(isaiah) Look at this godforsaken mess that you made me

Look at this godforsaken mess that you made me.

-- ft / @Maeve Atwood
tw: maladie infantile, adultère
La journée avait été longue et honnêtement, Isaiah n’avait pas été motivé à l’idée de rentrer chez lui. Son foyer n’était plus le nid agréable qu’il avait été quelques années auparavant. Il ne savait plus vraiment quand est-ce que les choses avec son épouse avaient commencé à déraper entre son épouse et lui. Est-ce que ça avait été la maladie d’Oliver ou bien les choses avaient déjà été différentes entre eux avant même que leur fils ne tombe malade. Elle lui en voulait Maeve, de ne pas vouloir un troisième enfant, d’être trop souvent au boulot et ces histoires là, elles dataient d’avant le diagnostique de leur fils. Ils n’étaient peut-être qu’une cause perdue tous les deux. Deux personnes qui s’obstinaient à rester l’une avec l’autre, quand bien même ils faisaient tout pour se fuir au quotidien. Il restait tard au boulot pour ne pas être avec elle et elle avait toujours une bonne excuse pour éviter les soirées en sa compagnie. Ils devraient peut-être se rendre à l’évidence et mettre fin à cette mascarade. Il y avait les enfants, sans doute qu’ils restaient ensemble pour eux. Qu’est-ce qu’ils avaient encore en commun après tout, à part leurs enfants ? Il pouvait facilement passer pour un père absent le brun, un homme préférant sa carrière à sa famille, mais ce n’était pas le cas. Il aimait vraiment ses enfants, ils étaient essentiels à sa vie et la maladie d’Oliver le terrorisait, bien plus qu’il ne voulait bien l’admettre dans le fond. Il n’avait pas envie de le perdre. Il n’avait pas envie de les perdre tous les deux et peut-être que ça lui pendait au nez s’il décidait de quitter sa femme. Il ne savait pas trop où ils en étaient tous les deux et à la longue, il préférait faire l’autruche plutôt que d’affronter la réalité en face.

Il rentrait tard, il trompait sa femme sans le moindre scrupule et il se trouvait des excuses en plus. Il avait presque toute une liste de choses qu’il pourrait dire à son épouse s’il venait à se faire prendre. Astra était revenue dans sa vie sans crier gare et dans le fond, même si son mariage avait été heureux, il aurait cédé quand même. Astra, c’était l’histoire la plus frustrante de sa vie. Un amour qui était tombé à l’eau sans qu’il n’en ait la volonté. Il l’avait vraiment aimée Astra et pendant un temps, il avait dû faire comme si elle n’avait été qu’un bon moyen de tirer un coup et de s’amuser un peu. Astra, c’était l’histoire inachevée de sa vie, alors peut-être que c’était logique qu’il soit retombé dans ses bras. Pour le coup, ce n’était pas avec elle qu’il avait passé la soirée, elle ne voulait plus le voir, après tout. Il était juste resté au bureau, à préparer l’émission du lendemain. Il avait vu les heures défiler sur son écran d’ordinateur et les lumières des autres bureaux s’éteindre les unes après les autres, sans oser bouger de sa chaise. Il lui en avait fallu du temps pour se motiver à enfin se lever pour attraper sa veste, ses affaires et ses clés de voiture pour quitter son bureau et rentrer chez lui. Il était tard quand il s’était garé dans l’allée de sa maison et sans doute que tout le monde devait paisiblement dormir à la maison. Tant mieux, au moins, il ne croiserait pas son épouse. Il passa le seuil de la maison, son téléphone à la main alors qu’il finissait d’envoyer un énième mail pour le boulot, jamais complètement déconnecté. Il entra, ferma la porte derrière lui, avant d’entendre un bruit de verre cassé et de voir Maeve débarquer. Tant pis pour son plan d’esquive. « Bonsoir. » Il souligna, comme si la politesse était de mise, même dans cette situation. Une façon au moins de ne pas être celui à lancer la première pierre. Puis il lâcha un soupire avant de retirer sa veste pour l’accrocher sur le porte-manteaux. « J’avais des trucs à finir, au boulot. » Il ajouta finalement pour répondre à la remarque de sa femme.