Le tramway brille dans la nuit et parcourt ses kilomètres tranquillement. La petite vitesse permet d’offrir à ses passager·ère·s une légère brise qui ventile l’habitacle. Le soleil s’est couché depuis plusieurs heures déjà et pourtant sa chaleur ne s’estompe pas, reste lourde et étouffante. Ca n’empêche pas la population de sortir, de profiter de cette nuit étoilée. Allant de son éternel point A au point B, le tramway glisse sur ses rails ramenant ses passager·ères· vers leurs lits ou bien vers la continuité de leur soirée. Soudainement, c’est un bruit métallique qui surprend tout le monde avant que le véhicule s’immobilise, quand tout s’éteint aux alentours, laissant la pénombre dévorer la ville. Les portes dépourvues d’électricité se condamnent, les fenêtres s’actionnent et se lèvent : il devient impossible de sortir ou d’entrer dans le tramways. La panique commence à s’emparer des passager·ère·s malgré la conductrice qui tente de rassurer les personnes présentes et de leur demander de demeurer assises. Seriez-vous de celleux qui paniquent ou bien qui arrivent à garder son calme et de venir en aide aux autres ? En espérant qu'il n'y ait pas de claustrophobes...
âge : trente-trois ans. le temps qui passe ne lui fait pas peur. elle est bien plus heureuse depuis qu’elle est adulte et indépendante.
statut civil : célibataire, elle refuse de s’engager dans une relation amoureuse. ce serait perdre le contrôle sur sa propre vie. elle fait ce qu’elle veut, quand elle veut et avec qui elle veut, c’est très bien comme ça.
occupation : éducatrice spécialisée dans un centre pour adolescents en grande difficulté. elle adore son travail, elle y mets toute son énergie.
habitation : faubourg marigny, dans un duplex tout à fait confortable.
disponibilité : full / mais toujours dispo pour en prévoir!
mes trophées :
[ shining in the spring ]
@Matteo de la Cruz / @ / @ Il n’y avait pas grand chose que Wendy n’appréciait pas à NOLA. Mais en bonne Écossaise, elle avait toujours eu du mal avec les gros pics de chaleur quand revenait la belle saison et ce soir, il faisait chaud. Très chaud. Elle était installée dans le tramway qui devait la ramener chez elle après un rendez-vous avec la psychologue qu’elle consultait pour la première fois et qui, si tout se passait bien, allait la suivre dans sa démarche d’aller mieux après toute la violence que son ex lui avait infligée. Elle avait eu besoin de prendre l’air après le rendez-vous, alors elle était restée un moment en ville, flânant dans les rues, s’arrêtant dans une petite librairie indépendante avant la fermeture… Les yeux rivés sur son livre, la jeune femme tentait d’oublier qu’il y avait autant de monde autour d’elle. Elle regrettait déjà d’avoir traîné. Il faisait nuit désormais, elle aurait dû rentrer de suite. Il pouvait lui arriver n’importe quoi et il n’y aurait pas Tyler pour la rassurer. Elle tentait de sortir cette idée de sa tête. Paul lui avait trop apprit à avoir peur du monde extérieur. Il fallait qu’elle retrouve une vie, elle en avait besoin. Elle parvenait tout juste à se concentrer sur son roman quand le tramway s’immobilisa. Elle n’y aurait pas spécialement fait attention si toutes les lumières ne s’étaient pas également éteintes. Autour d’elle, les gens s’agitaient déjà: les portes s’étaient condamnées et ils étaient plongés dans une pénombre peu rassurante. La petite blonde se serra contre la fenêtre, s’efforçant de ne pas se laisser gagner par la panique. Ce fut sans grand succès, hélas. Elle souffrait depuis plusieurs années maintenant d’angoisses terribles dès qu’elle se retrouvait dans une situation qui était hors de contrôle et déjà elle sentait sa respiration s’accélérer. Elle jeta un coup d’œil à son téléphone: pas de réseau. Évidemment…
Un long soupir, qui s’apparente presque à un râle, s’échappe de la bouche du quinquagénaire. Pour une fois qu’il écoute sa conscience environnementale et décide de ne pas utiliser sa voiture pour se rendre au travail, il faut que le tramway tombe en panne. Et à en juger par l’obscurité qui ronge soudain les artères de la Nouvelle-Orléans, pas que le véhicule dans lequel il a pris bord dans toute sa naïveté, mais toute la ville. L’électricité semble s’être fait la malle. Génial. Carré dans son siège, il se croise les bras et observe la bande de clowns commencer à paniquer. « Dites donc, vous n’avez pas entendu ce que la dame vient de dire? Calmez-vous et asseyez-vous, » ordonne-t-il à la cantonade, évidemment sans que personne ne l’écoute. Il se tourne alors vers la jeune personne assise à côté de lui, sa respiration agitée, son corps plaqué contre la paroi du tramway. Pas besoin d’être Sherlock pour comprendre que la panne de courant l’angoisse.
Maintenant que ses yeux se sont quelque peu accoutumés à la noirceur ambiante, il aperçoit dans sa main la forme d’un objet qu’il ne connaît que trop bien pour les côtoyer au quotidien. Le fantôme d’un sourire joue sur ses lèvres. Ça lui fait toujours plaisir de croiser des personnes qui comme lui aiment se perdre entre les pages d’un bouquin. « Ah, c’est toujours frustrant de devoir s’arrêter de lire alors qu’on a tant envie de connaître la suite de l’histoire, » commente-t-il de son habituel ton bourru, mais qui se veut cette fois compatissant. « Avec cette panne, je n’arrive pas à lire le titre de votre livre. » Il est rare qu’il soit d’humeur à converser avec autrui, surtout une personne qu’il ne connaît absolument pas. Mais il est tout aussi rare de se trouver dans un tramway en panne. Alors, autant faire fi de ses vieilles habitudes. Et puis, si ça peut changer les idées de cette pauvre femme…
Des mois et des mois pour obtenir un rendez-vous et au vu de la chaleur de ses derniers jours j’avais hésité à tout annulé ne voulant supporter un trajet en voiture avec ma climatisation en panne, mais cela faisait un petit moment que Cloé se plaignait de ses maux de tête qui devenais de plus en plus récurent, c’est d’abord le médecin généraliste que je suis allé voir qui nous a rapidement conseillé l’ophtalmo. J’avais fait des pieds et des mains pour ce rendez-vous, alors c’est par le tramway qu’on traverse la ville, salle d’attente climatisé qui nous aides à supporter l’attente qui nous somme interminable. Rendez-vous qui se passe enfin, des lunettes prescrites pour reposer les yeux surtout quand elle est à l’école. On en profite pour aller les commander par la même occasion, avant d’aller manger une glace pour notre plus grand plaisir, un petit film au cinéma juste après et on rentre la nuit tombée. Cloé assise contre la vitre dans le tramway parle de son après-midi comme si je n’y étais pas, je l’écoute avec le sourire sur les lèvres quand le bruit sourd nous fait sursauter, les lumières s’éteigne et Cloé se mets à pousser un cri de peur, immédiatement je la serre contre moi “Chut calme toi ma chérie, c’est juste une panne de courant ça va passer” je sors mon téléphone, sans grand espoir et je tente de garder mon calme pour ne pas faire paniquer ma fille. Fouille dans mon sac pour sortir la bouteille d’eau fraiche que j’avais pris au cinéma avant de partir “Tiens chérie bois un peu” je ne suis pas rassuré, je me contrôle je n’ai pas le choix, mais je suis véritablement en panique, dans le noir tout peut arriver.
@Wendy May@Byron Quartey@Luxana Evans Il est rare que tu prennes le tramway, en règle générale, tu préfères te déplacer à pied ou encore à vélo. T’as l’impression que ça te rend plus jeune - ça te garde en forme au moins. Mais cette fois, t’étais trop crevé après la journée et vu la chaleur ambiante, tu te dis que rentrer plus vite sera sans doute une bien meilleure idée. En théorie. En pratique, tu te retrouves plutôt coincé dans le tramway lorsque tout s’éteint. Ça te fait relever la tête de ton téléphone qui te pétait soudainement les yeux. C’est pénible, mais tu te dis que c’est temporaire. Une réflexion qui te quitte tout aussi rapidement qu’elle t’est venue alors que tu remarques que ce n’est pas que le tramway qui manque d’électricité. C’est tout le quartier au moins.
T’es un peu embêté, voilà la réalité. Embêté par la situation oui, mais aussi par la panique que tu devines chez tes comparses d’infortune. Un homme ordonne un peu de calme, mais ça ne semble pas porter ses fruits. C’est ce qui te pousse à te lever de ton siège et à allumer la lampe de ton téléphone que tu pointes vers le haut du tramway. Ton but n’est pas d’aveugler qui que ce soit, juste d’attirer l’attention des autres sur toi. Ce que tu essaies de faire un peu plus en te raclant la gorge. « Mes ami‧e‧s ne vous en faites pas. » Comme s’iels étaient vraiment tes ami‧e‧s ou que tu savais vraiment de quoi tu parles. « Celleux qui ne supportent pas d’être coincés peuvent tenter d’ouvrir les fenêtres ça fera un peu d’air. » Le tout avec un sourire étincelant, celui d’un héros en devenir (ou pas). « Sinon je propose de prendre notre mal en patience, tout se replacera. On peut se raconter des histoires en attendant, on a une petite puce à distraire. » T’as cru comprendre en tout cas. Et pour toi c’est la priorité, c’est ce que t’essaierais de faire si ton enfant était là. Comme si tu n’étais pas le papa d’un‧e jeune adulte.
âge : trente-trois ans. le temps qui passe ne lui fait pas peur. elle est bien plus heureuse depuis qu’elle est adulte et indépendante.
statut civil : célibataire, elle refuse de s’engager dans une relation amoureuse. ce serait perdre le contrôle sur sa propre vie. elle fait ce qu’elle veut, quand elle veut et avec qui elle veut, c’est très bien comme ça.
occupation : éducatrice spécialisée dans un centre pour adolescents en grande difficulté. elle adore son travail, elle y mets toute son énergie.
habitation : faubourg marigny, dans un duplex tout à fait confortable.
disponibilité : full / mais toujours dispo pour en prévoir!
mes trophées :
[ shining in the spring ]
@Matteo de la Cruz / @Byron Quartey / @Luxana Evans Les lumières qui s'éteignaient et le tram qui s'immobilisait, alors qu'il était bondé de monde et qu'il faisait nuit, ça n'était clairement pas pour rassurer Wendy. Angoissée maladive, elle avait toujours eu du mal avec l'imprévu et c'était encore pire depuis que Paul l'avait privée de sa liberté. Liberté retrouvée depuis plusieurs semaines, certaines, mais après six ans passés à restée enfermée chez elle, Wendy avait bien du mal à mettre les pieds dehors sans son nouveau compagnon. Prostrée contre la vitre, son livre serré contre elle, elle ne savait pas comment gérer une telle situation. Elle tourna la tête vers l'homme assis à côté d'elle lorsqu'elle se rendit compte qu'il lui parlait. Si elle était craintive, elle n'en restait pas moins quelqu'un de sociable. « Oh, euh... C'est un livre que j'ai trouvé tout à l'heure, je n'ai pas pu m'empêcher de repartir avec parce que ça parle de dragons... » dit-elle en observant son livre. Amoureuse de la fantasy et passionnée par les dragons, il n'était pas rare qu'elle choisisse ses livres au rayon jeunesse. « Les royaumes de Feu, ça s'appelle. » Un cri la fit sursauter: il y a une enfant non loin d'eux. Wendy a toujours adoré les enfants, mais elle se sentait incapable de gérer quoique ce soit dans l'immédiat. Aussi, elle fut reconnaissante envers l'homme qui se leva, alluma la lumière et prit la parole. Bon, elle trouva son discours un peu étrange, mais ça partait d'une bonne intention. Et l'idée de se raconter des histoires était bonne aussi. Tandis qu'elle laissait les autres réfléchir sur le début d'une histoire, se laissant le temps de remettre ses propres idées en place, elle fouilla dans son sac pour en sortir une petite peluche en forme de chat. Elle avait toujours adoré les peluches et avait craqué sur celle-ci dans le petit magasin à côté de la librairie où elle avait acheté son livre. Elle le tendit doucement à la petite fille à travers les sièges. « Tiens, regarde, il te tiendra compagnie! » fit-elle avec douceur. Il lui serait plus utile qu'à elle-même.
Il ne connaît pas le bouquin que la jeune femme était en train de lire avant que ne survienne la panne électrique, mais aurait aimé en discuter avec elle — tant qu’à être coincés là, autant parler d’un sujet qui les intéresse tous les deux — si une gamine ne s’était pas mise à brailler non loin d’eux au même moment. C’est plus fort que lui, il grimace. Il n’a jamais aimé les enfants, esquivait le sujet comme un lâche quand Beatrice mentionnait son désir de fonder une famille. D’un air dédaigneux, il observe la jeune mère offrir une bouteille d’eau à sa fille. Il s’apprête à se retourner vers sa compagne de siège, celle au livre sur les dragons, mais hélas, un drôle d’hurluberlu attire l’attention de tout le tramway, avec son sourire blanc digne d’une publicité de Colgate et son discours prétentieux. Byron étouffe un rire. « Merci pour ces gentils mots, monsieur le président, je n’hésiterai pas à voter pour vous lors de la prochaine élection, » persifle-t-il. « À vous l’honneur de raconter la première histoire. Quel dommage que je n’aie pas pensé à apporter des marshmallows et des saucisses. » Vraiment, il ne supporte pas ces héros·ïne·xs du dimanche, prêt‧e‧xs à épater la galerie à la moindre occasion. À vrai dire, il ne supporte pas beaucoup de monde, Byron. La jeune femme au bouquin semble d’un autre avis, elle qui tend une peluche à l’enfant dans l’espoir de la calmer. Avec un soupir, parce qu’il déteste admettre que Superman n’a pas tout à fait tort, il se lève et ouvre la fenêtre la plus près de lui. Une brise chaude s’infiltre alors dans le wagon, leur rappelant à tous‧te‧xs que la canicule n’est pas prête de s’en aller de sitôt. Penché vers la fenêtre, il murmure, plus à lui-même qu’aux autres : « C’est vraiment étrange, toute la ville semble s’être éteinte d’un seul coup. On ne semble pas être les seules victimes de ce court-circuit. »
Je regrette de n’avoir pas pris ma voiture sur le coup, au final j’avais mal calculé la situation, mais cette chaleur me faisait clairement fondre le cerveau. Cloé surprise par la coupure se met à crier de peur, je sens bien que les regards peuvent et ont dû se tourner vers nous, mais je me suis toujours foutu de ça, des personnes et de leurs jugements, ils peuvent bien penser ce qu’ils veulent on ne vit pas ensemble. Un homme semble vouloir apaiser la situation, j’ignore si cela peut être possible, mais il a au moins le mérite de vouloir tenter quelque chose c’est un bon début. On a aussi hérité de monsieur ronchon et je tente de ne pas me préoccuper de ne pas m’occuper de ce que ce dernier peut dire c’est un coup à énerver tout le monde. Jeune femme qui fait un geste envers Cloé et la petite prend la peluche timidement avant de remercie la demoiselle “Merci beaucoup” dis-je à mon tour en me tournant vers celle-ci. Du haut de ses six ans ma fille n’était pas du jour peureuse ou timide, mais entre la fatigue, la chaleur et l’obscurité je comprenais son angoisse alors je lui pose diverse question sur cette peluche juste pour faire travailler son imagination. Je relève alors la tête vers les autres, tentant d’observer ou d’écouter si quelqu’un se sentais mal je devrais réagir tout de suite si tel est le cas “Est ce que tout le monde va bien ? J’ai quelques barres de céréale et du sucre si jamais”
/ awards session
(#)Re: • degré 1 // Byron, Luxana, Matteo, Wendy Dim 8 Mai - 11:59
Invité
‹ Invité ›
[ shining in the spring ]
@Wendy May@Byron Quartey@Luxana Evans Semblerait-il que ce n’est pas tout le monde qui apprécie ton intervention. En soit, ce n’est pas très grave, t’as pas décidé d’intervenir pour qu’on te couvre d’applaudissement, juste pour distraire celleux qui paniquaient dans le tramway. Ça ne t’empêche pas de perdre un peu ton sourire devant les commentaires d’un homme de mauvaise foi. T’as aucune intention de te présenter à de quelconques élections ou quoi que ce soit. Tu décides toutefois de ne pas répondre à ses remarques, seulement à l’invitation de commencer. « Très bien, je vais briser la glace. » Ce n’est pas comme si t’étais vraiment gêné pour ce genre de chose - ou quoi que ce soit. Il faut juste que tu trouves une histoire à raconter. Et bizarrement, alors que t’en as besoin, t’as pas d’inspiration qui te vient.
Heureusement, vos autres camarades d’infortunes contribuent à meubler le silence. Une jeune femme offre une peluche à la gamine. Ce serait surement ton opportunité pour commencer l’histoire, mais le commentaire murmuré par le grognon de service capte ton attention. « Une panne généralisée ? C’est… étonnant. » Et franchement pas rassurant pour vos chances de voir l’électricité revenir sous peu. Tu gardes cette réflexion pour toi, même si tu dois pas être le seul à l’avoir. « Oh visiblement quelqu’un est venue bien équipée, merci à vous. » Pas que tu ressens le besoin de manger pour l’instant, mais dépendant combien de temps vous allez être coincé.e.s c’est peut-être une bonne idée d’avoir des rations - à peine dramatique oui. « Je me rappelle d’une des premières pannes d’électricité que j’ai vécu. On a organisé une immense partie de cache-cache chez mes parents. » Est-ce que c’est pertinent de raconter tout ça ? Non, bien sur que non, mais il faut bien commencer quelque part. « J’ai perdu parce que j’avais trop peur du noir. Je devais avoir ton âge, t’es bien plus brave que moi. » Que tu ajoutes à l’intention de la gamine. Oui parce que bon, tu ressens pas autant le besoin de distraire des adultes. Surtout pas en racontant ta palpitante vie.
Accueil
