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[ Loterie des rps ]

@Luzia Vogt et @Virginia Wilson
Il y a quelques temps déjà, Luzia avait été approchée dans un café par une femme qui l'avait longuement complimenté sur son physique. Elle avait fini par lui donner sa carte, lui disant de la contacter si elle pensait un jour à une carrière dans le mannequinat. La jeune femme n'y avait pas porté grand intérêt, rangeant la carte dans son sac à main. Lors d'une soirée il y a quelques jours, l'une de ses amies a trouvé la carte, a appelé le numéro et un rendez-vous a été fixé. Elle n'avait peut-être pas envie d'y aller Luzia, mais la curiosité, l'ennui ou peut-être l'illusion d'être rémunérée l'a poussé à y aller quand même.

Lorsqu'elle arrive au lieu de rendez-vous, elle comprend vite qu'il y a eu une incompréhension. Au milieu d'une foule de mannequins, de couturiers, designers et stylistes, elle se retrouve à une sorte de défilé pour mettre en avant des créateurs installés en Louisiane. La voilà plongée dans le grand bain. Elle indique malgré tout son nom, on lui donne un pass et lui montre la personne avec qui elle va devoir travailler. Virginia Wilson, créatrice de lingerie. Luzia ne tarde pas à trouver son atelier. Va-t-elle lui dire qu'elle n'a aucune expérience en la matière ? Virginia va-t-elle le deviner par elle-même ? Et quelle sera sa réaction ?

/ awards session

intriguée, tu l’avais été, luz. cette conversation, loufoque, t’avais mis la puce à l’oreille, même si tu t’étais montrée désintéressée au possible. moqueuse et piquante, quant à une potentielle carrière dans l’industrie et l’univers de la mode. tu t’habillais toujours avec les mêmes vêtements, incapable de laisser ton perfecto de cuir, celui que tu ne quittais jamais, dont tu frôlais, éternellement, de tes doigts, les cinq étoiles rouges brodées. et ce jour, revenait sans arrêt, en mémoire : celui où julia s’était pointée, avec ces cinq vestes identiques, toutes brodées par ses doigts délicats, de ces cinq étoiles. la volonté de ressembler à un gang, qu’on vous reconnaisse dans les ruelles et de ne faire qu’un avec la mauvaise graine que vous incarniez. faire régner la peur, casser des gueules, se sentir intouchables. peut-être que les larmes te montaient aux yeux, lorsque tu les touchais, repensant à ce train écrasant julia, à vos poings, défonçant la gueule de l’homme alcoolisé. à cette haine intacte, pour celui qui lui avait ôté la vie. t’en venais presque à remercier la bagnole qui roulait dans la flaque et t’éclaboussais, pour te permettre de changer, brutalement, de pensées. te voilà, le corps trempé, comme un putain de chien mouillé. pas fière allure, alors que tes pieds passaient le hall du bâtiment. luz, t’étais l’ombre au tableau : la crasse s’initiant dans la classe. tu demandais, parfois ton chemin et te retrouvais dans un atelier, au milieu de la lingerie, d’un personnel survolté, qui t’effleurais, sans daigner poser un regard sur ton corps, perdu. ton badge, entre les mains, tu faisais enfin face à la femme avec qui tu allais travailler. que penser, de cette rencontre, luz ? t’en savais rien. « je pensais être là pour des photos. » que tu finissais par dire, l’expression sceptique et une soudaine boule au ventre, montée d’anxiété face à ce qui t’attendais, luz. et tu savais, que seul le goût de l’argent t’attirait. « et que j’allais poser, pas défiler. pour des vêtements. » t’attendais, beaucoup, de cette rencontre, luz, parce qu’il était hors de question que tu foutes les pieds dans un podium, que t’exhibes tes galbes au monde : tes cicatrices, à n’en plus pouvoir. tes bras, se croisaient sur ta poitrine : tu ressentais, cette poussée de nervosité, ma belle, reportant ton attention dans l'atelier, où vous étiez désormais seules.

/ awards session

Virginia est tellement fière de ses créations et de sa marque, il faut dire que cela fait cinq ans qu'elle se bat pour que cela marche et finalement ça a marché. Avant c'était elle sur les podiums ou les une de magazine mais les temps ont changé, maintenant c'est elle qui choisit les mannequins et qui fait porter ses créations. La lingerie Virginia a toujours aimé ça, c'est son truc, elle aime en porter, elle a aimé défilé pour des créateurs mais elle aime encore plus en créer. Une jeune femme arriva vers elle en disant qu'elle pensait être là juste pour des photos mais pas pour défiler en sous vêtements, « Bonjour... alors là … je crois qu'on vous a mal informé, c'est un défilé et un de lingerie en plus » se contente de dire la créatrice. « Je suis Virginia Wilson, c'est ma marque de lingerie » dit-elle par la suite c'était quand même important de mettre les mannequins à l'aise et de sympathiser. Jamais Virginia ne forcerait quelqu'un à défiler si elle n'est pas à l'aise ou si elle n'en a pas envie. Elle sait ce que ça fait de tomber sur des créateurs un peu bizarres, compliqués et pas vraiment sympathiques, la créatrice ne veut pas de ça chez elle. Elle souhaite que tout ses collaborateurs soient à l'aise, qu'ils puissent se sentir bien dans les tenues et sur les podiums, « en tout cas c'est dommage car vous êtes très jolie et je suis sûre que les créations vous irez parfaitement » ajoute t-elle en lui adressant un léger sourire. Virginia ne connaît pas la jeune femme qui se trouve devant elle mais une chose est sûre, elle est vraiment très jolie, ce qu'aime la créatrice c'est d'avoir des mannequins au profil totalement différent afin que tout le monde se reconnaissent et se sente à l'aise de porter ses créations.

/ awards session

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