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 trapped in a fantasy - Eloïm

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[ trapped in a fantasy ]
@Eloïm Delcán
Son regard reste rivé sur l’écran, ses pieds suivent les ordres sans que son esprit soit assez éveillé pour savoir où il va. Bram pourrait entrer en collision avec n’importe qui, à n’importe quel moment, mais il semblerait que les passants autour de lui sont suffisamment alertes et bienveillants pour faire attention à lui. Dans cette ville qu’il connaît encore mal, il ne se dirige pratiquement qu’avec son téléphone, le GPS étant sa seule sécurité pour ne pas se retrouver par mégarde à l’autre bout de la ville. Il repense à son père, à sa voix lourde et pleine de jugement qui lui dirait qu’il faut savoir se repérer sans technologie, toujours avoir conscience d’où est le nord. Ça lui provoque une grimace, le met un peu plus à cran et il pourrait presque répliquer à voix basse, si le son du soulagement ne lui parvenait pas à cet instant précis. Sa destination se dresse devant lui, the Riverwalk Marketplace, l’un des plus grands centres commerciaux de la ville. Tout se trouve à l’intérieur, divertissements, nourritures, vêtements, magasins utilitaires. Tout ce dont il pourrait avoir envie et dont il n’a pas réellement besoin. Presque un mois qu’il est arrivé et les seules boutiques qu’il a fréquenté sont des supermarchés ou des librairies, mais aujourd'hui il veut juste se perdre dans les allées et les rayonnages. Le centre est bondé, sans grande surprise, mais il n’y fait pas attention. Bram remet son téléphone dans sa poche, se faufile entre les groupes pour regarder autour de lui. Il ne cherche rien en particulier, il fait juste son curieux et décide assez rapidement de monter dans les différents étages du centre. Le mur d’en face offre une panoplie d’ascenseur, il lui suffit d’en choisir un et d’attendre que les portes s'ouvrent pour le porter ailleurs. Il n’attend pas longtemps, et lorsque les battants sont prêts à se refermer derrière lui, il perçoit un homme se presser pour entrer dans la boîte. Par politesse et courtoisie, Bram maintient les portes ouvertes, mais c’est un geste qu’il regrette aussitôt en reconnaissant l’homme en question. « Deux fois dans une journée… je ne pensais pas que la ville était si petite. » Il adresse à Eloïm un sourire faux, avant d’appuyer au hasard sur le bouton d’un des étages. S’il avait tant envie de sortir pour se perdre dans des magasins, c’était en partie à cause de leur réunion du matin qui n’avait, à son sens, pas bien tournée. Une entrevue concentrée sur les dessins de l’auteur qui lui avaient inséré de mauvaises idées dans la tête et donné des envies qui se devaient d’être étouffées. Mais évidemment, il aurait été trop simple de pouvoir ignorer le jeune homme pour le restant de la journée. « Qu’est-ce que tu viens faire ici ? » demande-t-il d’un ton rapide. Il n’y a aucune raison à sa question et pas de vraie curiosité, mais peut-être Bram préfère-t-il lancer une conversation plutôt que de rester côte à côte dans un silence pesant. Bien que les voyages en ascenseur ne durent souvent pas plus de quelques secondes, il trouve celui-ci étrangement long. Et lorsque finalement le mécanisme s'arrête, les portes ne les libèrent pas. « C’est normal ça ? » Les sourcils froncés, il remonte les lunettes sur son nez pour s’approcher des boutons et appuyer sur l’ouverture. Rien ne se passe, hormis un soupir qui traverse ses lèvres moins discrètement qu’il ne l’aurait souhaité.
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(#) trapped in a fantasy - Eloïm    Dim 3 Oct - 19:40
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trapped in a fantasy / @Bram Gardiner
Kongeriket. The Kingdom. Ce message qui affichait l’arriver du livre qu’il avait commandé. Amateur de bibliothèque et pourtant, il trahissait celle-ci sans scrupule en allant acheter un livre, roman sorti depuis une année qu’il n’avait pas trouvé le temps de lire. Peut-être idiot de croire qu’il en aurait plus maintenant, prenant la poussière comme tous ses autres livres qu’il avait amené avec lui de Jacksonville. Ces histoires qui restaient là attendant de délivrer leurs mots sous le regard de ce lecteur qu’il était. Eloïm avait bon espoir, celui de trouver le temps, mais ce temps filait plus vite qu’il ne le désirait, s’égrainant entre ses doigts alors qu’il pressait ceux-ci en vain. Une routine bien loin d’être faite pour le moment, mais qui s’imposait. Une réunion qui prenait fin, et l’envie de se terrer dans un livre pour en oublier ce visage à la mâchoire net, tracée de lignes fermes et précises. Ce regard clair diamanté de doré qui l’observait avec froideur. Eloïm s’en mordait les doigts depuis qu’il avait fait la rencontre de Monsieur Gardiner. Drôle de personnage, il trouvait la force de l’amuser autant que l’exaspérer, lui et ses jugements. Le bouclé ne l’avait pas quitté de ses orbes, suivant chaque mouvement du châtain, sa main traçant sur un bloc-notes cette silhouette qui mordait de rencontre en rencontre. Décidément, il ne l’aimait pas beaucoup et la raison de cette infamie qui lui inspirait restait un mystère pour l’écrivain. Ce qu’il lui inspirait ne semblait qu’être la pointe de l’iceberg et bien entendu, Eloïm ne cherchait pas à se faire aimer. Il restait lui-même qu’on prenne le temps de le connaître ou qu’on le déteste simplement parce que sa tête ne revenait pas, il n’allait pas s’en offusquer. La vie bien trop courte pour porter de l’importance à une chose aussi futile. Il avait donc rejoint le centre commercial où se trouvait la librairie qui lui avait laisser un message pour notifier l’arriver dudit roman. Sans perdre temps, il bravait la foule disperser en divers groupes, ceux qui flânaient dans des boutiques. Ceux qui s’empressaient de passer de l’une à l’autre en gesticulant des commentaires qu’il ne prenait même pas la peine d’écouter. Ceux qui semblait désespérément perdu dans ce dédale de boutiques. Lui, il savait où aller ses pas le guidant sans même qu’il ne prenne le temps de chercher son chemin. Loin de résider dans cette ville depuis très longtemps, Eloïm prenait ses marques et les boutiques qu’il avait visité et dont il aimait leur cachet se retrouvait sur un chemin que ses pieds traçaient sans mal sur le sol dallé.

Arrivant à l’ascenseur qui le mènerait bien plus rapidement à l’étage où il devait se rendre sans parcourir tout l’endroit pour trouver des escalators bondés, l’écrivain lançait un appel à la courtoisie. « S’il vous plait retenez la porte. » disait-il de sa voix flûtée, alors qu’il se glissait dans la cage de métallique. « Merci. » Un souffle sur ses lèvres qui se voulait chaleureux, mais à bout de souffle alors qu’il n’avait même pas couru, mais seulement accéléré sa cadence. « Mmh. Tu sembles heureux de me voir. » boudait-il en dardant son regard sur l’homme à ses côtés. Il n’avait pas eu besoin de vraiment porter son attention sur lui, sa voix, ce ton et cette résonnance dans sa tête lui faisait bel et bien comprendre qu’il se trouvait en présence de Bram Gardiner. La joie. Étirant le bras, il appuyait malencontreusement en même temps sur le même bouton qu’avait touché son éditeur. Tiens donc. – Te gâcher l’existence, pensait-il sans rien en dire, trop poli et ben élevé pour dire tout haut ce qu’il pensait tout bas. Il glissait ses mains dans ses poches, posant son regard sur les numéros qui montaient. « Du shopping, sans doute comme toi. » Élémentaire mon cher Watson. Puis il se taisait, sachant bien que parler ferait soupirer le jeune homme, il les avait perçus ses soupires d’exaspérations, ces regards lourds de jugements et d’indignations. L’ascenseur s’arrêtait et la panique grimpait chez son homologue, l’oiseau pris en cage. Le français l’observait, haussant les sourcils et tout bonnement éclatait de rire. « Excuse-moi, tu as l’air au bout du rouleau. Il doit y avoir un souci avec les portes. Suffit d’appeler pour que quelqu’un vienne. » D’un calme plat qui avait pris place après ce rire innocent sorti bien malgré lui, il sorti son portable de sa poche pour trouver le numéro du centre commercial, ainsi il pourrait communiquer avec la sécurité. « Tu n’es pas claustrophobe au moins ? Ou c’est… » Il se tue, posant ses prunelles verdâtres sur le cadet. « Non rien. »
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(#) Re: trapped in a fantasy - Eloïm    Lun 4 Oct - 5:40
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[ trapped in a fantasy ]
@Eloïm Delcán
De toutes les personnes vivant à la Nouvelle Orléans, il fallait que ce soit Eloïm. Bram aurait préféré maintenir l’ascenseur ouvert pour n’importe qui, une grand-mère désagréable, un prêtre essayant de le convertir ou même Billy. N’importe qui, sauf lui. Parce qu’avec lui, il ne peut pas crier. Il peut soupirer, faire des critiques constructives et des remarques désobligeantes, tant que ça reste dans les limites de son job, mais ce n’est pas assez. Il ne s’explique pas comment un seul homme peut lui provoquer autant de pulsions, mais la vérité est qu’il choisit de se concentrer sur les détails qui le gênent plutôt que sur les yeux perçants et dévorants du Français. Ses mots sont percutants, hypnotisants, mais Bram ne veut pas les publier. Il veut faire plus que ça, ne pas se perdre dans des pensées contagieuses et destructrices. Alors il s’énerve, grommelle dès qu’il reconnaît la présence d’Eloïm. « Si c’était un rendez-vous professionnel je serais heureux de te voir. » Il lui répond avec un énième sourire faux, qui meurt bien vite lorsque leurs doigts s’effleurent. Il réprime les frissons qui parcourent son bras, tourne la tête dans l’autre sens et se décide à poser une autre question, pour ne pas rester dans un silence gênant. Un trajet d’ascenseur ne dure jamais plus qu’une poignée de secondes mais il n’a pas le choix. Ils se connaissent tous les deux, travaillent ensemble et il refuse que cette relation impacte sa carrière. Que ferait-il si Eloïm appelait la maison d’édition en se plaignant de lui ? Pourrait-il demander à être encadré par quelqu’un d’autre ? Pour la première fois ces questions surgissent et bien qu’il pourrait être encore temps de rattraper le tir, la réponse de l’auteur ne donne pas envie à Bram de faire de nouveaux efforts. Il ne répond pas, n’étant pas intéressé par ce que le Français pourrait acheter ici et n’ayant pas envie de se dévoiler. Les secondes s’écoulent vite de toute façon et un problème plus urgent survient pour le frustrer un peu plus. Eloïm s’en amuse, avec son rire éclatant qui réverbère contre les parois. « Déménager, prendre des nouvelles habitudes professionnelles et privées, s’habituer à une nouvelle ville et maintenant être coincé dans un centre commercial, ça aurait tendance à fatiguer la plupart des gens. » Bram répond en serrant les dents, lançant un regard sombre à l’auteur. Mais bientôt, il s’intéresse à une autre partie de ce qu’il avait dit. « Ton téléphone capte quelque chose ? » demande-t-il, légèrement en panique, tout en sortant le sien de sa propre poche. Il allume rapidement l’écran, déverrouille l’appareil tout en le tournant de manière à empêcher Eloïm de voir ce qui s’y trouve. La photo qui s’affiche en fond date de quelques années, mais le sourire de Reid sur celle-ci illumine toujours le cœur de Bram, chaque fois qu’il regarde l’écran. Il ne réfléchit pas à ce geste, se persuadant mentalement qu’il ne s’agit que de protéger sa vie personnelle et celle de son petit-ami, parce que l’auteur n’a pas besoin de connaître les détails de son quotidien. Oui, sans doute que c’est cela, mais en cet instant les yeux perçants de son chasseur de fantômes ne suffisent pas à le rassurer. Aucune barre de réseau ne s’affiche, son téléphone ne sert à rien. « Je ne peux pas appeler. » Son regard dévie sur le portable d’Eloïm et il se demande quelques instants si, sur son écran à lui aussi, figure une personne spéciale. L’artiste reprend la parole, lui pose une nouvelle question sans toutefois aller jusqu’au bout de sa pensée et ça ne plaît pas à Bram, qui sent l’agacement monter encore d’un cran. « "Ou c’est" quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ? » Répondre à une question par une autre n’est jamais une bonne manière de faire avancer la situation, et le châtain en a bien conscience. Passant une main dans ses boucles pour se détendre, il souffle un bon coup avant de reprendre, sur un ton qui se veut un peu plus posé. « Non, je ne suis pas claustrophobe. Néanmoins, l’idée de me retrouver coincé dans un ascenseur pour un temps indéterminé n’est pas ce que j’imaginais pour le reste de ma journée. On ne sait pas ce qui pourrait se passer. » La dernière phrase est énigmatique et lui-même ne sait pas vraiment ce qu’elle signifie. Une partie de son esprit visualise les cordages métalliques qui retiennent l’ascenseur et les imagine céder, les envoyant tous les deux dans une chute brutale. Une autre partie dérive sur d’autres choses qui pourraient avoir lieu à l’intérieur de la boîte. La température qui monte, les vêtements qui se doivent de tomber, les langues qui se délient avant de se lier autrement. Maudits romans graphiques. « Tu… tu as réfléchi aux notes que je t’ai données ce matin ? » En cet instant il s’en fiche bien des écrits d’Eloïm et des changements qu’il doit effectuer pour plaire aux éditeurs. Il veut simplement entamer une conversation, dire n’importe quoi pour oublier qu’ils sont coincés. Ca n’a beau faire que quelques minutes à peine, il préfère prendre les devants pour ne pas paniquer inutilement.
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(#) Re: trapped in a fantasy - Eloïm    Mer 6 Oct - 13:51
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trapped in a fantasy / @Bram Gardiner
Haine. C’était la sensation que Bram lui évoquait, comme s’il ne l’appréciait pas. Son ton, ses sourires et ses airs suffisaient au Français pour comprendre que jamais ils ne s’entendraient. Il fournissait tout de même des efforts, parce que sous cette couche d’amertume, il pouvait déceler le potentiel de cet assistant. Il affichait une confiance et un acharnement dans son travail qui plaisait à l’écrivain. Si ce moment pouvait n’être qu’un grain de sable dans le temps, il se transformait en avalanche, déferlant sur eux une situation qui mettait Gardiner dans tous ses états. Rire perçant affrontant l’héritable monsieur Grinch. « Mais c’est qu’il mord en plus. » poussait-il plus loin, sourire narquois sur ses lèvres et regard espiègle. Si Eloïm était un agneau en général, il savait montrer les crocs et si son rire était des plus francs l’attitude de son acolyte de malheur commençait à l’exaspérer. Du coin de l’œil, il le voyait tourner son portable comme s’il y avait quelque chose d’intéressant à voir… Peut-être que si, mais Eloïm avait déjà tourné son regard sur le sien. « Euh oui. » disait-il en posant son regard sur le châtain, un brin étonné de le sentir aussi au bord de la crise de nerf. « T’es sur quel réseau ? Parce que vraiment si tu captes pas faut changer. » disait-il en pianotant pour trouver le numéro du centre commerciale. Son regard toujours poser sur le jeune homme. « Ou c’est moi. » Autant jouer franc jeu, inutile de tourner autour du pot. Dans un sifflement de langue, il portait son téléphone à son oreille, laissant sonner et laissant surtout le châtain dans son nuage de psychose. La sonnerie résonnait, tout comme la voix de Bram. « Tu regardes trop de films. C’est simplement un petit souci qui sera vite réglé. » Sa voix avait pris une tournure plus légère, peut-être réconfortante même si ses propos ne s’accordaient pas aussi bien que la douceur de sa voix. Ça sonnait toujours. « Non. » Direct. Net. Non il n’avait pas eu le temps, et non il ne s’étendrait pas sur le pourquoi du comment. Une voix répondait à l’appel. « Oui, euh c’est pour dire que l’ascenseur… » Il continuait d’expliquer à la réceptionniste où ils se trouvaient. Raccrochant, il posait son regard sur Bram. « Respire. On va venir nous chercher. » Ses doigts glissèrent son téléphone dans sa poche et il s’adossa contre une paroi. « Mais on va devoir attendre un peu. Tu vas supporter ? » demandait-il en croisant les bras sur sa poitrine. Les secondes filaient et le bouclé silencieux fini par briser le silence. « Pourquoi t’as accepté de prendre mon dossier si tu sembles ne pas aimer ce que je fais ? » Il relevait son regard pour croiser celui du châtain. Il n’aurait pu dire ces mots s’ils n’avaient pas été seuls, tenant à rester incognito.
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(#) Re: trapped in a fantasy - Eloïm    Ven 24 Déc - 6:55
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[ trapped in a fantasy ]
@Eloïm Delcán
Le temps de quelques secondes, une minute tout au plus, il aurait pu partager cet espace avec Eloïm. Ils auraient échangé des banalités, fait en sorte de rester polis, avant de partir dans des directions opposées une fois arrivés au bon étage. Bram en aurait été capable, et comme un gamin il aurait ensuite fait en sorte d’éviter l’auteur dans le centre commercial. Ca n’aurait pas été bien compliqué, il aurait même pris les escaliers pour redescendre si nécessaire, et ils ne se seraient revus qu’à leur prochaine réunion de travail. C’est ainsi que ça aurait dû se passer, sans un arrêt soudain de l’ascenseur qui fait tout de suite monter la pression artérielle de Bram. Il panique trop fort, trop vite, sans vraiment réfléchir au fait que tout va bien. Ils ne courent pas vraiment de danger tous les deux, mais sans doute est-ce le fait d’être enfermés ensemble qui semble menaçant. Alors il réplique de manière sèche, brusque, sans essayer d’arrondir les angles. Durant toute la matinée il a déjà dû faire en sorte de calmer ses ardeurs, c’est trop lui demander que d’essayer de le faire maintenant. A la place il se saisit de son téléphone, se sent légèrement apaisé en voyant la photo de Reid sur son écran, mais ça ne dure qu’une fraction de seconde. Parce qu’enfermé dans l’ascenseur, son téléphone ne capte pas de réseau. Une information qui semble étonner Eloïm, qui lui pianote déjà sur son mobile. « Pourquoi est-ce que je te mentirais là-dessus ? » demande-t-il dans un soupir exaspéré. « J’ai pas changé de réseau depuis que je suis arrivé. Peut-être que celui que j’avais ne fonctionne pas aussi bien ici qu’en Floride, j’en sais rien. » Bram n’y connaît pas grand-chose à tout cela, en tout cas il ne comprend pas toutes les subtilités techniques. Si le contexte était différent, il pourrait commencer à s’y intéresser, faire des recherches, lire des livres, apprendre de manière plus approfondie comment fonctionnent les lignes de télécommunication. Mais aujourd’hui, ce n’est définitivement pas un sujet qui l’interpelle au point de se calmer. Bien au contraire, il se renfrogne encore plus lorsque l’auteur complète la phrase qu’il avait voulu laisser en suspens un peu plus tôt. « Ce n’est pas toi non plus. Ni toi, ni la claustrophobie. Je n'ai juste pas envie de rester coincé ici toute l’après-midi. Ça ne te dérange pas toi ? » Il pose la dernière question sur un ton mécanique, plus pour faire la conversation. Il doute qu’Eloïm soit ravi de cette situation, mais il a l’air bien plus détendu que lui et Bram ne comprend pas comment il fait. Cette nonchalance, cette facilité à s’exprimer et ce manque de gêne… peut-être qu’il y a une sorte d’envie finalement, un regard admiratif. Mais plus que de l’admiration, c’est une forme de mécontentement toxique qui sort pour le moment. Il essaie de retourner la conversation vers leur travail, seul point commun qu’ils ont sans doute, mais Eloïm ne veut pas en parler. Sa voix est sèche elle aussi, il se réveille un peu et Bram aimerait presque qu’ils puissent s’engueuler en bonnes et dues formes. Il n’y a pas le temps cependant, puisque l’auteur compose le numéro du centre commercial et explique leur problème. L’oreille tendue, le bouclé tente d’écouter tout l’échange, mais il ne perçoit à travers le combiné que quelques mots par ci par là. Alors une fois l’appel terminé, il prend une grande inspiration, hoche la tête et se calme un peu. « Merci de les avoir appelés. » Même s’il avait pu utiliser son téléphone, il aurait peut-être mieux valu que ce soit Eloïm qui contacte les responsables. Sa voix était plus posée, moins paniquée et grâce à ce calme, les équipes pourront peut-être faire un peu plus vite. A son tour Bram remet son téléphone dans sa proche, avant d’enlever sa veste. « Il va bien falloir, on n’a pas le choix. Enfin je ne sais pas toi, mais je n’ai pas du tout envie de la jouer à la James Bond en sortant de l’ascenseur par une trappe. » Sa réponse était d’abord sérieuse, mais en finissant sa comparaison, un léger sourire naît sur ses lèvres et il ne peut s’empêcher de relever le regard vers le plafond. Il ne sait même pas s’ils pourraient réellement trouver le moyen d’ouvrir une trappe pour s’extirper de là, ou si cette technique n’est possible que dans les films. Silencieux, il imagine divers scénarios, repensent aux vacances familiales en Angleterre où voir les films de l’espion britannique était une activité obligatoire. Puis à nouveau, c’est la voix du français qui le ramène à la réalité. La question est légitime, mais suffisamment gênante pour que Bram prenne un peu de temps pour formuler sa réponse. « J’aime mon travail, mais je ne veux pas rester un assistant toute ma carrière. On m’a donné l’opportunité de m’occuper de ton dossier en déménageant à la Nouvelle Orléans et je ne pouvais pas passer à côté. Le fait d’être loin du siège me donne plus d’autonomie, je peux prendre des initiatives, gérer un peu comme je veux. C’est un premier pas vers une promotion. » En donnant toutes ces explications, Bram se rend compte à quel point il peut être calculateur et manipulateur. Il ne pensait pas posséder de tels traits, mais il doit bien avouer qu’il n’a pas accepté ce contrat par pur altruisme. « Venir vivre à la Nouvelle Orléans me convenait bien aussi, d’un point de vue personnel. Alors j’ai sauté sur l’occasion. Mais on ne se cache pas que ton genre littéraire est particulier. Ce n’est pas un jugement de valeur, je sais que ça plaît, mais lorsqu’on publie de l’érotique c’est difficile de sortir de cette case. Et ce n’est pas vraiment celle que je visais. » Sa voix est plus posée qu’avant, il arrive à se calmer un peu, à faire abstraction de la situation pour se concentrer sur Eloïm et ce qu’ils se disent. Il faudrait donc que la conversation se poursuive, mais il y a des éléments dont Bram n’a pas envie de parler. « Pourquoi est-ce que tu écris en anglais ? Tu as un très bon niveau, mais ce ne serait pas plus simple d’écrire dans ta langue maternelle ? » Pour une fois, le ton de l’éditeur est sincèrement curieux. C’est une question qu’il s’est posée plusieurs fois, sans jamais prendre le temps de la poser puisqu’ils avaient mieux à faire. Mais maintenant, ils n’ont nulle part où aller et du temps à tuer.
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(#) Re: trapped in a fantasy - Eloïm    Dim 20 Mar - 10:44
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