welcome to the family (Wendy&Tyler)

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@Tyler Blake et @Wendy MayInstallés bien au chaud tandis que la pluie commençait à tomber, Wendy et Tyler avaient tout le loisir de discuter. Et bien entendu, la jeune femme s’inquiétait un peu de la reprise prochaine de ses études. Elle allait être plus âgée que la plupart des étudiants et avait très peur d’être ennuyée par rapport à ça. Non pas qu’elle veuille spécifiquement se faire des amis, en revanche, le harcèlement la terrifiait. Si elle l’avait géré plus jeune, elle n’était pas sûre d’être capable de le supporter de nouveau, pas après tout ce que Paul lui avait fait subir. Et elle savait hélas mieux que personne que des jeunes adultes étaient capables de s’adonner à ce genre de stupidités. Tyler la rassura vite. Elle avait été privée de contacts pendant longtemps, c’était normal qu’elle s’inquiète. Mais il était certain qu’elle parviendrait à s’intégrer malgré tout. Quant à ses inquiétudes pour Luna, il la rassura aussi: désormais qu’elle ne travaillait plus pour lui, il rentrerait le midi pour sortir les chiennes. Car s’il restait au bureau auparavant, c’était surtout pour passer du temps avec elle. Elle fit une moue tendre quand il le lui avoua. « Tu restais pour moi? C’est trop mignon… J’avoue que je ne restais pas juste pour éviter Paul. » Elle aurait pu manger dehors après tout ou, jaloux comme il était, il aurait pu passer la prendre entre midi et deux. Mais il avait tant tenu à son image publique qu’il l’avait laissée tranquille sur son lieu de travail. Et elle avait eu tout le temps de développer des sentiments pour Tyler, en le fréquentant un peu en dehors des heures de travail. Elle but une nouvelle gorgée de chocolat chaud, profitant sans se cacher d’être de nouveau dans cet endroit qu’elle aimait tant. Le tonnerre se mit à gronder et un éclair déchira le ciel quelques secondes plus tard. « Eh ben! » s’exclamât elle. « J’espérais pouvoir marcher un peu en ville pour te montrer les endroits que je fréquentais plus jeune… je crois que c’est un peu raté! » Ils connaissaient tous les deux le temps capricieux de l’Ecosse. Mais si la pluie n’avait jamais dérangé Wendy, il ne fallait pas exagérer: promener en plein orage n’était pas prudent. Mieux valait rester à l’intérieur.

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@Tyler Blake et @Wendy May
Installés dans un coin de la pièce, Wendy et Tyler profitaient d’un moment au calme dans un lieu cosy, un chocolat chaud en main. La jeune femme lui fit part de ses craintes quand à son retour à l’université. Le psychologue la rassura au mieux, la nouveauté faisait toujours peur, c’était l’inconnu, mais elle n’était pas seule, elle pouvait compter sur lui pour la soutenir et la conseiller. Il la rassura également sur le fait qu’il pourrait couper la journée en faisait sortir Luna et Shadow, lui confiant au passage que s’il restait souvent manger au cabinet alors qu’il habitait à cinq minutes et qu’il aurait pu rentrer chez lui, c’était pour passer du temps avec elle. Il se passa une main dans les cheveux lorsqu’elle lui dit qu’elle trouvait très mignon qu’il reste pour elle. « Oui..bah...j’avoue j’en pinçais un peu pour toi et je voulais en apprendre plus sur toi. J'étais dégoûté quand j'ai appris que tu avais un compagnon mais je sentais qu'il y avait un truc entre nous. J'arrivais pas à te sortir de ma tête », répondit-il. Un silence s’installa entre eux, laissant la place au grondement du tonnerre. « On fera ça à un autre moment, on est très bien là. Le chocolat chaud est délicieux. Tu m’as dit que tu avais passé beaucoup de temps à étudier ici, c’est ça ? Tes parents ont acheté et retapé cet endroit il y a combien de temps ? », demanda t-il, toujours curieux à propos de sa compagne. Lorsqu’elle lui eut répondu, il reprit. « Et tu as un bouquin que tu aimes particulièrement dans tous ceux qu’il y a ici ? »

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@Tyler Blake et @Wendy MayAinsi, Tyler avait craqué sur Wendy relativement rapidement et en dépit du fait qu’elle soit déjà en couple. Le visage de la jeune femme s’illumina. C’était toujours appréciable d’entendre ce genre de choses, même lorsqu’on était déjà en couple avec la personne aimée. « Tu sais… Pour être honnête… Même si Paul avait été quelqu’un de bien, je ne sais pas si je serais définitivement restée avec lui. C’était le premier homme à faire partie de ma vie et si tu mets de côté le fait que c’était un sale type… je crois qu’on avait plus grand chose en commun. C’est peut-être pour ça qu’il avait tant peur que j’aille voir ailleurs. Je crois que j’aurais fini par aller voir ailleurs. Je veux dire… tu as vu l’intérieur de chez lui et mon propre style… il n’aime pas spécialement lire, on a jamais été très en phase sur le cinéma ou les séries télévisées et on a jamais parlé politique mais je doute qu’on soit en phase là dessus. » Wendy avait toujours été quelqu’un de réfléchi. Ça lui faisait du bien de se dire que de toutes façons, ça n’aurait jamais pu fonctionner. Ça la déculpabilisait. « Avec toi, ça a été tout l’inverse presque de suite. Dès qu’on a osé passer du temps ensemble lors des pauses, puis en travaillant tard le soir, on a eu des sujets de discussion en commun et une rapide complicité sur la manière dont on fonctionnait. Je fuyais Paul, c’est évident. Mais je restais aussi tout simplement avec toi. J’aimais quand on passait du temps ensemble parce que c’était toujours enrichissant, drôle… » Elle laissa le silence s’installer un peu, chacun absorbant les confidences de l’autre. Puis Tyler la rassura lorsqu’elle constata que le temps n’était clairement pas à une promenade à l’extérieur. Ils étaient bien installés, ils pouvaient profiter. Il lui demanda si un livre lui plaisait plus que les autres dans la librairie. « Oh, oui! » répondit elle avec enthousiasme. Elle déposa son chocolat chaud et se releva. « Attends moi une minute. » Elle profita d’être debout pour échanger un rapide baiser avec Tyler, avant de partir, bondissante comme l’adolescente qu’elle avait été à l’époque pour faire le même geste, vers le comptoir, pour parler à son père. Ce dernier se mit à rire, touché par l’enthousiasme de sa fille et quitta sa place pour disparaître un instant dans la réserve. Il en revint avec un livre qu’il tendit à Wendy. La jeune femme revint s’installer près de Tyler et déposa avec précautions une édition de Peter Pan qui n’avait plus d’âge. La couverture était toujours en place, mais les pages, jaunies par le temps, avaient visiblement été recollées plusieurs fois. Ce n’était pas étonnant qu’il soit à l’abri dans la réserve. Ce n’était pas un livre qu’on emportait à la volée dans son sac. « Je pense que tu t’en doute vu mes parents, mais mon prénom vient de cette histoire. Il y a tout un tas de fictions qui ont été écrites à côté, mais l’originale reste ma préférée. J’ai toujours aimé le symbole que représentait Wendy… la force, la stabilité, la figure maternelle… l’éternelle enfant qui croit toute sa vie en Peter Pan, mais qui a suffisamment les pieds sur terre pour grandir quand même. » Au fond, le personnage du livre lui ressemblait, même si elle n’osait pas se l’avouer.

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Si la météo n’était pas au beau fixe, l’humeur de Tyler était elle très bonne. Il était heureux de retrouver Wendy et de rencontrer ses parents, qui plus est en Écosse son pays d’origine. Lorsqu’il reconnu qu’il en pinçait pour elle depuis un moment lorsqu’il s’était décidé à l’embrasser, elle affiche un sourire, très touchée. Ce fût à son tour d’être ému lorsqu’elle lui parla de sa relation de couple avec Paul, comparé à la leur. Leur manque de complicité et de centres d’intérêt communs au-delà même de la violence avait condamné leur couple alors que c’était le ciment du leur. Il nota qu’elle considérait l’appartement où elle est Paul avaient vécu comme « chez lui » et pas « chez eux ». « Mon dieu ces meubles en bois et cette déco...c’était hideux », répondit-il en pouffant de rire, heureux de pouvoir mettre cet épisode tragique derrière eux. « On s’est trouvés toi et moi, je n’avais pas non plus une relation très complice avec Meghan. Elle était très centrée sur elle, elle aimait beaucoup la mode et la paraître en société. Au début je trouvais ça valorisant d’avoir une compagne qui aimait prendre soin d’elle et de son image, mais c’est devenu bien trop présent. Elle avait sans cesse peur du regard des autres, tout en passant son temps à juger les autres. Toi et moi c’est différent, c’est simple, naturel, on ne se prend pas la tête, on prend les choses comme elles viennent parce que toi comme moi on sait que rien n’est jamais acquis. Et puis on rigole bien aussi tous les deux », répondit-il. Un silence s’installa entre les amoureux après ces confidences. Profitant qu’ils étaient coincés à l’intérieur, le psychologue demanda à son campagne quel était son livre préféré. Ni une ni deux, Wendy se leva, se pencha vers lui pour lui offrir un rapide baiser puis se dirigea d’un pas léger vers une porte au fond de la pièce. Tyler sourit en secouant, il adorait son côté enfantin et spontané, elle avait trop souvent du le réprimer lorsqu’elle était avec Paul et elle lui laissait libre cours désormais. Elle revint qvec une très vielle édition de Peter Pan, ou en tous cas une édition qui avait été très utilisée, les pages jaunies se détachait presque de la couverture, alors qu’elles avaient déjà été plusieurs fois rafistolées. Il l’couta parler de son prénom, hérité d’une des héroïnes du roman, tout en feuilletant avec précaution le vieil ouvrage. « Tu as un côté très enfantin en effet, et j’adore ça chez toi. Mais tu es aussi une femme qui reprend ses études pour vivre son rêve, et qui sait, peut être un jour une mère de famille ? », suggéra t-il pour voir sa réaction.

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Ainsi, Wendy et Tyler avait craqué l'un pour l'autre, chacun de leur côté, sans se l'avouer au départ. La jeune femme admit sans mal que si Paul ne l'avait pas retenue par la violence, elle serait sans doute partie de toutes façons. Elle l'écouta lui répondre qu'avec Meghan, la complicité n'avait jamais vraiment été là non plus. Trop superficielle, elle ne pensait qu'elle. Wendy avait toujours été coquette, elle aimait les bijoux et les beaux habits. Mais elle avait une personnalité simple, tendre et elle aimait se rendre accessible aux autres. Elle sourit quand il lui dit qu'ils s'amusaient bien ensemble. « Je dois toujours prendre ma revanche à la course de voiture! » fit-elle en référence à leur premier week-end tous les deux. Tyler l'avait battue à plate couture, puisqu'elle n'y connaissait strictement rien en jeux vidéos. Elle avait fait des progrès depuis, mais Tyler restait loin devant au niveau des scores. Le jeune homme lui demanda si elle avait un livre en particulier qui lui plaisait, ici. Elle sut immédiatement lequel lui présenter. Quand elle revint avec une vieille édition de Peter Pan, il la feuilleta avec précautions. Il lui dit qu'il aimait son côté enfantin et elle en fut heureuse, car c'était quelque chose que Paul lui avait beaucoup reproché. Et s'il l'aimait, c'était notamment parce qu'à côté, c'était une femme responsable, qui allait reprendre des études pour pouvoir faire le métier de ses rêves. Et, qui sait, peut-être sera-t-elle mère de famille un jour? Le coeur de la jeune femme manqua un battement. « J'aimerais bien, oui... » répondit-elle, presque timide. Il savait qu'elle avait caché une grossesse à Paul et avait avorté seule, car elle était terrifiée des retombées de la violence de son ex sur un enfant. Ils n'en avaient pas reparlé depuis. Le visage de Wendy se fendit d'un sourire. « Mes parents seraient fous de joie d'être grands-parents et qui sait, peut-être que je pourrais transmettre mon amour pour Peter Pan. » Le regard de la petite blonde s'éclaira. « Ca me fait penser à quelque chose! Viens avec moi. » dit-elle en tendant la main à Tyler. Ils laissèrent leurs affaires sur les chaises pour indiquer qu'elles étaient occupées et Wendy entraîna son compagnon dans la réserve. Celle-ci était composée de quatre rangées d'étagères, aussi remplies de livres que le reste du magasin. La pièce était un peu plus sombre, mais avait le même charme que le reste. La jeune femme se rendit au dernier rayon sur la droite et pointa du doigt le coin de la pièce, où étaient installés un vieux fauteuil surmonté d'un plaid, une petite table ronde et le mur était tapissé de dessins. Elle s'en approcha pour que Tyler puisse en voir le détail. Les dessins étaient enfantins et jaunis par le temps. « J'en reviens pas qu'ils aient conservé ce coin... j'y passais des heures quand j'étais petite. Je m'installais dans le fauteuil pour lire, je dessinais pendant des heures... quasiment que des dessins du Pays Imaginaire, c'était une vraie obsession. Plus grande, j'ai préféré ma chambre, mais mes parents n'ont jamais bougé ce fauteuil. » Si certains n'avaient pas la chance d'avoir une famille soudée, ce n'était pas le cas de Wendy. Tout dans sa relation avec ses parents respirait la complicité. « Si on a un enfant et qu'il tient de moi, il ou elle passera des heures à s'imaginer vivre dans ses livres. »

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La complicité était de mise dans le couple de Wendy et Tyler. Si tout avait commencé dans la douceur, ils s’étaient découvert des centres d’intérêt communs sur lesquels ils fondaient leurs échanges, leurs activités, leurs projets. Le psychologue éclata de rire lorsque sa compagne lui annonça qu’elle attendait toujours de prendre sa revanche dans un jeu vidéo de course de voiture. « Quand tu veux ! Si tu es prête à prendre une nouvelle raclée je suis toujours partant », répondit-il en la charriant gentiment. Elle lui montra ensuite à sa demande, son ouvrage fétiche : Peter Pan. Tyler tourna les pages de vieux livres avec beaucoup de précaution, sachant ç quel point il était important pour Wendy. Comme l’héroïne du livre, Wendy avait un côté enfantin, qui lui avait plu, mais c’était aussi une femme responsable, une femme avec laquelle il pouvait envisager de fonder une famille, si elle partageait son envie. Il savait qu’elle avait avorté alors qu’elle était enceinte de Paul, ne voulant pas mettre au monde un bébé qui serait sous la coupe de cet homme. A son grand soulagement, elle lui confirma qu’elle aimerait bien avoir des enfants. Enthousiaste, elle l’attira par la main dans la réserve, la pièce était plus sombre que le reste de la librairie. Elle le conduisit au fonds de la pièce, ou se trouvait un petit coin aménagé d’une table et d’un fauteuil. En plissant les yeux, il aperçu des dessins sur le mur. Il l’écouta parler de son enfance, du fait qu’elle avait dessiné dans ce fauteuil, sur cette table, pendant des heures, dans son imaginaire. Il imaginait sans mal cette petite fille aux boucles blondes concentrée sur son dessin. Il se servi de la lampe torche de son téléphone pour mieux regarder les dessins, se déplaçant et laissant son regard parcourir le mur. « Oh je trouve que tu vas bien vite en besogne », répondit-il en se tournant vers elle, un sourire au coin des lèvres, s’amusant de son propre suspens. « Si ça se trouve il ou elle tiendra de moi et préférera passer toute sa journée à jouer dehors aux explorateurs », reprit-il en se entourant sa taille de ses bras avant de venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres. « On est tous seuls ici, non ? J’ai très envie de t’embrasser comme un adolescent depuis ce matin, tu crois qu’on risque d’être surpris ? J’ai pas envie de faire mauvaise impression à tes parents », murmura t-il contre ses lèvres d’un air tentateur mais en se retenant.

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@Tyler Blake et @Wendy MayPendant que Tyler posait un regard curieux et tendre sur les dessins que Wendy avait faits quand elle était enfant et qui étaient restés accrochés sur le mur, la jeune femme lui dit que si leur enfant tenait d’elle, il y avait fort à parier qu’il passerait des heures plongé dans les livres. Tyler répondit que si c’était le contraire, alors ce serait un petit aventurier. « Parce que tu étais du genre Indiana Jones junior? » demande-t-elle avec curiosité. Quand il lui eut répondu, le regard de Tyler changea pour se faire plus avide. Wendy se mordit la lèvre tandis qu’il admit qu’il mourait d’envie de l’embrasser tel un adolescent dans une bibliothèque. « Ils ne viennent quasiment jamais ici, c’est pour ça que j’aimais venir y lire. » répondit-elle avant de l’attirer contre elle pour un baiser prolongé dont elle profita longuement. Quelques minutes plus tard, ils étaient retournés à leurs places et terminaient leur boisson, qui leur fut offerte, comme proposé par Tomas. La pluie s’étant un peu calmée, Wendy proposa d’en profiter pour retourner à la voiture et rentrer. Quitte à passer la journée à l’abri, autant être confortablement installés sur le grand canapé du salon.

Quelques jours plus tard…

La fin de leur séjour en Écosse approchait. Wendy avait pu montrer à son conjoint ses endroits favoris, notamment l’université où elle avait début ses études. Ils avaient eu la chance de croiser son ancien professeure de psychologie, qui fut ravie de savoir que son ancienne élève, dont elle se souvenait bien, puisque cela datait de moins de dix ans et qu’elle avait été très investie, voulait faire de la psychologie son métier. Aujourd’hui était plus calme, ils avaient simplement prévu de promener Chuck, les parents de Wendy travaillant en semaine, le grand chien était ravi de passer moins de temps seul. Il était pas loin de midi, une bonne odeur de nourriture flottait dans la cuisine. Chuck réclama à sortir et Wendy, qui était installée au bar de la cuisine avec Tyler pour boire un verre en surveillant la cuisson du plat, se releva pour aller lui ouvrir. Afin de ne pas avoir à se relever quelques minutes plus tard, elle resta dehors pour attendre le chien. Alors que tout était calme, des éclats de voix se firent entendre chez les voisins. L’homme avait une voix qui portait loin, on l’entendait facilement discuter quand lui et sa femme étaient dehors. Le sujet de la dispute n’était pas très intéressant, tous les deux avaient eu une grosse semaine et déchargeaient leurs émotions. Mais les cris furent suffisants pour que Wendy se fige sur le perron, le regard dans le vide et la respiration haletante. Elle craignait terriblement quand les gens élevaient la voix et c’était encore pire quand il s’agissait d’un couple. Son cerveau se mit à tourner a cent à l’heure et elle entendit la voix de Paul lui hurler qu’elle n’était bonne à rien, la menaçant de devoir sévir de nouveau si ça se reproduisait. Elle ne se rendit pas compte qu’au dehors, la dispute avait cessé aussi vite qu’elle avait commencé et que Chuck grattait à la porte, réalisant que la petite blonde n’allait pas bien.

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Tyler sourit lorsque Wendy lui demanda s’il était un petit Indiana Jones lorsqu’il était enfant. « Oui j’aimais bien m’imaginer dans de folles aventures, il faut dire qu’à l’époque je rêvais de devenir astronaute. J’ai dû revoir mes ambitions en grandissant », répondit-il en se rapprochant d’elle. Il avait très envie de l’embrasser, un peu comme les ados le font dans les recoins d’un couloir au lycée. Saisissant ce qu’il avait en tête, Wendy l’attira contre elle et ils plongèrent avec délice dans un baiser long et langoureux. Après être retournés dans la librairie, ils rentrèrent chez les parents de Wendy pour profiter d’un après-midi films et jeux de société bien au chaud.

Quelques jours plus tard…

Le séjour sur ses terres natales avait été une parenthèse bienvenue. Tyler avait eu le plaisir de faire la rencontre des parents de Wendy et tous deux l’avaient accueillis à bras ouverts. Après ce que leur fille avait vécu avec Paul et l’éloignement qu’il leur avait imposé, ils auraient pu décider de garder leurs distance avec son nouveau petit ami et le regarder avec un œil méfiant. En cet après-midi, Tyler et Wendy étaient installés dans la cuisine pour boire un verre. Wendy sorti alors avec Chuck, le chien de ses parents. Alors que Tyler l’attendait, occupé à nettoyer la table de la cuisine, il entendit des éclats de voix. Il se stoppa un instant, puis les cris s’étant tût, il reprit son nettoyage jusqu’à ce qu’il entende Chuck gratter à la porte. Si Chuck était devant la porte, où était Wendy ? Le psychologue se dirigea vers l’entrée, et à peine eut-il ouvert la porte que Chuck fit demi tour, se précipita vers Wendy. La jeune femme était de dos, il ne pouvait pas voir son visage. Il n’avait cependant pas besoin d’être psychologue pour comprendre que les cris entendus quelques secondes plus tôt avait dû lui rappeler les traumatismes que lui avait avait infligés Paul à répétition. Les cri, les insultes, les reproches, Wendy en parlait peu mais il pouvait s’imaginer à quoi certaines soirées à la maison pouvait ressembler. Il s’approcha alors doucement, prenant garde à ne pas brusquer Wendy qui semblait figée. « Wendy ? Mon ange ? » , demanda t-il d’une voix faible en glissant doucement sa main dans celle de sa compagne.

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@Tyler Blake et @Wendy MayAprès l’avoir tant vécue au quotidien, Wendy ne supportait plus le moindre accès de violence, même lorsqu’il n’était pas dirigé contre elle. C’était trop dur, ça lui rappelait instantanément les coups que lui avait donné Paul pendant six ans. Alors, quand ses voisins se disputèrent, ce fut instantané: elle se raidit et fut projetée dans un flashback qu’elle ne parvint pas à repousser. Elle ne s’aperçût pas que Chuck grattait à la porte, ni que Tyler le fit rentrer. Tout ce qu’elle avait en tête, c’était un de ces moments où Paul déversait sa colère sur elle. Il hurlait au moindre prétexte. Elle devait faire attention au moindre de ses gestes. Il suffisait qu’un verre soit mal lavé et elle était une bonne à rien, derrière qui il devait toujours passer. Si le lit n’était pas fait au carré, c’était bien entendu parce qu’elle ne voulait pas qu’il se repose correctement. Si elle rentrait trop tard du travail, c’était qu’elle était trop égoïste pour prendre le temps de lui faire à manger. Et si elle avait le malheur de repousser ses avances sexuelles, c’était sans ménagement qu’elle en subissait la finalité quand même. Ce dernier point, elle n’en avait jamais parlé à personne. Et c’est, hélas, un de ces soirs qui lui revint en mémoire aujourd’hui. Alors, quand Tyler s’approcha d’elle et lui prit la main, elle sursauta violemment et se mit à crier. Quand elle se retourna, elle ne paraissait plus vraiment elle-même: le regard complètement perdu, le visage luisant de sueur, elle observait autour d’elle comme si elle se demandait où elle se trouvait. Et c’était le cas, en soi: ramenée à la réalité, elle ne savait plus ce qui se passait réellement et ce qui s’était produit dans sa tête quelques secondes auparavant.

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@Tyler Blake et @Wendy May
Sorti sur le perron pour voir où en était Wendy, Tyler tomba sur sa compagne, de dos, étrangement immobile. Se doutant que les cris quelques secondes plus tôt avaient déclenché quelque chose chez sa compagne, Tyler s’employa à l’appeler avec le plus de douceur possible, prenant sa main dans la sienne pour l’inciter à se retourner. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle hurle de cette façon, il lui avait fait peur. Elle semblait être dans un état second, il devait être ultra prudent, ce qu’elle avait entendu avait fait remonter des traumas à la surface, elle avait plus que jamais besoin de sécurité. Il lui lâcha la main, restant à distance raisonnable pour lui laisser de l’espace, et leva les mains devant lui, en signe d'apaisement. « Wendy, c’est moi, Tyler. Respire. Wendy, respire, cale-toi sur mon rythme », lança t-il en inspirant pour gonfler sa poitrine. Gardant l’air quelques secondes, il le lâcha dans une longue expiration qui détendit ses épaules, sans la quitter des yeux tandis qu’elle l’imitait. Se concentrer sur sa respiration allait lui permettre de se raccrocher au réel, de sortir de cette crise d’angoisse en se concentrant sur ce qui était tangible. « Tout va bien, tu es en sécurité. Je ne te ferai rien. Je ne suis pas Paul ». Si Wendy restait silencieuse, il comprit à son regard qu’elle était de nouveau avec lui, la panique était passée. « Je suis là. Tu veux me parler de ce qu’il s’est passé ? », demanda t-il en prenant bien soin de lui laisser la possibilité de refuser et sans tenter de s’approcher d’elle. Les choses devaient venir d’elle, la dernière chose à faire était de prendre des initiatives au risque de déclencher une nouvelle crise. Elle ferait ce qu’elle serait prête à faire et Tyler ne lui en demandait pas plus.

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@Tyler Blake et @Wendy MayLes cris, ça déclenchait tout et c'était parfois violent à subir pour Wendy. Elle n'eut pas le temps de rentrer se mettre à l'abri qu'elle fut assaillie par un flashback. Elle détestait revivre les moments où Paul la forçait à plier sexuellement. C'était une chose dont elle parlait peu tant la blessure était profonde, y compris à sa psychologue. Et Tyler ne le savait même pas encore. Ce dernier, alerté par le chien, vint la retrouver et eut le même réflexe qu'à l'habituelle: se montrer tactile avec douceur. Malheureusement, il fit très peur à la petite blonde, qui ne s'attendait pas du tout à ce qu'il arrive ainsi derrière elle. Quand elle se retourna, elle mit quelques secondes à réaliser ce qui se passait. Elle reconnut cependant instantanément la voix de Tyler, même si elle semblait lui parvenir de très loin. Elle parvint à suivre l'exercice de respiration sur lequel il la guida, gardant ses yeux bleus dans ceux du jeune homme. Elle l'entendit plus clairement lorsqu'il lui dit qu'elle était en sécurité, qu'il n'était pas Paul. Il avait comprit sans qu'elle n'ait besoin de lui dire. Elle revint doucement à elle à ces mots, passa une main sur son front, posant l'autre sur sa taille. Assis sur le perron, Chuck gémit en remuant la queue. Elle l'observa une seconde, avant de revenir à Tyler, qui lui demanda si elle voulait parler de ce qui venait de se passer. « Je-je sais pas, je- » Elle prit une grande respiration pour ne pas paniquer de nouveau et brisa d'elle-même la distance qui la séparait de Tyler pour aller chercher son contact. Quand elle sentit ses bras se refermer doucement autour d'elle, elle ferma les yeux pour profiter un instant d'une sécurité retrouvée. Puis elle se décala de lui avec douceur. « Je crois qu'il est temps que je te parle de quelque chose... On peut rentrer? » demanda-t-elle d'une petite voix. De toutes évidences, ce qu'elle avait besoin de lui dire était difficile.

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@Tyler Blake et @Wendy May
Tyler n’était pas impressionné par les crises de panique, c’était quelque chose qu’il savait gérer. Plusieurs de ses clients avaient fait des crises dans son cabinet. Lorsque c’était sa compagne toutefois, c’était différent, il ne pouvait pas avoir le même recul. Il garda la tête froide, mais il avait besoin de réponse. Il savait que Wendy gardait certaines choses pour elle, des choses dont elle ne parlait peut être même pas à son psy. Il avait toujours été patient, mais ils arrivaient à un stade de leurs relation où il avait besoin pour pouvoir se projeter d’en savoir plus. Il n’avait aucune difficulté à s’imaginer demande à la jeune femme de lui demander de l’épouser, et d’avoir un jour des enfants, mais avant il avait besoin de lever le voile sur une partie de sa vie. Il le lui demanda en douceur, conscient que le moment était mal choisit pour lui mettre la pression, mais ils auraient besoin d’avoir cette discussion un jour. Wendy semblait s’être calmée après l’exercice de respiration, elle prononça quelques mots. Tyler resta silencieux. Après une profonde respiration, Wendy vint se blottir dans les bras de son compagnon. Tyler resta un moment immobile, surprit par ce changement soudain. Puis il passa doucement ses bras autour de Wendy, l’enlaçant dans une étreinte protectrice. Il ne décrocha pas un mot, savourant le moment sans la presser, ce fût elle qui reprit la parole en premier pour lui proposer de rentrer, précisant qu’elle avait des choses à lui dire. Tyler hocha la tête. « D’accord, rentrons ». Ils firent rentrer Chuck avec eux et une fois à l’intérieur, tyler proposa de se mettre à l’aise. « Je peux nous faire un chocolat chaud si tu veux, et on s’installera dans le canapé du salon », proposa t-il. Wendy accepta, il lui fallu quelques minutes pour faire chauffer du lait auquel il ajouta des billes de chocolat noir. Il versa ensuite la boisson chaude dans deux grands mug et ils s’installèrent sur le canapé. Le moment était venu d’avoir une discussion qui risquait d’être difficile, mais qui n’en était pas moins nécessaire.

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@Tyler Blake et @Wendy MayLe premier réflexe de Wendy quand elle fut à peu près calmée, ce fut d'aller se blottir doucement dans les bras de Tyler. Pendant qu'il la serrait avec tendresse contre lui, elle tenta de remettre ses idées en place. Il fallait qu'ils parlent des horreurs que Paul lui avait fait subir. Elle n'en aurait peut-être pas la force plus tard et repousser ne ferait qu'empirer la difficulté. Ils rentrèrent alors qu'elle lui dit qu'elle avait quelque chose à lui confier, silencieux le temps que Tyler leur prépare des chocolats chauds. Quelque chose à boire ne pouvait leur faire que du bien. Wendy réfléchissait à comment elle avait pouvoir expliquer les choses, mais elle ne parvenait pas à trouver les mots. Il allait falloir qu'elle se lance, voilà tout... Elle remercia Tyler quand il lui donna son chocolat et ils allèrent s'installer dans le salon. La jeune femme prit soin de s'asseoir correctement, mais ne fit pas attendre Tyler plus longtemps. Il devait déjà se faire bien assez de souci comme ça. « Je pense que tu t'en doutes, mais... je ne t'ai pas tout dit à propos de Paul. Je n'ai jamais tout dit à qui que ce soit. Et... » L'espace d'un instant, le regard de la petite blonde changea, pour se faire tendre, alors qu'elle regardait Tyler. « J'ai envie de construire quelque chose de vrai avec toi. J'ai envie qu'on forme une famille. Alors je crois que même si ça sera difficile à dire et à entendre, il faut que tu sois au courant. » Elle prit une grande respiration avant de continuer, serrant la tasse dans ses doigts pour éviter de trembler. « Paul était violent physiquement et psychologiquement. C'était quelqu'un de contrôlant à l'extrême avec moi. Il s'assurait que j'obéisse, quelles que soient ses demandes. Je devais emprunter des chemins précis pour sortir, rentrer à heure donnée, ne voir que les gens qu'il m'autorisait à voir... C'était un enfer. Et... et il ne s'est pas contenté de coups pour me faire obéir, il... » Elle ferma les yeux un instant. Elle détestait repenser à tout ça. Mais elle rouvrit les paupières puis continua. Tyler ne bougeait pas, mais ne la quittait pas des yeux. En bon psychologue, il savait qu'une telle confidence pouvait prendre du temps et qu'intervenir trop tôt pouvait tout foutre en l'air.

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@Tyler Blake et @Wendy May
Wendy avait toujours été très discrète sur sa vie avec Paul. Elle n’était sans doute pas prête à en parler, et voulait aussi probablement le protéger d’une révélation douloureuse à avouer autant qu’à entendre. Le psychologue avait décidé d’être patient, Wendy voyait une thérapeute, peut-être qu’à elle elle arrivait à lui confier des choses qu’elle ne pouvait pas lui dire à lui de peur d’avoir un impact trop grand sur leur vie et sur le regard qu’il portait sur elle. S’il aurait aimé qu’elle puisse lui en parler, il savait mieux que personne qu’il ne fallait pas forcer ce genre de choses, qu’elle pouvait le faire en thérapie, et qu’elle lui parlerait le jour où elle se sentirait prête. Inutile d’ajouter du trauma sur du trauma. Comprenant qu’elle s’apprêtait à lui confier quelque chose de lourd, il prit le temps de leur faire des chocolats chaud puis ils s’installèrent dans le salon. Les parents de Wendy étant à la librairie, ils avaient du temps devant eux.

Passage TW sous hide

Le psychologue resta silencieux un moment, cherchant ses mot, il savait que ce qu’il allait dire allait être important pour Wendy et il devait choisir ses mots avec précaution. « Je suis tellement désolé Wendy », commença t-il. « Au fond, je m’en suis toujours douté et c’est pour ça que très vite je t’ai dit que tu pouvais me dire non, qu’il ne fallait pas te sentir obligée et que je respecterai toujours ton choix, comme je respecterai ton souhait de ne pas en parler à tes parents ». Il reposa à son tour sa tasse sur la table basse devant lui, puis prit les mains de Wendy dans les siennes. « Merci de m’en avoir parlé, je sais à quel point ça a été dur pour toi et ça me touche d’autant plus. Je t’aime Wendy. Je sais que Paul t’as mit dans la tête que tu ne méritais pas d’être aimée et que tu as eu peur toute ta vie mais c’est finis. Je suis tombé amoureux de ton grand cœur, de ta douceur, de ta force...parce qu’il en faut de la force pour rester et obéir pour protéger sa chienne. Je t’aime parce que tu es une belle personne », acheva t-il avant d’embrasser tendrement une des main de Wendy.

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[ welcome to the family ]

@Tyler Blake et @Wendy MayC'était si difficile de revenir sur les horreurs que lui avait fait subir Paul. Pourtant, c'était nécessaire. Une relation amoureuse résidait sur la confiance et pour avancer, Wendy devait faire confiance à son nouveau compagnon. Alors elle se lança, non sans quelques moments d'hésitation, parce que trouver les mots justes et ne pas s'effondrer était compliqué. Mais elle y parvint et quand elle eut terminé, elle sentit un poids énorme s'enlever de ses épaules. Tyler prit un instant pour savoir quoi lui répondre et elle lui fut reconnaissante de ne pas se précipiter. Il se doutait, hélas, que Paul ne s'était pas contenté d'une empoigne physique sur elle. Il avait eu le respect d'attendre qu'elle en parle d'elle-même, sachant que c'était quelque chose qui demandait une confiance profonde en l'autre et il respecterai son choix de ne pas en parler à d'autres que lui. Puis il lui dit qu'elle était en sécurité désormais, qu'il l'aimait, qu'elle avait un grand coeur et un grand courage. Il la remercia pour sa confiance, tenant ses mains entre les siennes. La petite blonde hocha la tête en silence, laissant quelques larmes couler sur ses joues. Elle récupéra ses mains pour les essuyer, puis fit comprendre à Tyler qu'elle avait envie de se blottir un moment entre ses bras. « Je sais pas trop comment je vais aborder ce sujet-là avec ma psy, même si je pense qu'elle s'en doute aussi... Mais ça m'a fait du bien de pouvoir enfin t'en parler. » C'était un grand pas vers lui et, finalement, ça faisait aussi du bien de savoir pour elle-même qu'elle pouvait de nouveau faire confiance pour de bon à quelqu'un. « J'ai pas encore vraiment parlé à mes parents de ce qui s'est passé avec Paul... Je leur ai dit qu'il m'avait maltraitée, mais rien de plus précis. Je sais que ma mère se pose plein de questions même si elle ne me les pose pas directement... Mais je sais pas si je serai capable un jour de lui dire. » Elle ne rajouta rien de plus. Après ces confidences difficiles, elle avait envie d'un peu de calme. Elle se tourna vers Tyler. « Est-ce que ça te dit de réchauffer nos chocolats et se caler devant un film? »

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@Tyler Blake et @Wendy May
Si l’annonce de Wendy ne le surprenait pas, Tyler accusa tout de même le coup. L’entendre prononcer ces mots était difficile, mais il savait également que mettre des mots était thérapeutique. Peu à peu il réalisait ce que cela signifiait : elle avait une confiance pleine et entière en lui. Il lui avait fallu du temps et c’était normal étant donné ce qu’elle avait vécu, mais il s’émerveillait de la capacité de la jeune femme à faire de nouveau confiance à un homme. Il avait beau essayé de se montrer digne de confiance, après un tel traumatisme il fallait une sacré force pour accepter à nouveau de s’en remettre à quelqu’un. Wendy essuya ses larmes avant de lui faire part de ses inquiétudes quant à la façon d’en parler à sa psy. « Ça me touche vraiment beaucoup, je sais à quel point ça t’a coûté et je ferai de mon mieux pour en être digne. Quand a ta psy...il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière d’en parler. Ne te torture pas avec ça, dis les choses comme elles viennent et surtout quand tu te sentiras prête ». Elle laissa un silence suspendre le temps, avant de reprendre la parole, évoquant notamment ses parents. Tyler expira, cherchant à se mettre à sa place via sa capacité d’empathie. Il comprenait sa difficulté à parler de ce genre de chose à ses parents. « Je comprends...je pense que ta mère se doute de quelque chose, mais je ne sais pas si elle est prête à l’entendre...sans doute pas plus que tu es prête à le dire. Je dis souvent l’i,verse à mes patients mais les non-dits ont parfois du bon : si tu n’es pas prête à en parler et que tes parents ne sont pas prêts à l’entendre, ce n’est pas la peine de parler pour parler. Une vérité est bonne à dire si elle fait plus de bien que de mal... », répondit-il simplement. Ils se turent, après ces confidences, éprouvant tous les deux le besoin de réfléchir. Wendy proposa ensuite de réchauffer leurs chocolats chauds et de se posern au calme, devant un film, comme ils aimaient le faire souvent en soirée. « J’aillais te le proposer, j’ai très envie d’un feel good movie. J’ai vu que tes parents avaient « Good morning England », j’ai bien envie de le revoir... »

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@Tyler Blake et @Wendy MayParler des maltraitances sexuelles à Tyler avait été difficile pour Wendy, mais elle était soulagée d'être parvenue à le lui dire. C'était un pas essentiel dans leur relation, car si elle n'avait pas peur de lui, elle se montrait malgré tout toujours un peu timide. Pour guérir, il fallait qu'il sache comment il pouvait l'aider pleinement et pour ça, il fallait qu'elle lui fasse pleinement confiance. Le poids qui s'enleva de sa poitrine lorsqu'elle en parla, puis écouta sa réponse, Tyler étant toujours dans la douceur et la compréhension, lui prouva qu'elle avait bien fait. Elle s'inquiétait également d'en parler à ses parents, particulièrement à sa mère, qui, elle le savait s'inquiétait pour elle. Tyler lui répondit que ça n'était pas forcément nécessaire de tout leur raconter. Après tout, c'était sa vie personnelle, c'était à elle de décider qui était en droit de savoir ce genre de choses ou non. Et ses parents ne lui en voudraient pas, ils l'aimaient et la soutenaient sans se demander une seule seconde si elle en valait la peine, car ils savaient que c'était le cas. Elle hocha la tête, un peu pensive, pour toute réponse. Puis, sentant qu'elle ne parviendrait pas à en dire plus et que de toutes façons, il fallait du temps pour digérer ce qui venait d'être avoué, elle proposa de se caler devant un film. Tyler proposa de regarder Good morning England. « Avec plaisir! C'est un des films préférés de mon père, il l'a regardé tellement de fois qu'il en connaît certaines répliques par coeur. » fit-elle en souriant. Elle se chargea de lancer le film, puis s'installa dans les bras de Tyler pour en débuter le visionnage. Elle ne se serait jamais imaginée aussi en sécurité quelques mois auparavant, pourtant, c'est bien une nouvelle vie heureuse et saine qui s'offrait désormais à elle. Elle pouvait désormais faire de réels projets, penser à fonder sa propre famille, peut-être déménager dans un logement plus adéquat quand viendrait le moment... et elle allait pouvoir exercer le métier de ses rêves. Au fond d'elle, une petite voix lui disait qu'elle ne méritait pas moins et ça faisait du bien d'enfin parvenir à le penser.

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