@Andy Henley • Le retour à la vie normal c’était fait tout en douceur et tu n’avais pas eu de mal à te réadapter à la vie à Nola, les choses avait changer du monde gravitait autours de ton père, un nouveau compagnon et surtout une fille biologique qui tu savais avait du mal avec ta présence que ce soit au manoir où au Masquerade d’ailleurs. Tu étais heureux de retrouver ce club, celui que tu considérais comme la maison. Derrière ton bar que tu te retrouves enfin avait tu presque envie de dire, même si durant ses deux ans de vagabondage bien souvent tu t’étais retrouvé derrière un bar juste comme ça pour t’amuser, tu avais d’ailleurs amélioré ton flair apprenant de nouveau mouvement que tu avais rapporté de tes voyages et tu adorais ça enflammé les clients rien qu’avec tes cocktails.
Les clients étaient présents comme chaque soir et entre le comptoir et la salle tu n’avais pas le temps de t’ennuyer, enchainant les préparations et faisant virevolter tes bouteilles en l’air sous les yeux ébahis de certain, les mauvaises langues diront que tu te la joue tu confirmeras toujours. Commande d’un client que tu prends un Cuba Libre. Quelques secondes ou tu te stop face à cette demande, comme à chaque fois que tu entends le nom de ce cocktail, un petit sourire s’affiche sur ton visage alors que tu commences à presser le citron vert, t’empare de la bouteille de rhum que tu fais voler alors que ton esprit est déjà ailleurs, là-bas, avec lui, la nostalgie qui te gagne quelques instants avant de te rappeler où tu te trouves. Tu termines le verre et le donne au client.
Malgré tes efforts ton esprit est resté là-bas il a suffi que d’un cocktail pour te ramener dans tes souvenirs, te ramener à cet homme que tu ne reverras jamais. Tu regardes ton poignet droit, ton doigt passe sur ce tatouage, le seul souvenir réel, l’un des serveurs te sors de tes rêveries. Tu prépares alors les boissons qu’on ta commandé, ton regard balayant déjà le comptoir pour savoir qui est le prochain que tu allais devoir servir.
Jusqu’à tomber sur ses yeux, ceux que tu aurais reconnue entre mille, le cœur s’accélère alors que le cerveau tente de rester lucide Ce n’est pas lui te dit cette voix. Pourtant c’est bien son regard, c’est bien son visage, t’en as les mains qui tremble que tu manques de lâcher ta bouteille que tu viens poser avec difficulté sur le meuble. Verre terminé que tu poses sur le plateau du serveur renversant un peu “Pardon” dis-tu sans pour autant détacher ton regard de cette illusion. Tu viens te frotter les yeux, les fermer les rouvrir pour être sûr avant de t'emparer de la bouteille de rhum du citron et du coca pour faire rapidement son cocktail et t’approcher enfin de lui. Tremblant que tu poses le verre devant lui, pensant maitriser tes gestes. “Bonsoir inconnu” dis-tu avec un sourire alors que la seule chose que tu aurais voulus à ce moment-là c’est lui sauter dessus, le toucher pour vérifier qu’il était bel et bien là.
Quelques semaines que tu étais établi ici, que tu apprivoisais la vie américaine autrement que pour une période donnée. Cette fois, c'est du long terme. C'est bien la première fois que tu dois t'acclimater à ce mode de vie depuis des années maintenant. Et maintenant que tu t'es fait à cette vie sédentaire, à visiter la ville en essayant de ne pas te perdre et à repérer certains lieux qui te semblaient intéressants pour y avoir des habitudes. Le Vieux Carré a de beaux cafés, le quartier culturel a également son charme, à n'en pas douter. Mais ce soir, c'est bien du côté de Garden District que tu as décidé de fouiner.
La lueur du jour s'est effacée pour laisser place à la nuit, aux néons lumineux qui habillent la ville de mille couleurs. Tu regardes autour de toi comme un gosse émerveillé ces endroits que tu n'avais même pas remarqués de jour. Puis cette enseigne lumineuse qui attire ton regard. Le Masquerade Club. Souvenir qui vient heurter de plein fouet. « Souviens toi, la vie n'est qu'une masquerade. » Sourire qui s'étire naturellement sur tes lèvres alors que tu te dis que c'est peut-être un signe. C'est la première fois depuis que tu l'as rencontré que tu croises un établissement à ce nom, et tu penses que ce n'est pas pour rien. Tu pousses la porte du club et t'es saisi par cette ambiance nouvelle.
Tu avances parmi la foule pour te frayer un chemin jusqu'au comptoir. Un serveur demande ce que tu veux. « Un Cuba Libre s'il vous plaît. » Serveur qui file donner la commande au barman qui joue avec ses bouteilles comme le fou du roi jouait avec ses balles de jonglage pour allumer les foules. Regard attiré par les bouteilles qui virevoltaient jusqu'à découvrir ce visage. Son visage. Le Paradis était présent. Une illusion ? Un mirage ? Une réalité. Le signe était avisé. Le coeur est prêt à se décrocher de son emplacement. Troublé. Heureux. Perdu. Fou de joie. Enseveli par la tristesse. Tu étais tout et son contraire avant qu'il ne s'approche de toi. Le corps envoie des signaux que tu ne maîtrise plus. Sourire qui renaît en voyant le sien. « Bonsoir inconnu. J'ai cru ne jamais te revoir. » Ton regard passe de son visage d'ange à son poignet, pour y déceler ce souvenir commun encré dans vos peaux. Toujours présent. Ta main qui glisse vers le verre pour frôler sa peau. Terrible addiction qui te revient en pleine tronche. Formidable addiction.
Ça tambourine tellement fort que tu as la sensation qu'on ne peut plus distinguer le bruit des basses de celui de ton cœur. Tu serais à la limite de te pincer ou mieux de t’en coller une à toi-même pour être sûr que tu n’es pas en train de rêver. Des mois qui sépare votre première rencontre, celle qui est gravé en toi comme un souvenir indélébile, du premier regard, au premier geste, au premier souffle tout est imprimer dans ton être et pourtant c’était éphémère, ce n’étais pas la première fois que tu vivais des histoires de quelques mois, mais c’était juste de l’amusement. Andy c’était différent du début à la fin, même si tu n’as jamais réussi à mettre de mot sur votre histoire, même si tu n’as jamais souhaité le faire, tu voulais juste la vivre intensément jusqu’à la dernière seconde où vous vous êtes dit au revoir cachant la tristesse au plus profond de toi, taisant cette voix qui te hurlais de rester avec lui. Ça ne devait être qu’un merveilleux souvenir, mais il était là face à toi, à effleurer ta peau, à éveiller ton être en un regard. À tout moment l’illusion peut s’évaporer, tu le sais, à tout un instant la vie va retrouver son court. Tu t’appuis sur le comptoir histoire d’être plus proche de lui “C’était prévus, à croire que nos routes sont plus proches qu’on ne le croyait” et tu ignorais encore à quel point. “Comment tu vas ?” Ton regard n’est plus capable de se détacher de lui, tu ne fais même plus attention aux personnes qui t’entoure à l’endroit où tu te trouves. Tu retiens ta propre main qui ne demande qu’à le toucher et tu sens déjà ta respiration saccader “Hey merde !” tu te tournes vers ton collègue lui signalant que tu t’absentais quelques instants, tu viens sauter par-dessus le comptoir attrapant la main d’Andy pour l’entrainer avec toi “Suis-moi” déambuler entre les clients pour rejoindre les coulisses du Masquerade rentré dans la première réserve et refermer la porte derrière vous. Venant plaquer le corps de l’homme entre la porte et toi, ta main vint se glisser sur sa joue comme pour s’assurer que c’est bien lui "J'arrive pas à croire que c'est toi ?" souffle tu alors que tes lèvres viennent enfin à la rencontre des siennes.
Les coïncidences n'existent pas. L'univers avait des plans pour toi que tu ne soupçonnais pas, visiblement. Des plans que tu découvres jour après jour. Sinon, pourquoi aurait-il foutu Heaven sur ta route, il y a des mois de cela ? Pourquoi t'avoir fait ressentir tout ça, te faire goûter au bonheur et te le retirer du jour au lendemain ? Tu n'arrives même plus à réfléchir correctement maintenant qu'il est face à toi. Était-ce un énième espoir qui allait s'envoler ? Et si tout ça n'était qu'une illusion perdue au fond de ton lit ? Pourtant, c'est sa voix, son visage, son parfum. Comme dans tes souvenirs heureux. Tu oses te perdre une fois de plus dans ses iris avec un sourire qui ne veut plus quitter tes lèvres. « T'es condamné à me croiser, peu importe où tu seras, on se retrouvera, c'est ça ? » Tu joues la carte désinvolte à merveille pour dissimuler les tumultes qui se jouent à l'intérieur de toi. L'envie de croire que ces mots sont réels, que vos chemins sont liés d'une façon ou d'une autre. « Toujours vivant, ça veut dire que je vais bien, j'imagine. Et toi, comment tu vas ? » Son regard profond qui fout tous tes sens sans dessus dessous. Effleurer sa main n'est pas suffisant pour croire que tout est vrai. Ce n'est pas assez pour ce que ton être réclame réellement. Tu le vois s'éloigner et revenir près de toi, t'embarquer avec lui. Contact physique qui brûle par sa vérité. Se retrouver enfermés seul à seul. Son corps qui se plaque contre le tien et fait cogner ton coeur bien trop fort. Ta main qui vient se glisser dans ses cheveux courts. « Pourtant c'est bien moi.. et c'est bien toi, j'rêve pas. » que tu souffles contre ses lèvres en retour, avant qu'il ne vienne s'emparer des tiennes. Sensation agréable comme jamais. Ta main libre vient attraper son flanc pour réduire encore plus la distance quasi inexistante entre vous. Tu te sens pousser des ailes et tu inverses les rôles, plaquant l'homme contre la porte, effleurant ses lèvres avec malice. « Mais j'ai besoin d'une confirmation que c'est bien toi.. »
Des millions de kilomètres qui vous séparent et deux vies entières qui vous ai totalement inconnue, rien ne présageait qu’un jour tu le retrouverais ici à ce bar, dans ce club que tu fréquente depuis tant d’année, ta maison. Ce qui te liait à lui c’était à des kilomètres de tout ce que tu avais pu vouloir dans ta vie, pas une fois tu aurais pensé à ressentir de tel chose, pas une fois tu te serais imaginé te réveiller plusieurs fois à côté de la même personne et pourtant Andy t’as fait penser à toutes ses choses, t’as donné envie de tout ça. Sa réponse te fait sourire et tu hoche les épaules “Peut être que le destin tente de nous dire quelque chose” des suppositions, des paroles que vous gardez sous silence lui et toi, des sentiments que tu ne connais pas, à part avec lui. “J’ai un doute sur le fait d’être réellement en vie, vu l’illusion qui se matérialise devant moi, mais je vais bien” des secondes à se perdre dans le regard l’un de l’autre, mais une demie seconde pour tout envoyer balader et t’éloigner avec lui. Un endroit enfermer rien que vous deux et sur le coup tu n’en as rien à foutre qu’on te balance au patron tu n’y pense pas une seule seconde. Les baisers échangés, tes mains qui commence à retrouver son corps et ton cœur qui semble se calquer sur le sien, tu ris face à ce retournement de situation te laissant faire avec plaisir “Une confirmation hein ?” ta bouche vint se perdre dans son cou, tes mains s’aventure sous son haut et tu chuchote à son oreille “Tu as peur que je ne sois pas redescendu entièrement du paradis ?” demande-tu amusé, venant mordiller son lobe.
Tu ne savais rien de plus que l'essentiel à son sujet. Tu n'as jamais demandé d'où il était, où il vivait, t'avais pas besoin de savoir tout ça quand vous vous êtes connus. Mais maintenant, il est là, face à toi, cette divine obsession qu'il a su créer en toi en son absence est enfin assouvie. Il est là, ce n'est pas le fruit d'une imagination débordante, ou d'une illusion dûe à une consommation de drogues, puisque tu n'as rien pris depuis quelques temps. « Peut-être qu'on doit écouter le destin alors. » que tu lâches en haussant les épaules à ton tour. Peut-être que cette fois, vous devez l'écouter. Ce genre de chose n'arrive pas souvent dans une vie. Sourire moqueur qui se dresse sur tes lèvres . « Je te confirme que t'es bien en vie et que j'suis pas qu'une illusion. » Te retrouver seul avec lui, enfermés dans une pièce dans laquelle tu n'es sans doute pas sensé te trouver, mais te sentir bien trop vivant d'y être. Animer les feux ardents de vos âmes comme la toute première fois. Chercher sa peau, son regard, sa chaleur. Sentir les battements de son coeur contre le tien et constater qu'ils s'accordent trop bien. Ses lèvres qui se perdent dans ton cou alors que tu laisses ta tête basculer en arrière pour lui laisser libre accès, tes mains qui viennent se glisser sur son torse. « J'ai surtout très envie que tu me fasses goûter à ce paradis perdu.. » que tu laisses échapper, laissant tes mains s'échouer à sa ceinture.
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