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 • rp d'intégration // Eno & Lex

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Mamie Blogueuse
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Mamie Blogueuse
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[ rp d’intégration ]
@Eno Brown et @Lex Draven
Faire sa lessive fait partie de ces activités qu'il faut faire un peu trop régulièrement aux yeux de la plupart des gens. Si vous souhaitez avoir des vêtements propres à porter, alors c'est une étape par laquelle passer environ une fois par semaine. Pour vous, le jour de la lessive c'était aujourd'hui et après un bon moment passé à la laverie, vous étiez bien heureux de pouvoir rentrer chez vous avec du linge propre et sec. Mais il faut croire que vous avez été assez distrait en remettant toutes vos affaires dans votre sac, parce que lorsque vous les sortez pour plier et ranger, vous vous rendez compte que les vêtements que vous avez pris ne vous appartiennent absolument pas.

Vous avez donc gagné le droit à un aller-retour supplémentaire à la laverie et, une fois arrivé sur place vous chercher des yeux la personne à qui ces vêtements pourraient bien appartenir. Il y a également un deuxième mystère à élucider : où sont vos affaires ?

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(#) • rp d'intégration // Eno & Lex    Sam 1 Mai - 10:41
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rp d'intégration / @Lex Draven
c'est pas l'activité qui t'enchante le plus mais bon, t'as pas trop le choix de toute manière que de t'y soumettre au moins une fois par semaine si tu ne veux pas arriver au bout de ta garde robe qui est, somme toute, assez petite vu les circonstances. t'as jamais été du genre à dépenser ton salaire en fringues, moins encore depuis que t'es interne. tu te contentes donc de vieilles fringues que tu traînes avec toi depuis des années. le problème, c'est qu'arrivé au bout de la semaine, si t'as pas pris le temps de faire une lessive, tu te retrouves vite en manque de sous-vêtements. alors, de manière assez régulière et hebdomadaire, tu viens jusqu'à la laverie pour y déposer tes fringues. généralement, tu profites d'un jour off pour ne pas avoir à réorganiser tout ton emploi du temps juste pour ça.
assis sur la chaise, t'attends patiemment que la machine s'arrête en feuilletant un livre de cours. énième livre de cours qui, depuis quelque temps, sert à te préparer à tes futurs examens. si bien que, depuis plusieurs jours, tu ne fais que ça. la tête dans tes livres à comprendre et à retourner toutes les situations pour t'assurer un avenir dans cette profession qui te plait. occupé, la tête ailleurs sans doute, quand la machine s'arrête, t'es persuadé qu'il s'agit de la tienne. mauvaise pioche, tu te tournes vers la gauche au lieu de la droite. détail insignifiant mais.. le nez dans ton livre, tu ne le remarques pas de suite. ton bac sous le bras, tu repars en direction de chez toi quand, à mi-chemin, tu baisses les yeux sur des marcels et des trainings qui ne t'appartiennent pas.
- fais chier ! tu t'insurges en faisant demi-tour si vite que tu manques presque de trébucher. le livre sur la pile d'habits, au pas de course, tu rejoins la laverie et lèves la tête. tu cherches des yeux ta machine et réalises que quelqu'un a pris tes affaires. non, non, non. tu grognes en posant ton bac sur le comptoir. les boxers sont trop grands, c'est la seule chose à laquelle tu penses puisque tu viens de perdre l'équivalent de la moitié de ta garde robe et que tu vas sans doute être obligé de faire passer tes économies dans le rachat d'habits. c'est pas le moment, et ça te désespère.
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(#) Re: • rp d'intégration // Eno & Lex    Mer 5 Mai - 11:27
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Prémices d'une vie qui s'reconstruisait lentement mais sûrement. Dehors, y'avait des airs d'nouveautés auxquels Lex essayait encore d's'habituer. Ç'avait pas été difficile d's'y retrouver, d'recommencer à fricoter avec toutes les mauvaises fréquentations qui l'avaient amené au trou, ni même d'reprendre sa digne place dans les rouages des rues crasseuses. C'qui manquait, c'était du détail comme il l'appellerait volontiers – d'ces trucs auxquels il n'pensait pas, qui s'rappelaient à lui au tournant, quand les quelques fringues qu'il avait encore commençaient à s'faire rares. Quand l'estomac criait famine ou qu'il avait b'soin d'pioncer sur autre chose qu'un comptoir d'bar ou un coin d'banquette du night club, à la va-vite. S'était au moins r'trouvé un appart', l'truc encore quasi vide qui lui f'sait penser à c'qu'il avait eu, avant. Au chez lui duquel les flics étaient v'nus l'cueillir un beau jour – l'foyer qui payait pas d'mine, mais qui avait au moins eu les basiques. Et Maja. Et Eli. Pensées traînantes qui s'accrochaient aux épaules, f'saient ployer la colonne vertébrale d'un agacement sourd. La patience qui s'amenuisait à mesure qu'les jours avançaient – qu'y'avait l'boulot et tout c'qui v'nait avec, et l'reste, des détails d'merde qui lui polluaient l'esprit.
L'en était arrivé à d'voir perdre son temps dans une laverie d'quartier, l'établissement pas grand-chose qui le f'sait s'mêler à la populace, l'nez retroussé d'une véhémence qu'il n'cachait pas. C'était dans des coins comme ça qu'trop souvent, on l'regardait avec trop d'intensité, murmurait l'nom comme s'il était l'croquemitaine d'ces rues, l'élément sauvage et menaçant qui planait comme une ombre sur les pauvres âmes pitoyables qui s'débattaient pour survivre à la Nouvelle-Orléans. P'tain, pour c'qu'il en avait à foutre d'tous ces cons. N'se retournait qu'rarement sur l'commun des mortels ; ils en f'saient partie du décor, à force, n'étaient qu'formes d'rien sur l'canevas d'son attention. Et pour qu'on lui foute la paix, il avait opté pour tirer son vieux casque audio du sac qu'il avait emmené, s'cramponnant au rythme effréné d'une musique trop forte sur les tympans, comme il l'avait fait dans sa cellule solitaire. Un des rares privilèges d'la vie d'taulard, celui d'pouvoir avoir quelques accessoires pour s'distraire en pleine journée, d'bonnes distractions pour pas qu'les condamnés sautent à la gorge des gardiens à chaque occasion. Force était d'admettre qu'Lex, il avait su comment faire – comment caresser les bonnes personnes dans l'sens du poil, s'faire sage d'vant leurs yeux à eux pour faire son p'tit business d'son côté. Deux ans qui avaient coulé presque tranquillement d'ce côté-là. Ç'avait surtout été les autres qui lui avaient cherché des noises : en ressortait l'gars qui rêvait d'une solitude qui n'avait d'cesse de s'refuser à lui. Et une semaine à errer, faire c'qu'il voulait par les grâces d'Aoden, ç'avait pas été assez : NOLA s'avérait parfois tout aussi étouffante qu'un nid familier.

L'temps qu'la machine branlante n'fasse son œuvre, il dut sortir, quatre, cinq fois pour aller s'allumer une clope, humer l'air chargé d'odeurs disparates, y mêler celle du goudron craché par ses poumons. C'comme ça, au milieu d'un appel avec un con d'camé qu'ses affaires disparurent. Qu'quand il revint dans la laverie, sa machine était vide et manquait un d'ces péquenauds qu'il n'avait pas pris la peine d'trop regarder. Merde. L'grognement dans l'poitrail, il l'garda pour lui, s'mordit à même la langue face à c't'énième épreuve d'patience qui s'imposait à lui. Dans l'bordel général, il r'garda les affaires d'l'autre – tellement d'daube qu'c'était à s'demander comment c'con avait pu confondre. Et faute d'mieux, Draven s'retrouva à s'asseoir sur la même chaise qui l'avait accueilli pendant trop longtemps : attendit, attendit, chaque minute tirant sur ses nerfs – l'était pas connu pour être l'gars le plus diligent, Lex. Au final, l'temps qu'les choses s'fassent, y'avait la plupart des clients qu'étaient partis et la nuit porteuse d'business s'était épaissie dans l'ciel. Quand l'autre arriva, s'précipita sur sa machine, il avait déjà tout récupéré, foutu dans un panier où il avait collé ses godasses, l'cul vissé à sa place ; laissait à la rapidité d'l'autre décider du sort d'ses fringues, elles allaient plus trop être propres, à force qu'il s'frotte les pieds d'ssus. Et dans sa panique, l'autre était si désespéré qu'il n'remarqua même pas l'colosse dans son dos, Lex qu'aurait pu s'amuser d'la scène, roula des yeux avant d'se racler la gorge ; « Ça va ? C'était fun ? » tension sur les cordes vocales, pas beaucoup d'sympathie pour une première rencontre – l'connaissait pas, c'gosse, et n'avait pas envie d'apprendre à l'connaître. Au fond, c'était juste question d'récupérer ses affaires, et chacun reprendrait leur route sans un r'gard en arrière. Mais, les bras croisés, campé sur sa position, Lex s'prit l'délire d'calculer l'autre, l'observer – s'demander, dans l'habituelle paranoïa d'son côté à lui d'la Nouvelle-Orléans, si c'gamin était juste un idiot, si c'était juste du hasard, ou si y'avait autre chose là-d'ssous.

@eno brown
désolée pour l'attente :purpleheart:
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(#) Re: • rp d'intégration // Eno & Lex    Sam 15 Mai - 17:47
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rp d'intégration / @Lex Draven
peut-être que si t'étais pas aussi pressé d'tout faire et d't'en aller, t'aurais vu plus vite que c'était pas tes affaires. au fond, c'est l'histoire d'ta vie toute entière, non ? jouer à l'ombre. n'être personne. te laisser submerger par le temps sans en profiter. rester en retrait, toujours. ne pas faire de remous. trouver toutes les astuces possibles pour ne surtout pas qu'on te remarque, qu'on te regarde ou qu'on te parle. être là, sans y être vraiment. si c'était pas dans ta nature, t'aurais sans doute vu plus vite que les fringues dans ton bac n'étaient pas les tiennes.
mais non.
parce qu'au fond, tu fais tes lessives comme tu vis. sans prêter attention pour ne surtout pas qu'on puisse remarquer ta présence. même dans une laverie, t'as le sentiment d'être de trop. toujours de trop, alors plutôt que d'y exister, tu t'étais assis sur une chaise, t'avais lu un livre et, distraitement, t'étais reparti en étant persuadé que, pour une énième fois, tu n'avais pas fait de vagues. presque soulagé, dehors, de prendre conscience que personne dans cet endroit ne saurait jamais que t'y étais tant t'avais réussi à prendre la forme d'un meuble ou d'un coin.
et par la force des choses, être obligé d'y retourner.
mais pas que..
devoir te confronter à quelqu'un, lui parler, t'excuser même. peut-être que c'est ta punition. peut-être que là-haut, quelqu'un s'amuse et t'met à l'épreuve juste pour te faire payer d'être aussi transparent. quel soulagement alors, quand en revenant sur tes pas, tu ne trouves presque personne. non, personne. alors ouais, t'angoisses à l'idée d'avoir à racheter toute une garde-robe mais au fond, t'es presque soulagé que personne ne soit là pour te voir. personne ?
- ça va ? c'était fun ? la voix est dure, sévère. quand tu te retournes, tu manques de trébucher en exécutant un pas maladroit vers l'arrière. le colosse qui te fait face mesure au moins deux fois ta taille tant en largeur qu'en hauteur. minuscule, t'as l'sentiment d'être une fourmi face à un morceau de sucre. tes yeux qui se plantent dans les siens et ce malaise qui grandit en toi. putain... tu souffles entre tes lèvres sans qu'il ne l'entende. et tu rougis, réflexe d'auto défense à la con qui te donne l'impression d'avoir commis le pire des crimes. tu ravales ta salive difficilement.
- ex.. excuse moi. tu lui dis, maladroitement et bourré d'une naïveté précoce et infantile. David face à Goliath, mais t'as pas envie d'te battre, pas face à lui. il est aussi impressionnant qu'un molosse, tu s'rais même pas surpris d'le voir exhumer d'la bave lorsqu'il grogne. me suis trompé de machine, j'ai pas fait exprès. mais ça t'donne le sentiment d'être pris en faute. pourtant, c'est vrai, t'as pas fait exprès. alors tu lui tends le bac à linge que tu tenais contre toi. et tes yeux dévient sur le bac qui se tient derrière lui. t'y retrouves tes fringues et un léger sourire s'affiche sur ton visage. super, t'as pris les miennes. non, il ne les as pas prise, tu penses aussi vite. tu relèves les yeux vers lui, déglutissant. on.. on échange ? et on oublie. tu m'oublies, hein ? tu pourrais ajouter, larmoyant et suppliant.

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(#) Re: • rp d'intégration // Eno & Lex    Mar 18 Mai - 13:55
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L'gosse n'avait pas l'air d'grand-chose – certainement pas d'un caïd, à peine une brindille dans l'paysage d'une vaste Nouvelle-Orléans. D'ces âmes qui erraient à l'indifférence du golem. Deux univers parallèles, cohabitant dans les mêmes rues, contre toute attente. Destinés à s'croiser sans s'remarquer, Lex, l'avait même pas jeté un coup d’œil par-dessus son épaule quand il avait été en train de stagner dans c'te trop p'tite pièce à attendre que l'temps fasse son œuvre. Subsistait l'habitude de n'pas moufter, pas trop lever la tête, des actes simples qui sauvaient la vie en taule ; f'saient la différence entre subsister et crever. S'il n'avait eu peur d'personne entre ces murs, prêt à péter toutes les sales gueules des emmerdeurs là-bas, au bout d'un moment, il avait mieux valu qu'il roule sa bosse. Une évidence qu'son avocat même lui avait rappelé, quelque peu alarmé par les tensions palpables entre lui et ses geôliers. Et l'temps était passé trop lentement, il aurait dit d'puis sa cage d'fer. Paradoxalement, l'avait pas été complètement prêt à sortir : il avait eu beau compter les jours qui l'avaient séparé d'la liberté, chacun des sept cents et quelques putains d'aubes qu'il avait à peine vues à travers une minuscule fenêtre qui lui donnait d'l'air, il en restait quand même l'être décalé. L'animal, habitué au sauvage d'une jungle infernale, où les instincts n'pouvaient jamais dormir et où l'rythme implacable n'était fait qu'pour épuiser les corps. Il en était dev'nu inflexible, Lex, colonne vertébrale figée par l'poids des mois, l'impatience grondant à même l'bide dès qu'il s'posait quelque part et d'vait observer le temps passer.
C'soir n'avait été qu'une épreuve parmi toutes celles qui lui niquaient l'humeur – attendre, ç'avait jamais été son fort, mais récemment, c'était dev'nu sa bête noire. Et malheureusement pour l'gamin, il v'nait d'alourdir l'agacement d'un adversaire aux nerfs d'flamme. L'Draven s'en retrouva à d'jà rouler des yeux, quand l'autre s'permit d'le tutoyer, la familiarité sortie d'nulle part ; le caustique d'une critique acerbe coulant dans les pupilles froides. Lex cracha la fumée d'sa clope, quitta enfin sa place pour s'lever, s'approcher comme un prédateur l'ferait. La proie était déjà frissonnante, secouée par un vent d'réalité inextricable – p't'être qu'il avait dans la nuque, ses p'tits cheveux qui s'levaient aux aguets, d'la chair de poule à même la peau. Un sentiment d'peur l'prenant aux tripes. L'immuable d'l'aura d'un homme façonné à l'impétueux des rues crasseuses. Tant mieux – dans son monde à lui, où trop d'fois on aurait été tenté d'lui trancher la gorge, c'était important. D'subsister comme ça. D'l'avoir, c'pouvoir d'exister et assez d'soif aux babines pour chercher revanche auprès d'tous ceux qui lui causeraient du tord. Ironiquement, l'meilleur moyen d'protéger les rares âmes auxquelles il était enchaîné. « J't'ai d'mandé si c'était fun. D'm'avoir fait perdre mon temps parce que t'es pas capable d'utiliser tes yeux. » l'aurait pu en rajouter une couche, sortir son coutelas pour souligner qu's'il en avait pas b'soin, p't'être qu'il les lui arracherait pour la forme. L'excès par excellence, l'genre d'menaces qui v'naient quotidiennement brouiller les tympans, en prison. Ici, ils s'devaient d'être un tant soit peu civilisés – une réalité qu'Lex avait du mal à entrevoir d'nouveau, pressé, trop près d'un gamin inconnu qu'avait rien d'mandé. S'était simplement trompé. Un mec normal aurait d'jà répondu 'pas grave' avant d'passer à autre chose – ç'aurait été plus vite comme ça. Mais Lex, l'était trop habitué à jouer avec les autres, des souris entre ses griffes, bonnes à être baladées à son bon vouloir. Divine comédie, l'match déséquilibré, une évidence indéniable.

Dans un soupir, il piocha son téléphone, inspecta l'heure, imperturbable dans l'sous-ton menaçant sur ses cordes vocales. « J'devais aller bosser y'a quinze minutes. T'as pris ton temps. » semi-mensonge, dans son monde, l'temps, c'était d'l'argent. Et pour un gars en réinsertion sociale, c'était plutôt mal vu d'se pointer en retard. « T'crois que j'dois faire quoi, alors ? » s'il avait vraiment un impératif, il aurait déjà embarqué son panier, troqué celui-ci avec celui du pauvre gars avant d'tracer son chemin à toute vitesse. Lex, ici et là, habitué à pas faire d'histoire, parce qu'c'était plus simple. Mais c'soir, il s'voyait déjà bien s'amuser. D'prime abord, il avait l'air d'avoir l'intention d'négocier, parlementer – c'était déjà plus que c'qu'il offrait à d'autres.

@eno brown :purpleheart:
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(#) Re: • rp d'intégration // Eno & Lex    Lun 31 Mai - 18:48
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rp d'intégration / @Lex Draven
le mec te fait passer à ces dieux nordiques que t'as pu apercevoir sur les écrans d'cinéma ces dernières années et qui cartonnent au box-office. la carrure imposante, les épaules larges. un mastodonte, une montagne de muscle. tout l'inverse de toi, presque dépossédé d'un corps frêle et longiligne. t'es prêt à parier qu'il lui suffirait de te souffler contre pour que tu t'écroules.
lui, le bon gros méchant loup.
toi, l'adorable et naïf petit cochon.
mais dans cette fable, il n'est question ni d'maisons ni d'briques. juste d'un panier rempli d'fringues que t'as pris par erreur. comme si ça n'arrivait jamais à personne, faire une connerie d'ce genre. t'es bien conscient que c'est ta faute mais pour autant, t'es pas décidé à te rouler en boule sur l'sol et à d'mander pardon. c'est pas non plus que tu sois adepte du conflit. en règle générale, tu fais d'ton mieux pour les éviter. t'as tendance à prendre la forme des coins dans lesquels tu te glisses, en soirée. on t'voit à peine, on te remarque à peine. et là, t'es ébloui par une lumière qui t'aveugle presque : son regard. aussi froid et sombre.
cette lumière vive qui te brûle le derme.
comme s'il disait à tout le monde : regardez-le ! et te voilà sur le devant de la scène, propulsé malgré toi face à des yeux inquisiteurs qui se font un plaisir pervers de t'observer perdre le contrôle face au monstre. tu trouves pas d'autre terme pour le décrire. limite, t'es presque prêt à trouver un monstre plus aimable que lui.
- j't'ai d'mandé si c'était fun. d'm'avoir fait perdre mon temps parce que t'es pas capable d'utiliser tes yeux. jusqu'à sa voix, tout semble être créé pour effrayer. comme une ombre massive qui s'avance sur toi, menaçante. et tu sais, p'tain tu sais, que l'temps t'est déjà compté. j'veux juste qu'on échange nos paniers, c'est tout c'que ton regard supplie en silence alors qu'il avance encore d'un pas. - j'devais aller bosser y'a quinze minutes. t'as pris ton temps. et alors ? c'est la première chose qui te saute à la tronche. pourtant, tu crois pas que ça soit le genre d'homme à aimer plaisanter. tu gardes la bouche scellée, hors de questions pour toi d'te faire avoir à c'jeu-là. il s'amuse de ton état, bien sûr. comme tout l'monde, d'ailleurs. pas assez fort, pas assez grand. parce que t'as toujours été en retrait, comme effacé. t'crois que j'dois faire quoi, alors ? sérieusement ? t'arrives pas à savoir s'il te fait marcher où s'il est vraiment entrain de négocier pour un putain de panier. tu retiens ton souffle, tu recules d'un pas. tu esquisses l'ombre d'un sourire.
- une accolade virile, récupérer tes affaires et t'en aller ? t'fais pas le malin, c'est vrai. t'en mènes pas large, pour un peu, t'as presque les jambes qui tremblent. pour autant, tu t'démontes pas. t'affrontes cet homme comme un vieux cauchemar. t'en as marre qu'on t'prenne pour un guignol. l'accolade, on n'est pas obligé hein, si c'est pas ton genre. nouveau sourire. une bonne poignée d'main bien viril, ça l'fait aussi. même si t'es presque sûr que s'il te serrait la main, ce serait plus pour te briser les phalanges.
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(#) Re: • rp d'intégration // Eno & Lex    Jeu 3 Juin - 11:25
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Réflexe électrique courant l'long d'la carcasse, l'arôme familier d'un instinct qui avait hanté jours et nuits, là-bas, en taule. La vie dehors, elle était pas bien différente : fallait apprendre à défendre son beefsteak face à n'importe qui. Une expérience acquise à même l'asphalte, les rues grisâtres où il avait été lâché. L'loup aux babines retroussées, toisant l'monde, rasséréné par la pulsion sauvage dans ses veines. L'insatiable qu'avait limé les crocs et cisaillé les chairs, chaque cicatrice avec son histoire, des résidus d'fatigue ancienne, gardés dans les traits qui marquaient l'faciès. Et tant pis s'il avait l'air d'un prédateur, la bête des rues – s'emportait sur tout et n'importe quoi, d'l'écume sur les lippes comme si c'était là l'plus grand affront qu'on lui ait fait. Force était d'admettre qu'perdre son temps, ça épuisait sa patience comme un rien. L'temps, c'était d'l'argent, comme on lui avait appris ; chaque victoire, une infime marche franchie, à la victoire impérieuse d'un monde qui l'aurait bouffé sans vergogne, s'il n's'était pas débattu. NOLA ou là-bas d'où il v'nait, ça n'faisait pas beaucoup d'différence ; l'vide d'une errance qu'aurait pu être sa tombe, un puits d'oubli. Ça f'sait des décennies qu'il en ressortait, d'son trou, marquait à une encre rougeâtre l'histoire d'son passage. Trop tard pour rev'nir en arrière, penser à autre chose, s'dire que p't'être, au tournant d'un énième séjour en taule, y'avait une rédemption possible pour c'qu'il était dev'nu.
Il était lui-même dev'nu sa propre prison – pas l'envie d'changer, pas l'besoin d'faire l'effort. L'tout familier, rendu famille pour l'existence qu'il avait choisie. Et l'tout, était sûrement gravé dans l'marbre, inscrit si profondément dans ses venaisons qu'y'avait plus moyen d'y couper. Il était juste ça, l'monstre d'quelques cauchemars, p't'être l'ombre que l'gamin sentirait coller à ses pas pour les prochains jours, les prochaines s'maines. Plus encore, si c'était un trouillard d'première. Suffirait d'un rien pour qu'leurs chemins s'séparent simplement ; merde, il aurait bien envie de l'faire aussi, arracher un frisson d'effroi au p'tit merdeux avant d's'évaporer comme il était apparu. Retourner à un simili-anonymat, l'temps qu'il durait. En plus, la tâche d'faire sa lessive avait tout pour être aussi disgracieuse qu'chiante ; rien d'autre qu'un point d'arrêt pendant l'quel seul son esprit pouvait errer partout. S'imaginer ailleurs à l'infini, défait d'responsabilités trop réelles sur lesquelles il voudrait bien rouler des yeux. Et l'tout, toujours accompagné des contacts les plus insignifiants qui soient – c'gosse, il n'connaissait même pas son nom, n'se donnerait même pas la peine d'l'apprendre ou d'prétendre s'en préoccuper. L'était juste là, pas à l'aise dès les premières s'condes où les regards avaient fusé. Bien conscient du déséquilibre d'l'échange, la menace latente sur chaque claquement d'langue contre l'palais. Impérieux, Lex, c'était comme si l'arrêt était tout aussi indispensable qu'inutile. L'paradoxe du pouvoir, c'qu'il imposait, c'qu'il exigeait. D'ces lois-violences qui avaient rythmé chaque heure d'une journée en taule, dans les couloirs impersonnels et crades, où y'en avait eu tout un tas qui auraient bien rêvé d'lui foutre un poing dans la gueule. Une lame dans les boyaux. Pire encore. L'avait bien fallu l'imposer, sa place. S'proclamer quelque-chose et n'jamais laisser personne l'oublier. Et maint'nant dehors, c'était pas un merdeux qui t'nait à peine debout qui allait redéfinir quoiqu'ce soit. En témoigna l'impétueux d'la réponse, presque un grognement animal en écho sur les mâchoires serrées alors qu'il s'approcha. S'approcha encore, une envolée pour l'amener juste devant l'gamin, bouffer tout l'champ d'vision, y être inévitable. « Visiblement, t'es pas capable d'utiliser tes yeux pour voir c'que tu fais. Ni ta langue pour savoir quand vaudrait mieux qu'tu l'ouvres pas. » ou comment bien les utiliser, ses mots – un genre d'poésie pour flatter les égos d'ceux qui pourraient, juste décider comme ça, sur un rien, d'ruiner sa vie ou d'le planter au détour d'une prise d'tête. Et Lex, l'était particulièrement sur les nerfs d'puis peu ; la liberté, c'était difficile d's'y adapter. D'retourner ses marques, gérer la frustration, gérer les autres. Et tant pis pour l'insistance démesurée, faire tout un plat pour juste des fringues, juste une erreur, juste un rien. Lex, il n'cilla pas, n'aurait pas b'soin de l'faire pour trouver l'couteau qu'il gardait toujours à la ceinture ; symbole d'une éternelle déchirure entre son univers à lui, c'lui des cons qui s'contentaient d'si peu ici-bas. S'enorgueillit d'une latence, d'quelques secondes pour réfléchir avec lui-même, faire comme s'il pesait l'pour et l'contre, l'instinctif d'lui coller la tête contre l'mur pour lui faire fermer sa gueule, le gentillet d'se la jouer presque sympa. « J'pensais plus qu'tu vides tes poches. Comment on appelle ça ? » à son tour d'sourire, rictus avec l'piquant d'un carnivore qu'avait faim d'une chair bien connue. « Dédommagement ? Pour la perte d'temps. Et parce que tu t'la joues grande gueule. » pourrait presque s'targuer d'l'éduquer, l'brun – j'aime pas, les grandes gueules. Personne n'les aimait vraiment, fallait savoir marcher sur des œufs et baisser son froc quand on était rien. « Parce que là- t'fais la totale. J'avais pas du tout envie d'm'emmerder avec quelqu'un dans ton genre. » mais en fin d'compte, c'était pas lui qu'avait forcé sa présence ou même c'te rencontre à l'autre. Tout partait d'un putain d'panier à linge, l'détail débile par excellence, la classique d'une existence morne.

@eno brown :purpleheart:
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(#) Re: • rp d'intégration // Eno & Lex    Ven 30 Juil - 3:37
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