what lies ahead.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Partagez
 

 just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Roni Speckhart
Tu te sens bien bête, installée sur un lit d’hôpital en attendant que le médecin vient te faire le topo pour ce qui t’attends pendant les prochaines semaines. Tu peux juste espérer que c’est vraiment rien de grave et que tu serais remises sur pied sans plus d’histoire. Ta jambe ne te fait plus mal, mais tu ne sais pas si tu dois le prendre comme un bon signe ou juste le fait que les anti-douleurs commencent enfin à te soulager. Ça importe peu, ça te donne juste beaucoup plus d’esprit pour te sentir idiote. Tu sais que tu fais pas toujours attention, dans la vie en générale, mais surtout au travail. T’aurais du t’assurer que le plancher était toujours solide en sortant du building plutôt que foncer tête baissée en tenant un chat dans tes bras. Le chat s'en était sorti indemne, peut-être un peu incommodé par la fumée, mais toi tu t'étais retrouvée un étage plus bas avec une douleur aiguë au pied. Somme toute un coup de chance considérant ce qui s’est passé. Le reste s’est enchainé à une vitesse qui aurait pu t’impressionner si tu connaissais pas toutes les procédures.
Tu te serais volontiers passé de la visite à l’hôpital. D’abord, parce que ça implique que c’est plus sérieux que tu le voudrais, mais aussi parce que ça implique que tu dois annuler ta soirée prévue avec Roni. Ouais, comme à ton habitude, t’as des priorités bien placées, mais pour ta défense, une soirée avec elle est bien plus intéressante que la possibilité d’être coincée des heures supplémentaires dans ce lit pourri avec ton pied surélevé au cas où il aurait quelque chose de plus grave que la blessure apparente.

Finalement, les choses ne se passent pas comme tu le pensais et tu te retrouves à attendre, mais pas juste pour le médecin. Roni a décidé qu’elle venait te chercher. Tu pourrais presque te sentir coupable si ce n’était du fait que t’es plutôt contente de pouvoir la voir quand même. D’autres circonstances auraient été préférable, mais ça reste une issue bien plus agréable à ce qui se révèle être une terrible journée. Tu ne bronches même pas lorsqu’une infirmière vient t’installer une botte orthopédique en t’assurant que ce n’est que temporaire et que le médecin viendrait te voir sous peu avec les informations qu’il te faut. T’hoches la tête et attrapes ton téléphone pour envoyer un message à tes collègues, histoire de leur assurer que tout va bien en attendant. Le médecin passe peut de temps après. S’en suit une conversation peu plaisante ou tu comprends que tu devrais repasser des radios la semaine suivante pour s’assurer que t’as pas rompu ton tendon en tombant. Une possibilité peu encourageante qui est accompagnée d’une prescription pour des anti-douleurs, au besoin, ce qui n'est pas non plus rassurant.
T’aurais probablement commencé un peu à te morfondre sur ton cas, surtout après une brève recherche google qui t’annonce que dans le pire des cas, c’est un programme de 12 semaines pour t’en remettre, mais tu relèves la tête et ton regard se pose sur une figure familière. Roni. « Hey ! » T’es contente de la voir après tout. « T’arrives au bon moment, le médecin est passé et je suis libre de sortir. » Et tu fais surtout pas la meuf en pleine forme alors que t’es dans un lit d’hôpital avec un pied clairement mal en point. T’as pas envie de faire un cas, c’est pas la première fois que t’es blessée après tout - et certainement pas la dernière. C’est pour ça que tu fais genre et t’entreprends de commencer à te tirer du lit, toujours l’air de rien.

/ awards session
(#) just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Lun 22 Nov - 22:06
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Charlotte Deckard
Un maelström de voix, d’éclats de colère et d’une férocité que Roni ne se rappelle pas avoir vu avant. L’appartement est réceptacle de leur rage, havre pour les reproches qu’ils s’envoient au visage, cocon protecteur pour l’énervement qu’ils ne peuvent plus garder pour eux. Micah lui reproche ses absences, pointe Charlie du doigt sans invoquer son nom ; elle est réduite à cette nana, ta pote, celle que tu vois trop souvent. Aucune attaque n’est formalisée, le reproche est sous coupe : le jeune homme ne l’accuse pas de tromperie, il constate et attend qu’elle dérape et lâche l’information de trop.
Roni est acculée. La boule qui gonfle dans sa gorge depuis quelques semaines est sur le point d’exploser, elle est à ça de tout déballer, parce que ça semble tellement plus simple qu’essayer de le convaincre qu’elle va juste récupérer une amie à l’hôpital. Elle voudrait lui dire qu’elle n’en peut plus, de ses reproches, qu’il l’étouffe avec sa culpabilisation constante et ses soupçons déplacés, mais elle ne peut pas, pas cette fois, parce que pour une fois il a raison.
Alors elle finit par cesser d’essayer de raisonner, chope son sac par terre et sort de leur appartement en pyjama avec un manteau. Ses crocs frappent furieusement le sol du couloir et elle démarre sa voiture en trombe jusqu’à l’hôpital, la tête dans le cul, larmes de rage contenues dans les yeux et pull moche de Noël mis de travers. Elle est à peine soulagée en arrivant à destination ; la conversation pèse sur son coeur et la culpabilité d’aller voir Charlie, ajoutée à la honte d’en être soulagée, se mélangent pour créer une nausée latente.
« Hey », qu’elle répond d’un ton las, avec un sourire fatigué, fringante dans sa tenue changée trop tôt après le boulot et tragiquement déplacée dans le contexte. « Merde, pas de super bouffe d’hôpital pour nous ce soir ? » Roni suit l’impulsion de Charlie : elle reste dans le coin de la pièce, mains croisées devant elle, l’observant tenter de se lever. Puisque ce n’est quasi rien, elle devrait s’en sortir seule.

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Mar 23 Nov - 10:50
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Roni Speckhart
Dans ton enthousiasme de voir Roni - et peut-être l’aide des anti-douleurs - tu ne remarques pas immédiatement les signes inquiétants. Ni le ton las, ni le sourire fatigué ne te fait tiquer sur le coup alors que tu enchaines sur le fait que dans son bon timing, vous pouvez repartir aussitôt. Il faut dire que t'as pas envie de t’attarder plus longtemps que nécessaire, ce serait des plans pour que les médecins trouvent autre chose qui cloche à cause de la chute. « Je peux cuisiner quelque chose, ça aura le même niveau de qualité. » Quoi que la bouffe de cafétéria d’hôpital doit être meilleure que ce que tu cuisines. Un détail peu important, tu ne sais même pas ce que Roni compte faire au-delà de te ramener chez toi. Et avant même que la question puisse être posée, il faut déjà que tu te tires du lit. Une tâche que tu entreprends avec toute l’assurance de quelqu’un qui maitrise la situation alors qu’elle se révèle bien plus complexe que tu ne l’aurais cru. La botte est imposante et vient gêner tes mouvements habituels.
Et t’oublies le point important de l’histoire alors que tu déposes ton pied blessé en premier et que tu commences à appuyer pour te relever complètement. Une erreur. La douleur revient aussitôt et ta jambe lâche avant que l’autre puisse venir soutenir le poids. T’as pas le temps de te rattraper sur le lit, tu parviens à peine à briser ta chute avec tes mains avant de t’étaler complètement sur le plancher. Tu sais pas si tu dois en rire ou en pleurer, mais la douleur ravivée te fait certainement pencher vers la deuxième option. À la place, tu soupires, ravales les larmes, et relèves la tête vers Roni. « Faut croire que j’arrive pas à me lever toute seule finalement. » Et c’est plutôt pathétique, en fait. T’esquisses un mince sourire, un peu désolé. « Tu peux me donner un coup de main ? » Une demande que t’aurais définitivement du faire avant même de tenter de te tirer du lit, mais bon, faut apprendre de ses erreurs semblerait-il. Ton regard reste sur elle, toujours avec le même sourire contrit. Ce n'est qu'à ce moment que tu remarques qu'il y a peut-être quelque chose qui cloche. « Toi ça va ? » Parce que t’as besoin de t’éloigner de la douleur et ses vêtements te mettent la puce à l’oreille.


Spoiler:
/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Mar 23 Nov - 18:34
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Charlotte Deckard
Elle est partie si rapidement qu'elle n'a aucunement dressé un plan pour la suite – c'était un coup de tête pur, du genre qu'elle détestait sans pour autant savoir les réprimer. Allait-elle simplement ramener Charlie chez elle, puis tourner et retourner dans le quartier jusqu'à savoir quoi faire d'elle-même ? Elle ne pouvait décemment pas rentrer chez Micah et elle maintenant, pas après tout ça, pas alors qu'elle était partie après lui avoir sorti d'un ton très moqueur que, oui, effectivement, elle se tapait Charlie, et aussi Bram, et même toutes les putes du quartier rouge. Elle avait encore besoin de souffler, de se resituer, d'être loin de lui assez longtemps pour faire le point, poser ses pensées et refouler la colère qui s'était emparée d'elle sans laisser place ni à l'empathie ni aux secondes chances. L'hôpital est un changement de scène bienvenu, le visage de Charlie aussi, et elle craint un peu plus la signification d'un tel bien-être. Ça devrait être Micah, sa maison. Depuis quand remettait-elle cela en cause ?
« Trois fois rien, hein… » qu'elle lâche en un souffle alors qu'elle se précipite près de Charlie pour l'aider à se relever. Elle est plus concernée qu'elle ne laisse paraître, surtout lorsqu'elle voit la mâchoire de Charlie se contracter sous la douleur – « Franchement, demande leur une carte de fidélité, genre trois jambes pétées, la dentition en or offerte », qu'elle grommelle, vaguement réprobatrice, majoritairement inquiète, alors qu'elle passe le bras de la jeune femme autour de ses épaules pour la soutenir. Elle a toujours un peu admiré ça chez Charlie, cette propension à se jeter tête la première dans la gueule du loup, non pas par devoir mais par sincère envie d'aider autrui. Roni, elle était incapable de ça, sauf quand il s'agissait de partir chez elle en pyjama pour aller chercher une amie à l'hôpital. « Ouais, j'suis partie en courant d'air, on va dire », qu'elle rétorque au ton soudain interloqué de la jeune femme. Coup d'oeil sur cette dernière : elle est beaucoup trop pâle pour ne pas risquer de s'évanouir ou lui vomir dans les bras, et elle voit les larmes qu'elle retient perler dans ses yeux. « T'es sûre que tu peux partir ? » qu'elle demande, plus douce, « parce que je peux t'attendre. » Elle n'a que ça à faire, de toute façon, compte tenu qu'elle a envoyé paître Micah pour venir la récupérer. « Attends, bouge pas. » Roni la repose sur le lit, aussi délicatement que possible, et rassemble toutes les affaires laissées sur place : les médicaments, les vêtements, le trousseau de clés, la fiche patient qu'elle garde précieusement sous le bras. « J'te ramène chez toi et je te séquestre, je te jure. Tu n'essaies ne serait-ce que de sortir chercher ton courrier, j'appelle un hitman. » qu'elle gronde, gestes toujours aussi doux alors qu'elle relève la jeune femme et l'accompagne jusqu'à la sortie. « Tu me dis ce que t'as fait, à part sauver un chat dans les décombres d'un château hanté façon Winchester House ? » Dans son sac, son portable vibre à un rythme spectaculaire et elle l'ignore gracieusement.

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Mer 24 Nov - 12:52
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Roni Speckhart
La chute fait mal, autant à orgueil qu’à ta jambe qui irradie la douleur sans signe de s’arrêter. Faut croire que la dose d’anti-douleur qu’on t’a donné ne tenait pas compte des potentielles mauvaises décisions que tu pouvais prendre. « J’ai rien de cassé, c’est déjà ça. » Que tu rétorques, comme pour détendre l’atmosphère. Le pire c’est que tu sais même pas. Il n’y a pas d’os cassé, le reste, il faudrait revoir quand l’enflure aura diminué. Tu te gardes bien de le faire remarquer, supposant que ça ne t’aiderait pas face à l’air réprobateur de Roni. Ça n’aiderait probablement pas non plus l’inquiétude qu’elle ressent peut-être. Tu fais attention de ne pas remettre de poids sur ton pied en te relevant, une tâche plus complexe que tu ne l’aurais cru, même avec son aide. Rester concentrée sur elle est aussi une distraction utile, même si ça ne te permet pas de comprendre l’ampleur de ce qui s’est passé. « Ça te va bien. » Que tu dis finalement en replaçant un peu son pull d’un geste maladroit. C’est une affirmation inutile en soit, Roni est toujours magnifique, peu importe les circonstances - mais peut-être encore plus quand elle prend le temps d’être avec toi à l’hôpital.

À sa question, t’hoches la tête. « Ouais, ils peuvent rien faire de plus pour l’instant de toute façon. » Et t’as le ok du médecin, ça te suffit. T’as aucune envie de t’attarder à l’hôpital. Quitte à rester couchée dans un lit, tu préfères que ce soit le tien. Tu la regardes s’affairer à ramasser toutes tes affaires, retenant tant bien que mal l’envie d’aller l’aider. Tu serais sans doute plus inutile qu’autre chose, mais t’aimes pas rien faire, encore moins dans ce genre de situation. Mais Roni revient et vous pouvez prendre la direction de la sortie. L’avertissement auquel t’as droit te fait sourire malgré toi. Tu serais bien incapable d’être séquestrée chez toi, mais tu le prends comme un signe d’affection et ça rend la menace bien plus agréable. « Tu sais que j’ai un chien à promener ? » Parce que même Korra passe avant ta jambe, il fallait s’y attendre. « Et j’ai des béquilles à l’appartement. » Comme si ça suffisait à rendre ton état plus acceptable. Depuis le temps, t’es quand même devenue habile avec des béquilles, assez pour potentiellement épargner ta jambe.

Pour ce qui est de ce qui s’est passé, tu sais pas si c’est une excellente idée de répondre sincèrement. T’as déjà eu des reproches de la part de tes collègues et de tes supérieurs, tu peux déjà deviner ce que serait sa réaction. « On a été appelé pour un incendie. On a réussi à sortir tout le monde, mais il restait un chat à l’étage. J’ai juste foncé et je comptais ressortir par la fenêtre mais le plancher était trop abimé pour soutenir mon poids… » Tu grimaces légèrement, avec du recul, tu sais qu’une autre approche aurait été préférable. « Je suis ressortie par la porte d’entrée. » Tu fais juste passer outre la partie où t’es tombée d’un étage avec le chat dans tes bras, comme si c’était un détail qui ne vaut pas la peine d’être mentionné. T’as pas envie de l’inquiéter plus que ça, pas envie qu’on fasse un cas d’un accident idiot.
Mais c’est finalement son téléphone qui attire ton attention. « Tu dois répondre ? » Entre sa tenue, son air fatigué et ça, tu devrais peut-être te dire que quelque chose cloche, quelque chose qui mérite plus que des questions au passage. « Tu peux me laisser contre un mur si t’as besoin d’un instant. » T’es capable de tenir debout avec un appui alors tu le proposes, parce que ça t’inquiète quand même un peu au fond.

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Mer 24 Nov - 17:11
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Charlotte Deckard
Rien de cassé, qu'elle entend, et paradoxalement son cerveau le traduit comme rien ne va plus, il va falloir amputer, les docteurs ne savent pas si elle pourra remarcher un jour. Inconsciemment, et bêtement surtout, elle déplace toutes ses craintes et son abattement sur la situation de Charlie plutôt que de se poser pour réfléchir à la sienne avec Micah. Elle échappé un petit rire très con quand Charlie la complimente sur sa tenue et elle attrape frénétiquement toutes les affaires qui passent sous son nez, façon soccer mom sous speed. Il n'y a que comme ça qu'elle tient debout : autant ne pas interrompre le processus. « Si c'est que ça, je la promènerai », lance-t-elle entre deux tours de pièce. Korra n'est pas le problème pour le moment. Après tout, elle a déjà forcé Micah à se coltiner Siham, le pauvre garçon n'est plus à ça près. « Tu sais, la téléportation n'existe pas encore. D'ici là, tu as les escaliers », qu'elle rabroue délicatement, comme à un enfant qui vient de se jeter sous une voiture et qui demande c'est quoi, la mort. Elle s'applique à donner le change, soigne méticuleusement chaque geste pour être la plus douce et opaque possible à la fois : elles peuvent sortir, enfin, armées de toutes les affaires de Charlie, et Roni est à deux doigts de soumettre à un brevet l'idée de fournir des caddies de supermarché à l'hôpital.
Elle aurait espéré que l'accidentée passe outre les vibrations intempestives de son sac mais, évidemment, elle les remarque : à ce train, tout l'hôpital les a remarqués. « Nan, ça va, ça va s'arrêter tout seul. » Elle rétorque ça rapidement, trop pour que ce ne soit anodin, et elle continue sa marche, assurée et déterminée à sortir. Mais les yeux inquisiteurs et inquiets de son amie ne la quittent pas, et elle finit par retenir un lourd soupir, qu'elle transforme en mots – « C'est Micah. » Elle en est consciente : elles parlent si peu de lui que l'amener à la conversation est toujours synonyme d'urgence. Elle obtempère, poursuit son explication à reculons : « Il a surpris un message et...il s'est monté la tête tout seul sur nous. C'est rien. » C'est tout sauf rien, pense-t-elle alors qu'elles règlent l'administratif et se ruent sur le parking avec une hâte qui lui est entièrement imputée, mais elles ont des problèmes plus importants sous la main. « T'as besoin d'aller acheter des trucs, tant qu'on est dehors ? »

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Jeu 25 Nov - 10:04
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Roni Speckhart
Ouais la téléportation n’existe pas encore et les escaliers auraient sans doute été préférables à ton état actuel. Mais t’as envie de détendre l’atmosphère et tu te permets de plaisanter : « Pourtant, c’était le déplacement le plus rapide que j’ai jamais fait entre deux étages. » Le ton de ta voix n’a rien de sérieux. Même s’il n’aurait rien d’étonnant à ce que tu refasses le coup en situation d’urgence, la douleur que tu ressens actuellement suffirait à t’y faire réfléchir deux fois. Est-ce que ce serait assez pour t’empêcher de faire n’importe quoi ? Probablement pas, mais c’est tout de même une nette amélioration sur tes tendances un peu trop casse-cou pour ton propre bien.
Ta blessure prend finalement un rôle secondaire dans la situation lorsque tu remarques les vibrations du téléphone de Roni, les vibrations qui n’arrêtent pas. Tu doutes qu’elles le fassent, quoi que ton amie en dise. Tu pinces tes lèvres, incertaine de comment procéder. Sa réponse était trop rapide pour être complètement crédible, mais, en même temps, t’as aucune envie de la forcer à en parler. Et peut-être avec raison, considérant ce dont il en retourne au final. « Oh. » Micah. Il est toujours présent, comme un bruit de fond, mais les fois où vous avez directement parlé de lui sont plutôt rares. Que Roni affirme que ce n’est rien n’est pas rassurant - ou même crédible. Ça t’occupe l’esprit pendant que vous réglez les questions administratives pour ta sortie. Est-ce que tu devrais lui dire de retourner chez elle pour apaiser son copain ? Non, elle n’a sans doute pas besoin de tes conseils, puis, en toute franchise, t’as pas envie de la voir repartir si rapidement. Il y a une pointe d’égoïsme dans ta réflexion, un trait que tu n’es pas certaine d’apprécier chez toi. Et ça t’embête au fond, parce que pour quelqu’un qui ne voulait pas compliquer les choses pour elle, t’as l’impression de ne faire que ça. « Je suis désolée. » Que tu dis finalement lorsque vous vous dirigez vers le parking. Peut-être que tu devrais faire attention à ce que tu lui envoies comme message, ce que tu fais en soit, c'est juste pas très efficace. « Mais merci d’être là. » Ça met un baume sur ton coeur après une journée de merde qui se transformerait surement en une semaine pénible.
Arriver à la voiture est un soulagement évident, de ne plus être à l’hôpital surtout. « Non ça va, normalement j’ai tout à l’appart. » Faut bien que ça serve de se blesser semi-régulièrement, t’as tout le nécessaire pour s’occuper de ça, à l’exception des anti-douleurs, mais ça l’hôpital a fourni. « Sauf à manger, mais je pense qu’on peut commander. » Parce que ton frigo est vide, comme d’habitude, parce que tu te fais à peine à manger. C’est à se demander comment tu restes en forme. Tu soupires de soulagement en prenant place dans la voiture, contente de pouvoir relâcher ta jambe un peu plus. Tu recules la tête pour te mettre contre l’appui-tête. « Je sais que je suis pas vraiment la personne idéale, mais tu peux me parler de ce qui va pas hein. » Avec Micah, en général. T’as pas envie d’être juste l’à-côté, Roni c’est une amie avant tout. Mais t’es quand même consciente qu’elle en aura peut-être pas envie, si bien que tu lui offres un échappatoire. « Sinon je peux te dire tout ce que le médecin m’a dit. » Ah oui, le truc bien palpitant. C’est tout ce que t’as trouvé à proposer, même si t’as aucune envie de faire un cas de ta blessure, même maintenant.

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Jeu 25 Nov - 14:13
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Charlotte Deckard
Le oh tombe entre elles comme la triste conclusion de leur conversation : qu'y a-t-il de plus à dire ? Roni n'attend pas de Charlie qu'elle la réconforte, ni qu'elle relance le sujet ; ce serait injuste pour elle, quoi qu'elle ressente pour elle – elle n'est pas là pour faire office de réceptacle de ses plaintes, et Roni se garde bien d'exposer ses problèmes sentimentaux au reste du monde. Davantage encore quand elle se sent aussi coupable. « Pourquoi tu t'excuses ? » renvoie-t-elle quand viennent les excuses, de manière purement rhétorique : Charlie n'a rien à se reprocher. C'est elle, le problème, dans ce triangle complètement déséquilibré. C'est elle qui a fui une conversation importante et extrêmement juste sur son infidélité pour courir voir son amante. « C'est normal, j'allais pas te laisser manger purée-steak décongelés. » Elle frictionne son dos de la main qui la soutient et l'aide jusqu'à la place du passager : le changement de sujet est net et volontaire, il est hors de question que Charlie se sente mal alors qu’elle a déjà le pied dans une chaussure exagérément grande et trop chauffante.
« C’est vraiment rien, tu sais. » Le moteur est en route et elles quittent le parking d’hôpital pour se diriger vers Faubourg Marigny. Elle garde les yeux fixés sur la route : ce n’est peut-être rien, mais elle a envie d’en parler. Charlie mérite mieux, mais il n’y a qu’elle à qui elle peut se confier sur ce point. « Tu te rappelles d’Ilma, à la soirée de l’autre fois ? C’était la nana qui était à côté de lui. Grande, brune, bouclée... » La définition est vague mais elle se vaut, estime Roni avant d’enchaîner : « Micah lui a parlé de nous. Il trouve que je passe beaucoup de temps avec toi, et il se méfie, et elle l’a un peu...encouragé dans son idée, on va dire. On s’est un peu pris la tête à ce sujet, je suis partie… Rien dont on se remettra pas. » Mensonge. Un parmi les autres. Elle en vient à se dire que rien ne pourrait les aider à se remettre, au final. La voiture s’engouffre dans la rue où Charlie habite et elle continue de mordre l’intérieur de sa joue, en pleine réflexion. « Je commence à me demander si je devrais pas lui dire, mais… » La fin de la phrase reste en suspens. Mais elle ignore ce que ça voudrait dire pour elles et elle n’a pas envie que ça l’éloigne définitivement de Charlie. Mais ce serait avouer sa culpabilité et possiblement mettre son couple en péril et ça non plus, elle n’est pas sûre de le vouloir. Il n’y a rien de bon à avouer, sinon pour soulager sa conscience ; c’est aussi égoïste que la bonne chose à faire et encore une fois, Roni n’a pas les réponses.

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Jeu 25 Nov - 15:14
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Roni Speckhart
Comme par magie, Roni parvient à te redonner le sourire. Oh, ça ne chasse ni la douleur, ni la pointe de culpabilité qui reste en toi pour plusieurs raisons, mais ça te suffit pour l’instant. Le fait qu’elle soit là avec toi prime sur le reste, c’est aussi simple que ça. Même lorsque tu ramènes le sujet fâcheux sur la table au cas où elle voudrait en parler. T’es incapable de ne pas te sentir mal quant aux problèmes que tu lui causes indirectement alors si tu peux lui offrir une oreille attentive, ça semble être la moindre des choses. « Tu peux en parler quand même. » Ce n’est pas rien si c’est la tracasse, voilà ton avis sur la question. Peu importe que ce soit un sujet délicat sur lequel tu ne sais absolument pas quoi dire. T’es là pour elle, quoi qu’il advienne.
Ce qui ne t’empêche pas de te pincer les lèvres lorsqu’elle t’explique ce dont il en retourne. T’es vraiment pas la personne idéale à qui en parler, surtout qu’il te faut un moment pour identifier Ilma comme celle qui t’a envoyé un regard noir à la fin de la soirée. Tu ravales les excuses qui pointent le bout de leur nez. Ce n’est pas en t’excusant (encore) que les choses s’amélioreraient entre eux. Puis il y a aussi la question de savoir si tu veux vraiment que ça s’améliore, s’il n’y a pas une petite part de toi qui préférerait entendre que c’est fini entre eux. C’est une part que t’écrase inconsciemment, même si au fond, tu sais que tu l’admettrais sans problème s’il y avait une option où ça pourrait se terminer entre eux sans que ça blesse Roni. Et peut-être que ça fait de toi une mauvaise personne, mais t’as jamais été très en contrôle de tes sentiments.
« C’est trop compliqué ? » Que tu avances, incertaine. Tu sais pas ce que ça impliquerait de dire la vérité à Micah, pour elle et toi, pour eux aussi. T’aimerais avoir de sages paroles à lui offrir, mais la réalité, c’est que t’en sais fichtrement rien. Ce pourquoi tu restes silencieuse avant d'opter pour ce qui est à peine mieux qu'une platitude : « Si t’as besoin de rentrer pour rattraper le coup je comprends. » T’as pas envie de la voir repartir si rapidement, mais en même temps, si c’est ce qu’il faut tu ne vas pas chercher à la culpabiliser. Puis une fois rentrée, tu devrais être capable de te débrouiller, au minimum t’auras les béquilles pour te déplacer. « Mais sinon l’offre de la pizza avec croute farcie tient toujours. » T’as aussi de la glace dans le congélateur si elle veut manger ses émotions. Tu finis par déposer ta main sur sa cuisse lorsqu’elle se stationne, une vague tentative d’être réconfortante. « Enfin, par contre je vais pas te mentir, je vais avoir besoin de toi pour sortir de la voiture dans tous les cas. » Après tu pourras toujours clopiner jusqu’à bon port, mais t’as appris de tes erreurs : il ne faut pas que t’essaies de te lever seule pour l’instant.  

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Jeu 25 Nov - 21:11
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Charlotte Deckard
« Ouais, sûrement. » C'est peut-être trop compliqué ; peut-être, surtout, qu'elle se cache derrière le prétexte de vouloir faire passer Charlie avant, de ne pas blesser, pour fuir ses propres démons. En parler, ce serait mettre à plat le fait que ça ne va plus entre eux, depuis trop longtemps déjà ; depuis qu'elle a décidé de le suivre en Louisiane, en fait, et que c'était là son premier tort. Ce serait réaliser que rien ne va plus entre eux et qu'il va falloir prendre une décision définitive sur leur futur. Ce serait se dire au revoir, sûrement, et c'est ça qui lui fait peur. Roni ne sait pas qui elle est sans Micah. « Mais non, t'inquiète. J'suis venue pour t'aider, je reste pour t'aider. » Et de toute façon elle ne pouvait pas rentrer maintenant – ça remettrait de l'huile sur le feu et ils ont besoin de tout, sauf ça. Surtout si le jeune homme comprenait que c'était avec Charlie qu'elle était, alors qu'ils avaient plus important à régler… Sa main rejoint celle de Charlie posée sur sa cuisse et elle la caresse du bout des doigts, contemplative, puis elle la libère et s'extirpe du véhicule : « Tu crois quand même pas que je vais louper une pizza ? » La rouquine fait le tour du véhicule et se penche pour aider son amante – « surtout si c'est à tes frais. J'vais commander cinq pizzas quatre fromages avec supplément anchois, ton compte en banque va avoir aussi mal que ta jambe. » Et le duo clopinant s'escorte mutuellement vers l'appartement, l'une en pyjama, l'autre en botte orthopédique.
Elles s'effondrent sur le canapé sans effort ni grâce, et Roni souffle, ôtant avec difficulté son manteau pour se retrouver en pyjama. D'un air précautionneux, elle pose une joue contre l'épaule de Charlie, légère comme une plume : « Je peux ? » C'est davantage une permission qu'elle cherche avant de se blottir entièrement contre elle, au plus près de son cou, fermant les yeux pour profiter de son odeur et de son contact. Elle se demande combien de temps elle pourrait s'en passer, si elles venaient à ne plus se voir ; elle se demande tout autant comment elle a réussi à résister jusqu'à ce qu'elles cèdent. « Tu me racontes ce que t'a dit le docteur, maintenant ? » Elle ne veut plus parler de Micah : elle veut rester dans le déni, qu'importe combien son portable vibre, qu'importe les discussions à venir. Elle veut profiter, tant qu'elle le peut.

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Jeu 25 Nov - 22:42
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Roni Speckhart
Tu ne cherches pas à réprimer le sourire qui vient illuminer ton visage lorsque Roni confirme qu'elle allait rester avec toi. Oh, c’était sincère quand tu lui disais qu’elle pouvait rentrer, mais il est évident que tu préfères qu’elle passe plus de temps avec toi. Ce n’est même pas vraiment une question d’égoïsme cette fois, c’est plutôt que tu apprécies juste sa compagnie - peut-être même un peu trop. Tu l’observes en silence alors que sa main rejoint la tienne, un bref moment de paix avant qu’elle te fasse rire. « Supplément anchois ? Tu veux me faire regretter notre deal en fait. » Faussement dégoûtée alors qu’en réalité, tu manges à peu près n’importe quoi sur ta pizza. Tu paierais les pizzas qu’elle veut, au nombre qu’elle veut sans vraiment t’en soucier. De toute façon de la pizza ça se garde bien dans le frigo et t’aurais besoin de manger sans trop bouger dans les prochains jours. « Et après tu critiques mes goûts en bonbon. » L’air faussement dramatique cette fois, juste pour la forme.

Tu soupires de soulagement lorsque tu te laisses tomber sur le canapé, contente d’être enfin chez toi. Ton sourire revient rapidement lorsque Roni vient s’appuyer sur ton épaule. Ton bras passe naturellement autour d’elle pour la lover un peu plus contre toi. Tu te permets même de tracer des formes sur son bras du bout de tes doigts, un geste tendre qui te permet de t'ancrer un peu plus dans le moment. C’est une position naturelle, ô combien plaisante de la sentir près de toi. Il est plus difficile de gérer Korra qui vient se mettre à tes pieds, mais tu parviens à sauver ta jambe éclopée. Rien est moins sur en ce qui concerne le potentiel courroux de ton amie, parce que t’as un peu minimisé les choses quant à ta blessure. Tu plisses le nez, cherchant un instant la bonne façon de présenter les choses. « Ils ne sont pas certains de ce que c’est exactement. Pas de fracture, mais dans le pire des cas ça pourrait être une rupture du tendon d’Achilles. » Une grimace alors que tu t’imagines la terrible éventualité que ce serait. Tu regardes ton pied sans une pointe de découragement. Pas de regret. Tu t’y prendrais mieux si tu devais le refaire, mais tu n’hésiterais pas pour autant. « Je suis arrêtée une semaine le temps que l’enflure réduise assez pour faire des nouvelles radios. » Ce qui veut dire que tu ne peux pas mettre de poids dessus, ce serait le temps de tester tes habilités en béquille si tu veux pouvoir faire quelque chose de ta vie. « Et de là ça dépend des résultats ou de si je survis à la semaine. » Tu dramatises, t’exagères, c’est évident, mais c’est pas complètement faux non plus. T’es pas faite pour rien faire pour une trop longue période de temps et il y a bien une limite au nombre de série que t’as à rattraper.  

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Ven 26 Nov - 3:27
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Charlotte Deckard
Le soulagement se fait sentir dans l'habitacle alors qu'elles se garent devant l'immeuble où vit Charlie. L'appartement de la jeune femme a toujours été un cocon : loin du monde, de son quotidien ; une espèce de réalité alternative, en somme, où elles existent en dehors de toute responsabilité et implication sur leur vie quotidienne. C'est sans doute ça qui rend leur relation aussi difficile à baliser, qui jette un flou sur les sentiments qu'elle porte à la jeune femme ; elle est cruellement incapable de se poser des limites mentales quant à leur proximité, et se laisse totalement aller sans craindre le jour suivant où elle retomberait dans sa vie réelle. Elle en souffre toujours après-coup, mais ne revoit jamais sa stratégie en conséquence. Sans qu’elle ne s’en soit aperçue, Charlie s’est glissée dans sa vie pour y prendre une place entière, loin d’être la parenthèse qu’elles avaient convenu d’être l’une pour l’autre ; chaque départ de son appartement s’apparente à un déchirement et le manque qu’elle ressent loin d’elle est un peu plus probant à chaque fois. Elle se doute que cette fois sera pire que les précédentes, en particulier vis-à-vis de Micah, et elle redoute d’y arriver.
Pour l’instant, elle profite ; elles s’installent dans son canapé et Roni se blottit dans ses bras comme si elle revenait enfin à sa place. Elle ne peut s’empêcher de se demander si d’autres personnes prennent cette place, quand elle la libère - elle secoue légèrement la tête comme pour se débarrasser de l’idée. Ce serait injuste de sa part d’y penser davantage. « Rupture du tendon, carrément ? » Elle s’étonne mais au fond, elle n’aurait pas été surprise si Charlie lui avait annoncé qu’il fallait amputer. « Et ça voudrait dire quoi, ça ? C'est pas le truc dont les sportifs se remettent jamais dans les films ? » L'éventualité lui fait craindre la suite d'avance : elle n'imagine absolument pas une Charlie immobile, contrainte à un métier plus tranquille et moins physique. « Une semaine sans rien faire, donc. J’me demande comment tu vas tenir. » La remarque, d’abord sérieuse, s’accompagne ensuite d’un sourire espiègle : « J’peux t’aider à passer le temps », ajoute-t-elle, sourire en coin, alors qu’une main glisse sous son haut et qu’un doigt distrait trace des cercles sur sa peau. « En faisant des courses de béquilles par exemple. » Elle hoche la tête pour elle-même, tout à fait sérieuse. En arrière-plan, le portable reprend son rythme incessant de vibrations et elle soupire, enfin, comme sortant d’un rêve - « Faut que je décroche, non ? » Non. Dis non, dis non, dis non. Il ne suffit que d’un mot de Charlie pour qu’elle reste assise, qu’elle laisse Micah à l’arrière de ses pensées, qu’elle éteigne son portable, même ; mais sa conscience la pousse à se dégager malgré tout.
Elle répond, et elle entend la colère bordée de désespoir dans la voix de Micah, devine sa mâchoire crispée et sa peur tout à la fois. Ils parlent, doucement d’abord, puis s’engueulent sans retenue. Est-ce qu’elle est chez Charlie ? Oui, elle l’a ramenée pour l’aider. Est-ce qu’elle compte rester ? Un peu, pas trop ; quel est le problème ? Tout tourne autour de Charlie, Micah la démonise et s’atermoie sur la liaison qu’il leur prête, et Roni aurait pu esquiver les sous-entendus si la question ne venait pas, de but en blanc. Tu couches avec elle, Roni ? Et elle ignore comment répondre, parce qu’avouer signifie lui briser le coeur, et démentir revient à fendre le sien davantage encore. Il comprend son silence, parce qu’il comprend chacune de ses émotions, même sans les voir - reviens pas ce soir, c’est terminé, il lâche et le silence les enveloppe, un silence triste, lourd de sens, un énième silence d’adieu qui n’en est jamais vraiment un.
Elle raccroche sans se rendre compte qu’elle pleure et elle repose son portable soigneusement, passant une main sur son pyjama comme pour le repasser : « Bon, bah ça simplifie la logistique », qu’elle lâche entre deux snifs, soucieuse de donner le change, de donner l’air de rien comme si Charlie n’avait rien entendu. « Désolée pour ça, hein. » Elle s’humecte les lèvres et chasse d’un coup de pouce rapide les larmes - paraître en forme, solide, au mieux. Elle s’octroie quelques minutes pour se ressaisir, avant de demander, presque timide : « Je peux rester avec toi quelques jours ? »

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Ven 26 Nov - 12:18
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Roni Speckhart
Parler de ta blessure est, pour toi, à peine plus simple que d’évoquer la question Micah. C’est peut-être parce que malgré les apparences et les plaisanteries que tu peux faire, t’es consciente de ce que ça impliquerait si le pire devait arriver. Une rupture du tendon serait grave, presque catastrophique. Et pourtant, tu te contentes d’hocher la tête pour confirmer le potentiel diagnostic. « Hm, ça dépend à quel point c’est une grosse rupture. » Mais oui, c’est effectivement les blessures que les sportifs ont et dont ils ne se remettent jamais. C’est pour ça que ça fait aussi pire, au fond. Être arrêtée pour plusieurs semaines est déjà une éventualité pénible, mais devoir changer de métier ? Ça te détruirait, au moins en partie. « Ça peut aller jusqu’à une intervention chirurgicale et douze semaines d’arrêt. » Tu soupires avant d’ajouter d’une toute petite voix. « Voir jamais se remettre complètement. » Et peut-être que là, tu regretterais ton choix d’avoir sauver le chat.
Mais en attendant, il faut déjà que tu survives à une semaine sans rien faire. Toi aussi tu te demandes comment tu vas tenir, même si le sourire espiègle de Roni a quelque chose d’encourageant, de contagieux aussi. Tu te tends lorsque sa main trouve ta peau sous ton haut, mais c’est une bonne tension, celle qui révèle à quel point elle te fait toujours autant d’effet. « Hm vraiment ? » La proposition qu’elle fait est différente de ce que tu aurais pu imaginer. Tu ne peux qu’en rire. « J’espère que tu seras prête à parier une autre semaine de petits déjeuners. » Parce que pour le coup, tu peux être certaine de gagner. Faut bien que toutes les entorses que tu t’es faite au fil des années servent à quelque chose.

Mais l’ambiance plus légère ne reste pas, chassée par les vibrations incessantes du téléphone. Tu plisses le nez à la question qui t’est posée. Tu ne sais pas quoi répondre, il est évident que tu préférerais qu’elle laisse aller, qu’elle l’ignore, mais tu ne peux pas vraiment lui demander de le faire. Alors tu ne dis rien et Roni tranche. Tu la laisses se dégager toujours sans piper un mot. Tu voudrais bien disparaitre, lui laisser l’espace pour avoir une discussion à laquelle tu ne devrais certainement pas assister, même à moitié. Mais elle est chez toi et ton appartement n’est pas assez grand pour pouvoir ignorer le ton qui hausse de plusieurs niveaux. T’essaies de te distraire de lui laisser un semblant d’intimité alors que ton attention passe vers Korra qui examine ta botte orthopédique avec toute la méfiance du monde.
L’interlude déplaisante termine à son tour alors que Roni raccroche son téléphone. T’as pas besoin de savoir ou d’avoir écouté pour comprendre que ça ne va pas. Ses larmes te fendent le coeur et la culpabilité revient au galop. Peu importe que ce serait probablement produit sans toi dans la balance, t’aimes pas la voir dans un tel état. Tu secoues la tête. « Pourquoi tu t’excuses ? » C’est elle qui se sent mal, elle qui ravale ses larmes. Tu tends le bras pour la ramener vers toi. À défaut d’avoir les bons mots, tu peux au moins la laisser pleurer sur ton épaule si elle en ressent le besoin. Tu lui adresses un doux sourire à sa question. « Bien sur, mi casa es su casa. » Comme si ton espagnol brisé suffirait à la faire rire et chasser les nuages. Tu devrais peut-être te demander ce que ce serait de vivre avec Roni pour quelques jours. Ce serait différent d’Atlanta, mais bizarrement, tu ne penses pas que ça poserait problème. Tu portes ta main à sa joue que tu caresses doucement. « Tu restes autant que tu veux Roni. » T’ajouterais que ça te fait toujours plaisir qu’elle soit là, mais au fond, t’es pas certaine que ce soit le cas cette fois, pas complètement du moins. « Dis toi qu’au moins comme ça tu me sauves de la semaine de souffrance qui m’attendait. » Et tu sais pas si c’est la chose à dire au fond, mais c’est très certainement la vérité. Tout temps passé avec elle est une nette amélioration sur ta vie de tous les jours. Tu l’attires un peu plus contre toi. « Tu veux commander la pizza ? Sinon j’ai de la glace dans le congélo. » Parce que tu sais pas en fait, ce qu’il faut pour ce genre de dispute. T’essaies juste d’aider, peut-être un peu trop.  

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Ven 26 Nov - 16:28
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Charlotte Deckard
Elle aurait dû s'en douter, et peut-être même au fond qu'elle s'en doutait déjà dès lors qu'elle a claqué la porte de chez eux : en se détournant de ses craintes pour rejoindre Charlie à l'hôpital, elle a sciemment fait un choix et c'est celui-là même qui prend effet maintenant, qui l'écrase de tout son poids et qui l'étouffe sous les conséquences. Micah met un terme à eux, à ça, à une vie entière passée à grandir ensemble pour la onzième fois, alors que les dix dernières, c'était elle. Il acte la séparation, sans bavure ni hésitation, parce qu'il n'y a plus que ça à faire. Il semble penser que le choix est fait, sur tous les plans ; y avait-il même un choix à faire ? Roni se mord l'intérieur de la joue, fort, jusqu'au sang, pour empêcher le sang. Elle a rêvé de ce moment peut-être cent fois avant d'être mise au pied du mur et qu'il la brise, elle aussi, sans bavure ni hésitation. Il ne lui reste qu'à revenir la tête baissée, regard rivé à tout sauf celle à qui elle demande de l'héberger. « Tu sais, t'es pas obligée de toujours prendre sur toi », qu'elle s'entend lâcher sans l'enregistrer, alors qu'elle retrouve sa place près d'elle : « J'ai l'impression de chialer tout le temps, ça me fait complexer. » Elle s'efforce d'en rire, Roni, parce qu'il n'y a bien que ça à faire. « Va pour la pizza », qu'elle consent dans un soupir. « Un max d'anchois, s'te plaît. » Ses bras pèsent trop lourd pour qu'elle ne se saisisse d'un téléphone, encore moins du sien : il est devenu incandescent, il menace de lui péter à la gueule, ou peut-être simplement de la rappeler à ce qu'elle fuit et c'est déjà trop. Elle ne dit rien, pendant un long moment, yeux perdus sur les poils des oreilles de Korra comme si elle se fixait pour objectif de les décompter un par un. Puis : « C'est fini, je crois. » Elles le savent, toutes les deux, mais le verbaliser aide à traiter l'information. Ou à la comprendre, à défaut de l'accepter. « Et je sais pas ce que ça veut dire pour moi. Pour après. » Pour nous, non plus, mais c'est annexe, c'est second face à l'impression qu'elle risque, à tout moment, d'exploser. « Désolée. Je devrais pas t'en parler à toi. » Elle s'en rend compte trop tard, parce que Charlie ressent quelque chose, un tout petit quelque chose pour elle mais que ça suffit à ce qu'elle ne veuille pas s'imposer à elle, avec ses histoires de cœur foireuses et son indécision légendaire. « Je devrais même pas te demander de m'héberger, en fait. » Elle le verbalise sans le concrétiser parce qu'au fond, elle le sait : elle ne veut être nulle part ailleurs que près d'elle. et puis, elle n'a personne d'autre à qui demander : Micah a sûrement déjà contacté tous leurs amis en commun, et ils sont sûrement tous de son côté. Ils ont raison. « Quelle merde, c'est pas possible. » De deux doigts, elle appuie sur ses paupières jusqu'à voir des étoiles. Rien ne lui paraît faisable, ni envisageable. « Tu me racontes tes pires relations ou rencards ? J'ai besoin de me marrer un coup. »

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Ven 26 Nov - 22:23
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Roni Speckhart
Toujours prendre sur toi ? C’est pas vraiment quelque chose que t’as l’impression de faire. C’est peut-être parce que c’est un automatisme quand ça la concerne ou alors parce que ça ne te dérange vraiment pas pour elle. Tu préfères ne rien dire au final et juste l’attirer un peu plus vers toi. « C’est juste pas de chance en fait. En temps normal c’est moi qui pleure tout le temps. » Pas de chance n’est pas vraiment la bonne façon de présenter les circonstances, mais il reste vrai que t’as la larme facile. Si t’as réussi à retenir les larmes de douleur un peu plus tôt, c’est par un coup de force inédit - ou le souci de ne pas trop l’inquiéter. En attendant, puisqu’elle choisit la pizza, t’obtempères en pianotant sur ton téléphone. « Des anchois, j’en reviens pas. » Même si c’est plus pour plaisanter que tu soulèves encore la question. Tu te doutes que ça ne suffirait pas à chasser la grisaille, mais t’as pas mieux. Ça lui laisse aussi le temps de souffler, d’encaisser ce qui vient de se passer si elle le souhaite. Toi tu rajoutes des suppléments anchois sur la pizza sans broncher. Tu prends aussi des frites au cas où avant d’envoyer la commande. Avec de la chance ce serait prêt au bon moment.

Entre temps le sérieux revient alors que Roni prononce des paroles qui te surprennent même si tu aurais pu - et du - les anticiper. Tu ne t’attendais peut-être pas à ce qu’elle te le dise. Maintenant que c’est dans les airs, tu ne sais certainement pas quoi faire de l’information. Tu ne peux pas t’en réjouir, pas quand elle comme ça, mais la pointe d’espoir elle est quand même la. Elle brûle un peu ton cœur au passage alors qu’elle prend de l’ampleur, peu importe à quel point t’essaies de l’écraser. « C’est normal je pense. Il faut que la poussière retombe. » T’as l’impression de dire des choses vides de sens tellement t’es prise au dépourvue par ce qui se passe. Tu secoues la tête. « Tu peux me parler de ce que tu veux. Je garantie juste pas d’avoir des choses très pertinentes à répondre. » Mais t’es là, t’essaies de la réconforter même si c’est juste en la serrant contre toi et en caressant doucement son bras. « Dis pas n’importe quoi. T’es toujours la bienvenue ici. » Et tes sentiments n’en sont pas la raison. Bien sûr ton cœur se débat dans la poitrine, encouragé par l’espoir qui refuse d’être fané par ta conscience. « Mais si t’as besoin d’être seule je peux aller promener Korra. » T’es pas sérieuse, c’est évident, mais t’as besoin qu’elle te le dise si elle a besoin d’être seule. Alors la proposition, aussi invraisemblable soit-elle, reste dans l’air.

Mais elle te demande autre chose et t’hésites un instant. T’es pas centaine blé vouloir partager toutes les fois où ton cœur s’est fait briser. Ce serait pathétique, mais pas forcément drôle. Tu te rabats sur une histoire qui te semble pas mal. « Ah y’a pas si longtemps j’ai match avec quelqu’un que j’ai rencontré lors d’une intervention. » Une intervention informelle où t’es juste intervenue pour éteindre un incendie alors que t’étais une cliente. « Elle m’a dit qu’elle était pas très à l’aise avec les dates et tout, donc je me dis que je vais essayer un truc différent. » Une catastrophe en somme. « J’ai voulu l’impressionner en l’amenant au truc d’alligators, mais ça s’est pas bien passé. Elle a failli se faire mordre et je l’ai un peu poussé pour pas que ça lui arrive. On a failli finir dans l’eau… » La scène a du être marrante à voir, mais pas spécialement drôle à vivre. « Elle m’a pas rappelée bizarrement. » C’est à se demander pourquoi hein. Toi t’avais cru avoir l’idée du siècle, mais non. Et après tu trouves que t’as pas assez de succès, comme si c’était si étrange. 

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Sam 27 Nov - 5:13
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Charlotte Deckard
Ça la prend aux tripes et ça remue toutes les certitudes qu'elle s'était construites : Roni la courageuse, Roni l'emmurée dans des sécurités complètement factices et avec un futur tout tracé se retrouve dénuée de sa façade, de ses convictions, de ce qui fondait jusqu'à sa propre perception d'elle-même et elle n'est encore qu'aux prémices de comprendre l'étendue des dégâts. Pour l'instant, il y a Charlie, il y a leur cocon qui la protège un peu malgré tout, il y a la chaleur de ses bras qu'elle retrouve et où elle se noie avec une détresse évidente. Elle supplie presque l'accidentée de lui changer les idées, rigole à peine quand elle peste contre la présence d'anchois sur ses pizzas, puis retrouve graduellement le confort de quelques certitudes ancrées : quoi qu'il en soit, qu'il y ait Micah ou non, elle n'est pas seule. « Y a rien de pertinent à dire quand tu te fais jeter parce que t'as trompé quelqu'un », qu'elle soulève : ça aussi, c'est une autre certitude. Le karma ne fait que lui vomir en pleine gueule les erreurs accumulées auxquelles elle a tourné le dos avec frivolité. « T'es là. C'est déjà énorme. » Charlie aurait pu se fatiguer de son indécision, de ses comportements limites, toujours entre obligations et envies ; elle ne l'a pas fait. « La promener comment ? En calèche ? Parce qu'elle risque plutôt de te promener toi, là. » Et doucement, timidement, Roni la déconneuse revient et retrouve sa place sur le canapé trop confortable de Charlie.
Elle demande une anecdote de ses pires dates sans être sûre de vouloir savoir – ça signifierait répondre avec les siens et son manque cruel d'expérience la trahirait rapidement à ce type de jeux. Fort heureusement, Charlie est à la hauteur de la question et Roni écarquille grand les yeux :  « Mais c'était génial, comme idée. » Il n'y a qu'elle pour s'enthousiasmer comme ça des pires traumatismes d'une vie amoureuse. « Attends, je rembobine : donc tu lui as sauvé la vie d'un alligator qui allait la bouffer et elle est même pas tombée amoureuse de toi ? T'as évité une meuf chiante, c'est certain. » Elle hoche la tête, convaincue par ses propres mots, puis ajoute comme pour la rassurer : « J'comprends pas l'attrait des dates trop classiques, y a tellement plus de choses à dire et à découvrir de l'autre quand on sort de ses habitudes… » Un bar ou un resto, c'est le plus classique mais quand on ne sait pas quoi dire pour se présenter, ni pour relancer la conversation, ça limite vite le champ des possibles. La jeune femme se redresse et s'installe en tailleurs face à Charlie pour pouvoir la regarder en face. « T'as dû la marquer à vie, en tout cas, elle va se souvenir de toi pendant longtemps. Tant pis si elle a pas eu le bon goût de te rappeler, c'est elle qui y perd. » Elle lui offre un sourire complice, un peu niais, du style emmène-moi me faire bouffer par un alligator quand tu veux.
L'interphone les interrompt et Roni bondit sur ses pieds pour trottiner jusqu'à l'entrée comme une gamine surexcitée, rapidement suivie par Korra qui n'a pas l'air de comprendre son enthousiasme mais qui est tout à fait disposée à y rajouter le sien. Elle récupère les pizzas avec ravissement et laisse un pourboire équivalent au fond de son porte monnaie avant de se jeter sur le canapé à nouveau. « Tu veux entendre le mien ? » reprend-elle, suite logique à ses pensées, avant d'inspirer et de déballer l'anecdote en même temps que les pizzas : « Quand j'me suis mise sur Arrow, j'ai eu un match avec une fille assez sympa, un peu trop jeune mais cool, et j'ai rien trouvé de mieux que lui proposer de se retrouver dans le cimetière. » Pour un coup d'un soir, en plus, mais elle omet de le préciser, estimant le niveau de glauque suffisamment haut comme ça. La rouquine ouvre le carton de la première pizza pour une grimace instantanée : « C'est quoi, ça ?? » Les petits poissons qui se débattent sur les tranches créent un dégoût tant à la vue qu'à l'odeur. Elle réalise, après une bonne minute : « Oh, merde, attends. Les anchois c'est pas les petits légumes verts ? » Elle plisse le nez, comme soudainement soumise à la réalisation que, non, ce ne sont absolument pas des câpres. Sourire désolé en direction de Charlie, enfin : « On peut les retirer… » Pour avoir une pizza à rien, globalement. Roni réprime un rire un peu coupable, pinçant les lèvres avant de sortir, très sérieuse : « Ou alors on en mange un pour chaque question qu'on se pose. J'commence. » Elle fait mine de réfléchir, mais tout est bon pour penser à tout sauf Micah et elle a déjà préparé la liste : « C'était quand que t'es tombée amoureuse pour la première fois et de qui ? »

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Sam 27 Nov - 15:32
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Roni Speckhart
Effectivement, y’a peut-être rien à dire vu les circonstances. C’est aussi parce que tu sais pas elle est où la ligne de ce que tu peux dire. Tu voudrais lui dire qu’au moins, elle t’a toujours toi, mais ça semble presque déplacé considérant que t’es la troisième roue dans ce carrosse qui vient de briser. Alors tu n’ajoutes rien, lui offre simplement un sourire qui se veut réconfortant - peu importe ce que ça implique. « C’est normal. » Que tu sois là. T’aurais pu dire que tu serais là n’importe quand pour elle, mais ça semblait gros, trop pour l’air encore un peu tendu qui vous entoure. Tu n’en penses pas moins, mais peut-être qu’il vaut mieux te contenter de peu pour ce soir. Tu peux te contenter de voir le naturel qui revient chez elle et la grisaille qui la quitte un peu allège ton coeur du même coup. « Je dois bien avoir un skateboard à quelque part. » Un plan foireux qui te vaudrait sans doute un autre passage à l’hôpital, mais en théorie, ça se tenterait de laisser Korra te tirer alors que tu t’installes sur une planche.

Sauf que t’as pas l’intention de bouger d’où tu es, même lorsque t’as droit à une question délicate. Malgré une franche propension à tomber amoureuse pour un rien, t’as pas un nombre impressionnant de date à évoquer, rien de remarquable. Juste ton coeur qui s’est fait brisé en chemin. Tu trouves tout de même quelque chose d’assez intéressant pour être raconté. Sans surprise, la réaction de Roni ne déçoit pas. Elle te fait rapidement retrouver le sourire. « Ah merci, enfin quelqu’un qui me comprend ! » Que c’était une fabuleuse idée de date, même si tout ne s’était pas exactement bien passé. T’hoches la tête pour confirmer qu’elle a bien le topo de ce qui s’est passé. Tu sais pas, en revanche, si t’as vraiment évité une meuf chiante, Jenna semblait pile être ton genre. C’est un commentaire que tu gardes pour toi, préférant rebondir sur le reste. « Ouais, surtout la première date oof. Ça peut devenir vite gênant. » T’en as eu de ça, des premières dates gênantes où la conversation ne coulait pas d’elle-même et le pire, c’est que tu ne te considères pas comme quelqu’un de particulièrement timide. « Ça lui fera une histoire à raconter au moins. » Comme ça fait pour toi même si tu ne te leurres pas sur le fait que t’aurais préféré un deuxième rencard, à choisir. « Mais c’est toi que je devrais amener là-bas, au moins t’en comprends l’intérêt. » Tu lâches la chose avec légèreté. T’avais pas une date à planifier après tout ? Ouais, peut-être que c’est pas de très bon goût vu les circonstances, mais elle sourit et ça suffit à ce que tu ne penses pas plus loin.

Le bruit de ton interphone vient interrompre la conversation et tu regardes Roni se précipiter vers la porte avec Korra sur ses talons. Tu devrais peut-être rappeler ton chien, mais elle est bien trop portée par l’enthousiasme de l’autre jeune femme. « Ouais vas-y. » Incertaine de si tu veux vraiment le savoir en fait. Est-ce que ça concernerait Micah ? Probablement pas. Pas du tout. Tu l’observes un instant avant de pouffer de rire. « Un cimetière, ça fait changement au moins. Elle a cru que t’étais une tueuse en série ou elle est venue ? » Tu sais que toi t’aurais été trop curieuse pour refuser une telle invitation.
Ton rire ne peut que revenir un coup devant sa réaction face à la pizza. Faut croire que ce n’est pas ce qu’elle voulait ce qui a un côté rassurant, mais terrible considérant ce qui se trouve sur votre pizza comme seule saveur. « Non c’est ça des anchois. » Toujours un peu hilare, malgré toi. Faut dire que ça te dérange pas vraiment. T’as faim et dans tous les cas, ce serait mieux que la bouffe d’hôpital. Mais, sans surprise, Roni trouve une autre option. « Ça me va. » Pas que t’aies vraiment le choix, la première question arrive. « Hmm. Ça devait être le fils de la voisine où j’ai grandi. Il était plus vieux et je devais avoir six-sept ans, mais t’sais je me projetais déjà dans le mariage… » Ce qui est ironique considérant qu’aujourd’hui t’es pas plus attirée par l’idée que ça. « Mais finalement je suis déménagée donc il a pas eu la chance de me rejeter. » Et t’obscures la partie tragique de l’histoire où t’as déménagé pour aller dans une autre famille d’accueil. Ça te semble pas être la bonne ambiance pour une soirée déjà particulière. Tu prends une part de pizza en réfléchissant à une question, une tâche plus ardue que tu ne l’aurais cru, beaucoup de question semblant renvoyer vers Micah ce qui n’est pas quelque chose que t’as spécialement envie de faire. « Si tu pouvais faire n’importe quoi pour une journée tu ferais quoi ? Sauf squatter mon divan bien sur. » Tu plaisantes un peu, mais t’es sincèrement curieuse. Et s’il faut manger de la pizza gâchée par des anchois pour savoir, ça devrait le faire.

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Sam 27 Nov - 19:27
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Charlotte Deckard
« Exactement. J'serai toujours ravie, moi. » Elle acquiesce à l'idée de se faire amener dans la gueule des alligators, parce que l'idée lui plaît et que la perspective d'être seule avec Charlie en-dehors de chez elle la séduit aussi. Elle n'ajoute rien à ce sujet, pourtant, et repart de sa propre anecdote : « Bah elle a sûrement cru que j'allais me ramener avec une scie, oui. Mais elle est venue quand même et on s'est tapées un picnic au milieu des tombes. Puis on en a refait un la semaine dernière. Comme quoi… » Elle hoche la tête pour elle-même : comme quoi ça paie, d'être originale. Là encore, elle ne relève pas le fait qu'elle a pleuré tout le long parce qu'elle était trop absorbée par ses peines de cœur pour vraiment être disponible pour un rencard. Orlane ne s'attend sûrement plus à rien de sa part, de toute façon, outre du fromage, de la charcuterie et des conversations chargées en émotion perchées sur la tombe de Marie Laveau.
« Oh, les premiers crushs sur le voisin », qu'elle réagit d'un ton rêveur, repensant à la belle époque révolue où elle tombait amoureuse en un quart de secondes et passait tout aussi vite à autre chose. Truth or Consequences, malgré sa faible population non située dans la tranche d'âge senior, avait son lot de marmailles pour égayer le paysage et Roni avait toujours grandi entourée de petites bandes de gosses avec lesquels aller explorer les maisons abandonnées style vieux Western. Ce qui la fait tiquer, dans l'histoire de Charlie, c'est le rejet direct, presque incontestable ; moins à cause du voisin en lui-même et de la différence d'âge qui aurait, oui, très certainement entraîné un rejet, mais plutôt à cause du systématique de la chose : « Qu'est-ce qui fait que tu te dévalorises toujours comme ça ? » Elle se redresse, mange vaillamment sa part avec l'anchois alors qu'elle dévisage Charlie d'un air appliqué, inquisiteur. « C'est pas ça ma question, hein. » Ça pourrait l'être, se fait-elle la réflexion ; il y a beaucoup à sortir de terre avec ce type d'interrogations, mais elle n'est pas sûre que Charlie veuille s'y aventurer. Elle poursuit : « T'es parfaite, Charlie. » L'affirmation est sincère, bien que démentie par la grimace entraînée par la pizza au poisson. « T'es attirante, t'es drôle, t'es empathique, t'as du courage et des convictions. Et pourtant, j'sais pas, j'ai l'impression que tu t'aimes pas beaucoup. Ou que t'as pas confiance en toi, je sais pas. » La dernière fois que la rouquine l'a remarqué, c'était quand elles parlaient du fameux crush sans qu'elle ne sache qui c'était vraiment. Même en rétrospective, elle comprenait la logique sans la comprendre. « Et du coup, ma réponse coule de source… » Elle laisse un moment s'écouler, durant lequel le suspens est flingué par le fait qu'elle s'étouffe avec un anchois. « Là tout de suite, si je pouvais faire n'importe quoi, j'irais au zoo pour manquer de me faire bouffer par un alligator, juste pour que tu me sauves. » Elle a un sourire taquin, un sourire un peu con, mais il semble faire l'affaire. « Ou j'irais en Équateur, à Loja, vivre dans une de leurs jolies maisons colorées et visiter le quartier comme si c'était chez moi. Personne me connaîtrait, j'aurais pas d'obligations et j'pourrais passer la journée dans les montagnes sans avoir à revenir à telle ou telle heure. » La spécificité de sa réponse l'étonne elle-même, et elle lâche un nouveau sourire : « Au cas où c'était pas évident, oui, j'y ai beaucoup réfléchi. » Une lubie sortie d'un magazine, sûrement, qui vantait Loja comme une des villes les plus tranquilles du monde, après quoi elle avait passé des heures à s'en faire une obsession via Google Earth ou Instagram. À elle de retourner avec sa propre question : « Hmm… si tu pouvais revenir quinze ans en arrière, et dire à ton toi de l'époque un truc de ta vie d'aujourd'hui, ou un conseil, le genre de trucs qui pourrait tout changer, ce serait quoi ? »

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Dim 28 Nov - 13:08
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Roni Speckhart
Comme quoi c’est une bonne idée de sortir des carcans traditionnels et des habitudes. Au minimum ça permet de faire des rencontres plus plaisantes et, pour reprendre les mots de Roni, d’éviter les personnes chiantes. Mais au fond, peut-être que ce que tu retiens le plus de l’échange, c’est qu’il faudra que tu l’invites voir les alligators. Peut-être quand ta jambe sera dans un meilleur état, tu sauveras pas grand monde en béquille.
Pour l’instant, l’heure est à parler des premiers crush. Tu parles du voisin parce que c’est le premier, même s’il est loin d’avoir été le plus important du lot. Il t’a même pas brisé le coeur contrairement à d’autre, c’est la vie qui s’est chargé de t’éloigner avant que ça arrive. Pour toi l’anecdote ne mérite pas vraiment de réaction, tu supposes que c’est arrivé à tout le monde d’une façon ou d’une autre. Mais Roni tique sur quelque chose et tu arques un sourcil à sa question. Tu pourrais faire remarquer que c’était sur qu’il t’aurait rejeté considérant qu’il avait presque dix ans de plus que toi, mais tu supposes qu’elle parle de quelque chose de plus profond. Reste à savoir si t’as envie de répondre ou pas considérant que ce n’est pas sa question. « Ah dommage, t’auras pas droit de savoir mon passé tragique. » Tu plaisantes un peu, même s’il y a une part de vérité dans l’affirmation. Tu supposes, qu’au final, ça ne te dérangerait pas de t’ouvrir sur la question, ça casserait juste l’ambiance. Mais il est tout de suite plus agréable d’écouter Roni t’envoyer des compliments. La grimace qu’elle tire - sans doute à cause de la pizza - ne suffit pas à éteindre le sourire qui vient illuminer tes traits. « Non, mais tu peux continuer avec les compliments tu sais. » Pas trop sérieuse, juste assez pour te donner un instant de réflexion. Un soupir  « C’est juste pour les histoires de coeur. Je sais pas, c’est venu avec l’expérience. » Tu t’es pris assez de râteau pour revoir tes attentes à la baisse disons.

Roni est, en ce sens, une exception à la règle. Tu sais que ton coeur finira probablement en miettes, mais ça t’empêche pas de toujours la chercher, de toujours vouloir du temps avec elle. Ce n’est pas pour rien que sa réponse te fait sourire un peu plus. « Attends que je récupère avant, que je puisse vraiment te sauver. » Même si en vérité, tu le ferais sans égard pour ton tendon éclopé s’il le fallait. La vraie réponse ne tarde pas et t’es surprise de sa précision. « Tu devrais prendre des vacances là-bas, si t’y as autant pensé. » T’attrapes ton téléphone pour chercher des images de la ville. Ta réaction est automatique. « Ah mais c’est super joli, faudra au moins que tu m’envoies une carte postale. » Oh en soit, tu préférerais de loin le voir de tes propres yeux, mais si elle veut du calme, t’es pas pour t’inviter.
Et t’as une question à répondre. Une question à laquelle t’as pas vraiment de réponse. Parce qu’au final, t’es plutôt satisfaite de la vie que tu mènes à présent. « Que les escaliers c’est mieux pour descendre d’un étage ? » Tu plaisantes, évoques au passage ton accident débile. Au moins t’aurais pas la jambe dans ta botte orthopédique et ce serait déjà une nette amélioration. « Sinon je sais pas, si je pouvais reculer plus, je dirais à mon moi de cinq ans que ça sert à rien d’essayer d’être parfaite. » Parce que si toi aujourd’hui t’arrives à faire la part des choses, ton toi de l’époque essayait beaucoup trop de répondre aux attentes impossibles d’une mère incapable. Tout ça pour un père qui est jamais revenu. Bref, rien de plaisant pour une gamine trop volontaire. Mais tu t’étends pas, tu préfères réfléchir à la question que tu peux lui poser. Il te faut un instant avant de trouver. « Comment t’as su que t’aimais les femmes aussi ? » Parce qu’elle t’a dit que t’étais la première avec qui elle couchait, mais ça laisse quand même un monde à côté de ça.  

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Dim 28 Nov - 16:47
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty


[ just as long as i'm here in your arms ]
@Charlotte Deckard
Elle ne peut réprimer un sourire quand Charlie encourage ses compliments - elle le pense, pourtant, le fait que Charlie se dévalorise tant ne lui a pas échappé et ça la dérange toujours un peu. Elle est la première à pratiquer l’humour auto-dépréciateur mais, de fait, elle sait aussi reconnaître quand c’en est vraiment ou quand il y a un fond de vérité. « Ouais enfin, si ton expérience c’est un voisin trop vieux, une nana bouffée par un alligator et une autre en couple... » Elle ne finit pas la phrase, qu’elle estime se suffire à elle-même. Roni n’est pas là pour jouer la bonne pote, la wingwoman en or qui donne toujours un petit boost au moral - elle est, au final, la première à rechercher toutes ses attentions et à prier pour en être le seul objet. C’est aussi pathétique qu’égoïste. Et, dans tous les cas, elle n’est personne pour conforter ou infirmer les croyances de Charlie : elle n’a jamais eu à traverser des rencontres, ou des dates, ou la vie de célibataire. Du moins, pas jusqu’à ce soir.
« Je devrais, mais j’ai regardé les prix et je pense que la retraite sera plus adaptée... » Subtile grimace alors qu’elle croque à nouveau dans sa pizza aux anchois-pas-câpres : la vie sur place n’est peut-être pas chère, mais c’est davantage compliqué de s’y rendre, et son salaire variable n’offre pas ce type de stabilité. « Tu pourrais venir prendre des photos toi-même, non ? » qu’elle demande, timidement presque, avec un sourire timoré. Lui proposer un tel voyage semble trop officiel, trop tôt, pourtant elle n’aimerait y aller avec personne d’autre. Partir avec Charlie, c’est s’éloigner de leur quotidien, de leurs obligations ; c’est aussi formaliser quelque chose mais elle ne pense pas à ça. Pas tout de suite, pas encore. L’idée de partir avec elle est suffisante, pour l’instant.
La prochaine question, elle, n’est pas relevée ; elle se contente de caresser la peau de sa taille, doucement, comme un réconfort - elles ne parlent jamais vraiment de l’enfance de Charlie, mais Roni en sait assez pour savoir qu’elle n’aime pas se dévoiler à ce sujet. C’est complexe, c’est encore un point douloureux ; Roni ne pousse pas, elle préfère la faire sourire que l’encourager à se confier. « Bizarre, t’as réussi, pourtant », c’est tout ce qu’elle répond, continuant dans la veine des flatteries : « Tu vois, c’est ma came, les compliments. » Elle reprend une bouchée de pizza et se cale un peu plus loin dans le canapé, de manière à ce que leurs jambes se retrouvent. « Et je le pense, tu sais. » Si la forme est un peu plus légère, le fond y est toujours.
Elle est beaucoup moins à l’aise avec la dernière question, étrangement ; peut-être parce qu’on ne lui a jamais posé la question, ou jamais de façon non-accusatoire. Roni ne s’est jamais prise au sérieux dans sa sexualité, pas plus qu’elle a su y mettre des mots : c’est encore vague, pour elle, et suffisamment tabou pour qu’elle ne sache où se mettre face à la question. « Ben... » qu’elle amorce, sans savoir où elle va, « j’sais pas. J’ai toujours un peu su, j’imagine ? » Elle répond à tâtons, les yeux bandés, parce qu’elle s’aperçoit qu’elle n’a jamais vraiment concrétisé l’idée, trop occupée à s’auto-censurer pour protéger Micah qui se méfiait de cette part d’elle-même. « Je me suis jamais vraiment posé la question, en fait. J’ai été amoureuse d’une fille quand j’avais dix-neuf ans, et ça tombait un peu sous le sens. » Riley n’était ni une surprise, ni un choc quelconque. « Mais j’ai jamais vraiment pu explorer cette partie de moi-même. Pas avant toi. » Dans aucun sens. Riley était un hasard, ses sentiments pour Charlie avaient été délibérés. « Et toi ? » renvoie-t-elle automatiquement, avant de rétropédaler : « Attends, c’est trop facile comme question. Mais je veux savoir quand même. » Elle contourne la règle en prenant deux bouchées d’anchois d’un coup. « Tu serais quoi si t’étais pas pompière ? T’as toujours voulu l’être ? »

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)    Lun 29 Nov - 10:04
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
‹ ›


just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3) Empty

/ awards session
(#) Re: just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)   
Revenir en haut Aller en bas
 
just as long as i'm here in your arms (charlie&roni#3)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
what lies ahead. :: archives rps.-