(1m or nb) famille vorster // tw : mort par incendie, deuil, drogue, abandon, prison

personnage libre
(m/nb) marvin vorster 30-35 ans | statut civil au choix | sans emploi

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Liquide qui coule en nous, trace notre chemin en décrivant d’où l’on vient. Histoire du passé qui se trace sous nos pas, un sourire marqué sur le papier ciré de la photo. Elle est jaunie par le temps celle qui démontre une famille unie et heureuse. Le coin cornu et l’usure qui graffignent leurs traits figés dans le temps. Le père, la mère et leurs deux enfants, un petit garçon et une fille. Bien loin de ce moment, le temps a fait ses terribles ravages, bousculant la vie d’une famille heureuse. Si les Vorster vivaient simplement, ne possédaient pas une fortune, ils ne l’ont jamais démontré avec leur large sourire et la chaleur naturelle qui irradiait d’eux. Marvin, qui portait ce prénom en l’honneur du chanteur Marvin Gayes, était un petit garçon souriant, serviable, il tenait toujours sa sœur à l’œil et mangeait tous ses légumes sans même rouspéter. Il était l’enfant sage de la cour de récré, celui qui ne disait pas mot, mais s’interposait devant ceux qui se pensaient invincibles. Le soir, il apprenait à sa sœur à lire des romans aux milles aventures, la princesse combattant le dragon pour secourir le chevalier en détresse, car il voyait le monde ainsi et l’inculquait à sa sœur, menue et douce. Elle n’avait pas le profil de l’héroïne, mais chaque soir en finissant son histoire, il lui disait « Ça n’a pas d’importance, ta plus grande force c’est d’être toi. » Si tout semblait être pour le mieux dans cette famille vola en éclat une nuit. Les flammes mordaient leur peau, la chaleur étouffait leur poumon. Elle criait, cette gamine qui ne savait que faire à ce moment. De ses longs bras, il la prit et sortirent. Elle et lui saint et sauve, leur mère les trouvant peu de temps après. Quatre, ils devinrent plus que trois. Fillette à l’imagination débordante, un peu trop même avec ses paroles blessantes et son désire de lui faire comprendre que papa, il est toujours avec eux. Mais non. Puisqu’il était mort dans les flammes. Voix qui se haussait, cris qui brouillaient les conversations. Lui se fermant à tout ce que sa sœur pouvait croire et voir. Leur mère n’était plus qu’une ombre qui se laissait emberlificoter par les hommes qui sans se soucier des enfants laissaient traîner ça et là de la drogue et de l’alcool. Marvin trouvait difficile le rôle d’homme de la maison et à dix-sept ans, il quittait le foyer sans se retourner sous les larmes de sa benjamine qu’il abandonnait. Parti. Parti si loin qu’il ne pouvait regarder derrière lui. Une vie qu’il regardait bien assit derrière l’écran de ses prunelles, vie qui défilait devant lui alors qu’il ne jouait même pas le premier rôle. Spectateur de sa propre vie, des bêtises il en faisait, beaucoup trop, bien trop pour être encore ce gamin souriant et insoucieux. Et le verre déborda, de la prison, le temps de réfléchir, le temps de se rappeler le visage d’une gamine qui a sans doute grandit. Elle est seule puisque leur mère est derrière les barreaux. Elle est seule… Si seule. Peut-être a-t-elle encore besoin de lui ?

feat reece king (caraïbes), drake (afro-americain et juif ashkénaze)

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