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 through the fire (Zach)

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[ through the fire ]
@Zachary Gray
Le corps qui tremble, qui a chaud. Les gémissements qui glissent entre les lèvres. Alors qu’il s’agite et bouge. Chose qu’il ne devrait pas faire. Le corps. Non. C’est ce qu’on t’as dit. De ne pas trop bouger dans le sommeil. Dans ce lit aménagé pour ne pas te blesser. Pas plus. Et pourtant, il y a des nuits où rien ne se passe comme il le faudrait. Des nuits où la chaleur revient. Où tu as l’impression que les flammes glissent sur ta peau. Où tu as l’impression de les sentir à nouveau. De suffoquer à nouveau. Sans entendre les cris, les tiens. Les tiens qui résonnent avec violence dans le noir de ta chambre. Qui résonnent comme ils ont pu le faire ce jour-là. Ce jour où t’as l’impression d’avoir tout perdu. Ta vie en première. Et les larmes qui coulent. Le corps qui s’agite. Encore, encore. Alors que le sang glisse lentement le long des bandages de ta main. Alors que tu sembles mourir. Encore. Le corps qui s’agite. L’esprit qui perd la tête. Traumatisé. Plus que jamais. Et les cris, encore, encore. Jusqu’à celui de trop, jusqu’à la toux qui s’étouffe, qui fait s’agiter encore plus. Et les cris, encore. Jusqu’à ce que les yeux s’ouvrent violemment. Dans un sursaut douloureux alors que soudainement, tu n’es plus là-bas. Non. Juste là, dans ton lit. Juste là à fixer ton plafond. Ton souffle rauque et difficile, ton esprit tournoyant de trop. Tu as envie de vomir, terriblement. Mais, tu restes statique. Sans bouger. Sur le dos. Les larmes roulant le long de tes joues et de ton cou. La douleur pulsant dans tes membres blessés. Putain de merde. Grognement violent. Gémissement désespéré. Tu n’oses presque pas tourner la tête, pour voir l’heure qui s’affiche sur le réveil de la table de chevet.

3:05

Et tu sais. Que tu pourrais appuyer sur cette putain de montre à ton poignet sain. Cette montre qui appelle de l’aide si tu as besoin. Si tu chutes, si tu as mal. Si quoique ce soit arrive. Mais, non. Tu restes là sans bouger. Le regard sur le plafond. Mais, non. Tu ne le fais pas. Malgré la douleur qui fait trembler ton corps. Malgré ta carcasse trempée de sueur. Tu n’appuies pas. Parce que t’es qu’un putain de buté. Parce que tu ne veux pas de tout ça. Tu ne veux pas de lui. Tu ne veux pas être blessé. Tu veux revenir dans le passé. Le passé. Et le sanglot qui craque dans ta gorge. Le sanglot qui t’étouffe alors que tu te recroquevilles soudainement sur toi-même. Ce que tu ne devrais pas faire. Mais, tu as chaud. Tu as froid. Mais, tu as mal. À l’âme comme au corps. Position fœtale, comme pour retrouver cette douceur perdue depuis bien trop longtemps. Et pleurer. Et crier. Et vouloir...tu ne sais pas. Ne sais plus. Non. Non.

Les minutes qui passent. Le corps qui tremble. Les heures qui défilent, le corps qui tétanise. Tu es trempé. Tu as froid. Tu ne t’es pas rendormi. Regard hagard fixé sur le mur en face de toi. Les cernes trop lourdes sous tes yeux. Les blessures qui pulsent le long de tes membres. Tu n’entends pas la porte s’ouvrir. Tu n’entends rien. Parce que tu es parti bien trop loin. Au point de ne pas entendre la porte se refermer, les pas dans ton salon, la voix, peut-être qui t’appelle. Non, tu n’entends rien de tout cela. Regard hagard. Et la porte de ta chambre qui s’ouvre. Et ton corps qui tremble. Et les larmes à peine sèchent sur tes joues. Tu ne le vois pas arriver. Parce qu’il est dans ton dos. Tu ne l’entends pas. Parce que tu crois que tu es trop brisé. Sachay. Jamais tu ne t’es montré ainsi devant lui. Trop froid, trop en colère, trop buté. Jamais tu t’es montré aussi mal. Jamais. À faire croire que tout va bien. À le pousser plus loin pour ne pas qu’il t’approche. À lui crier dessus et le revoir revenir à chaque fois. Sachay, Zach, il ne t’a jamais vu comme ça. Jamais. Jamais. Mais, peut-être que c’est normal. Que tu finisses par craquer. Que le corps finisse par lâcher. Que l’âme crie à l’aide à ta place. Peut-être…

Le corps transit de froid, de spasmes.
Le sang le long des pansements.
La sueur collante à tes vêtements trempés.

Tu ne le vois pas venir. Sachay. Tu ne l’entends pas venir Sachay. Et pourtant, soudainement, c’est dans son regard que le tien finit par tomber. Lèvres tremblantes. Tes yeux se ferment. Peut-être que tu n’as jamais été aussi heureux de le voir. Peut-être parce qu’en vrai, il a ce sourire trop fort. Cette bonne humeur trop douce. Peut-être...parce que même si tu veux pas te l’avouer t’es content qu’il soit là. Colère profonde contre toi, le monde, lui. Mais, ce matin. Ce matin, tu as mal Sachay. Plus que jamais. Juste ça. Juste ça. Merci, tu voudrais lui murmurer, mais, t’as juste ton corps qui se relâche soudainement. Pourquoi as-tu été si buté ? Au point de ne pas l’appeler cette nuit ? Pourquoi ? Parce que t’es comme ça. À te refermer comme une huître, à te noyer dans la colère. Comme avant. Comme quand tout va mal. Comme quand tes poings coloraient la peau des autres. Tremblements le long de tes lèvres, spasmes le long de ton corps. Mais, il est là. Il est là.
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(#) through the fire (Zach)    Lun 5 Avr - 10:50
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@Sachay Duhart
Tu es en retard. C'est bien la première fois. L'une de tes qualités première, c'est la ponctualité. Parce que tu n'as pas le choix dans ce métier et parce que tu détestes faire attendre les autres. Mais aujourd'hui marque une rupture. Est-ce si grave ? Tu en doutes. Après tout, moins Sachay te voit et mieux il se porte pas vrai ? Tu l'imagines déjà jubiler dans son lit parce que tu n'es pas là. Imaginant très certainement que tu as lâché l'affaire et qu'il a finalement gagné, te poussant à bout... Mais il peut se brosser. Tu t'occuperas de lui jusqu'au bout, peu importe les insultes qu'il peut te balancer. Tu as l'habitude maintenant. Tu t'en amuses presque d'ailleurs. C'est ton patient et tu feras ce qu'il faut pour l'aider à retrouver une vie normale. Même si c'est une vraie tête de con... Tu es en retard et c'est essoufflé que tu arrives à l'appartement de ton patient. Bus coincé dans les bouchons, tu as pris la décision d'en sortir avant même d'atteindre ta destination. Tu as couru comme un dératé pour limiter la casse et effacer ce sourire satisfait que Sachay doit sans aucun doute afficher. Tu refermes la porte derrière toi et la verrouille, lâchant toutes tes affaires dans l'entrée avant de te rendre à la cuisine. « C'est la folie dehors ! Je sais pas ce qu'ils ont les gens aujourd'hui ! » que tu lances assez fort pour que Sachay t'entende depuis la chambre où tu sais la porte restée ouverte. Tu te sers un grand verre d'eau que tu bois d'une traite avant de lâcher un grognement de satisfaction. Puis, sans te presser plus que ça, tu retournes dans l'entrée pour attraper le sac que tu y as laissé, le déposer sur le canapé du salon et enfiler la tenue de travail qu'il contient : blouse blanche et pantalon de la même couleur, fourrant en boule, dans le sac, les vêtements que tu portais jusque maintenant.

Tu te diriges vers la chambre du tatoué d'un pas serein, fermant les boutons de ta blouse de travail un à un. « T'as cru que tu t'étais débarrassé de moi hein  avoue ? » que tu lances, concentré sur la tâche qu'est celle de ne pas boutonner en décalé et devoir tout recommencer. « Et bah nan comme tu vois je suis...toujours là... » les mots s'éteignent, se font murmure alors même que tu relèves la tête vers Sachay. La satisfaction d'avoir fermé ta blouse avec brio et se traduisant par un sourire rayonnant qui s'efface aussitôt. Sous le choc de ce que tu as sous tes yeux. Sachay, en boule dans son lit, le corps tremblant et trempé de sueur, les pensement nimbés de sang. Il te faut quelques secondes avant de te ressisir. Avant que tu ne t'élances vers le tatoué pour lui porter assistance. « Sachay ? Sachay tu m'entends ? » que tu demandes d'une voix affolée alors même que tu te mets à sa hauteur. Il a les yeux ouverts et cernés. Ne semble pas te remarquer. Tu poses une mains sur son visage alors que tu approches le tien pour qu'il te voit. Une main sur son front. Sa peau est brûlante et l'inquiétude se lit dans ton regard. Et tu te rappelles ce que tu as appris. Peu importe la situation, il ne faut pas paniquer et garder son calme. Il ne faut pas affoler le patient sur la situation. Alors tu te ressaisis. Ton côté exubérant laissant place au professionnel de santé. Tu te redresses, faisant bouger Sachay avec délicatesse. Mais peu importe les mouvements, tu sais qu'il souffre atrocement. « Allez, encore un petit effort » que tu souffles alors même que tu passes un bras autour de lui pour qu'il prenne appui sur toi et l'aider à se lever. Si d'habitude tu es en difficulté, Sachay se faisant un malin plaisir à ne pas aider à la tâche, cette fois c'est encore pire. Parce que tu sais que ce n'est pas intentionnel. Tu y mets toute la conviction dont tu es capable, aidé par les faibles forces que tu as. Mais tu y arrives. Sachay se retrouve debout près de toi. « Une douche te fera du bien » que tu affirmes d'une voix calme alors même que tu l'aides à se rendre à la salle de bain. L'impression de trimbaler un zombie. Tu sais qu'il a mal. Qu'il doit souffrir atrocement à chaque pas sur cette jambe qui a été rongée par les flammes. Mais cette fois il n'y a pas le choix. Tu ne peux pas le laisser pour aller chercher la chaise roulante à l'autre bout de la pièce. Tu n'y penses même pas à dire vrai. Sans le lâcher, tu ouvres le jet d'eau qui devient chaude en quelques secondes, mais pas trop. Et sans lui demander son avis, tu entraines Sachay en dessous sans le lâcher, te retrouvant tout aussi trempé que lui. Doucement, tu l'obliges à se mettre assis sur le siège installé spécialement sur lui. Tu te mets accroupi devant lui, offrant un sourire que tu espères rassurant et réconfortant. Puis, sans un mot tu commences à défaire ses pensements.
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(#) Re: through the fire (Zach)    Lun 5 Avr - 12:28
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@Zachary Gray
Tu n’entends rien, Sachay. Y a comme ce son trop sourd dans tes oreilles. Comme les battements de ton sang dans ta tête. Parce que tout ton corps crie la fatigue, la douleur. Celle qui ronge jusqu’au plus profond, celle qui semble même atteindre les os. S’insinuer comme un serpent le long des membres blessés. Le long du corps brisé par les flammes. Au point de faire tourner la tête. Au point de faire revenir les cauchemars, les souvenirs. Au point de vouloir te réveiller dans le passé. Ou peut-être ne pas te réveiller tout court. Et pourtant, t’es bel et bien là. Vivant, peut-être à moitié. Mais, vivant quand même. Avec le corps meurtri. L’âme brûlée comme ta chaire. Tu voudrais hurler. Hurler à t’en casser la voix. Mais, elle est déjà en partie cassée, cette voix. Comme tout le reste. Tout le reste. Alors non, tu ne l’entends pas arriver. Pas parler. Tu ne l’entends pas. Jusqu’au moment où son regard pénètre le tien. Jusqu’au moment ou ses mains touchent ta peau. Te faisant sursauter légèrement. Te faisant le regarder un peu plus. Et pourtant, t’es encore loin. Très loin. Les lèvres qui bougent mais les mots qui ne pénètrent pas ton esprit. Tu ne comprends pas ce qu’il dit. Tu as envie de crier comme de pleurer. Mais, tu n’en fait rien. Rien. Parce que ce matin, c’est une carcasse que tu es. Plus un corps. Plus un homme. Juste quelqu’un de blessé, corps et âme.

Pourtant, le grognement sort d’entre tes lèvres. Le corps se tend encore plus lorsqu’il est forcé de bouger. Tu n’as pas envie. À même un léger mouvement de recul. Non. Non. Et pourtant, il tient bon Zach. Il tient bon malgré ta mauvaise volonté, ta mauvaise humeur. Mais, aujourd’hui, tu ne fais pas exprès. Aujourd’hui, tu as du mal à comprendre où tu es. Du mal à comprendre ce qu’il se passe. Les flammes dansant encore dans ton regard hanté des souvenirs violents de ce soir-là. Sauver ou périr. As-tu péri, Sachay ? Le cri manque de glisser, le corps de tomber, alors que le pied touche le sol. Ce pied relié à cette jambe devenue raide. Cette jambe douloureuse comme jamais. Tu voudrais lâcher. Le lâcher, te laisser tomber. Te recroqueviller, ne plus bouger. Tu ne veux plus bouger. Non non non. Mais, il tient bon. Encore. Il tient bon et te guide jusqu’à la salle de bain, là, juste à côté. Là, dans ta chambre. Et peut-être que si tu n’étais pas si mal, tu remercierais les Dieux, d’avoir une salle de bain dans ta chambre. Peut-être. Parce que t’as à peine le temps de comprendre plus ou moins ce qu’il se passe que tu es assis là. Que le jet d’eau tombe sur ton corps. Et ça aurait pu te sortir de ta léthargie. Ça aurait pu faire revenir ton esprit sur place. Oui, ça aurait pu. Mais, t’as toujours le regard vacillant hagard. Qui se pose sur Zach, autour de toi. Qui cherche à comprendre ce qu’il se passe.

Jusqu’à ce que ça arrive. Sentir les doigts le long de ton bandage. Sentir les doigts commencer à toucher cette main qui fait mal à en hurler. Juste le début, juste un frôlement. Et… Le réflexe parce que ça fait trop mal. Parce que tu ne veux pas. Parce que tu sais que si on touche, ça sera pire. Tu sais… « NON ! » Et le bras recule, tape violemment derrière toi, le mur carrelé de la douche. Coude qui prend le choc. Et pourtant, ça semble faire trembler tout ton bras, tous tes nerfs. Tes yeux s’ouvrant violemment comme tes lèvres. Et tu ne te rends pas compte, que le cri d’animal blessé que tu entends est ta voix. Non, tu ne te rends pas compte alors que tout ton corps essaye de se recroqueviller sur lui-même, alors que la douleur ronge plus forte encore. Alors que tu cherches inconsciemment de te faire plus petit, le plus petit possible. Parce que tu ne veux pas qu’on te touche, tu ne veux pas. Et si tu n’étais pas déjà sous l’eau, peut-être qu’on verrait les larmes traîtresses glisser le long de tes joues. Peut-être. Tu cherches ton souffle, suffoques, paniques. Ne vois pas le rouge se mélanger au transparent dans le bac à douche. Ne sens pas la bile remonter ta gorge alors qu’elle s’évacue dans un relent violent. La douleur trop forte, insupportable pour que le corps résiste. Voile noir glissant lentement le long de ton regard, de ton esprit. S’évanouir pour ne plus sentir. Et pourtant ne pas tomber. Garder le regard ouvert. Chercher. Chercher tu ne sais quoi. Jusqu’à croiser son regard à lui. Encore. Zach. Zach. Et le saisir de ton bras sain. Le saisir à lui serrer l’épaule trop fort. Trop fort. « Ça me fait mal ! Oh mon Dieu ! » Et tu crois que c’est la première fois que tu fais preuve de faiblesse face à lui. Tu crois bien. Alors que les sanglots se font entendre, alors que la bile revient une nouvelle fois. Dans quel état es-tu, Sachay. Quel état… « S’il te plaît, s’il te plaît. »
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(#) Re: through the fire (Zach)    Lun 5 Avr - 14:56
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@Sachay Duhart
Si tu restes professionnel, tu n'en es pas moins dépassé par les événements. Des semaines que tu t'occupes de lui et tu ne l'avais encore jamais vu ainsi. Bien trop fier pour montrer quand il a mal. L'égo mal placé au point de ne jamais t'appeler. Véritable montagne qui finit par s'effriter, se casser en deux et montrer sa faiblesse. Tu ne réfléchis pas et tu agis. Tu fais comme tu peux pour le soulever de tes maigres forces. Et c'est là que tu prends conscience de toute cette différence entre vous. Et pourtant, tu y arrives. Tu parviens à le mettre debout et le guider jusqu'à la salle de bain. Corps amorphe qui se laisse trimballer sans broncher. Et ça t'inquiète grandement de ne pas le voir réagir, t'insulter. Sachay semble là sans l'être vraiment. Regard hagard, presque vide alors que tu le mets assis sous le jet de la douche, pensant que l'eau le ferait sortir de sa torpeur. Mais rien. L'espace d'un instant tu te demandes s'il n'a pas pris quelque chose, des médicaments. Pensée fugace qui disparaît car la chose est impossible. Rien est à sa portée, tu t'en es assuré. Sans un mot, tu te places devant lui, retirant de devant tes yeux tes cheveux désormais trempés, comme le reste de tes vêtements. Mais tu t'en fiches bien. Ce n'est pas important. Tu tentes un sourire au tatoué, mais rien. Il te vois sans vraiment te voir. Alors tu t'attelles à la tâche. Doucement, tu commences à retirer ses pensements. Et le geste semble faire effet puisque Sachay réagit au quart de tour. D'un geste vif, il retire sa main, se cognant violemment dans le mur juste derrière. Rapidement, tu attrapes fermement son bras au niveau de la zone intacte au dessus du poignet. Juste ce qu'il faut pour l'immobiliser. « Il faut que je change tes pensements ! » que tu lui dis d'une voix ferme en plantant tes prunelles dans les siennes. Le sang s'évacue avec l'eau devenue rose pale avant de foncer doucement à mesure que la blessure se retrouve exposée. Tu n'as pas le choix, tu dois rincer la brûlure avant de pouvoir faire tes soins. Douleur intense, le corps finit pas réagir. D'un mouvement, Sachay se penche en avant pour vomir. Presque rien puisque son estomac est vide. De la bile assurément. Tu laisses son organisme faire face à cet enfer qui le traverse. Le tatoué attrape l'une de tes épaules de sa main valide et la serre. Tu esquisses une grimace de douleur et pourtant tu le laisses faire. Regard apeuré, presque fou. Comme un animal pris au piège. Ses lèvres qui articulent, qui te hurlent sa détresse. Supplique qui te déchire le cœur. Tu as tellement été pris au dépourvu en arrivant dans la chambre que tu n'as même pas eu dans l'idée de lui donner quelque chose pour atténuer la douleur. Parce que son corps inerte ne t'a pas alerté de l'agonie dans laquelle il se trouve réellement . D'un bon tu te lèves pour aller chercher ce qu'il faut dans l'armoire à pharmacie au dessus du lavabo. Tes mains fouillent parmi ce qui s'y trouve, tremblantes de l'adrénaline qui te parcourt. Tu jures entre tes dents parce que tu ne trouves pas ce que tu veux. Parce que tu es un incompétent dans le pire moment qui soit. Quand enfin le sain graal apparaît sous tes doigts. Sans attendre, tu prends deux cachets d'antalgiques avant de bondir vers Sachay resté assis sous la douche. « Avale ça. » que tu lui ordonnes. Et sans attendre son approbation, tu glisses les cachets dans sa bouche pour qu'il les gobe. Ces médicaments sont puissants, tu sais qu'ils feront effet rapidement. « Je dois les retirer, sinon ça va s'infecter » que tu le préviens d'une voix plus douce alors que tes doigts attrapent les bandages autour de sa main avec précaution. Et à mesure que tu les retires, tu te rends compte que tu as laissé tes affaires dans le salon. L'habitude. « J'reviens » que tu dis alors et, sans attendre, tu te rends rapidement dans l'autre pièce pour aller chercher ton sac, inondant par la même occasion tout l'appartement. Prenant la petite trousse de premier secours, tu reviens auprès de Sachay avec des petits ciseaux pour te permettre de couper les restes de pensements accrochés. Tu coupes l'eau, facilitant ainsi la concentration et surtout, d'y voir quelque chose. Et c'est le silence qui se fait alors que tu es absorbé par ce que tu fais. « Ca va ? » que tu t'enquiers après de longues secondes, levant les yeux vers Sachay avant de les reposer sur sa main désormais à nu. Tu observes le dos de la main et les doigts. La blessure s'est rouverte à quelques endroits mais dans l'ensemble la cicatrisation se fait plutôt bien. Rien d'alarmant. Tu te redresses, étales une serviette propre par terre avant de réaliser que tu mets de l'eau partout. Ce qui n'est pas professionnel du tout et peut entraîner des complications. Alors, sans réfléchir et sans hésiter, tu retires ta blouse, te retrouvant ainsi torse nu, avant d'attraper un autre drap de bain propre pour t'essuyer. Enfilant des gants chirurgicaux, tu disposes tout ce dont tu as besoin sur la serviette au sol: Tulles gras saturées et encore emballées, compresses stériles dans leur sachet, désinfectant. Puis tu te penches vers Sachay, attrapes soigneusement sa main pour qu'il la tende devant lui. T'adaptant à la situation puisque d'habitude tu prodigues les soins dans le salon. « Reste comme ça s'il te plaît » requête que tu souffles d'une voix calme et posée, presque comme si tu parlais à un enfant que tu ne veux pas brusquer. Et tu commences les soins.


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(#) Re: through the fire (Zach)    Lun 5 Avr - 17:08
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[ through the fire ]
@Zachary Gray
T’étais un peu dans un ailleurs. Un peu dans un autre monde. Tu ne te rendais pas vraiment compte de tes mouvements, de tes paroles. Non. Le regard encore hagard et pourtant le corps qui essaie de fuir. D’éviter la douleur. Le corps et l’esprit qui essaient de se retirer, ne plus penser, ne plus ressentir, sentir. Ce corps douloureux comme jamais. Ce corps brisé que tu avais du mal à déplacer. Ce corps que tu ne reconnaissais plus. Parce que les os avaient été broyés. Parce que la chair avait été brûlée. Et que tu savais maintenant, plus ou moins, ce que ça faisait de brûler vivant. Plus ou moins. Alors, oui, t’étais dans un ailleurs. Un peu sombre, un peu tournoyant. De douleur, de vomissement. Tu ne te rendais pas vraiment compte de Zach. Zach qui essayait d’aider. Zach qui faisait tout pour te soigner et toi qui fuyais au point de te blesser un peu plus. Un peu plus. Non, Sachay. Tu ne te rends pas compte de tout ça, et pourtant, tu avales bel et bien les cachets qu’il glisse dans ta bouche. Sa voix trop vague pour que tu comprennes réellement ce qu’il dit. Mais, peut-être que ton esprit avait compris malgré lui. Oui, peut-être. Fermer les yeux. Vraiment. Tu n’en peux plus. N’en peux plus. Vague sanglot qui glisse d’entre tes lèvres et ta tête qui se pose contre la paroi de la douche. Trop lourde à porter. Supporter. Grognant légèrement. Ne voyant pas les aller-retour, ni la peau nue de Zach. Ne comprenant pas qu’il panique peut-être un peu. Juste un peu. Non, tu le laisses simplement faire. Finalement, n’est-ce pas le mieux ? Le laisser faire.

Jusqu’à rouvrir légèrement le regard, la main tenue devant toi. Tu poses ton regard dessus. Cette main qui a été broyée, brûlée en partie aussi. Ils ont dû opérer pour la sauver, des broches sous ta peau pour qu’elle résiste, que les os redeviennent ce qu’ils étaient. Putain. Ça te donne envie de vomir, de frapper. Mais, tu relèves juste les yeux sur Zach. La peau nue de son torse t’arrivant en pleine rétine. Tu ne comprends pas. En vrai, tu commences tout juste à revenir. À te rendre compte que tu es dans la douche. Et pendant quelques secondes, tu n’arrives pas à savoir comment tu as pu arriver là. Frisson le long de ton dos. Les médicaments commencent à faire leur taf. La douleur s’éloignant doucement. Et pourtant toujours diffuse, là, dans un coin de la tête, dans un coin du corps. Ta main, ta jambe. Ta jambe qui te fait un mal de chien pour dire vrai. Mais, tu ne dis rien. Non. Pas pour l’instant, tu le fixes juste. Lui et ses longues mains qui s’affairent à changer ton bandage. Lui et sa peau nue que tu aperçois pour la première fois. À l’inverse de lui d’ailleurs. Lui, il t’a déjà vu dans ton plus simple appareil peut-être bien trop de fois. Mais, tu as besoin d’aide pour te laver. C’est ainsi, tu as passé cela depuis un moment déjà. Pas pudique de toute manière. Et pourtant. Pourtant, tu voudrais que personne ne voie, ce que ton corps est devenu. Ces marques qui resteront pour la vie. Peau dévorée par les flammes, du pied jusqu’au-dessus du genou. Fondue, crispée. Cicatrices atroces et douloureuses. Oui, tu voudrais que personne ne voie.

La main tremble, tressaille un peu. Mais, tu tiens bon. Parce que le bandage commence à ne plus rien montrer. Parce qu’il est presque fini et qu’il n’en restera rien de visible. Rien. Alors, tu laisses faire, fronces toujours un peu les sourcils pour essayer de remettre les derniers événements en place. « Pourquoi tu es à poil ? » Que tu sors d’un seul coup. D’une voix cassée par la crise passée, par la fumée aspirée lors de l’incident. Parce que tu ne comprends pas trop ce qu’il vient de se passer. Parce que tu es encore totalement groggy. Pas que tu t’en plaignes en vérité. Ton regard s’attarde un peu sur la peau nue. Découvrant ce corps toujours caché par la blouse. Tu ne comprends pas trop. Zach n’est pas du tout ton type. Et pourtant, tu aimes ce que tu vois. Détourner le regard. Frissonner encore. « J’ai froid. Et ma jambe me fait mal. » Parce que c’est vrai. Parce que tu veux bouger d’ici. Te changer. Parce que tu es fatigué. Mais tellement. Vraiment. Et putain, tu n’as jamais été ainsi devant lui. Et tu ne sais pas si ça te plaît ou pas. Mais, à l’instant, tu veux juste qu’on t’aide. Tu veux juste qu’on te soigne. Juste ça. Juste ça.
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(#) Re: through the fire (Zach)    Mar 6 Avr - 10:52
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@Sachay Duhart
Tu gardes ton sang froid parce qu'il le faut. Sachay a besoin de toi alors tu ne failliras pas. Tu reprends contenance, reprends le contrôle de ton corps et de tes gestes. Tu réfléchis, retrouves tes actes professionnels. Tu t'adaptes à la situation comme jamais auparavant. Sachay semble toujours dans son monde. Attendre encore un peu pour que les médicaments fassent effet. Tu n'aimes pas le voir comme ça. Si vulnérable. Victime de sa situation. Il ne s'est encore jamais montré si fragile devant toi. Et ça te bouleverse jusque dans tes tripes. Tu commences les soins. Le tatoué ne répond rien. Alors tu profites de son apathie pour démarrer sans son approbation. Pour autant tu l'informes de ce que tu fais, lui demandes de tenir la main droit devant lui pour t'aider dans ce que tu fais. Les gestes sont précis, tu sais parfaitement ce que tu dois effectuer. Tu commences à retirer le pansement usagé, couper les endroits où il est encore bien encré dans la plaie, rinces cette dernière désormais à nu avec les compresses stériles et le sérum phy. Puis tu commences à découper les tulles pour pouvoir les enrouler autour de ses doigts. Tes gestes sont précis. Tu n'es pas brusque, tu y vas en douceur. Attentif à la moindre réaction venant de Sachay, le moindre signe qui te montrerait que tu lui fais mal. Mais rien. Alors tu continues, dans ce silence presque pesant, uniquement rompu par les gouttes d'eau qui tombent de façon irrégulières du pommeau de douche. Tu sens son regard sur toi mais tu n'y prêtes pas attention. Parce que tu sais que le brun est là sans être là. Ce n'est pas toi qu'il fixe. Regard perdu, dans un ailleurs auquel tu n'as pas accès. Et enfin, enfin, Sachay se met à parler. Voix rauque, comme s'il venait de se réveiller. Enfin il voit que tu es là, qu'il n'est pas seul. Et sa remarque te fait doucement rire. « Premièrement j'suis pas à poil. D'ailleurs j'en ai pas de poils » que tu rétorques d'une voix sérieuse alors que ce que tu dis ne l'est pas du tout. Coup d’œil vers Sachay qui n'esquisse même pas un demi-sourire. Le tien s'efface aussitôt et tu focalises à nouveau ton attention sur sa main brûlée dont tu es en train de t'occuper. « Mes fringues sont trempées, j'ai dû faire tomber la chemise » que tu te contentes de lui expliquer, sans entrer dans les détails mais non sans une pointe d'humour, comme à ton habitude. Sachay peut remarquer que tu portes encore ton pantalon plus si immaculé, et qu'il te colle à la peau car complètement mouillé. Mais tu ne vois pas pourquoi tu l'aurais enlevé. Il ne te gêne pas pour faire ce que tu as à faire. Juste désagréable à porter, mais rien d'insurmontable. En biais, tu vois le tatouer frissonner. Il prend la parole, confirme ce que tu as capté. « Bon retour parmi les vivants ! » que tu t'exclames alors que tu as fini les soins sur sa main, le soulagement de le voir reprendre ses esprits qui perce dans la voix. Tu te lèves pour te rendre vers le meuble et en sortir une troisième serviette. Une grimace qui passe sur ton visage quand Sachay fait part de sa douleur au niveau des membres inférieurs. « Je dois encore m'occuper de ta jambe.... Encore un peu d'courage. Les médoc vont faire pleinement effet dans quelques minutes. Tu sentiras plus rien » que tu lui expliques  d'une voix que tu espères rassurante, tout en passant autour de ses épaules nues la serviette que tu es allé chercher. Puis tu te remets à l'ouvrage sans lui demander s'il est prêt. Comme pour la main, tu commences à défaire les pansements autour de sa jambes, examines la plaie, prépares ce dont tu auras besoin. Silence qui revient. Tu voudrais lui demander ce qui est arrivé. Pourquoi il ne t'a pas appelé. L'engueuler. Mais tu n'en fais rien. Ce n'est pas le bon moment. Tu gardes ça pour plus tard. Mais ce silence te pèse. Te rend ma à l'aise. Tu n'aimes pas le silence. Tu veux le briser. Alors, tandis que tu es concentré sur ce que tu fais, tu réfléchis à ce que tu pourrais dire pour engager la conversation. Et tu te rappelles de l'heure qu'il est. Ton ventre qui se tord parce que tu n'as rien mangé depuis ce matin. « T'as faim ? J'pourrai préparer un truc une fois que ce sera terminé » que tu lances, coup d’œil dans sa direction un bref instant pour voir les expressions de son visage. Sachay semble impassible. Redevenu lui même. « De toute façon même si tu veux pas, moi j'ai la dalle alors.... t'as pas l'choix ! »
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(#) Re: through the fire (Zach)    Mar 6 Avr - 16:26
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@Zachary Gray
À dire vrai, tu as encore un peu de mal à comprendre ce qu’il s’est passé. À te resituer dans l’espace et le temps. Tu sais juste qu’il est là face à toi. Qu’il répond aux questions que tu poses, aux mots que tu laisses glisser difficilement entre tes lèvres. Ce n'est pas si facile. Parce que le corps grince, la douleur pulse. Encore et encore. Et tu te demandes vraiment, oui, à quel moment tout ça va s’arrêter. Se terminer. À quel moment, tu arriveras à te relever sans avoir besoin d’aide. À quel moment, la chaise roulante ne sera qu’un mauvais souvenir. Oui, parfois, tu te demandes. Mais, tu sais aussi que c’est encore loin. Tellement. Parce que le corps est dépendant, des drogues que tu ingères pour ne plus avoir mal. Des soins pour ne plus avoir mal. Des rééducations pour pouvoir marcher, encore, tenir quelque chose avec ta main, encore. Corps brisé, t’as laissé une moitié de ta vie derrière toi. Et parfois, tu te demandes si tu serras assez fort, Sachay. Assez fort pour surmonter tout ça. Vraiment. Tellement. Cligner des yeux, un peu engourdit, un peu fatigué et le regarder. Tu voudrais sourire, tu crois bien. Combien de fois voudrait tu sourires en le voyant faire le pitre, bien trop de fois. Bien trop. Et pourtant, tu ne lui montres jamais. Encore moins aujourd’hui, parce que tout te semble un peu cotonneux autour de toi. Et c’est bizarre. Tu as soif. Tu crois bien.

Un frisson et une serviette qui se glisse sur tes épaules. Lui aussi doit avoir froid, tu penses, lorsqu’il te recouvre ainsi. Mais, tu ne dis rien, serre juste le tissu éponge de ta main libre contre ton torse. Cherchant un peu de chaleur. Qui pourtant à dû mal à rester. Tu trembles. De froid, de fatigue, de douleur. Sûrement un peu de tout ça à la fois. Sûrement. Fermer les yeux, encore un peu. Et les rouvrirent. Tu pourrais, à cet instant, le baisser, ce regard. Pour le poser sur ta jambe sur laquelle Zach commence à s’atteler. Bandages qui se retirent, peau qui trésaille. Tu pourrais regarder, mais, tu ne le fais pas. Parce que tu n’es pas encore capable de la fixer, cette jambe. Mangée par les flammes. Cette peau noircit par le feu qui l’a rongé, dévoré, jusqu’aux os. Jusqu’aux os. Elle ne ressemble plus à rien, chair fondue qu’on a dû greffer. Une succession de cicatrices tendues, douloureuses et encore roses des actes médicaux, des opérations. Un amas de chair que tu n’es pas encore capable de regarder. Là, sur ta jambe droite. De la cheville jusqu’à au-dessus du genou, presque à mi-cuisse. Tu trésailles sous ses mains. Voudrait t’éloigner. Les tatouages fondus avec la peau. Étrange mélange de chair rose et de chair grise. Étrange mélange qui te fait souffrir le martyr, tellement.

Mais, simplement regarder les épaules nues devant toi, son visage baissé sur ta jambe. Regarder les épaules pour ne pas te regarder toi. Regarder ses épaules et découvrir des petites choses que tu trouves mignonnes, que tu voudrais caresser du bout des doigts. Et ça te fait pousser un sursaut. « Arrête ! » Parce que tu ne sais pas si c’est parce qu’il t’a fait mal. Ou si c’est parce que tu viens de te rendre compte… qu’il est beau. Te racler la gorge, détourner le regard et souffler doucement. Corps qui tremble. « Ok...ok. Tu peux reprendre. » Tu voudrais pleurer. Encore. Tu voudrais sourire, encore. Parce qu’il se remet à parler, parle de manger. Tu as l’estomac totalement noué. Tu fixes le carrelage devant toi. Pour ne pas le regarder lui. Pour ne pas voir, ta jambe à toi. Lâcher la serviette, glisser ta main saine dans tes cheveux, tu ne les as pas eus aussi longs depuis longtemps. Peut-être qu’il faudrait que tu les fasses couper. Soupire tremblant. « Oué, ok pour le repas. Ok. » Tu ne lui dis pas que tu n’as pas faim. Tu crois que tu as déjà perdu beaucoup de poids depuis le début de cette affaire. Même si tu gardes ta carrure. Tu auras du travail pour retrouver ce qu’elle a été. Beaucoup.

Fermer les yeux. Poser ta tête contre le mur de la douche. Et partir. Tu crois. Parce que lorsque tes yeux s’ouvrent à nouveau. Zach a terminé. Jambe à nouveau bandée, soins terminés. Et ça te laisse un peu étourdi, engourdi. Regard à nouveau un peu hagard alors que tu regardes autour de toi. Le pose sur Zach, interrogateur. Tu es fatigué. Tu crois bien. « Quoi ? » Parce que tu crois qu’il vient de parler, et que tu ne sais absolument pas ce qu’il vient de te dire. « J’ai froid. » Et c’est vrai. Tellement. Tu voudrais qu’il t’habille, te glisser dans ces foutus joggings du boulot. Pompier de New-Orléans, t’en as une collection énorme de ces sweats et pantalons souples, doux et tout chauds. Comme de vrais sweaters. Tellement. Oui, tu voudrais qu’il t’habille. « Tu...on s’habille ? » Parce que tu reviens serrer cette serviette contre toi. Parce que ton regard se pose encore sur son torse-nu. Parce que tu as envie d’aller sur ton canapé et caresser Chester. Chester qui t’aime malgré tout ça. Chester là pour ronronner et t’apaiser. Chester qui apaise quand les larmes sont là et personne pour le voir. Chester. Ton chat.
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(#) Re: through the fire (Zach)    Dim 11 Avr - 10:41
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@Sachay Duhart
Le silence se fait entre vous alors que tu t'appliques à la tâche. Tu es content de voir que Sachay a repris ses esprits, qu'il est à nouveau avec toi dans le présent. Pourtant, tu n'exprimes rien de ton soulagement, l'esprit encore trop perturbé par ce à quoi tu as été confronté. Tu es concentré et malgré tout, les images de Sachay dans son lit, ce corps amorphe, ces yeux vides d’expression... Ces images ne veulent pas te quitter et tournent en boucle dans ton esprit. Tu te racles la gorge, te ressaisis alors que ta main se met à trembler tandis que tu mets en place les bandes sur sa jambe. Le tatoué ne dit rien. Coup d’œil dans sa direction, il a les yeux fermés. Il n'a donc pas vu tes tremblements. Tant mieux. Tu essayes de ne plus y penser mais impossible. Ça tourne en boucle dans ta tête. Qu'est ce que tu aurais fait s'il était resté dans l'état où tu l'as trouvé. Tu n'en sais rien. Tu n'as encore jamais été confronté à ce genre de problème. Faut dire que tes patients n'ont rien à avoir avec lui. Bien différents, souvent âgés... Ta main tremble à nouveau et Sachay pousse une exclamation. Tu viens de lui faire mal. Du moins, c'est ce que tu crois. « Pardon pardon ! » que tu t'exclames alors en levant les mains pour couper tout contact avec sa jambe meurtrie. Et puis, il se calme, affirme que tu peux continuer. « Ok... » que tu souffles alors que tu écarts les mèches trempés qui tombent devant tes yeux. Tu reprends ton travail alors que tu te dis qu'il serait peut-être temps d'aller chez le coiffeur. Que ça devient critique. Tu poursuis les soins alors que tu te dis que tu devrais avoir une barrette sur toi, pour les attacher. Au risque de paraître idiot. Tu t'en fous, du moment que tu peux faire ton travail correctement. Mais qui aurait pu prédire que tu devrais faire ça sous la douche ? Sûrement pas toi. Personne n'aurait pu le savoir à l'avance. Des semaines que tu fais les soins de ce pompier et ça n'était encore jamais arrivé. Oui. Tu te dis que la prochaine fois, tu prendras de quoi t'attacher les cheveux. Tu penses à tout et n'importe quoi pendant que tu finis les pansements. Pour faire disparaître les images de Sachay en détresse dans son lit.

Silence toujours présents. Pesant. Tu veux faire la conversation sans savoir comment. Et même si tu dois parler tout seul, tant pis. Tu as faim. Tu l’énonces à voix haute. Proposes de faire à manger même si Sachay n'a pas faim. Toi, t'as la dalle et tu ne peux pas travailler correctement avec la fin qui te tiraille. Pas de réponses. Et puis, contre toute attente, Sachay accepte. L'air ailleurs. Coup d’œil dans sa direction. Il ne te regarde toujours pas. Evite-t-il ton regard ? Tu en as l'impression. Mais peut-être que tu imagines n'importe quoi. Voilà. Tu as finis. Tu te redresses. Sachay a les yeux fermés. Tu en profites pour l'observer. Il a les traits tirés, semble fatigué. Des cernes sous les yeux. Tu ne veux pas le déranger. Alors tu essayes de faire doucement pour ranger toutes tes affaires. Tu le réveilleras après. Tu enlèves tes gants, poses le sac sur le meuble vasque, attrapes tous les accessoires et les ranges dedans. Peut-être de façon trop bruyante parce que le tatoué se réveille subitement. Tu n'as rien dit mais tu ne fais aucune remarque. Il a froid. Demande à s'habiller. « Oh, oui désolé ». Tu t'excuses encore. Tu n'y as même pas pensé. En vrai, tu avais oublié que tu lui as retiré aussi ses vêtements. Tu es nul Zach. Sans rien dire de plus, tu vas dans l'armoire de la chambre, prend le premier sweat que tu trouves. Aux couleurs de la caserne. Ils se ressemblent tous. Ton pantalon goutte. Tu as foutu de l'eau partout. Tu reviens dans la salle de bain, aides le tatoué à enfiler le vêtement. « Ok. On se lève ? » que tu lui demandes d'une voix calme et avenante. Tu es encore torse nu. Tu t'habilleras dans le salon où se trouve tes vêtements. Tu attends son approbation. Un signe de sa part. Avant de l'aider à se lever. C'est compliqué et douloureux, mais vous y parvenez. Jusqu'au fauteuil roulant à l'entré de la salle de bain. Quelques pas seulement. Tu installes Sachay. Mais avant de l'emmener dans le salon, tu retires ton pantalon, te retrouvant ainsi en caleçon. Tu n'es pas pudique alors tu n'as aucune honte à te retrouver ainsi. Tu vois bien le regard interrogateur de Sachay. « J'ai foutu de l'eau partout, on va limiter les dégâts » que tu expliques alors, le prenant de court et l'empêchant ainsi de faire une remarque. Sans plus de cérémonie et dans cette tenue, tu le fais rouler jusqu'au salon. Tu l'installes sur le canapé, son chat qui arrive dans la foulée. Tu en profites pour te rhabiller, enfilant ce que tu avais en arrivant. Poussant un soupire de soulagement de pouvoir enfin retrouver des vêtements secs. « Boooon, j'ai la dalle ! » que tu t’exclames une fois habillé, retrouvant ton entrain habituel. Tu nettoieras après. Tu allumes la télé et pose la télécommande à côté du tatoué. Puis, tu te rends dans la cuisine ouverte sur le salon, ouvrant le frigo pour voir ce que tu y trouves. Grimace. Il n'y a pas grand chose. Tu attrapes des trucs au hasard que tu poses sur le plan de travail. Tu arriveras bien à faire quelque chose avec ça. Tu te mets à l’œuvre. « Je vais te faire mon plat spécial, tu m'en diras des nouvelles » que tu lances tandis que tu coupes une tomate. En vrai tu n'as pas la moindre idée de ce que tu vas préparer. Tu vas mélanger ce que tu as trouvés et le servir avec des pâtes. Séparé c'est bon. Alors ensembles aussi non ? « Et interdiction de critiquer. » que tu annonces alors d'une voix sérieuse en relevant la tête vers Sachay et en pointant ton couteau vers lui, faussement menaçant.
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(#) Re: through the fire (Zach)    Dim 11 Avr - 14:09
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@Zachary Gray
T’es un peu entre deux mondes. Oscillant entre présence et absence. Tu es fatigué. Le corps tendu, endolorit et tu ne sais pas trop ce que tu as envie de faire. Mais, déjà, tu te laisses soigner par Zach, le corps douloureux. Tu te laisses faire entre ses mains, comme depuis des jours, des semaines. Et parfois, tu te demandes quand est-ce que tout ça sera fini, quand est-ce que tu reprendras un semblant de vie. Sans les pompiers ? L’idée te terrorise tellement. Te rend la poitrine serrée, le souffle trop court. Tu paniques rien que d’y penser. De ne plus être apte au service. Et tu pourrais prier, jour et nuit pour que ça n’arrive pas. Pour que tu puisses y retourner. Même si tu ne sais pas. Non, tu ne sais pas si tu y arriveras. Que ce soit le corps, ou le mental. Parce que tu les sens encore, les flammes qui rongent ton corps. Tu sens encore la douleur de la chute. Et cette fumée, cette fumée se glissant dans tes poumons, noircissant ton corps, ton âme. Tu ne sais pas, Sachay. Non. Tu ne sais pas.

Rouvrir les yeux et fixer Zach. Lui dire que tu as froid et te laisser faire. Encore. Pantin sans vie dans les bras de ce garçon. Au début, tu as eu peur. Oui, quand tu l’as vu arriver, lui et sa silhouette longiligne, ce corps svelte et long. Tu as eu peur qu’il te fasse tomber, lui qui semblait bien moins lourd que toi. Et tu crois bien, qu’il a eu du mal au début. Oui, tu crois. Mais, ce n’est plus tout à fait le cas maintenant. Et peut-être, oui, peut-être que tu as un peu plus confiance en lui vis-à-vis de ça. Alors, te laisser redresser, l’aider un peu en prenant appuie sur ta jambe saine, grogner légèrement. La douleur grinçant dans tes articulations. Et enfin, te retrouver quelques mètres plus loin dans le fauteuil. Cette chose que tu rejetais totalement au début. Cette chose que tu brûleras. Vraiment, quand tu n’en n’auras plus besoin. Elle pourrait presque te donner des boutons tellement tu ne veux pas la voir, y entrer non plus. Et pourtant, tu es assis à l’intérieur, attendant que ton infirmier te pousse. Attendant que… Et la surprise se glisse sur ton visage, tes lèvres s’ouvrant prêtent à dire quelque chose quand tu le vois se dessaper encore plus. Quand le pantalon de Zach tombe au sol et découvre ses longues jambes. Non de...merde ! Tu glisses rapidement ton regard sur les appendices à la longueur ahurissante, là, juste devant toi. Te faisant déglutir difficilement. Il a des jambes infini et ça te rend un peu bizarre. Alors que tu regardes, détailles rapidement. Des pieds aux hanches, le sous-vêtement, les fesses et...et… Tu t’arrêtes soudainement, baisse le regard, pas pris, pas vus. Putain de merde. Tu ne comprends pas. Zach. Il est pas du tout ton type. C’est...un gamin. Au corps longiligne, aux courbes trop douces, trop fines, trop… Et pourtant ça fait exploser quelque chose dans ta poitrine, dans ton ventre. Il est beau. Tu ne peux pas le nier. Vraiment. « Ok... » Que tu sors doucement lorsqu’il t’explique pourquoi il s’est soudainement mis à poil, vraiment. Vraiment, là, il ne peut pas dire le contraire. L’explication se tient aussi. Tu ne dis rien, ne critiques pas. Te laisses emmener sur le canapé. Et jettes un coup d’œil rapide lorsqu’il s’habille en civil. Tu ne l’as jamais vu habillé comme ça. Ça te fait un peu bizarre.

Détourner le regard et sourire doucement quand Chester arrive vers toi. Ta main se tendant pour la glisser dans son pelage. Un miaulement et il se laisse tomber là, contre ta cuisse, un roulement pour te montrer son ventre. Un ronronnement fort prenant place dans sa gorge. Chester. Et le papouiller tranquillement. Comme plus apaisé grâce à lui. Il paraît que le ronronnement est bon pour la santé. Alors le fixer juste lui, ce chat qui te réconforte à sa façon. La télé en sourdine, Zach parlant presque tout seul dans ta cuisine. Relever les yeux, le regarder. Ta main reposant mollement contre le ventre de ton chat. C’est une scène devenue tellement banale. Tu pourrais presque avoir l’impression qu’il vit chez toi. Presque. « On peut commander si tu veux ? » C’est bien la première fois que tu proposes quelque chose comme ça. C’est bien la première fois que tu lui parles pour lui dire autre chose que des insultes. Non, en vrai, tu crois bien que tu t’es calmé. Un peu. Tu ne sais pas. Parce que y a toujours la colère, la honte. Honte d’être infirme. Colère d’être infirme. Oui, tu es en colère contre cette chienne de vie. Mais, est-ce sa faute à lui ? Non, pas vraiment. Pas du tout. Soupirer et fermer les yeux. Poser ta tête sur le dossier derrière toi. Tu es fatigué. Et tu te sens un peu plus mal que d’habitude à vrai dire. Tes songes toujours trop proches de ton esprit. Cauchemars, souvenirs, qui hantent et te font trembler. Les flammes. La douleur. Les cris. Et la suffocation sous la fumée. Et… Et…

Sursauter violemment, halètement trop court dans ta gorge alors que tu reviens au présent. Le corps tendu, tremblant. Les yeux écarquillés de terreurs. Il te faut quelques secondes pour comprendre que tu es chez toi. Quelques secondes pour te demander si tu t’es endormi ou pas ? Non, tu ne crois pas. Chester est toujours à côté de toi et Zach… Zach… Tu ne comprends pas Sachay, ce qu’il se passe aujourd’hui. Tu… Tu le regardes, tu… T’as la gorge nouée, les yeux floutés. Et ça explose, ça explose comme un coup de tonnerre, ça écrase ta poitrine, remplit tes yeux. Ça explose comme une tempête alors que tu craques. Comme cette nuit. Alors que le corps et l’âme lâchent. Les larmes, les sanglots, les tremblements. Tu ne comprends pas et pourtant, t’es bien là, assis sur ton canapé à pleurer comme jamais. Tes mains venant tenir ta tête malgré la douleur de ta main blessée. Ton corps secoué de spasmes. Tu veux que tout redevienne comme avant. Tu veux que tout ça s’arrête. Tu veux juste...juste… « S’il te plaît... » Et tu t’étouffes, t’étrangles dans tes larmes. Et tu ne sais pas vraiment à qui tu parles. Non, tu ne sais pas vraiment. « Je veux que ça redevienne comme avant. S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît. » Et le cri, de cet animal blessé que tu es devenu, et les larmes de cet homme brisé que tu es devenu. S’il te plaît.
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(#) Re: through the fire (Zach)    Lun 26 Avr - 16:08
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@Sachay Duhart
Une fois dans le salon, tu te rhabilles sans aucune pudeur devant Sachay. Peut-être qu'au début de votre cohabitation, tu serais parti dans la chambre pour ne pas le faire devant lui, mais désormais tu t'en fiches et ne prends pas la peine d'aller dans une autre pièce ou même prévenir. Le tatoué peut bien te faire une remarque déplacée que tu ne la relèverais pas. Tu n'as pas honte de ton corps, même le contraire. Tu n'es pas épais, mais tu n'en restes pas moins musclé. Mais contre toute attente, il ne dit rien. Rien du tout. Tu ranges ta tenue de travail dans ton sac, tu la laveras chez toi, avant d'enfiler les vêtements que tu avais en arrivant. Un simple jean délavé et un t-shirt noir aux inscriptions blanches. Regard qui se porte sur Sachay, occupé avec son chat qui vient de le rejoindre. Peut-être n'a-t-il même pas remarqué que tu t'es rhabillé devant lui finalement. Direction la cuisine parce que tu as faim et sûrement que lui aussi. Regard qui se pose sur l'horloge du micro-onde. Il est déjà midi passé. Pas étonnant que ton ventre crie famine. Sauf que tu n'as pas fait les courses et qu'il ne reste pas grand chose. Tu prends des aliments un peu au hasard, décidé à faire un mélange pour assaisonner des pâtes. Tu t’attelles à découper ce que tu as trouvé, faisant une blague à Sachay quant au fait que tu n’accepteras aucune remarque négative. Et sa réponse te surprend. Tu lèves la tête, arrêtant toute activité. Tu es presque choqué. Première fois qu'il est... gentil ? Avec toi. Tu souris dans ton coin, satisfait de voir qu'enfin il t'accepte. Comme quoi il ne faut jamais rien lâcher. Tu secoues la tête de gauche à droite pour refuser sa proposition. « J'ai commencé alors maintenant on va manger ça ! » que tu t'exclames alors que tu te remets à la tâche. Tu ne sais pas trop vers quoi tu te lances, mais tu es plutôt doué pour faire des miracles culinaires à partir des restes que tu trouves.

Le silence s'installe, uniquement brisé par tes coups de couteau sur la planche à découper et le bruit de fond de la télé allumée. Tu lèves la tête dans la direction de Sachay, Il s'est assoupi, le chat contre lui. Tu souris avant de poser une poêle sur la plaque de cuisson pour y faire chauffer un filet d'huile d'olive auquel tu ajoutes oignons émincés, tomates, poivron. Les aliments crépitent, mais une exclamation de stupeur en provenance du salon te fait sursauter. Tu pivotes subitement vers le canapé. Et tu vois Sachay, recroquevillé sur lui même, tremblant. Comme quand tu es arrivé. « Sachay ! » que tu t'exclames alors que tu lâches tout ce que tu fais pour accourir vers lui et t'accroupir devant ses jambes.  « Dis-moi où tu as mal ? » que tu lui demandes, inquiet, alors que tu penches ton visage par dessous pour qu'il te regarde, une main sur son épaule. La tête entre les mains, le tatoué a les yeux fermés, en larmes, te suppliant de tout arrêter. Et tu comprends que la douleur n'est pas physique cette fois. Cette tête brûlée de Sachay, qui s'esquinte à vouloir être fort... voilà qu'il craque totalement. Tu ne t’attendais pas à ça en venant aujourd’hui. Pas une deuxième fois en tout cas... Tu te redresses pour prendre place près de lui. Et sans lui demander son accord, tu l'attires à toi pour le prendre dans tes bras et le bercer. Pouvoir espérer l'apaiser ne serait-ce qu'un peu. « Chuuut , je suis là » que tu souffles doucement alors que tu le gardes contre toi et que tu caresses ses cheveux encore humides de la douche que tu lui as imposée. « Les choses redeviendront comme avant. Il faudra du temps mais tu t'en sortiras » que tu poursuis d'une voix rassurante. Tu ne lui mens pas. Oh bien sûr tu aurais pu lui faire croire que dans quelques semaines tout ira mieux, mais tu sais qu'il faudra plus de temps  - de longs mois encore - et tu ne veux pas lui donner de faux espoirs. Mais les mots que tu prononces, tu les penses, jusqu'au dernier. « Faut rien lâcher » que tu dis alors, te reculant légèrement pour l'obliger à te regarder, tes deux mains de part et d'autre de son visage. « Tu m'entends ? Ne lâche rien Sachay ! » que tu t'exclames alors en plantant tes prunelles dans les siennes et en lui offrant un sourire sincère et que tu espères motivant.
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(#) Re: through the fire (Zach)    Lun 26 Avr - 18:44
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@Zachary Gray
Ça vient presque de nul part et pourtant, ça explose avec tant de force que t’as comme l’impression d’étouffer. D’étouffer alors que les larmes glissent le long de tes joues. Alors que tu dois donner un spectacle bien triste. Mais, tu crois que tu n’y arrives plus. Aujourd’hui. Tu crois que tu y arrives plus depuis le début en fait. D’essayer d’être fort. D’essayer d’envoyer tout le monde bouler. Mais en fait, tu te sens seul. Tu te sens mal. Et tu as mal. Et rien ne va. Rien, à commencer par ce fauteuil roulant et ce corps qui continue encore et toujours à ne pas vouloir marcher comme il faut. Pourquoi toi ? Est-ce que c’est une punition ? Une punition pour le con que tu étais à l’époque, tout juste majeur et les poings à la place du cœur. À noircir la peau de l’être aimé. Est-ce une punition ? Parfois, tu crois que oui. D’autres fois, pas du tout. Aujourd’hui, tu ne sais plus quoi penser. Alors, tu craques. Le mental n’y arrive plus. Mais, peut-être n’y est il jamais arrivé, à tout taire, à ne pas vouloir voir de thérapeute. Mais, il en faut. Il en faut un oui, tu crois bien.

Et les larmes, les sanglots, et le corps qui tremble, se blesse. Et la supplication. À l’aide. La supplication que tout redevienne comme avant. S’il te plaît. S’il te plaît. Et tu ne te rends pas compte tout de suite qu’il est là, devant toi. Tu ne t’en rends pas compte jusqu’à ce qu’il t’attrape. T’accroche à lui, ses bras autour de ton corps brisé. Ses bras qui te tiennent d’une façon totalement différente que d’habitude. Et tu n’arrives pas à savoir si tu veux fuir ou te blottir. Et peut-être que tu n’as pas la force d’y réfléchir parce que tu t’accroches à lui, tu t’accroches comme s’il était ta bouée de sauvetage. Tu t’accroches et essaies de l’écouter. Essaies de comprendre ce qu’il te dit. Et bien entendu qu’il ne te dit pas que tout va redevenir comme avant. Bien sûr qu’il ne sort pas de retourneur de temps de sa poche. Parce qu’ici, c’est la réalité. Qu’Harry Potter ce n’est qu’un livre. Et qu’on ne peut pas faire repousser de bras à coup de potion magique. Si seulement. Si seulement. Oh oui, si seulement. Mais, il n’y a que les douleurs, les médicaments, les soins et les rééducations. Oui, il n’y a que ça pour te soigner. Que ça pour aller de l’avant. Que ça… « Je...je ne...je suis pas...je... » Que tu essaies de dire lorsqu’il te dit de ne rien lâcher. Parce que tu n’es pas sûr d’y arriver, tu n’es pas sûr d’avoir la force. Cette force que tu t’es tant attelé à faire grandir, grossir, de ce corps surpuissant que tu t’étais construit à coup d’entraînement sportif, à coup d’entraînement intensif avec les pompiers. Oh oui, cette force qui finalement n’avait servi à rien. À rien.

Le regarder et te rendre compte que tu ne l’as encore jamais vu aussi sérieux. Pourtant, t’es là contre lui, à quelques centimètres seulement, ton regard dans le sien. Tes larmes sur tes joues, dans tes yeux. La douleur dans ton cœur, dans ton corps. Il est là. Sérieux. Il te demande de te battre. Mais, est-ce que c’est suffisant ? « Je ne...sais pas...si...je n’y arr...ive...plus...je... » Parce qu’il y a les cauchemars, parce que tu n’arrives plus à dormir. Depuis combien, t’en sais trop rien. Mais, tu sais aussi, que tu aurais dû lui dire. Tu sais aussi qu’il est là pour toi. Alors, pourquoi, pourquoi tu ne lui dis pas, Sachay ? Reposer ton visage contre son épaule et continuer de pleurer, sanglots lourds de ton âme. Tu te sens inutile, tellement. Bon à rien, horriblement.

Et tu aurais peut-être pu rester ainsi des minutes, des heures. Tu aurais pu accepter la chaleur de cette étreinte. Parce que ça fait de longs mois que tu n’as pas été étreint comme ça. Alors oui, tu aurais pu mais, y a tes yeux qui s’ouvrent, tes sourcils qui se froncent, les larmes toujours le long de tes joues mais… « Ça crame ? » Parce que y a la poêle qui grésille et fume là, dans la cuisine. Parce que ça te stresse violemment mais, que tu fais tout pour ne pas le montrer. Et aussi, peut-être parce que tu n’es pas en état de penser à autre chose pour l’instant. Alors, tu te pousses doucement quand le corps qui t’étreint bondit vers l’avant. Ton regard glissant sur Zach qui se précipite à la cuisine. Tu le regardes incertains. Tu le regardes faire la moue. « On commande ? » Et pourtant, y a toujours les larmes humides sur tes joues, les sanglots qui font trembler tes épaules. Mais, tu sais aussi, maintenant tu es sûr, qu’il sera là, toujours. Pour te venir en aide. Tu crois bien. Et tu ne sais pas pourquoi, ça te réchauffe. Et peut-être qu’il faudrait que tu lui dises. Oui, que tu n’arrives plus à dormir. Peut-être. Ta main se glisse doucement le long de tes joues. Tu crois que la crise est passée. Un peu. Dernier sanglots entre tes lèvres.
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(#) Re: through the fire (Zach)    Lun 26 Avr - 20:18
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