what lies ahead.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

-17%
Le deal à ne pas rater :
-17% Apple MacBook Air M2 13” 512 Go (2022)
1179 € 1429 €
Voir le deal

Partagez
 

 malamente (dalena#1)

Aller en bas 
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty

tw : mégenrage accidentel.

Une journée comme une autre, somme toute chiante au possible : Elena s'était préparée pour ça et rien d'autre. Ni la vague d'inquiétude, ni la rafale de SMS, ni le cadavre qui se pointe à la porte du commissariat et qui a les cheveux drôlement roux et drôlement reconnaissables. Elle ne soupçonne pas non plus les deux, puis cinq, puis quatorze appels qu'elle envoie avant de balancer rageusement le portable dans son sac et de quitter prestement le bureau, ni au revoir ni merde, parce qu'il n'y a que Dale, Dale qui répond plus, Dale qui ressemble au corps ramassé plus tôt, Dale face à qui elle sait pas se faire comprendre ni s'exprimer sans avoir l'impression de s'arracher la gueule à coup de cutter. Elena presse le pas, pousse d'un coup d'épaule ceux qui ralentissent sa marche, envoie des doigts d'honneur à ceux qui daignent s'en plaindre. Elle trace jusqu'aux quartiers de Dale, profite d'une porte ouverte pour se faufiler et monte jusqu'à son étage en tapant du pied d'un air de plus en plus inquiet. Elle pourrait presque descendre sa porte avec sa chaussure en guise de bélier, mais elle se contente de ses poings. Dix, quinze fois. Pourvu qu'elle ait une réponse, n'importe quelle réponse, juste une réponse.
Et dès qu'elle lea voit, la vague d'inquiétude s'aplatit sans fracas et se transforme en un vague remous ; cède sa place à la rancœur plutôt qu'au soulagement, parce qu'Elena ne connait rien, sinon les extrêmes. Alors hors bonjour, putain t'étais où, putain j'ai eu peur, comment s'est passé ta journée, elle s'entend lâcher sans savoir l'arrêter :  « Ça te flinguerait de répondre à tes messages de temps en temps ? » Le ton de la Brésilienne est sec, ostensiblement tendu et colérique, alors qu'elle pose son sac par terre, refusant que la colère passe dans ses gestes et abîme le précieux conteneur. Elle progresse jusque dans la pièce principale avec la même allure de félin prêt à en découdre, à sauter sur sa proie. La rage, pourtant, est bien présente : ça se voit dans ses gestes trop précis qui refoulent la brusquerie, dans ses sourcils froncés et ses maxillaires comprimées jusqu'à la douleur, dans le semi-cri qu'elle associe à sa nouvelle remontrance : « Genre, c'est absolument inenvisageable, comme idée, d'utiliser son portable comme d'un portable de temps en temps et de consulter son journal d'appels ? Ou non, on vous a appris que c'était secondaire, dans l'coin ? » Elle rigole à moitié dans le cours de sa dernière phrase, parce que c'est absurde, tout ça. Dale est bien là, Dale va bien, Dale a eu l'immonde tort de ne pas répondre à deux pauvres sms et c'est Elena, qui en chie tout un trottoir, Elena qui remplit l'appart avec les pires ondes du quartier recomposées en une boule de hargne qui tient dans son corps petit et condensé, Elena qui se rend compte avec perte et fracas qu'elle est trop impliquée, bien trop impliquée et qu'elle n'a jamais su faire sans finir en mille morceaux à la fin.

@Dale Caulfield
/ awards session
(#) malamente (dalena#1)    Dim 5 Déc - 0:28
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Elena Esteves
tw : mégenrage, harcèlement sexuel.

L'eau brûlante lui fit du bien mais ne parvint à ôter de sa peau cette affreuse sensation qui préférait taire son véritable nom. Les yeux dans le vide, iel se laissait doucher comme un long saule pleureur chaviré par le vent, fixant les ondulations de l'eau dans le fond de la douche. Un long soupir gonfla sa poitrine. Calme-toi. C'est terminé. Calme toi. Ses phalanges lui faisaient mal quand iel serrait le poing, la peau rougie par un coup donné à un mur qui n'en demandait pas tant ; ça n'avait pas suffit. Satine l'esquivait depuis qu'iel était rentré‧e, et Dale se dit que ce n'était justice. Au sortir de la douche, sa peau avait viré au rouge écrevisse et ses cheveux dégoulinaient sur son visage pour lui donner l'air d'une sirène sortie de l'eau qui se languirait de l'océan, crevant d'asphyxie. Il faisait froid, et iel n'avait pas envie de se sécher. Iel n'avait pas envie de se remettre en mouvement mais se rester ici, à faire du rien. A fixer sans regarder réellement le reflet terni que lui offrait le miroir de la salle de bain et oublier son mal de mer, sa nausée.

Dale s'accrocha à un souvenir agréable qui dessina dans son esprit et sous ses paupières closes le sourire solaire d'Elena, le son de sa voix, l'arc sévère de ses sourcils ; comme iel aurait aimé la voir, qu'elle vienne à l'improviste, même s'iel aurait été bien infoutu de lui raconter ce qu'ils s'était passé. Ce n'est pas si grave, il ne s'est rien passé de grave, essayait-iel de se persuader. Pendant son déjeuner d'affaire, son client avait été un peu insistant et avait posé sa main dans son dos quand il lui avait parlé. Son dos, puis sa main, si bien que Dale avait prestement retiré la sienne, s'exposant à une plaisanterie un peu indélicate pour rattraper la tentative de séduction qui n'était au final qu'une expression de harcèlement sexuel. Il l'avait déjà touché‧e ainsi, ce client, et Dale n'avait rien osé dire pour ne pas faire capoter le contrat en cours, ravalant cette affreuse sensation de se laisser faire, de se sentir sale et faible. Son téléphone abandonné sur le canapé avait hurlé toute la crainte et la colère de cette femme qu'iel aimait tant mais avec laquelle iel peinait à communiquer, ignorant tout de son angoisse ; elle ignorant tout de la sienne, en une image-miroir d'une abyssale ironie. Iel l'aime, mais il ne sait pas lui dire ; iel ne sait rien lui dire, en fait.

Dale s'habilla à la hâte d'un pull moche et d'un jean qu'iel retroussa sur ses chevilles par habitude avant de s'avachir comme mollusque sur son canapé, admirant sans avoir à penser les détails inexistants de son plafond d'un blanc immaculé. Ses pensées s'évadèrent vers Elena, se remémorant la dernière fois qu'illes s'étaient vu‧es ; ça lui semblait une éternité et que n'aurait-iel pas donné pour qu'en effet, elle vienne lea voir à l'improviste. Inspire, expire. Tout va bien maintenant. Iel ferma les yeux, son grand corps maigre entièrement relâché sur le canapé jusqu'à ce qu'un tambourinage de tous les diables contre sa porte ne lea fasse brutalement sursauter. Merde. Iel s'était levé par réflexes, soudainement agité‧e par l'angoisse revenue au triple galop. Et ses vœux, ironiquement, se réalisèrent : c'était Elena qui était venue à l'improviste. Dale la regarda sur le pallier, la porte encore au bout de la main. Sa petite amie était déjà entrée qu'iel en était encore à réaliser qu'elle était là, son regard bleu encore un peu humide sans qu'iel ne s'en rende compte. Elle parle, mais iel ne l'écoute pas ; iel ne l'entend que de très loin. C'est l'expression d'Elena qui lea tourmente d'un coup, au delà du flots de ses mots. Il s'était passé quelque chose. Ellui tremble encore un peu, les traits tirés, mais iel demeure dans une silence. Parce que c'est con, mais iel ne sait pas quoi dire. Parce qu'iel est con. Parce qu'iel voulait la voir mais qu'elle lea gonfle, maintenant qu'elle est là. Parce que c'est stupide. Iel pince désagréablement des lèvres, ce qui lui donne un air involontairement rogue.

"Déjà, calme toi", lança Dale, se dressant de toute sa taille comme un chat qu'on viendrait de caresser à rebrousse-poils, "... 'suite, j'étais sous la douche."

Iel se pencha vers le dit portable pour consulter comme demandé le journal d'appel et ses yeux s'agrandissant en voyant le nombre de messages, qu'il ne prit cependant pas le temps de lire parce que l'intéressée était juste devant lui. Des ses émotions qui emplissaient ses grands yeux bleus chamarrés d'humidité, iel n'en fit pas l'étalage ; taciturne pauvre con‧ne tout‧e mélangé‧e, balancé‧e dans un maelström de sentiments contradictoires. Je suis pas à ta putain de disposition, Elena, pense Dale. Mais iel la ferme et n'offre que le silence entre les quatre murs de son irritation visible. Putain, tu fais chier. Je comprend rien à ce qu'il se passe. Tu me gueules dessus, alors que j'avais envie de te voir. Putain, j'ai juste envie de chialer. "Il se passe quoi ?", demanda finalement Dale en rangeant son téléphone dans la poche arrière de son pantalon, faisant face à Elena en baissant le regard sur sa petite amie. Putain, je suis trop con. Elle va pas bien. Mais moi non plus. Putain, ça va mal se passer.

Satine quant à elle a bien senti le vent tourner et après un passage éclair dans la cuisine pour se gaver de croquettes, le greffier retourne dans le bureau, dans son panier douillet sous le chauffage, s'en battre joyeusement les couilles.

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Dim 5 Déc - 14:43
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Dale Caulfield
tw : mégenrage, harcèlement sexuel.

Elena sent sa colère l’absorber jusqu’à la dépasser, et elle déteste se percevoir sous ce jour - elle ne sent rien sous contrôle, aucune émotion n’est sous son joug et toutes ses faiblesses ressortent et se décuplent avec une honte évidente à ne pas savoir les garder pour elle. C’est l’effet Margot, le traumatisme de ne pas savoir si elle allait lui revenir un jour ou non, et dans quel état - c’était drainant, et toute l’inquiétude dont la Brésilienne pouvait faire preuve avaient fini, avec le temps, par se révéler sous son pire jour. Des reproches, des remontrances à l’excès, un manque d’empathie presque consternant. N’eut-elle été tant dévorée par la crainte, la honte et l’agacement tout à la fois qu’il aurait suffi d’un pas en arrière pour qu’elle s’en rende compte. Pour l’heure, pourtant, elle continue d’avancer, tigre qui s’approche de sa proie jusqu’à la coincer contre un mur, sans voir que la proie en question est déjà acculée, blessée de parts en parts et a abdiqué avant même que le combat ne se lance. « Une douche de 4h ? » rétorque-t-elle, haussant un sourcil dubitatif ; Dale est sur ses gardes, iel aussi, et Elena carre ses épaules comme pour se mesurer à iel. Elle lea laisse se retourner vers son portable et croise les bras sur sa poitrine, façon videur en boîte qui ne laissera pas rentrer l’importun ; ou sortir, en l’occurrence. La jeune femme n’attend que l’opportunité de repartir de plus belle, et lorsqu’elle lui est servie sur un plateau, elle bondit sans réfléchir ni accorder de temps, de bénéfice du doute - rien. « Il se passe que tu donnes 0 nouvelles, Dale, t’aurais pu être à poil dans un caniveau que j’aurais rien piné avant trois jours, puisque tu juges pas bon d’avertir les gens. » Elle serre les dents jusqu’à l’excès, jusqu’à s’en faire mal, elle répugne la logique pourvu que la forme y est : avertir de quoi, au juste ? Que demande-t-elle de Dale ? Des informations trop intrusives, des nouvelles à chaque fois qu’iel quitte son appart ? C’est complètement con. Et elle s’en rend sûrement compte, parce qu’elle souffle un bon coup, passe des mains rageuses dans ses boucles châtain et lâche : « Tu sais quoi, je sais même pas pourquoi je me suis fait chier à venir, en fait. Tu fais ce que tu veux. » Ça sonne final mais elle ne ramasse pas son sac, pas plus qu'elle n'amorce un recul vers la porte, ou ne détache son regard de sa moitié. « Qu'est-ce qu'il y a ? » qu'elle demande alors, toujours avec un ton égal et brusque, parce que c'est plus fort qu'elle. Elena n'est personne sinon inquiète pour rien. .
/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Lun 6 Déc - 17:56
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Elena Esteves
tw : mégenrage, harcèlement sexuel.

Elle l'accule alors qu'iel est déjà en train de battre en retraite dans un ballet dicté par la colère et la crainte dormant dans le même lit. Chacun‧e sur ses gardes, Dale se retranche dans un silence qui dissimule mal sa faiblesse. Iel n'a pas la fierté brûlante d'Elena, lui tient tête avec un emportement mou qui peine à sortir. A sa remarque sur une douche de quatre heures, Dale ne sait que répondre et à la place iel baisse le regard comme un enfant mis au pied du mur. Non, bien sûr. Iel ne sait quoi lui répondre, sinon se plaindre de la vérité. L'idée lui semble impensable, car iel ne se sent pas en confiance. Alors lea pauvre idiot‧e qu'iel est préfère étirer le cou, se grandissant encore face à sa petite amie qui le fixe, bras croisés. Elle l'intimide, et lui voudrait en faire autant mais son visage blafard accuse les raideurs de la fatigue mentale ; iel va perdre s'iel joue à ce jeu-là avec la brésilienne. "... pardon...", balbutie maladroitement Dale, le regard baissé sur les chaussures de sa petite amie alors qu'aucune explication ne passe pourtant le seuil de ses lèvres. J'ai pas l'habitude qu'on s'inquiète pour moi, a-t-iel envie de rajouter mais le tout lui semble si pathétique qu'iel préfère se taire.

Dale avait envie de gueuler, lui aussi, de lui dire qu'elle était envahissante, agressive, qu'elle ne lui expliquait rien. Ses grandes mains se crispèrent à s'en faire blanchir les phalanges, faisant courir sur ses avant-bras découverts par ses manches retroussées les prémisses de veines gonflées par une colère rentrée, les muscles tendus sous la peau. Elle s'inquiète Elena, iel le voit bien. Mais ça lui casse les couilles. Iel n'a pas envie qu'on le materne, même si ça le touche. "J'sais pas non plus pourquoi t'es là", un silence et iel la contourne, la fixant avec le noir de la colère qui sourdre du regard, "... puisque tu me dis rien non plus" ; tiens, dans les dents. Dale s'imagine qu'elle va partir, mais Elena ne ramasse pas son sac. Iel ne sait pas gérer ça. Iel n'a pas envie de gérer ça, préférant lui tourner le dos. Ou c'est peut-être parce qu'elle lea fixe, et que c'est insupportable. Alors Dale fuit, veule, blessé‧e, contrarié‧e. Elena lui redemande alors. Qu'est-ce qu'il y a ? Le ton est brusque, mais elle lui déchire le cœur par son intérêt pour ellui et lorsqu'ils e retourne vers elle, c'est un regard triste, amoureux, que Dale offre à Elena. Ça parle pour lui, maladroitement, là où iel ne sait pas lui parler.

"D'accord...", commence-t-iel, vaincu‧e, en s'asseyant lentement sur un coin de son canapé, faisant une place à Elena, "d'accord", iel relève le regard vers elle, mais iel ressemble juste à un gamin perdu qui a envie de se battre avec sa copine pour le sport, par fierté, par colère ; iel lui en veut, iel a envie de la faire souffrir et en même temps, iel l'aime. Sa peur lea touche, son intérêt pour ellui lui fait peur, "...hm", hésitation, une pause malvenue, un doute sur comment le dire, "un type m'a harcelée sexuellement au boulot." Ça vient comme ça, franc et simple, presque brutal. Ça sort de elleui comme une boule d'épines coincée dans la gorge. Dale soupire, iel n'a pas envie de parler de ellui plus que ça. Iel baisse la tête, penché‧e en avant avec les coudes sur les genoux, les mains croisées ensemble. Iel voudrait se battre, mais ne sait que capituler parce qu'au fond, iel ne cherche que du réconfort. "Dis-moi ce qui s'passe maintenant", qu'iel lui sort d'une voix sèche, parce qu'iel à fait l'effort et espère qu'elle le fera aussi. Parce que sinon, illes finiraient simplement par se battre et Dale irait simplement au front, excédé‧e d'accepter de parler sans retour. Iel n'attendait qu'un geste maladroit de la part d'Elena pour lâcher sa propre colère.

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Lun 6 Déc - 22:39
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Dale Caulfield
tw : mégenrage, harcèlement sexuel.

Elle accuse le coup les sourcils froncés et un vague sentiment d’indignation qu’elle garde pour elle dans la poitrine. Dale est injuste ; voilà, ce qu’elle a envie de lui dire, car lui reprocher ses absences alors qu’illes se miroitent dans leur froideur et leur distance constante n’est rien d’autre qu’un coup gratuit. Elle hérisse Dale, sous toutes ses coutures : Elena le sait, s’en repaît parfois avant de s’en vouloir la seconde d’après. Leur embryon d’amitié d’antan a complètement disparu sur ce champ de bataille où iels se livrent une guerre gratuite et sans but. Elle se demande où ça a foiré, et pourquoi, comment iels ont pu laisser les choses s’envenimer à ce point - puis elle se rappelle que c’est son schéma à elle, ses peurs qui prennent toute la place, sa manière maladroite et étouffante d’aimer tout en se gardant trop pour réellement le laisser paraître. C’est ses inquiétudes qui la bouffent et prennent une place démesurée, la rendant hargneuse plutôt que bienveillante ; celles-là même qui font peur à Dale. Elle lea méprise et veut l’extirper de son étau étouffant tout à la fois.
Puis la colère se dénoue, le feu retombe et leurs regards se croisent, se comprennent mieux, s’excusent tacitement. Ce n’est pas parfait, mais la trêve est là : la Brésilienne consent à s’asseoir sur le canapé, près d’iel, mains posées qu’elle force à détendre sur ses genoux, parce qu’elle n’ose les mettre nulle part ailleurs. Même montrer de l’affection physique semble de trop. Alors elle se tait, se fait toute petite, et attend. Jusqu’à ce que ça tombe. « Quoi ? » qu’elle demande, par réflexe, sans savoir si elle attend une reformulation, des explications ou une nouvelle raison de lâcher la bride et de retrouver sa colère, ô combien familière, éminemment plus rassurante que l’aveu qui vient de tomber. Une agression sexuelle. Elle est incapable de trouver quoi dire, ni comment le prendre ; Dale lui simplifie la tâche en coupant ses vélléités et en recadrant la conversation sur tout autre chose. « Rien. Y a eu un corps qui est arrivé à la morgue et il te ressemblait pas mal et comme tu répondais pas… » Elle s’interrompt, regard perdu dans le vide : « C’est con, hein ? Tu peux dire que c’est con. » Elle se tait complètement, soudain honteuse, parfaitement déplacée. De quoi a-t-elle l’air, à déblatérer ses conneries alors que Dale souffrait face à ses assauts ? Elena ouvre ses bras, hésitante, mais n’approche pas pour autant : « Je peux te prendre dans mes bras ? » demande-t-elle, timide, de peur de froisser, d’en faire trop, d’aller trop loin. Et rien que comme ça, en une phrase à peine, le monstre colérique a disparu pour céder sa place à une gamine dégingandée qui ne sait pas où se foutre et qui rougit presque à sa propre demande. Et au fond, peut-être qu’Elena ne se résume qu’à ça.

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Ven 10 Déc - 16:36
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Elena Esteves
tw : mégenrage, négligence maternelle.

Il n'y a pas de bonne manière de le dire et Dale préfère la confrontation directe plutôt que les guerres larvées ; iel est mieux équipé‧e pour ces cœurs-à-corps musclés qui l'opposaient à celle qu'iel aimait et qui avaient ce côté perversement réconfortant de savoir qu'on fait du mal à la personne qui nous fait du mal. Mais la colère fait la place à quelque chose d'autre sans vraiment se tarir, tandis que leurs regards se croisent et se parlent mieux que tout le reste. Dale n'a pas la force de s'opposer plus avant à Elena même s'iel le désire ardemment. Là où iel voudrait la piquer, la blesser, iel avoue tout en bloc comme un bon petit soldat tout en craignant qu'elle lea pense faible. Iel ne sait trop quoi lui dire quand sa petite amie s'étonne, s'indigne ; la question lui semble rhétorique, alors iel ne répond pas et hausse des épaules de manière désinvolte pour se donner un air détaché. "Ça ira, j'ai juste été un peu...", Dale cherche ses mots, serrant la mâchoire, "... tu vois", iel ne les trouve pas. Mais iel est grand‧e et doit se débrouiller tout seul‧e. C'est la loi de l'âge adulte. Alors pourquoi se sent-iel comme une merde face à sa petite amie, comme un vinyle rayé de Bronski Beat - un air que tout le monde connait mais dont personne ne se souvient du nom ?

Le plus simple est d'éviter de parler de ce qui fait réellement mal, et iel louvoie entre les mailles des questions pour revenir à Elena qui lui livre alors la raison de sa venue et de sa colère homérique. Dale demeure un long moment silencieux, le visage livide. "T'as cru que j'étais mort ?", le masculin lui échappe sous l'émotion qui se lit dans ses yeux là où son visage essaye de rester impassible. Iel se met alors à sa place - une des rare fois où Dale y parvient - et trouve l'idée affreuse. La colère et l'indignation sont bien loin, balayé par une forme de contentement mêlé à de la tristesse. Iel a l'air bêtement surpris‧e et ne trouve quoi répondre à Elena d'autre qu'un pathétique "tu avais peur pour moi ?" digne d'un enfant de six ans. Et c'est con, parce que oui, elle avait eu peur et c'était la réaction la plus logique et naturelle qui soit. Mais ellui, l'enfant négligé qui peinait à devenir adulte, iel n'avait jamais eu personne qui s'inquiétait ainsi pour lui. L'idée le chagrine, l'émeut aussi bêtement que cruellement en amenant l'humidité à son regard. Iel détourne la tête par pudeur, secoué‧e. Elle s'inquiète pour lui. C'est la première qui le montre, Elena. Ça lea retourne, et ça se voit.

Dale la redécouvre alors, les bras tendus. Dale est tout proche de craquer face à ces pas-chassés émotionnels que la brésilienne lui fait faire mais iel réalise que c'est étrangement aussi pour ça qu'iel est tombé‧e amoureux‧se d'elle. C'est difficile à s'expliquer ; ça ne s'explique pas. Après la claque, la caresse. Après la morsure, le baiser. Elena a l'air fragile comme ça, proche de lui. Iel la connait sans la connaitre, en fin de compte. Elle est douce et farouche. Elle est le feu sous la glace. Iel hoche timidement de la tête en guise de réponse, un peu intimidé‧e par le contact. Ils ne savent pas bien faire, à l'évidence. Dale la fixe un instant, entre deux émotions, la couvant du regard ; son cœur se gonfle d'un sentiment très pur, un peu gamin, si présent qu'il lui donne le tournis. Alors, sans vraiment réfléchir, iel passe une main dans les cheveux épais de celle qu'iel aime sans savoir bien le dire. le geste est très doux, comme s'iel avait peur de la froisser et finalement la main de pose en coupe contre sa joue. "Je t'aime vraiment...", iel marque une pause, se glisse contre Elena et entoure la taille de la brésilienne de ses longs bras, "... vraiment beaucoup", lui murmure Dale dans une formulation maladroite, timide et un peu gamine, à l'image de ses sentiments pour Elena. Plus que tout, aurait-iel bien ajouté si un sanglot étouffé n'avait pas bêtement tout bloqué dans sa gorge.

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Sam 11 Déc - 18:58
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Dale Caulfield
tw : mégenrage, harcèlement sexuel.

Dale a toujours eu cette façon de désamorcer les bombes et de faire redescendre toute tension qu'Elena s'employait à attiser par pur sadisme ; et là où la jeune femme s'attend à provocations et mensonges sous couvert de désinvolture, Dale ne lui répond que la vérité simple, directe, sans ambages ni détours. Dale ne semble jamais avoir honte de la vérité, toujours prêt·e à avouer ses peurs et faiblesses alors que la Brésilienne les repousse comme une kryptonite personnelle. Ça la déboussole systématiquement ; ça enraye son jeu malsain avant même qu'elle n'ait le temps de lancer les premiers dés. Elena ignore si c'est intentionnel ; elle ne le demande jamais, et cette fois-ci ne fait pas exception : elle se tait, à la place, comprend sans avoir besoin de l’expliciter que c’est tout ce que Dale dira au sujet de l’agression. « Ok... » qu’elle conclut, sans plus d’animosité ni de curiosité quelconque. C’est un ok vaincu, toujours inquiet, mais au moins soulagé qu’iel soit là, à défaut d’aller mieux. C’est à elle de poursuivre, de confier pourquoi elle a débarqué en furie ; c’est presque plus dur encore, d’en parler alors qu’elle s’entend le dire et qu’elle se trouve incroyablement stupide. « Je sais que c’est con », répète-t-elle alors sans tiquer sur le masculin employé, trop absorbée par l’idée de monter sa propre défense. Elle ne le comprend qu’après, en consentant enfin à relever les yeux : Dale ne lui reproche rien, simplement bouleversé·e à l’idée de son angoisse. Elena ne s’aime pas comme ça, et l’idée qu’on encense son caractère inquiet la dépasse. Ca la dépasse, mais ça lui plaît. Dale lui fait du bien d’une façon dont elle ne pensait pas avoir besoin.
Alors quand iel pose une main contre sa joue, caresse ses cheveux et murmure près de son visage, elle laisse la barrière tomber, parce qu’elle est trop éprouvée pour la maintenir, pas ce soir, pas après cette journée de merde, pas face à ellui. « Moi aussi, je t’aime », qu’elle murmure, et elle ne l’a jamais répondu quand Dale le lui a dit, mais elle le fait et réalise du même coup qu’elle le pense. « Désolée d’avoir crié. » Elle rend l’étreinte, s’accroche à Dale comme on s’accroche à une bouée, le nez réfugié contre son épaule et les bras autour de son cou parce que peut-être que si elle s’y cache suffisamment longtemps, on pourra oublier qu’elle existe et lui foutre la paix, là-dehors. « Ca va aller ? » demande-t-elle tout bas, avant de se redresser et d’embrasser son nez, puis ses joues, puis ses lèvres, et enfin le cou auquel elle s'arrête, consciente du mauvais timing, de l'inapproprié d'une envie de rapprochement. « On peut passer la soirée ensemble et je peux te cuisiner un truc, ou bien tu me donnes son adresse et je vais lui péter les rotules, au choix. »

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Lun 13 Déc - 20:33
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Elena Esteves
tw : mégenrage, harcèlement sexuel.

Il y avait une part de Dale qui jubilait de l'issue de cette dispute tuée dans l’œuf, comme s'iel avait pu désamorcer une bombe ou tout simplement - et c'était gamin de sa part - avoir l'ascendant sur une femme comme Elena, avec un caractère si fort. Les demi-vérités jetées contres les colères sont des armes, pas des boucliers. Les franchises ne sont jamais que la moitié d'elles-même avec Dale qui se montre tantôt absolument fuyant‧e, tantôt totalement franc‧he jusqu'à la blessure. C'était un jeu dangereux et stimulant à la fois qu'iel jouait avec sa petite amie et iel le savait. Mais comment savoir quand s'arrêter quand on ne connait pas ses limites, quand on expérimente l'amour pour la première fois ? Ses yeux clairs se posèrent sur Elena tandis qu'elle se fustigeait et encore une fois ce fut la vérité qui sortie de sa bouche, malgré son envie de se heurter avec la jeune femme. Si c'était con ? "... mais ça me plait". Parce qu'elle se souciait d'ellui, parce qu'au contraire de sa mère, Elena avait fait l'effort de venir jusqu'à Dale, de s'inquiéter, de lui jeter les choses à la tronche. Si'el ne savait pas ce que la jeune femme pouvait lui trouver, Dale savait en revanche qu'iel était également séduit‧e par les défauts de sa petite amie. C'était parce qu'elle était provocatrice, colérique, brutale mais aussi prévenante et loyale que Dale aimait Elena ; parce que quoi qu'elle fasse, elle ne lea laisserait jamais indifférent‧e malgré la froideur de façade qu'iel cherchait toujours à lui opposer. Dale ne lui répond pas à nouveau, effrontément. Iel ne sait pas si ça irait, mais ça devrait aller.

La barrière de la brésilienne tombe et en même temps, elle abat les grands murs de Dale d'une seule phrase. Iel a l'impression que c'est la première fois qu'elle le dit clairement et l'idée le panique totalement ; mentalement, iel s'active comme un canard sur l'eau, impassible en surface mais qui pédale à fond sous la surface. Les excuses sont un ultime coup de boule dans la tronche de sa fierté, et lui-même capitule à la suite d'Elena, vaincu‧e par par sa douceur comme par sa brutalité. "Désolée", murmure Dale à sa suite, sans vraiment savoir de quoi iel se sent l'obligation de s'excuser ; peut-être d'être un‧e enfoiré‧e de constipé‧e des sentiments. Iel poursuit, à mi-voix, "... d'être débile". Ce n'est pas tout à fait ce qu'iel pense, mais ça s'en rapproche. Désolé d'être un gamin. Désolé d'apprécier quand on se prend la tête parce que ça me fait me sentir important pour toi. Désolé d'être con, tout simplement. Mais ça sonne si pathétique qu'iel ne dit rien, s'enfermant à double-tour dans l'étreinte rendue dont la douceur lui retire ses dernières envies bellicistes. Alors Dale se tait, apprécie la proximité d'Elena pour ce qu'elle est et sans chercher à voir trop loin. Un souffle sur ses lèvres, sa petite amie accrochée à son cou, ses propres bras autour d'elle comme s'iel avait peur qu'iels se perdent soudainement de vue. Le mauvais timing, iel le sent mais iel s'en fout un peu. Elena n'est pas une inconnue, c'est la seule femme que Dale ait permise dans sa bulle personnelle. Ses approches lui font peur mais ce soir, elles sont un baume sur une plaie alors iel incline la tête sur le côté pour lui laisser accès à sa peau, fermant doucement les yeux. Ses lèvres s’entrouvrent sur une phrase qu'iel ne dit jamais, mais qui sonnait comme un encore. Iel se sent étrange qu'elle lui ait dit qu'elle l'aimait de manière si directe ; c'est son corps qui réagit étrangement, à vrai dire.

Iel apprécie et regrette qu'elle s'écarte d'ellui mais n'est pas capable de le formuler alors iel se tait, comme d'habitude, préférant apprécier ce qu'iel a reçu plutôt que d'en demander plus. Elena le fait sourire le temps d'un soupir amusé, et iel lui demande très sérieusement "tu le tabasserais si je te le demandais ?", secrètement, Dale espérait que oui. "Tu viendrais avec moi crever les pneus de sa caisse ou foutre le feu à son paillasson ?". Ferais-tu ça pour moi, demandait son regard fixement rivé aux yeux sombres de sa petite amie. Dale demeure un long moment silencieux comme pour attester du sérieux de sa question, puis iel reprend en souriant plus largement, prenant délicatement la main de la brésilien dans la sienne, "je voudrais faire quelque chose qui te fasse plaisir et que...", Dale s’empourpre un peu, soudain timide et maladroit‧e, "... et que... tu r-restes avec moi, hm... cette nuit ?" Dale avait un peu peur qu'Elena ne comprenne mal ce qu'iel était en train de lui proposer, même si c'était plus ou moins ambigu dans sa propre tête. Ou peut-être que c'était très clair mais qu'iel refusait de se l'avouer, par pudeur, par crainte de passer pour un‧e idiot‧e. Sans s'en rendre compte, iel était passé du pourpre au cramoisi, une sueur froide coulant le long de sa nuque. Ce qu'iel se sentait stupide et incompétent‧e avec elle... "et hm, j-je... 'fin t-tu v...", iel se massa l'arrête du nez, "m-mais putain, pourquoi je bafouille..."

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Jeu 16 Déc - 13:16
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Dale Caulfield
tw : mégenrage accidentel, rapprochement physique.

Ses baisers contre son cou se font plus appuyés et elle suit la conversation d'une façon un peu lointaine – elle lâche un vague mmh d'approbation, oui oui, le décapiter si besoin, elle dira amen à tout ce que Dale lui demande. « Foutre le feu à sa voiture et foutre du caca sur son paillasson. Avec des pétards dedans », renchérit-elle, toujours près de son cou, avant de s'en détacher à regret, comme pendant conscience du déplacé de la situation. Qu'essaie-t-elle de faire, alors que Dale vient lui parler d'une agression sexuelle vécue quelques heures avant à peine ? Elle s'excuse en pointillés, d'un regard timide et désolé. Et comme un miroir de sa honte, Dale reprend l'audace qui caractérise si bien sa vis-à-vis d'habitude et lui propose de passer la nuit.
Elle aurait dit oui illico, s'il n'y avait pas la notion de lui faire plaisir. Elle se sent sale, immédiatement ; l'idée de la contrainte s'impose à elle et la rebute. Elle comprend ce que Dale essaie de lui faire passer – ou peut-être voit-elle trop loin, peut-être que c'est ses propres doutes qui lui pèsent ; Elena, elle n'a jamais été confrontée à leur situation, elle n'a jamais dû ronger son frein et retenir ses envies et elle ne sait pas comment le faire sans sembler mal à l'aise, ou pire : sans avoir l'impression de forcer la main de Dale à quoi que ce soit. Alors elle se fige, libère sa main d'un geste brusque, trop pour ce qu'elle voulait signifier. Immédiatement, comme la caresse après la claque, elle reprend sa main dans la sienne et en caresse le dos de son pouce – « Dale, c'est pas ce que je demande. » Elle lâche ça d'une voix douce et prévenante. C'est trop rare pour elle, à tel point qu'elle s'en sent étrangère à elle-même. « T'imagine pas que j'ai pas envie de toi. Au contraire. » Elle n'ose ni la fixer ni la sonder, pourtant l'envie la pince et la brûle : elle veut savoir ce qu'iel pense, si elle fait complètement mauvais chemin avec ses suppositions. « Mais si t'es pas prête, je veux pas te brusquer. Y a le temps. » La Brésilienne le précise dans tous les cas ; peut-être qu'elle est partie à cent à l'heure, elle en ignore tout, parce que Dale lui est illisible, complexe et fugace ; une brise qu'elle ne sait pas saisir, ni retenir, et qu'elle essaie pourtant de garder entre ses bras jaloux et trop inquisiteurs. « Mais je peux rester cette nuit quand même. On peut crever ses pneus, regarder ta série préférée et dormir quand on atteindra la troisième saison. »

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Ven 17 Déc - 10:35
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Elena Esteves
tw : mégenrage, rapprochement physique, auto-dépréciation.

La discussion prend un détour inattendu ; le plus curieux pour Dale est cet agréable étourdissement que les baisers d'Elena qui occasionne et qu'iel n'a jamais réellement expérimenté auparavant. La conversation devient un peu secondaire et iel se perd, les yeux mi-clos, dans la sensation qu'elle lui offre et rit bêtement quand elle renchérit sur l'idée de faire des pranks stupides au sale fils de pute qui a posé la main sur ellui. Iels ait bien que ce n'est ps forcément le moment pour un rapprochement physique, mais c'est ainsi que les choses se passent et iel n'a pas envie de s'en défendre. Pas cette fois. Là sous sa poitrine, une envie sommeille, qu'iel ne soupçonne pas vraiment. Ce n'est que quand sa petite amie se fige que Dale sort de son brouillard cotonneux pour se rendre compte du décalage qui les éloigne et les attire en même temps. Putain, est tout ce que Dale parvient à se dire en fixant Elena, les yeux ronds. J'ai dit une connerie. Déjà la brésilienne se retire ; leur couple danse toujours sur un fil de rasoir, petit funambule qui peut se casser la gueule sous le poids de leur envies, de leurs conneries.

Sous la main d'Elena, celle de Dale, grande et osseuse, est moite et très froide. Immobile, iel ne sait pas vraiment où se foutre, où mettre ses mains ; alors iel se fige, mis à mal par ce qu'elle lui dit. "Mais...", bafouille Dale, surpris‧e de la tournure des événements, prouvant ainsi qu'iel ne pensait pas à ce genre de choses. Sous le pouce d'Elena, sa peau devient halitueuse, "qu'est-ce que tu imaginais ?". Dale regrette immédiatement ce qu'iel vient de dire, se mordant l'intérieur des lèvres jusqu'au sang, à s'en blesser. Le nouvel aveu d'Elena lea prend de court alors qu'iel veut continuer à parler et iel se retrouve un peu bête, silencieuse et très pâle. Iel ne s'imagine pas qu'on puisse avoir envie d'un grand corps moche comme le sien, qui lui a valu des années de brimades. Mais Dale ne doute pas que la brésilienne soit sincère ; c'est d'ellui qu'iel doute, parce qu'iel se sent trop moche pour elle. Elena elle, est bien trop jolie pour ellui ; avec ce visage rond et ses grands yeux sombres, avec ce corps si féminin, tout en rondeurs et en courbes. Iel ne se sentait pas digne de l'attention d'une aussi belle femme, comme s'iel était un‧e imposteur‧e.

"... tu me brusques pas et je voulais pas te mettre mal à l'aise", répond Dale après avoir dégluti, le visage rouge et confus. Iel soupire lourdement et reprend, "je sais, mais...", Dale cherche un peu ses mots, timide et irrité‧e à la fois entre deux eaux comme à son habitude, "je ferai pas ça juste pour te faire plaisir" iel rit brièvement, un peu amer‧e d'avoir encore merdé mais prenant un air désinvolte, "... mauvais timing, hein ? C'est pas facile de coucher avec quelqu’un j'ai l'impression...", iel s'embrouille, s'impatiente, se tire une balle dans le pied, s'indigne à nouveau de bien trop parler à son goût, "reste cette nuit. Je veux juste être avec toi et te tenir chaud quand tu t'endors. Juste que tu me parles un peu de toi. Tu veux bien ?", iel rit bêtement en prenant les mains d'Elena dans les siennes, "T'es stressée parce que je suis vierge ?"; bam, nouvelle bombe maladroitement jetée dans la pièce. Et Dale eut immédiatement envie de se mettre une claque mentale. Mais non débile, elle est stressée par ce que le timing n'est pas bon, que tu as été agressé‧e y'a peu, qu'elle veut pas te brusquer. Mais Dale ne dit rien, préférant le silence à de nouveaux babillages stupides.

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Sam 18 Déc - 23:25
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Dale Caulfield
tw : mégenrage accidentel

Qu’est-ce qu’elle imaginait ? Elena écarquille des yeux surpris, esquissant un léger mouvement de recul avant de se rendre compte de sa connerie. « Oh », qu’elle lâche, prise au dépourvu, trop silencieuse pour son tempérament d’ordinaire enflammé. Elle ne s’excuse pas, pas plus qu’elle ne tente de rire pour alléger l’ambiance ; tout aussi gênée que Dale, Elena se contente de regarder les pieds qu’elle agite contre le bord du canapé et ça semble être une réponse suffisante, un écho resplendissant à leur gêne à chacun.e. « Super », laisse-t-elle encore s’échapper, par défaut, parce qu’elle ignore quoi dire d’autres ; elle a l’impression qu’iels ne se comprennent jamais, toujours sur des longueurs d’ondes différentes, à des lieues l’un.e de l’autre jusque dans leur fonctionnement basique. Le genre de trucs irréconciliables, qu’elle aurait déjà lâché il y a des semaines, d’ordinaire. Mais pas cette fois, aucune des fois, et elle en est la première surprise, sans vraiment savoir ce qui change. Elle est amoureuse : ce simple fait suffirait à la faire déguerpir dans tout autre cas.
« Pas facile ? » Le ton est amusé mais le regard est sterne, l’attitude stoïque ; sa meilleure défense en cas de malaise est quand même de rendre l’autre plus mal à l’aise encore qu’elle ne l’est. A cet effet, jouer les idiotes marche toujours plutôt bien pour elle. Et, fidèle à elle-même, elle se remet à tirer la tronche, trop fière pour s’avouer vexée, trop enfantine pour le laisser paraître clairement. Elle hoche la tête, pourtant : bien sûr, qu’elle veut rester cette nuit, bien sûr qu’elle veut s’endormir près d’elle et lui parler jusqu’à pas d’heures. Le reste, c’est annexe ; mais ça non plus, elle ne sait pas l’exprimer.
Et pile quand elle se détend un tant soit peu, Dale lâche une nouvelle bombe et cette fois, c’est à elle de s’empourprer, d’habitude flegmatique et impassible ; elle relève les yeux vers son amoureux.se sans savoir quoi dire, comme pour y chercher une réponse : « Alors, d’une, je savais pas. » Son ton s’est légèrement haussé, la confusion-panique transparaît dans son regard avant qu’elle ne la ravale. « Enfin, je m’en doutais, mais je pensais que c’était juste avec une femme que t’avais pas d’expérience », reprend la Brésilienne ; et pourquoi se serait-elle doutée de l’inverse ? Elle a remarqué que Dale n’était pas très porté.e sur la chose et elle s’en est cantonnée à ça : ainsi soit-il, ça viendrait avec le temps. L’estimation était peut-être complètement conne, mais elle avait le mérite de laisser l’espace qu’il fallait à Dale. « Et ensuite, non, ça me stresse pas. Ça devrait ? » La question est à la fois défiante et sincère ; elle se demande, quelque part, s’il n’y a pas un quelconque traumatisme en-dessous, ou une peur du rapprochement démesurée. Elle cherche ses mots, les bons mots à sortir, en vain ; « Tu sais, ce sera la première fois que je coucherai avec toi aussi, donc en un sens, on en sera au même point. » Et Elena ne sait plus si elle essaie de lea rassurer, ellui, ou de se rassurer toute seule. « Tu sais quoi ? Qu’importe, en fait. Tu veux manger quoi ? Je fais super bien la moqueca de Camarão. » Toute la désinvolture qu'elle peut puiser en elle ressort alors qu'elle se redresse du canapé, l'embrasse brièvement et marche d'un pas lourd vers le coin cuisine. Tant de chichis pour si peu de sang froid.

[/quote]
/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Lun 20 Déc - 16:38
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Elena Esteves
tw : mégenrage.

La gêne passa de l'un à l'autre des partis en quelques secondes et les voilà à présent à se dévisager, les joues rouges et les regards interdits, sur ce canapé qui semblait à la fois bien trop long et bien trop petit à la fois. Dale ne sut quoi répondre au recul d'Elena qu'iel jugea naturel, la trouvant bien trop silencieuse à son goût. Une tension lea prit, partant insidieusement de la nuque pour lui brûler le dos, lui faire serrer si fort les poings qu'iel s'en fit blanchir les phalanges. Mais Dale ne dit rien ; iel avait déjà bien assez dit de conneries pour ce soir. Aucun‧e ne s'excuse et tandis que la brésilienne agitait ses jambes contre le bord du canapé, ellui releva lentement la tête pour fixer le plafond avec une expression irritée, roulant un peu des yeux pour pleins de raisons différentes, bouche ouverte. C'est fou comme tout devient sensible et chiant quand on est amoureux. C'est la gêne qui prend toute la place entre elleux, l'ange qui passe dans un silence plus éloquent que n'importe quel mot. Et ça tombe bien, parce que Dale avait soudainement perdu les siens tout comme Elena.

Pas facile. Non, pas vraiment. Iel ne savait quoi lui répondre qui ne passerait pas pour étrange ou tordu et préféra alors se taire en la gratifiant de son éternel haussement d'épaules désinvolte. Question de chimie, d'occasion, d'humeurs, de feelings. Dale ne savait pas trop ce qui menait au sexe même si le désir se développait lentement mais surement en ellui face à sa petite amie. Mais la finalité lui paraissait au moins aussi ésotérique que la plus complexe des règles de résistance à la magie de la dernière édition de Donjons & Dragons. Pas facile mais avec de l'application, iel saurait maîtriser. Son visage fermé fit un peu écho à celui, stoïque, de la brune qui accepta cependant de passer la nuit ici. L'air de Dale ne donnait aucune réponse, aucun indice sur la manière dont ellui se sentait car la gêne l'avait refermé‧e sur ellui-même, les poings toujours serrés, le corps tendu.

Elena haussa le ton, et Dale la devina vexée, blessée peut-être. Iel n'en savait foutrement rien. Cette femme est une énigme dot iel n'a pas la solution et même la regarder dans les yeux ne lui donne aucune réponse. Alors Dale fait ce qu'iel fait le mieux : un air mi-boudeur, mi-détaché mais qui n'est finalement que le fruit de sa réserve naturelle. "...bah, c'est pas important", qu'iel lance après cette tempête qu'iel a lui-même provoqué, sur un air formidable, "ça devrait stresser personne. Je disais ça comme ça.". Iel la regarde avec le même air défiant et sincère à la foi, même s'iel se montre laconique. Iels ne sont clairement pas au même point mais c'est mieux de se taire. Elena passait déjà du coq à l'âne et c'est ce geste qui les sauva tous les deux, Dale en avait la certitude. "heu...", iel réfléchit trois quart de secondes qu'elle a déjà fait une proposition, "ça me va, d'accord." Dale relève d'instinct la tête quand Elena l'embrasse, les yeux mi-clos sous le baiser comme un enfant sage avant de se lever à son tour - plus lentement, iel a pour habitude de déplier sa longue silhouette avant de se mettre à bouger pour de bon -et lui emboîter le pas dans la cuisine où iel ne va pas souvent, et cela se voit.

Satine redressa un peu la tête hors de son panier pour toiser les deux humains qui entèrent dans son territoire, les accueillant d'un long bâillement avant se de rouler mieux en boule et s'endormir à nouveau. Dans la cuisine, tout était neuf comme s'il s'agissait d'une maison-témoin où d'une pièce. L'absence de bibelots ou de quoi que ce soit de décoratif attestait du manque d'intérêt que lea propriétaire des lieux lui témoignait, se tenant silencieux derrière sa petite amie en faisant une recherche sur le plat. Moque... moquequoi, moqueca... un truc avec du riz et des crevettes. Iel rôde un peu, comme s'iel ne savait pas où se trouvaient ses propres ustensiles ; c'était totalement le cas. "Il te faut quoi ?", demande nonchalamment Dale en rangeant son portable dans sa poche. Et pourtant iel s'approche doucement de la brésilienne, lui touchant doucement l'épaule pour lui embrasser le haut de la tête du fait de sa grande taille dans un geste d'apaisement qui avait une tendresse particulière ; une tendresse qui n'était réservée qu'à Elena et dont iel était encore un peu avare mais qu'elle méritait amplement.

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Mar 21 Déc - 23:17
Revenir en haut Aller en bas
Invité
‹ Invité ›
Anonymous


malamente (dalena#1) Empty



[ Malamente ]
@Dale Caulfield

Le même constat revient à chaque fois : iels ne savent pas quoi se dire, comment se le dire et peinent toujours plus à se comprendre. Elena se sait pénible, elle a conscience de son caractère provocateur qui cherche à pousser à bout toute personne qui tente de s'approcher d'elle, et Dale qui s'échine à essayer de la comprendre n'est sûrement pas en reste. Elle s'en veut sans savoir s'en empêcher ; c'est ses craintes qui parlent pour elle et qui prennent toute la place, les craintes laissées par cinq ans à se ronger les sangs pour quelqu'un en vain.
Mais cette fois, au lieu d'envenimer la situation pour masquer son inquiétude sous une bonne dose de bassesse caustique, elle lève le drapeau blanc la première, vire le sujet davantage qu'elle ne le change, et se lève promptement comme pour s'excuser en filigrane. Là, debout devant la cuisine, Elena retrouve toute son aisance et retombe entièrement à sa place. Elle est presque capable d'oublier la conversation ; en tout cas, elle donne bien le change et son visage ne laisse plus rien paraître, sinon une placidité extrême. Pourtant les mots restent, les tendresses s'impriment dans sa chair et leur danse gênée continue sa musique derrière ses paupières. Elle ne dit rien, jusqu'à ce que Dale revienne vers elle. Elle se réfugie contre son étreinte, retrouve ses bras avec soulagement et s'y blottit comme un chat heureux de retrouver son propriétaire. Ça aussi, c'est inédit ; réservé rien que pour Dale, un bout de sa tendresse qu'elle préfère croire condamnée. « Un bisou », qu'elle lâche, gamine malicieuse, pointant ses lèvres de l'index, quand Dale lui demande ce dont elle a besoin. C'est une Elena neuve qu'elle lui laisse entrapercevoir, une Elena vierge de toute blessure et dénuée d'intentions égoïstes. Elle attrape la main de Dale et noue leurs doigts, distraitement. « Des crevettes, pour commencer. T'en as ? » Le ton est redevenu doux avec ellui ; la Brésilienne se laisse aller à leur proximité sans s'y rebiffer par peur d'y plonger de trop. Ce soir signe peut-être la première fois qu'iels se retrouvent sans heurts, sans accrocs. Peut-être que cette fois, iels peuvent apprendre à se comprendre sans crainte ni recul. Peut-être qu'Elena peut y arriver, jusqu'au prochain esclandre.

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)    Lun 27 Déc - 22:08
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
‹ ›


malamente (dalena#1) Empty

/ awards session
(#) Re: malamente (dalena#1)   
Revenir en haut Aller en bas
 
malamente (dalena#1)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
what lies ahead. :: archives rps.-