what lies ahead.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 I've got a fever, so can you check ? x ((keo))

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Kéo Sanrowley
Il n'y avait qu'eux deux. Anton et Keo.
La route et Baby. Le pied au plancher et un sourire arrogant. Les bières dans la glacière dans la fond et pas beaucoup de sous en poche mais ils 'en foutaient un peu à vrai dire. Laura s'était éclipsée pour quelques jours, ca laissait le temps aux deux hommes de continuer de profiter de la vie, de sourire sans raison, de chanter à tue-tête ce que balançait la radio. Ça l'amusait, Tony, de voir Keo grimacer à cause des fausses notes qu'il envoyait dans les airs et de l'absurdité de certaines paroles. Le soleil descendait doucement dans le ciel à mesure que les heures s'écoulaient. Les terribles couleurs saignantes du firmament préviennent Tony qu'il devra bientôt s'arrêter et trouver un endroit pour dormir. Les motels en bord de route, comme d'habitude. Les soirées arrosées mêlées à la drogue. La fièvre de ces soirées l'enivrent, le rendent complètement fous. Davantage lorsqu'il n'y a que Keo, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. Lorsque la civilisation les appelle, Anthony décide de garder Baby pour laisser la musique des boîtes envahir leurs oreilles. « Prêt ? » lui lance-t-il en sortant de la voiture, le sourire narquois en coin et un clin d'oeil entendu. Une complicité enivrante. Les deux hommes s'engouffrèrent sans mal dans la boîte, se perdent légèrement de vue mais jamais totalement. Jamais trop loin des yeux. Keo et Anton.
Anthony commande un verre au bar et le lève en direction de Keo. « On trinque à quoi ce soir ? » les yeux rivés dans les siens.

/ awards session
(#) I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Lun 1 Fév - 23:04
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Anthony Walker
rien d'autre que le bruit du silence et de la musique qu'il t'impose. rien de plus. rien de moins. et c'est agréable. peu importe les fausses notes dans sa voix lorsqu'il s'égosille comme un adolescent attardé. tu n'vis que pour ces moments-là. rien n'existe sinon cette complicité qui t'arrache, à chaque fois, l'myocarde de la poitrine. Laura n'est pas avec vous, personne n'a sa place dans votre intimité. si seulement tu savais.
tu profiterais de lui différemment.
sans doute un peu plus, n'est-ce pas ?
si tu savais qu'à l'insouciance, bientôt, se soustrairait la trahison et les mensonges. peut-être que tu lui dirais qu'tu l'aimes, là, maintenant. quand tes prunelles dessinent les contours d'sa mâchoire et qu'il n'remarque même pas ton r'gard appuyé. quand tu t'surprends à l'imaginer nu et que ça t'tord l'estomac, t'tend chaque muscle et fait vibrer chaque pore de ta peau. tu souffles, grognes presque, quand il te demande :
- prêt ? en coupant le contact face à une discothèque. prêt, tu l'es depuis toujours. prêt à l'aimer, à l'suivre, à l'soutenir, à l'tenir, à l'caresser, à l'embrasser, à l'enlacer.. prêt à tout, c'est une évidence. tu hoches la tête, tu l'suis. à l'extérieur l'air est frais mais ça t'importe peu. ton corps est chaud. quand t'entres dans la boîte, tu sais même pas où vous vous trouvez. en Amérique, c'est déjà pas mal. Baby au parking et vous contre le bar. il se retourne, deux verres en main. il t'en tend une. un contact furtif mais présent. tu vibres, comme toujours. on trinque à quoi ce soir ? à tout, à toi, à moi, à nous. mais tu n'dis rien, tu t'contentes d'regarder autour de vous. l'effervescence, le monde, la fête, la musique. tu souris, bêtement. c'est ça, l'insouciance. bientôt, ça s'sera fini. mais tu l'ignores encore.
- au fait d'avoir survécu à cette nouvelle journée ? tu dis en plaisantant légèrement. tu frappes ton verre contre le sien. la nuit vous appartient, le monde aussi. t'as jamais été aussi libre et inconscient qu'en ce moment. t'es loin de tout. ma vie est parfaite. c'est un rêve que tu vis éveillé. tes amis, ton groupe, ta musique et Anton. tu jettes un nouveau regard autour de toi, tu souris davantage. j'sais pas pour toi, mais j'compte pas rester assis au bar. j'adore ce son. tu lances tout haut en te retournant vers lui. son sourire, ses yeux, cette étincelle. tu t'sens bien, à ta place, chez toi. tu recules d'un pas, tu lui tires la langue et déjà, tu disparais dans la foule, ton verre à la main.


/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Mar 2 Fév - 17:23
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Kéo Sanrowley
Pas de Laura. Pas de Casey.
Tony avait évoqué l’idée d’un road trip un peu à l’aveugle en pensant égoïstement à lui et Casey. Il s’était dit qu’un truc comme ça, ça pourrait les rapprocher, qu’ils allaient pouvoir changer d’air ensemble, profiter de la vie, ensemble. Mais finalement, Casey s’était peut-être montré le plus sérieux de la bande, refusant de partir avec eux. Et le sort de Tony était scellé à la minute où Kéo et Laura avaient sauté de joie. Il était trop tard pour faire machine arrière, trop évident de dire : Non, finalement, j’ai plus envie. Parce que cette perte d’envie, elle aurait fait poser des questions. Des questions qu’il voulait éviter à tout prix.
Puis, passer davantage de temps avec Kéo, ça lui faisait du bien. Ces dernières années, ils avaient partagé de nombreuses choses mais chacun s’était un peu concentré sur son monde et les deux meilleurs amis s’étaient un peu oubliés, ne profitant pas assez de soirées à plusieurs. Ce fameux road-trip s’imposait finalement. Et il apaisait aussi les tensions qui se créaient chez Tony. Il avait l’impression qu’il allait pouvoir retrouver son jumeau en sillonnant le monde sans avoir son père dans les pattes.

Anthony aimerait trinquer au road-trip, à l’avenir, au fait qu’il n’allait pas penser à Casey ni à autre chose qu’eux deux ce soir. Et ça lui foutait un grand sourire aux lèvres. « Va pour ça ! » lance-t-il en faisant cingler le cristal contre le sien. Anton se sentait vidé, heureux, en soutenant le regard de son ami. Et ça faisait longtemps qu’il n’avait pas laissé le stress et ses angoisses se défaire de ses épaules. Il pouvait enfin se permettre de se concentrer sur l’instant présent et sur un Kéo taquin. Lorsqu’il se retourna, Tony lu en lui comme une lueur de défi enfantine qu’il ne put s’empêcher de laisser s’enfuir. Aussitôt, il s’élança à sa poursuite au milieu du monde et de la musique, son corps rentrant en contact avec d’autres corps. Dans ses oreilles s’insinuaient désormais la musique qui condamna son ouïe, se concentrant alors davantage sur le toucher et la vue. Se concentrant davantage sur les sensations de son corps qui lui gueulait d’aller se prendre un fix.
Il n'avait pas arrêté la drogue, Tony, en partant en road trip. Au contraire. Il en avait davantage envie. Il en avait davantage besoin. Sentant que la période de manque n’allait pas tarder à faire de lui un homme instable au teint pâle, il cessa de faire onduler son corps au milieu des autres, non loin de Kéo et il posa sa main sur son épaule pour capter son attention. Il approcha son visage de ses lèvres de son oreille. Il repensa à Casey sans savoir pourquoi et chassa aussitôt cette idée. Non, il avait pas besoin de Casey. Il avait besoin d’un fix. Un petit coup de seringue dans le bras pour ne pas tomber dans le manque cruel. « Je reviens. » lui dit-il avant de s’engouffrer au milieu des corps. Il fallait qu’il se rende à la voiture pour aller choper le matériel et se cacher pour pas qu’on le voit. Ou tomber sur quelqu’un qui mettrait une capsule de drogue dans sa bouche et le rendrait complètement ivre de bonheur, ivre du monde qui l’entourait.

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Mer 3 Fév - 12:25
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Anthony Walker
le bruit étouffe l'envie, le désir. c'est souvent comme ça, c'est mieux comme ça. tu te concentres sur le visage de ton meilleur ami, tu trinques.
- va pour ça ! il te répond en souriant. tu bois, tu oublies, tu t'concentres sur un détail et puis, sur un autre. tes yeux dansent d'un visage à un autre, accrochent parfois des lèvres, un nez ou des orbes. mais toujours, inlassablement, ils reviennent vers lui. ce road-trip, c'est la chance de ta vie. c'est ton exil, c'est ta rédemption. fuck les autres, fuck la famille. t'as tout envoyé chier pour partir à l'aventure, pour une fois. penser à toi, à personne d'autre. ou alors, uniquement à lui. comme une gonzesse énamourée, c'est clair. t'as rien à envier aux midinettes qui bavent devant leur célébrité préférée. quand Anton se trémousse près de toi, c'est ton corps tout entier qui réagit. ils sont pourtant nombreux les apollons, sans compter les naïades aux corps de sirènes. mais là encore, si tes yeux naviguent de silhouettes en silhouettes, c'est toujours vers la sienne qu'ils reviennent. happés par un signal, un bruit, une odeur.. la proximité. quand sa main se pose sur ton épaule et que son visage se rapproche dangereusement. ces dernières semaines ont scellé votre amitié, d'une manière inédite et - somme toute - bien plus profonde.
- je reviens. il te dit, avant de te planter là. et tu sais. putain tu l'sais depuis si longtemps. il y a peu de choses qu'Anton pourraient faire et qui te déçoivent.. et pourtant, voilà qu'il se plait à réitérer toujours la même connerie. tu l'vois fendre dans la foule et sortir. tu sais putain, tu sais. ça t'crève le coeur, ça t'scie les jambes. tu restes là, tremblant. tu n'danses même plus. on t'bouscule, tu d'viens un obstacle sur la piste. tu t'écartes, finis ton verre et l'laisses tomber à tes pieds. tu t'en fous putain, mais non t'y arrives pas. tu fends la foule toi aussi, les deux mains en avant. tu sors, l'air frais frappe ton visage et tes opales cherchent son ombre dans la nuit. je sais, putain je sais, et t'avances. c'goût de sang dans la bouche, c'est parce que tu t'mords l'intérieur des joues. quand tu l'rattrapes finalement d'vant Baby, tu poses ta main sur l'épaule et l'obliges à se retourner.
- fais pas ça putain. tu t'entends le supplier. pourquoi ? lui, son sourire, sa mâchoire, son nez et les quelques tâches de rousseur. le froncement de ses sourcils irréguliers, la profondeur de ses iris verts foncés, la poche sous son oeil gauche, la ride au coin d'sa bouche et le léger duvet sous son nez. lui et ses épaules larges, ses mains puissantes, son torse solide et ses jambes épaisses. lui et sa putain d'addiction à la con qui t'rend fou, qui vous éloigne. lui qui te déçoit parfois, c'est vrai. mais putain, lui ! pas ce soir, s'il te plait. tu supplies à nouveau, les deux mains sur ses épaules. laisse la lune briller, laisse le feu nous consumer, n'éteins pas l'incendie, ne cherche pas à contrôler les flammes. laisse nous vivre, s'il te plait, juste cette nuit. oublie la poudre, les mirages et l'oasis. concentre toi sur moi, sans penser aux mirages. juste une nuit. laisse les étoiles murmurer, laisse le monde danser, laisse nous vivre.

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Mer 3 Fév - 17:22
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Kéo Sanrowley
Ça brûle en lui comme une fièvre qui le consume. C’est le visage de Casey qui se mêle à celui de Kéo chaque fois qu’il croise son regard, et ça le fait chier. Ça le fait chier de se dire qu’il pourrait aller vers Kéo pour oublier Casey, parce qu’il sait que c’est pas comme ça que ça marche. On se fout des pansements au cœur avec des bombasses le temps d’une soirée mais pas avec son meilleur ami de toute une vie. Parce que dans l’histoire, c’est que ça fout une vie en l’air quand on s’y attend pas, quand on s’y prépare pas. Tony, il avait envie de sourire et de tomber dans les mirages du désert qui le font marrer. Il avait envie que la substance circule dans ses veines pour l’enivrer et oublier ces petites douleurs musculaires qui commençaient à apparaître ici et là. Il s’était d’abord arrêté de conduire pour le soleil couchant mais la nuit n’avait jamais vraiment fait peur au jeune homme. Non, la véritable raison, c’est que tout à l’heure, dans la bagnole, assis sur les sièges de Baby, il avait eu envie d’aller choper une seringue mais il s’était retenu pour Kéo en se disant qu’il en prendrait une plus tard, à l’abri des regards indiscrets, à l’abri de ce visage déçu qu’il avait horreur de découvrir. Lorsque les traits de Kéo se fendait de désespoir, Tony, il avait plus trop envie de faire une connerie sans vraiment savoir pourquoi. Alors il s’arrangeait toujours pour esquiver Kéo quand il faisait ses prises.
Seulement, partir en road-trip avec son meilleur pote et ne finir qu’avec lui, ça rendait ses moments d’intimité compliqués. Comme il s’y attendait finalement - même s’il avait prié pour que cela n’arrive pas - il vit le corps de Kéo, illuminé par le fond coloré de la boîte de nuit, émerger rapidement à sa suite. Du moins, il ne le vit pas, il l’imagina. Il entendit ses pas et contracta les muscles de sa mâchoire, attendant la réprimande. Lorsque sa main entra en contact avec son épaule pour l’obliger à se retourner, Tony ressentit soudainement les frissons du manque. Encore quelques heures et il finirait par dégueuler son minuit. Encore quelques heures sans fix et ses angoisses allaient remonter à la surface d’un seul coup, le privant d’un sommeil réparateur pour prendre la route. Il voulait pas attendre. Mais il lisait dans les orbes de Kéo qu’on lui hurlait d’arrêter ces conneries. Lorsque la deuxième main tomba sur son épaule, un autre frisson le traversa mais Tony n’avait pas froid. Au contraire, le vent du sud était plutôt chaud malgré la nuit tombée. Pourtant, pendant un long moment, il regarda Kéo dans les yeux en se demandant ce qu’il allait faire. Un immense débat se déroulait dans sa tête. Il avait plus envie de voir cette crainte mêlée à la déception dans les orbes de son meilleur ami. Il avait plus envie de devoir se foutre une seringue dans le bras pour oublier les conneries de la vie. Mais l’envie se fit malheureusement plus forte. « Tu vas pas aimer ce qui va en ressortir si j’en prends pas maintenant. Tu l’sais. » Tony avait toujours esquivé les états de manque devant son meilleur pote mais il avait partagé ce genre de moments avec Casey. Casey savait ce que c’était que de tomber dans le manque. Et Casey n’avait jamais ce r’gard qui te dit de pas en prendre. Casey il était toujours bien content de s’en foutre une dans le bras. Une petite piqûre, rien de plus. Mais il savait qu’il ne luttait pas simplement contre le manque, Tony. Il luttait contre la vie. Il luttait contre les problèmes et les obsessions. Il tombait dans l’addiction, il était dedans depuis déjà un moment en fait. Ce sera pas une simple petite piqûre pour esquiver le manque. Ce serait une bonne dose pour planer au-dessus des nuages. « Crois-moi, tu préfères me voir sous héroïne que sans, Kéo. » Puis il détourna les yeux et se détacha délicatement de ses mains pour ne pas qu’il se sente complètement repoussé. Il ouvrit le coffre de Baby et poussa quelques affaires pour aller chercher la boîte cachée au fond.

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Mer 3 Fév - 21:36
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Anthony Walker
t'as quitté NOLA et ta famille pour une simple et bonne raison ; ce syndrome du héros qui t'pousse à gérer les problèmes des autres avant même de chercher à te préoccuper des tiens. tu voulais t'en affranchir. c'est vrai. pour la première fois depuis longtemps, tu avais alors pris une décision qui n'regardait que toi. et ça te réussissait plutôt bien, jusque là, non ? tu vivais une expérience inédite, de celles que tu n'revivrais sans doute plus jamais. loin de te douer de tout le mal qu'elle te ferait aussi, cette aventure. plus tard, t'en regretterais certains aspects. mais pas aujourd'hui, pas ce soir. et pourtant, quand tu quittes la boîte à la poursuite de ton ami, tu t'en veux. j'devrais pas m'occuper de ça. après tout, t'es ici pour t'affranchir de cette manie que t'as de vouloir aider tout le monde. sauver tout le monde. mais c'est plus fort que toi, plus encore lorsque ça touche au seul homme que t'aies un jour été capable d'aimer plus que tu n'pourrais jamais l'admettre. le soleil s'est éteint, la lune est pleine de sang au-dessus de vos têtes. ton regard est sévère et suppliant. le sien est froid, même si tu vois bien qu'il réfléchit un quart de secondes avant de te répondre.
- tu vas pas aimer ce qui va en ressortir si j’en prends pas maintenant. tu l’sais. fuck off, peut-être bien que oui, mais tu t'en fiches. tu voudrais qu'il arrête ces conneries-là, comme Casey. parce que t'es pas assez con pour ignorer ce qu'ils font tous les deux. t'aimes pas la place que c'dernier prend dans la vie d'ton ami ni l'influence qu'il semble y mettre. mais t'es trop proche d'Isaac pour t'interposer et puis, Casey fait partie du groupe après tout. t'es là, balloté entre tes rêves de musiques et ton amour silencieux. c'est compliqué, beaucoup trop pour toi et tes épaules épuisées à porter le monde entier. tu souffles, sans le quitter des yeux. crois-moi, tu préfères me voir sous héroïne que sans, Kéo. il ajoute avant de tourner les talons. tu l'laisses faire, cette fois.
à dire vrai.. c'est toi que tu hais le plus à cet instant précis.
incapable de lui venir en aide,
incapable de trouver les mots justes pour..
non, c'est sa faute, après tout. il t'aime sans doute pas assez pour essayer d'se retenir. Casey serait là qu'il réagirait différemment. cette jalousie est un poison et tu l'sais. ton regard change, s'assombrit. la fête est déjà terminée alors tu tournes les talons, t'enfuis. tu comptes pas rester là à l'regarder s'pencher sur une ligne blanche et s'envoler plus haut que les étoiles sans prendre en considération c'que tu peux ressentir à cet égard. soirée fichue, et tu l'sais. à l'idée qu'il plane bientôt plus haut que toi. tu pousses les portes du club et y pénètres à nouveau.
tout est différent déjà.
les lumières sont aveuglantes et la musique assourdissante. tu donnerais tout pour être ailleurs, au calme. à la maison ? non, tu refuses d'y songer, refuses même de croire que ta famille te manque. tu te diriges vers le bar, tu commandes un shot et un verre. tu les vides d'une traite, en commandes un second. toi aussi, tu veux oublier. l'absence et le manque. tu refuses d'admettre que tu fais pas toujours les bons choix. alors tu t'glisses à nouveau dans la foule, tu laisses les corps te frôler, t'accueilles certains gestes avec des sourires pernicieux et tendancieux. quand une main frôle tes fesses, tu te retournes, cales tes bras autour d'un cou viril et masculin. tes yeux se lèvent. c'est Anton', n'est-ce pas ? non, c'est pas lui, mais la carrure est presque similaire, ça f'ra l'affaire. tu t'laisses empoigner, tu t'laisses emporter. tu fermes les yeux, tu souris. oublier, juste oublier.


/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Jeu 4 Fév - 10:44
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Kéo Sanrowley
Cette addiction, c'est comme celle qui le contamine quand il plonge son regard dans celui de Casey. Tony, il est complètement accro et il s'en rend pas compte. Quoique si, il le sait mais il a clairement pas envie de s'arrêter de planer. En fuyant NOLA, il fuyait Casey et sa peine de cœur. Pendant un moment, il avait pensé pouvoir fuir la drogue mais elle l'avait rattrapé presque aussitôt. Il aurait pu envoyer Kéo balader, lui dire de se mêler de ses affaires, d'aller se faire foutre. Le manque aurait parlé, il aurait fait ressortir une rage. Il aurait fait comprendre au monde entier qu'il tenait à Casey plus qu'il ne l'affirmait. Tony, il assumait pas le fait de tomber amoureux parce qu'il savait ce que ça faisait au cœur et au corps. Il savait que ça avait détruit son père, que ça l'avait foutu dans l'alcool et les spliffs. Il avait regardé la déchéance de son paternel et il s'en voulait de ne pas être capable de se regarder en face pour se dire qu'il devait arrêter ces conneries. Il reprochait des choses à son père pour finir exactement comme lui. Et ça le bouffait. Mais il y pouvait rien, la ligne blanche lui manquait terriblement. Il avait besoin de son gramme dans le sang, de la poudre dans le nez. Ou la seringue.
Kéo, il s'opposait pas. Il tournait les talons sans le retenir davantage et Tony le regarda s'éloigner en poussant un profond soupir. Il savait qu'il le décevait encore. Et qu'il le ferait chaque fois qu'il allait prendre une dose.

Anthony attrapa la seringue et défit sa ceinture pour en faire un garrot. Il ferma le coffre et s'installa sur le siège passager. Pendant un long moment, il resta assis là à regarder la seringue. Parfois, il laissa son regard vagabonder sur le tableau de bord avant de se perdre dans les étoiles illuminant la nuit noire. La profondeur de l'instant le déstabilisa. S'il n'avait pas été assis, il serait tombé à genoux. Ses orbes se reportèrent à nouveau sur la seringue pleine d'héro et pendant un instant, il se dit qu'il n'allait pas l'enfoncer. Sa ceinture serait toujours son bras gauche, sa veine puisait, les frissons reprenaient et les douleurs musculaires se faisaient sentir chaque fois qu'il faisait un mouvement. Respirer faisait presque mal. Il crut qu'il n'allait pas le faire. Mais elle rentra dans sa chair, le manque se faisant trop présent et il pressa.
Enfin. Enfin la substance s'insinuait dans ses veines et la sensation de satiété et de bonheur le pénétra. Il rejeta la tête en arrière et plongea dans les nuages après avoir retiré la piqûre de son bras. Il défit le garrot et sentit tous ses muscles se détendre. Plus rien ne lui faisait mal désormais. Pas même les maux de cœur.

Il jeta la seringue, remit sa ceinture, ferma Baby à clé, seule témoin de sa véritable addiction, la seule qui n'était pas déçue. La seule au fond qui n'avait jamais jugé ses choix, même du regard. De nouveau lui, de nouveau l'homme en pleine possession de ses moyens, Tony pénétra à nouveau dans la musique. Elle bourdonnait dans ses oreilles et son regard n'en cherchait qu'un. Son cerveau avait assimilé qu'il n'y avait que lui. Que l'autre, fallait l'oublier. Il était pas venu ? Grand bien lui fasse ! Il savait pas pourquoi ça l'énervait que Casey n'ait pas voulu venir. Ça le rongeait, ça le rendait fou mais il avait eu son fixe bordel. Il avait plus besoin de rien.
Juste d'un environnement pour s'amuser : la boîte de nuit. Ses orbes se baladent, ils passent de visage en visage à la recherche d'un faciès familier qu'il découvre collé-serré avec un homme. Ça le fait sourire de le voir profiter de la vie comme ça. Ça le fait sourire de le voir profiter et puis ça lui donne envie de faire pareil. Alors il se laisse porter par les corps tous semblables. Il voit plus les différences, Tony, c'est que des corps qui l'entourent. Il en attrape un parmi d'autres, il danse, il profite aussi. Et la substance continue de monter à son cerveau. Y'a plus rien qui compte au fond. Il vole un baiser au visage qui s'approche, un baiser renvoyé et vice-versa. Sans savoir pourquoi, au milieu de la folie, ce sont ses yeux qui s'ouvrent et qui cessent de profiter.
Ce sont ses yeux qui appellent la vibration d'un corps. Il veut des sensations. Plus que celui des corps semblables. Il a cet air taquin en embrassant l'homme entre ses bras tout en regardant Kéo. C'est son regard qui lui dit « regarde-moi ». Une lueur de défi, une envie de le rendre jaloux ou simplement de se dire qu'ils profitent. Il sait pas trop, Tony. Parce qu'avec l'héroïne, c'est flou dans sa tête. Il pense plus. Il fait.

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Jeu 4 Fév - 20:49
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Anthony Walker
tu repenseras à cette soirée, un jour. plus précisément, le soir où tu admettras ouvertement à Anton' à quel point t'as toujours été amoureux d'lui. t'y repenseras à cette soirée.. parce que c'est celle qui marque le début de tout.
la fin de rien.
c'est cette soirée qui est, pourtant, le catalyseur de tes vrais sentiments. cette soirée perdue entre deux instants où, près de lui, tu te rends compte subitement de tes sentiments et à quels points ils te dévorent depuis toujours. ouais, cette soirée à la con qui t'fera prendre conscience d'un poison qui gangrène ton corps depuis votre rencontre et qui n'finira jamais que de te pourrir l'existence. cadeau empoisonné que d'avoir cru voir en Anton' le frère qui te faisait toujours défaut pour te rendre compte, des années plus tard, qu'il est en réalité l'homme que tu n'auras jamais. qui ne t'appartiendras jamais vraiment.
et c'est l'coeur lourd que tu retournes en boîte. t'as plus envie, à dire vrai, si tu t'écoutais, tu filerais dans l'ombre et disparaitrais dans un nuage de fumée pour te retrouver seul et prendre l'air. trouver un motel, y dormir peinard et rentrer à NOLA dès demain. si tu t'écoutais, tu t'en iras. la voix de la raison, c'est celle qu'on ignore à chaque fois, d'toute manière. parce que l'coeur, lui, n'se régit pas, il s'impose. de toute manière, t'es bien trop accro pour pouvoir l'abandonner là. c'est l'problème quand on aime à c'point. il se dézingue, lui, il se tue à petit feu et toi tu restes là, impassible, incapable de l'aider et de lui venir en aide. c'est ton rôle pourtant.. et à peine tu retrouves la musique et les corps qui puent la sueur que ton esprit se braque.
non, c'est pas ton rôle.
t'as quitté NOLA pour arrêter d'être comme ça, justement. t'as choisi de partir pour te libérer de cette pression que tu t'imposes à vouloir toujours aider les autres plutôt que de régler tes propres problèmes. tu retombes dans tes vieux travers. il ne t'aimera jamais plus que ça !
putain ça fait mal. constat affligeant qui t'arrache presque un sanglot alors qu'un corps se rapproche du tien, qu'on t'invite à danser, qu'on se colle contre toi. tu fermes les yeux, tu esquisses un sourire. t'essaies de profiter mais t'y arrives pas. il n'y a que lui. putain que lui. et ça t'fait mal, ça t'bouffe. tu repenseras à cet instant, là, dans cette boîte pleine à craquer.


la musique était trop forte,
régnait comme une odeur de pisse et d'alcool,
ça tapait vite, ça cognait fort,
insupportable danse qui me soulève du sol.

j'aurais dû me noyer dans la foule,
oublier jusqu'à son visage, son prénom,
j'aurais voulu disparaître de tout mon soul,
ne pas m'raccrocher à lui, comme le boulet à son canon.

j'ai suffoqué,
j'ai trébuché,
j'suis tombé,
j'me suis blessé.

ce soir-là, j'ai aimé pour la première fois,
mais lui ne m'aimera jamais plus que ça.


et sa démarche féline lorsqu'il entre à nouveau dans les lieux, qu'il s'y impose comme s'il en était le propriétaire. lui qui danse et qui s'avance, lui qui déambule parmi les corps enchevêtrés et qui s'approche. lui qui t'regarde avec insistance, qui joue d'la langue pour te tordre l'myocarde et t'faire dégouliner d'jalousie.
toi et tout c'qui gronde en toi.
tu fermes les yeux, détournes le regard. j'veux pas voir ça, et pourtant, rien ne t'excite plus que sa bouche entre-ouverte sur celle d'un autre. pourquoi ? torture délicieuse qui t'rend faible, vulnérable.. tu souffles, grognes. pas ce soir, plus maintenant. tu t'fais violence. tu dérapes. tu t'souviendras d'cette nuit comme celle où tout a changé. tu l'attrapes par le bras, le tires. tu l'entraînes jusqu'au bar, le plantes là, droit sur ses jambes. tes orbes le fusillent, tes lèvres tremblent.
- tu t'crois malin ? que tu lui hurles par-dessus la musique. veuve éplorée, mec délaissé. tu renifles pas, tu n'chiales pas. mais ton coeur saigne, ça s'déverse à tes pieds. tu sens même plus battre tes tempes, l'alcool s'invite à la fête, ton pouls accélère. putain tu fais chier Anton'. tu sais quoi.. tu lâches ta prise, fouilles dans la poche de son jean. t'en sors les clés, tu les brandis. va t'faire pomper dans les chiottes si ça t'chante, moi, j'vais me coucher à l'arrière d'ta bagnole. tu hurles presque, désabusé, transfiguré. et demain tu m'conduiras jusqu'à une gare. il est temps que j'rentre. dernier mot, comme un aurevoir.
et déjà, tu tournes les talons.

j'ai suffoqué,
j'ai trébuché,
j'suis tombé,
j'me suis blessé.

ce soir-là, j'ai aimé pour la première fois,
quel triste constat d'savoir qu'il ne m'aimait pas.

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Jeu 11 Fév - 16:45
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Kéo Sanrowley
Tony, il ne sait pas. Il n’y croit pas. Il ne le voit même pas, cette gueule qui pue d’amour pour lui. Il n’y voit que l’amour fraternel que Kéo était capable de lui porter, celui qu’il n’a jamais reçu. Il ne verra pas ce soir qu’il s’agit de l’instant fatidique où il fera les meilleurs choix pour faire tomber Kéo dans ses filets et les pires pour ne pas se rendre compte de ce que son meilleur ami ressent pour lui. Dans la passion d’un seul homme en cet instant, l’esprit focalisé sur un autre, il ne verra pas l’amour qui fait fondre le cœur de Kéo. Il ne comprendra pas ces airs de jalousie, il ne portera pas forcément d’attention particulière à ces baisers, à ces ébats. Une nouvelle expérience seulement, un peu plus intense parce qu’il le connaît par cœur. Il sait ce qui lui fait peur, ce qui le fait frémir de joie. Ce qui le tue de l’intérieur. Mais Tony. You’re missing the big pictures.
Il n’y a que la fête qui importe ce soir. Il n’y a que le fait de tout oublier qui compte ce soir. Tony ne veut faire que profiter, en s’injectant ce qui bousille les neurones, ce qui amplifie ce sentiment de joie mais qui cache ce qu’il aurait pu voir venir à des kilomètres s’il l’aimait de la même manière que Kéo l’aime. Cette nuit fatidique où leurs esprits se croisent et se loupent. L’un aimera tout de suite. Puis cet amour finira par s’évanouir. L’autre comprendra, apprendra. Puis il aimera quand il sera bien, bien trop tard. Il s’y accrochera à cet homme, de toute son âme, quand il sera au pied du mur, quand il n’aura plus rien. Il pleurera à ses pieds quand celui qu’il aimait le regardera en disant : fallait pas faire toutes ces conneries. Et il aura beau s’excuser, ce sera bien trop tard. Parce qu’il aura joué, Tony. Il n’aura fait que ça tout au long de sa vie, ne jamais rien prendre au sérieux, jusqu’à ce que la vie ne le détruise, ne le renferme. Ne le tue.

Il se déhanche sur la piste de danse. Il attrape des lèvres qui passe par là pour s’amuser, pour voir la réaction de Kéo. Il avait envie de lui donner envie sans lui donner ses lèvres ce soir. Il avait envie de fondre en lui pour la folie. L’attirance était certaine, après tant de temps collés l’un à l’autre, après avoir réalisé depuis des années qu’il aimait autant les hommes que les femmes, Tony pouvait pas rater ça. Il avait envie de Kéo, ce soir. Parce qu’il y pensait depuis des jours et il voulait pas s’y risquer de trop, il voulait pas se brûler les ailes. Mais Kéo est là, l’héroïne endort une fierté et laisse planer, laisse extravertir l’homme encore plus. Il veut le faire frémir. Il veut le voir embrasser un autre, rager et l’attraper pour s’emparer de lui.
Sauf que cette tentative foira. Elle fondit dans le décor, tandis que Kéo le tirait par la main, agacé. « Quoi ? » Il comprend pas, il garde son terrible sourire aux lèvres. « Je pensais que t’aimerais. » rigole-t-il en approchant sa main de l’épaule de Kéo. Lorsqu’il mit sa main dans sa poche, Anton eut un léger mouvement de recul avec un sourire charmeur aux lèvres et un petit « Oh. » qui voulait tout dire. Jusqu’à ce qu’il voit les clés sortir de sa poche. Il allait quand même pas se venger sur Baby ? « Oh, Kéo, allez, arrête de faire ton rabat-joie. » Même s’il ne voyait plus ses yeux, même s’il n’était pas dans son état normal, Tony savait. Il attrapa le poignet de Kéo au dernier moment, manquant presque de trébucher et le tira vers lui. « Je sais que t’as pas envie de rentrer, Kéo. » Il se rapprocha davantage de lui, à quelques centimètres de sa bouche, leur souffle se mélangeant l’un à l’autre. « Je sais ce dont tu as envie. » murmura-t-il. Il le savait parce qu’il en avait lui-même envie. Et même si Tony ne remarquait pas tout, il remarquait au moins la tentation sexuelle. Il manquerait plus qu’il comprenne les sentiments éprouvés par son “ frère ”.

vas-tu te laisser tenter ?
vas-tu tomber ?
t'es prêt à t'effondrer ?
prêt à aimer ?

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Lun 15 Fév - 17:01
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Anthony Walker
ça s'renverse, ça s'déverse. tout coule en abondance. de l'alcool qui danse autour de vous au sang que dégueule ton myocarde, tout suinte et tu n'sais même plus sur quoi te concentrer. cette haine que tu lui portes pour le voir se détruire chaque jour un peu plus sans être capable de l'aider comme il le faudrait. cette culpabilité qui te ronge d'avoir l'impression de n'être pas suffisamment à la hauteur du rôle qui t'incombe. cette colère qui t'emporte quand parfois tu réalises qu'il n'a jamais demandé à ce que tu commences à le regarder autrement que comme cet ami qu'il a toujours été pour toi. cette rage qui t'emporte quand tu prends conscience que tu n'seras jamais assez important pour qu'il décroche et qu'il arrête son cirque..
non, tu sais même plus sur quoi te concentrer.
la musique est trop forte, les corps dansent tout autour de vous. t'es bousculé, heurté. son comportement te dépasse, le tien aussi. c'est comme un vase qui explose sous la pression de l'eau qui atteint les bords. trop tard pour reculer, c'est cette nuit qui scelle votre destin. tu l'sais pas encore, pourtant, des années plus tard, à la recherche de la rédemption et de son pardon, tu penseras à cette nuit et tu prendras conscience d'une chose ; si elle n'avait jamais existé, cette histoire n'aurait jamais commencé. et tu t'le reprocheras. mais pas maintenant, pas ici. parce que t'as conscience de rien sinon de ce sentiment qui n'fait que t'rendre malade. à en vomir, puis à en crever.
- quoi ? il t'invective, presque, avant d'ajouter, goguenard : je pensais que t’aimerais. et tu fronces les sourcils en secouant la tête de gauche à droite. il y a des baffes qui se perdent. et si tu devais réagir comme une gonzesse, pour sûr, tu lui en collerais une au moment même où il te lâche un oh. - à l'image d'un vieux porc excité - quand tu attrapes les clés dans la poche de son jean.
mais tu te retiens.
tu n'sais même pas par quel miracle tu y arrives.
- oh, Kéo, allez, arrête de faire ton rabat-joie. la moutarde qui te monte au nez alors qu'il prend un air des plus désinvoltes pour jouer les bonhommes et poser la main sur ton épaule. je sais que t’as pas envie de rentrer, Kéo. il te glisse, charmeur, en s'approchant dangereusement de ton visage. tu sens presque son souffle s'abattre sur tes lèvres. en d'autres termes, ça t'exciterait, mais ce soir, t'es même plus d'humeur. t'as l'sexe aussi ramolli qu'la brindille qui s'écrase sous l'poids du vent. il fait exprès ou quoi ? je sais ce dont tu as envie. et t'exploses.
cette assurance.
cette connivence.
cette façon qu'il a de croire qu'il te connait.
cet air impétueux.
cette arrogance.
- ferme ta gu*le Walker. tu t'entends lui cracher au visage alors que tes deux mains s'écrasent sur sa poitrine pour le repousser. c'est à ton tour de t'approcher de lui, cette fois, l'index qui s'écrase là où devrait normalement battre un palpitant que tu soupçonnes mort depuis longtemps. t'as raison sur un point, j'ai pas envie d'rentrer parce que j'ai pas envie d'apprendre dans un mois qu'on a retrouvé ton corps dans un fossé. tu lui hurles, par-dessus la musique. tu serres les clés dans tes mains, sans jamais le quitter du regard. je t'attendrai à la voiture. tu ajoutes finalement en te détachant de lui, plus énervé que tu ne l'as jamais été. le feu qui brûle tes joues consume jusqu'à tes entrailles alors que tu retrouves l'extérieur et son calme.
de l'air.
du calme.
mais la lune pleure, ce soir. et toi aussi. tristement, tu ouvres la caisse et t'installes à l'arrière. regrettant avec amertume ce qu'il se passe et ce que ça implique, tu fermes les yeux sur la soirée, allongé sur un cuir inconfortable, en priant pour qu'il ne fasse pas plus de conneries pour la nuit.

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Ven 26 Fév - 16:26
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Kéo Sanrowley
La musique résonne dans ses oreilles. Il a jamais été plus au top de sa forme, Anton. Ça a des airs de vacances, ce road-trip. Il est fauché, il dilapide tout ce qu’il a dans les drogues et les liquides ambrés pour se faire dévorer le cerveau, traversant une sorte de peine amoureuse. Il serait jamais vraiment capable d’en parler parce que ça fait trop mal à son petit coeur et qu’il refuse de faire transparaître la moindre sensibilité. Anton, il a été élevé un peu à la dure, en mode « t’es un homme, tu chiales pas. ». Il avait pas le droit de laisser l’eau salée couler le long de ses joues, fallait plutôt qu’il fasse comme p’a : le whisky pour noyer sa peine, la colère pour cacher le deuil, les trucs qui sont des prétextes à jouer les bonhommes. Un brin de fierté qui s’esquisse, c’est comme ça qu’il tourne en vrai, Anton. Comme son père. Dans cette fugue destinée à oublier la pression que son père pouvait lui mettre sur les épaules, il finissait par devenir le stéréotype qui gamin qui flingue sa vie. Mais il le voit pas ça, il voit pas les conneries qu’il engendre. Y’a que Kéo pour voir ça.

Le frérot, il voit clair, il a pas d’embrun ni de brouillard dans les yeux. Y’a pas d’héro ou d’alcool pour le corrompre. Y’a pas plus clean que lui, plus clairvoyant. Puis qu’est-ce qu’il peut comprendre à la fougue qui capture Anton ? Il a envie de se dire Carpe Diem, de se le tatouer sur le bras pour le présenter avec fierté. L’envie de croquer la vie à pleine dents maintenant qu’elle n’appartenait qu’à lui.
Il avait envie de s’amuser quand Kéo ne semblait pas saisir les envies d’Anton dans ce road trip. Ou bien il était trop aveugle pour voir que son meilleur pote avait le coeur au bord des lèvres.
C’est la violence de ses mots, c’est ses gestes qui repoussent qui lui font comprendre que Kéo, il cautionne pas tout ça. Encore moins quand ils ne sont que tous les deux. Les sourcils se froncent, l'incompréhension se dessine sur son visage précédemment charmeur. Son doigt qui se pose sur la poitrine, il le sent se planter dans le palpitant pour arrêter net la galopante. La drogue, c’était de la rigolade pour lui, un moyen d’évacuer la pression, d’envoyer chier son père et enfoncer le clou sur sa vie de merde.

Puis y’a des talons qui se tournent. Un regard qui se perd dans le vague. Sans Kéo dans les parages, Anton, il se sent démunit. Il perd le goût de la fête, il dégage le gars qu’il avait embrassé tout à l’heure, revenu à la charge. Y’a le feu qui monte aux joues, la rage qui gronde dans le ventre parce qu’on vient de gâcher sa putain de soirée. Il attend pas bien longtemps avant d’abandonner la musique avant de rentrer côté conducteur dans la bagnole. Il a plus envie de parler parce qu’il sait qu’il va exploser. Parce que la colère grimpe et qu’il a pas envie de la déverser. Il se retourne sur son siège, toise Kéo et lui attrape les clés des mains sans un mot avant de se mettre à démarrer Baby. Il lui laisse un instant pour se décider si jamais il a envie de se mettre côté passager puis il pose un pied sur la pétale de l’accélérateur, l’autre sur l’embrayage. Direction une piaule.

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Mer 10 Mar - 20:52
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Anthony Walker
et c'est dans un silence de mort que tu t'en vas. ouais, tu dégages. et tu ressens toute cette colère qui frappe contre les parois de ton myocarde comme pour l'emporter dans un torrent de déraisonnement. tu pourrais tout brûler autour de toi. tu pourrais tout envoyer paître aussi. mais t'oses pas. trop de dépendance nourrie autour d'un seul type pas même capable de se sevrer ne serait-ce que pour t'offrir un peu de répit. non, sa tourmente, il s'en nourrit et s'en délecte. et toi, dans tout ça, tu le regardes sombrer chaque jour un peu plus, impuissant. et tu devrais même pas te le reprocher. parce que tu sais. putain tu sais. c'est Casey, tout ça. c'est pas que lui, c'est pas sa faute non plus. lui pardonner, c'est tout ce dont t'es encore capable, alors que t'ouvres la bagnole et t'allonges sur la banquette arrière.
tu comptes pas les minutes, ni même les secondes. tu fermes les yeux.
que le cauchemar s'arrête, s'il vous plait.
que les bruits se taisent et que tout s'arrête. tu fermes les yeux pour dormir, oublier. t'assoupir. et peut-être que demain matin, il sera là, allongé sur le siège du conducteur et qu'il aura repris ses esprits. peut-être même qu'il te dira qu'il est désolé pour son comportement injuste et stupide.
mais non.
la portière claque et te fait sursauter. il entre et le froid l'accompagne. l'air se transforme, à nouveau. pas un bruit, pas un mot. il te toise, te fait comprendre de réagir vite. tu te lèves, le rejoins à l'avant mais ne dis rien. et il démarre. putain il démarre, mais il ne dit toujours rien. tu regardes la nuit vous engloutir et t'as l'coeur qui se serre un peu plus. et toi, tu veux dire quoi ? t'excuser ? certainement pas. alors tu poses ton coude sur la portière, glisses ta tête dans ta main et pousses un long soupire. qu'il roule, ce con. de toute manière, rien n'bon ne sortira de cette soirée. non, rien du tout. t'as l'coeur qui meurt, tu t'en rends toujours pas compte pour autant. tu restes silencieux. les lumières défilent, les avenues aussi. tu sais même pas où vous allez et puis, brusquement, tu t'entends dire ;
- je m'excuserai pas d'avoir gâché ta soirée. comme un reproche. et pourquoi tu causes Kéo ? parce que tu supportes mal le silence. t'as horreur de ça. mais sans le regarder, tu précises : pas si tu t'excuses pas d'avoir gâché la mienne. c'est puéril, mais c'est vrai. il a commencé, après tout. tu lui as demandé un service, il n'a pas voulu t'entendre. et alors ? chacun sa vie, au fond, ça serait peut-être judicieux de vous séparer tant qu'il est encore temps.
/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Jeu 11 Mar - 10:20
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Kéo Sanrowley
« J’en ai rien à foutre de tes excuses. » C’est surtout qu’il est même pas capable d’assumer qu’il a peut-être gâché la soirée de Kéo. Il veut pas l’avouer, parce que pour lui, il y est pour rien. Il a rien fait de mal. Certes, Kéo n’a jamais apprécié que Anthony se drogue, mais c’est pas maintenant que ça va changer. C’est pas parce qu’on lui demande gentiment qu’il va se mettre à ses pieds et l’écouter. Il fait ce que bon lui semble, Tony, parce que pour une fois, il est libre. Libre des chaînes de son père, libre du fardeau qui pèse sur ses épaules, libre de faire ce qu’il veut sans que personne ne soit là pour l’emmerder. Sauf Kéo.
Putain, il pouvait pas juste accepter la situation. Juste venir. Qu’on baise comme on en avait envie. Qu’on profite de la vie, qu’on arrête de s’embrouiller pour des conneries. Mais il avait pas envie de s’excuser, Anthony. Il préférait rouler, le pied au plancher, la drogue dans les veines ; y’a les lumières qui frappent plus fort dans ses yeux, les rires un peu con qui devraient survenir mais qu’il tente de contenir. Alors y’a le bad mood, le bad trip qui s’enchaîne. Il s’arrête, au milieu de la route, brutalement. Il a l’impression de voir une silhouette traverser. Les yeux grands ouverts, l’expression ébahie, il trip, les mains sur le volant.
« T’as de l’eau ? » qu’il demande, la bouche pâteuse. Un frisson le parcourut. Il avait pas envie de lui demander s’il avait vu la personne, il avait peur de sa réaction. Parce que ça lui donnerait raison. Les frissons se poursuivaient, mais il réenclencha le moteur malgré tout et roula doucement jusqu’au motel le plus proche. Il avait si chaud qu’il enleva son gilet tandis qu’il roulait. Des perles de sueurs apparaissaient sur son front. Plusieurs tâches au niveau du dos, des aisselles et de la poitrine étaient apparues sous son gilet. « T’as pas chaud ? » Il comprend que quelque chose ne va pas. Il a déjà vécu ça avec Casey. Il se souvient de son état final après les prémices d’un bad trip. Il était devenu agressif. Il avait tout envoyé valser. Et il sentait déjà la rage bouillonner au fond de lui. Il sentait son coeur battre si vite et si fort que même ses tempes frappaient comme un marteau dans sa caboche. « Va. Va demander une .. une chambre ! » Il se laissa dépasser par les émotions, repoussant Kéo. « Magne-toi, putain ! » Il serra les dents, incapable de retenir la colère qui emmenait de son corps. Il frappa son volant. Puis ferma les yeux, tentant de se calmer, sentant son estomac prêt à tout expulser.

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Ven 30 Avr - 22:02
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Anthony Walker
- j’en ai rien à foutre de tes excuses. brut et sans appel. de quoi te faire rapidement comprendre que la situation ne va pas s'arranger. pas pour le moment. alors tu te renfrognes et laisses ton crâne s'échouer sur la vitre. dehors, qu'il fasse beau ou mauvais t'importe peu, t'as juste envie de fermer les paupières et t'endormir. te rendre compte comme ça à quel point il prend de la place sous cette couche épaisse de déni te fait presque tourner de l'oeil. mais c'est trop tard. tu l'sais pas encore, mais t'es piqué. putain, t'es piqué à un point que tu n'oserais même pas imaginer. pas pour l'heure. pour l'heure, t'es énervé.
tellement énervé.
il est aussi têtu que tu pourrais l'être dans certaines situations. jusque-là, t'as jamais rien dit. t'as laissé faire. la drogue, les mecs, les femmes. tu t'en fiches pas bien mal. il est grand, il est adulte. mais tu ne supportes plus l'idée de le voir sombrer et t'as peur de le perdre. pas parce qu'il te repousserait mais parce qu'un matin, il n'arriverait plus à ouvrir les yeux. connard. inconscient, bien sûr. c'est tellement drôle pour lui. un coup dans la poudreuse et la bonne humeur lui revient. ça fonctionne pas comme ça. et l'arrêt brutal.
sursaut. tu ouvres les yeux. on est où putain ? tu regardes autour de vous, tu vois rien de concluant. tu tournes la tête vers cet imbécile. il a le regard vide. putain, il est en descente, ça y est. ouais, tu connais ça aussi. et ça t'terrifie d'savoir que c'est pas la première fois.
- t’as de l’eau ? et tu réponds rien. tu t'contentes de secouer la tête alors qu'il redémarre le véhicule. t'es pas tranquile, tu respires difficilement. tu restes concentré. on va crever. et c'est bien pas l'pire qui pourrait vous arriver pour l'instant. il trouve un motel, s'y gare. t’as pas chaud ? et là encore, tu secoues la tête. mais tu vois bien qu'il transpire, l'imbécile. tu voudrais l'aider mais tu sais pas y faire et tu veux surtout pas que ça devienne une autre de vos putain d'habitudes. non, j'lui tiendrai pas les cheveux pendant qu'il dégueule. tu sors de la voiture alors qu'il dit vas. vas demander une .. une chambre ! avant d'hurler magne-toi, putain ! et tu grognes. ta gueule ! mais tu l'dis pas, alors que tu pars en direction de l'accueil. la jeune femme te fait un sourire adorable. fais chier, fallait qu'elle soit bonne en plus. tu penses alors que tu sais pertinemment que lorsque le regard de ton ami se posera sur les courbes de la blonde, il oubliera très vite ta présence. c'est pas le moment d'être jaloux putain. tu prends une chambre, récupères la clé et reviens sur tes pas. tu ouvres la porte de son côté.
- sors ton gros cul. tu lui lances, sur la défensive. t'es pas décidé à te montrer gentil ou agréable. et si tu pouvais éviter de draguer la réceptionniste, je t'en saurais gré. mais là encore, tu sais que tu peux pas compter sur lui. il se lève, difficilement. tu arques un sourcil. me force pas à te porter. tu lui dis, toujours sur la défensive.
putain, ça t'fend le coeur.
mais tu veux pas qu'il le remarque ni même qu'il le voit. ça t'fend le coeur de le voir dans cet état. tu donnerais tout ce que t'as pour qu'il retrouve un rien d'éclat mais ça non plus, tu n'le dis pas. tu préfères l'accompagner jusqu'à la porte du motel en espérant qu'il tracera jusqu'à l'ascenseur et qu'il évitera de faire du gringue à cette pauvre fille qui ne s'attend sûrement pas à voir sa nuit dérangée par deux inconnus dans votre genre.

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Mer 5 Mai - 16:32
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Kéo Sanrowley
À peine la trentaine passée, Anthony, il ne pensait pas tellement à la peine qu’il cause autour de lui, au mal qu’il répand, au poison qu’il devient chaque fois qu’il pose ses yeux sur une nouvelle personne ou chaque fois qu’il agit. Il joue au con, il s 'amuse, il fait sa vie égoïstement sans penser que ses agissements peuvent blesser, voire même détruire des vies. Il préfère jouer aux aveugles, Anthony, plutôt que de se dire qu’il fait du mal aux gens. Il préfère largement être lâche en se réfugiant sous ses excuses, sous des coups de colère et des coups de poings perdus dans des mâchoires. Il se cache derrière des verres d’alcool - whisky, bière, vodka, tout ce qui lui passe sous la main, en somme - puis il dérive vers les drogues qui l’achèvent définitivement, qui le rendent complètement con et borné. Le genre de gars que Kéo ne supporte pas voir mais qu’il se cache bien d’avouer, un brin de fierté qui le retient qui sait ou pas assez les couilles de dire merdre à son meilleur pote au milieu de nulle part.
Il se masse le crâne, Antho, les mains posées sur le volant de Baby à attendre que son meilleur pote leur trouve une chambre. La descente, c’était bien le pire des moments ; c’était rare qu’il conduise dans ce putain d’état - normalement, il est un peu éméché, un peu joyeux mais jamais en pleine descente - sauf que les choses sont ainsi. Même lui, il a eu un peu peur de se vautrer dans le fossé avec Baby. Il l’aurait abîmée, sa pauvre bagnole. Ça lui aurait fendu le coeur. Plus que de voir Kéo dans l’état maladif dans lequel il était - mais Tony, il voyait pas que Kéo n’était pas bien de voir son meilleur pote ainsi. Il était clairement pas en état d’être observateur et de repérer ce genre de détails.

Finalement, Antho manqua de tomber sur le côté quand Kéo revint pour ouvrir sa portière. Il se tint au tableau de bord et peina à se mettre sur ses deux jambes fébriles. Elles tremblaient tellement qu’il arrivait à peine à aligner un pas devant l’autre. Heureusement, sa vue n’était pas encore complètement brouillée - ça aurait été con que tous ces symptômes lui arrivent avant qu’il n’ait eu le temps de se garer. Le monde avait l’air de tanguer légèrement mais pas assez pour lui donner envie de dégueuler. Il entendait à peine les mots de Kéo. Pour sûr qu’il lui aurait foutu un coup s’il avait entendre son ton défensif, mais ça ne l’atteignait même plus.
Et même si Kéo ne voulait pas lui filer un coup de main, Anthony s’accrocha tout de même un peu à son épaule en déposant sa main quand il sentait qu’il partait à la dérive. Toujours là Kéo, toujours un pilier quand ça n’allait pas, quand il se foutait dans la merde ou dans ses états pas possibles pour des conneries. Et évidemment, arrivé devant la réceptionniste, il lui sourit à la belle blonde, parce qu’elle était bien foutue.
- je vous jure que je suis pas ivre, je suis juste enivré par votre odeur, qu’il lança, avec cette voix rocailleuse d’un homme complètement torché. Bien sûr que si, t’es ivre.
Finalement, les deux hommes arrivèrent dans la chambre et Anthony s’affala de tout son long dans un lit avant de se mettre à dormir puis à ronfler, tandis que la terre dansait et que le monde tournait, le rendant complètement bizarre.

Quelques heures plus tard, Anthony se réveilla en sursaut au beau milieu de la nuit, en sueur, le cauchemar s’envolant aussitôt de son esprit. La respiration haletante, il poussa un profond soupir pour marquer son mécontentement et chercha Kéo des yeux.
- Kéo ? Kéo ...

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Mar 11 Mai - 10:09
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty



[ I've got a fever, so can you check ? ]
@Anthony Walker
tu devrais même pas t'en faire, ni rester là. tu devrais sans doute le laisser tomber et partir. rentrer chez toi. retrouver ta famille, même si c'est compliqué, au moins, ils ne te font pas souffrir à ce point. et pourtant, tu restes et tu vas rester si longtemps près de lui. parce que tu n'en as toujours pas conscience mais ton univers ne tourne qu'autour de lui. tu essaieras de t'en détacher bien sûr, tu tomberas amoureux d'autres hommes, d'autres femmes mais ton coeur lui appartiendra pour toujours. tu t'en rends pas compte, pas ce soir. alors qu'il marche à côté de toi en se soutenant à ton corps pour ne pas sombrer. non, tu t'en rends pas compte parce que sur l'instant, la déception l'emporte sur le reste. cette soirée devait bien se passer, mais il a tout fichu par terre et tu le hais. ouais, tu le détestes. c'est comme ça, ça le sera toujours. et tu devrais t'en aller putain. mais tu peux pas. parce qu'il t'appartient et que, quelque part, tu lui appartiens aussi. avec le temps, tu prendras conscience. ouais, de beaucoup de choses. ça te fera du mal mais au fond, t'aurais dû le savoir depuis le début.
- je vous jure que je suis pas ivre, je suis juste enivré par votre odeur, tu roules des yeux en murmurant un désolé à la jeune femme. t'aurais dû t'y attendre et en même temps, ça te pique, ça t'brise un peu plus. arrivés dans la chambre, comme toujours, tu prends le temps de l'allonger. tu le déshabilles, bien sûr. avec cette pointe de désir et d'envie qui te déchire lorsque sa chair apparait sous la pulpe de tes doigts. quand il ne se retrouve qu'en boxer devant toi, à moitié inconscient, tu te sens fébrile. parce que tu le désires, toujours. un peu plus à chaque fois. de la courbe de ses pectoraux au gonflement sous son caleçon. prenant sur toi pour ne céder à aucun appel primaire et te montrer responsable, tu le bouges légèrement pour le couvrir sous les couvertures. et puis..
tu t'assieds.
dans le noir, seul.
sur une chaise.
tu pourrais te reposer, te coucher, t'allonger et dormir mais tu n'y arrives pas. non, tu restes là, les jambes croisées, à l'observer. à réfléchir mais surtout à surveiller le soulèvement de sa poitrine qui t'indique qu'il respire encore. il s'assoupit très vite et toi, tu ne manques pas à ton devoir. stoïque, statue de marbre. à observer ce corps réagir aux rêves qui le traversent. les heures défiles et tu ne bronches pas. comme veillant sur lui, les bras croisés. la fatigue te gagne mais tu résistes. et tu te hais, putain. d'être comme ça, si fragile et fébrile quand ça le concerne. tu prends conscience, un peu, cette nuit-là, de ce que tu éprouves pour lui. t'es son ami, mais plus que ça. rester là, à l'observer et le protéger, c'est plus que ce que tu veux bien admettre. mais tu ne t'y résous pas, pas encore. tu préfères penser que c'est normal, c'est ton rôle..
- Kéo ? Kéo ... t'entends brusquement. quelle heure est-il ? tu penses en ouvrant les yeux. tu t'es assoupi ? juste un peu, t'en sais rien. tu te redresses, doucement. tu t'avances jusqu'au lit et tu t'assieds près de lui.
- je.. je suis là. tu lui dis alors que ses orbes se noient dans les tiennes. t'y lis une certaine fragilité, vulnérabilité conne qui fait fondre tous tes ressentiments. tu entoures son corps de ton bras réconfortant et l'attire contre toi, doucement. tout va bien, tu t'es endormi très vite. tu lui dis, parce que tu sais que les lendemains sont souvent les pires. quand tout est tombé, que le myocarde reprend un rythme normal. et comme toujours, t'es là, près de lui.
véritable pilier.
roc fidèle et solide.

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Mar 11 Mai - 10:55
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Ven 14 Mai - 9:11
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Ven 14 Mai - 14:18
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Lun 17 Mai - 11:38
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))    Mar 18 Mai - 14:45
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
‹ ›


I've got a fever, so can you check ? x ((keo)) Empty

/ awards session
(#) Re: I've got a fever, so can you check ? x ((keo))   
Revenir en haut Aller en bas
 
I've got a fever, so can you check ? x ((keo))
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
what lies ahead. :: archives rps.-