what lies ahead.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Partagez
 

 wildest dreams ((laurie))

Aller en bas 
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Laurie Bogart
Hier, ce qui semblait être l’un des plus merveilleux moments en dix ans s’était embrasé par sa faute. Callum était responsable de la tournure des événements, lui qui n’avait pas trouvé mieux que de dire certaines choses au lieu de les garder pour soi. C’était idiot, il le savait, mais il ne pouvait se laisser charmer ainsi. Laurie n’était ni plus ni moins sa Kryptonite, aussi faible devant celle-ci ça ne se pouvait pas. Dix ans qu’il avait chassé les hommes de son esprit, il pouvait lorgner leur corps, fantasmé sur eux, mais il n’en avait touché aucun. Une résolution qui perdurait, puisque le simple touché de l’un d’eux sur lui le faisait immédiatement paniquer. S’il avait passé le reste de sa soirée une bouteille de rouge vidé à grande coupe de vin bu avec excès, pleurant sur une situation qu’il avait cherché et même allant jusqu’à finir sa soirée en compagnie d’un collègue, au petit matin il s’était trouvé des airs de cadavre en se regardant dans le miroir. Sa journée avait été pénible, seul son heure de déjeuner lui avait semblé plus paisible. @Ekko Morillot avait la capacité de lui changer les idées sans même s’en rendre compte et sa vue deux fois en moins de vingt-quatre heures l’aidait plus qu’il ne le dirait. Cette façon d’être qui se trouvait à l’opposé du Dunne était apaisant. Il se sentait plus serein et bien plus modeste en sa compagnie loin de toute cette vie mondaine qu’il avait l’habitude de fréquenter. Deux mondes à part et pourtant, le néo-orléanais se rapprochait bien plus de cette attitude qu’arborait son cadet. Il avait quitté cette vie luxuriante pour vivre avec modestie, simplement, quelque chose à l’image de l’homme qu’il était devenu. Loin de tout ce venin qui coulait dans les veines de l’élite de la Nouvelle-Orléans. Il était parvenu à oublier momentanément cet échange avec Laurie, cette envie qu’il avait de vouloir pleurer encore et encore même si la sensation qu’il n’avait plus de larme à verser lui nouait l’estomac. Les heures tournaient et bien vite, il se retrouvait à devoir quitter l’université pour se rendre au bureau électoral. Ses lunettes sur le bout de son nez, n’ayant pas eut le courage de mettre ses lentilles sur ses yeux épuisés, il entrait dans le bureau. Son sac bandoulière sur son épaule, un format extra-large de café corsé sans sucre et sans lait ni crème dans sa main, les résidus de clope sur ses doigts, il se dirigeait vers son bureau, ses airpods bien enfoncé dans ses oreilles. Contrairement à bien des jours, il ne cherchait pas à saluer ses collègues, trop ancré dans ce mal être qui le grugeait de l’intérieur. Il ralentissait le pas en arrivant près du bureau de Laurie, s’arrêtant pour regarder cette porte. Sa langue venait humecter ses lèvres, cette envie de voir son visage, d’y perdre ses orbes. Ce désir de sentir son parfum musqué, cet arôme qui lui faisait tourner la tête le ramenant quinze ans en arrière quand il avait su découvrir chaque parcelle de cet homme. Était-il comme dans ses souvenirs ? Pourquoi se torturait-il à agir de la sorte en pensant ainsi ? Sans poser son regard un instant de plus sur la porte, il continuait son chemin jusqu’à son bureau. Il avançait laissant son regard rivé vers l’horizon devant lui et en arrivant à son bureau, il se laissait choir dans sa chaise accompagnant ce geste d’un lourd soupir. Une tête se redressait de derrière l’ordi devant lui. Par politesse, il retirait un écouteur laissant une musique classique s’échapper du petit appareil. « Oh là là. Mais tu as une sale mine Dunne. » disait son collègue en le regardant. Callum n’avait pas besoin qu’on lui dise, il sentait sa peau asséchée par un manque d’eau évaporé en trop grosse quantité. Ses yeux, ils se fermaient sans même qu’il puisse y faire quelque chose. Il avait des poches gigantesques sous ses jades. Non, Callum n’avait pas fier allure, ombre de lui-même, unique responsable de ce sentiment qui le déchirait. Un cœur à l’agonie, prisonnier d’une cage impossible à se défaire. « Et ? » Son vis-à-vis sembla s’étonner de la réaction de l’analyste qui posait son café sur son bureau. Lui qui était si souriant, si gentil, rien de ce qu’il avait l’air aujourd’hui lui ressemblait. Il prenait une longue gorgée de café amer, avant de sortir les dossiers qu’il avait amené chez lui pour travailler. Entre ses doigts, il tenait le dossier qui avait été à l’origine de l’échange de la veille. Cette envie de le balancer au loin avec rage le démangeait, tout comme celle de vouloir tout simplement hurler pour chasser sa peine. Ne pouvant faire ni l’un ni l’autre, il avait continué de regarder le dossier. Des doigts apparaissaient sur la pochette de carton, ses orbes suivirent la ligne de ces doigts, remontant sur ce poignet décoré d’une montre haute gamme. Ils avaient continué tout du long de ce bras habillé d’un veston, grimpant vers les sommets pour finalement poser son regard dans ces outremers qu’il connaissait pour s’y être perdu pendant cinq ans. Il ravalait, alors que les mots mouraient dans sa gorge. Il aimerait tant lui dire quelque chose, mais il n’y parvenait pas, seules les larmes remontaient. Ne pouvant rester ainsi devant lui à se laisser submerger par la peine, il relâchait le dossier et se levant prestement, il ne lui accordait pas un mot, se précipitant illico à la salle de bain. Il ne bloquait pas la porte, trop secouer pour y penser et se plaçait devant un miroir pour se regarder. « Ressaisis-toi. » Se disait-il en se regardant dans la glace, ouvrant le robinet de l’eau froide, il s’en aspergeait le visage. Sa réaction devait sembler étrange, il le réalisait maintenant, seulement s’il avait attendu… Il aurait pleuré devant tous leur collègue. C’était bien la dernière chose qu’il souhaitait, surtout que ça amènerait beaucoup trop de question sur leur relation. Appuyé contre le lavabo, les mains sur le visage alors qu’il avait retiré ses lunettes, il ne réalisait pas que quelqu’un entrait à son tour.

/ awards session
(#) wildest dreams ((laurie))    Dim 17 Jan - 7:26
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Callum Dunne
La nuit lui a semblé interminable, passée à tourner et retourner dans son lit froid, la tête pleine de souvenirs tant délicieux que douloureux. Laurie a repensé à tout, depuis les querelles des amphithéâtres aux nuits chaudes à se faufiler d’un lit à l’autre. Il a tout revu, tout retracé dans son esprit en essayant de comprendre où était l’erreur. Son départ, bien évidemment, choix qui a été regretté de nombreuses fois, mais il n’y a pas que cela. Après les mots que lui a écrit Callum, il ne peut pas croire que ce fut sa seule erreur. La conversation de la veille a tout remis en question, leur histoire, les sentiments qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Dix ans qu’il se raccroche à ça Laurie, qu’il essaie tant bien que mal d’avancer, mais en restant attaché à cette histoire. Dix ans qu’il connaît d’autres corps, tout en aimant encore éperdument l’âme de Callum. Et voilà que ce n’est finalement pas réciproque. Il a le cœur en miettes Laurie, perdu et essoufflé. Revenir en pensant à Callum, en espérant le recroiser et peut-être retomber dans ses bras était évidemment une énorme erreur. Jamais il n’aurait dû être aussi stupide. Dunne allait forcément passer à autre chose, tourner la page sur leur histoire. Et Laurie le savait, il s’y attendait, mais le revoir ainsi et travailler avec lui aussi souvent a tout envoyé balader. Parce que depuis son retour, il sait que leurs échanges n’ont pas tous été innocents. Dans les regards et les silences on trouve de nombreux non-dits. Des vérités tues, des sentiments cachés. Combien de fois a-t-il effleuré sa main en espérant transmettre un message dans ce simple touché ? Mais tout ça n’importe plus maintenant, puisqu’ils ne sont qu’amis. Ce mot passe et repasse dans sa tête, il en devient malade Laurie. A bout de nerfs, il regarde son téléphone et hésite à appeler Nick. Un coup de téléphone et l’avocat serait là, dans cet appartement sans vie, à le serrer dans ses bras. Il lui ferait comprendre qu’il peut être désiré, aimé, il lui ferait oublier sa peine pendant quelques instants. Mais il repose son téléphone. Il l’aime trop Laurie, pour lui faire un coup pareil. Rien n’est juste dans cette situation, et sur cette pensée peut-être arrive-t-il finalement à s’endormir.

Lorsque viennent les premières lueurs de l’aube, Laurie a la sensation de n’avoir fermé les yeux que quelques minutes. Le corps aussi tendu que son cœur est douloureux, il se lève tout de même, met ses vêtements de sport et part courir. Un rituel qu’il exécute chaque matin, une demi-heure seulement mais ce sont au moins trente minutes où il ne pense à rien. Courir, de la musique dans les oreilles, ses pensées qui se concentrent sur son souffle. Puis finalement il rentre, continue le rituel comme tous les matins. Il a un job à faire ici Laurie, une mission vitale pour la ville et ses concitoyens. La vie avance malgré ses peines, alors habillé d’une manière formelle il se rend au bureau électoral. Comme toujours il est le premier arrivé, celui qui prépare le café pour tous ceux qui viendront travailler, celui qui allume les lumières et accueille chaque personne avec un sourire. Ils sont moins sincères ses sourires aujourd’hui, un peu moins lumineux, mais il fait bonne figure malgré tout. Parfait politicien qui ne laisse rien paraître sur ses traits, malgré la lenteur de la matinée. Il redoute l’heure à laquelle arrivera Callum et pourtant il n’attend que cela. Voir sa silhouette élancée passée la porte, sa démarche le guider jusqu’à son bureau. Il attend Laurie, tellement que lorsque Callum arrive réellement, il le loupe. Occupé dans son bureau, au téléphone avec un conseiller municipal, il ne voit ce qu’il a manqué que lorsqu’il en ressort pour fixer un rendez-vous avec sa secrétaire. Évidemment que son regard se tourne vers le bureau du Dunne, et son cœur manque un battement en voyant qu’il est maintenant occupé. Laurie ne réfléchit même pas, il avance vers sa lumière sans l’ombre d’une idée de ce qu’il lui dira. Mais il n’y a pas besoin de mots, Callum ne l’entendrait pas de toute façon. Voulant attirer son attention, il pose sa main sur le dossier qu’il tient, dossier qu’il cherchait la veille. Les regards se croisent et dans ceux de son ex Laurie ne voit que tristesse, douleur et torture. De quoi le briser intérieurement. Il ouvre la bouche pour parler, mais l’analyste se lève sans un mot et quitte la salle. Laurie jette un regard perdu autour de lui, interrogeant du regard les personnes assises aux bureaux alentour, mais évidemment qu’elles n’ont pas de réponse. Il est le seul à réellement savoir ce qu’il se passe, et pour cette raison il repose le dossier sur le bureau, s’élançant à la suite de Callum. Sans un mot, sans une explication. Au diable ce que les gens peuvent bien penser d’eux en cet instant, Laurie ne peut simplement pas s’éloigner. Callum le fuit, c’est évident, mais il a la sensation qu’il serait un monstre encore plus grand s’il retournait dans son bureau sans chercher à le réconforter. Parce que voir ses yeux bouffis par les larmes, son nez rougi par la tristesse, c’est une vision qui lui déchire le cœur. Il pousse la porte des toilettes et s’arrête une fois à l’intérieur, voyant Callum contre l’un des lavabos. Laurie prend soin de verrouiller la porte derrière lui, après avoir vérifié qu’aucune des cabines n’est occupée. Ils n’ont pas besoin de témoins pour la conversation qui aura sans doute lieu. Qui doit avoir lieu. « Callum ? » Voix douce, bien plus qu’avec n’importe quelle autre personne. Il n’est pas sans cœur Laurie, loin de là, mais il est tellement occupé par son travail et ses responsabilités qu’il n’est pas toujours aisé de percer sa carapace. Callum n’a jamais eu besoin d’essayer, les remparts se sont toujours abaissés automatiquement pour lui. Accroché à ce lavabo, il semble si vulnérable, tellement endolori aussi. Ca le rend malade de le voir ainsi Laurie, parce qu’il sait qu’il en est la cause. Lentement, il s’approche, retirant l’airpod de l’oreille la plus proche. « Parle-moi. » Ce n’est qu’un murmure qui passe les lèvres de Laurie, la proximité qu’il impose lui permet de parler si bas. En d’autres temps il l’aurait pris dans ses bras, aurait murmuré des mots doux à son oreille en embrassant son cou. Il aurait tout fait, tout dit, pour le voir sourire à nouveau, de ce sourire qui lui provoque encore des papillons au fond du ventre. Mais il n’ose pas Laurie, tout ceci n’est plus sa place aujourd’hui et il l’a compris. Callum n’est plus son homme. Callum n’aime plus les hommes. Une vérité qu’il a bien du mal à encaisser.

/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Dim 17 Jan - 13:12
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Laurie Bogart
La fuite, c’était tout ce qu’il avait trouvé à faire dès l’instant où son regard avait croisé celui outremer où jadis il aimait tant se perdre. Passant la majeure partie de sa journée à tenter de se dire que c’était une bonne chose qu’il vienne au bureau, il n’en était plus aussi sur. Il passait en ritournelle cette idée qu’ils deviennent des amis, mais Callum savait au plus profond de lui que ce serait impossible. Laurie était sans doute l’homme de sa vie, le seul et l’unique. Personne ne pourrait prendre cette place, il le savait et pourtant, il se voilait les yeux en allant se perdre dans les bras de femmes. Loin des souvenirs qu’il gardait de sa relation avec le brun, loin de ces caresses tant appréciées, viril et ferme, il se perdait à apprécier la délicatesse des femmes pour garder en mémoire tout ce qu’il avait pu vivre avec son ex. Jamais il ne l’avait pleinement oublié et aujourd’hui, par sa faute, ils deviendraient amis. Il devait s’y résoudre et pourtant, tout son corps rejetait cette idée grotesque. Ayant la sensation de vivre une seconde peine d’amour, Callum se laissait dépérir, âme en peine. Le cœur lourd, l’esprit en vrac, la peine marquant ses traits, il ne pouvait dissimuler tout ce qu’il éprouvait et pourtant, il y arrivait généralement. Pas cette fois, pas alors qu’il coupait le fil de leur destin, laissant les ciseaux de la raison tranché leur histoire. Ami. C’est ce qu’ils devaient devenir, ni plus ni moins. Et pourtant, dès que ses jades avaient croisé ses opales, l’analyste avait saisi que jamais se ne serait possible. Son myocarde s’emballant sur une symphonique longtemps tue, elle s’emballait au point de masquer le son de sa musique dans ses oreilles. Il n’avait pu rester là assit face à lui, cette boule au ventre, ce vertige qui le poussait au bord du gouffre. Il avait besoin de se ressaisir, de prendre sur lui pour affronter cette nouvelle réalité. Les toilettes, voilà qui était l’idée idéale pour se cacher… Un peu trop radical peut-être, mais la tête penchée au-dessus du lavabo il laissait ses pensées s’évacuer. Un court instant, il parvenait à souffler, cette musique calmant les battements de son cœur. Il y parviendrait, ils deviendraient amis. Callum tentait encore de se convaincre lorsqu’un écouteur quittait son oreille, il relevait la main pour l’attraper au vol, mais ses doigts se posèrent sur autre chose. Un souffle contre son oreille, s’il avait réussi à se détendre, il en était bien loin à présent. Se redressant, la peur se lisait dans son regard, alors qu’il fixait son reflet dans le miroir devant lui. La peur se lisant dans ses émeraudes teintées de sombres souvenirs. Bloqué par la peur, ce n’était pas Laurie qu’il pensait voir dans la glace, mais cet homme. « Non. » soufflait-il en se tournant pour affronter ce bourreau qui hantait ses pensées depuis maintenant sept ans. Loin de lui et pourtant si proche. Regardant son ex, il mettait un temps à laisser ses souvenirs s’envoler pour réaliser que ce n’était autre que Laurie, debout près de lui. Sa respiration saccadée, les perles de sueurs se formant sur son front, ses mains ne cachant pas leur tremblement. Il le regardait sans réellement le voir, posant une main entre eux, il agrippait le veston de son ex. « C’est toi. » réussissait-il à articuler en laissant sa vision revenir à la réalité, ses sens agir, alors que le parfum de Laurie l’enveloppait d’un voile sécurisant. Ça n’empêchait pas qu’il ne se sentait pas bien, tournant la tête, il relâchait le veston pour se précipiter dans une cabine. Tout ce qu’il avait réussi à manger – soit peu de chose – ressortait sans effort. La sensation que Laurie avait provoquée chez lui avait été foudroyante et c’était ce qu’il craignait le plus. Cette réaction, cette sensation qu’il avait ressenti une fois ce souffle contre sa peau, sa voix qui résonnait bien plus grave à son oreille que celle qu’il connaissait par cœur pour être le fruit de ses plus grands fantasmes. Il posait son dos contre la cabine, se laissant glisser sur le sol tuilé, se fichant de la propreté ou non de l’endroit. Ses jambes s’étirant et dépassant dans la cabine voisine, il tirait l’eau de la toilette. « Qu’est-ce que tu veux Laurie ? » demandait-il loin d’une voix ponctuée de colère, simplement imprégné de tristesse, ce déchirement qu’il éprouvait encore et une joie étouffer de se dire qu’il l’avait suivi sans réfléchir. Cet espoir continuant à faire vibrer son être, se tairait-il un jour pour laisser place à cette amitié ? Était-ce en tant qu’ami qu’il l’avait suivi ici ? Tant de question et finalement, Callum ne trouvait plus la force de se poser des questions, épuisé par tout ce qui s’était déroulé ces dernières vingt-quatre heures.

/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Dim 17 Jan - 22:29
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Callum Dunne
Laurie n’a pas réfléchi avant de s’élancer à la poursuite de Callum. Jamais il n’a aimé quiconque comme il l’a aimé lui, et plus d’une décennie après leur rupture, il sait toujours lire un peu en lui. C’est comme s’il avait oublié la grammaire d’une langue étrangère, il ne connaît plus toutes les règles, toutes les exceptions des verbes invariables, mais il a encore suffisamment de vocabulaire pour demander son chemin. Et en cet instant, il sait qu’il doit suivre Callum. Son coeur bat bien trop fort mais il refuse de paniquer, pas maintenant. Il sait que se faire des scénarios abracadabrants dans son esprit ne servirait à rien, pas avant d’entendre les explications de Callum pour son comportement. A sa suite il pénètre dans les toilettes, verrouille la porte et attend. Le plus jeune ne semble l’avoir vu ou entendu, il se croit seul et cède au flot d’émotions qui le submerge. Le voir ainsi, si torturé, ne fait que questionner encore plus le politicien. A-t-il même le droit d’être ici maintenant qu’ils ne sont qu’amis ? Il ose croire que lui, bien que la bonne réponse soit le contraire, de toute évidence. C’est lui que Callum vient de fuir, sans un mot, sans un souffle. Dix ans que Laurie attend de pouvoir le retrouver, de le sentir à nouveau près de lui et d’entendre sa voix. Dix ans qui se concluent aujourd’hui dans une froideur et une détresse qui ne leur ressemblent pas. Doucement, il s’approche du lavabo, l’inquiétude faisant briller ses yeux tandis qu’il retire un écouteur de l’oreille. La main de Callum s’agrippe à son poignet, et pourtant l’analyste ne se retourne pas. Près de Laurie, son corps entier se tend, tellement que le politicien pourrait croire qu’il va éclater en morceaux. Callum relève la tête et leurs regards se croisent dans la glace, paralysant Laurie dans l’instant. Si l’effroi était une image, alors elle serait la représentation fidèle des yeux du Dunne. En cinq ans de relation, jamais le politicien ne l'a vu ainsi, apeuré comme une brebis devant le loup. Et il ne comprend pas, qu’a-t-il pu bien faire pour provoquer un tel regard ? Meurtri, Laurie se recule, posant l’écouteur sur le rebord du lavabo. Il ne quitte pas son ex du regard cependant, craignant sans doute qu’il s’écroule sous le poids de cette peur qu’il semble ressentir. Mais il se sent blessé Laurie, il a l’impression qu’aujourd’hui encore Callum lui plante une lame en plein cœur. Comme si celle de la veille n’était pas déjà une compagne suffisante au couteau enfoncé depuis dix ans. Lentement, le châtain se retourne et les yeux marins de l'aîné se chargent alors d’une lueur d’espoir qu’il ne peut contrôler. Il veut le reconnaître, le tenir. Mais il ne dit rien, souffrant de ce silence qui les éloigne un peu plus à chaque seconde. Finalement Callum tend la main, agrippant le veston de Laurie, qui lui a enfin la sensation de retrouver celui qu’il aime. Ils reviennent à la réalité, une réalité encore douloureuse. « Je suis là. » souffle-t-il en réponse. Il relève une main dans l’espoir de la poser sur le bras de l’homme, mais une nouvelle fois celui-ci se précipite hors de sa portée. Combien de fois lui arrachera-t-il donc le cœur avant que celui-ci n’arrête de battre ? Mais cette fois pas de fuite, Callum se précipite vers la cabine la plus proche pour rendre son déjeuner. Il pourrait rire Laurie, il pourrait trouver l’humour de la situation en se souvenant de ces quelques soirées étudiantes où Callum buvait parfois trop. Mais il n’y a rien de drôle aujourd’hui, rien d’attendrissant dans la symétrie de la scène. Il ne sait pas bien quoi faire, tenté de le rejoindre pour lui caresser le dos, pour le soutenir, mais à quoi bon ? Il n’a plus que l’impression qu’il empirait encore les choses. Finalement la voix de Callum s’élève à nouveau dans la pièce, résonnant d’une tristesse qui brise le cœur du politicien. Il pose une question, à laquelle il ne peut pas répondre. Il veut tellement de choses Laurie, le garçon aux ambitions toujours plus grandes, mais en cet instant la seule chose qu’il voudrait dire c’est toi. Sans répondre, il fait quelques pas vers le distributeur de papier et récupère plusieurs feuilles d'essuie-tout. Avec précaution il les humidifie, puis rempli d’eau claire un petit gobelet propre. Entrant dans la cabine à la porte toujours ouverte, il s’agenouille près de Callum, lui tendant le gobelet. « Rince-toi la bouche, puis bois un peu. Ça fera du bien. » Les raisons qui ont pu provoquer cette réaction sont nombreuses, un excès d’alcool, une indigestion alimentaire, un virus quelconque. Ca pourrait être tout, et n’importe quoi, mais Laurie n’y croit pas. Le regard qu’il lui a jeté quelques secondes plus tôt, plein d’une peur qu’il ne lui connaissait pas, il doute pouvoir l’oublier un jour. Il est celui qui a provoqué ça. « Je peux ? » dit-il en tendant doucement la main qui tient les lingettes mouillées. Il voudrait lui éponger le front, le visage, le rafraîchir un peu pour qu’il se sente un peu mieux. Mais dans l’état dans lequel se trouve Callum, il comprend qu’il vaut mieux lui laisser le choix de ce qu’il se passe ou non. Alors il attend, souriant doucement pour prouver qu’il n’est pas un ennemi ici. « Pour répondre à ta question, je ne veux rien. » dit-il en s’asseyant à même le sol, s’appuyant sur la paroi opposée de celle où est assis Callum. « N’importe qui aurait pu voir que ça n’allait pas, et je te connais un peu mieux que n’importe qui. Je voulais m’assurer que… » Il s’arrête, ne sachant pas comment terminer sa phrase. Il repose soudainement la tête en arrière, passant sa main dans ses boucles brunes. « Qu’est-ce qui se passe Callum ? » Laurie repose ses prunelles sur l’homme qui l’obsède, le suppliant presque du regard de s’ouvrir à lui. Il a besoin de réponses, besoin d’une explication plus claire et précise que celle de la veille. Dix ans qu’ils ne se sont ni vus, ni parlés. Au cours de cette décennie bien des choses se sont produites et Laurie ne peut pas dire qu’il en connaît une seule qui concerne la vie de son ex petit-ami. Égoïstement, il se dit que c’est lui le problème, que c’est lui qui pose tout ça, parce qu’au fond il ne veut pas qu’il s’agisse d’autre chose. Qu’est-ce qui lui dit que les yeux rougis de Callum ne sont pas dus à une rupture avec une autre personne ? Qu’est-ce qui lui prouve que les cernes sur son visage ne viennent pas d’une insomnie provoquée par une dispute familiale ? Laurie n’a absolument aucun indice, si ce n’est la conversation qu’ils ont eu hier soir. Pendant de merveilleuses minutes, il a eu la sensation que rien n’avait changé. Qu’ils étaient toujours les mêmes, toujours capables de rire ensemble. Puis Callum a parlé d’un espoir et son cœur s’est envolé, avant de s'écraser dans une chute trop violente.
/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Dim 17 Jan - 23:31
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Laurie Bogart
Un cauchemar à moitié réveillé, à moitié endormi dans des souvenirs d’outre-tombe. Callum ne décelait plus la réalité des ses songes, apeuré face à ce prédateur qui le clouait au sol. C’était exactement de telles choses qu’il avait redouté en revoyant Laurie. S’il n’arrivait pas à lui confesser ses peurs, il savait pertinemment qu’elles étaient présente et ne le quittait pas. Il lui avait menti, son intérêt pour les hommes ne l’avaient jamais quitté. Il était simplement prisonnier d’une peur dont il n’arrivait pas à se défaire, bien trop encrée en lui, tatouant tout son être de ce dégoût d’être effleuré à nouveau par un homme, qu’on le touche ou le caresse. Pour bien des gens ça pouvait être complètement stupide d’en faire tout un plat pour un simple souffre contre la peau. Cependant, la peur est une maîtresse qui ne se prive jamais des sentiments qu’elle peut offrir à ses amants. Le temps que Callum puisse retrouver ses idées, que ses orbes puissent déceler le visage de son ex dans cette brume épaisse, tout avait traverser ses prunelles. Maintenant, il regardait le politicien, la peur au ventre transcendant son corps, alors que ses doigts s’enroulaient dans le tissu. Cette voix qu’il n’avait pas perçue plus tôt le détendait une fois de plus, Laurie possédait ce pouvoir. Callum le savait, mais était-ce suffisant ? Pourrait-il un jour surpasser cette peur qui le hantait ? Et Laurie, pourrait-il accepté qu’il soit sale ? Après tout, c’était ainsi que Callum se sentait, souillé par une chose qui n’était certes pas de sa faute, mais qui malheureusement s’était produite laissant des traces indélébile et totalement invisible si on ne prenait pas le temps de regarder. Il avait donc tout fait pour rejeter son ex parce que c’était plus simple ainsi et pourtant, il mourait d’envie de se blottir dans ses bras, de lui dire qu’il avait besoin de lui. Sans lui, il n’était qu’errance dans un monde beaucoup trop sombre pour lui. Le poids d’une famille exigeante, d’une société bourrée de préjugée, de ces gens qui avaient toujours leur mot à dire sur les situations qui leur échappaient. Il avait besoin de se raccrocher à quelque chose ou quelqu’un, comme il tenait ce veston pour ne pas flancher dans l’abysse qui se dérobait sous ses pieds. Il perdait pied et sa volonté de résister l’amenait à se vider de ce mal qui s’agrippait à lui de l’intérieur. Désormais assit sur le carrelage frais, la tête appuyée sur la cloison de la cabine, il se laissait dépérir comme le déchet qu’il se sentait être. Cette pauvre loque humaine qu’il peinait à cacher depuis ces fameux sms. Ça le hantait encore à cette heure-ci, ça le tétanisait encore plus de devoir en parler. Comment Laurie prendrait-il cela ? Comprendrait-il ? Tant de question, mais aucune ombre de réponse se formant dans sa tête. Il avançait à l’aveugle dans tout cela. Et si Laurie finissait par comprendre qu’il n’était qu’échec ? Ses idées se bousculaient dans sa tête qui tournait tant qu’il préférait garder ses yeux clos. Le bruit de l’eau qui coulait un peu plus fortement, les pas de son ex résonnant dans l’écho de l’endroit. Il ouvrait les yeux à sa voix, posant son regard sur l’homme qu’il aimait – non qu’il aime toujours malgré tout. Tendant la main, il prenait le gobelet – non pas sans effleurer les doigts de son ex au passage – et le portait à ses lèvres. Sans dire un mot, il obtempérait aux conseils qu’il lui avait donné. Ça le ramenait à ces cinq ans où ils avaient partagé leur vie et où Laurie se montrait toujours si attentionné à lui. Les battements de son cœur s’emballaient à ces simples souvenirs d’une autre vie. « Merci. » disait-il en tenant le gobelet vide désormais qu’il s’était rincé la bouche et avait bu un peu. Il finissait par hocher la tête à la requête que lui faisait le brun. Il n’avait jamais compris pourquoi cet homme l’avait choisi lui. Laurie avait tout pour plaire, il n’était certes pas des plus tendre, mais Callum n’avait jamais eut à se plaindre, puisqu’avec lui, il l’était. Ses jades posés sur ce visage qui se concentrait à le rafraichir, il y décelait une panoplie d’émotion gravant ses traits de quelques rides qu’il n’avait jamais remarqué. Il avait pris de l’âge, son visage buriné de ces petites rides de vieillesse qui lui donnait un charme à se damner. Levant la main, Callum venait poser une main sur celles maquillant le coin de son œil. Fines et discrètes, toute de même présente contrairement à ces moments où lui avait pu se perdre à contempler ce visage pendant des heures. Il les dessinait du bout des doigts sans un mot, simplement ce contact sous sa pulpe le faisait déjà frissonner. Il avait finalement oublié la tiédeur de cette peau qu’il pensait ne jamais avoir oublié. Les larmes remontaient et il détournait la tête, laissant sa main retomber comme si elle ne s’était jamais posée sur cette toile des années les ayant séparés. Dans ce champ de vision qu’il pouvait voir, Laurie prenait place en face de lui et Callum relevait la tête la posant une fois de plus contre cette barrière de métal derrière lui. Il continuait de le regarder, pincement au cœur de voir que ce n’était rien de plus qu’une façon de s’assurer qu’il allait bien. Il se sentait déçu, cette envie de lui hurler dessus pour lui dire qu’il faisait tout de travers. Pouvait-il seulement lui en vouloir de tout cela ? Bien entendu que non, il en était le principal responsable, le seul qui se mettait dans un état pas possible alors qu’il en était le responsable. Il se sentait idiot, esprit contradictoire embrouillait chacune de ses décisions. La rationalité contre la passion. Laquelle pouvait gagner ? « Tu voulais t’assurer que quoi ? » demandait-il d’une fois faible. L’un en face de l’autre, tout semblait si différent et à la fois aussi simple que leur passé. Callum s’humectait lentement la lèvre inférieure, que pouvait-il lui dire ? « Tu ne sais vraiment pas ? » Il jouait un jeu dangereux, mais son état l’empêchait de se protéger de tout ceci. Vulnérable, il l’était et l’avait toujours été devant lui. Écrire des sms était bien plus facile à faire que de dire les choses devant lui. Il ne pourrait pas mentir cette fois. « Ce qui vient de se passer, c’est cette raison qui m’empêche d’avoir quoi que ce soit avec un homme. » Il retirait ses lunettes pour s’empêcher de le voir avec netteté. « J’aimerais que ce soit autrement, crois-moi. Mais je ne le contrôle pas, je ne supporte plus les contacts. » Il marquait une pause. Cette envie de lui dire qu’il l’aimait et que ça le brisait de devoir faire tout cela, parce qu’il ne voulait pas le blesser. Il n’avait pas envie que Laurie y décèle de la peur lorsqu’il le toucherait, et pourtant, il y en aurait à chaque premier contact. Il se laissait bercer par ce malheur qui affaiblissait sa force jadis bien plus puissante. « Je ne t’ai jamais oublié, bien des fois j’ai voulu prendre le premier avion pour te rejoindre et recommencer à zéro. Mais ça, ça tu ne mérites pas de le vivre. Je ne veux pas infliger cela à la personne que j’aime. » Il se taisait, ne réalisant même pas les mots qui venait de sortir de sa bouche. Il fermait les yeux, les larmes coulant une fois de plus sur ses joues, alors qu’il entendait le bourdonnement de cette peur qui grandissait en lui engloutissant les battements effrénés de son cœur pour cet homme devant lui.

/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Lun 18 Jan - 1:19
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Callum Dunne
Son cœur se brise alors que Callum n’a de cesse de le fuir, toujours. Dans leur échange sms de la veille, à son bureau il y a quelques minutes, et même maintenant. Debouts l’un face à l’autre, les regards ancrés l’un dans l’autre et pourtant Laurie ne reconnaît pas les yeux qu’il aimait tant. La terreur qui habite l’homme face à lui crée un tout autre être, inconnu et indomptable. Le politicien se sent perdu, impuissant, et Dieu sait que ce sont des sensations qu’il n’apprécie guère. Il donnerait tout pour retrouver l’homme qu’il a tant aimé, celui qui aujourd’hui encore hante rêves et pensées, parfois même lorsqu’il se perd dans les bras d’un autre. Callum redevient lucide, s’agrippe quelques secondes à son veston et Laurie voudrait l’entourer de ses bras forts, pour ne jamais plus le laisser partir. Mais il s'échappe. Un nouveau mal s’empare de lui et le politicien ne peut rien faire de plus que d’attendre. Attendre, puis prendre soin de lui. Il est incapable de s’en aller Laurie, il refuse de lui tourner le dos. Ils ont déjà essayé, il y a une décennie derrière eux pour le prouver. Une décennie qu’ils ne revivront pas. En tendant le gobelet à Callum, le sourire de Laurie s’agrandit un peu. Leurs doigts s’effleurent et comme un gamin il trouve que c’est assez pour ressentir des picotements sur sa peau. Mais malgré tout il souffre de le voir ainsi, le front fiévreux et les yeux rouges. Presque étonné que Callum accepte sa proposition, il ne perd certainement pas de temps, s’appliquant à lui passer les serviettes d’eau froide sur le visage. Le front, les tempes, les yeux puis les joues. Les prunelles dévient sur ses lèvres dont le goût est encore marqué dans ses papilles, il les essuie doucement, avant de passer la serviette dans le cou du professeur. Ses mouvements, toutefois, s’arrêtent, lorsque la main de Callum remonte vers lui. Leurs yeux s’accrochent, il le laisse faire. Redécouvrir sa peau qui s’éveille sous ses doigts. Laurie chavire entre une impression d’être touché pour la première fois, et cette sensation si agréable de retrouver son chez-soi après une journée éprouvante. Entre les mains du Dunne, il se sent chez lui. Mais à nouveau les orbes s’emplissent de larmes et rapidement le geste de Callum n’est plus qu’un fin souvenir. Laurie jette dans un mouvement précis les serviettes dans la cuvette, avant de prendre place face à lui. Il répond finalement à la question posée plus tôt, mais ne termine pas sa phrase. Callum le lui demande, et il sait donc qu’il n’a pas de choix. Reposant son regard sur lui, il prend quelques minutes pour réfléchir à ce qu’il peut bien dire, comment formuler les choses. « J’en sais rien… M’assurer que je pouvais t’aider à aller un peu mieux. Que je ne suis pas uniquement capable de te faire souffrir. » Les prunelles d’océan se teintent d’une immense tristesse, tandis qu’il continue de le dévisager. Il a toujours eu conscience qu’il avait blessé Callum, mais peut-être se consolait-il en se disant qu’ils s’étaient tous les deux mutuellement blessés. Laurie possède en lui des cicatrices que personne d’autre ne peut panser, et pendant dix ans il a osé croire qu’il était le plus malheureux des deux. Parce que si imaginer Callum au bras d’un autre est une torture bien douloureuse, le savoir hanté à ce point est un châtiment qu’il n’avait jamais envisagé. Alors le politicien reprend la parole, pose une question dont il veut réellement connaître la réponse bien que - s’il en croit la réplique du châtain - elle soit apparemment évidente. « J’ai besoin que tu me le dises. » dit-il doucement. Seuls dans ces toilettes, ce n’est pas la peine de hausser la voix, Laurie n’est pas certain d’en avoir la force de toute façon. Finalement Callum prend la parole, commence à expliquer, mais ses mots ne font toujours pas sens aux oreilles du politicien. Il manque des informations, des clés majeures de compréhension. « Mais qu’est-ce qu’il s’est passé, Callum ? Qu’est-ce qui l’a provoqué ? » Des questions sans doute trop indiscrètes, trop personnelles, mais Laurie ne peut pas rester sans réponse. Ils ne sont plus deux collègues dans les toilettes du bureau, ils ne sont plus nulle part. Il ne reste qu’eux, Callum Dunne et Laurie Bogart, dans une salle hors du temps. Une salle où tout leur est permis pour rattraper ces dix années si cruellement perdues. « Est-ce que c’est… est-ce que c’est moi ? » La voix qui se brise à la fin de la question et la peur qui cette fois prend place dans les billes d’azur. Sa raison lui crie qu’il se donne trop d’importance, mais son cœur veut être certain du rôle qu’il a joué dans la question. Comment pourrait-il continuer en sachant qu’il a ruiné la plus belle chose de sa vie ? Dix ans qu’il se raccroche aux souvenirs de leur relation comme à une bouée de sauvetage, se laissant guider vers Callum comme par un phare dans la nuit. A-t-il donc tout gâché, encore plus qu’il ne le pensait déjà ? Dans un effort qui semble douloureux, Callum reprend la parole, laissant ses larmes se joindre aux mots. Laurie voudrait s’avancer, tendre la main pour le toucher, mais il n’ose pas, ne voulant pas créer un nouveau sursaut. Mais finalement, c’est son cœur à lui qui tressaute, à cause des cinq petits mots ayant échappé les lèvres pâles. La personne que j’aime. Il pourrait croire qu’il lui pousse des ailes dans le dos tant il se sent léger et endoloris tout en même temps. Son cœur souffre, ses yeux aussi de voir le visage de Callum inondé de larmes, et pourtant il sourit. « Cal… » Surnom qui passe ses lèvres pour la première fois depuis dix ans. Il a la sensation de chanter une vieille chanson Laurie, de reprendre un refrain qui, dans un autre temps, avait le pouvoir de l'apaiser instantanément. Le dénommé a les yeux fermés, pleure en silence, Laurie se tire vers lui, sans le toucher. « Cal, regarde-moi. » Sa vision se brouille également, les yeux humides desquels menacent de tomber de grosses larmes de joie. « J’ai jamais arrêté de t’aimer. Depuis ce premier baiser, je… T’as toujours été là. » Doucement, tendrement, il prend sa main dans la sienne, pour venir la poser sur son torse, contre son cœur. Un geste qui ne lui ressemble pas, mais après tout personne n’aurait pu prédire qu’il passerait de longues minutes assis sur le sol des toilettes. La journée entière est une surprise, encore faut-il savoir si elle est bonne ou mauvaise. « On est tous les deux là maintenant, on ressent tous les deux ça. Alors pourquoi avoir peur ? Ça pourrait être si simple. » Ca pourrait, oui, si seulement il écoutait. Laurie laisse ses espoirs et ses rêves passer au-dessus d’une logique qui, d’ordinaire, est pourtant maîtresse de son être. Il relâche la main de Callum, le rendant à nouveau libre de ses mouvements si la proximité est trop difficile à vivre. Mais il n’a pas dit son dernier mot Laurie, bien au contraire. « On a fait des erreurs,  on a vécu des choses. Mais tu ne sais pas ce que je mérite ou non. » Le Bogart n’est pas un grand homme, pas encore du moins. Il blesse un être cher en étant simplement assis ici, mais il n’y pense pas. Tout ce qui importe, ici, maintenant, c’est Callum et la réponse qu’il acceptera de lui donner.
/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Lun 18 Jan - 2:44
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Laurie Bogart
Ces gestes tendres le faisaient basculer une quinzaine d’année en arrière où dans un amphithéâtre tout avait commencer entre eux. Les engueulades abandonnées sur leurs lèvres qui se rencontraient pour la première fois les laissant s’effleurer de gestes qu’ils n’avaient sans doute jamais imaginer avoir l’un envers l’autre. Bogart et Dunne n’étaient pas fait pour partager ce genre de sentiment. Des familles qui ne pouvaient s’apprécier, prêtes à tout anéantir sur leur passage s’il advenait qu’une telle chose puisse se passer. Leur amour avait toujours été destiné à ne jamais voir le jour, nés dans les mauvaises familles pour s’aimer comme il se doit. Callum n’échappant même pas à cette idéologie de l’extrême droit où l’amour entre homme ne pouvait être possible. Son père lui ayant répété aussi souvent qu’un disque rayé qui répétait le même refrain encore et encore. Deux hommes ne pouvaient être ensemble. C’était contre nature, impensable, outrageant, un parjure contre leur famille, contre Dieu. Ça n’avait pas empêché Callum d’être tomber amoureux de cet homme qui l’épongeait avec tendresse. Il le regardait, ne pouvant détourner son regard de ce visage tant appréciable. Malgré les années, il le trouvait tout aussi séduisant, si ce n’était pas plus. Ses doigts attirés comme des aimants se posaient sur cette peau, doucement il l’effleurait avec délicatesse. Une sensation longtemps oubliée, alors qu’il pensait s’en souvenir. Qu’avait-il oublié d’autres ? Cette simple pensée le tétanisait, il se sentait perdre pied à nouveau. Les larmes bordants ses cils, la perception que quelque chose naissait et mourait à la fois, l’obligeait à retirer ses doigts, alors que sa main tombait mollement contre son corps. Épuisé de pleurer, il gardait son regard posé sur le sol avant de le ramener vers son ex. Il fronçait les sourcils. « Pourquoi utilises-tu le mot uniquement ? Tu crois qu’avec toi je ne connais que peine et souffrance ? » Sa voix toujours posée, il observait le brun. Il peinait à croire que Laurie puisse penser cela de lui, s’il n’avait été que cela à ses yeux, il ne l’aurait pas toléré pendant cinq ans. Si leur relation était à ce point toxique, il n’aurait pas accepté ce boulot même si on lui avait donné un salaire à six zéros. La souffrance venait d’autre part, principalement de lui-même, mais c’était une chose que Callum peinait à révéler. Voir Laurie insisté dérangeait le châtain qui continuait toujours – et à jamais – de se voiler la face, loin de désirer raconter son récit, encore moins à cet homme assit devant lui. S’il le repoussait, il craignait d’avantage la vue de son regard différer de celui qu’il posait si souvent sur lui. Ne plus y voir la tendresse mais la peine, le regret, la colère et peut-être – sans doute le plus terrifiant de tous – le dégoût. Il ne trouvait pas la force de se battre contre toutes ces possibilités et le politicien demandait à savoir. Callum baissait son regard sur ces mains qu’il avait reliés devant lui, son pouce grattant l’ongle de son jumeau. Il entendait ces questions, mais peinait à vouloir y répondre, les mots ne désirant pas sortir de toute manière. Honteux de tout cela, il baissait son regard encore plus bas. Dans cette pièce, il aurait pu trouver la force de révéler cette histoire, à l’abris de tous, seuls. Il n’y aurait eu que Laurie pour l’entendre et pourtant, Callum aurait voulu n’importe qui d’autre que lui. Puisqu’il savait au fond de lui, que Laurie s’en voudrait d’une chose qu’il n’aurait pas pu empêcher. Leur séparation, ils l’avaient accepté comme un accord. Prenant des chemins différents, opposé, il n’était donc pas possible de s’en vouloir. Il n’aurait pas pu empêcher cela, mais bien qu’à cet instant Callum le pensait, bon nombre de fois il avait réfléchir à ce qu’aurait été sa vie si au lieu d’accepter ce contrat, il l’avait rejoint lui ? Une question qui demeurait sans réponse. Il relevait toutefois son regard aux paroles du brun. « Non. » Aucune réflexion, il avait répondu du tac au tac sans une once d’hésitation. « Tu n’y es pour rien. Ne pense pas que ça à avoir avec notre rupture. Ce n’est pas le cas. » Il marquait une brève pause, avant de reprendre. « On s’est séparé alors qu’on était tous les deux d’accord pour le faire. Ça été douloureux, mais je te rassure tu n’y es pour rien dans tous ça. » Il se voulait rassurant, mais il n’était pas certain qu’il y arrivait vraiment. Ses paroles s’enchaînaient comme s’il était devenu impossible de l’arrêter dans ce flot de mots qui se voulaient tendre. L’analyste incapable de réaliser qu’il vient de dire des mots qu’il n’était pas prêt à formuler, ni même à dévoiler ce sentiment qu’il tentait d’étouffer au plus profond de lui-même. Il ne voyait pas Laurie s’approcher, trop obnubilé par l’obscurité se cachant derrière ses paupières. Délicatement, il relevait son visage vers celui du politicien, ouvrant les yeux et laissant ses jades se poser sur ce visage qu’il peine à oublier malgré tous ses efforts. Le contact de cette main sur son poignet le perturbait aussitôt, mais il ne faisait rien pour la retirer. En se perdant dans ces prunelles outremer, il trouvait la force d’accepter un tel contact. Ses doigts se posant sur ce myocarde qui se déchainait sous ses phalanges, il fermait les yeux. Il avait entendu ses mots et le jeune Dunne peinait à trouver les siens. Laurie lâchait sa main, mais Callum ne quittait pas ce contact, laissant ses doigts s’agripper au tissu. Il venait finalement river ses orbes dans ceux de son ex. « Porter se fardeau, je ne peux pas te laisser faire. Je pourrais jamais assombrir quelque chose d’aussi merveilleux. Laurie, tu n’as pas besoin de savoir ce qui m’est arrivé. » Il serrait un peu plus ses doigts sur ce veston, avant de le relâcher à contre cœur. « Ce n’est pas parce qu’on éprouve tous les deux la même chose que c’est simple et qu’on peut vivre à nouveau une histoire. » Il baissait son regard une fois de plus. « J’aimerais pouvoir te donner tout ce que tu aimerais, mais je ne suis pas la réponse à tes attentes. » Ça le déchirait de lui dire ça, cette envie de reculer de simplement poser ses lèvres sur les siennes. Il se redressait pour mieux s’asseoir sur le sol, venant poser sa main sur la joue de l’homme qu’il aimait éperdument. « Tu trouveras quelqu’un qui te comblera. Je ne suis qu’un souvenir que tu alimente pour je ne sais quelle raison. Notre histoire est finie et il est temps que tu passes à autre chose. Aime. Devient fou amoureux. » Ses yeux s’imbibaient d’eau, des perles salés roulant sur ses joues. Il devait garder la force, mais il faiblissait, se liquéfiait alors qu’il pensait faire au mieux. « Pourquoi est-ce que je ne cesse de t’aimer ? » explosait-il sans s’y attendre, la lourdeur de son cœur déchirant cette cage où il le gardait enfermé. Les larmes coulaient à flot, sa main se pressait un peu plus contre cette joue. « Je ne peux pas te garder pour ça, plus maintenant… mais la simple idée que tu t’éloignes, qu’on ne soit que des amis m’insupporte. Laurie, je suis si perdu… » Il basculait sa tête vers l’arrière, l’appuyant sur la paroi, laissant sa main quitter cette joue chaude pour tomber sur son ex mollement. Il se sentait désorienté, perdu dans un amas de pensé dont il ignorait laquelle pouvait être celle lui révélant le bon choix… En même temps, existait-il ?

/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Lun 18 Jan - 8:16
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Callum Dunne
Laurie fait de son mieux pour être tendre, doux et appliqué dans ses gestes, pendant qu’il éponge le visage de Callum. Il sent le regard du plus jeune sur lui, comme cela a eu lieu tant de fois par le passé. De nombreuses nuits qu’ils ont passé à s’observer, à s’apprendre par cœur pour se souvenir de l’autre dans la pénombre. Ils n’ont plus les mêmes traits aujourd’hui, leurs visages sont plus marqués, plus adultes, mais leurs yeux, eux, sont toujours les mêmes. Aujourd’hui le politicien découvre de nouvelles émotions dans les iris qu’il voyait dans ses rêves, des émotions qui ne lui plaisent pas vraiment. Mais derrière cette peur et cette détresse, il perçoit toujours le même Callum qu’il y a quinze ans. Un homme bon, meilleur que lui sans doute, malgré les idées arrêtées qu’il pouvait avoir quand il était jeune. Depuis qu’ils se sont laissés entrer dans la vie et le cœur de l’autre, Laurie a toujours su que le châtain était la meilleure partie de lui, et le retrouver maintenant lui donne la sensation d’être enfin complet. Il laisse son ex petit-ami caresser son visage du doigt, appréciant ce contact qui lui avait tant manqué. Combien de temps mettraient-ils tous les deux à enregistrer cette mise à jour de leurs visages ? Les larmes de Callum ressurgissent et le moment s’arrête, trop tôt, comme tous les autres. Laurie prend place face à lui, et puisqu’il ne peut supporter ce silence, ces interrogations qui le déchirent depuis la veille, il pose des questions. Trop sans doute, et pas toujours très clairement. « Depuis dix ans, oui. Parce qu’en partant je nous ai sacrifié, je nous ai imposé cette rupture quelques mois après. Et je n’irai pas jusqu’à dire que tu as souffert de ça pendant tout ce temps, ça je n’en sais rien, mais depuis qu’on s’est revu j’ai peur de te faire du mal. C’est ce que je lis dans tes yeux. » Et ça le détruit. Si lui ne peut s’empêcher de regarder Callum avec tout l’amour - et le désir - qu’il ressent pour lui, il voit bien que l’analyste ne lui rend pas toujours ces attentions. Dans ses prunelles à lui, il lit du doute, des angoisses et peut-être des regrets également. Regrets d’être ici ? De devoir lui parler à nouveau ? D’avoir accepté ce job ? Laurie ne sait malheureusement plus lire en lui comme il en était capable auparavant, mais il faudrait qu’il ait perdu tous ses sens pour ne pas comprendre que quelque chose cloche. Et c’est donc ce qu’il demande. Il insiste oui, mais il a besoin de savoir ce qui cause un mal-être si grand chez Callum. Si celui-ci ne répond pas à la plupart des questions, mais l’une d’elle le fait réagir du tac au tac, ce qui rassure déjà un peu le politicien. Les mots en eux-mêmes aussi devraient avoir ce pouvoir là, et pourtant ce n’est pas vraiment le cas. Il se sent étrangement mis à l’écart par ses paroles, comme s’il n’avait finalement eu qu’une importance minime. « Bien. Je détesterai te faire aussi mal. » dit-il avec un léger sourire. C’est vrai, il ne pourrait pas vivre avec lui-même en sachant qu’il a dégoûté à jamais Callum de la compagnie des hommes, en sachant qu’il lui a provoqué des traumatismes. Quelques instants le silence s’installe entre eux, à nouveau Callum ferme les yeux, sans doute pour retenir ses larmes, mais Laurie ne peut pas le quitter du regard. Encore moins quand il prononce les mots qu’il voulait entendre depuis tout ce temps. Doucement le plus âgé s’approche, lui demande d’ouvrir les yeux, de le regarder. Il ne garde plus rien pour lui Laurie, il lui donne tous ses espoirs et ses envies sur un plateau doré. La main qu’il accompagne sur son cœur lui réchauffe la poitrine et l’âme toute entière, mais sa joie ne dure pas. Parce que là où lui voit la simplicité, Callum ne lit que poids et difficultés. La sensation que le sol se dérobe sous lui, l'engloutit dans une chute sans fin. Il regarde Callum, du mieux qu’il peut à travers cette vision qui se perd dans les larmes. Deux adultes qui pleurent sur le sol des toilettes, qui pleurent ce qu’ils ont perdu, ce qu’ils ne peuvent plus avoir. Il va mal Laurie, les mots lui vont droit au cœur parce qu’il les comprend, pour les avoir déjà prononcés auparavant. Il a repoussé Nick avec ce même argument, avec cette phrase qui se voulait pourtant si bonne et juste, mais qui à l’oreille sonne aujourd’hui cruelle et vide de sens. Je ne suis pas la réponse. Dix ans qu’il attend, qu’il prie un jour de revoir Callum pour enfin lui dire ce qu’il ressent vraiment, mais l’herbe lui est coupée sous le pied. Sa cage thoracique se sert, il oublie comment respirer, mais il ne bouge pas, pas encore. « Tu ne sais pas ce que j’attends, Callum, alors comment pourrais-tu savoir que tu n’es pas exactement la réponse qu'il me faut ? » Parce que c’est le cas, parce que jamais il n’a voulu personne comme il l’a voulu lui. Comme il le veut lui. Monstre sans cœur selon certains de ses ex, mais la vérité est bien autre. Son myocarde a toujours appartenu à un seul et même homme, ce n’était donc pas à lui de le donner à un autre. La main du châtain vient se poser sur sa joue, et ce contact le fait doucement sourire, malgré les larmes qui menacent de plus en plus, malgré la douleur et l’engourdissement de son être. « J’ai aimé, j’ai fait tout ça. J’ai rencontré quelqu’un de bien, de trop bien pour moi. Quelqu’un qui m’aime et que malgré moi je n’arrête pas de blesser. Parce que malgré tous les sentiments que je peux avoir pour lui, il n’est pas toi. » Laurie n’est pas un homme de sentiments, il n’est pas quelqu’un qui dit facilement ce qu’il ressent. Délivrer ses pensées politiques et ses opinions sur des sujets divers est un naturel évident pour lui, mais quand il est question d’émotions il reste toujours plus discrets. Seules quelques rares personnes savent le faire parler, et Callum est définitivement l’une d’entre elles, même après tout ce temps. Et alors que tout semble perdu, l’analyste reprend la parole, s’énervant presque d’un amour qui semble ne pas vouloir mourir. Et il n’en peut plus Laurie, il sent son coeur faire des bonds entre les rêves qu’on lui brise et les espoirs qui renaissent. Il se trouve sur les pires montagnes russes du monde, et son regard suppliant le montre bien. Il veut que ça s’arrête, il a besoin que ça s’arrête. Que Callum choisisse une voie et qu’il y reste, sans changer d’avis à chaque nouvelle seconde. Tous deux sont aussi perdus l’un que l’autre. « Nos sentiments ne mourront pas Callum, parce qu’ils n’ont jamais pu être exploité. On aurait dû aller plus loin que ce qu’on l’a fait, on aurait dû se battre un peu plus. On n’a jamais pu finir ce qu’on a commencé, et ça nous rongera jusqu’à ce qu’on se donne la fin qu’on aurait dû avoir. » Quelle fin ? Ca il n’en a aucune idée. S’ils avaient continué plus longtemps leur relation à distance, peut-être auraient-ils fini par se déchirer quelques mois plus tard. Peut-être qu’ils auraient craqué et que l’un aurait rejoint l’autre à l’autre bout du pays, sacrifiant un pan de carrière pour le bien être de leur couple. Laurie s’accroche à cette éventualité, cette idée folle que s’ils ne s’étaient jamais quittés, ils seraient peut-être encore ensemble aujourd’hui. Mais ils ne peuvent pas le savoir. Il y a dix ans, ils ont décidé qu’ils s’aimaient trop pour se retenir mutuellement en arrière. Qu’ils s’aimaient trop pour attendre que la distance les déchire malgré eux. Alors ils ont rompu, pour ne pas en venir à se haïr comme ils l’avaient fait à une autre époque. La main de Callum est retombée sur sa jambe et Laurie la récupère à nouveau, serrant dans ses doigts ceux de l’homme qu’il a toujours aimé. Puis il se lève, marche le lavabo visible depuis la cabine et s’asperge d’eau le visage. Il a la sensation de ne pas avoir dormi depuis des jours, d’avoir été dans un avion pendant des heures ou de revenir sur terre après une traversée nautique compliquée. « Je ne peux pas être ton ami Callum, et tu ne peux pas être le mien. » dit-il encore de dos. Mais finalement il se retourne, quelques gouttes d’eau suspendues à sa barbe. « Pas après ça, pas après tout ce qu’on vient de dire. » Malgré lui, il commence à marcher, faisant les cent pas dans les toilettes, faisant en sorte de toujours garder Callum dans son champ de vision. Il n’en peut plus de rester immobile, de sentir la situation lui échapper des mains. « Tu n’es pas obligé de me dire ce qu’il t’est arrivé si tu n’en as pas envie, je peux faire sans. Peut-être que ça viendra plus tard si on s’en laisse le temps, et l’opportunité. Mais je… je ne peux pas te laisser partir, pas encore. On a déjà fait cette erreur une fois, et on est tous les deux misérables dix ans après. Tu veux vraiment qu’on la refasse une deuxième fois ? » L’homme s’arrête, regarde le visage blafard de Callum, un visage qui le remue tout entier. Sa question est sincère et il a besoin d’une réponse. Le célibat ne lui a jamais fait peur à Laurie et il sait parfaitement qu’un homme l’attend au dehors, mais il redoute plus que tout de devoir perdre l’homme de sa vie une nouvelle fois.
/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Mar 19 Jan - 12:42
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Laurie Bogart
En son for intérieur, Callum aimerait simplement tendre les mains et dire à son ex petit-ami de le rejoindre, le prendre dans ses bras pour se retrouver comme avant. Chaque signe de tendresse l’ébranlant un peu plus au cours des minutes qui leur échappent. Sans mal, il savait que le brun pourrait briser cette barrière qui entourait son cœur, faisant voler en éclat tout ce qu’il avait construit en sept ans pour se protéger. Près de lui, il serait en sécurité. Il le savait et pourtant tête de mule qu’il était, il se refusait à faire un pas vers lui. Tendant sa main pour trouver le confort de ses bras le couvrant d’un bonheur salvateur. Cet écart de conduite qu’il venait d’avoir chamboulait un peu plus son être alors qu’il ressentait encore le contact de leur peau sur la pulpe de ses doigts. Une sensation qui s’embrasait, électrifiant ses sens, animait son cœur qui s’emballait dans sa poitrine, une nuée de papillon se bousculant dans son estomac. C’était le pouvoir de Laurie sur sa personne, et pourtant, il niait tout cela pour le préserver. Ou était-ce lui qu’il cherchait à épargner ? Si son ex découvrait la vérité, comment prendrait-il la chose ? Callum avait le sentiment qu’il s’en voudrait en premier lieu. Les paroles du politicien confirmaient ses pensées. Il prendrait la responsabilité d’en avoir été la cause, parce qu’il n’aurait pu le protéger faute de ne plus être ensemble. Peut-être qu’il en accordait trop à Laurie, se disant qu’il ressentirait ça plutôt que se dire qu’il n’en aurait rien à faire, seulement, cet homme il le connaissait. Poussant un soupir, Callum baissait la tête, laissant son menton tomber sur sa cravate. Il restait ainsi quelques secondes avant de relever son regard vers son vis-à-vis. « Tu te trompes. Bien sur que j’ai souffert de notre rupture, tu étais tout pour moi. Mais je ne voulais pas te bloquer dans tes idées de grandeur, une chose que j’ai toujours admiré chez toi. J’avais mes rêves aussi. Peut-être avions-nous des rêves de grandeur qui dépassaient notre amour. Sans doute, puisqu’on a tous les deux fait ce choix. Je ne t’en ai jamais voulu pour tout ça. Tu m’as manqué tous les jours, mais je ne t’en ai pas voulu, jamais. Et ce que tu crois voir, ce mal que tu invoques, il ne t’est pas destiné. Il est simplement présent désormais, il fait parti de moi et jamais il ne partira. Laurie je ne mentais pas lorsque je disais que les hommes ce n’était plus pour moi. » Sa voix se brisait une nouvelle fois et ses souvenirs se bousculaient dans son esprit. Il perdait pied, ce cœur comprimé part cette souffrance qui s’acharnait à lui rappeler qu’il ne pourrait réussir à vaincre ses démons et se laisserait toucher par cet homme. Comment pourrait-il vivre à ses côtés sans que jamais ce dernier ne le touche ? Il n’en disait pas plus, estimant qu’il en avait déjà bien assez dit. Jamais son ex ne serait responsable de ce mal et il pourrait lui souffler autant de fois que possible pour qu’il comprenne et c’est ce qu’il faisait. Une seconde fois, il confirmait d’une manière différente qu’il n’y était pour rien. Hors de question qu’il le laisse croire que ça puisse être le cas. Seulement, assit sur le sol carrelé de ces toilettes – plutôt propres – il comprenait qu’il se devait de le rejeter. Jamais il ne retournerait vers lui, et pourtant, il en mourait d’envie. Son bonheur était près de lui, il savait à la simple résonnance de son être à ses côtés. Toutefois, il pensait à lui, cet homme qu’il aimait encore. L’amour pouvait donner des ailes, mais aussi se retrouver à être dévastateur. Pour l’être qu’il aimait, il était prêt à se sacrifier, parce que jamais ils ne retrouveraient ce qu’ils avaient été. Il ne souhaitait pas le priver d’un bonheur qui se berçait d’une chimère. Laurie pensait le connaître encore, mais noir était son être, souillé, pervertie par le malheur d’avoir été la tentation d’un autre. Impossibilité de revenir sur ses pas pour être ce garçon débordant de chaleur qui lui souriait dès que leur peau se touchait, ses idéaux autrefois défendu avec véracité n’était que trahison aujourd’hui. « Je le sais. » Une réponse bien faible, il devait l’admettre. Laurie ne comprendrait pas, mais une fois encore Callum garderait le silence sur cet enfer qui le pourchassait, pour le protéger, le préserver et égoïstement s’autoriser à se perdre dans ses prunelles amoureuses. Il le chassait pourtant, sans pitié, et pourtant rempli de regret. Il aurait aimé que ce soit différent, que leur retrouvaille soit ponctuée de chaleur, de joie et très certainement de belles paroles se liant à leur amour commun. Le tableau bien plus sombre, il le rejetait, le poussant de plus en plus au bord du gouffre. « C’est là que tu te berce d’illusions. Je ne suis plus le garçon que tu as connu. Laurie tu t’accroche tout comme je le fais aussi à quelque chose qui n’existe plus. Tu aimes encore ce garçon que tu as rencontré, il y a quinze ans, je fais de même, mais nous ne nous connaissons plus. » Il le poussait encore, toujours plus proche de ce gouffre. Il aurait pu donner le coup de grâce, mais il en était incapable. Égoïste, il ne voulait pas le perdre. Jamais ils ne seraient amis, mais qu’adviendrait-il de lui sans Laurie à ses côtés ? Serait-il capable de retourner à sa vie d’avant ? Oublier qu’ils avaient partager une fois de plus des moments, des paroles, leur sentiment vibrant au même diapason…Sa main s’enroulait autour de ce poignet pour le retenir de basculer dans ce gouffre sans fin. Il le retenait comme il pouvait. Toutefois, tout se bousculait dans sa tête, il en perdait le fils de ses raisonnements et silencieux il écoutait. Regardant l’homme marché, il se levait à son tour – non sans peine. Étirant son corps de sa pleine hauteur, il prenait appui sur le haut de la porte de la cabine. Glissant son doigt dans le nœud de sa cravate, il le glissait libérant son cou de cette emprise. « Et si je ne te disais jamais ce qui s’est passé ? Si je continuais à garder ce secret comme je le fais depuis neuf ans, comment te sentiras-tu ? Si je te disais que tu ne pourras pas me toucher sans que je craigne de revivre tout ça, comment le vivras-tu ? Si tu ne peux plus poser tes lèvres sur les miennes, ne seras-tu pas malheureux ? » Sans le vouloir, il avait ouvert une porte sur ce secret qu’il détenait, mais il ne s’arrêtait pas pour analyser ce qu’il venait de dire ouvertement sans prendre conscience qu’il en avait trop dévoilé. « Ce n’est pas ce que je veux pour toi. Tu mérites bien plus et si quelqu’un t’aime autant que tu le dis, je suis persuadé que tu trouveras la force de l’aimer comme tu m’as aimé. » Il marquait une pause, passant une main dans ses cheveux. « Je sais que c’est cruel, je dis que je t’aime et je te repousse, mais autant j’aimerais te savoir près de moi, autant te priver de tant de chose que tu pourrais trouver ailleurs, je ne peux pas. Je ne peux pas être égoïste à ce point, je t’aime bien trop pour ça. Je me dois d’être raisonnable et te libérer de cette histoire vieille de dix ans. » Il s’approchait de lui et prenait les devants en laissant ses doigts replacer une mèche derrière l’oreille de son aîné. « Il nous faut une fin. Ainsi tu pourras passer à autre chose et aimer cette personne dont tu me parles. » Il tentait un sourire, montrer qu’il pouvait être fort pour deux, pour eux, pour Laurie. Inspirant, il soufflait doucement pour chasser ses craintes et venait poser ses lèvres sur les siennes. Cette douce chaleur l’électrisait, mais ce baiser destructeur lui faisait plus mal qu’il aurait pu l’imaginer. Il en souffrait, silencieux. S’arrêtant, il posait son front contre celui de son ex petit-ami. « Cette fois, c’est vraiment fini. » Gardant les yeux fermés, ses doigts perdus dans les boucles du politicien, il s’imprégnait une dernière fois de lui, avant de le pousser dans ce gouffre pour ainsi le libérer et qu’il puisse vivre sans regret, sans cette sensation d’inachevée.

/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Mer 20 Jan - 8:36
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Callum Dunne
Les pensées tournent trop vite autour d’un point que Laurie peine à saisir. Il ne sait pas quel est le problème, il ne peut pas comprendre ce qu’il se passe réellement entre eux depuis qu’ils se sont revus. Lors de ce premier entretien entre les murs de son bureau, il avait cru percevoir la chaleur d’un désir qui brûlait encore entre eux, toujours bien vivant parmi les cendres. C’était la première fois qu’ils se revoyaient après dix ans de silence alors il n’avait pas osé en tirer de grandes conclusions. Mais depuis, combien de fois se sont-ils revus ? Les réunions ont été nombreuses, ils se sont croisés maintes fois autour de la machine à café ou de la photocopieuse. Et chaque fois, les étincelles dans les yeux de Callum étaient bien présentes. Cachées derrière un voile de peur, de douleur et de méfiance, Laurie voulait croire qu’il y avait encore cette passion qui les animait quand ils étaient jeunes. Maintenant qu’ils parlent et ouvrent des portes scellées jusqu’ici, il en doute de plus en plus. Malgré les phrases qui se veulent rassurantes, il craint de ne faire que du mal sur son passage et de briser la chose la plus précieuse qu’il connaisse. « Je ne t’en ai jamais voulu non plus. Comment aurais-je pu alors qu’à ta place j'aurais fait exactement le même choix ? J’ai fait le même choix… Et j’en suis heureux, j’aime ma carrière, je suis fier de ma position actuelle et je sais où je vais. Pourtant je regrette chaque jour de ne pas avoir attendu, de ne pas avoir trouvé une solution. Peut-être qu’on se détesterait si on était resté ensemble, mais peut-être qu’on serait heureux. Un peu moins perdu. » Il s’arrête dans un souffle, les yeux rivés sur son amant d’antan. Il aimerait tellement s’approcher encore un peu plus, poser ses lèvres sur son front, sa mâchoire, son cou. Il aimerait disparaître en lui comme il avait la sensation de le faire parfois, quand ils étaient tous deux enfermés dans une bulle qui n’appartenait qu’à eux. « Ce qu’on a vécu a eu la même importance et la même intensité pour toi que pour moi. C’est ce que je comprends de ce que tu me dis, et ce que je crois sincèrement. Alors qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que tu te détournes des hommes de cette manière-là ? Je sais qu’il y a ta famille, ce qu’ils croient, ce que tu crois peut-être encore, mais… j’ai du mal à croire qu’on a pu vivre quelque chose d’aussi réel et vital tous les deux et que ce soit juste le passé maintenant. » Les rêves du gamin vivent encore au fond du politicien et il y est accroché comme à une bouée de sauvetage en plein naufrage. Il n’écoute pas, Laurie, il ne prend pas en compte ce que Callum lui dit et dans quelques heures sans doute se sentira-t-il coupable. Mais l’enfant roi qu’il était a du mal à accepter la défaite, il ne sait pas entendre des propos qui ne vont pas dans son sens. Il n’accepte pas d’avoir tort, il ne veut pas entendre les mots du châtain lorsqu’il trouve de nouveaux arguments contre eux. « Alors apprenons à nous connaître aujourd’hui ! Si tu penses qu’on ne se connaît plus, on peut changer ça. Allons boire un café, ou une bière ou n’importe quoi tant que tu arrêtes de me rejeter comme ça ! » La voix du politicien se hausse un peu plus et dans un mouvement de frustration il repasse à nouveau sa main dans ses cheveux longs. Il n’en peut plus de ce manège apocalyptique, de ces tourbillons qui entraînent son cœur tantôt dans des eaux tropicales, tantôt dans des abysses glaciaires. Alors il se lève, abandonnant Callum sur le sol des toilettes. Ils se voient toujours, il ne part pas bien loin mais il ressent le besoin de bouger, de reprendre le contrôle de la situation, d’une manière ou d’une autre. Les mots sortent de ses lèvres, bien plus implorants qu’il ne l’avait anticipé. C’est simplement trop tard pour rester raisonnable, il n’y a plus de barrières entre eux. Il écoute, attentif, mais plus Callum parle plus il sent son palpitant se serrer. Cette fois ce ne sont pas les regrets ou la tristesse qui font vibrer son corps tout entier, mais la peur et la culpabilité. Trop de questions restent sans réponse et malgré ses mots rassurants, il ne peut pas rester les bras croisés. « Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? » murmure-t-il plus pour lui-même que pour Callum. Il lui faut quelques secondes pour enregistrer les graves paroles qui flottent encore dans l’air. « Je… Je ne veux pas que tu me craignes Callum et je ne vais pas te mentir. Evidemment que je te trouve séduisant… Même plus que ça. Il suffit que je te regarde pour que t’éveille des centaines de pulsions différentes en moi. Mais tu n’es pas qu’un corps et jamais je ne te considérerai comme ça. Je ne sais pas qui t’a traité de la sorte, mais clairement tu as mal choisi tes mecs après moi. » Plusieurs scénarios se battent en duel dans l’esprit de Laurie, mais il est encore bien loin de la vérité. Il ne peut décemment pas imaginer ce qu’il s’est passé dans la vie de Callum, et il ne réalise pas non plus à quel point ses propos sont durs. « Tu recommences. Tu ne sais pas ce que je veux Callum et tu ne sais pas ce qu’il me faut. Tu te connais peut-être suffisamment bien pour me dire que plus jamais tu ne me laisseras t’embrasser, mais je me connais assez bien aussi pour savoir que jamais, jamais, je n’aimerai quelqu’un comme je t’ai aimé. » Ni Nick, ni personne d’autre. Les yeux du politicien s’humidifient à nouveau et il tremble légèrement en voyant Callum se rapprocher de lui. Les doigts de son vieil amour caressent ses cheveux et son cœur, pourtant bien lourd, s’envole un peu. Il souffre encore un peu plus quand le Dunne parle à nouveau d’un autre, quand il émet la possibilité qu’il trouve son bonheur ailleurs. Il a essayé, il sait que ça ne serait jamais un bonheur complet. Puis sans avertissement, les lèvres de Callum viennent se poser sur les siennes. C’est doux, tendre et triste. Un baiser qui n’en est pas vraiment un, ni approfondi, ni durable, au goût amer tant sur les lippes qu’au fond de l’âme. Trop tôt le contact se rompt, pour être remplacé par des fronts qui se touchent. Fiévreux, à la fois trop chauds et trop froids. Les deux hommes restent silencieux quelque temps, jusqu’à ce qu’à nouveau l’analyste s’éloigne en prononçant ce que jamais plus Laurie ne veut entendre dans cette bouche. « NON ! » Et son cœur se déchire alors que ses yeux s’emplissent de larmes. Laurie n’a pas la force de le laisser partir, il ne peut pas le voir s’éloigner et disparaître dans un flot de connaissances ou de collègues sans visage. Il a besoin de lui, de le retenir, de le sentir là, de le voir sourire et de l’entendre rire. Il a besoin de son corps, de cette chaleur qui lui manque depuis dix ans, qui refroidit ses organes un peu plus chaque hiver par son absence. Il a besoin de lui, tout entier, comme il est. Et il se déteste Laurie, pour ça il se hait comme il s’est haï trop de fois au cours des trois dernières années. Dix ans après et il est toujours incapable de laisser Callum partir, incapable de tourner la page alors que l’autre est pourtant déjà écrite derrière. Il pense à Nick, à son palpitant qu’il briserait en mille morceaux si seulement il voyait cette scène. Mais peu importe l’avocat en cet instant, il n’y a que cette flamme que Laurie ne sait pas comment retenir. Un geste brusque, ils se brûleraient tous les deux. « Pas comme ça Callum. Tu ne peux pas nous finir comme ça. » Cette fois, les larmes ne résistent plus à la prison des orbes. Elles se mettent à couler, silencieuses, se perdant dans une barbe bien entretenue. « Ce n’est pas ce que je voulais dire quand j’ai dit qu’on avait besoin d’une vraie fin. Je veux qu’on se batte. Qu’on apprenne à se connaître si c’est ce que tu veux, mais au fond je sais que ce n’est pas la peine. Et tu le sais aussi ! On n’a pas changé, pas dans ce qui importe vraiment. » Au fond, il est persuadé que jamais personne ne l’a connu aussi bien que l’analyste et il est bien déterminé à le prouver. « On est même plus compatible aujourd’hui qu’on ne l’a jamais été ! Si on était capable d’être fou l’un de l’autre en ayant des pensées et des croyances totalement opposées, imagine ce qu’on pourrait être aujourd’hui ! » A nouveau Laurie se rapproche, incapable de garder cette distance entre eux maintenant qu’elle a été brisée plus d’une fois. « Je t’aime, Callum, je ne vois pas ce que je peux faire de plus. Te soutenir, t’aider à surmonter ce qu’il t’est arrivé, t’aider à me faire confiance. Laisse-moi être là, s’il te plaît. » Doucement, il tend la main pour saisir la chemise de l’analyste entre ses doigts. Il a bien compris que toucher sa peau n’était pas une bonne idée, alors il tente de garder une certaine distance, même avec leurs corps si proches l’un de l’autre.
/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Dim 31 Jan - 1:09
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Laurie Bogart
Parmi toutes ces personnes qui auraient pu croiser son chemin, Laurie était sans doute le seul qui arriverait à mettre le cadet Dunne dans tous ses états. S’il se refusait à jeter un regard explicite vers un homme, devant son ex-petit-ami, il avait beaucoup de mal. Talon d’Achille, il était sans doute celui pour lequel il avait éprouvé le plus de sentiment, privé de l’aimer librement à cause des contraintes de sa famille, il y avait déjà pensé. Mettre un genou à terre, vivre sa vie entière avec lui, affronter vent et marré, mais l’âge l’avait retenu. Trop jeune pour se lancer dans une aventure qui le dépassait tout de même à cette époque, mais il y avait songé ces matins où face-à-face il regardait son homme dormir. Vivre ainsi, il aurait pu, seulement, la vie avait décidée de leur barrer la route. Des chemins divergents et pourtant, ils auraient pu marcher côte-à-côte s’ils s’en étaient donnés la chance. Une passion commune les avait uni contre toute attente. Une union sans égale, indélébile malgré le temps qui filait, leur chemin les amenant quelque part de différent, loin, très loin de ce qu’ils auraient pu vivre s’ils l’avaient vraiment désiré. La raison de la jeunesse, l’impossibilité de voir plus loin, le rêve secret envolé en un éclair. Assis sur le carrelage de ces toilettes de leur bureau, Callum observait l’homme qui avait hanté ses rêves, ses désirs toujours inavouables. « Rien n’arrive jamais pour rien. » disait-il d’un calme olympien. Leur histoire devait être ainsi, au moment de se séparer, rien n’allait entre eux. La flamme de leur passion les consommait durement, la distance n’étant pas pour eux. Leur relation avait toujours été à leur image, passionnel, vivante et loin l’un de l’autre rien n’était transmis comme ils le désiraient. C’était difficile, pratiquement impossible et Callum restait formel, il préférait le quitter en l’aimant que de finir par le détester. Une chose qu’il n’avait jamais vraiment pu, haine et amour n’étant pas si loin, il avait vite compris que ce garçon qui l’exaspérait pendant son cours ce n’était pas parce qu’il était un Bogart, mais parce qu’il ressentait une chose qu’il avait mis plusieurs mois à comprendre – si on peut considérer que quatre mois soit plusieurs. Cette chimie, attiré comme des aimants, repoussant leur sentiment jusqu’à perdre pied, voilà ce qu’était Laurie et Callum. Une tempête de sentiments, ils étaient ainsi avant, les mots scandés avec rage pour faire voir leur point de vue et leurs lèvres parlant un tout autre langage une fois loin des regards, électrifiant, elles savaient se répondre en toute circonstance. Il parlait de sa famille et ne trouvant pas la force de continuer à le regarder, il baissait ses jades. « Ce n’est pas à cause d’eux. » Si, un peu. À force de se faire rabâcher continuellement des choses, de se faire dire que l’homosexualité n’était pas faite pour les hommes, oui, Callum s’était accroché à cette idée plus simple à accepter que la vérité. Toutefois, son père, sa famille n’était pas responsable de ce choix qu’il avait fait. Désormais, qu’il le veuille ou non, Laurie se retrouvait devant un inconnu, c’était ainsi que ce percevait l’analyste. Si différent de ce gamin qu’il avait connu, reflet luxuriant de la famille Dunne. Il ignorait à quel point au-delà de ces années loin il avait changé. Prendre un café suffirait-il à rattraper le temps perdu ? Il se taisait, gardant le silence sur cette invitation, relevant ses orbes simplement en le sentant se lever. Une part de lui savait qu’ils pourraient avoir cette histoire si magnifique, brillante de mille feux, enveloppante et diffusant une chaleur qu’il n’avait pas ressenti depuis tellement longtemps. Et cette petite voix qui résonnait dans sa tête, lui disant que tout ne pouvait être aussi simple que ce souhait de simplement se retrouver. Sans savoir comment dire les choses, il parlait, il en disait bien plus qu’il n’en avait jamais dit. Le politicien ne pouvait imaginer le poids de ces paroles aussi évasives soient-elles sur le châtain qui s’écorchait le cœur à lui révéler autant. Cette question, il aimerait y répondre. Assouvir cette demande et combler ce vide qui résonnait dans ses paroles. Seulement, la peur et la douleur le clouait au sol, le paralysant, parce que Callum craignait de voir briller dans les billes outre-mer de son ancien amant des émotions qu’il ne voudrait jamais y voir. Peut-être craignait-il des choses qui lui échappait ? Mais elles restaient présentes dans sa tête, dictant ses pensées et ses mots pour chasser son talon d’Achille. Faible de cet homme, fruit défendu et pourtant libérateur de ces peurs étouffantes. Tout allait trop vite, mais tout ceci était à leur image, jamais de demi-mesure, ils brisaient comme toujours les étapes, fonçaient têtes baissées et vivaient pleinement de leur passion qu’ils possédaient l’un envers l’autre. Callum peinait à garder ses lèvres scellées encore plus avec les mots qui suivirent. Tranchant, il foudroyait son âme et si Callum ne se tenait pas déjà contre la porte de la cabine, il se serait sans doute effondré au sol. La peine impossible à dissimuler dans ses orbes épuisés, il regardait Laurie, choqué et anéanti. « Il n’y a toujours eu que toi. Tu as toujours été le seul que j’ai voulu à mes côtés. Ce n’était pas mon choix… Je n’ai jamais voulu que ça arrive, je me sentais prisonnier de mon propre corps… Je me sens toujours ainsi. » Il flanchait, n’ayant pas la force de dire plus, de détailler davantage… déjà il avait trop parlé en dévoilant ceci. Les mots cruels de Laurie l’avaient ébranlé, mais il gardait la tête haute, de marbre il cherchait à devenir pour cacher cette faiblesse. Il ne démordait pas de l’idée qu’il serait mieux avec quelqu’un d’autre, refusant de lui offrir que la moitié de lui-même. S’ils devaient reconstruire leur histoire, Callum aurait aimé être entièrement à lui, mais c’était désormais impossible. Difficile de lui retirer ce passé qui marquait son esprit, gravé dans ses émotions, hachuré dans ses sensations. Avançant à contre-courant, il cherchait à arriver à ce moment où il libérait Laurie de tout ce poids, cette relation que jamais plus il ne vivrait à ses côtés. Une page qu’ils devaient tournée pour avancer, lui rejoindre cet homme dont il ne cessait de souffler l’existence à Callum, qui lui en contrepartie abandonnerait tout possible bonheur entre les bras d’un homme. Un baiser bien loin d’égaler des adieux dignes de ce nom, mais l’analyste n’arrivait pas à faire mieux sans se perdre entièrement contre ces lippes dont le goût réveillait des années de souvenirs chéris jour après jour. Il le pensait, cette fin, elle prenait place en lui, douloureuse, mais précieuse. Le non qu’il poussât laissait Callum stoïque, regardant ce dernier, il papillonnait des cils. Il avait été l’initiateur de cette fin. Que voulait-il de plus ? Jamais, il n’aurait cru cela possible, mais voir les larmes couler sur les joues du brun était encore plus douloureuse que toutes les souffrances qu’il avait pu endurer. Détournant la tête, il cherchait simplement à garder un contrôle. Fixant un poids, une tâche sur le carrelage métro sur le mur, les mots résonnaient à ses oreilles. À son tour, il laissait les larmes couler envahissant ses joues dans un torrent incontrôlable. Fermant ses yeux, pinçant ses lèvres il tentait du mieux qu’il pouvait de résister, continuant de se dire que Laurie méritait mieux que l’ombre de ce qu’il avait connu. Ce je t’aime l’ébranlait encore plus que les précédent, un sanglot résonnant sa gorge, alors qu’il sentait une résistance contre sa chemise. Il ramenait son regard vers elle, y découvrant les doigts de son ex agrippés au tissu. Ses orbes remontaient de ces doigts, le long de ce bras jusqu’à revenir se perdre dans cet océan de larme. « Laurie. » murmurait-il en se sentant flancher. Il aurait dû être plus fort, mais tous deux savaient qu’il avait toujours été le plus faible des deux, le plus gentil et sans doute le plus amène à pardonner. Sa main venait se perdre sur la joue du politicien, son pouce se chargeant d’essuyer ces larmes. De sa seconde main, il venait décrocher les doigts agrippés à sa chemise, il aurait pu l’obliger à lâcher prise, insister à tout abandonner, mais il n’y arrivait pas. S’il avait tenté de le pousser dans ce gouffre pour lui offrir une meilleure chance de trouver le bonheur, face à cet homme il n’arrivait pas à livrer une bataille interminable. La main il venait la poser contre sa joue à lui, s’appuyant contre la peau de sa paume, il fermait les yeux. « Je t’aime, mais je ne sais pas si ça sera suffisant. » Il le tirait hors du gouffre, le hissant avec difficulté. Son pouce continuant ces caresses, ses yeux restants clos. « Tu ne me facilite pas la tâche, je fais tout pour t’offrir un avenir loin de l’homme brisé que je suis. » Il ouvrait les yeux, les posant sur le brun. « Mais tu t’entête comme tu l’as toujours fait et pour cela je n’ai pas changé. » Il tournait son visage venant embrasser l’intérieur de la paume chaude de son ex. « Tu réussis encore à me faire aller dans ton sens. » Pourtant certaine chose, ils avaient été en désaccord pendant cinq ans, incapables de changer leur opinion sur les sujets. Mais pour ce qu’ils partageaient, ce qui se reliait, ils avançaient en harmonie. Leur amour étant leur plus grand fil conducteur. « Je t’aurai prévenu rien ne sera facile. »

/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Lun 1 Fév - 6:01
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Callum Dunne
Les mots sortent de la bouche de Laurie dans une lueur d’espoir mourante. Il essaie, tente le tout pour le tout de raisonner avec l’amour de sa vie, de lui donner des arguments qui, à ses yeux, ne peuvent pas être ébranlés. Pourtant même s’ils appartiennent aujourd’hui au même camp politique, il faut croire que Callum a toujours cette même facilité à défaire toute la raison de Laurie. C’est réciproque évidemment, ils ont toujours été ainsi. A vouloir avoir le dernier mot, déterminés à prouver à l’autre qu’ils ont raison. Avec le recul et l’âge aujourd’hui plus avancé, le politicien se rend compte à quel point c’est fatiguant. Pendant cinq années ces querelles ont été leur routine, un quotidien à la fois délicieux et douloureux. Il ne peut pas mettre de mots sur l’intensité de l’amour qu’il ressentait - ressent encore - pour cet homme, et pourtant il ne peut pas non plus compter tous les cris et les pleurs qu’il a poussé à cause de lui. Face aux nombreuses paroles qu’il débite, assis sur le sol des toilettes, il rencontre des mots bien pauvres, qui résument une situation imparfaite. Callum a raison, rien n’arrive par hasard, mais ce n’est pas une justification suffisante. Il se heurte à un quasi silence, parce que le châtain ne veut pas en dire plus. Il ne peut pas en dire plus en fait, l’opération est trop douloureuse pour lui, mais ça non plus Laurie ne le comprend pas. Il s’accroche à une époque où ils se disaient tout, où ils n’avaient pas peur de froisser ou de blesser l’autre. Ils tenaient l’un à l’autre dans une sincérité dérisoire, c’est par leurs différences et leurs différends qu’était née leur passion. Lorsqu’ils étaient plus jeunes, il leur arrivait même de se dire fièrement, en se regardant droit dans les yeux, tout ce que l’autre avait fait de travers. Ils cherchaient à s’énerver mutuellement, à se faire crier, parce que c’est ainsi qu’ils fonctionnaient. Ils trouvaient de la douceur dans la tempête, chaque cri et chaque reproche étant en fait une preuve de l’amour qu’ils se portaient. Cette relation avec Callum, elle a été pour le politicien sa première vraie histoire d’amour. Avant les sentiments n’étaient pas vraiment là, ils n’étaient pas attachés de la même manière. Alors pendant un temps, tout ce qu’il connaissait des relations c’était ce qu’ils avaient tous les deux et maintenant, avec le recul des années et les expériences qu’il a pu avoir, il se rend compte que ça ne peut plus fonctionner. Ils s’aiment toujours comme au premier jour, ça Laurie en est persuadé, mais ils ne sont plus des gamins qui peuvent se hurler dessus pour mieux se réconcilier entre les draps. Aujourd’hui ils sont deux adultes qui se retrouvent perdus face à des sentiments qu’ils traînent avec eux depuis quinze ans. Deux adultes avec des cicatrices que l’autre n’a encore jamais vu, des doutes et des insécurité, qui rend la mise à nue encore plus difficile qu’elle ne l’était il y a dix ans. Sous le manque de réponse de la part de Callum, Laurie se relève, allant s’asperger d’eau pour contenir toutes les pensées qu’il aimerait encore faire sortir. Il parle trop. Ça ne lui ressemble pas de déballer ses sentiments de la sorte, il sait qu’un bon politicien ne devrait pas se laisser démonter ainsi. Même avec son dernier petit ami il n’arrivait pas à être aussi expressif que ça, mais puisqu’il s’agit du Dunne, les mots coulent. Dans son dos il perçoit des mouvements, le plus jeune qui se relève sans doute. Il voudrait aller l’aider, s’assurer qu’il ne chute pas après toutes les émotions qui l’ont traversé violemment, mais il se retient. Comment savoir si un tel geste serait bien accueilli, ou s’il ferait peur à Callum ? Parce que c’est de cela qu’il s’agit, de peur. Laurie commence à comprendre que les blessures de son ex sont bien plus profondes et bien plus graves qu’il ne l’avait pensé. Il ne se retient pas à cause de son éducation ou d’un cœur brisé, c’est un traumatisme qui le plonge ainsi dans l’angoisse et Laurie sent son cœur se retourner à l’idée que quelqu’un ait pu malmener l'être le plus précieux de la terre. Malgré cette révolte, il prononce des paroles dures, insultantes sans vraiment s’en rendre compte. Le regard de Callum est assez pour lui dire qu’il a dépassé la limite, qu’il a franchi un cap et il détourne les yeux, incapable de voir la déception dans les orbes de son ex. « Oublie-le. Laisse-moi t’aider à l’oublier, s’il te plaît. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, tu n’as pas besoin de me le dire en détail. Mais tu dis que je suis le seul et Callum crois-moi, tu es le seul aussi. Personne ne t’arrive à la cheville et je veux t’aider à te rendre compte de ça. A te libérer… » dit-il d’un ton suppliant. Il perd espoir Laurie, petit à petit il sent Callum s’éloigner de lui, mettre fin à ses demandes, à ses souhaits. Le cadet est apparemment bien décidé à le repousser jusqu’au bout. Dans cet éloignement émotionnel, Callum se rapproche physiquement, instaurant un contact intime qui pourtant n’a rien de ce que Laurie imaginait. Tant de fois il avait rêvé de ce second premier baiser, il avait fantasmé des retrouvailles, certaines fortuites, certaines bien réfléchies. Au cours des dix dernières années, rares ont été les nuits où Callum était absent ses rêves, et pourtant en une décennie il n’avait jamais imaginé un scénario de la sorte. Un baiser si léger qu’il ne semble être qu’un souffle, un échange qui aurait dû avoir l’air de retrouvailles et non d’adieux. Laurie laisse des larmes couler, fendant ainsi complètement le masque de l’homme confiant et professionnel. Il se livre entièrement et mène une dernière bataille contre cette rupture tardive. L’analyste détourne les yeux et pourtant sur ses joues coulent également des perles. Deux hommes adultes, pleurant dans des toilettes… même lorsqu’ils étaient étudiants ils n’ont jamais eu l’air aussi pathétiques. Et pourtant Laurie ne fait pas attention à l’image qu’ils revoient. Pour une fois, tout ce qui importe est le moment présent, le fait qu’ils soient là, tous les deux, et qu’il aime Callum à s’en damner. Il s'agrippe à la chemise de son ancien amour, tentant de rattraper un peu ce rêve qui brûlait en lui toutes ces années. Finalement les regards se croisent à nouveau et le châtain pose sa main sur la joue de Laurie. Il sourit faiblement à ce contact, le laissant essuyer son chagrin, mais le sourire meurt tôt lorsque les doigts de Callum le détachent de sa chemise. Il s’attend à un nouveau refus, à un ultime échec, mais cette fois ce n’est pas le cas. C’est à son tour de caresser la joue de son homme, de retrouver la douceur de sa peau qu’il a toujours tant aimé. Elle lui a tellement manqué. D’un pas il se rapproche lorsque Callum ferme les yeux. Il le laisse parler, souriant comme un idiot à cette déclaration qui, cette fois, sonne bien plus sincère. Il lui semble que les rayons du soleil se faufilent soudainement dans ces toilettes, illuminant leurs êtres d’une nouvelle lueur d’espoir. « Je ne veux pas d’un avenir loin de toi. Je n’ai pas peur de ce qui nous attend. » Un léger rire traverse le politicien alors qu’il sent les lèvres se poser dans la paume de sa main. Qu’importe ce qu’il a bien pu dire avant, ils se touchent. « Tu vas dans mon sens parce que tu sais qu’au fond j’ai raison… Pour la politique ça a pris un peu de temps. Pour nous j’ai des arguments encore plus poignants. » Un nouveau pas et Laurie pose son front contre celui de Callum, appréciant cette proximité qui cette fois ne sonne pas comme un au revoir douloureux. Il tente de faire de l’humour, de détendre un peu l’atmosphère, mais en vérité son corps est encore tout tendu. Il craint légèrement que Callum ne réalise ce qui est en train de se passer et qu’il le repousse à nouveau, le laissant seul et perdu dans cette pièce froide. « Tu crois que je me suis lancé dans la politique par facilité ? J’aime les difficultés Callum… et entre nous ça n’a jamais été facile. » dit-il dans un murmure. « Mais ça a toujours été bon. » Une vérité fulgurante que l’analyste n’a sans doute pas oublié non plus. Malgré les crises et les disputes, ils ont toujours eu quelque chose de bien précieux ensemble, un trésor dont ils ont pris soin depuis la première fois qu’ils ont osé admettre qu’ils ne se détestaient pas vraiment. Doucement, sa main caresse sa joue et bascule légèrement vers sa nuque pour jouer avec ses cheveux courts. Le temps semble s'être arrêté ici, mais Laurie a toujours conscience que derrière cette porte les questions fusent sans doute, et le travail s’accumule. « Est-ce que je peux te ramener chez toi ? Tu ne vas pas travailler aujourd’hui, pas ici en tout cas… Il faut que tu te reposes. » Laurie s’éloigne, d’un pas seulement, mais il décolle leurs fronts pour mieux regarder l’homme. Il ne sait pas ce que tout cela veut dire, si une promesse a été formulée entre eux et s’ils sont soudainement… ensemble. Il en a envie, pourtant il a conscience au fond de lui que les choses ne sont pas aussi simples, qu’il ne peut pas vraiment sauter dans une nouvelle relation de cette manière là. Mais là, tout de suite, il ne veut pas penser à toutes les autres complications qui les attendent. « Potentiellement que tu te brosses les dents aussi, parce que ce baiser… il demande d’être travaillé. » Un sourire joueur se place sur les traits de l’aîné. Il a bien en tête qu’embrasser Callum ne va pas être une chose facile, que peut-être ça ne le mettra pas à l’aise et qu’il faudra du temps pour qu’ils puissent réellement approfondir un baiser. Malgré ça, il ne peut pas nier cette envie fulgurante d’embrasser à pleine bouche l’homme devant lui.
/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Mar 2 Fév - 11:57
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Laurie Bogart
« QUAND COMPRENDRAS-TU QUE JE NE PEUX PAS ! » Sa voix avait haussée contre sa volonté, mais les mots dits juste avant par Laurie avaient suffit à l’ébranler assez pour qu’il s’emporte cette fois. Non, il ne pouvait pas oublier cet homme, son bourreau qui hantait son esprit nuit et jour. Pourtant, il aimerait, s’il pouvait le chasser, le repousser avec fougue pour tourner la page de ce chapitre de sa vie il le ferait, seulement il n’y arrivait pas. Toujours tapis dans un recoin de son esprit, prêt à lui rappeler tout ce qu’il lui avait fait dès qu’on tentait de l’approcher, le toucher d’une certaine façon. « Je ne peux pas oublier. » Cette fois sa voix était plus calme, mais bien plus triste comme si quelque chose se brisait chez l’analyste. Si la vie était si facile, il aurait sauter dans les bras de Laurie, il aurait suffit de fermer les yeux et tout le mal serait parti, un espoir que Callum ne chérissait pas. « Je ne veux pas que tu souffre de tout ceci. » Son refrain ne changeait pas, impossible s’il pensait blesser Laurie en restant cet être brisé. Cette triste mélodie qui tournait en boucle dans sa tête, jamais Laurie ne pourrait être heureux si lui ne l’était pas. Et malheureusement, Callum ne voyait pas comment il pourrait l’être. Il ne suffisait pas de reprendre cette relation pour que tout s’efface comme la craie sur un tableau noir. La dernière possibilité pour lui, c’était de mettre fin à tout cela. Les empêcher d’attendre une quelconque possibilité qui ne viendrait pas. Se permettre d’avancer désormais sans attendre plus de la vie à deux, ensemble. Ses lèvres contre celles de Laurie n’avaient rien de romantique, c’était fade presque robotique. Un baiser d’adieu merdique qui faisait bien plus souffrir que son objectif premier. Dunne ne pouvait faire plus sans succomber à la peur, sans revoir ce visage qui hantait ses songes ou pire encore sans tomber dans les filets de son ex après un contact plus passionnel. Il aurait tant aimé que ce soit différent, mais la roue tournait les laissant face à une réalité bien différente de leur plus beau rêve. Parce qu’il arrivait parfois lorsque l’analyste dormait, qu’il rêvait de son ex, de ce qu’aurait pu être leur vie, comment ils seraient aujourd’hui ou toutes autres rêveries qu’il pouvait se permettre sans être bloqué par la terreur de sentiments inavouables. La réalité était bien plus morne et sans dentelle. Le tableau sous son regard clair se peignait de larmes, laissant leur chagrin briser quelques barrières encore bien dressées. Tout alla si vite et pourtant dans l’esprit du châtain les secondes semblaient suspendues dans le temps, son pouce caressant cette joue pour chasser le mal qui s’y trouvait. La chaleur de cette paume qui irradiait contre sa propre joue. Les mots qu’il désirait nier qui venait se perdre dans le silence de ces toilettes. Tout n’allait pas comme il le désirait, ce côté rationnel qui s’obligeait à se dire qu’il ne pouvait pas le retenir. Affrontant une autre facette de lui, qui comme bien des années auparavant n’avait su faire autre chose que d’aimer le seul homme qu’on lui refuserait tout bonheur en sa compagnie. « Tu devrais pourtant. » Avoir peur. Parce que Callum lui était terrifié, non pas par ses sentiments, ceux-ci il les connaissait par cœur. Il les avait vécus pendant cinq années à ses côtés, s’il se donnait la peine, il pourrait les revivre sans difficulté, mais la hantise restait. Ses prunelles le suivirent, le laissant approcher alors que sa respiration se bloquait. Certaines choses seraient difficiles à combattre, des changements plus que pénibles s’annonçaient et dont Laurie n’avait pas conscience. « Tu dis n’importe quoi. » Un murmure volatile qui s’estompait au contact de leur front. Faisant tout pour garder son calme, ce fut en plongeant son regard dans ces billes outremer qu’il en oubliait ses démons. Aucun rire ne franchissait ses lèvres, trop peu enclin à répondre à cette touche d’humour, alors que tout son corps était tendu, au bord d’un agonie insoupçonnable. « Cette difficulté te fera souffrir, es-tu prêt à la vivre ? » disait-il au bout d’un moment alors que son ex-amant laissait sa main glisser sur sa nuque et que Callum ne vienne la chercher pour la retirer. « Ce sera plus terrible que les disputes qu’on a connues. Il y aura des jours où ta simple vue m’insupportera, ton toucher me dégoûtera. Parfois, tu me retrouveras en pleure, terrifié. Mes nuits sont ponctuées de cauchemars que je ne peux chasser. » Il lui servait un avertissement, parce que ça, il l’avait déjà vécu et le vivait encore chaque jour. « Réfléchis, je ne veux pas de réponse. Réfléchis sérieusement, est-ce quelque chose que tu seras prêt à accepter et avec lequel tu risque de vivre pendant un temps. » Il n’était pas prêt à le laisser s’embarquer sans savoir au moins cela, que tout ce que Laurie pensait retrouver ne ressemblerait plus à ce qu’il avait connu d’eux. La prévention, c’était tout ce qui lui restait, bien qu’elle eût un goût amer. Mais Callum était prêt à accepter un refus, prêt à ce que cet homme choisisse de le repousser en connaissance de choses qui pouvaient être bénignes ainsi, mais qu’une fois réfléchies prenaient une ampleur bien différente. « C’est un ordre de mon patron ? » soulevait-il avec une touche d’humour, mais sachant bien qu’il était sérieux. Il avait besoin de travailler, même s’il pouvait admettre que cette fois c’était un peu plus compliqué. Leurs collègues devaient se poser mille-et-une questions à cet instant, l’oreille tendue pour comprendre ce qui se passait dans les toilettes. L’analyste détournait la tête observant la porte qui les séparait de ce cocon improvisé et le monde extérieur. « Tu as peut-être raison, je ferais mieux de rentrer. Mais je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée que tu m’accompagnes. » Il ramenait son regard vers le brun. « Tu es mon patron Laurie. Je ne peux pas te suivre ainsi, qu’est-ce que les autres diraient ? » Il tentait un sourire, mais il restait réaliste. Si quelqu’un venait à se poser des questions sur eux, ça pouvait sonner comme la fin de la carrière politique de Bogart. Ça, jamais Callum ne se le pardonnerait. Il pinçait ses lèvres en entendant le commentaire de son ancien petit-ami. « Ne rêve pas non plus, je ne suis pas prêt pour remettre ça. » Celui-ci avait déjà été assez pénible pour lui. Il se retirait doucement, laissant sa main retomber près de son corps, alors qu’il allait récupérer du papier dans une cabine avant de revenir vers les lavabos où il faisait couler de l’eau dessus pour ensuite s’essuyer le visage et effacer les larmes qui avaient coulés. Dans le miroir, il observait son aîné. « Si tu veux, tu pourras passer me voir après ton boulot. » Si ça lui permettait de se rassurer, de ne pas croire qu’il tentait encore de le repousser.

/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Dim 11 Juil - 23:50
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Callum Dunne
La voix de Callum s’élève et Laurie reste muet, surpris. Il doit se rendre à l’évidence que la situation est complexe et que rien de ce qu’il pourra dire, ou faire, n’arrangera l’état du châtain. Il aimerait pouvoir le prendre dans ses bras et lui ôter tous ses démons, lui retirer le poids de toutes les douleurs qu’il a connu au cours des dix dernières années. Le poids de toutes les douleurs tout court, en fait, parce qu’il aimerait la certitude que Callum va bien, qu’il ira toujours bien. Mais le discours de l’analyste est clair, il ne laisse aucune place au doute. Il ne va pas bien et la présence de Laurie n’améliore aucunement sa vie. Une réalité difficile à encaisser pour celui qui, depuis des semaines, tente de renouer un contact qu’il n’a jamais pu oublier. Tant de regrets qui reviennent à la surface et l’engloutissent sous une vague de culpabilité. Il ne sait pas ce que Callum a vécu, mais il a cette certitude en lui que s’il avait fait des choix moins égoïstes, alors tout serait différent. Il n’aurait pas dû partir à Washington D.C. sans l’attendre. Il n’aurait pas dû accepter cette séparation si facilement. Il n’aurait pas dû tourner la page. Pas que celle-ci soit complètement tournée, puisque Laurie y a posé son marque-page préféré, pour toujours pouvoir y revenir, même s’il décidait de changer de livre. « Tu ne peux pas savoir ce qui me fera souffrir. » Ils tournent en rond dans une discussion qui n’avancera pas aujourd’hui. Callum s’éloigne, Laurie tente de réduire la distance. Ils pourraient jouer à ça pendant longtemps, mais la douleur devient trop aiguë pour l’un comme pour l’autre. Depuis dix ans Laurie attend ce moment, celui où il pourra enfin proclamer à nouveau ses sentiments pour celui qu’il a toujours aimé. Maintenant qu’il le peut, personne ne veut écouter. Le baiser qu’ils échangent finalement douloureux lui aussi, parce qu’il n’a pas le goût d’une renaissance. Ils ne décident pas de se laisser une nouvelle chance, de reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Par ce baiser, Callum lui dit adieu. Les larmes se forment naturellement, coulent silencieusement tandis qu’ils essaient de faire le deuil d’une relation morte depuis longtemps. Mais Laurie, lui, connaît sa vérité. Jamais il ne pourra oublier. Jamais il ne pourra aimer quelqu’un de la manière dont il a un jour aimé Callum. Il est prêt à combattre tous les démons du monde pour eux. Le châtain lui dit qu’il devrait avoir peur, mais il balaye ses mots d’un signe de tête, avant de poser leur front l’un contre l’autre. C’est dans cette proximité qu’il se sent entier, dans cette intimité que son cœur se calme enfin. Alors il se laisse aller, de son pouce il caresse la joue tendre et encore humide mais lorsqu’il ose déplacer sa main vers la nuque, Callum met fin à ce geste et au contact physique. Évidemment que la déception trouve sa place dans le cœur du politicien, mais il ne cherche pas plus loin, acceptant les limites qui doivent apparemment apparaître. « Je suis prêt à tout vivre tant que c’est avec toi. » murmure-t-il en réponse. Il le pense sincèrement et il aimerait que l’homme le croit, mais à la place il développe sur cette souffrance qui menace leur existence. Ouvrant déjà la bouche pour répondre, il voudrait lui dire qu’il s’en fiche. Qu’il gardera ses distances lorsque Callum en aura besoin, qu’il sera là pour sécher ses larmes, arrêter ses cauchemars. Il n’a peur de rien si ce n’est de le perdre, mais l’analyste lui demande de réfléchir. Une demande raisonnable, que Laurie aimerait balayer d’un revers de la main, mais il comprend qu’il ne le peut pas. Il a attendu dix ans, ne peut-il pas attendre encore un peu si c’est ce dont Callum a besoin ? « Mon avis ne changera pas, je sais ce que je veux. Mais j’y réfléchirais puisque tu me le demandes. » C’est difficile de se faire une idée fixe sur la situation quand il n’a pas toutes les informations, mais pour l’heure le professeur en a assez dit. Laurie a quelques clés en main, certaines plus importantes que d’autres, mais aucune plus lourde que ses sentiments. Il prendra le temps qu’il faut, essentiellement pour le donner à Callum, mais il ne voit pas comment sa vision des choses pourrait changer. Mais l’heure n’est plus au débat. Face à lui, son premier amour est toujours pâle et fébrile, et il ne supporte pas de le voir ainsi. Un sourire faible étire ses lèvres devant la tentative de plaisanterie, et il secoue la tête en signe négatif. « Si c’est ce qu’il faut pour te faire entendre raison, alors oui. Mais c’est plutôt une demande de quelqu’un qui tient à toi. » Si n’importe qui passait les portes du bureau avec cet air malade et abattu, Laurie les renverrait chez eux avec un sourire et des souhaits de bon rétablissement. Il ne forcerait pas qui que ce soit à travailler dans un tel état, mais son inquiétude est largement plus élevée puisqu’il s’agit de Callum. Celui-ci accepte finalement de rentrer, en posant des limites tout de même sur ce que Laurie proposait. Se sentant à nouveau rejeté, sa fierté et son amour mis à mal, il se renfrogne sans même s’en rendre compte. « Je suis le patron, ce qui veut dire qu’en sortant d’ici je peux dire ce que je veux et les gens me croiront. Je peux dire que tu es malade et que je t’emmène voir un médecin. Ou qu’on a un rendez-vous pour préparer une réunion. » Il se défend, essaie de trouver des excuses, mais il sait que Callum a raison. Ca ne serait pas raisonnable de partir ensemble alors que la journée n’est pas encore très avancée. Restant aussi proche que possible, il tente une autre blague lui-même, mais à nouveau c’est un rejet formel qui lui répond. Il ne peut pas lui en vouloir, il a eu tous les avertissements du monde pour le prévenir, mais le coup reste douloureux. Parce qu’il n’était pas sérieux. Préférant ne pas répondre, il s’éloigne lorsque Callum prend de la distance. Quelques pas, pour observer ses allers et venues dans l’espace. A travers le miroir son regard reste fixé sur lui, souriant quand Callum relève également les yeux pour le regarder. C’est à contre-cœur qu’il hoche la tête, redoutant ce qu’il s’apprête à dire. « Je viendrai. Envoie-moi un sms quand tu seras chez toi, s’il te plaît. » Il se rassure en sachant que Callum ne vit pas très loin, mais il ne peut s’empêcher d’imaginer les pires scénarios qui soient. « Et si tu as besoin de quoi que ce soit dans la journée, si ça ne va pas, appelle-moi. Ou quelqu’un d’autre si tu ne veux pas de moi, mais ne reste pas seul comme ça. » Ses yeux le supplient d’accepter, de lui promettre qu’il prendra soin de lui. Et déjà Laurie prévoit ce qu’il ramènera chez Callum après la journée de travail, un kit sur-mesure pour le soulager un peu. « Dis-moi quand tu es prêt à sortir d’ici. Je t’accompagnerai jusqu’à la sortie. » Une escorte pour éviter les questions et les regards des autres collègues, peut-être que l’analyste protestera encore, mais cette fois Laurie ne changera pas d’avis.

Le reste de l’après-midi passe trop lentement aux yeux du politicien, sans qu’il arrive à être productif. Il perçoit quelques bruits de couloir, mais ne s’en inquiète pas puisqu’un sourire et une remarque légère suffit à laisser penser qu’il est juste un homme gentil, attentionné, et qu’il aurait suivi n’importe quel employé pour lui apporter de l’aide. Du moins, c’est ce qu’il espère que les gens se disent, mais il n’y avait pas énormément pensé. Toute son attention était tournée vers Callum et leur conversation. Lorsque finalement suffisamment de monde a quitté les locaux, il se sent soulagé de pouvoir partir aussi. Un tour rapide dans un magasin entre le bureau et le logement du Dunne, pour acheter des mouchoirs, des plats à réchauffer, des gâteaux et une bouteille de lait. Il ne part pas du principe qu’il va rester, que Callum l’invitera à passer la soirée chez lui, mais si l’occasion se présentait, il ne compte pas dire non. Laurie veut avant tout s’assurer que Callum aura tout ce dont il pourrait avoir besoin - ou envie - et c’est un peu nerveux qu’il finit par appuyer sur l’interphone pour le prévenir de sa présence en bas de l’immeuble. Cravate légèrement dénouée et cheveux en bataille, il attend que la porte se déverrouille pour entrer et se rendre devant la bonne porte. Quelques coups sur le battant et un doux sourire quand il aperçoit enfin Callum. « Comme promis, me voilà. »

/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Jeu 28 Oct - 23:50
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Laurie Bogart
Mots qui volaient entre eux, Callum avait cherché par tous les moyens à prévenir son ex de la difficulté dans laquelle il souhaitait s’aventurer. Il n’avait pas tout dit et même vers la fin leur échange, il avait tourné les coins ronds, laissant les mots du politicien en suspens. Puis, il avait quitté le bureau, accompagné par Laurie pour finalement retourner chez lui seul. L’envie n’y était pas vraiment, trainant les pieds sur le chemin du retour, gravissant les marches avec lenteur. Il repassait en boucle les événements, la friction de leur corps, cette sensation qu’il n’avait pas éprouvée depuis des années. Cependant, Dunne était toujours aussi dur d’oreilles qu’autrefois. Passant le restant de la journée en pyjama affalé dans son canapé avec son chat roulé en boule contre lui, il avait fait défiler les films des Muppets les uns après les autres.

On sonnait à la porte de son immeuble, laissant le châtain s’extirper de son canapé, un mug de chocolat chaud encore fumant dans la main. Sans même demander qui se trouvait à la porte principale, il déverrouilla celle-ci. En quelques minutes à peine, on toquait à celle de son appartement. Était-ce une erreur ? Voilà une journée entière qu’il se posait la question, la réponse qui semblait s’être volatilisé à son plus grand regret. La porte s’ouvrait sur un Bogart plus décontracté, sa cravate pendant lâchement dans son cou, ses boucles sombres moins bien lissé que lorsqu’ils s’étaient enfermés dans les toilettes. Avait-il vaporisé un peu de parfum sur lui ? Callum aurait pu se mettre la main à couper sur ce détail que son nez percevait. Mais peut-être était-ce simplement le fruit de son imagination. « Entre. » disait-il en s’écartant pour lui ouvrir le passage. Il fermait la porte derrière eux, portant sa tasse à ses lèvres et avançant à sa suite. Les mots ne se bousculaient pas vraiment, perdu dans ses pensées. Ça faisait des lustres qu’ils n’avaient pas eut une conversation intime comme celle qui s’était produite un peu plus tôt. Callum en avait perdu l’habitude. La roue du temps avait fait son ouvre, laissant ses rouages créer la distance, effacer leur passé pour les rendre inconnus. Et voilà que l’analyste ressentait la pointe d’une épée percer sa chair et fendre son âme. La silhouette de Laurie devant lui brisait sa garde, volait en éclat ce désir d’en rester loin. Pourtant, il ne souhaitait qu’une chose, le protéger. Il aurait eu besoin d’un index listant tout ce qui pourrait mal tourner s’il le laissait entrer dans sa vie à nouveau, face à ce qui pourrait arriver de bien. Dans son esprit, le malheur prédominait au bonheur et il s’en voulait. « Tu as passé une bonne journée ? » disait-il en avançant vers le coin salon où la télévision avait été mise sur pause, affichant l’énorme tête de Kermit et où Snooki couchée en boule sur le canapé dressait la tête pour les regarder.


/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Jeu 16 Déc - 5:42
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


wildest dreams ((laurie)) Empty



[ wildest dreams ]
@Callum Dunne
La journée n’est pas passée assez vite à son goût, mais maintenant qu’il est devant la porte, Laurie commence à douter. La nervosité le gagne peu à peu, parce que si des avancées ont été faites dans la matinée, Callum a tout de même été clair sur le fait que les choses ne pouvaient pas reprendre comme avant. Des années se sont écoulées et le politicien n’est pas assez naïf pour se dire que leur relation pourrait reprendre là où elle s’est arrêtée dix ans plus tôt, mais il ne peut pas nier non plus que l’idée lui a traversé l’esprit. Tout serait différent, évidemment, mais il veut tout de même croire que leur histoire n’est pas encore terminée. Lorsque Callum ouvre la porte, emmitouflé dans un pyjama confortable, toutes les questions s’envolent hors de l’esprit du brun. Tout ce qui compte, à présent, est l’état du cadet et la journée qu’il a passée. Son visage montre une fatigue bien présente, une lassitude peut-être, mais son corps semble moins tendu que ce matin. Signe qu’au fil des heures il a sans doute réussi à penser à autre chose. « Merci. » répond Laurie quand il est invité à entrer. Il prend le temps d’analyser le loft dans lequel il pénètre. La décoration simple et élégante ressemble bien au Dunne. Le mobilier est moderne, pratique, sans fioriture inutile. Ça lui provoque un sourire, encore plus quand il aperçoit un chat qui lève son regard vers lui. Ne pas faire de commentaire lui demande un effort surhumain, mais Laurie garde ses distances avec l’animal et reste calme. Il fait même quelques pas vers une table, qu’il devine être celle de la cuisine, pour poser la nourriture qu’il a ramenée pour Callum. Celui-ci retourne s’asseoir sur le canapé et l’aîné suit alors le mouvement, sans toutefois s’approcher de trop. « Oui, ça a été. Rien qui ne sorte de l’ordinaire, des dossiers, des appels, des réunions… Tu connais tout ça. » Il n’entrera pas dans les détails, puisque ce n’est pas pour parler du travail qu’il a dit à l’analyste de rentrer plus tôt chez lui. « Je me suis inquiété pour toi. » Si Laurie a un esprit suffisamment pragmatique pour se concentrer sur les tâches à accomplir, aujourd’hui ses pensées se détournaient tout de même vers autre chose. Il repensait à leur échange du matin, les sms envoyés, tout ce qu’il ignorait dans la vie de l’homme. Mais tout ça n’avait plus d’importance à présent. « Je me suis arrêté en venant, pour t’acheter quelques petites choses. Je ne savais pas si tu avais à manger, alors… j’espère que ça ira. » ajoute-t-il en haussant légèrement les épaules. Son regard se tourne vers le sac posé sur la table, avant se tourner vers l’écran de télévision. Il n’y avait pas fait attention en entrant, mais en voyant la grenouille verte dont les traits sont imprimés dans sa mémoire, plusieurs émotions le surplombent. La joie, la tendresse, la tristesse aussi, sans qu’il ne se l’explique. « Et toi ? Tu as l’air en bonne compagnie. Kermit d’un côté, un chat de l’autre… Je ne savais pas que tu en avais un. Comment il s’appelle ? » Évidemment que Laurie pose la question, il lui serait impossible d’ignorer le félin reposant sur le canapé. Il aimerait même s’en approcher plus, pour le caresser, faire sa connaissance, mais il n’ose pas venir ainsi dans la zone de confort de Callum, pas sans y être invité. « Comment est-ce que tu te sens ? » Même si le chat est une distraction parfaite, il ne veut pas que ce soit une porte de sortie qui permette au plus jeune d’éviter les questions importantes.
/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))    Jeu 5 Mai - 16:57
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
‹ ›


wildest dreams ((laurie)) Empty

/ awards session
(#) Re: wildest dreams ((laurie))   
Revenir en haut Aller en bas
 
wildest dreams ((laurie))
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
what lies ahead. :: archives rps.-