what lies ahead.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez
 

 music is the language of the spirit (ekko)

Aller en bas 
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


music is the language of the spirit (ekko) Empty


music is the language of the spirit
@Ekko Morillot et @Paige Lancaster
Le pas lourd de souvenirs. Ses bottines à talons qui claquaient sur le carrelage. Son regard chocolat se porta sur les cassiers qui remplissaient chaque mur de l’école. Les cassiers qui avaient perdus de leur superbe avec le temps. Certains étaient un peu rouillés tandis que d’autres était rempli de stickers de son propriétaire ou des propriétaires précédents. Paige flânait dans les couloirs du lycée, se remémorant les moments qu’elle avait pu passer ici. C’était il y a moins de dix ans et pourtant ça lui semblait comme il y a plus d’une éternité, une autre vie même. Elle avait d’autres personnes entre temps, voguant au gré des méandres de sa vie. Paige une grande inspiration, prête à entrer en apnée et elle poussa la porte de la salle de musique.
Elle connaissait chaque recoin de cette pièce, l’ayant arpenté en long, en large et en travers des heures durant. Chaque moment vide dans son emploi du temps était une excuse pour passer son temps ici. Dans cette salle de musique. Ou bien dans les salles d’études avec sa bande d’amis. Autant d’heures passer à flâner que des heures à jouer sur le piano géant trônant au milieu de la pièce. Le lycée de la ville de Nola avait la chance d’avoir une gamme d’instruments de musique à disposition des élèves. Un bonheur pour tous les apprentis musiciens dans une ville dont l’héritage musical était si important.

Paige ne savait pourquoi elle avait dit oui. Oui à cette conférence pour parler de musique, pour parler de son jeune parcours devant tout à amphithéâtre. Peut-être par nostalgie, peut-être par peur de décevoir, ou bien peut-être pour l’exaltation que lui procure la simple mention des notes de musique. La conférence s’était passé en accroc, même si la jeune femme avait failli défaillir lorsque sa gloire passée était mentionnée par le proviseur.

Quelques doigts sur le piano, quelque notes s’échappèrent. La lettre à Elise. Composition si  souvent jouée et la première qu’elle avait appris bien des années auparavant, alors qu’elle savait à peine marcher. Elle rêvait parfois de notes, de touches noires et blanches sans avoir le courage d’un jour rejouer. Brisée. Le fantôme d’elle-même, de son propre passé pendant si longtemps. Elle voulait rejouer, faire un pas vers la personne qu’autrefois elle était. Et puis le lâcheté prenait le dessus. Malédiction infernale, cercle vicieux. Elle se revoyait des années en arrière.
Une porte claqua soudainement derrière elle. Paige sursauta comme prise en flagrant délit de meurtre. Un petit chien qui avait fait pipi sur le tapis et qui allait se fait punir. Elle retira sa main du piano, un peu tremblante et aussi rouge qu’une pivoine, mal à l’aise de s’être fait surprendre. « Désolé » murmura-t-il la voix tremblante.« Je me pensais être seule » La brune se racla la gorge faisant face à ce jeune homme empli d’une prestance dont le visage lui semblait vaguement familier.

/ awards session
(#) music is the language of the spirit (ekko)    Sam 19 Déc - 10:55
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


music is the language of the spirit (ekko) Empty


music is the language of the spirit
@Ekko Morillot et @Paige Lancaster



« Un tout petit effort jeunes gens, je sais qu’il ne reste plus que cinq minutes avant la fin de la journée. Croyez-moi quand je vous assure avoir hâte de retrouver mon canapé pour improviser un combo plaid, café et Netflix mais chaque seconde perdue ici nécessitera un peu plus de travail avant la prochaine séance de votre côté ! » S’ils savaient à quel point je compte les minutes, moi aussi. Ultime heure de cours avant la fin d’une journée que je sais à rallonge chaque semaine. La rançon de la gloire, résultat d’une présence simultanée au lycée et à l’université du coin. Mon emploi du temps s’en trouve bouleversé, ajusté à mes disponibilités. La distance, inexistante ou presque, entre les deux établissements me simplifie grandement la tâche, me permet de passer d’une heure de cours magistral à une séance de français au lycée. Le tout, à grands renforts de patience et d’énergie. Je tape quelques remarques supplémentaires sur le clavier, bien plus à l’aise derrière mon écran d’ordinateur, qu’un vidéoprojecteur me permet d’afficher directement au tableau, qu’armé d’un feutre qui me ralentis dans ma progression. Tu prends toujours trop de temps à écrire à la main. La sonnerie m’interrompt en plein milieu d’une phrase que mes élèves prennent malgré tout le temps de prendre en notes. « Appelez-cela de la générosité, je ne vous donne rien à faire, mais à une condition… Faites-moi le plaisir d’écouter quelques chansons en français ou de regarder quelques séries en français sous-titré ! Votre culture, jeunes gens, votre culture ! C’est elle qui vous ouvrira plus facilement les portes du français ! Bon week-end ! » Le français comme unique langage utilisé au sein de ma classe. Cette absence de langue source pourrait parfois poser problème, mais je parviens efficacement à allier langue ciblée et pédagogie. Ils quittent tous la salle en un instant et me laissent seul face à ce bureau que je range, à ces pochettes que je prends le temps de refermer après avoir pris note du dernier point abordé sur mon plan de séquence. L’ordinateur éteint, les fenêtres refermées, ma veste dans une main, ma sacoche dans l’autre, je quitte la pièce et la ferme à clé, satisfait par la journée qui vient tout juste de se terminer et la promesse d’un week-end en toute tranquillité. J’ai encore du boulot à la maison, les travaux ne sont pas terminés.

Sur le point de quitter l’établissement, je suis interpellé par un air de musique qui m’est extrêmement familier. Le genre de classique que tout le monde entend au moins une fois dans sa vie. Rectification, que chaque artiste formé aux rudiments d’un instrument a déjà été amené à écouter dans son apprentissage. Je suis le son, bientôt renseigné sur l’identité de la personne à l’origine d’une telle production. Le calibrage est parfait, l’exécution soignée, pas très éloignée du sans faute. Une élève ? Les traits de son visage font s’évaporer cette idée. Jeune, bien-sûr, mais définitivement trop âgée pour côtoyer les couloirs d’un lycée. Dommage, je me serais fait une joie d’échanger avec une élève sous-estimée jusqu’à présent. Je la surprends sans même le vouloir, bientôt forcé de laisser naitre un sourire amusé sur mon visage. « Pourquoi s’excuser ? Vous devriez exposer vos talents en matière de piano plus souvent. C’était très agréable ! » Je m’approche, effleure le piano du bout des doigts. « Trop inconnue pour être prof ici, trop jeune pour être parent d’élève… Qui êtes-vous ? » Une simple interrogation qui relève davantage de la curiosité que de l’inquiétude.


/ awards session
(#) Re: music is the language of the spirit (ekko)    Lun 21 Déc - 0:00
Revenir en haut Aller en bas
 
music is the language of the spirit (ekko)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
what lies ahead. :: archives rps.-