard sur le blond. « Tu avais une idée d’où on pourrait aller manger ? » demandait-il en tentant de lui adresser le sourire le plus chaleureux qu’il parvenait à faire dans des moments où sa tête semblait dériver sur un flot d’incertitude. « Parce que j’ai vu un nouveau restaurant à quelques rues d’ici. Il semblait pas trop mal. » Ses dents venaient harpés sa lèvre inférieure alors qu’il tentait de réfléchir à ce restaurant. « C’était du Grec je crois. » Il n’en était pas certain, mais ils pourraient le découvrir ensemble.
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(#)Re: there is always a time to move on | kard Sam 13 Juin - 16:12
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w/ @karim jarrah Ils en avaient vu d'autres. Après tant d'années d'amitié, il était inévitable que Ford et Kam aient rencontrés quelques soucis, soit-ils liés à un terrible manque de communication, des caractères changeants ou des situations particulières. Après tout, même leur première rencontre s'était soldée par une bagarre. Il n'y avait rien de plus naturel au sein d'une relation entre deux personnes, et les deux compères s'étaient toujours réconciliés. Le moment de malaise qu'ils venaient de vivre? Ça n'était rien. Rien par rapport aux souvenirs de moments houleux animés par la fougue de leurs jeunes années. Rien par rapport à l'horrible tragédie qui avait secoué leur vie et menacé de tout détruire sur son passage. La possibilité que la nouvelle orientation de Karim puisse être ce qui allait les briser était tout juste risible. C'était un ajustement comme un autre, et Ford allait s'y faire. Le sourire un tantinet forcé de Karim et le silence teinté de gêne et hésitation? Un état passager. Et malgré toutes ces réassurances, Ford ne pouvait se défaire de l'envie sourde de le saisir par les épaules et lui faire promettre de vive voix que tout allait bien et que rien n'allait changer. C'était immature et irrationnel et Ford préféra se concentrer sur l'écho de ses pas dans le couloir plutôt que de céder à une telle impulsion. Tout allait bien. « Pas particulièrement » répondit-il, content que son ami dérive la conversation vers quelque chose de léger et facile. Ford n'avait pas anticipé la visite de Karim plus que ça, se laissant souvent aller avec le flot lorsqu'il se trouvait en présence de celui-ci. Sa proposition réveilla aussitôt l'appétit de Ford; des visions de tzatzíki et blaklava chassant celle de Karim et Sam de son esprit. Si Ford ne les avait pas interrompus, Karim aurait-il complètement oublié sa présence et proposé au footballeur de tester ce nouvel établissement? Bon sang, qu'est ce qui n'allait pas chez lui. « Ça me semble parfait » approuva-t-il en lui retournant son sourire. Ils se dirigèrent tous deux vers la sortie, saluant au passage l'agent de surveillance qui s'y trouvait. « Vu que tu as réussi à te paumer dans un stade que tu visites quand même assez régulièrement » entama-t-il en se tournant vers Kam, taquin, et conscient que rire de la situation était mieux que de la refouler. « je dois mettre un gps ou tu vas réussir à retrouver ce resto? »
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(#)Re: there is always a time to move on | kard Sam 13 Juin - 21:32
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w/ @ford hayes Cette reprise de soi, Karim la devait simplement à la présence de Ford. Il était inutile qu’il se voile la face, sans le blond jamais l’égyptien aurait gardé les deux pieds sur Terre. Tout lui semblait alléchant pour oublier le moindre souvenir, mais cette alarme dans le fond de sa tête, cette voix drôlement similaire à celle de Ford résonnait toujours. Si l’alcool restait sa béquille, il n’était jamais allé chercher le réconfort auprès d’autres substances, c’était déjà ça ! Il aurait pu continuer de se morfondre, mais il tentait de changer ses ondes négatives en positives. Quoi de mieux que de remplir son ventre ? Saluant à son tour l’agent de sécurité, il se tournait pour regarder le sportif. « Au pire, on mangera chez Mcdo si je me goure encore. » Il haussait les épaules, un petit sourire à la commissure de ses lèvres. « Mais peut-être que tu devrais faire attention, semble-t-il que j’embrasse les mecs que je croise quand je m’égare. Si t’es trop proche, ça pourrait être toi. » La bonne humeur se ressentait dans le ton de sa voix, il ne savait pourquoi il ressentait cela. En fait, il ressentait beaucoup de chose en disant ces mots. Une certaine pression contre son cœur, un étourdissement de ses sens et une question traînait dans son esprit : Quel goût avait les lèvres de Ford ? Pour montrer qu’il plaisantait, il le bousculait légèrement, prenant la direction de l’endroit qu’il avait en tête. Il n’était peut-être plus très certain du restaurant, mais dans le fond c’était ce moment rien que tous les deux qui intéressait le barman. Qu’importe le resto. Qu’importe ce qui arriverait. Il l’entraînait quelques rues perpendiculaires plus loin, s’arrêtant parfois pour regarder autour de lui. Il commençait à réaliser qu’il s’était peut-être trompé de direction à un moment. « Euh. » soufflait-il tournant son regard sombre vers les opales de son meilleur ami. « Tu veux un baiser ? Je crois qu’on est perdu… » Un sourcil haussé, un sourire moqueur et son regard se posait derrière le coach. « Ah mais c’est juste là ! » disait-il en pointant derrière le blond.
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(#)Re: there is always a time to move on | kard Mar 25 Aoû - 23:56
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w/ @karim jarrah « Si j'avais su, j'aurai fait livrer quelque chose au stade » renchérit-il avec un haussement de sourcil taquin. Ford se moquait bien de ce qu'ils finissaient par se mettre sous la dent, qu'il s'agisse d'un fast food ou de quelque chose de plus raffiné. Ce n'est pas comme s'il était encore sportif professionnel et sous la contrainte d'un régime précis. Et puis, de toute manière, la saison était finie. Ford lâcha un léger rire suite à la plaisanterie de son ami. S'il tournait déjà la chose en dérision, c'était bon signe. Ford ne souhaitait pas qu'il censure cette nouvelle part de sa vie ou, pire, qu'il en ai honte. S'il ne pouvait pas être lui même et parler de la nouvelle direction de sa vie sentimentale avec son meilleur ami, alors quel était l'intérêt? « Je ne suis pas un homme facile, Mr. Jarrah, alors je vous prierai de refréner vos pulsions » dit-il d'un faux ton guindé. « Je sais que je suis irrésistible, mais tout de même » continua-t-il, un sourire taquin aux lèvres. Ils s'engagèrent - bien plus détendus et décomplexés qu'une vingtaine de minutes plus tôt - dans les rues calmes de la ville à la recherche de ce fameux restaurants. Ils avaient presque l'air de deux touristes : Ford, les mains dans les poches et la démarche nonchalante, et Karim, le regard bondissant et le pas traînant à chaque intersection pour mieux se repérer. Ford n'était pas en position de lui prêter main forte, mais s'il l'avait été, il n'aurait sans doute pas été plus actif. Ça l'amusait de voir Kam faire sa petite traque personnelle, guidé par une idée vague et lointaine. Ce qui devait arriver arriva finalement quelques minutes plus tard : Karim se stoppa net et posa un regard perdu sur lui. Ford croisa les bras sur sa poitrine, une moue amusée aux lèvres. « Les baisers c'est une récompense, et là tu le mérites pas mon pote » dit-il tandis que son estomac commençait à se manifester. Tant pis pour le grec, ils allaient rentrer dans le premier établissement qu'ils allaient trouver! Mais Ford avait parlé trop vite. Il fit volte-face dans la direction qu'indiquait son meilleur ami. « Uh, tu l'as trouvé. Comme quoi, les miracles arrivent ! » admit-il avec une expression impressionnée. « Allez, je t'invite pour la peine! » dit-il en l'empoignant par les épaules avant de les orienter vers le restaurant. Mais avant ça, il déposa ses lèvres briévement sur la joue de Kam. « Ta récompense » dit-il dans un clin d'oeil avant de se diriger d'un pas décidé vers leur destination.
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(#)Re: there is always a time to move on | kard Dim 30 Aoû - 21:49
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w/ @ford hayes Les orbes de l’égyptien se posaient sur le sportif, un coup d’œil soulevant une multitude de sous-entendu. Karim avait déjà vu Ford à l’œuvre et s’il le savait célibataire, il peinait un peu à croire qu’il n’était pas homme facile. Tout aurait pu dépendre des points de vue de chacun, mais il avait toujours été un homme à femme, ça personne ne pouvait le nier. Karim en était même impressionné. Sur ces traits de personnalité, ils étaient tous deux bien différent. « Irrésistible ? » le brun faisait mine de réfléchir, tapotant son index sur sa lèvre inférieure. Il avait du charme, ça Kam ne pouvait le nier. Ne pas connaître Ford comme il le connaissait, sans doute se serait-il retourné en le croisant sur la rue. Il aurait fait comme tout le monde finalement. Oui Ford possédait un physique très avantageux, cette mâchoire carrée qui le sculptait. Cet air viril qui attirait, cette force qu’il dégageait. Le brun en vint à se demander comment ça serait s’il se passait quelque chose entre eux. Une pensée qui s’envolait aussitôt. À quoi bon penser à cela, il n’en connaître jamais la réponse, après tout, ils n’étaient pas faits de la même étoffe. Marchant dans les rues du Faubourg Marigny, l’égyptien recherchait ce fameux restaurant qu’il avait remarqué une fois en passant dans le coin. Ça ne devrait pas être sorcier à trouver ! Du moins, c’est ce qu’il croyait, mais la concentration se lisant sur son visage affichait bien qu’il n’avait pas la moindre idée d’où pouvait se trouver ce grec… Il allait finalement capituler. « Une récompense… » soufflait-il alors qu’il cherchait encore en quoi le joueur de football avait mérité une récompense lui, son regard se posait sur une vitrine. Satisfait d’avoir retrouvé ledit restaurant grec, un sourire s’affichait sur ses lèvres pleines. Il balançait un coup de coude dans les côtes de son meilleur ami. « J’vais t’en faire un miracle ! Tu pourrais avoir un peu plus confiance en moi ! » disait-il en affichant une mine boude, tel l’enfant qu’il pouvait être. « Ah bin j’espère quand même ! » Laissant son ami le guider, il observait le restaurant, bien loin d’être préparé à au baiser que Ford posait sur sa joue. Le blond partait devant, laissant un Karim le cœur battant dans sa poitrine, les joues couvertes d’un blush cramoisie. Il regardait la silhouette de son meilleur ami s’éloigner. Ce n’était pas la première fois qu’ils avaient ce genre de taquinerie, mais c’était la première que Kam se sentait perdu dans ce sentiment qu’il éprouvait. Son cœur ayant trouvé un rythme excessivement rapide, il se décidait à rejoindre le blond. Il n’avait plus vingt ans… Pourquoi avait-il la sensation d’être un gamin à cet instant ? Il glissait ses mains dans les poches de son jeans, entrant dans le restaurant, il se positionnait devant le menu. « Tu… » sa voix sonnait étrange, il se raclait la gorge. « Tu pense prendre quoi ? »
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(#)Re: there is always a time to move on | kard Lun 31 Aoû - 1:04
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w/ @karim jarrah Cela faisait une vingtaine d'année qu'ils se connaissaient; une éternité pour explorer et supporter tout un panel de taquinerie et autres moqueries légères. Que Karim fasse mine de remettre en cause sa supposée irrésistibilité n'arracha qu'un sourire amusé à Ford. Il le bouscula légèrement d'un coup d'épaule en guise de représailles. « C'est un fait, admet le » ajouta-t-il d'une mine malicieuse. Ford n'était ni adepte de la fausse modestie ni ouvertement arrogant, mais s'il fallait en croire son historique romantique et l'expérience au quotidien, il fallait admettre qu'il devait avoir un certains charme indéniable. Dommage qu'il n'ai jamais eu l'inclinaison de s'engager sérieusement avec la moindre de ses conquêtes. Peut être que Karim allait-il lui même réaliser ses propres atouts. Peut être en avait-il déjà conscience. Après tout, à peine sa bisexualité déclarée au grand jour que Ford le retrouvait à flirter à chaque coin de rue. Ford dévisagea Karim un instant pendant que celui-ci était occupé à guetter chaque rue à la recherche du restaurant. Il ne s'était jamais vraiment posé de savoir si Kam était séduisant ou non, objectivement. Il n'avait jamais eu à le regarder sous une autre lumière que celle de son meilleur ami, sa famille de remplacement, sa constante. Il cessa bien vite sa contemplation, perplexe face à cette nouvelle perspective qu'il imposait à son esprit. Puis enfin, enfin, Karim trouva le fameux endroit tant convoité. Ford laissé un rire s'échapper de ses lèvres face à l'exclamation outrée de Kam. « Je m'excuse, je m'excuse » répondit-il, bon joueur, avant de préciser qu'il prendrait en charge le repas. Après un petit bisou chambreur, Ford se dirigea à grandes enjambées vers le restaurant, son estomac s'étant éveillé maintenant que le but était atteint. Il ne remarqua pas que Karim traînait à lui emboîter le pas, occupé à annoncer leur présence à l'hôtesse. Celle-ci alla s'enquérir des disponibilités en salle tandis que Karim le rejoignait. Sa voix semblait incertaine lorsqu'il s'enquerra de ce qu'il allait prendre. Ford l'observa un instant, scrutant son visage à la recherche d'une raison soudaine pour cette attitude qui contrastait avec l'insouciance qu'il avait affiché avant qu'ils entrent dans le restaurant. Mais il n'y avait pas de réponse évidente sur les traits de son ami. Peut être devenait-il parano. « Quelque chose de bien gras » répondit-il après avoir décidé qu'aujourd'hui, il se ferait plaisir. Une bonne compagnie et un bon repas, que demander de plus. « Fais-toi plaisir, je ne te refuserai rien » ajouta-t-il, taquin, en réitérant son intention de payer. L'hôtesse revint à leur hauteur et Ford posa une main dans le dos de Kam pour le pousser à la suivre vers leur table. Les invités d'abord.
FIN
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(#)Re: there is always a time to move on | kard Mer 21 Oct - 19:51