• rp d'intégration // Callum & Jayesh

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@Callum Dunne et @Jayesh Madari
Il est temps de décorer votre logis, vous passez donc de boutique en boutique pour faire des trouvailles merveilleuses. Votre dernier arrêt se trouvant dans une boutique spécialement dédiée à cette festivité, l’odeur de cannelle et de lait de poule se diffusent dans l’endroit. Les gens s’affairent ci et là pour faire leur achat. Vous vous glissez parmi les silhouettes quand vous venez de repérer une boule décorative qui irait à merveille dans votre sapin. Pendant ce temps, une autre personne aperçoit cette même décoration. Il faut agir vite puisqu’il semblerait que ce soit la toute dernière ! Vos mains s’entrechoquent lorsque vous arrivez en même temps pour saisir la décoration. Un coup d’œil vers votre voisin.e. Qui l’aura le.a premier.ère ? Aucun de vous malheureusement, car une vendeuse arrive avec de nouveaux Père Noël chantants et ça devient la pagaille dans la boutique. On vous bouscule, la boule tombe au sol et se brise, mais le plus pénible c’est que tous les deux vous perdez pieds lorsqu’une personne passe sans faire attention et c’est dans l’immense sapin ornant la pièce que vous atterrissez. Celui-ci vacille et s’incline avant de basculer et atterrir sur des acheteurs dans un fracas qui fait se river sur vous la totalité des clients. Même la personne qui vous a bousculé lâche un commentaire : franchement vous pourriez faire attention. Honte et désolation ou bien la colère qui se lit sur vos visages, il va sans dire vous aurez une facture salée ! Et pourtant, c’est le meilleur moment pour rire et rencontrer une personne aussi malchanceuse que vous !

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@Callum Dunne et @Jayesh Madari
Noël. Je connais depuis toujours, bien-sûr. Héritage, en quelque sorte, du British Raj. C'est drôle, de voir comment cette fête s'est transmise un peu partout dans le monde, sans qu'il n'y soit pourtant associée le côté religieux. C'est comme ça que je me surprends, encore cette année, à décorer mon loft d'un sapin et autres guirlandes lumineuses (qui, je l'avoue, ont déjà servies pour Diwali quelques semaines plus tôt - en réalité, je n'ai même pas pris la peine de les décrocher). En revanche, allez savoir pourquoi j'ai été stupide, ou naïf, ou juste distrait, à me retrouver à faire les boutiques aux heures de pointe.

Faire les boutiques. Ça aussi, c'est nouveau, tiens. Enfin, pas nouveau dans le sens que c'est la première fois, mais plutôt que c'est une nouvelle habitude. À l'américaine. Oh, il y en a aussi, en Inde, des gros centres commerciaux avec tout un tas d'enseignes qu'on retrouve dans le monde entier. Mais faut être citadin, pour ça. J'ai encore du mal à m'y faire, mais je ne peux pas nier que, quelque part, j'apprécie assez flâner comme ça autour des devantures, toutes transformées pour la période de Noël. Pas une petite toile d'araignée qui subsiste dans un coin depuis Halloween, pas la moindre trace de chat noir ou de citrouille. Tous ont laissé la place à la fausse neige, aux rennes et au Père-Noël. Ça a un côté folklorique.

Je me laisse entraîner ainsi, les yeux, les oreilles et le nez attirés tantôt par ici, tantôt par là, avant que je n'aperçoive une magnifique boule pour sapin. Je n'en ai pas beaucoup, mais celle-ci était vraiment belle. Alors je tends machinalement la main (plus pour voir le prix que pour me l'approprier d'entrée), mais une autre personne que moi a eu la même idée au même moment, et c'est finalement sa propre main que j'attrape sans le vouloir. Je la retire aussitôt en m'excusant avec un petit sourire désolé, secouant la tête sur les côtés (façon bien indienne, mais habitude impossible à perdre même en dix ans d'immersion en Amérique), et puis...

Tout est allé très vite. Je n'ai pas eu le temps de réaliser ce qui venait de se passer que tout le paysage autour s'était transformé. Et moi avec. Je me relevais un peu difficilement, des aiguilles de pin me dégoulinant dans le dos, s'immisçant sournoisement sous mon t-shirt par le col et les bras légèrement écorchés par les brindilles. Je n'étais pas le seul à m'être retrouvé par terre. Il y avait aussi le propriétaire de la fameuse main, et... le sapin géant, qui avait sur son passage réalisé un strike épatant.

Le temps de me remettre de mes émotions, je me tournais vers l'autre malheureux :

- Tout va bien ?

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