what lies ahead.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Deal du moment : -11%
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
Voir le deal
641 €

Partagez
 

 L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim]

Aller en bas 
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim] Empty



[ L'alcool est l'aspirine de l'âme ]
once upon a time in new orleans
Cette journée n’en finissait pas. Les urgences psychiatriques ne cessaient de se remplir, à tel point que nous finissions par nous demander où nous allions héberger les patients. Passant une main dans mes cheveux laqués, je lâchai un profond soupir. Regardant ma montre, je n’attendais plus qu’une et une seule chose : que mon heure de garde ne se termine pour aller boire, boire, et boire. L’alcool n’était pas la solution à mes problèmes, je le savais, mais il y contribuait grandement. Je refusais de croire que j’étais un alcoolique, je ne tombais heureusement pas si bas, mais cette pseudo « roue de secours » était quasiment chaque soir la bienvenue. Ce soir cependant, je préférais la passer en charmante compagnie. Je n’avais pas envie de me retrouver seul avec moi-même, à broyer du noir. Oui, même les psychiatres sont enclins à la dépression, et je ne voulais pas avoir à me retrouver seul.

Profitant d’une légère accalmie, je me dirigeais vers le distributeur de boisson et, passant mon index d’un air pensif sur mon bouc légèrement taillé, je réfléchis à ce que je pourrais bien commander. Optant pour une bouteille de thé noir au citron, je récoltai la bouteille dans le bac et l’ouvris avant de boire au goulot son contenu rafraîchissant. Refermant la bouteille, je glissai ma main dans la poche de ma blouse blanche sur laquelle mon nom était inscrit, et parcourus les noms qui y étaient répertoriés. Mes yeux noirs bridés que je me plaisais de souligner par un trait de crayon noir pour leur donner plus de profondeur s’arrêtèrent sur son prénom : Karim… Pourquoi pas. Cela faisait peut-être bien deux semaines que nous ne nous étions pas vu tous les deux. Quel lien nous unissait ? C’était difficile à dire. Plutôt amical. Plutôt physique, également. Disons que nous ne nous en privions pas. Temps que je n’étais pas casé, pourquoi s’en passer ? Nous ne faisions de mal à personne. A cette pensée, un visage traversa mon esprit. Celui du beau-gosse de la salle de sport. Cela faisait combien de temps que ce petit gérant me trottait dans la tête ? C’était curieux, d’habitude j’étais un fonceur, pas vraiment du genre timide, mais avec lui… je ne savais pas vraiment ce qui me retenait. Peut-être qu’au fond nos jeux de regards me plaisaient et que je m’en contentais. Je n’en sais rien…

Poussant un soupir, je revins à la réalité lorsque j’entendis un « Docteur Stillman ? » être prononcé à quelques centimètres de mon oreille. Revenant sur Terre, je repris mes fonctions et retrouvais mon poste après avoir demandé un court instant :

« Excuse-moi Emma, j’envoie juste un message… »

« Je t’en prie. »

Salut Karim. Une margarita au Snug Harbor Jazz Bistro ce soir à 21h ? C’est moi qui invite !

Le SMS envoyé, je rangeai mon portable dans ma blouse et repris mon service jusqu’à vingt-heures. Lorsque je fus enfin libre, je filai aux vestiaires, vérifiai de mes ongles peints en noir avec minutie ma coiffure quelque peu excentrique mais qui m’allait si bien, réajustai mon col de chemise bordeaux, mes bagues imposantes, puis, satisfait de mon reflet, enfilai ma veste de costume. L’apparence que je pouvais renvoyer, en parfait narcissique, était très importante pour moi. Chose qui avait toujours beaucoup amusée ma mère qui était persuadée que, par mes aptitudes en dessin, je finirais plus artiste que médecin. La vie en a pourtant décidée autrement !

N’ayant pas pu vérifier l’écran de mon portable auparavant, c’est satisfait que je découvris le message en réponse de Karim qui avait accepté mon invitation. Empressé de le rejoindre, je pris mon sac dans lequel, prévoyant, je rangeai toujours quelques affaires de rechange, ne sachant pas toujours où et quand je passerai mes nuits. Sortant sur le parking de l’hôpital, je hélai un taxi et demandai à être conduit au Faubourg Marigny.

Une fois arrivé, je payai ma course et descendis de la voiture jaune, cherchant Karim du regard.

/ awards session
(#) L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim]    Mar 1 Déc - 0:36
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim] Empty



[l'alcool est l'aspirine de l'âme]
w/ @Kien Hulin
Le Snug refuge depuis des années pour l’ancien militaire et sa bande d’ami. Il y passait autant de temps que chez lui, vacillant entre les deux endroits la plupart du temps. Ça lui convenait, ainsi il se sentait un peu plus chez lui, un peu moins seul dans ses pensées ténébreuses. Véritable amie de ces dernières années, ses pensées n’avaient généralement rien de bien glorieuses. Traumatisme d’une vie de militaire ayant bravé des injustices de tous les côtés, des guerres souvent inutiles, mais obligatoires. Une idéologie mise à dure épreuve, est-ce qu’il avait fait le bon choix ? Karim se posait souvent cette question, mais la réponse restait évasive dans son esprit. Il ne la connaissait pas plus et si l’égyptien la cherchait, elle semblait toujours avoir un temps d’avance sur lui. Une sensation désagréable qui lui retournait les tripes, et tout cela sans que son esprit ramène à lui d’autres pensées. Celles de sa femme, Susan, et de sa fille, Mercy, venait encore chambouler sa vie. Si la culpabilité s’estompait, il peinait à réellement faire son deuil comme il se devait. Tourner la page n’avait rien de facile, il pouvait le concevoir, mais avancer sans elle était un supplice qu’il s’infligeait depuis trop longtemps. Il savait bien que Susan n’aurait jamais voulu ça de lui, elle aurait préférée le voir croquer la vie à pleine dent. Ne pas le voir regarder derrière lui alors qu’il avançait vers cet avenir incertain. Karim savait que de toute manière, elle n’avait pas le pouvoir de lui réprimander de se laisser couler. Et si Karim se laissait voguer par les vagues du regret et de la peine, il avait trouvé la force de se libérer quant à une autre facette de sa vie. Bien longtemps il avait tu son plaisir de savourer la chair d’un homme, se délectant des plaisirs entre les bras de l’un d’eux, même de plusieurs. Une façon de respecter sa défunte femme, puisqu’il ne se voyait pas recoucher avec une femme après elle. Une révélation qui avait ébranlé son meilleur ami, changeant sa vision du barman. Même s’il ne disait rien de tel, Karim savait que le regard de Ford à son égard était différent. Assis dans son canapé, son regard poché rivé sur l’écran de sa télévision, il entendait son portable vibrer sur la table basse. Prenant l’appareil, il ouvrait l’écran en y déposant son pouce. Un sms. Ses orbes suivant les mots du psychiatre, il s’activait pour pondre une réponse. – Si c’est toi qui invites, comment pourrais-je refuser ? Je pourrai prendre quelque chose de plus soutenu qu’un cocktail ou ça ne fait pas parti de l’offre ? Reposant son portable sur la table basse, il continuait de regarder la télévision. Une perte de temps, mais Karim ne savait plus trop comment s’occuper lorsqu’il se retrouvait seul. Il aurait pu astiquer son arme à feu, comme tous ces maniaques quelque peu dérangés, mais toucher l’arme ne lui tentait guère. Il restait plutôt pénard dans son canapé avant de finalement se faire livrer à manger. Une journée comme on en voudrait tous, mais pour Karim ça l’incitait simplement à replonger dans ses vices. Il avait besoin de travailler, toutefois, Isaac était bel et bien obligé de lui donner congé de temps en temps. Si son patron, ami, le voyait ce soir au bar, sans doute qu’il lui passerait un savon, mais tant pis. Peu de temps avant sa sortie, il avait pris une douche pour chasser ce désespoir de son regard, rehausser ses poches sous ses yeux, lui donner une meilleure mine tout simplement. Il quittait son appartement, ne cherchant même pas à savoir si sa coloc serait là ce soir. Quelques minutes plus tard, il arrivait devant le Snug, entendant la musique jazz résonner au-delà de l’immeuble. Dehors, il remontait la capuche de son hoddy sur sa tête, portant à ses lèvres une énième cigarette de sa journée. Il attendit. Plusieurs minutes écoulées, il voyait un taxi se garer devant le bar, laissant un homme à la dégaine extravagante. Ça ne choquait pas Karim, le style vestimentaire étant une libre expression, ce n’était pas lui qui allait en juger. « Kien. » disait-il en faisant signe à l’indonésien, avant de s’approcher posant son regard sur ce sac qu’il trainait. Sans doute des affaires importantes. « On rentre ? Ou tu en veux une ? » demandait-il en tendant sa clope, ne se souvenant plus si l’homme fumait ou non.
/ awards session
(#) Re: L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim]    Lun 7 Déc - 7:50
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim] Empty



[ L'alcool est l'aspirine de l'âme ]
once upon a time in new orleans

Le portable dans la main, se n'est que bien tard que je pus lire la réponse de Karim à mon texto. Un sourire se dessina sur mes lèvres, et je lui répondis :

La marguarita est un prétexte pour faire croire que je suis un ange. Tout le monde le sait ! Je pars de l'hôpital, à plus.

A bord d'un taxi conduit par un mexicain, je me tapait toute la playlist des chansons du pays que l'homme - un maigrelet moustachu - se plaisait à chanter  tandis que des centaines de breloques pendaient de son rétroviseur. Quand je fus enfin arrivé au Faubourg Marigny, je payai ma course et descendis du véhicule jaune. Enfilant une paire de mitaines noires en laines, le soupir que je lâchai se transforma en buée tant il faisait froid à cette heure. Karim arriva du bar et me salua.

« Karim. » Lui saluais-je en retour de mon habituel sourire doux et amical.

Il me proposa alors si je voulais rentrer ou bien griller une cigarette avec lui.

« Non je te remercie, j'ai arrêté il y a des années, mais vas-y si tu veux. Ca ne me pose aucun problème. » Lui promis-je, très à l'aise avec cela.

Mes années cigarettes remontaient à mes études, époque où l'on croit que fumer détend alors qu'au contraire cela ne fait qu'exciter l'activité neuronale. Et puis on se prend dans le bourbier de la dépendance et il nous faut un temps phénoménal pour arrêter. Heureusement, ma passion pour le sport a été ma motivation première pour stopper ce mécanisme d'autodestruction. Voyant que je peinais de plus en plus à faire mes activités cardio, j'ai décidé du jour au lendemain de réduire drastiquement puis d'arrêter toute consommation de nicotine, pour mon plus grand bien et celui de mon portefeuille.

Puis nous entrâmes dans l'enseigne où Karim s'était déjà installé, et nous assîmes au bar pour pouvoir siroter quelques verres.

« Hmm, difficile... Tu as déjà fait ton choix ? » Lui demandais-je, parcourant la carte des yeux.





/ awards session
(#) Re: L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim]    Lun 7 Déc - 18:04
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim] Empty



[l'alcool est l'aspirine de l'âme]
w/ @Kien Hulin
C’est sur le chemin le menant au bar où travaillait habituellement, qu’il reçu un second sms, celui-ci répondant au sien. Continuant de marcher, il prenait conscience de ce qui était écrit. – La margarita c’est souvent trompeur, croyant l’expérience d’un barman. D’accord. Répondait-il en tapotant son écran que de son pouce avec une certaine dextérité étonnant et presque enviable. Il glissait son téléphone dans la poche arrière de son jean, clope qui se consumait à ses lèvres. L’air frais lui faisant le plus grand bien, c’était une chose qu’il avait parfois besoin. Sa clope finit bien avant son arrivé au Snug, il attendait d’être arrivé pour en allumer une nouvelle. La consommation de tabac était un véritable souci pour l’égyptien, un moment de combler une dépendance par une autre. Si ce n’était pas l’alcool, il basculait vers le réconfort de la nicotine. L’abus de l’un comme de l’autre marquant bien souvent ses traits. Mais quoi de mieux que de se bousiller la santé en attendant un pote ? Il n’allait pas s’en plaindre, ça réchauffait – enfin c’était surtout un placebo masquant la vérité qu’il ne faisait pas si chaud que cela pour une ville du Sud. En voyant arrivé l’indonésien, il s’avançait vers lui, bravant un peu la foule qui se trouvait sur le trottoir pour le rejoindre. Poliment, il lui proposait de fumer une cigarette, finalement seul, il tentait de ne pas s’éterniser pour qu’ils ne perdent pas leur temps dehors. Le silence s’imposant, Karim allait écraser son mégot dans un cendrier extérieur. Avec Kien, ils entraient dans le jazz club, l’égyptien saluant le doorman d’une poigne amicale, spécifiant rapidement qu’il n’était pas de service ce soir. La musique résonnait à ses oreilles, s’il n’était pas de la Nouvelle-Orléans, le jazz avait toujours fait parti de sa vie. Ne plus jouer du saxophone lui manquait parfois. Il posait son regard sur la scénette où un groupe jouait, baignant le bar d’une ambiance qui lui était propre. Karim choisissait de prendre place au comptoir plutôt que à une table. Un peu plus près de la scène, ils auraient bien du mal à discuter. Sans regarder le menu, il posait son regard sur le psychiatre. « Hum. » Se penchant un peu vers l’homme, il vint partager la même carte que Kien tenait entre ses mains. « Un gin tonic. » pointait-il sur la carte. « Mais si tu as besoin d’être guidé, je peux te donner de bonne piste. » Il tournait son visage pour regarder l’homme, un petit sourire en coin sur ses lèvres. Il se reculait un peu tout de même, croisant ses bras sur le comptoir. « Alors comment vas-tu ? »  
/ awards session
(#) Re: L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim]    Mar 29 Déc - 22:08
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim] Empty



[ L'alcool est l'aspirine de l'âme ]
once upon a time in new orleans

Un air de jazz nous accueilli lorsque nous pénétrâmes dans le bar. Je suivis Karim jusqu'au comptoir auquel nous nous installâmes confortablement sur les chaises hautes. L'endroit était largement peuplé ce soir. A croire que toute la Nouvelle Orléans s'était donnée le mot pour sortir boire un verre, comme nous. Attrapant la carte des boissons, je me demandais sérieusement ce que j'allais bien pouvoir prendre. Amateur d'alcool sans que cela ne soit pathologique heureusement, je parcourais la carte des yeux, demandant à l'égyptien s'il avait lui-même fait son choix, là où je restais indécis. Sentant son regard agréablement posé sur moi, Karim se rapprocha et porta son choix sur un gin tonic. Avec un beau sourire, il ajouta qu'il pourrait m'aider à trancher. Croyant ses qualités de serveur, je tournais la tête vers lui et échangeai un regard séducteur.

« Je vais alors faire appel à tes hautes compétences. J'ai fais une overdose de rhum et de Pina Colada donc oublions cela. J'aimerais quelque chose de plus fort mais qui ne me démonte pas la tête non plus. » Riais-je doucement.

C'est alors que notre conversation commença. Quittant les alcools comme sujet, Karim me demanda comment j'allais. Eternel homme positif, je lui répondis :

« Très bien, je te remercie. J'ai eu une semaine un peu folle, notamment une patiente que j'avais il y a trois ans et qui est revenue me faire des excuses pour avoir été plutôt difficile lors de nos séances. Je ne lui en voulais pas, mais ça m'a touché. Et toi, comment vas-tu ? Les amis, les amours, les emmerdes ? » Lui demandais-je avec un doux sourire, appuyant ma joue contre ma main, restant tout ouïe sur ses aventures.


/ awards session
(#) Re: L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim]    Sam 2 Jan - 13:29
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
‹ ›


L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim] Empty

/ awards session
(#) Re: L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim]   
Revenir en haut Aller en bas
 
L'alcool est l'aspirine de l'âme [Karim]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
what lies ahead. :: archives rps.-