once upon a time in new orleans « Personne. Je dis bien, personne ne fait de remarques graveleuses ou farfelues très bien ? » Un doigt autorité était pointé en direction de Dave et Tim, assis dans le canapé comme deux gamins qui se faisaient gronder. Ils échangèrent un regard avant d’hocher lentement et silencieusement la tête sous le sourire satisfait de leur terrible colocataire. Cette dernière ramassa les derniers déchets qui traînaient sur la table basse avant de quitter le salon pour la cuisine. Elle était stressée parce que sa copine venait dans cette maison de l’enfer pour la première fois et que les lieux étaient dans un état de foutoir absolu.
Elle poussa un soupir et se passa une main dans les cheveux, abandonna rapidement l’idée de ranger pour mieux accuser les deux idiots qui étaient là. Sam prit la direction de sa chambre, vérifiant que rien ne traînait, rien d’étrange en tout cas et regarda l’heure sur son téléphone. Encore une petite vingtaine de minutes avant que Nikola débarque dans la demeure, elle avait hâte, très hâte. Après une semaine terrible de travail et de révisions, elle avait besoin de souffler et ce n’était pas Irina qui pouvait l’aider actuellement. Cette dernière ne répondait pas à ses messages.
Elle entendit les garçons plaisanter et lancer un jeu sur la console, elle poussa un soupir de soulagement. Les voilà occupés et donc distraits, parfait. La blonde enfila un t-shirt légèrement trop grand pour elle et quitta la chambre, après avoir vérifié que Pantoufle n’était pas mal planqué, puis attrapa une canette de soda dans le frigo. Elle se demandait de quelle humeur était sa copine, si elle allait lui raconter mille et une anecdotes qui la cultivaient ou si elle était plutôt du genre tactile et que le dialogue n’était pas exigé. Cette fille rendait dingue l’écossaise qui était sûre de ne jamais s’en lasser.
« Saaaaam, on sonne à la porte ! » Quand on parlait du loup. Ses doigts fins posèrent la boisson sur le comptoir de la cuisine alors qu’elle fondait sur la porte d’entrée, un sourire quelque peu bête sur les lèvres. Malgré son impatience, elle fit attention à ouvrir la porte doucement, son regard se posant sur la belle et délicieuse Nikola. « Hey, mo ghràdh ! » Elle lui vola un bref baiser avant de la laisser entrer. « Tu es magnifique aujourd’hui. »
(#)There's someone else. | Sikola Mer 5 Jan - 17:20
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@Samhoaìr MacTìre Nikola vérifia une dernière fois sa tenue avec ce soin maniaque qu'elle accordait à son excentricité de tous les jours, parce qu'elle était coquette malgré tout et qu'elle avait le sens du détail. Elle n'avait pas recherché sa coiffure plus que cela pour laisser sa chevelure plus libre que d'habitude pour s'accorder avec un ensemble constitué d'une jupe, d'une chemise et d'une veste légère de type kimono aux motifs zébrés du meilleur des goûts. Au diable la norme, la mode, la petite blonde aimait ce qui était coloré et tape-à-l’œil, qui tout comme elle sortait un peu de l’ordinaire. Personne ne portait de Mary Jane en 2022 ; et surtout, personne ne les portaient aussi bien qu'elle. C'est ainsi que la jeune femme se rendit au faubourg Marigny pour rejoindre sa belle amoureuse, sa Samhoair. Cela faisait un moment que les deux femmes se fréquentaient maintenant mais il y avait des choses qu'elles n'avaient pas encore partagé. Nikola esquissa un léger sourire. Aujourd'hui, elle lui parlerait de son amour pour elle et de celui qu'elle ressent pour une autre. Ça semblait à la fois simple et compliqué dans sa tête mais elle aviserait en face de Sam. L’improvisation était la meilleure des stratégies, et peut-être la plus sincère.
Sam parlait toujours de ses deux colocataires comme de deux gros saint-Bernard un peu foufou et Nikola avait hâte de les croiser. Elle sonna deux fois ; une fois pour le geste, deux fois pour l'appel. Impossible de savoir pourquoi elle faisait ça. Peu importait. la porte s'ouvrit doucement sur sa petite amie en t-shirt large qui l’accueille d'un baiser et de quelques mots dans une langue qu'elle ne connaissait pas. Du gaélique, peut-être ? "Moja láska...", murmura-t-elle doucement, la bouche encore en cœur après le baiser fugace mais tellement désiré. L'instant d'après la tornade Nikola était déjà dans le salon, à tournicoter dans tous les sens, le regard se dirigeant sur tous les détails qu'il pouvait accrocher pour en apprendre plus sur les gens qui vivaient ici. "Toi aussi, mais comme toujours j'ai envie de dire, Sam. Tu vas bien ? Tiens, j'ai ramené des trdelniks que ma mère a fait", claironna la blonde en lui donnant un sachet de gâteaux, "ça occupera tes Saint-Bernard au pire ! C'est le foutoir ici mais c'est drôlement mignon aussi, j'aime bien", Nikola se ventousa à Sam en la serrant par la taille, posant délicatement sa tête sur la poitrine de cette dernière avec un sourire niais, "... et bonjour à mes deux jumeaux préférés !", délicatement, mais personne n'avait dit avec tact. L'humour de Nikola avait toujours laissé à désirer mais Sam ne s'en était jamais vraiment plainte. Du moins pas jusque maintenant. Son sourire l'élargit pour lui donner des airs de sale gosse impatiente.
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(#)Re: There's someone else. | Sikola Mer 5 Jan - 23:44
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once upon a time in new orleans Les deux saint Bernard firent mine de jouer le temps que leur cheffe quitte le salon pour rejoindre l’entrée. Une fois la mission de camouflage effectuée, les deux jeunes hommes se penchèrent quelque peu pour observer ce qu’il se passait au niveau de la porte d’entrée. Les deux étaient bien curieux de connaître celle qui mettait Samhoaìr dans tous ses états alors que cette dernière avait tendance à être aussi froide que du marbre, sauf lors de certaines parties de mario kart. Mais Tim glapit de surprise et se balança en arrière, son crâne frappant le menton de Dave de plein fouet, les renversant sur le canapé.
A peine eurent-ils le temps de se remettre dans une position à peu près convenable qu’une étrange tornade blonde débarqua dans la pièce. Les deux paires d’yeux espionnèrent alors la scène.
Samhoaìr savoura un court instant le surnom qui résonna à ses oreilles avant de constater que la jeune femme avait déjà disparu dans la maison. Quelle idée de lui avoir accordé l’autorisation de venir ici alors qu’elle souhaitait seulement profiter de sa chaleur et de sa présence. Elle se mordit l’ongle du pouce, suivant la tornade humaine, manquant presque de faire tomber le sac qu’elle lui tendit. « Oh, merci ! » Elle en oublia de répondre à sa question, son regard trop curieux s’étant posé sur les pâtisseries à la forme étrange mais dont elle en raffolait. Cette fille avait décidément le don de la surprendre.
Le foutoir. Samhoaìr pinça les lèvres mais ne fit aucun commentaire, quelque peu touchée dans son égo. Il y avait bien quelque chose qui pouvait l’énerver et c’était les critiques de ce genre. Sa grand-mère n’avait cessé de la gronder, encore et encore, sur la propreté de sa chambre. Une sorte de traumatisme qui lui avait saisi les tripes. Depuis, la blonde faisait tout son possible pour rendre les lieux accueillants, propres et rangés. Elle balaya ce léger pincement de cœur dans un coin de ses pensées et préféra perdre son nez dans la crinière de Nikola. « Ils sont juste là tu sais ? » Elle coula un regard en direction des deux silhouettes affalées dans le canapé. « Salut la copine de Sam ! » lâcha Dave pour les deux.
L’écossaise leva les yeux au ciel dans un bref soupir, presque amusé, et vint déposer les pâtisseries dans la cuisine, laissant Nikola se familiariser avec les lieux. Malgré les quelques bouquins et autres affaires qui traînaient ci et là, la pièce était agréablement aménagée. Un coin canapé et télévision parsemé de boîtes de jeu et de photographies des trois colocataires. Des photographies qui avaient fini par envahir la plupart des murs malgré la salle à manger qui croulait sous les bibliothèques bondées. « On va dans ma chambre ou… ? » Un sifflement provint du fameux sofa et la blonde pinça les lèvres, ne leur avait-elle pas fait la moral une heure plus tôt ? « Allez vous faire foutre vous deux. » grogna-t-elle en revenant vers sa petite-amie, la prenant par la main pour l’emmener plus loin, agacée de se faire ainsi taquiner.
(#)Re: There's someone else. | Sikola Jeu 6 Jan - 16:08
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@Samhoaìr MacTìre Nikola laissait voyager ses pensées tandis qu'elle fit ses premiers pas dans l'antre de Samhoair et ses colocataires, ne remarquant même pas le manque de discrétion de ces derniers. Rien ne savait la tirer de cet état de réflexion bouillonnante quand la jeune femme y était, tout entière dédiée à tout ce qui pouvait être découvert. Sans filtre et un peu naïve, elle ne se rendit pas compte de l'implication de ses dires sur sa petite amie, de l'avoir piquée au vif sans le vouloir. Elle lui offrit un simple sourire en échos aux remerciements, les politesses n'étant pas vraiment son fort, préférant profiter de la sensation de la main de Sam qui passait dans ses cheveux, lui souriant comme une gamine. Elle tourna la tête vers les colocataires que son amoureuse lui désigna et les salua chaleureusement de la main en entendant l'un d'entre eux la saluer. "J'ai un nom, coloc' de Sam ! Je m’appelle Nikola !"; elle riait mais en réalité, Nikola détestait être désignée comme "la copine de", ou "la fille de". Mais comme d'habitude avec elle, il était difficile de dire quand elle était touchée ou vexée.
Nikola continua de se familiariser avec les lieux, bien trop happée par la nouveauté qu'elle avait besoin d'enregistrer et de digérer avant de parvenir à s'en détacher. Son regard passa sur les titres des livres ça et là, sur la manière très efficace d'agencer en général - un trait de Samhoair - et les nombreuses photographies qui donnait à la colocataire des airs de fratrie unie. Ils devaient être très proches, et leurs attitudes se recoupaient pur former une belle complicité. Il y en avait partout, mais Nikola les regarda toute. C'était intéressant, un peu révélateur. Ça lui donnait de nouvelles informations. La petite blonde émergea cependant de sa rêverie en entendant un sifflement provenant du canapé avant de sentir la main de sa petite amie glisser dans la sienne. Elle entremêlé par réflexe ces doigts avec ceux de Sam - c'était aussi naturel que respirer maintenant - et lui coula un regard amusé par la situation. "Okay~", chantonna-t-elle d'un air badin. Le fait était que Nikola était une personne conciliante, presque trop : tout lui convenait et elle choisissait au final très peu, laissant l'initiative à ceux et celles qui comme Samhoair avait plus de pogne. Nikola eut un début de fou rire en entendant sa copine morigéner les garçons. "allons donc dans ta chambre faire des trucs absolument dingues comme discuter ou nous faire des tresses.", lui dit-elle en prenant son autre main pour la tirer vers ce qui semblait être l'entrée de sa chambre, dansant joyeusement d'un pied à l'autre.
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(#)Re: There's someone else. | Sikola Jeu 6 Jan - 20:16
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once upon a time in new orleans Dave et Tim se disaient que finalement Samhoaìr avait bien trouvé sa moitié à ainsi répondre. Comment pouvaient-ils connaître le nom de cette parfaite inconnue ? Le premier profita que les deux jeunes femmes fussent hors de vue pour se glisser en direction de la cuisine afin d’examiner le contenu du sachet que la fameuse copine avait ramené.
Samhoaìr suivit alors la slovaque dans sa propre chambre dans un rire franc, amusé, amoureux. « Tu sais faire des tresses toi maintenant ? » ricana-t-elle, ne voulant pas séparer ses mains de celles de la blonde. La chambre était d’un beau blanc, les murs étant parsemé de quelques photographies familiales, amicales et de quelques tentatives artistiques de la jeune femme. Le lit était fait de beaux draps taupe, le bureau quant à lui étouffait sous les tonnes de dossiers à peine entamés. Il illustrait à la perfection ses difficultés professionnelles et universitaires de ces derniers jours.
« C’est pas trop le foutoir ? Dire que la dernière fois que tu as vu ma chambre c’était au lycée…» Elle pencha la tête sur le côté et la libéra doucement, non sans embrasser sensuellement le creux de son cou. C’était fou à quel point elle pouvait se sentir à l’aise, rassurée en sa présence. Cette fille qu’elle connaissait depuis le lycée, cette fille qui l’avait aidé à supporter de nombreuses heures d’ennui et de harcèlement scolaire, sa petite sauveuse qu’elle avait finalement eu le courage de retrouver.
Parfois Samhoaìr se demandait à quel point les regrets auraient pu peser sur ses épaules si elle n’avait pas eu l’intelligence, le courage de renvoyer ce fameux message qui lui avait permis de comprendre ô combien Nikola lui offrait un bonheur qu’elle avait cru oublier. « Je suis contente que tu sois là, je n’ai pas eu une semaine facile et tu m’as manqué… » Depuis Suzanne, l’écossaise avait énormément de mal à exprimer ses réels sentiments à ceux qui l’approchaient. Une peur ridicule de revoir son cœur se faire malmener, déchirer, tabasser.
(#)Re: There's someone else. | Sikola Jeu 6 Jan - 23:02
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@Samhoaìr MacTìre Nikola avait déjà entraîné Samhoair au loin mais elle avait jeté un coup d’œil amusé à un de ses colocataire en maraude sur les gâteaux qu'elle avait ramené. Ils avaient l'air marrants et sociables, plutôt en bon terme avec sa jolie blonde qui avait définitivement besoin de s'entourer de gens solaires, même si Nikola se doutait bien que les frictions devaient être fréquentes. Mais pour le moment tout ce qui faisait vibrer son univers se trouvait dans ce joli rire cristallin tinté d'amusement, douce mélodie redevenue familière à ses oreilles après quelques années de silence. Souvent, la plus jeune avait envie de dire à son amoureuse combien le temps lui avait paru long sans elle, lui avouer qu'en réalité, elle était amoureuse d'elle depuis le lycée mais avait joué le jeu qu'il fallait jouer à ce moment là. Son premier amour, aussi ; peut-être qu’un jour, Nikola en parlerait à Samhoair. Mais pas pour l'instant car il y avait un moment pour tout. "... nope !", répondit-elle à la question, toute hilare en entraînant son amoureuse à sa suite, sans se gêner de ne pas être chez elle. Nikola avait ce côté à la fois maladroit socialement et franchement à l'aise qui donnait l'impression qu'elle était partout chez elle et qui hérissait souvent les gens qui ne la connaissaient pas bien, ce qui n'était pas le cas de son amie-amante.
La chambre de Samhoair était lumineuse et agréable à regarder - comme sa propriétaire - et parsemée de bouts de vie éparses qui réunis ensemble formaient une histoire qui parlait de famille, d'amitiés, de réalisations, d'art et d'études. L'état du bureau, encombré par l'étude, donna à Nikola l'impression de voir l’intérieur de l'esprit de Sam : encombré par le travail et la difficulté. Devait-elle lui proposer son aide ou est-ce qu'elle passerait pour trop invasive ? La blonde choisit de ne rien dire, préférant voir si le sujet serait abordé entre elle. Se tournant vers Sam quand cette dernière lui demanda si ce n'était pas trop le foutoir, Nikola eut un nouveau rire franc, clairement taquin, "si c'est le foutoir ici, chez moi l'antichambre de l'enfer du rangement. Le bordel, c'est la vie, le mouvement. C'est bien d'avoir un peu de foutoir, j'ai toujours pensé", elle lui offrit un sourire d'ange avant de reprendre dans le même souffle, "j'aime ton foutoir. Il parle de toi." La jeune femme se libéra temporairement de l'étreinte de Samhoair pour incliner la tête sur le côté tout en joliesse, étouffant à peine un lourd soupir qui attestait de la nature indéniablement charnelle de leur relation qui était aussi amicale, mais absolument pas platonique. Nikola posa ses mains de part et d'autres des épaules de Sam pour la toucher gentiment, très chastement, se lovant contre elle comme un chat sous la caresse. Elle s'était un peu haussée sur ses jambes pour lui embrasser à son tour le menton puis se déchaussa en utilisant un pied et l'autre avec rapidité.
Nikola connaissait plutôt bien sa petite amie puisqu'elles se connaissaient depuis l'adolescence mais les nuances de Samhoair n'étaient pas les plus faciles à deviner, la jeune femme demeurant plutôt secrète sur son monde intérieur et surtout sur ses sentiments et la slovaque reconnaissait l'effort porté à la sincérité quand elle lui dit qu'elle lui avait manqué. Broyait-elle du noir ? Sans crier gare, Nikola se pencha un peu en avant et entoura la taille de Sam pour la renverser sur le lit en riant. "Prise de catch en traître ! Davai, davai !". Sen couchant sur elle, les mains de part et d'autre du joli visage de Samhoair, Nikola l'admira avec un sourire mutin aux lèvres avant de lui voler n nouveau baiser et de rouler sur le côté, lui ouvrant les bras en grand en lui proposant tacitement de discuter comme elles le faisaient quand elle étaient adolescentes : lovées l'une contre l'autre dans leur lit, à se raconter tout et rien, des grands tracas aux petites contrariétés. "tu me racontes ta semaine, môj drahý ?"
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(#)Re: There's someone else. | Sikola Jeu 6 Jan - 23:44
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once upon a time in new orleans Les couloirs étaient un ballet incessant, le bruit était maître des lieux et ne comptait point cesser son règne. Les groupes étaient soigneusement composés, telles des palettes de couleur, personne ne se confondait ou ne se mélangeait, il était question de pouvoir s’identifier. Ce fut alors dans ce tableau de discorde que Samhoaìr traçait sa route, ses doigts porcelaines nouaient à ceux basanés de celle qui avait su faire chavirer son cœur. Son regard ne venait guère s’abîmer à la contemplation des rois et reines qui désiraient la voir disparaître, il était fixé vers un horizon qu’elle-même n’avait point défini. Ce fut alors surprenant de voir l’iris d’eau vive s’égarait sur une unique silhouette qui n’avait pas semblé souhaiter faire un choix dans les groupes déjà composés. Le cœur manqua un unique battement et la main du regret saisit la gorge d’une poigne menaçante. Nikola.
Samhoaìr admira celle qui lui faisait face alors que les souvenirs ne cessaient de lui rappeler à quel point elle avait eu tort à cette époque d’ainsi lui tourner le dos. Les regrets avaient été on ne peut plus nombreux lors des dernières semaines de scolarité lycéenne, tout chez cette fille avait fini par lui manquer, par lui sembler être un oxygène qu’elle avait fait la bêtise de ne plus respirer. Combien de fois s’était-elle étendue dans son lit froid de toute présence bercée d’une douloureuse nostalgie qui la renvoyait aux bons moments où les deux lycéennes s’échangeaient secrets, caresses et baisers amusés. Nikola avait toujours su comment lui peindre un sourire heureux sur les lippes, comme elle avait toujours su faire naître cette étincelle que pourtant elle avait eu la bêtise d’ignorer.
Il parle de toi. Les lippes furent dessinées d’un sourire bêtement amoureux, c’était fou comme Nikola pouvait la rassurer de mots que l’on n’aurait pas pensé agréable à entendre. Ses yeux se fermèrent pour savourer le doux contact du baiser contre sa peau diaphane. Il était affolant de constater que cette fille pouvait la rendre folle d’un si innocent contact.
L’écossaise glapit de surprise à se sentir ainsi projeter sur le matelas avant qu’elle ne vienne conclure l’atterrissage par un rire, ses mains se posèrent instinctivement sur les hanches de sa petite-amie en quête d’une chaleur familièrement rassurante. « Tu sais qu’il faut me faire la traduction le temps que j’apprenne correctement ta langue chérie ? » Son envie de dialogue fut rapidement tu par le baiser qu’on lui offrit et dans lequel elle souhaitait se perdre des heures durant. Mais ce souhait n’étant pas réalisé, elle manqua presque de grogner de frustration, s’empressant de la rejoindre pour poser soigneusement sa tête sur son épaule, ses doigts soulevant le tissu de son haut pour se perdre sur ce ventre si parfait où elle se mit à dessiner des arabesques.
« Vraiment ? Elle n’est pas très intéressante. » L’iris d’eau vive se posa sur les deux photos à côté de son mur. Un doux sourire étira ses lèvres alors qu’elle admirait le vieux polaroïd de leurs années lycée où Nikola trônait sur les épaules de l’écossaise et la seconde où elles échangeaient un baiser. « Encore une fois, j’ai pas réussi à gérer mon temps et j’ai pris trop de travail pour le peu de temps que j’ai… » Il fallait dire que la jeune femme ne pouvait se retrouver sans travailler dans les bras, il fallait qu’elle s’occupe, toujours. « J’ai pensé à t’inviter toute la semaine aussi, j’en avais marre d’être seule et… » Elle fit claquer sa langue contre son palais. « Et je crois que j’en ai marre d’être loin de celle que j’aime. »
(#)Re: There's someone else. | Sikola Ven 7 Jan - 10:47
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@Samhoaìr MacTìre A milles lieux des tourments intérieurs de sa petite amie, Nikola était quant à elle dédiée au moment présent. Le passé était derrière elle et le futur n'était qu’un concept informe qui ne dépassait jamais la fin de la semaine. Bien sûr, le passif qu'elle avait construit avec Samhoair comptait pour la jeune femme mais elle y revenait rarement, sauf si c'était important. Cette insouciance de façade l'avait toujours aidé à dépasser les obstacles que la vie jetait sur sa route mais passait souvent pour du m'enfoutisme pur et dur. Elle les vit pourtant passer, ces grandes ombres dans l'eau vive des grands yeux clairs de celle qu'elle aimait tant, mais ce fut d'un geste enfantin - un plaquage sur le lit - que Nikola choisit de tenter de dissiper les orages qui tempêtaient sur le front de Sam. Et le sourire bêtement amoureux de cette dernière lui ôtait toute logique tant il était adorable. Elles se retrouvèrent bientôt entremêlées de la plus charmante des manières, de la plus douce aussi. Nikola coula un regard plein d'amour et de chaleur à la blonde, la couvant d'une vieille tendresse qu’elle avait toujours eu pour elle et dont la douce flamme ne s'était jamais éteinte, le prouvant d'un nouveau baiser sur ses lèvres avant de se dérober à son étreinte pour rouler sur le côté. "Nie, j'aime bien mon mystère", fit-elle comme une gamine fière de sa connerie avant de lui voler un nouveau baiser ; elle aurait pu passer son temps à ça s'il n'avait pas fallut respirer pour vivre.
La petite blonde caressa gentiment la tête de son aînée en la sentant grogner de frustration, fière de son petit effet et comme désireuse de la consoler de ses intempestifs changements d'attitudes ; mis la vérité était que c'était amusant de taquiner Samhoair. Depuis le lycée, elles jouaient ensemble de cette manière familière, bien à elles et à elles seules. Ça avait un côté rassurant. Nikola cajola sa petite amie en la recueillant dans ses bras, contre son épaule et réprima un frisson suivi d'un gloussement quand cette dernière frôla la peau de son ventre : Nikola avait la faiblesse d'être affreusement chatouilleuse. "Ha.. h ... ç-ça... c-cha... chatouilles...", chouina la blondinette en se dandinant de manière ridicule tout en serrant les dents, une petite larme au coin d'un œil. "Ta semaine était vraiment si chante que ça ?", lui demanda-t-elle finalement en recouvrant ses sens, fixant les photographies d'elle accrochées au mur ; c'était vraiment mignon. Elles en avaient fait des conneries ensemble, Samhoair et Nikola. Les quatre cents coups, les coups de cœur, les baisers volés, les colles effectuées ensemble, les coups durs subis par Sam que Nikola voulait soutenir. Puis la distance, relative, temporaire ; Nikola n'avait jamais perdu espoir de la retrouver, dusse-elle attendre des années. Peu importe quand on aime. "c'est dur d'apprendre à gérer son temps, ne soies pas si dure avec toi-même. Tu veux que je t'aide à t'organiser ?". C'était demandé de bon cœur et sans arrière-pensées car Nikola aimait rendre service et malgré les apparences, c'était une fille très organisée quand elle était à la tâche. Elle aurait pu craindre qu'on la trouve hautaine ou autoritaire - comme si elle savait mieux s’organiser que les autres - mais Sam la connaissait de longue date : elle ne désirait qu'aider et être utile.
Un baiser échoua sur le front soucieux de l'irlandaise tandis qu'elle l'écoutait parler et Nikola se fendit d'un nouveau sourire, très tendre cette fois. "J'avais envie de te voir aussi mais t'inquiète pas, j'ai eu une grosse semaine et c'est mieux de se voir maintenant qu'on est tranquilles"‧ Nikola avait jonglé entre son boulot et ses soirées chez Irina, à vrai dire ; elle avait passé plusieurs soirées entières chez l'entomologiste. Elle regarda sa petite amie sans perdre le sourire, décidant de la chambrer un peu, "elle en a de la chance, cette fille que tu aimes ! Peut-être que vous deviez vivre ensemble un jour ?", et rajouta en un souffle pour lui éviter de stresser de sa proposition même pas déguisée, "... vous avez le temps, hein."
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(#)Re: There's someone else. | Sikola Ven 7 Jan - 22:48
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once upon a time in new orleans Le parfum de Nikola englobait totalement son monde, vint former une sorte de bulle que l’on pouvait comparer à un univers qu’elles créaient ensemble ou elles pouvaient être tranquilles. Ses doigts cessèrent les chatouilles involontaires pour se perdre plus haut, profitant de la chaleur et des battements amoureux de sa poitrine. « M’aider ? Je ne sais pas, tu sais. » commença-t-elle, son regard toujours perdu sur les nombreuses photographies possédé par un besoin de s’occuper, de ne pas se laisser tenter par le passé. « Je m’en plains souvent, mais j’aime bien être débordée ça me stimule. J’ai toujours été ambitieuse, j’ai toujours eu besoin d’énormément de défis pour me faire sentir vivante. »
Ses lèvres fines déposèrent un bref baiser dans le cou de la blonde platine avant qu’elle ne vienne à rouler sur le dos, son attention toute portée sur le plafond. Depuis qu’elle était toute petite, Samhoaìr ne visait que l’excellence et ne pouvait jamais se contenter du bas du podium, seule la première place l’intéressait. Alors s’embarquer dans des études de journalisme où les étudiants étaient tels des gladiateurs dans l’arène, autant dire que son envie de compétition était au rendez-vous. Cette même envie qui la poussait à renoncer à des nuits de sommeil pour terminer des devoirs facultatifs mais qui la différenciaient des autres.
Son cerveau quelque peu distrait fut aussitôt ramené sur un tout autre sujet. « Tu… » Elle se redressa sur un coude, les sourcils froncés. Venait-elle réellement de dire ce qu’elle venait d’entendre ? « Tu viens vraiment de me parler de vivre ensemble, Nikky ? » Un surnom qu’elle ne cessait de lui donner depuis le lycée, elle le trouvait intime, personnel alors qu’il restait on ne peut plus générique. Son cœur s’était mis à battre un peu plus follement dans sa poitrine alors que l’eau vive se planta dans l’éclat noisette de celle qu’elle aimait. « C’est quand même une sacré étape, même avec Suzanne je n’ai jamais franchi le pas. » Prononcer le nom de celle qui lui avait fait tant de mal ne lui plaisait guère, ses phalanges se blanchirent, le poing serré témoignant d’un traumatisme toujours aussi vif, violent.
« Pardon, oublie, je ne veux pas nous comparer à cette fille. » Elle vint lui voler un doux baiser, une main caressant sa joue comme pour réclamer un pardon. Emménager avec Nikola lui donnait des papillons dans le ventre, ces foutus papillons qui n’avait jamais cessé de batifoler. Se réveiller tous les matins à ses côtés ? Rentrer et voir la blonde platine courir partout dans l’appartement, plus hyperactive que jamais ? Elle en rêvait.
(#)Re: There's someone else. | Sikola Dim 9 Jan - 12:29
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@Samhoaìr MacTìre Le geste de Samhoair fut accueilli par Nikola avec un long soupir qui mêlait suggestivité et simple plaisir d'offrir son cœur à la contemplation tactile de sa petite amie. Leur relation avait toujours été assez complète, entre le physique et le romantique, l'affection et la sensualité. Le palpitant de la plus jeune cognait fort contre sa poitrine contrairement à ce que laissait présumer son apparence calme et sa contenance. Samhoair avait l'art de savoir affoler ses sens sans qu'elles en viennent irrémédiablement aux attouchements plus directs et Nikola aimait cet aspect de leur relation même si le sexe était pour elle une donnée importante. Non pas parce que c'était important mais tout bêtement parce qu'elle aimait ça sans s'en cacher. "Tak, je n'ai pas dis que j'allais t'aider à organiser ton travail...", gloussa-t-elle avec malice en offrant un clin d’œil à sa blonde pour la laisser imaginer ce qu'elle avait voulu dire. Elle comprenait cependant totalement ce que voulait dire Sam sur l'idée de se stimuler par le défi et les objectifs même si elle, d'une nature beaucoup plus placide, prenait la vie de manière plus insouciante et un peu paresseuse. Elles se complétaient bien en réalité, et il n'aurait manqué que la touche de pragmatisme ordonné d'Irina pour les rendre invincibles. Il faudrait qu'elle parle d'Irina, sous peu. Un doux sourire ourla finalement ses lèvres, guère angoissée par l'idée, curieusement. Ou peut-être car elle connaissait et faisait confiance à Samhoair. Elle inclina la tête tout en joliesse pour s'offrir au baiser de cette dernière, brassant ses cheveux des deux mains dans un geste préliminaire avant de la laisser à nouveau filer ; on aurait dit deux adolescentes qui foutaient le bordel dans le lit sans savoir comment se poser.
La surprise de Sam fut charmante, rafraîchissante. Nikola la trouvait à la fois touchante et très révélatrice, fixant sa petite amie sans rien lui répondre immédiatement. "bien sûr que j’ai dis ça, zemiak" - un mot qui voulait dire "patate" et qu'elle utilisait quand elle charriait sa chérie. Derrière son attitude tranquille se dissimulait un cœur de tourterelle agité de grands mouvements intérieurs qui se lisaient pourtant sa peine dans ses grands yeux sombres et le rouge qui pigmentait joliment ses joues. Son sourire se fit plus timide - ce qui lui était rare - Nikola fixa son aînée dans les yeux sans plus rien dire. Tout était dit, n'est-ce pas ? Mais les ombres du passé recouvrent soudain d'un voile les yeux clairs de Sam et Nikola se redressa sur les coudes pour prendre un air plus sérieux, sans pour autant s'inquiéter de quoi qu ce soit. Suzanne. Chaque fois que ce nom sortait de la bouche de Samhoair, c'était avec de la douleur. Et c'était ainsi, il fallait apprendre à composer avec le passé et ses souffrances pour bâtir un futur. La petite blonde avait une certaine distance avec ce genre de choses ; non pas qu'elle s'en fichait, loin de là, mais elle avait pour habitude d'accepter pour avancer et de soutenir les autres de cette manière. Le traumatisme de Sam était encore vif en elle, Nikola le savait, le sentait. Comment pouvait-elle l'aider ?
"Vous étiez plus jeunes, aussi", elle réfléchit à ce qu'elle venait de dire, "enfin on est encore jeunes, c'est con ce que je dis", elle posa tendrement une main sur le poing serré, blanchi, "ne t'excuses pas, surtout pas pour ça. C'est normal de comparer les relations entre elles et c'est pas grave". Nikola ferma les yeux sous la caresse qui se déposa sur sa joue, comme un chat recherchant le contact et rendit son baiser à Sam. Un gentil baiser, tout doux, pour chasser ses misères. Ou espérer les alléger un peu. "Tu as le temps d'y réfléchir, ma chérie. C'est normal de souffrir encore du passé mais de mon côté ne t'en fais pas. Je vais te dire les choses clairement : je t'aime depuis le lycée, tu es mon premier amour et je t'ai attendue. J'avais raison de t'attendre. Je t'aurais attendue le temps qu'il fallait et j'ai jamais été jalouse, j'étais heureuse de te voir avec quelqu’un que tu aimais. Je serais toujours heureuse de te voir aimer, que ce soit moi ou une autre. Et je ne mens pas, je suis comme ça. Je t'aime et je sais partager, j'ai le cœur assez grand. Je n'étais pas jalouse de Suzanne, même si j'étais un peu triste qu'on se soient éloignées", qu'elle lui expliqua, avant de reprendre sérieusement mais avec énergie, sans se morfondre, "mais tu sais quoi ? On s'en fout ! On s'est retrouvées, et je te laisserais jamais. Je t'aimerais toujours, Samhoair. Quoi qu’il arrive, parce que tu es mon âme sœur. Je le sens et j'ai un cœur qui sait quand il a raison." Et elle ponctua d'un sourire conquérant, invinciblement frac et amoureux la fin de sa tirade. Rien ne saurait briser ses sentiments. Ni le temps qui passera, ni les gens qu'elles croiseront, ni rien du tout ; Nikola le savait.
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(#)Re: There's someone else. | Sikola Dim 9 Jan - 23:01
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once upon a time in new orleans La mère de Samhoaìr honorait rarement le foyer familial de sa royale présence le week-end. Madame aimait s’envoler vers de nouveaux horizons, explorant un continent qui l’avait accueilli les bras ouverts au moment où elle en avait le plus besoin. Sa fille avait alors pris l’habitude de considérer la maison comme son royaume lors de ses disparitions et d’en profiter un maximum. Ses premiers caprices de souveraine étaient d’inviter sa très chère amie, Nikola, afin de profiter pleinement de sa présence. Une amie qu’elle chérissait grandement et qui savait la mettre à l’aise dans toutes les situations.
Les deux amies étaient affalées dans le canapé dans une grâce qui n’appartenait qu’à elles, discutant de tout et de rien, refaisant le monde comme si elles avaient la moindre idée de ce qui s’y passait réellement. La télévision braillait désespérément pour attirer leur attention mais ne servait que de bruits de fond. Nikola avait fini par laisser choir sa royale figure sur l’épaule de son amie et Samhoaìr ne put ignorer cette douce chaleur de se répandre au creux de son ventre. Ses doigts fins vinrent timidement chercher les siens et la tête se redressa. Une amie n’est-ce pas ma très chère Sam ? Alors pourquoi rêvait-elle ainsi de s’emparer de ses lèvres ? D’en connaître la chaleur et le parfum de ses lippes si tentatrices ? Il ne fallut qu’une poignée de ridicules secondes pour qu’elle vienne apposer cette envie charnelle contre sa royale bouche.
Son cerveau était littéralement en surchauffe en cet instant, les informations pleuvaient telle une averse et inondaient les pauvres pensées qui n’arrivaient pas à tout gérer. Les confessions étaient nombreuses, inattendues surprenantes. Cette douce relation prenait une tournure qu’elle n’avait pas pensé aussi rapide, aussi réelle. Celle qu’elle était sûre d’aimer d’un amour éternel venait de lui avouer une des plus belles choses qu’elle pouvait entendre en cette journée. Ses doigts continuaient leurs caresses, les lèvres n’étaient pas fatiguées de sourire toujours, le regard brillant d’une presque fierté en voyant le rouge qui colorait les joues de la blonde platine. Cependant, les mots restaient noués, timides dans sa gorge et elle en vint presque à paniquée. Cette fille venait de lui ouvrir son cœur, d’avouer des sentiments si longtemps dissimulés et elle n’était pas foutue de les lui rendre.
« Nikky, oh Nikky… » L’écossaise vint chercher ses lèvres comme toute réponse, le prolongeant, le rendant passionné pour partager tout ce qu’elle avait sur le cœur, pour lui transmettre ce qu’elle voulait lui dire, lui susurrer. « Je t’aime, je t’aime tellement tu sais ? » Délicatement, elle prit son visage en coupe, admirant chacun de ses traits comme si elle devait les coucher par la suite sur le papier. « Je suis tellement désolée de ne m’en être pas rendue compte plus tôt, j’aurais dû le savoir dès l’instant où j’ai eu envie de t’embrasser sur ce canapé. » Nouveau baiser, elle ne se lasserait jamais de la sentir contre elle. « Je veux faire ma vie avec toi, je ne veux plus te perdre bêtement comme la dernière fois. Tu es mon âme sœur, tu es mon tout… » L’euphorie de cette confession commune lui fit perdre quelques détails du discours comme celui d’aimer plusieurs personnes, son cerveau paniqué n’avait pas su où classer cette information.
Cette journée qu’elle avait pensé classique, sereine, se transformait en un souvenir ancré dans une mémoire folle, euphorique, dingue. Elle ne voulait pas quitter cette chambre, elle voulait honorer cette reine, cette déesse qui lui offrait un rêve qu’elle n’avait pu penser réel. Samhoaìr n’avait plus rien à faire du reste du monde, elles étaient dans le leur et toute personne qui prenait le risque de les interrompre pouvait se voir lourdement sanctionnée.
@Samhoaìr MacTìre Nikola n'avait jamais été du genre ni pudique, ni timide ; elle disait tout de go les mouvements de son cœur et suivait en toute confiance les élans de son corps. Parfois pourtant, c'était une émotion particulière, douce et rude à la fois, qui la saisissait tant que ses joues en rosissaient comme si elle était revenue à cette curieuse Antiquité qu'avait été son adolescence qui n'était pas si loin, en fin de compte. La félicité du moment la laissa un peu démunie face à Samhoair et elle en devint presque silencieuse, recueillie dans les caresses et les baisers que partageaient ces deux cœurs tactiles qui battait la même mesure à l’unisson. Nikola remarqua l'éclat presque paniqué dans son enthousiasme de sa petite amie et s'accrocha à elle de peur de la voir commencer à sombrer, se pendant à son cou en l'entourant de ses bras. Leur baiser se fit plus passionnée, allumant sûrement le feu le plus ancien de l'humanité en Nikola sans pour autant la consumer ; elle savait qu'il y avait un moment pour tout. "Ľúbim ťa, moja láska. Veľmi ťa milujem", murmura-t-elle dans sa langue natale avant de lui traduire : "je t'aime, mon amour. Je t'aime tellement." C'était facile pur Nikola d'exprimer ses sentiments et elle tentait d'aider Sam à sortir de sa coquille ; ça avait l'air de marcher de la plus charmante des manières.
La plus jeune se laissa prendre le visage en coupe, offrant le plus beaux des sourires. Celui qui, conquis par l'amour, ravi par le partage, transporté par la vision d'une âme jumelle, n'était que sentiments positifs sans ombrages, sans doutes ni failles. Nikola ne se posait pas de question : elle ressentait intensément la vie-même et vivait l'amour avec son hypersensibilité, embrassant tout ce qu'elle était, tout ce qu'elle voulait devenir avec Samhoair. Certain‧es pourraient la qualifier de mièvre ou de naïve. A ceuxlles-là, elle leur dirait d'apprendre à ouvrir leur cœurs, même si c'est difficile. Une fois que l'amour y entre, plus rien n'est comme avant. "Sammy, ne t'excuse pas", elle caressa doucement la mâchoire de la blonde, suivant du bout des doigts les courbes de sa joue, l'arête droite de son nez, les contours délicats de ses bleus yeux clairs. "mais j'aimerais que tu comprennes... tu ne m'as jamais perdue. Je me souviens de notre premier baiser sur le canapé... quand tu as posé ta main sur la mienne et qu'on s'est regardé... vachement longtemps. C'était super intense, j'ai cru que mon cœur allait éclater.". Elle lui sourit gentiment, lui piquant un baiser sur le bout du nez. "tu ne m'as jamais perdue, Sammy. J'ai toujours été à toi et je le serais toujours. Mais je dois te parler de quelque chose." C'était le meilleur où le pire moment pour lui parler d'Irina mais la franchise était pour Nikola la plus grande valeur d'un couple. L'honnêteté intellectuelle, la capacité à se montrer transparente, à se laisser lire. Elle aimait tous ces mots d'amour reçus et donnés, ces caresses délicates et plus appuyées mais une partie de son cœur - l'autre tiers, amoureux d'une autre blonde aux émotions fragiles et balbutiantes - avait besoin de s'exprimer.
"Le moment est mal choisi, je sais. Mais si je ne t'en parle pas maintenant, alors qu'on est si proches et si limpides... je sais pas, je ressens juste que c'est le moment." Nikola redevint sérieuse sans se départir de son sourire pour ne pas effrayer sa petite amie, car ce qu'elle allait dire était important, mais pas grave ; pas pour elle. Ça ne remettait rien en cause. "Je veux faire ma vie avec toi, ça commence par vivre avec toi. Mais avant ça, ça passe par n'avoir aucun secret pour toi." Elle s'assit sur le lit, ramenant ses jambes sur son torse et les entourant de ses bras, "il y a six mois, une femme est venue m'acheter des vinyles de Britney Spears et on a discuté des Summer hits 2002 qu'on verraient bien passer à nos enterrements respectifs, de la beauté des étoiles, des insectes et des cailloux. C'était bizarre et intéressant... comme elle. Je suis tombée amoureuse d'elle comme on tombe de vélo, sans faire attention. Je sais que la comparaison est bizarre mais...", la petite blonde avala sa salive, fixant Samhoair, "je vous aime toutes les deux, et si j'en écarte une de mon cœur, il va dépérir, je le sais. Mais je refuse de vous faire souffrir, que ce soit elle ou toi". Il n'y avait pas de peur dans sa voix qui ne tremblait pas, assumant simplement ses sentiments qui étaient là et qu'elle ne voulait ni cacher, ni repousser. "je ne veux faire de mal à personne, ni tromper personne. Je ne veux pas mentir cependant. Et s'il le faut, pour vous protéger, je...". Elle réfléchit posément un instant avant de reprendre, "je vous laisserais le choix de ce que vous ferez de mon amour et je l'accepterai. Je suis peut-être bizarre ou pas dans la norme, ça m'est égal. Je vous aime, ça se contrôle pas."
once upon a time in new orleans Samhoaìr était prête à honorer l’amour désormais avoué des deux jeunes femmes, le cœur fou dans la poitrine et les pensées affolées par cette vague de passion inattendue, elle ne voyait qu’elle. Mais il était rare que la vie ne joue pas de tour dans ce genre de situation. Parfois, il ne pouvait s’agir simplement qu’une apparition fortuite d’un colocataire ou d’un membre de la famille, et parfois, simplement de confessions supplémentaires qui refroidissaient l’atmosphère.
L’écossaise n’était point toute blanche dans ce paysage, mais elle n’aurait pensé en parler à ce moment précis. Son amour pour Nikola n’effaçait en rien le portrait de cette fille qu’elle n’avait toujours pas rencontré mais dont la présence était devenue essentielle pour ensoleiller son quotidien. Ce serait un mensonge de dire qu’elle ne ressentait rien pour son amie épistolaire. Les quelques messages endiablés qui terminaient comme des confessions sur l’oreiller, Sam ne les comptait plus.
Cependant, les paroles de Nikola l’atteignirent en plein cœur et la voilà qui s’éloignait également, dos contre le mur et jambes étendues sur le lit, on aurait dit un pantin abandonné. « Moi qui pensais qu’on allait faire l’amour pour fêter ça… » plaisanta-t-elle, un peu tristement. Les mots de la blonde platine ricochaient contre son crâne et faisaient écho à de nombreuses peurs et de nombreux doutes qu’elle avait longtemps enfoui. « Je… » Ses yeux se fermèrent doucement, douloureusement.
Suzanne. Sa tromperie. Les terribles souvenirs dansaient devant ses yeux. Toutes les fois où elle et Nikola avaient passé des nuits folles sous les draps ou tendres cachées sous un plaid, pensait-elle à cette fille ? Se disait-elle qu’il fallait qu’elle fasse la même chose pour elle ? « Je comprends mieux pourquoi parfois tu n’étais pas disponible et que tu ne voulais pas me dire pourquoi. » Des montagnes russes, voilà ce qu’elles étaient en train de vivre.
« Je ne sais pas quoi penser, Nikola. C’est… Désolée mais j’ai l’impression de revoir Suzanne et… » Les larmes commençaient à monter douloureusement et elle s’empressa de les chasser d’un revers de manche. « Je te crois totalement quand tu dis que tu m’aimes, Nikola, je te jure. » Son cœur battait toujours dans sa poitrine mais dans un rythme terrifiant, ses doigts tapotaient un rythme nerveux contre sa cuisse.
« J’ai peur… Parce que c’est inconnu, que j’ai jamais pensé à ce genre de relations, de choses… Et si tu finissais par l’aimer plus que tu ne m’aimes moi ? Et si tu finissais par disparaître avec elle ? A penser à elle alors que je te chéris toi ? »
Elle ne pouvait plus retenir les larmes, elles étaient bien trop nombreuses. « Je t’ai déjà dit que mon père avait mis ma mère en cloque en lui promettant un amour éternel avant de se barrer pour retourner voir sa vraie femme ? Tu comprends ce que tout ça veut dire pour moi ? » Elle n’osait même plus la regarder. « J’ai peur. »
(#)Re: There's someone else. | Sikola Ven 28 Jan - 11:08
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@Samhoaìr MacTìre Ce n'était jamais vraiment le bon moment pour ce genre de confessions et Nikola le savait bien mais son cœur allait souvent bien plus vite que son cerveau, et ses dires fusaient de son palpitant avec une sincérité sans malice, simplement innocente. Nikola était responsable de cette situation mais n'en était pas coupable. Cela ne l'empêcha pas de sentir sa gorge se serrer en voyant cette réaction qu'elle attendait avec appréhension. Cette tristesse, cet incompréhension. Cette douleur qui vrillait les beaux yeux de Samhoair d'une dangereuse humidité. Cette distante soudaine entre elle. Soudaine mais logique, si bien que Nikola laissa la blonde prendre son espace vital sans chercher à la retenir ou la consoler physiquement car elle n'en avait pas le droit. pas après ce qu'elle venait de lui raconter. Sa petite amie plaisantait mais la petite blonde savait bien que le cœur n'y était pas. Elle lui aurait bien répondu, toute goguenarde, qu'elles pouvaient toujours faire l'amour mais savait que cela aurait été déplacé. Alors à la place, Nikola se tut. Ils étaient rare ces moments taiseux, loin des pétillements habituels de la jeune femme, où elle laissait glisser le silence qui prenait alors toute la place. Elle baissa le regard en essayant de réfléchir à la suite. Était-ce mal de lui avoir dit ? Était cruel de ne pas s'en sentir coupable ? Voir la personne qu'on aime souffrir amène l'eau torturée de la douleur dans son cœur. Et pourtant, était-ce mal que d'avoir un cœur qui vivait une journée entre le soleil et la lune ? Était-ce anormal ? Nikola avait déjà la réponse : elle demeurait calme et ne paniquait pas, fixant tendrement cette femme qu'elle jetait volontairement dans la tourmente, mais sans aucune malice. Ne doit-on pas l’honnêteté quand on aime ?
"Ne t'excuse pas, je comprend. C'est moi qui devrais m'excuser", logiquement, c'est ce qu’elle devrait faire mais elle ne le fit pas : ce n'était pas une faute que d'aimer Irina, Nikola en avait l'intime conviction. Comme ce n'était pas une faute que d'aimer Samhoair. Et pourtant, n'était-ce pas mal de lui faire de la peine ? La mention de Suzanne écorcha un peu Nikola mais elle accusa la comparaison avec du recul ; elle savait bien ce que voulait dire la blonde, et lui laissait le temps. Samhioair avait cette blessure qui n'avait jamais guéri et qu'elle était en train de rouvrir. "Je sais que tu me crois", répondit-elle sans trémolo dans la voix, juste avec un sourire à la fois tendre et teintée d'une certaine forme de tristesse qui pourtant ne cédait pas, "et je comprend que tu aies peur, Sam. Après ce que tu as vécu, c'est normal et tu réagis... plutôt bien en fait." Dans le sens où elle ne l'avait pas encore mise à la porte ou n'avait haussé le ton. Au contraire, Samhoair verbalisait ses émotions et ça, c'était une preuve de maturité et d'amour. La petite blonde demeurait à distance de sa petite amie pour ne pas l'envahir mais son expression gardait sa tendresse. Elle gardait le cap. Elle était en tort et acceptait la responsabilité de ses actes et de ses aveux.
"Je t'aime depuis longtemps, je ne peux pas m'arrêter de t'aimer. Je ne veux pas arrêter de t'aimer, Sam. Je ne veux pas disparaître alors que je suis enfin avec toi, pas après avoir attendu", Nikola parlait d'aplomb, sans que sa voix ne tremble. Elle s'en voulait de faire souffrir sa petite amie, mais ne se cherchait ni à se disculper, ni à se justifier. "tu as le droit de m'en vouloir et de repenser à Suzanne dans cette situation. Je sais ce que ça veut dire pour toi, en prenant en compte tes parents, ta relation précédente... c'est pour ça que je t'en parle. Je refuse de garder ça." Même si ça faisait souffrir, même si ça faisait des problèmes. Il était rare que Nikola soit si sérieuse, et si calme, et si grave. La petite puce pétillante était capable d'accepter les conséquences de ses actes et de ses dires, et de faire face à la douleur que ces derniers occasionnaient aux autres ; elle n'y prenait nul plaisir. Mais Nikola refusait de se défiler et de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre qu'elle. "C'est normal que tu aies peur, et je suis désolée de te faire souffrir. Crois-moi quand je te dis que je voudrais que tu ne soies jamais triste, mais je sais que ce n'est pas possible. Je sais depuis que je suis petite que ma manière d'aimer les gens n'est pas conventionnelle."
Nikola se souvenait de ce garçon qui l'avait traité d'indécise, puis de salope. Celui qu'elle avait sincèrement aimé et à qui elle avait tant brisé le cœur parce qu'elle était différente. Nikola fronça le nez ; elle n'avait pas le droit de se laisser aller à ce genre de pensées mélancoliques quand c'était Samhoair qui allait mal à cause d'elle. "mon amour pour elle ne emperche pas de t'aimer, et inversement. Je ne cherche cela dit pas à te convaincre, Sam. Tu as le droit de m'en vouloir, et même plus. Je ne veux pas "voir ailleurs"... je sais pas comment t'expliquer ce que je ressens sans passer pour une fille qui veut le beurre et l'argent du beurre..." Nikola baissa le regard, prenant une grande inspiration en essayant de développer ce qu'elle ressentait plutôt que de céder à la panique de faire souffrir son amoureuse. La blonde se sentait penaude mais pas désespérée. "tu vois, dans une journée, il y a le jour et la nuit, le soleil et la lune. Le soleil, quand il est là, ne fait pas disparaître la lune et vis-versa. Il faut les deux pour faire une journée et c'est ce que je ressens pour vous. Je vous aime, vous formez mon équilibre. Je sais que ça peut sonner idiot, arrogant. Je sais que tu souffres et je ne veux pas te mentir. J'assumerai quoi qu'il arrive. Je sais que ma manière d'aimer n'est pas conventionnelle."
Cela faisait déjà deux fois qu'elle utilisait cette phrase, comme un écho particulier à des souvenirs complexes d'inadaptation amoureuse. Elle était polyamoureuse, et ce n'était pas dans les mœurs communs. Nikola releva les yeux sur Samhoair, combattant son envie de prendre la blonde dans ses bras pour la consoler ; mais elle n'en avait pas le droit. Pas après avoir lancé cette bombe. Elle avait peur aussi mais ne se sentait pas légitime de le montrer.
once upon a time in new orleans La peur lui bouffait le ventre, les pensées n’aidaient en rien à aller mieux, bien au contraire. Les deux jeunes femmes n’avaient jamais eu de secret l’une pour l’autre et pourtant celle qu’elle aimait venait de lâcher une bombe. Samhoaìr ne se serait jamais doutée de la nature dudit secret, personne en réalité. L’écossaise savait qu’elle n’était pas toute blanche non plus, après tout, elle n’avait jamais avoué qu’elle possédait une poignée de grands sentiments pour Irina. Cette fille qu’elle n’avait jamais vu et qu’elle rêvait, un jour, de pouvoir serrer dans ses bras.
Les paroles de Nikola lui firent serrer la mâchoire, elle refusait qu’elle s’excuse pour ça. Elle n’était pas Suzanne, elle n’était pas son géniteur. Non. Elle avait toujours été son paradis, celle qui savait la faire sourire et rire lorsque les émotions n’étaient pas au rendez-vous. Ainsi, elle se devait d’écouter les explications qu’elle avait à lui offrir, il n’était en rien question de nuire, et elle pouvait le voir en voyant de douloureuses ombres dansaient dans les yeux de sa chère et tendre.
Sam essuya d’un revers de main ses larmes et pressa ses pouces contre ses paupières. Il n’était plus question de pleurer, d’accuser qui que ce soit. Elle n’avait pas le droit de lui faire subir ça, elle le savait. Avouer une telle chose ne devait pas être facile pour la blonde et voilà que Sam lui compliquait la tâche à réagir comme un animal blessé, effrayé face aux phares éclatants d’une voiture. « Je… » Ses bras s’enroulèrent machinalement autour de ses genoux et ses poumons s’emplirent d’un air vicié par la douleur qui planait là. Nikola. Pouvait-elle vivre sans elle ?
La réponse sonnait si clairement dans son esprit qu’elle voulut presque en rire de désespoir. Que pouvait être un monde sans soleil pour l’illuminer ? Avait-elle envie de poursuivre sa vie dans une nuit sans fin qui lui boufferait toute envie d’avancer ? Elles qui parlaient, juste avant, d’emménager ensemble, comment pouvait-elle s’imaginer dans un monde sans la slovaque pour l’aimer et la chérir.
Elle posa un regard sur elle, indescriptible, imperturbable. Le polyamour était quelque chose de tabou, d’encore beaucoup trop mystérieux pour énormément de gens. Les questions étaient multiples à ce sujet, était-il réellement possible d’aimer plusieurs personnes en même temps ? Que faisait-on alors de la jalousie qui pouvait nous boxer les entrailles ? Que faisait-on des doutes qui pouvaient dévorer même le plus courageux des êtres ? Samhoaìr pourrait-elle se sentir aimée correctement en voyant celle qu’elle aimait chérir une autre ? Tant de questions qui restaient en suspens.
« Je ne veux pas te perdre. » furent les seuls mots qu’elle parvint à laisser échapper de son mutisme. « Je ne veux pas te perdre de nouveau, j’y survivrai pas. » Ses doigts tremblants se glissèrent dans sa crinière. « Je pense à toi chaque jour. Dès que je ne vais pas bien, il me suffit de te parler pour que tu saches quoi faire pour me rendre heureuse, tu as… Cette énergie si contagieuse. Je ne cesse de sourire bêtement en t’entendant rire. Je ne cesse de te contempler lorsque tu t’endors au creux de mes bras. » Pourquoi une telle déclaration ? Même elle ne pouvait réellement l’expliquer. « J’ai besoin de temps, Nikky, je ne te mets pas dehors non. J’ai juste besoin de temps pour comprendre, pour appréhender cette nouvelle réalité. »
Elle chercha son regard un court instant. « Je ne t’en veux pas, je ne te juge pas. Loin de là. Je suis même heureuse que tu aies trouvé le courage de m’en parler. Maintenant serre moi dans tes bras, j’ai besoin de te sentir contre moi. J’ai besoin de ressentir ton amour, tes mots. Tout. »
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