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 our lost pieces [ Maya ]

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[ our lost pieces ]
you left behind every moments. back when you said we, would grow old on a poarch in the golden sun. @Maya Stevens
Le temps et les secondes défilent sans pour autant que les changements opèrent. Chez toi, enfin chez vous toujours, tu es comme prisonnier – semblable à ce lion en cage. tu tournes encore et encore sans savoir où donner de la tête. Pauvre Elijah. Pression. Pression qui ne fait que s'accentuer tandis qu’il y’a là ce cœur qui peine, qui tente de tout encaisser - la douleur, présente, oppressante. Tu essaies, Elijah, fait mine d’user de ce sommeil qui n'en finit plus de manquer. Dieu qu'il lutte, le lieutenant, pour taire toutes les questions qui viennent s'imposer chaque jour toujours un peu plus, ces quelques interrogations quant à tout ce qui s'est déroulé depuis quelques jours, sous ces heures décharnées. Pression. Pression que celle qui s'accentue à mesure que les semaines s'écoulent sous les bavures que tu aurais commise pour protéger des innocents - comme elle l’aurait fait. Le piège refermé, les dents d'acier qui se referme sur la cheville qui se vantait désormais de pouvoir avancer qu'importe les obstacles qu'elle aurait à braver. Faux, tout est faux – davantage maintenant, le coup porté.

Alors que photos, souvenirs se cumulent et s’ajoute peu à peu à ce tableau immaculé, les réflexions s’intensifient puis se tassent ; mais toi, tu n’as de cesse que de tourner encore et encore. désœuvré, triste à pleurer, tu finis inlassablement par atterrir dans ce qui fut brièvement la chambre de ton fils, danni. L'air tout aussi abattu, tu l’imagines dormir paisiblement ou bien tu te remémores (il y’a de cela bien longtemps que tu ne fais plus exactement la différence). fidèle ami, haiku fini par te suivre, la queue entre les jambes, le regard penaud, la tête basse, il semble comprendre parfaitement ce qui se trame sous le crâne de son humain. et c’est sans aucun doute la raison pour laquelle tu as toujours aimé les chiens, ils comprennent, sont dotés de plus d'humanité que certains êtres humains. alors en sa présence tu te sens moins lésé, face au vide auquel tu es livré — face à cette pièce habituellement close.

Mais tout cela demeure précis, violent, profond – précis, trop précis, et trop bien ancré pour que tu ne puisses y parer – sans que n'ait à fuir cette légendaire raison. tu tiques, là, dans les ombres de cette maison isolée. Tu tiques, Eli, essayant de te convaincre que tout serait bientôt terminé. Qu’une fois cette enquête résolue, levée ; ton cœur s'apaiserait enfin. toi qui courre après deux lièvres à la fois. Meurtrier et menteur, tous les deux bien trop doués. Soupire, soupire que ce filet d'air qui brave la gorge, la trachée serrée sous tout ce que tu n'es pas à même de contrôler. Ô folie que celle-ci, tout juste levée. Déraison qui flirte avec les sens jusqu'à l'âme accablée. Accusé, qu'on le nomme. Accusé, pervers – les sobriquets résonnent. Et pourtant. Pourtant, tu ne parviens réellement à pleinement t'y concentrer, le cœur palpitant pour d'autres raisons, alarmé. tu crains, Elijah de ne jamais avoir ses réponses — linceul d’émotions refoulées, ressentiment te ballotant d’un bout à l’autre. parce que mine de rien, quand tu te retrouves seul, il arrive qu’il y ait des moments de ce genre où tu ne fais plus la distinction entre rêveries et réalité. tes doigts passent alors lentement sur ce qui s’apparente être un cadre, photo dissimulée par-delà les cartons qui engrangent la pièce.

Regrets. Le cœur qui joue des tours, qui s'amuse à rappeler ces quelques sentiments qu'il peut posséder. Toi, l'immuable, le cœur froid – pourtant décharné depuis ce trente décembre chaotique, catastrophique. Et cela serait mentir, aujourd'hui. Ce serait mentir que de dire que tu n'as pas envie de faire demi-tour, de remonter le temps – délaisser le devoir rien qu'une journée pour t'en remettre à cette femme, à cet enfant que tu n'aurais pas dû laisser. Ce serait mentir, finalement, que de dire que les doutes ne se sont pas immiscés trop loin, poignardant l'âme de quelques coups savamment infligés. Soupire, un énième soupire qui brave la frontière des lèvres abîmées. Un soupire pour tenter de se défaire de tout ce qui vient t'acculer, tout ce qui vient te pousser jusqu'en ces retranchements trop peu explorés. Fatigue. La fatigue qui s'accumule et qui manque de te prendre au cœur, qui manque de te faire renoncer à tout ce que tu essaies de montrer, tout ce que tu te dois de prouver, tout ce que tu te dois de trouver.

je te le promets fiston. un jour papa va arrêter celui qui t’as fait ça.
Toutefois c’est véritablement l’aboiement du chien qui vient te sortir de ta transe. sortir une petite heure, voire plusieurs, semble tout indiqué pour remédier un tant soit peu à ce dont ils souffrent – ce sera toujours mieux que de faire les cent pas. puis surtout tu en profiterais pour te changer les idées. tu attrapes donc la laisse, souriant sincèrement pour la première fois de la soirée en notant les changements dans l'attitude d’haikû, au moins l'un d'entre eux connait une solution rapide et efficace pour se sentir mieux. écouteurs vissés dans les oreilles, tu empruntes le même chemin que la veille, l'avant-veille, et toutes les soirées précédentes, jusqu'à pouvoir laisser l'animal errer librement, la laisse serrée dans l'une de tes mains, enfouies dans les poches de ta veste. enfin penses-tu puisque l’animal se rue vers l’avenue principal, tu le prends en chasse le plus rapidement possible tandis que tu tranches à travers le marasme du vieux carré, te laissant dériver sans en faire cas parmi la foule au fil des allées ouvertes de la citadelle, avant de finalement t’arrêter en plein milieu de la route.  l’observant aboyer sur cette femme de l’autre côté.

je vous prie de l’excuser, ce n’est pas dans ses habitudes d'aboyer sur les inconnus sans raison. dis-tu caressant la bête comme pour l’inciter à se calmer.

Et tu guettes, Elijah. Un instant, un bref instant au cours duquel tu essaies pourtant à en voir davantage. Toi, l'homme qui savait se vanter de lire les âmes et d'en connaître tous les étalages.
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(#) our lost pieces [ Maya ]    Mer 25 Nov - 21:37
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our lost pieces
I guess this is what it's supposed to feel like, no we don't talk anymore. I guess this is what it's supposed to sound like, the universe is torn. No I never get used to silence but I don't hear you anymore. Everything is gone. But I can't stop thinking about us anymore. @Elijah Reyes

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

« C’est de la folie Maya ! » Elle souffle, fatiguée. Evidemment qu’elle le sait. Evidemment qu’elle réalise à quel point elle se met en danger. Mais que pourrait-elle perdre de plus, elle qui n’a déjà plus rien. « Je savais que tu dirais ça… Écoute Jack, je comprends que tu sois contre cette idée mais j’irai dans tous les cas. Avec ou sans toi. » Ferme. Stricte. Il sait qu’elle n’abandonnera pas. Il sait que quoi qu’il dise, elle ne l’écoutera pas. Parce qu’elle est comme ça Maya. Parce qu’elle est têtue, bornée mais il aime chez elle cette férocité qu’elle met pour défendre ses idées. Pourtant, à cet instant, il aimerait tant qu’elle l’écoute, qu’elle entende l’inquiétude qui le gagne. « Et si tu le vois, tu vas faire quoi hein ? T'as pensé à ça ? » Bien sûr qu'elle y avait pensé, chaque fois qu'elle avait songé à partir d'ailleurs. La vérité, c'est qu'elle est incapable de dire comment elle réagirait. Mais elle n'en peut plus de se cacher... Au fond, peut-être espère-t-elle retrouver son ancienne vie. Un rêve qu'elle sait pourtant inatteignable. Il n'y a pas de marche en arrière possible pour elle. Pour eux. C’est trop tard. La vie a été trop cruelle pour effacer ce qu'il s’est passé. Des années de silence. Des années de mensonge. Deux destins brisés par une tragédie qu’elle n’a su éviter.

Comment réparer ce que j’ai fait ?
Comment redevenir celle que j’étais ?
Dis-moi Jack. Dis-moi…


C’est impossible. Elle le sait.
Fardeau éternel d’un acte qui ne peut être oublié.
Leah s’est envolée. C’est le masque de Maya qu’elle revêt désormais…


La voix de Jack résonne dans son esprit alors qu’elle vagabonde dans la ville. Elle avait fini par obtenir gain de cause. Il avait cédé et voilà déjà un mois qu’ils étaient revenus vivre ici. Mais cette fois-ci, peut-être aurait-elle dû l’écouter. Parce qu’il y a cette peur, cette angoisse qui ne la quitte jamais, tel un fantôme flottant à ses côtés. Elle ne pensait pas que ce serait si difficile. Elle avait fini par se convaincre qu’elle en était capable. Mais maintenant qu’elle est ici, elle réalise à quel point elle avait tort. La Nouvelle-Orléans devait marquer le début de leur nouvelle vie, de cette nouvelle famille. Une famille qu’ils avaient tant désiré, qu’ils avaient tant espéré. Une famille qui me comblait, chaque jour qui passait… Mais désormais, elle ne voit ici plus que la poussière de ses espoirs brisés, de ses rêves envolés. Ces rues et les souvenirs qu’elles contiennent lui font l’effet de poignards en plein cœur. Puissants mais destructeurs. Perdue dans ses songes, c’est l’aboiement d’un chien qui la tire de ses pensées. « Je vous prie de l’excuser, ce n’est pas dans ses habitudes. » Cette voix… Elle la reconnaîtrait entre mille. Son palpitant s’emporte, bat à tout rompre dans sa poitrine. Elle n’a pas besoin de se retourner, elle sait déjà que c’est à son destin qu’elle va être confrontée. Je savais pourtant le risque que j’encourais… Elle ne peut pas fuir, plus maintenant. Elle est pourtant effrayée à l’idée de retrouver cet homme si longtemps aimé. Cet homme que son cœur n’a jamais su oublier. Elle avait voulu jouer avec sa destinée et elle ne pouvait plus y échapper…


Car c’est face à toi que je me trouve désormais.
Toi que j’ai abandonné.
Toi qui as hanté chacune de mes pensées.
C’est ton visage qui est gravé dans mon âme,
ton nom qui est marqué au fer rouge sur ce cœur
qui n’a jamais cessé de battre pour toi,

Elijah.
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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Mar 1 Déc - 20:36
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Tu t’es longtemps questionné quant à ce que tu dirais à Leah quand tu l’as reverrais. et jamais la réponse ne semblait t’être venu. jamais ce ne fût le bon moment d’y penser – quotidien interminable. et sans doute le coucher sur le papier aurait-il été plus facile afin d’en saisir l’importance. mais comme toujours les mots ne te viennent pas, seul les larmes se mêlent aux lignes. alors tu y réfléchis à deux fois, et sans doute que tu ne commencerais pas par un mot ; sans doute que tu l’as toucherais.

Parce que le toucher, notre premier moyen de communication… assurer, rassurer, réconforter ; et cela d’un simple touché du doigt ou d’un baiser sur la joue. parce qu’il connecte lorsqu’on est heureux, mais embrase les cœurs lors des pires craintes. parce qu’il exacerbe les passions. l’amour… et toi qui n’y croyait pas. tu sais ô combien on a besoin de ce toucher de l’être aimé ; comme il est primordial, comme le souffle qui circule, comme le sang qui pulse dans tes veines. toi qui n’avais compris l’importance du toucher, de son toucher… dès l’instant où tu en fus privé.

Alors oui. si tu le pouvais tu l’as toucherais. tu l’enlacerais longuement, passionnément. parce que la vie est trop courte pour en laisser filer la moindre seconde. et tu serais damné de réitérer les mêmes erreurs une fois de plus.
et a chaque fois, tu arrives à cette conclusion, elijah. – celle où tu te rends compte du pourquoi tu essayes de te perdre entre ces lignes insaisissables, dont la vague précision emporte tempétueuse tes certitudes abstraites. quand tu comprends enfin pourquoi tu te raccroches aux arabesques des mots saccadés qu’éparpillent page à page toutes ces voix graphiques – le long des sentiers de papier.  quand les signes enfin se faufilent entre tes doigts – et les marges se meurent entre tes paumes… quand enfin tu te rends compte que nul mot ne peut exprimer comme tu l’as aimé. comme tu l’aimes toujours.

Et à vrai dire, ce que disent les livres est vrai : l’âme ne connaît pas le temps. tu t’en rends bien compte tandis que tes opales se plantent sur la jeune femme au loin ; l’utopie n’est soudain plus que douce chimère ; et tu ne contrôles plus tes gestes. tu n’es plus que le pas rapide de cette carcasse qui effleure l’asphalte, cœur bercé de ces pensées amères. tu n'es que l'ombre d'un passage, traînant sa dépouille fuyante au-delà des feux tricolores, loin des berceaux sauvages de ces violents échos qu’à le silence. ode navrante à l'errance désœuvrée, peu à peu tu t'échoues aux confins de doutes enlacées, Reyes. loin des amantes graciles aux cœurs meurtris ; des chansons flâneuses de noctambules flétris, de l'asile s'incarnant en alcools peu cher, refuge sacré d'éphémères pensées.
 
Toi tu t’avances comme pour faire face à cette femme qui éveilles en ton sein tant de sensations inconnues. incessante quête folle, désir intense qui bouillonne sous son épiderme. les braises du conflit qui grondent sous tes ongles, délicieux brasier qui enivre chacun de tes pas. esprit qui s’égare durant cette démence, le regard scrutant l’horizon. tu ne saurais l’expliquer, mais la voir là te rend toute chose. tu ne contrôles plus cet organe qui tambourine, pas plus que cette inquiétude qui te coupe le souffle. tu te tiens là, devant elle sans même savoir pour qui tu te prends ; et il y a en toi, cette folie qui danse, qui s’empare de toi, l’espace d’un instant tandis que le temps s’arrête. comme avant. avec Leah. tu éprouves une certaine amertume, posée au fond de ton ventre. comme une couverture, une couche mince recouvrant les parois de son estomac, un sentiment désagréable mais léger. flou, peut-être, qui ne t'agrippe pas comme d'autres le font, mais qui flotte aux limites de ton ressenti. que tu t'efforces de repousser, doucement, de ramener au-devant de ton esprit cette compassion, ce désir de comprendre l'autre, que tu ne discernes pas clairement à travers du brouillard que sont ces pensées.

Tu ne comprends guère. quelque chose se coince entre deux de tes vertèbres, les dernières bribes d'une colère éteinte il y a bien longtemps. un sentiment d'injustice, profond, qui coule jusqu'au fond de tes nerfs, des extrémités serrées, connectée au métal, qui contrôle la mort. tu ne comprends pas, et quelque chose en toi refuse de comprendre.

regard qui roule. comme pour qu’elle ne puisse pas voir ces larmes incontrôlable qui manque de couler. comme pour dissimuler cette houleuse vérité ; celle-là même qui t'as séparé de ta famille. Leah ? demandes-tu comme pour balayer le doute.

dans la brèche ouverte par ta curiosité – ta main qui s’empresse d’aller la chercher, de vérifier si tu ne te fais pas de film. auquel cas tu t’excuserais simplement, avant de ranger tes sentiments entre devoirs et responsabilités – là où sommeillait tranquillement le recueil que tu as l’intention de rendormir. mais cette femme tu en connais les courbes, le cœur. celle que t’avais choisi pour le meilleur, pour le pire.
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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Mar 1 Déc - 23:42
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Êtes-vous déjà tombé amoureux ?

Avez-vous déjà connu l'amour ? Le grand. Le vrai. Celui qui vous transporte, qui vous transperce. Celui qui vous soulève autant qu'il vous brise. Émotion intense qui vous possède, qui ne fait de vous plus qu'un pantin guidé par cette chose invisible et pourtant si réelle. Votre corps, votre âme, réclament sans cesse l'être choisi, l'être désigné. Drogue délicieuse dont on ne peut se passer. Il n’existe aucun mot pour le décrire, aucune phrase pour expliquer sa complexité. Il faut le vivre. Ressentir sa puissance pour comprendre à quel point cela vous bouleverse et vous bouscule. Marque éternelle d’un lien unique, d'un lien sacré.

Seulement, on ne choisit pas de tomber amoureux.
On l’est, tout simplement.
Sans savoir pourquoi, sans savoir comment.
Il suffit d’un jour, d’un instant, d’un regard.
Il suffit d’un rien.
Magie étrange qui nous captive. Qui nous rend fou.
Comment ne pas sombrer dans la folie ?
Nous qui ne comprenons pas.
Nous qui tentons en vain d'expliquer l'inexplicable.
Comment atteindre alors cette chose si convoitée et pourtant si mystérieuse ?
Comment trouver cet être qui n'attend que nous ?
Quête complexe d'un bonheur qui semble insaisissable.


Mais l'amour, je l’ai connu.
Je l'ai vécu...
Dans chacun de tes regards.
Dans chacun de tes mots.
J'ai succombé à cette chaleur qui ne me
quittais plus lorsque tu étais près de moi.
Si tu savais désormais à quel point tout semble si froid...

Mais n'entends-tu pas Elijah ?
Ce cœur qui ne bat que pour toi...
Ce cœur qui s'embrase au moment où je te vois.


« Leah ? »

Le temps s'arrête. Se fige. Durant quelques secondes, elle n'entend plus que les battements irréguliers de son cœur qui tambourine dans sa poitrine. Est-ce le hasard qui vient se jouer d’eux ? Venant mettre sur sa route l'homme qui occupe toutes ses pensées. Coup tordu du destin qui vient torturer davantage cette âme en peine. Sa tête se met à tourner. Elle se demande si elle parviendra à tenir bon alors que les souvenirs dansent dans son esprit.

« Je t’aimerai pour toujours Leah… »

Cette phrase résonne dans ma tête alors que je ne vois que toi. Douce mélodie qui hante mes pensées, me rappelant douloureusement tout ce que j’ai perdu.
C’était toi Elijah. Mon âme sœur. Mon grand amour. C’est encore toi aujourd’hui même si le mensonge est venu détruire ce que je pensais éternel. Mais les années ne changeront jamais cette vérité, cette évidence : jamais je ne pourrais cesser de t’aimer.
Seulement ces mots, tu ne les entends pas…
Car c’est le silence que je choisis face à toi.
Et alors que je sens mon âme se briser, je continue ce rôle qui n’a de cesse de me tuer…

Comment feindre l’indifférence quand elle sent tout son corps réagir à son image, frissonner à sa voix ? Elle est effrayée Maya. Apeurée de ne pouvoir contenir le flot d’émotions qui la traverse en cet instant. Parviendra-t-elle à laisser vivre ce mensonge qui n’a pourtant que trop duré ? Car il y a ces larmes qui viennent perler au coin de ses yeux et la tristesse qui brille au fond de ses prunelles. J’ai mal… Si tu savais comme j’ai mal… Mais elle n’a pas le choix. La vérité ne peut être révélée. Pas après toutes ces années. Pas comme si rien ne s’était passé. Elle sent déjà son cœur se déchirer à l’idée de lui mentir, de l’abandonner une nouvelle fois.
Pardonne-moi Elijah…

« Je… Je suis désolée mais je pense que vous faites erreur. Je ne m’appelle pas Leah. »

Sa voix tremblante pourrait venir mettre à mal toute la force dont elle essaye de faire preuve pour de ne pas perdre la face. Elle n’est pourtant pas des plus convaincantes, elle le sait bien. Mais souhaite-t-elle vraiment l’être ? Elle qui ne rêve que d’avouer et d’arrêter enfin cette mascarade. Elle qui sent son corps s'enflammer au simple contact de sa main contre la sienne. Elle qui voudrait lui crier combien elle l'aime. Elle qui espère qu'il saura voir ce qu'elle tente de masquer.

Croiras-tu ce mensonge Elijah ?
Ou sauras-tu voir la vérité qui se cache derrière ces mots ?
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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Jeu 3 Déc - 20:51
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En cet instant, les deux figures contraires sont là. et tu l’observes Elijah, et tu te torture à lui faire face de nouveau – en dépit de tout ce qu’ils eurent vécu, en dépit de tout ce qu’elle eût abandonné. toi qui demeurais pourtant en suspens devant elle, te décide à faire un pas. alors tu attentes d’ouvrir la bouche mais pas un seul son ne semble en sortir. tu es totalement muet, spectateur de ta propre existence. incapable de qualifier ce que tu vis en cet instant de bonheur – de retrouvailles, incapable de mettre des mots sur ces sentiments qui se jouent en lui, sur ce cœur qui bat… déconcertante beauté, Elijah tu ne sais comment l’atteindre tandis qu’elle semble te tourner le dos de la sorte, comme à un vulgaire inconnu.

« Leah. » tu te fige. les tripes qui se tordent, le cœur qui se fracasse.  allant même jusqu’à se demander si tout cela est bien réel non. non. non. tu n’es pas réelle. tu n’es pas réelle. et pourtant tu ne peux t’empêcher de l’a dévorer des yeux. ta douce, juste là. toi, debout à la regarder, belle à en crever, belle à s’en arracher les yeux. leah. tu l’imagines te sourire, et te souvient comme tu aimes tes chemises sur elle. poings serrés. le regard qui se perd sur elle. lèvre qui tremble. de détresse, de désespoir, de rage. tu as envie de lui dire comme tu es désolé mais ton égo t’en empêche... tes pas te rapprochent encore un peu plus, distant – toujours dans ce silence complet, bercé par les complaintes de la nature nocturne éveillée. tu as chaud, tu as froid, la fièvre t’alourdis les membres, la tête qui tourne.

mais comment détourner les yeux ? comment détourner les yeux de leah ? alors qu’elle est devant toi, alors qu’elle est aussi belle, alors qu’elle semble revenue à lui ? comment ne pas aller se perdre dans ses bras et crever s’il le faut ? tu essayes de te saisir de sa main (en vain) alors qu’elle feint l’ignorance. mais tout t’ordonne, te somme que c’est elle.

c’était pas ça que tu voulais, elijah ? des réponses.
non.
reste concentré.
t’as la rage, c’est elle qui a merdé. c’est elle qui t’as abandonné.

Le temps qui se fige, le temps qui perd de sa parfaite notion – envolée. Les étoiles qui scintillent, comme ravivées, alignées en quelques constellations oubliées. Encensé, l'esprit qui croit pouvoir s'apaiser. Le palpitant qui flamboie sous ces flammes que ce contact à rappeler. Brasier nourrit de ce qu'il a oublié mais que l'âme croit pouvoir user pour exulter. Les réflexes rappelés depuis les ombres instaurées par sa colère; comme une évidence à laquelle tu n'aurais pu parer. tu te devait d'y succomber, à ces étranges désirs. Le cœur en proie aux mille fantasmes que tu crois pouvoir nommer, là, en cet instant brisé.

tu serre les dents, l’a serres contre toi. a attendre patiemment que tu daignes pouvoir en parler. mais c’est difficile. plus complexe que ce à quoi tu t’attendais ; tête qui vient retrouver cette épaule, rage au ventre pourtant présente. la voix de leah se faisant de plus en plus insistante dans sa tête. les voix, les souvenirs s’entremêlent. les jours heureux. les nuits solitaires. mais à l’entendre enfin revenir, le fier inspecteur semble désarçonné, et cette souffrance soudaine le représentant de l’ordre l’avait combattu avec véhémence d’ailleurs. pour ces rares fois, où ces deux-là laissent parler leurs émotions, l’homme est las de penser et se laisse guider. ta voix tremble du soupir qui le porte, devant tant d'humanité, tant de regrets. ces sentiments que les vigoureux soldats des us ont pourtant l’habitude de surplomber de toute leur affinité.

« tu te souviens quand je t’ai demandé de m’épouser ? parce que moi je n’ai jamais oublié. parce que je t’aime toujours comme au premier jour, leah. »

Nul mot, nulle réponse. Le cœur qui ne parvient pas à défaire le nœud qui s'est levé dans ta trachée. Le souffle qui s'y bloque, boule enflammé qui irrite, qui démange, qui mène ce sel jusqu'à tes prunelles d'ores et déjà embrumées. parce que tu l'oublierais jamais.

Mais toi Leah te souviens-tu seulement de ces moments ? De comment c’était lorsqu’on dansait ? Quand ma paume rencontrait ton épaule nue, virevoltant tout le long - épousant tes courbes jusqu’à caresser ta taille ? Quand nos doigts, nos lèvres timides s'épousent simultanément ? Gestuelles maladroites, qui aujourd’hui encore ferait naître ce sourire épars sur ton visage. Parce que Ton cœur Elijah, lui, s’en souvient. Parce qu’à chaque fois que tu souhaites passé à autre chose, il fait ce bond dans ta poitrine - cet émoi, partie de toi qui semble en réfuter l’idée. Celle-là même de l’a laissé s’en aller.
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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Jeu 3 Déc - 21:58
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Elle ne sait pas si le mensonge prendra. Au fond, elle n'est pas sûre de le vouloir. Ne devrait-elle pas saisir cette occasion ? Cette chance d'affronter enfin ce qu'elle a fui tout ce temps ? Elle a déjà tant perdu... Son identité. Sa famille. Tout ce qu'elle avait construit n'est désormais plus que poussière. Des vestiges douloureux d'un idéal qu'elle n'atteindra plus. Car dans cette tragédie, il y a des choses que jamais elle ne pourra retrouver. Une souffrance dont elle ne saura jamais se défaire. Un vide qui ne peut se combler. Rien ne sera jamais plus comme avant... Cette phrase s’était répétée en boucle dans son esprit, martelant son cœur d’une douleur qui était devenue familière.

« Leah. »

Le frisson qui parcoure l’échine. Les yeux qui se ferment à cette appellation, à ce nom qui fait remonter tant de souvenirs à la surface.
Fermer les yeux pour oublier. Vaine tentative d'échapper à la réalité.
La respiration qui se bloque, qui s’arrête l’espace de quelques secondes. L’impression de perdre pied toujours un peu plus.
Et les questions qui se bousculent…
Les images qui reviennent…

Sans même le vouloir, la voilà des années en arrière. Quand ils étaient encore ensemble. Unis. Plus amoureux que jamais. Elle revoit ses sourires, ressent ses caresses. Tout lui paraît si réel… Doux mirage. Tendre illusion.

Tu étais mon tout Elijah. Je n'étais jamais été aussi heureuse qu'auprès de toi. Tu m'as fait connaître l'amour. Celui que l'on peut passer une vie à chercher. Celui dont on rêve, que l'on espère. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour cela. Pour avoir été ce mari parfait et ce père aimant. Tu ne méritais pas cette souffrance et encore moins cet abandon.

Lorsqu’elle ouvre les yeux et qu’elle voit son regard, elle sent son cœur se briser de nouveau. Il semble si perdu, si confus face à ce visage qu’il connaissait par cœur autrefois.

« Elijah je... »

Que pourrait-elle dire pour sa défense ? Aucun mot ne peut excuser ce qu'elle a fait. Aucune parole ne peut expliquer ces années de silence. Rien ne peut la sauver... Car le pardon est impossible. Impensable. Prisonnière à jamais de cette tragédie. La réalité lui paraît si cruelle. Pourtant, elle ne peut imaginer la souffrance d'Elijah en cet instant. La douleur qu'il éprouve face à cette vérité révélée ni même son désarroi alors qu’elle lui semble revenue d’entre les morts. Je ne suis plus qu'un fantôme à tes yeux... Le spectre d'un passé dont tu as du faire le deuil.


Et tout à coup tu me serres contre toi.
Je retrouve ta chaleur.
Inspire de nouveau ton odeur.
Je ne me suis jamais sentie tant en sécurité que contre toi...
Elijah, mon Elijah…


Elle est à deux doigts de s'effondrer dans ces bras dont elle a tant rêvé. Les larmes menacent de rouler sur ses joues et elle se demande combien de temps elle parviendra à tenir bon. Jamais elle n'aurait pu anticiper l'intensité de ce moment, de ce contact retrouvé. Elle a l'impression que son cœur est prêt à bondir hors de sa poitrine tant il bat fort.

« Tu te souviens quand je t’ai demandé de m’épouser ? Parce que moi je n’ai jamais oublié. Parce que je t’ai aimé comme au premier jour, Leah. »

Et c’est alors que tout s’effondre.
Parce qu’elle n’est plus capable de mentir.
Plus capable de se retenir.
Parce qu’avec ses mots, il est venu percer cette carapace qu’elle tentait vainement de préserver.
Alors c’est fini. La mascarade n’est plus.
Elle lâche les armes Maya. Elle abandonne.
Les larmes dévalent ses joues, alors qu’elle s’agrippe davantage à l’amour de sa vie.
Dans ses sanglots elle parvient à glisser quelques mots.

« Je suis désolée Eli. Tellement désolée… »

Mais elle sait, qu’il faudra bien plus que cela pour espérer un jour le retrouver...

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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Dim 6 Déc - 18:11
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you left behind every moments. back when you said we, would grow old on a poarch in the golden sun. @Maya Stevens

Cette vie, cette vie (Tout ira mieux demain matin) ; palabres incessantes, chanson entraînante. Cette vie, cette vie (Tu te réveilleras demain matin...) Vil mantra que tu n’as de cesse de répéter aujourd’hui et chaque matin devant ton reflet - et ce depuis près d’une décennie maintenant.

Virevolte dans les airs cette mélancolie, celle-là même qui te rappelle ces jours heureux où t’as couru après après elle, après la vérité comme on chasserait un fantôme. Et aujourd’hui la voilà qui frappe à ta porte sans s’annoncer. L’impression que rien ne va plus, que ta vie entière te rattrape. Peu à peu les bruits persistants et parasites de la Nouvelle-Orléans s’éloignent, s’éteignent tandis que la spirale se déhanche au cœur de l’encéphale. Les tremblements feulent sous la chair où les veines se sont bombées, grenat cavalant fiévreusement sous l’épiderme transpirant l'incompréhension et l’anxiété.

Pourquoi est-ce que ça crie comme ça, pourquoi est-ce que ça hurle ? Partout dans ta tête, tu n’entends plus que son nom. Leah. Pourtant c’est bien cela que tu t'efforces de fuir - tes sentiments, ton cœur… Mais tu sais bien depuis le temps que tu ne peux jamais leur dire non.

Quand bien même les mots frappent et tonnent, le prénom qui se fracasse, des années à essayer d’oublier comment s’en servir, des mois à ne pas prononcer un mot pendant des jours s’il le faut, parce que plus personne ne doit être blessé à cause de toi. Pour autant c’est à croire que le divin te déteste - spirale infernale ou prison dorée, tu viens même à ignorer que tes amis te délaissent que ta voix s'est assez cassée.

Tellement de choses qu'on t'a reproché,  parfois avec dégoût, parfois par nécessité et plaisir. et chaque fois tu as alors ce mal à t'accrocher, mais au final c'est toi qui la voulais cette vie. cette vie, cette mort lente où les rêves ne sont que cauchemars, scène dramatique rejouée sans cesse lorsque les bras du désireux Morphée sont rejoints. Trépas qui n’est désormais qu’issue, ce souffle que tu n’attends plus, le dernier fut rendu, contre ses phalanges où l’espoir s’est effacé, livide l’encre est devenue - camouflé entre les cris et les pleurs.

Des heures à admirer la beauté morbide du domicile devenu prison, à écouter son souffle régulier et apaisé. Des heures passées à chasser le traumatisme répété, bien souvent dans les bras de la solitude, du travail - tu viens te reposer, te réfugier et t’assurer que cette présence ne lui sera jamais ôté. Oublié. Vivre n’est devenu que futilité, dévoué à l’âme qu’il ne peut se permettre de voir disparaitre, à tout jamais. Dévotion mortelle, dévotion fétide. Incapable à réaliser combien cet oubli a su s’imposer, aveugle que tu es devenu, à travers cet être au plumage d’albatre, tu t’etais surpris à vivre. Les souvenirs devenus ce délicieux poison que tu peines à manipuler, à parfaire pour calmer l’angoisse développée au fil des jours, au fil des heures.

Tu observes les horizons se flouter peu à peu, plein de peine, empli de honte. Tu ne sais que dire ni même que faire pour effacer ce parjure que tu as commis. Mais tu n’es qu’un homme empli de colère. Parce qu’en réalité, sans doute aurais-tu désiré qu’en ce jour, Leah et toi soyez heureux. Sans doute aurais-tu désirer en ce jour, l'étreindre de tes bras musclés, te prélasser dans le pli de ses draps. Alors tu lui en veux de s'être immiscé dans ce qui aurait dû être ton unique décision. De là en découle de longues pluie de questions, sans doute encore inscrites au travers des des différents souvenirs que tu partages avec elle. Votre rupture te fait encore souffrir, tandis que Bonheur et Tristesse s'affrontent avec ardeur. Le fracas de tes émotions fait fuir ta raison alors que ces nuits résonnent encore dans ton esprit.

Tu essaies tant que mal, encore et encore, de ne briller que pour elle. De garder la face. Tu te tempères, et tente de calmer cette pulsion profonde qui vient torturer tes songes quand bien même tu sais en définitive qu’il y a une bonne raison derrière cette décision. Tu essaies d'accepter tes torts. (Essaie un peu pour voir) Tu aimerais l’entendre parler, tu aimerais savoir pourquoi elle s’efforce de te garder loin d'elle. Parce qu’une chose est sûre, tout était mieux avant. Mais, plus rien n'est pur, plus rien n'est comme avant.

Même si a présent tu doutes, tu doutes qu’elle t’ait aimé un jour comme tu l’as aimé. Parce que peu importe le temps qui passe, (quelques mois), toi tu ne l'a pas oublié. Et dans ta tête, se rejouent nombre de vos ébats.

Ces soirs où elle te traitait de tous les noms, ces jours et ces nuits où elle t’aimait. Ce jour où elle s’en est allé, celui où elle n'as pas su te le dire. Toi t'as tout gardé Elijah. Dans ta tête, dans ta chambre, sur ta peau. Toutes les lettres, elles sont gravées. Tu n'as jamais oublié, chacune des fois ton corps et le sien ont frôlés la Lune.

Ainsi mêler à ce visage, tout cela vient t’étreindre inlassablement de toute une palette d’émotions étrangère à ton cœur ; reflet de l’organe battant à la chamade et de son ressenti qui se noie.

« Tu me manques. Vous me manquez terriblement » Et peu importe que ce ne soit pas elle. Elle lui ressemble suffisamment pour que tu puisses la rendre responsable de tout ce qui se passe.

Au figuré tu fais à nouveau un pas vers elle, pourfendant la distance qui vous sépare une énième fois. toi, éternise l’instant dans ce domaine scellé, comme trop lourd de culpabilité. Les muscles, comme teintés de quelques troubles amers, te berce encore de songes odorants dans lesquels, irrigué, tu te revois au côté de la belle. À chaque battement, une douleur aiguë s’étiole dans ton esprit, renvoyant les images les plus joyeuses du petit bout d’homme depuis ce corps qui découvre la vie, à ces événements qui s’éteignent dans les scintillements d’amertume. — Et pourtant c’est ainsi, le rouge qui monte aux joues, silhouette pantelante que l’inspecteur de police brise l’étreinte. Une étreinte, une affection devenue nécessaire face aux fantômes te hantant encore. Tu t’éloigne après t’être imprégné de l’âme jumelle, après t’être laissé happé par la clarté. Et éloigné de cette présence reviennent les vérités dissimulées, vague tourmentée cogne contre ta poitrine où le myocarde se meut de détresse. L’appréhension te revient, les pensées animées, en alerte...

« Leah.. » marquant une pause soudaine « Je veux savoir... » Tu te pinces les lèvres, le timbre assoupi, le ton n’en demeurant pas moins craintif. L’amertume au bord des lèvres, tu n’es que dépourvu d’émotions, tu n’es qu’abîme et rage. Plongé dans tes pensées les plus sombres, plongé dans ce monde où tout n’est que flamme et désolation. « J'étais si horrible que ça ? Pour que tu partes sans explications ? Pendant des mois ? Tu t'es foutu de moi pendant tout ce temps ? »

Pointe d'amertume mêlé une indignation sans nom. Tu es pris au cœur et dans ton discours cela s'en ressent.
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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Lun 7 Déc - 17:31
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our lost pieces
I guess this is what it's supposed to feel like, no we don't talk anymore. I guess this is what it's supposed to sound like, the universe is torn. No I never get used to silence but I don't hear you anymore. Everything is gone. But I can't stop thinking about us anymore. @Elijah Reyes

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« Tu me manques. »
Le cœur qui se réchauffe, qui brule de cet amour que les années n'auront su emporter.

« Vous me manquez terriblement. »
Avant de redevenir glace. Poignard des souvenirs planté dans le myocarde abîmé.

Vous... Ce simple mot parvient à ouvrir la brèche de cette peine cadenassée, enfermée à double tour dans les profondeurs de son âme. Le vous n'est que souvenir et désespoir. Deuil atroce auquel elle ne se fera jamais. Le vide comme seul résultat de cette tragédie. Le vous n'est plus. Seule la solitude et les regrets restent désormais. Il n'y a plus que moi Elijah. Cette femme qui t'as laissé tomber. Cette femme qui n'a pas su protéger le fruit de notre amour. Son cœur se serre si fort à l'image de son fils envolé qu'elle a l'impression de manquer d'air. La culpabilité qui vient peser de tout son poids. Les jambes devenues frêles et tremblantes. Elle est à deux doigts de s'écrouler Maya. Elle se demande d'ailleurs comment elle fait pour tenir encore debout. Les émotions sont trop fortes, trop percutantes pour ne pas défaillir. Car je ne m’en suis jamais vraiment remise... Des mois durant elle s'est terrée dans un profond mutisme, reflet de cette douleur violente qui avait entaillée son être tout entier. J'aurai préféré laisser ma vie pour la sienne... Mais cruel est le destin qui est venu s'abattre sur eux ce jour maudit. Le ciel avait rappelé à lui un de ses anges, la privant de tout ce qu'elle avait de plus cher. Il n'y a pas que lui qui a tout perdu ce jour-là. Que vaut la vie si elle est sans eux ? Sans son fils. Sans la chair de sa chair. Sans son mari, sans l'amour de sa vie. Cet homme pour qui elle pouvait tout donner. La mort lui semblait presque moins douloureuse que l'existence proposée. Elle avait acceptée malgré tout, ne voulant pas que cette vie ôtée soit vaine. Peut-être ainsi, pouvait-elle protéger sa moitié, cette autre partie d'elle qu'elle devait abandonner. C’est l’âme meurtrie et le cœur brisé à jamais qu’elle s’en était allée…

Et puis elle réalise tout à coup, ce qu'elle vient peut-être de commettre. Elle n'avait pas pensé, l'espoir qu'elle pouvait faire renaître au creux de ses entrailles. Lui qui avait dû leur dire adieu, lui qui les pensait éteints, peut-être allait-il croire qu'il n'avait pas tout perdu. Que si elle est là, devant lui, alors lui aussi est caché quelque part. Elle n'a pas la force Maya, de lui dire qu'il est parti. Il a déjà tant à comprendre et accepter. Tant de questions qui le taraudent. Je n'ai pas le courage de t'annoncer que j'ai failli à mon rôle Eli. Je devais être la mère protectrice, l'ange veillant sur son trésor. J'ai si peur de toi. Si peur de cette haine qui risque de me tendre les bras. Pourrais-tu pardonner Elijah ? Tous ces échecs et toutes ces fautes. Pardonner cet adieu que je te force à faire une deuxième fois ? Non, pas maintenant… Pas alors que je te retrouve. Toi et tout ce que tu me fais ressentir. Je ne peux pas Elijah...

Et dans toute cette douleur, existe un soulagement qu'elle ne peut s'empêcher d'éprouver. Paradoxe étrange de ce moment qui semble fou. Parce qu'elle sait Maya, qu'il ne les a pas oubliés. Qu'aujourd'hui encore, leurs noms errent dans son âme. Que son cœur les réclame, malgré les mois et les années. Toi aussi tu me manques... Tu m'as manqué chaque jour qui s'est écoulé... Mais les mots restent coincés dans sa gorge. Les larmes comme seule réponse à son aveu, à cette vérité douloureuse qu'elle ne sait encaisser. Trop d’émotions contraires la traversent à cet instant, si bien que tout lui semble flou. Jack avait raison, elle n'était peut-être pas prête à ça. Prête à revoir celui qu'elle aimait depuis toujours. Mais elle n'en a fait qu'à sa tête Maya et aujourd'hui elle en payait le prix fort.

« Je veux savoir... »

Le cœur qui cesse de battre le temps d’un instant avant que la rancœur et l'incompréhension ne viennent l'attaquer de plein fouet. Cette colère qui résonne en lui comme un appel à l'aide. Comment peux-tu douter de mon amour pour toi ? C'est douloureux de voir tous les doutes qu'elle éveille en lui. Douloureux d'être la cause de tous ces questionnements. Lui qui a pourtant toutes les raisons du monde de ne plus croire en elle, en eux et en cette histoire qui semblait éternelle. C'est à elle qu'elle en veut. Elle et tous ceux qui les ont mené à leur perte. Elle attrape son visage entre ses mains, ses prunelles plongeant dans celles de cet homme que même le temps n'aura su effacer. « Jamais Elijah. Jamais je me suis foutu de toi d'accord ? » Que pouvait-elle faire pour qu'il la croie ? Elle qui a encore tant à cacher. Elle qui ne peut dévoiler ce secret pourtant si dur à porter. « Tu étais un père et mari parfait. Vraiment. » J’étais tellement heureuse auprès de toi Elijah… Tu étais tout ce que j’avais toujours désiré et espéré. Et si ça n’a pas toujours été facile, jamais ô grand jamais je n’ai douté de nous. Cette fin, ce n’est pas moi qui l’ai voulu. C’est la vie qui est venue mettre un point final à une histoire qui méritait encore de nombreuses pages. « Cette histoire… Ça n'a rien à voir avec toi. » Tu n’es que le dommage collatéral, que cette victime que l’on a pas su protéger. « En réalité, c'est compliqué… » C'est la seule réponse qu'elle a à lui donner. Elle sait pourtant bien qu'Elijah ne se contentera pas de ça. Qu'il faudra plus à la jeune femme pour calmer sa colère et sa rancœur. Qu’allait-elle bien pouvoir dire ? Elle dont l'existence devait rester à jamais cachée. Elle dont l'identité a été balayée, effacée pour ne laisser aucune trace. Elle ne sait pas comment elle va se sortir de tout cela. Comment elle va pouvoir convaincre Elijah de ne pas en chercher davantage. Mais je te connais assez pour savoir que ça n’arrivera pas… Que maintenant que je suis là devant toi, tu exigeras ces réponses qu’il m’est pourtant impossible de te donner. Alors je me prépare, tant bien que mal, à affronter tous ces reproches qui vont tomber, craignant de lire dans tes prunelles cette peine qui viendrait m’achever…

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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Lun 14 Déc - 15:52
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you left behind every moments. back when you said we, would grow old on a poarch in the golden sun. @Maya Stevens

Juste l’espace d’un bref instant, tu en oublies même de respirer. Les yeux fixés sur cette femme, sur cet autre organe qui bat, sur la femme qu’était Leah. Les paroles de celle-ci résonnaient amèrement aux oreilles de l’agent. Comment un être qu’on adulait avec tant d’instance pouvait s'opposer à toi si aigrement ? Un silence en suspension nappa la scène. Toi qui demeure muet un instant, regard fixant le visage âpre de la maîtresse de ton cœur. Le tien soudainement tiré dans un rictus d'exécration primale, fielleux.

Habituellement, tu ne laissais nullement droit à ses émotions singulières de ton âme vernir tes iris. Pourtant là, Elijah tu l’a laissait quérir des réponses dans le gouffre de tes pupilles, y décelant des promesses non dites, quelque chose à désirer à nouveau, un objectif, un but. Un phénix dont les ailes incandescentes avaient bordé les terres de la belle Orléans, quartier général d'un conte lascif.  Mais ce n’est décidément pas là, la réponse escomptée. Pas celle que tu attendais — Pas celle que tu aurais voulu entendre. Et il y a désormais bien de mots, plénitude de ressentiment qui fusent dans la cervelle de l’homme, mais aucun ne transperce la barrière de ses lèvres ; rien, juste un silence chaleureux alors que cette femme incroyable dont tu es si fier, ne daigne plus même se perdre dans ton regard.. Et si tes prunelles olive, sont preuves de ta filiation avec un père que tu exècres, il n’en est rien - dans ton regard nait le doute de l’avoir perdu, cette femme que tu aimes.

Et pourtant tu ne peut t'empêcher de sourire à l'entente de cette voix aussi forte qu'amère ; comme brisé par ce mensonge éphémère qu’elle se voue à protéger. Elle ment comme tu respires en cet instant - mal et sans aucun doute, que Leah l'aurait très bien compris si elle aussi ressentait la même chose. Peut-être essayes-tu d'être plus fort que tu ne veux le faire croire, peut-être que tu as ce besoin de te prouver quelque chose, que tu peux encore affronter le monde qui t'entoure ; ou peut-être souhaites-tu simplement la confronter  'elle' ; la source de tes tremblements, la source de ta hantise : Leah. Tu en vient à soupirer tandis que ta main glisse le long de ton jean, attendant bien la suite de ses mots, comme s'il t’importait plus que tu ne voulais le faire croire ; peut-être était-ce bien cela... Mais il est impossible de te l'avouer, ce n'est pas dans tes cordes, ce ne serait pas logique ; et puis ce ne serait surtout pas toi.

Je suis supposé te croire aussi facilement ? Toi qui est parti 8 ans sans te retourner ?

Quand bien même, tu aurais rêvé que la tournure des choses soit différente,  quand bien même tu aurais voulu qu’elle te dise la vérité (ou qu’elle te mente tu ne sais pas) et cela de toutes ses forces, ce n’est pas le cas. Et tu ne peux décidément pas le cacher cette fois, fantôme de l'incrédulité qui plane au-dessus de toi depuis que  tu avais perdu la foi en même temps que sa voix eût retentit. Tu ne savais d’ores et déjà plus si tu serais effectivement capable un jour d'affronter la vie avec autant de bravoure que tu l’eûs fait jusqu’à présent. Car tout au plus  Elijah aurais-tu voulu retrouver quelqu’un capable d'avancer sans trembler, avec la fierté de celle qui te noie dans les ombres les plus épaisses sans en éprouver la moindre appréhension.

Et tandis que les sons gagnait en profondeur à la faveur de la nuit, les ombres s'allongeaient peu à peu, de même que vos souvenirs heureux s’envolent.
Ce moment tu y vois de vaines tentatives pour déterrer une vérité enfouie, que tu as normalement pour ordre de taire mais tu y vois également la possibilité de reforger comme une connexion établie le long de ces routes en noir et blanc. Un lien formé au fil de paroles incongrues, dont Elijah est inconscient, que tu ne ressens plus au fond de toi-même mais dont tu es appréciatif, dont tu es heureux. toi qui meurt en silence au fil des heures et des minutes - depuis si longtemps, en même temps qu’elle.

Quelques sourires à sortir parfois, un brin d'humanité à avoir quand tu venais admirer son visage, t’imaginer faire courir tes doigts le long de sa joue avec quelques mots charmants qu'au fond tu ne penses sûrement que trop.
Ainsi va cette seconde entre le moment où le regard de l’agent fustige cette belle demoiselle qui lui tient tête - et celui où tu apposes tes mains sur ses épaules. Sans trop savoir, avant même que les émotions ne recommencent à tourbillonner, avant même que tu ne te rende compte que tu aimes toujours. Et pourtant c'est un battement de son cœur qui y pose la décision, qui réfute les doutes et qui te lance dans cet instant; cette aventure de ton âme qui s'épanche et s'étend, alors que dans ta poitrine se manifeste cette tempête passionnée et fougueuse, chaleur courant le long de ses côtes.

Instant qui parait quatre foulées, quatre pas que tu franchirais alors que tu brèches la distance entre vos - alors que tu passerais la voûte du portail entre le ciel et la terre - entre le monde et ce que tu as perdu.

Mains brusques qui effleurent son omoplate, qui l’agrippent comme ils se referment sur cette peau que tu n'as jamais plus su toucher. Et lorsque vous êtes réellement proche, assez pour que tu ne saches plus voir à travers son regard embrouillé que l'éclat de ses yeux, que l'ombre, souvenir de son sourire..

Libre à toi de me blesser, de continuer ce jeu ridicule. De le tordre, de jouer avec mon cœur. Mais moi je ne joues pas, je ne joues plus Leah. Je veux savoir. Ca a tout à voir avec moi, c'est de mon fils dont il est question. Je veux voir mon fils.

Menace, presque chuchotement, qu'elle est la seule à entendre — souffle ardent qui peut désormais lui caresser l’oreille. Qu'à elle et seulement elle. tu lui offre le ciel qui s'agite entre tes poumons, qu'elle puisse recevoir en retour tout ce qu'elle t’a donné - qu'elle puisse ressentir la réalité comme une pièce, qu'elle puisse entendre ta voix, tes peines.
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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Mar 29 Déc - 15:54
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Chaque mot qu’il prononce est comme un poignard en plein cœur. Tranchante est la vérité qui vient lui lacérer le myocarde. Il a raison pourtant Elijah. Raison de ne pas le croire, raison de douter. Elle qui continue de faire vivre ce mensonge destructeur. Après tout, quelle raison pouvait excuser huit ans d'absence et de silence ? Lui ne le sait pas. Ne comprend pas comment elle peut ne serait-ce qu'oser lui dire ça.

C’était pourtant un acte d’amour. Un sacrifice qu’elle avait fait. Pour lui. Pour que jamais il devienne la cible de ses bourreaux. Ma vie contre la tienne… Elle était prête à tout abandonner si cela permettait de le sauver. Le protéger, c’était la seule chose qui lui a permis de tenir toutes ces années. La seule chose qui l’a tenu éloignée de l’être aimé. Partir pour toi. Pour que tu puisses vivre ta vie… Une vie dans laquelle je n’existais pas, je n’existais plus. Mais aujourd’hui quand elle le regarde, quand elle voit ses prunelles devenir humide, elle se demande si elle a eu raison. Est-ce que tu comprendras Elijah ? Que tout ce que j’ai fait, ce n’était que pour toi…

Parce qu’il y avait eu les menaces. Des menaces devenues de plus en plus violentes au fil des jours. Elle se souvient de la terreur. De cette peur qui ne la quittait plus. De ces nuits sans sommeil. Mais je ne t'en ai jamais parlé… Parce qu'elle ne voulait pas l'inquiéter. Parce qu'elle pensait pouvoir gérer cela sans prendre le risque de le mêler à cette histoire. J'ai eu tort… Car après les menaces, il y a eu l'acte. Un acte qui était venu la priver de tout ce qu'elle avait de plus précieux dans la vie. Un acte qui avait brisé une famille, ne laissant que chaos et désespoir. Alors, si elle ne peut imaginer ce qu'il a ressenti, il n'a aucune idée de ce qu'elle a traversé elle aussi. Elle n'était peut-être pas seule Maya mais cela n'enlevait en rien l'intensité de sa peine. Avant qu’il ne devienne son pilier, son repère, Jack n’avait été qu’un inconnu. Un homme à qui elle avait dû faire confiance alors que son monde venait de s’écrouler. Tu ne peux imaginer à quel point c’était dur, à quel point j’ai voulu te retrouver… Elle n’était pas seule, non, mais c’était ainsi qu’elle s’était sentie alors qu’elle devait affronter la réalité.

Il s’approche avec une détermination qui l’inquiète. Ses mains sur ses épaules font naître un frisson, réveille une terreur. Parce que plus il s’avance, plus il vient mettre à mal ses barrières déjà fragiles. Je ne sais pas si je pourrais continuer à te mentir… Pas quand elle le voit ainsi. Pas quand elle parvient à sentir toutes ses fêlures. Et il y a tes paroles. Ces murmures qui viennent compresser ma poitrine.

« Je veux voir mon fils. »

Le temps s'arrête.
Mon cœur aussi.
Transpercé par cette vérité cachée mais bientôt exposée.
Et alors je comprends la gravité de mon erreur et tout ce que je m'apprête à détruire…
C’est comme un abîme qui s’ouvre sous mes pieds.
Un gouffre profond dont la chute serait mortelle.
Mon dieu, qu’est-ce que j’ai fait ?

Autour d’eux tout devient flou, comme effacé, oublié par cette peine qui s’abat sur elle tel le châtiment divin. Il n’y a rien de pire au monde que de perdre un enfant. De voir la chair de sa chair quitter la vie avant vous. C’est une douleur sans nom. Une souffrance que personne ne peut comprendre. C’est un vide immense qui s’empare de tout votre être. Un vide que vous ne pourrez jamais combler. Cette peine ne s’en va pas. Elle reste ancrée en vous et marque votre âme pour toujours. Pas un seul jour ne s’est passé sans qu’elle ne pense à lui. Sans que l’image de son fils ne vienne danser dans ses pensées. Elle le pleure souvent son ange. Son amour parti trop tôt. Tu ne peux imaginer à quel point il me manque… Les larmes viennent brouiller sa vue. Et c'est dans un sanglot qu'elle parvient à prononcer ces mots. Des mots qui brûlent tant la douleur est grande. « Danni… Danni est mort… » Son corps est à deux doigts de s'effondrer. Elle se retourne, incapable d'affronter son regard. Elle ne veut pas être témoin de ce spectacle tragique. Sa main se pose sur sa bouche alors qu'elle s'accroupit sous le poids de la peine. Je peux plus… Je peux plus faire semblant… Elle explose Maya. Elle rend les armes. Son corps est pris de spasmes tant ses sanglots sont puissants. Les larmes inondent son visage. Elle a du mal à respirer. Chaque battement de cœur est plus douloureux encore que le précédent. Elle a l'impression d'étouffer. Sa vue se trouble et elle a la désagréable sensation de coton dans les oreilles. C'est dans un souffle presque inaudible qu'elle parvient à prononcer ces quelques mots. « J'suis désolée, j'suis tellement désolée… » Sa voix se casse, se brise. Il n'y a plus rien. Juste les battements sourds de son myocarde et une douleur vive qui presse sa poitrine.

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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Mar 26 Jan - 20:51
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Spectres. Fantômes du passé. Relents violents d’une vie lointaine, enterrée, presqu’oubliée. Que dire, que faire ? Tu es cet acteur devenu spectateur de sa propre vie. Incapable de tenir la distance face à ça, face à cette pluie de questions incessantes — flot de pensées déchaîné, à peine maîtrisé dans la caboche. Tu t’interroges, te questionne sans cesse - les réponses ayant été bien trop souvent silencieuses.

Folie qui survient. Folie qui s'accentue, tandis que les cauchemars refoulés se mêlent à la réalité. Que la douleur s’immisce jusqu'au myocarde pour ne plus rien laisser d’autre que ce faciès pantois. Plus rien que ces stigmates déformés par pleurs et cris, plus rien que les vestiges d'une belle et sereine réalité. Le frisson de la mort qui s'impose, qui caresse la colonne vertébrale.

Le monde n’est désormais plus qu’un enfer dans lequel tu ne saurais te convaincre d’oser survivre. Tu ne sais que faire si ce n’est serrer le poing, maudire ton impuissance. Pourtant même si tu sais pertinemment que te faire violence ne résoudrait rien, ne ramènerait pas ton fils, ni même ton cœur ; c’est simplement plus fort que toi.

Alors devant toi, ces gouttelettes de sang perlent. Es-tu blessé ? Oui, tu l’es au cœur depuis des années. Et il ne s’agit là que de ton corps qui réagit, fatigué, incapable de pleurer les défunts. Alors oui, tes larmes sont comme rouges de sang.

Tu sens définitivement ton corps qui dérive, tes jambes qui lâchent. Celles-ci tremblent jusqu’à ce que ton corps rencontre le sol. Perdu, déboussolé, tes opales quémandent désespérément à contempler son visage mais l’alchimie qui vous unissait te semble éteinte. Votre quotidien, votre histoire n’étant plus que les reliques d’un conte de fée idiot. Et quelque part tu sais que tu ne pourras jamais pardonner ça à Leah, que tu ne pourras jamais lui pardonner de t’avoir abandonné.

Un soupir, et les mouvements saccadés de la poitrine qui persistent à se faire. Un soupir, l'air qui manque aux poumons encrassés. Tu croirais perdre pied, Elijah, depuis ce jour-là et cette tragédie qu'ils ont laissé se jouer.

Tu croirais vriller, la rage qui persiste à hanter, à ronger tes sens jusqu'abroger les vestiges d’une idylle que vous pensiez éternelle. Pour toujours et à jamais.
Tu hurles, Elijah, contre toi-même – contre cet autre qui ne peut que tenir les mots. Mais pas elle qu’envers et contre tout tu refuses de salir de l’encre noir de tes maux. Puis tu vocifères contre la raison que tu refuses d’écouter davantage, que tu t’es mis à ignorer. Alors de tes mains tu cognes – la volonté fatiguée, le cœur qui craint tout ce que l'âme a laissé s'y ancrer. Quelques sentiments inconnus désormais trop bien ressentis. Ils font partie intégrante de toi, partie de cette espèce de nouvelle vie. Trop émotif que tu es devenu, face à bien des tragédies. Et le silence qui n'arrange rien, toi qui pleure enfin ton fils.

La paume qui frappe la tempe, les voix qui ont à se taire. Qu'elles se taisent, qu'elles disparaissent vers ces ténèbres meurtrières. Que s'étiole la culpabilité, cette vive impression d'avoir échoué – envers cette famille aimée, envers la seule qui soit à même de comprendre les tourments qui n'ont jamais fait que l'habiter.

Petit garçon parti trop tôt, infortune qu'ils aiment si souvent à encenser. Infortune que tu n’as d’ailleurs cesse de mépriser pour toutes ces personnes qu’elle t’arrache.

Ce torrent de maux sous une candeur contraire qui, pourtant, l'a tant enivré, tant envoûté. Celui-là qui s'est ancré contre la peau, contre le cœur, contre l'esprit en lequel les racines se sont plantées. Tu en trembles presque, Reyes, sous le silence oppressant qui revient, qui avale les hurlements qu'il a laissé échapper. Et la mémoire, traîtresse, qui laisse place à cet anneau qui trône en roi parmi tes doigts — ultime reliquat de ce qui vous unis.

Qui appelle en toi vos jours heureux, ceux-là même passés à contempler comme il fait beau dehors. Ceux-là où tu l’éveillais, époussetant de baisers, les rêves qui coulent sur ces joues. Le lever du jour marquant la fin des tiens certes. Mais faisant écho aux moments passés à réveiller les étoiles qui somnolent dans ces bras, à chasser les astres de ses cheveux, laissant la nuit se cacher dans les creux bruns qui parent ses yeux. Quand il faut négliger les lumières, pour accueillir de nouveau les soupirs - vous qui avez tant repoussé le jour, jambe dessus jambe dessous, drapés plissés. Les volets qui peinent désormais à contenir l’orbe de feu.

Temps enfin venu de rendre vos lèvres orphelines, de faire le lit et défaire les songes, défroisser les draps pour mieux froisser les cœurs.  Ces douches dont les secondes s’appliquent à noyer les joies et les candeurs. Cet instant où tu t’en vas, serment inviolable en tête mais où tu laisses sous son oreiller quelques miettes de ton parfums et quelques rêveries éveillées pour que jamais elle n'ait à te quitter. Dernier doux baiser changeant « juste un soir » en un « à jamais » Crinière qui danse sous les dernières caresses — les uniques batailles que tu eurent aimé ayant été cette chevelure.

La mémoire qui appuie sur les plaies taillées, sur cette culpabilité déjà trop lourde, insoutenable sur les épaules fragilisées.. Il n'y a pas qu'elle que tu n'a pas su protéger. Tu tiques, Elijah. Tu tiques, les remords qui apparaissent et s’empilent. Les songes qui se portent jusqu'à ces deux âmes peut-être trop importantes désormais. L'une pour le myocarde abîmé, l'autre pour l'âme et l'ego qu'il craint de voir s'étioler.

« Je t’interdis d’être désolé. » La paume qui frappe le sol, encore et encore. Le néant qui vient tout engloutir, jusqu'à la stabilité de ta lucidité. Tu n'entends rien, Elijah. Tu n'écoutes rien. Seuls subsistent les tambours de ce palpitant acculé. Tant de vérités retardées, tant de secrets gardés et la rage que tu a laissé imploser quand, pourtant, il n'était pas légitime d'exiger l'honnêteté réclamé. Maux démentielles qui s’insinuent sous le derme. Malgré tout s’accrocher paraît inéluctable, parce qu’arrêter signifierait perdre tout espoir. Entre les vallons amers, sauf cas contraire, ne resterait plus qu’à crever gueule ouverte. Aucune possibilité de retour en arrière, rembobiner la cassette.  « Je t’interdis d’être désolé si c’est pour que tu me mentes encore. Je t’ai cherché, j’ai remué ciel et terre pour te faire justice. J’ai mis ma vie en danger. Alors j’accepterais plus tes excuses pourris, Leah. Pas cette fois. Si tu as encore une once de respect pour moi dis-moi toute la vérité. »
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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Mer 17 Fév - 11:43
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our lost pieces
I guess this is what it's supposed to feel like, no we don't talk anymore. I guess this is what it's supposed to sound like, the universe is torn. No I never get used to silence but I don't hear you anymore. Everything is gone. But I can't stop thinking about us anymore. @Elijah Reyes

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

L'aveu révélé, elle se retourne le temps de sanglots échappés. Le deuil est imposé bien que murmuré. Et il y a ce cri de désespoir. Hurlement de douleur qui vient pourfendre le silence de son horreur. Son douloureux qui vient planter un poignard dans le cœur atrophié. Les perles salées, elles, continuent de rouler, de s’échouer sur le goudron immaculé.  Et la peine… La peine qui grandit encore et encore. La peine qui étouffe, qui martèle. La douleur est si grande qu’elle se demande comment peuvent-ils lutter. L’ange est parti. L’ange s’est envolé. Et les années n’ont rien pu faire pour les sauver. Elle se déteste Maya de lui infliger ça. Elle se hait d’avoir laissé l’espoir s’immiscer dans son esprit, dans ce cœur hanté d’une vie qu’il a vu s’échapper. Le coup est fatal. Pourquoi suis-je à nouveau ton bourreau ? Elle qui n’avait toujours voulu que son bonheur. Elle qui ne rêvait que de revoir un sourire étirer ses traits. Elle qui venait de piétiner celui qu’elle n’avait jamais cessé d’aimer.

Pardonne-moi. Pardonne-moi. Ô Elijah…

Elle l'entend frapper, se retourne et voit son sang couler. L'effroi la saisit et la glace. Vision déchirante de l'homme brisé. C'est ça. C'est ça que tu as créé. Toi qui venais d’apporter l’enfer sur Terre. Elle aimerait l’arrêter. Elle aimerait le calmer. Mais elle le comprenait trop bien Maya. Elle aussi avait ressenti cette rage, cette souffrance si grande qu’elle n’avait eu d’autres choix que de la libérer. Comme si la douleur physique pouvait apaiser celle que l’on ressent en nous. Comme si c’était mérité. Elle avait échoué. Elle avait lamentablement échoué même. Parce que je n’ai pas su vous protéger…

Elle le regarde, silencieuse, mortifiée par l’image du grand amour blessé. Il y a la colère et les reproches encaissés. Et pourtant, si tu savais comme je le suis, désolée… Il pouvait la rejeter. Il pouvait ne pas l’accepter mais ce n’était que pure vérité. Une vérité qui n’effacerait rien de leur tragique réalité. Et alors qu’il demande encore ce qu’elle évertue à cacher, le doute l’emporte. Duel violent entre cœur et raison qui vient mettre à mal sa volonté. Il réclame le respect Elijah. Il réclame ce qu’elle ne peut lui donner. Et elle sait… Elle sait que peu importe le choix qu’elle fera, tout sera toujours brisé. Les morceaux peuvent-ils réellement être recollés ? Leur amour peut-il tout affronter ? Je ne peux pas Elijah… Pas comme ça… Car tout dévoiler reviendrait à rendre sans intérêt toutes ces années de distance imposée. Elle n’avait pas fait tout cela pour rien. Elle n’avait pas tout accepté pour que de son regard embué il vienne tout chambouler. Elle hésite pourtant. Parce qu’il y a cette peur qui ne cesse de grandir en moi. Cette crainte atroce de te perdre à nouveau. De ce rejet qui serait pourtant mérité.

« Eli’… Je… » Elle a pas les mots.  Elle voudrait tout avouer, enfin se libérer. Et pourtant, il en savait déjà trop… Leah ne devait être qu’un souvenir aux yeux des autres. Une vie ôtée trop tôt, une vie que l’on continuerait de pleurer. Alors pourquoi revenir ? Pourquoi un tel risque ? Putain elle sait plus. Elle sait plus ce qu’elle veut et encore moins ce qu’elle voulait. Elle peut juste pas l’expliquer. Elle avait eu besoin de le revoir. Parce que j’étouffais. Parce que je ne cessais de me demander comment tu allais. La fuite avait longue, trop longue. Elle devait pourtant être éternelleMais je suis fatiguée. Fatiguée de ne vivre qu’à moitié… « C’est compliqué. » Les mots répétés ne viendront pas l’apaiser. « Je ne peux rien te dire… » Bafoué est le respect réclamé.  « Je sais que tu n’y croiras pas. Que c’est pas ce que tu veux entendre. Mais je suis désolée, sincèrement. J’peux rien te dire de plus… » Secret scellé. L'amour qui perd face à la peur. Silence qui se veut lourd de sens et de sacrifices. J'aimerai tellement tout te dire… Apaiser cette plaie béante. Panser ces maux devenus cauchemars.

Et pourtant… Elle se tait.
Délétère est l’ambiance entre ces cœurs abîmés.
Car je ne suis plus qu’un souvenir toxique.
Fantôme malsain qui vient te malmener.
Moi qui désirais être cette lueur dans ton regard.
La lumière dans ton existence.
Je sais. Je sais que désormais,
Si ton chaos devait porter un nom,
C’est le mien que tu prononcerai.
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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Mar 2 Mar - 20:25
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Tu noies ton regard dans le sien, sa présence se faisant emprise. frissons qui s’affirme, toi ayant pour autant toujours préféré les flammes.

Mais ce n’est là qu’un moment d’égarement, un instant fugace entre deux être s’étant aimé si fort. Deux âmes sœurs. L’instant se prolonge tandis que des étincelles jaillissent de vos œillades — gestuelles belliqueuses qui témoigne de cette atmosphère bestiale qui s’instaure, de vos regards qui s’embrase jusqu’à ce que vos lèvres en fasse de même.
O diable les souvenirs, les pliures de draps, langoureuses parades pour ne pas dire étreinte naïve au creux des ténèbres ; le temps d'une nuit où les caresses subtiles s'éternisent aujourd'hui encore comme des cicatrices sur sa peau - Symbiose parfaite où vos deux corps ne font plus qu’un.

Aujourd’hui les choses sont différentes. Tu ne reconnais pas même cette femme qui se tient face à toi. Ni même ce paraître qu’elle te livre. Tu connais pourtant ces traits qui sont siens, tant tu en connais les courbes. Tu te remémores vaguement de ces épisodes que tu regrettes amèrement ; même si tu ne te souviens d’ailleurs que du moment où la vie te l’a arraché - Elle, disparaîssant à jamais.

Souvenir fugace, penses-tu quand inlassablement tu l’as contemple te repousser davantage. Tristesse qui mord le cœur, le doute qui s’empare de tes traits chaque instants un peu plus.

Parce qu’ils se sont aimés. plus que tout. Deux êtres totalement complémentaire. dans la vie. dans la haine. dans le mal. Parce que vous êtes aimés plus qu'ils ne devraient. Parce que tu l’aimes plus que tu n’as jamais aimé. Comme au premier jour.
Ainsi il t’es impossible que de laisser passer tel affront.

Je suis désolé Leah mais je peux pas, j’ai besoin de plus. Plus que ce que tu peux m’en dire

Tu lui jettes un dernier regard, un de ceux qui disent : Je t’aime et je t’aimerai toujours. De l’autre côté du monde, cette même incapacité à lui venir en aide à nouveau. Cette barrière qu’elle vous impose de par ses mensonges et ces non dits. Et c’est finalement ainsi que tu finis par te retourner prêt à t’en aller sans regrets mais l’âme en peine.
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(#) Re: our lost pieces [ Maya ]    Ven 26 Mar - 19:08
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