forever be my valentine (logan)

[ forever be my valentine ]

@logan weaver
Je referme le dossier que je lisais, regarde l'heure sur ma montre et soupire de soulagement. Je pensais être en retard avec ce dernier projet conçu que je me dois de regarder avant d'approuver, finalement, non, il me reste juste assez de temps pour me changer et me maquiller. Je me relève hors de mon fauteuil de cuir et m'avance vers une robe encore emballée dans son sac du pressing. Mon assistante, Taylor, me l'a rapporté il y a quelques heures déjà et l'a suspendu à mon porte-manteau, juste à côté de mon long trench-coat noir. Mes louboutins noires me quittent et j'ouvre le sac pour découvrir une splendide robe pailleté violine, courte, aux manches longues. Ni une, ni deux, je quitte mon tailleur pour l'enfiler et dégage mes cheveux dans une cascade de boucles légères brunes sur le côté. Je ferme la robe également sur le côté. Je remets mes talons et m'avance vers le miroir de mon bureau, avec en main, ma sacoche de maquillage que je laisse ici au cas où. Un petit coup de rouge à lèvres brun, discret et un trait léger de crayon, me voici prête. Mon mascara tient le choc de la journée et ne devrait pas partir dans la soirée. Je souffle, enfin prête. J'attrape mon sac à main et ma veste que je laisse tomber sur mes épaules comme une cape. J'entre dans l'ascenseur, saluant la réceptionniste qui n'attendait qu'une chose ; mon départ. Si Taylor, ma secrétaire, peut partir quand ses tâches son terminées, la réceptionniste, elle, doit fermer après le dernier employé ; ce soir, c'est moi. Vingt heures trente, un dernier coup d'oeil sur ma montre avant de sortir de la cage métallique et de marche dans le parking souterrain. Je m'avance vers mon véhicule ; un porche décapotable bleue ciel. Une belle Porsche 911 carerra. Je jette mon sac au pied du passager invisible pour le moment et démarre. Sur la route, je laisse ma playlist en Bluetooth tourner. On est le 14 février 2021 et ce soir, c'est la fête des amoureux ; de nombreux projets marketing sont sorti et je n'en suis pas peu fière. Cette journée commerciale vaut le coup. Ayant dit à Logan, mon mari, que ce soir on sortirait, je lui ai dit de m'attendre pas loin de son lieu de travail en guise de spot de rendez-vous. Je guette l'homme en regardant chaque personne sur le trottoir et, quand je l'aperçois, je me mets à sourire. Je laisse le moteur tourner et me stoppe devant lui. Je baisse la vitre de son côté et cherche à le regarder d'en bas, le toit de la décapotable étant activé. « Bonsoir, montez vite avant que mon époux ne nous surprenne. » Un clin d'oeil coquin et un petit rire s'échappe de ma part. Je déverrouille les portières pour le laisser monter. Une fois qu'il est dedans, je me penche vers lui pour déposer mes lèvres délicatement sur les siennes. Un léger baiser. Un salut bien trop commun pour nous deux après toutes ses années de relations. Tout de suite après, je m'insère dans la circulation et continue de rouler jusqu'au restaurant tenu secret pour lui. Tout du long, j'ai le sourire jusqu'aux oreilles. Les petits rendez-vous comme ceci, j'adore. Surtout en sa présence. Lui, qui me fait oublier tous mes principes. En quelques minutes, nous arrivons au restaurant. Je gare ma voiture non-loin de l'entrée et sort la première. Je me dépêche, comme je peux, en talons, de lui ouvrir la portière. Depuis toujours, c'est moi qui prends la majorité des décisions. C'est moi qui ai posé genou à terre et ça ne me dérange absolument pas. Pourquoi attendre quand on peut le faire soi-même ? J'ouvre sa portière et le laisse sortir en ricanant, lui demandant par ailleurs de me passer mon sac qui se trouvait à ses pieds. Je ferme la voiture et prend mon époux par la main pour entrer dans le restaurant de sushis. Un serveuse nous accueille avec le sourire et une jeunesse frappante. « Bonsoir, une table pour deux ? » J'opine à sa question et elle nous fait asseoir à une table. Je prends place et consulte la carte bien que je sache déjà ce que je vais prendre. Je demande une bouteille de vin rouge à la serveuse avant son départ de notre table. « Je me laisserais bien tenter par un bateau pour deux, c'est leur spécialité de ce soir. » Dis-je en zyeutant Logan par-dessus les écrits de la carte. Bien que cela ne sonne par comme une question, s'en était une. La serveuse revient déposer deux verres à vin et la bouteille, nous servant à chacun un fond avant de partir. « À nous deux, my love. » Je soulève mon verre en ayant déposé le menu préalablement. Je le regarde dans les yeux ; ces yeux qui m'ont toujours fait fondre. « Je t'aime. » Murmurais-je délicatement en laissant nos verres s'entrechoquer.

/ awards session

[ forever be my valentine ]

@logan weaver
Il avait toujours décrété le dimanche comme la journée des enfants. Du moins, des siens. La semaine entière, il se tuait au travail, remotivant ses élèves lorsqu’ils avaient l’air de perdre pied. Logan le savait, le lycée était un tournant dans la vie des gamins qu’il coachait. Vendredi encore, il essayait de trouver les mots pour motiver et aider un jeune à la vie très chargée. Étant passé de foyer en foyer, il comprenait les galères familiales que ce jeune pouvait traverser. Il était loin d’envier sa situation et tentait de le booster : malgré son attrait pour le football américain, il avait besoin qu’on lui rappelle que pour entrer à l’université avec une bourse, cela ne passait pas que par les muscles mais aussi par la tête et les notes. Assis sur le canapé, l’esprit plongé encore dans son travail, l’un de ses plus jeunes enfants lui sauta subitement dessus, le réveillant aussitôt de sa transe. Il remarqua qu’il avait loupé près de la moitié de son émission de moto et checka l’heure : presque l’heure de faire manger les enfants. Sa femme était encore au travail et adorant faire à manger, il se leva du canapé pour se rendre dans la cuisine. Malgré qu’il soit dimanche, il avait tout de même un entraînement à faire en tant que coach personnel au Nutri Gym de son fils, Maverick. L’une des plus grandes filles se mit à l’aider, lui rappelant le programme de la soirée : « Dépêche-toi, tu vas être en retard pour l’entraînement ! En plus, Maman t’amène au resto’ ce soir pour la Saint Valentin. T’en fais pas, je m’occupe de tout ! » Logan mit sa main au visage avec un regard surpris et tendit son tablier à sa fille, la remerciant en lui embrassant le front. Il se précipita dans sa chambre pour se changer, enfilant une tenue de sport directement sur lui et emmenant de quoi être présentable à sa femme après sa séance. Il savait qu’elle ne lui en tiendrait pas rigueur, mais il ne tenait pas à suer du front quand elle débarquerait, magnifiquement habillée, parfaitement maquillée. Maverick et lui partirent presque sur le champ et arrivèrent pile à l’heure pour l’entraînement personnel de Logan. Fort heureusement pour lui, il avait en face une personne très motivée, qui se déchaînait. Particulièrement satisfait de l’heure passé, il fila dans les vestiaires pour aller prendre une douche et se préparer. Un nouveau coup d’oeil à sa montre lui indiqua qu’il était presque en retard. Il enfila une chemise blanche qu’il laissa légèrement ouverte pour laisser apparaître les premiers poils de son torse. Il passa du gel dans ses cheveux et le tira en arrière, enfila son pantalon ainsi que sa veste de costard, posa ses mains sur sa barbe grisonnante de sept jours et soupira. Il était fin prêt. Il était un peu plus de vingt heure trente quand il quitta l’établissement de sport et une magnifique Porsche 911 carrera bleu clair fit rapidement son apparition. À l’intérieur, sa femme, plus belle que jamais, l’y attendait. Ensemble, ils avaient toujours fait les choses à l’envers : plus surprenante que jamais, Grace avait toujours su prendre les devants avec son mari et c’était l’une des choses qui l’avaient toujours le plus séduit chez elle. Il y a maintenant trente ans de cela, elle posait le genou par terre à sa place. Ce soir, elle l’emmenait dîner pour la Saint Valentin. Un immense sourire aux lèvres, il se glissa dans la voiture, toujours aussi par ce qu’ils pouvaient se permettre d’avoir aujourd’hui, quand ils avaient commencé plus pauvre que jamais. « Ce serait dommage de vous faire surprendre alors que le meilleur moment n’est pas encore arrivé ! » Il entra avec un joli sourire dans la voiture et l’embrassa. Durant le trajet, il posa une main sur celle de sa femme et se laissa imprégner par l’instant. Il éclata de rire quand elle lui ouvrit la portière et lui tendit son sac, naturellement. Il la suivit jusque dans le restaurant chic, le regard émerveillé. Une fois installé à table, derrière sa carte, il acquiesça à la semi-question de sa femme. Lorsque les verres furent enfin remplis, ils levèrent leur verre. « À nous deux, sunshine. » lui répondit-il. Le bruit cristallin retentit et les yeux se fondirent les uns dans les autres. Même après trente ans de mariage, il se sentait toujours aussi fou d’elle. « Je t’aime aussi. » Il dégusta le vin avant de relancer la conversation. « Pas de mauvaises surprises au travail ? Personne ne s’en est pris à ma superbe femme, j’espère ? »

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