@Zackariah Vaughn Comme à chaque fois, même après tout ce temps, t’as une montée d’adrénaline lorsque l’alarme se déclenche dans la caserne. C'est presque un automatisme à vrai dire, ça vient avec la certitude de voir de l’action, de ne pas t’ennuyer, d’être utile. C’est beaucoup de choses à la fois, mais c’est surtout une assurance que t’as choisi le bon métier. T’aurais pas été aussi accomplie en devenant un bûcheron même si l’effort physique aurait sans doute été appréciable. Tu déposes donc ton téléphone, écran sur la table avant de ranger ton lunch. Tant pis pour ton sandwich à moitié mangé ou les cookies au citron que t’as pas eu le temps de touché. Tu dois te changer, enfiler une tenue plus protectrice. Ça se fait rapidement, comme à l’habitude et tu peux embarquer dans le camion. Tu remarques du même coup la présence de ton capitaine à bord. Ça te surprend, mais tu souffles pas un mot. Tu sais que c’est pas le moment, qu’il vous faut préparer à intervenir. Tu fais donc le trajet dans le silence complet, prête à écouter les directives qu’on te donnerait. Au moins la situation ne semble pas trop catastrophique, vous arrivez même rapidement sur les lieux. La priorité est à sortir les habitants de la maison, une tâche qui est déléguée à d’autres pompiers pendant que tu aides à préparer le tuyau et la borne fontaine pour contrôler l’incendie.
C’est du moins le plan, en théorie. En pratique, le concept de la prudence t’échappe un peu trop souvent. Un de tes collègues ressort de la maison avec un des enfants dans les bras. Tu t’assures qu’elle se porte bien avant de la ramener vers ses parents. Ça pourrait arrêter là, si ce n’était du fait qu’elle mentionne que son chaton est encore à l’intérieur. C’est une information que tu devrais partager avec tes collègues, notamment ceux qui sont à l’intérieur, mais tu penses pas à ça. Non, ton esprit va directement vers l’action, comme si t’avais le monopole de l’héroïsme. Tu replaces ta combinaison afin de ne pas être trop incommodée par la fumée et les flammes, puis tu commences à courir vers le building en feu. T’as au moins la décence de prévenir quelqu’un avant de foncer complètement. « Il reste quelqu’un à l’intérieur. Je vais y aller. » Il reste un chat, c’est ça que tu devrais dire, mais la petite semblait trop démolie pour que tu hésites plus d’un instant. Tant pis si tu contreviens un peu au protocole et ces trucs clairement accessoires. Ça n’aurait sans doute pas été (trop) grave si ton plan n’était pas un échec complet. T’arrives à grimper l’échelle pour entrer à l’étage par la fenêtre, tu parviens à attraper le chaton caché sous le lit, mais le retour est plus compliqué. Tu penses pouvoir ressortir par la fenêtre avant que le feu n’abime trop l’intégrité de la structure du bâtiment. Sauf que non, parce que le bois du plancher cède, comme si un méchant des Looney Toons avait ouvert une trappe sous tes pieds. Et tu tombes au rez-de-chaussée, la douleur se faisant sentir dans ta jambe. Impossible de te relever. Ce serait, quand même, une mort bien stupide. Avec le chaton encore dans les bras.
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(#)oops i did it again (zackariah) Ven 3 Déc - 20:14
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tw : incendie, décès, deuil.
[ oops i did it again ]
@Zackariah Vaughn Lorsque l’alarme résonna dans la caserne, c’était comme si Zackariah était déjà dans le camion, prêt à foncer vers l’adresse qu’ils avaient reçue. Il avait été extrêmement rapide pour rassembler ses affaires : le casque, les gants, le blouson anti-feu. Bref, la totale. Être pompier exigeait généralement d’être rapide et efficace dans ce genre de situations. Et s’il était chef de la caserne depuis seulement un an, Zack savait y faire. En réalité, il n’avait pas réellement changé ses habitudes depuis le décès de Zaïan lors d’une intervention l’année dernière. En revanche, chaque fois qu’il prenait le camion - malgré le nombre d’interventions effectuées lors de l’année écoulée - cela lui faisait toujours bizarre de grimper du côté du conducteur. Autrefois, c’était toujours Zaïan qui prenait le volant et lui qui s’installait à côté. Alors qu’il démarrait le véhicule, il aperçut du coin de l'œil la présence de Charlie. Zack ne savait pas quoi penser de sa présence. Ils étaient déjà intervenus ensemble et ils avaient toujours été plus ou moins en bon terme. Il avait même pris si souvent la jeune femme sous son aile. Elle était même une très bonne pompière, toujours très investie, mais rarement à l’écoute. Têtue et insouciante, elle n’hésitait pas à foncer tête baissée sans se soucier des conséquences - faut dire que, quand il était arrivé y’a plus de quinze ans, lui aussi fonçait tête baissée. Seulement, à son âge désormais, il ne supportait pas de voir ses collègues se jeter sur les situations, surtout avec ce qu’il s’était passé l’année dernière. Malgré tout, il resta silencieux tout le long du trajet et gonfla sa poitrine pour se retenir de balancer quelques paroles paternalistes. Charlie n’était pas sa fille et il devait cesser de se préoccuper de tout et de tout le monde. Ça lui allait mal de jouer les héros.
Juste avant qu’ils n’arrivent sur les lieux de l’incendie, il attrapa la radio pour glisser quelques instructions aux autres véhicules. « Occupe-toi du canon. » lança-t-il à Charlie tandis qu’il arrêtait le camion et enfilait correctement son casque. Il aurait aimé lui souffler de ne pas prendre des risques incongrus, de rester prudente, mais il se tut. Ce n’est pas ton job, pensa-t-il. Et pourtant, au fond, recadrer les membres de sa caserne, c’était son job maintenant qu’il avait pris la place de Zaïan. Pendant que Charlie s’exécutait et que deux de ses collègues plaçait l’échelle, Zack fut le premier à foncer pour aller chercher un enfant dans les bras de sa mère. Son cœur battait la chamade, l’adrénaline glissant dans ses veines. C’était toujours comme ça lors d’une intervention : une bonne dose de dope pendant un court instant, le temps d’affronter le danger et d’écarter la peur qui enserrait votre gorge et votre estomac comme un étau. « Tout le monde est sorti ? » demanda-t-il à Heath, qui aidait un jeune adolescent. « Normalement, ou … » Il n’eût pas le temps de finir sa phrase que le plancher du premier étage s’effondra. Il entendit l’enfant qu’il avait donné à sa maman réclamer son chaton. « CHEF ! — J’y vais ! » Zack n’avait pas besoin d’explication pour savoir ce qu’il se passait. Évidemment que Charlie avait sauté sur l’occasion pour y aller. Il l’avait senti tout à l’heure, comme un mauvais pressentiment, quand elle était restée silencieuse à ses côtés dans le camion, l’alarme retentissante. Oh, faites qu’elle n’ait rien, s’enquit-il en plongeant dans les flammes. « CHARLIE ! » hurla-t-il pour tenter de couvrir le bruit des crépitements et du bois qui craque. Les miaulements stridents d’un chaton se faisaient entendre dans ce qui semblait être un salon. Avec toute la fumée, il mit du temps à apercevoir sa silhouette au milieu des flammes, mais elle était bien là, allongée dans les débris. « Charlie, ça va ? » Quelque chose était tombé sa jambe. Il se précipita au niveau des débris pour libérer ses membres tandis que les flammes continuaient de progresser, consumant tout l’oxygène de la pièce. Il la prit sous son bras pour l’aider à se relever. Les miaulements n’avaient pas cessé. Il s’apprêtait à l’engueuler, ici-même, mais avant d’ouvrir la bouche, il se rendit bien compte que ce ne serait d’aucune utilité : il lui ferait plutôt une morale tout à l’heure, quand ils seraient en sécurité.
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(#)Re: oops i did it again (zackariah) Ven 10 Déc - 21:04
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tw : incendie
[ oops i did it again ]
@Zackariah Vaughn Est-ce que t’aurais du plus prévenir les autres collègues ? Très certainement oui. T’aurais du plus réfléchir avant de te lancer tête première dans un building encore brûlant. T’aurais pu, aussi, te contenter de suivre les directives de ton capitaine, c’est généralement la chose à faire lors de vos interventions. Et pourtant te voilà, à l’intérieur, coincée avec un chaton dans les bras à tenter de rester calme malgré une chute qui avait été on ne peut plus déplaisante. T’as l’impression que ta jambe va tomber tellement elle te fait mal et même si t’avais pu ignorer la douleur, les débris t’empêcheraient très certainement de réussir à sortir de la maison à temps. Qu’est-ce qu’il te reste à faire ? Crier n’est pas une option, ça ne ferait que gaspiller encore plus d’oxygène ou pire encore si ta combinaison avait été abimée. Tu supposes que la seule possibilité reste de prier qu’un collègue vienne à ta rescousse ou à la limite qu’un miracle se produise. D’habitude, tu n’es pas du genre à baisser les bras ou à abandonner, mais dans le présent moment, tu vois difficilement une issue. Tu t’efforces donc de calmer l’animal que tu tiens encore dans tes bras, celui que tu relâcherais sous peu si tu ne trouves pas d’autres solutions. Après tout, il finirait peut-être avec quelques brûlures, mais c’est tout de même mieux que rester coincé avec toi.
Fort heureusement pour toi - et le chaton - une voix se fait entendre soudainement. Tu réponds aussitôt, comme un réflexe. « ICI ! » C’est bien plus pertinent lorsqu’il y a quelqu’un qui peut t’entendre. Il te faut quand même un instant avant de la reconnaitre. T’aurais presque envie de rester cachée - si ça impliquait pas des conséquences tragiques - parce que tu sens l’engueulade qui arriverait tôt ou tard, surtout tôt considérant que ce n’est pas un collègue qui vient te trouver. Non, c’est Zackariah, c’est ton capitaine qui finit par apparaitre devant toi. Dans d’autres circonstances t’aurais essayé de détendre l’atmosphère d’une façon ou d’une autre, peut-être avec une blague pourrie, mais, pour une rare fois, tu comprends que ce n’est pas une bonne idée. T’as même pas la force de le faire à vrai dire.
Alors tu ne dis rien, tu te contentes de t’appuyer sur lui pour te relever. T’as un peu de mal à mettre du poids sur ta jambe, mais ça se fait. Tu préfères endurer le temps de sortir de la maison qui brûle plutôt que ralentir celui qui te vient en aide. Tu te mords l’intérieur de la joue pour endurer la douleur jusqu’à ce que vous soyez hors de danger. D’autres collègues viennent vous aider, l’un deux ramenant le chaton à son propriétaire. Toi, t’es gênée, honteuse même. « Désolée. » Que tu dis finalement alors que ton regard se pose sur l’homme à côté de toi. « Je sais que j’aurais pas du y aller, mais il restait le chat à l’intérieur et elle se serait pas calmée. » Tu pourrais dire que t’avais peur que la gamine fasse n’importe quoi alors tu l’avais fait à sa place, ce serait une assez bonne représentation de ta réflexion. C’est pourtant pas l’explication que tu avances, te disant que rien de ce que tu dirais changerait vraiment quelque chose aux réprimandes auxquelles tu aurais droit sous peu. « Je voulais pas qu’elle perde son animal en plus de sa maison. » On pourrait sans doute souligner que t’es peut-être trop émotive pour ton métier, surtout avec le peu de considération que t’as pour ta propre personne. Il faut que tu apprennes et c’est un long processus, mais tu reconnais ton erreur, c’est déjà un pas dans la bonne direction en soit…
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(#)Re: oops i did it again (zackariah) Jeu 30 Déc - 19:01
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Comme à chaque fois, même après tout ce temps, t’as une montée d’adrénaline lorsque l’alarme se déclenche dans la caserne. C'est presque un automatisme à vrai dire, ça vient avec la certitude de voir de l’action, de ne pas t’ennuyer, d’être utile. C’est beaucoup de choses à la fois, mais c’est surtout une assurance que t’as choisi le bon métier. T’aurais pas été aussi accomplie en devenant un bûcheron même si l’effort physique aurait sans doute été appréciable. Tu déposes donc ton téléphone, écran sur la table avant de ranger ton lunch. Tant pis pour ton sandwich à moitié mangé ou les cookies au citron que t’as pas eu le temps de touché. Tu dois te changer, enfiler une tenue plus protectrice.
Lorsque l’alarme résonna dans la caserne, c’était comme si Zackariah était déjà dans le camion, prêt à foncer vers l’adresse qu’ils avaient reçue. Il avait été extrêmement rapide pour rassembler ses affaires : le casque, les gants, le blouson anti-feu. Bref, la totale. Être pompier exigeait généralement d’être rapide et efficace dans ce genre de situations. Et s’il était chef de la caserne depuis seulement un an, Zack savait y faire. En réalité, il n’avait pas réellement changé ses habitudes depuis le décès de Zaïan lors d’une intervention l’année dernière. En revanche, chaque fois qu’il prenait le camion - malgré le nombre d’interventions effectuées lors de l’année écoulée - cela lui faisait toujours bizarre de grimper du côté du conducteur. Autrefois, c’était toujours Zaïan qui prenait le volant et lui qui s’installait à côté.