La loterie de l’été c’est la meilleure invention de NoLa, sans le moindre doute. Après avoir reçu 10 000$ de la Walters Oil, 25% de réduc pour les tailleurs incroyables de Braithwaite et un poster avec le DVD de Weisel - que ne connaissais pas, mais pas de doute, j’allaiq découvrir ça avec joie - voilà que j’ai gagné un voyage à Budapest, pour deux. Vraiment, cette loterie ! Pas un seul instant, je n’avais hésité, c’est toi et toi seule Gillian que je voulais emmener. Malgré la nuit dont tu n’avais jamais reparlé, malgré ton départ pour Boston, malgré ton détachement pour nos conversations. J’ai l’impression que tu me fuis, peut être même que tu regrettes, mais moi, si tu savais, je ne regrette rien. Sauf que tu ne sois pas avec moi.
Nouveau soupir, nouvelle hésitation. Comment t’annoncer ça ? J’ai hésité à prendre l’avion et te l’annoncer de vive voix à Boston, mais finalement, je crois que je vais arrêter les folies. Mes patients me boudent déjà la semaine de vacances que j’ai pris au dernier moment, mais c’était pour toi. Toujours pour toi. Et puis, je repars bientôt, pour Budapest. J’avais une liste de secours, au cas où tu ne veuilles pas venir. J’ai pensé à Lou ma soeur d’amour, à Sienna bien sûr, elle serait obligée de succomber à mes charmes si on part, ou Azuria, on se serait amusés sans hésiter, ou à Leola même, ça lui aurait fait du bien de faire une pause avec son gars un peu toxic.
Le jour J arrive enfin, ma valise est prête, il ne me manque plus que toi. Je suis impatient, excité, joyeux aussi. J’espère que ces vacances vont nous faire avancer, ou alors qu’on va juste profiter, comme si de rien n’était, comme tu veux Gil, je te veux juste toi.
Dans l’aéroport, on est donnés rendez-vous à la porte d’embarquement et, évidemment, je suis en retard. Je cours dans les couloirs, dépassant les enfants et les adultes traînant, je me dépêche et je m’en fiche totalement si je passe pour un fou. « GIIIL ! YEEEES ! » hurlai-je enfin en te voyant. Je lâche ma valise et t’attrape dans mes bras avant de te faire tourner dans l’air. Tant pis si on dirait des retrouvailles de couple, mon coeur bondit trop pour faire semblant. En réalité, il ne manque que le bisou. Je te repose et sourit. « Oh putain, ça va être génial ! » m’exclamai-je, encore plus impatient d’embarquer maintenant.
c'est étrange de reprendre ma vie là où je l'avais laissé avant de partir pour l'Afghanistan. toi et moi qui passons du temps ensemble, nos sms, nos propositions, la soirée chez moi. j'ai aucun souvenir de celle-ci mais je te sens différent depuis. j'espère ne pas avoir dit ou fait quelque chose qui aurait pu te mettre mal à l'aise. dans tout les cas tu sembles vouloir quand même passer du temps avec moi, malgré cette soirée, malgré mon départ pour Boston. j'emmène Alba chez son père le temps de notre voyage, j'ai le droit à 10 000 questions concernant le lieu de mon voyage, avec qui je pars et pourquoi je ne veux rien lui dire. la gêne qui m'envahis en remarquant que sa petite amie est juste à côté..
mais je m'en fou, je pars le coeur léger, la valise un peu trop lourde et je cours jusqu'à l'aéroport pour te retrouver. seulement une fois là bas tu n'es pas là et j'ai peur que tu fasses ton grand Seth Keller : arriver en retard. je prie les dieux de la ponctualité que tu finisses par pointer le bout de ton nez et quand j'entends ta voix au moins en te voyant courir à toute vitesse, je me mets à rire. tu m'attrapes en plein vol, me fais tourner alors que mes bras s'accroches autour de ton cou. je voudrais te serrer encore plus longtemps mais tu me reposes au sol et je dois me décoller de toi. « t'es nul j'ai cru que t'allais pas venir » je te donne un coup dans l'épaule. « enfin je me doute que t'en avais envie, partir avec une déesse comme moi » que je dis en riant. la Gill militaire coincée et droite dans ses rangers à laissé place à Gillian, la fille fun et cool que tu as connu plus jeune. parce que c'est ça l'effet Seth, c'est le pouvoir de me faire être qui je suis réellement. « mais je te connais.. je savais que tu serais en retard ! j'suis super contente, ça va être trop bien » et même si ma fille me manque, passer un peu de temps avec toi me rends réellement heureuse. c'est donc ça le bonheur ?
je fais genre que je suis surpris, choqué de ses mots et j'exagère, comme toujours. « moi ? en retard ? mais jamaaaais. » lâchai-je à l'instant où l'hôtesse de l'air à la porte appelle les derniers rangs. nous ne sommes pas les derniers rangs, oups, clairement, je suis en retard. « on est pile poil à temps, tu vois ? » je t'attrape par la main et court vers la file qui devient de plus en plus petite à mesure que tout le monde entre dans l'avion.
je suis heureux de laisser NoLa, de laisser le cabinet, je suis heureux d'être avec toi, mais Gil, c'est dur de te voir si normale. comme s'il ne s'était rien passé. t'as jamais été la pie du groupe, celle qui parle tout le temps, de tout, mais on n'a jamais eu de tabous non ? alors pourquoi on n'a jamais reparlé de cette soirée ? je veux dire, ok, on avait bu, mais je regrette rien. or, j'ai l'impression que tu regrettes toi et j'ai trop peur d'aborder le sujet pour m'en prendre plein la gueule. trop peur que ça brise ce fragile équilibre qu'on a réussi à trouver. passer la nuit entre tes draps était clairement une des meilleures choses de ma vie et je pèse mes mots. seulement, c'est fini. et je refuse que ça le soit pour toujours. alors j'espère un peu beaucoup de Budapest, je l'avoue.
« Evidemment que ça va être génial, tu pars avec moi ! » lançai-je comme si j'étais un dieu grecque extraordinaire. nous montons dans l'avion, côte à côte, dérangeant la troisième personne de la rangée quand on arrive - un peu en retard - je te laisse le hublot, galant et gentleman ? a moins que ce ne soit que parce que c'était ta place à la base. « T'as reçu le guide ? » demandai-je une fois qu'on a décollé. Je lui tends le mien, parce qu'il est possible de Mamie Blogueuse n'en distribue qu'un par duo. « Perso, je compte bien voir les vignoble » Une dégustation de vin suivi d'un repas traditionnel, n'est-ce pas parfait ? « Et le château hanté, of course ! » Des vampires juste pour le fun. Même si, la dernière fois qu'on est allés tous les deux dans une maison hantée, on s'est retrouvés bloqués à l'intérieur à la fermeture du parc, non, définitivement ce n'est pas ma meilleure idée. Mais on a tout le voyage - plus de dix heures - pour se mettre d'accord, n'est-ce pas merveilleux ?
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(#)Re: Budapest, baby. (gillian) Mer 10 Aoû - 11:03
« disons que t'es clairement pas le maitre du temps quoi » et heureusement. sinon les journées seraient complètement what the fuck. je souris doucement, heureuse de voir les traits de ton visage en vrai. tu attrapes pas main pour qu'on continue notre périple dans l'aéroport, je me laisse faire, sans lâcher la tienne. je n'ai jamais envie de te lâcher la main, plus maintenant.
« ça va tes chevilles ? » que je demande alors que le stewart check une dernière fois les billets avant qu'on entre dans l'avion. une fois assise à ma place, à côté du hublot, je regarde à travers la vitre le tarmac qu'on ne va pas tarder à quitter. la dernière fois que j'ai pris l'avion, c'était l'avion militaire qui me ramenait aux Etats-Unis, vers ma fille, vers toi. alors je crois que je me suis réconciliée avec les avions. « non j'ai rien eu » à peine le temps de répondre que tu me tends un petit cahier que je commence à feuilleté. « wow y a tellement de trucs à faire, j'ai hâte » hâte de visiter un nouveau pays, avec toi. « tu développes une passion pour les trucs hantés avec moi ? » je lève un sourcils en cherchant la page en question. « c'est une façon de me faire passer le message que je suis le fantôme de ton passé ? » je te donne un petit coup d'épaule. « je rigole » parce que toi t'es mon présent. j'aimerais que tu sois mon futur mais les choses m'ont l'air compliqué.
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(#)Re: Budapest, baby. (gillian) Mer 14 Sep - 19:15
je pose mon pied droit sur la pointe puis admire ma cheville. « nan nan, ça va, elle est parfaite ma cheville. » déclamai-je avec un air idiot en te regardant. qu'est-ce que tu ne me fais pas faire ! qu'est-ce que je suis bien, là, avec toi.
je te regarde jeter un coup d'oeil vers le sol et je me demande si j'ai raté un truc. tu n'aimes pas les avions ? trop de mauvais souvenirs ? j'y avais même pas songé, je me tais, pour éviter d'envenimer les choses. par contre, je te file le petit carnet, pour que tu puisses penser à nous plutôt qu'au passé. « Voyons, les mots sont pas dans le bon ordre, c'est pour toi que je développe une passion ! » dis-je avant d'éclater de rire, la main sur le coeur. putain, j'suis pas capable d'être sérieux avec ça, incapable de te dire la vérité, sans rire, sans surjouer. mais c'est peut être mieux comme ça. mieux que tu ne saches pas combien ça m'a brisé que tu n'en parles pas. de nous. je passe mes mains sur ton visage. « j'confirme, t'es vraiment pas un fantôme. » je regrette d'avoir mis mes doigts sur ta joue, j'ai l'impression qu'ils brûlent maintenant, qu'ils se rappellent mes baisers, nos souffles courts. j'enlève rapidement ma main. « électricité statique. » me justifiai-je pour tenter une explication. je me perds un instant dans ton regard. « t'aimerai que j'appartienne à ton passé et que je te laisse tranquille, avoue. déso, t'a signé une close pour m'avoir sur le dos toute la vie. » tentai-je de plaisanter. on est pas marié et on le sera jamais. pourquoi les mots sortent plus vite que je ne le souhaite ? je sais que tu ris, mais ça me fait peur, parce que je suis bien plus avancé que toi, parce que j'espère un signe, et que tu ne m'en donnes pas l'ombre d'un. « mais s'tu préfères éviter l'château, on peut faire tous les trucs romantiques... » cette fois-ci, j'ai ri franchement. il faut dire que beaucoup partent en amoureux, alors du romantisme, on en aura jusqu'au dessus de la tête, c'est certain.
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(#)Re: Budapest, baby. (gillian) Jeu 15 Sep - 11:09
« t'es usant » que je lâche en regardant ta cheville. je te suis dans toutes tes bêtises, même les plus grosses. même les plus nulles. elles me font rire parce que c'est toi.
ta réflexion me fait rire, je dois me retenir de ne pas faire trop de bruit plaquant ma main sur ma bouche. je te donne même un petit coup, pour t'engueuler de m'avoir faire rire trop fort. « je suis pas sur que ce soit super sain de développer des passions pour des gens.. » ouais j'ai regardé les deux saisons de You et crois moi, ça finit pas super bien. « non je suis pas un fantôme, je suis là » que je dis en souriant, doucement. cette fois je ne rigole pas. cette fois je suis sincère, sérieuse. je voudrais te dire que j'aimerais bien habiter ton futur mais je voudrais pas te mettre mal à l'aise. toi t'es pas comme ça. t'aimes pas t'attacher, t'as pas prévu de tomer amoureux et je le sais. j'ai aucune chance avec toi. voilà pourquoi je pars à Boston. parce que ça fait moins mal d'être là bas en sachant qu'ici non plus, je ne pourrais pas être avec toi. « non. j'ai besoin de toi pour avancer » que je lâche sans contrôler. avant de me rattraper. « j'ai besoin de mon meilleur ami quoi » je tourne la tête pour pas rougir. putain Seth si tu savais comme ça me fait mal de me dire que c'est pas réciproque, que c'est pas partagé. « on fera la château, je sais que t'aimes ça ! » je souris. « tu sais ce que j'ai envie d'essayer ? une demande en mariage au restaurant, pour voir s'ils nous offrent le repas » ouais c'est le genre de truc un peu con qu'on voit dans les films. au moins l'espace d'un instant, je pourrais toucher du bout des doigts ton coeur avec le mien.
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(#)Re: Budapest, baby. (gillian) Mar 22 Nov - 15:14
j'adore t'entendre rire à cause de mes conneries, j'adore ce son. on dit que les filles ont plusieurs rires, un rire séducteur, calculés, mais moi, tu m'offres pas celui-là, tu m'en offres un vrai. un rire qui vient du coeur et bon sang, j'ai envie d't'embrasser à ce moment-là. heureusement, la soirée de notre départ me revient en tête et me fout un holà. mon coeur se serre un peu. j'y ai cru, à nous. vraiment. et c'était une chute encore plus dur. c'est pas évident de faire comme si de rien n'était, t'es bien plus douée que moi.
« nan mais y a passion et psychopathes ! » je suis vraiment obligé d'expliquer ça ? « t'inquiète toi, je sais juste où t'habites, avec qui tu vis, j'ai amadoué ton chien et je connais ton boulot.. Ah ouais ok, j'suis dans la catégorie psychopathe en fait. » je souris largement. et tes mots me touchent en plein coeur, putain, Gil, tu peux pas me faire ça. tu peux pas être si pleine d'amour et me rejeter à la fois, je vais devenir fou. « et je suis là, comme meilleur ami. » je vais pas tenir, un jour, je risque de tout envoyer valser, un jour ce sera trop dur, arrête de me piétiner Gil, je suis déjà à terre. mais comme d'hab, je change pas, je te souris, et c'est tout. comme s'il n'y avait rien de plus à dire. d'ailleurs, il n'y a rien à dire tout court. « c'mon côté chevalier ça » je te fais un clin d'oeil avant de sortir mes biscotto. merde, qu'est-ce qu'on a joué aux chevaliers terrassant les dragons quand on été petit avec Liam. « iiiinterdit de parler de mon côté princesse à sauver, ça n'prend plus. » parce que je sais que c'est ce que tu vas dire, parce qu'en chevalier badasse, tu gères de fou, parce que j'ai besoin d'être sauvé par toi, Gillian, besoin de sortir de cet enfer d'incertitude qui me broie le coeur. « Oh ohhh, intéressant, et en plus on est si fort pour faire croire à tout le monde qu'on s'aime. » aie, c'est injuste, mais tu me l'as fait croire, toi, alors je peux bien te le renvoyer. « parfait on a un deal. » je sais pas si c'est raisonnable, parce que si je te demande en mariage, je devrais t'embrasser et si je t'embrasse, je ne pourrais plus jamais m'arrêter.
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(#)Re: Budapest, baby. (gillian) Mer 7 Déc - 12:56
« et du coup tu te situes de quel côté toi ? passionné ou psychopathe ? » j'ai pas vraiment le temps de me poser la question que que ce tu me dis après me fait sourire si fort que je lâche un petit bruit au moment où je commence à exploser de rire. et voilà, je porte à nouveau ma main à ma bouche pour étouffer le bruit et ne pas passer pour la reloue de service qui fait un bruit pas possible dans l'avion. « comme quoi.. c'est vraiment les gens qu'on imagine les plus proches qui se révèlent être les plus dérangés.. je me vois déjà en pleine interview à la télé dire " je ne comprends pas il était si gentil, jamais j'aurais pensé qu'il puisse faire une telle chose " » je te regarde en haussant les sourcils. « j'ai le devoir de prévenir ta prochaine copine que tu peux tuer son ex et garder ses dents dans une petite boite » mi amusé mi gênée de ce que je viens de dire. la référence à You est drôle. l'idée que t'aies une copine un peu moins. elle fait même accélérer mon palpitant de manière extrêmement désagréable et je grimace. grimace bien trop visible d'ailleurs. « mh le meilleur ami de tout les temps. et je te promet que ça ne changera jamais » comme tu le désire. parce que si ça ne tenait qu'à moi.. ce serait surement différent. « on est fort pour faire croire aux autres qu'on s'aime ? » euh j'ai pas compris ce que ça veut dire ça. mais je te tends quand même ma main pour que tu la serre et qu'on scelle ce deal. alors on va vraiment faire ça ? j'ai hâte.
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(#)Re: Budapest, baby. (gillian) Sam 7 Jan - 16:55
je ris, tu ris. merde, t'as raison, j'suis carrément un psychopathe, mais c'est de ta faute. je suis complètement fichu à tes pieds, je comprends mieux pourquoi certaines personnes deviennent obsédées, pas que j'approuve non plus, c'est affreux, mais... je souris pour cacher mon trouble, tes mots ne me font pas du bien. on se lance des piques sous couverts d'humour, cette semaine ne démarre pas si bien. « Hey, ça s'fait pas, ruine pas toutes mes chances avant d'avoir commencé. » puis je me rappelle que je mens, j'ai aucune chance, vu que je n'en cherche pas. « Enfin pour être honnête, je n'ai jamais eu de copine. » j'hausse les épaules, je n'ai pas le temps ni l'envie d'avoir une relation posée, la seule qui m'intéresse est inaccessible et je ne suis pas certain que ça me conviendrait. rentrer dans le moule ? avoir des relations sexuelles une fois par mois à terme ? faire le ménage pour satisfaire l'autre ? vraiment, ça donne pas envie. j'suis peut être immature sur certains points, mais j'écoute trop de femmes brisés par les couples pour vouloir en vivre l'expérience. j'aime mieux ma vie seul, pouvant la moduler selon mes envies. « et j'en aurais sûrement pas. » je fuis ton regard un quart de seconde, parce que je n'ai pas envie d'y lire quoique ce soit dans tes yeux. j'ai peur de ce que je pourrais y trouver, la surprise ok, mais le rappel de cette nuit passée, qui n'a été qu'une courte satisfaction avant de devenir un dur rappel à la réalité me hante. je hausse les sourcils quand tu me reposes la question. « combien d'mes potes ont cru qu'on était en couple ? on est toujours fourrés ensemble, on s'touche parce qu'on est tactiles, j't'offre des cadeaux alors que j'oublie l'anniversaire de ma soeur, laisse-tomber, j'suis sûre que si on célèbre un faux mariage, tout le monde tomberait dans le panneau. » parce que ce serait si vrai pour moi qu'évidemment, je ne jouerai aucun jeu. mes paroles me glacent moi-même, mais j'ai hâte de voir comment tu vas répondre, avec quelle pirouette tu vas t'en sortir pour me briser le coeur une fois de plus.
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(#)Re: Budapest, baby. (gillian) Ven 13 Jan - 10:20
j'ai toujours été à l'aise avec toi. j'ai jamais ressentie de malaise dans nos silences, j'ai jamais de moment de flottement où je me suis demandée si je devais meubler ou m'en aller. tout à toujours été évident, facile, presque instinctif. c'est quelque chose que je n'ai jamais ressenti avec Liam étrangement. j'aurais dû me rendre compte que quelque chose n'allait pas dans mon choix, quand le jour de notre mariage, c'est toi que j'ai regardé avant de dire oui, un pincement au coeur. seulement voilà, toi tu m'as toujours vu comme ta meilleure amie, t'as jamais été de ceux qui veulent d'une famille et qu'une vie rangée. alors j'ai tout simplement abandonné l'idée que tu veuilles de ça avec moi. « oups pardon Keller » que je dis en montrant bien qu'en réalité, je ne suis pas du tout désolée mais bien plus amusée. « sérieux ? jamais jamais ? » je dis pas ça en me moquant, ni même en étant si étonnée. je le suis pas vraiment en réalité. t'as toujours été un esprit libre. « et ça te manque ? je veux dire t'aimerais bien avoir une relation stable et sérieuse ? » que je me hasarde à demander, comme ça au hasard.. ou pas. « dis pas ça Seth. un jour tu trouveras la bonne » et ça me brise de dire ça, parce que ça ne sera pas moi. « c'est vrai. on est plutôt crédible en faux couple. c'est la magie des meilleurs amis. » je rigole mais ça me fait pas vraiment rire en réalité. c'est putain de douloureux de me dire que tout le monde y croit sauf toi en fait. je souffle doucement en essayant de cacher la tristesse que ça me procure et puis je me recale dans mon siège.
***
le voyage s'est plutôt bien passé, on a déposé nos affaires à l'hôtel, visité un peu les environs et nous voilà au restaurant pour notre première soirée. le repas se passe à merveille, on se raconte des souvenirs de nos études, les débuts de notre amitié. t'imagine pas comme c'est bon de parler aussi librement avec toi. je me sens pas oppressée par la routine de NOLA. je suis plutôt emportée par la magie de Budapest. vient le moment du dessert et là je me mets à rire toute seule. « tu comptes me demander en mariage ce soir ou bien ? » que je te souffle doucement, les yeux qui pétillent et le sourire aux lèvres.
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(#)Re: Budapest, baby. (gillian) Jeu 9 Mar - 12:53
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