Au mauvais endroit au mauvais moment... - Aoden

[ Au mauvais endroit, au mauvais moment... ]

@Aoden Lynch
L’expression se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ne saurait trouver meilleure application que maintenant. Myriam avait éprouvé ce sentiment durant toute la soirée. Elle était le vilain de petit canard qui détonnait dans ce lieu chic et décadent. Son malaise s’accentuait de minute en minute, alors la proximité des corps l’étouffait. Si sa famille la voyait en ce moment, ils seraient assurément scandalisés. Elle scrutait la foule à la recherche de son amie, Abby. Cette dernière n’ayant personne pour l’accompagner au Mascarade club, avait trainé Myriam plus ou moins de force. Laquelle n’avait pas osé refuser, ne souhaitant pas laisser l’autre jeune femme seule. Sa voisine avait été bien trop contente de garder Elie, soulignant qu’il était grand temps que la mère sorte un peu. Elle se souvint du regard dépité de la vieille dame et de son amie lorsqu’elles avaient vu sa tenue. La vieille dame avait soufflé dans sa barbe que sa jeune voisine était un cas désespéré qui ne savait pas se mettre en valeur. Elle n’avait pas relevé, ne comprenant pas ce qui clochait dans son chandail beige et sa longue jupe brune. Elle n'avait pas couvert ses cheveux, c’était mieux que rien non ? Lorsqu’elle arriva à la boite de nuit, elle réalisa à quel point elle détonait. Maintenant, elle regrettait d’avoir même penser venir au club.

Abby n’avait visiblement pas eu les mêmes scrupules a abandonné Myriam puisqu’elle était introuvable. Elle s’était absentée pour aller commander un verre et n’était tout simplement pas revenu. Elle n’avait pas le cœur de lui en vouloir, au contraire elle comprenait. Elle aurait dû tout simplement dire non. Elle avait craqué devant l’insistance et le regard suppliant de son amie. Sa seule présence ici était embarrassante. Entretenir une rancune serait dépenser de l’énergie négative et elle préférait se concentrer sur les bonnes choses. Myriam ne savait pas vraiment quoi faire. Elle n’était pas à sa place dans ce club et elle ne voyait pas pourquoi elle s’entêterait à y rester.

Elle se faufila tant bien que mal parmi les gens qui s’entassaient l’un contre l’autre. Elle ne pouvait retenir un sursaut chaque qu’elle sentait quelqu’un la frôler. Elle avait de la difficulté à se repérer, ne se souvenant plus par où elle était entrée. Elle paniquait légèrement tentant de retrouver ses repères. Elle ne sut comment elle y arriva, mais elle se retrouva à l’arrière du club. Elle s’appuyait contre le mur, savourant cette semi-tranquillité. Elle passa une main sur son front, elle ne s’était pas rendu compte a quel point elle avait eu chaud. Elle devrait retraverser la foule, mais elle pouvait bien se laisser un moment pour reprendre ses esprits. Dans son empressement à quitter la foule, elle ne s’était pas rendu compte que l’endroit où elle s’était dirigée n’était pas accessible au public. Elle entendait vaguement une conversation, mais ses oreilles bourdonnantes ne lui permettaient pas de distinguer ce qui se disait.

- Ça t’apprendra Myriam à ne pas savoir dire non, se maudit-elle d’un murmure.

Les paupières closent, elle ne vit pas tout de suite la silhouette imposante qui s’approchait d’elle.

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TW : VIOLENCES VERBALES | Je deteste cette expression au mauvais endroit au mauvais moment. A mon sens, il n'y a rien de mauvais, juste une opportunité à saisir ou à fuir. Discussion houleuse au sujet d'une transaction qui me parait périlleuse. Des heures et des lieux discutés se pensant à l'abri. Ca me fait tendre les nerfs mais j'ordonne de régler avant l'aube avant que je m'en occupe moi-même et je sens bien que je vais m'occuper de diplomatie. Argent donné pour le motiver et je quitte le couloir avant de ralentir et froncer le regard. Plus lentement, je m'approche, je croise les bras et zyeute l'ingénue. - Tu as deux secondes avant de te prendre une balle et me donner une raison de ne pas le faire. Je regrette rapidement mes propos, me rappelant que le monde entier ne m'envoyait pas forcément ses sbires mais trop tard l'ours est de mauvaise humeur. - J'attends. Rangeant mes mains dans mes poches, exemptes d'armes.

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[ Au mauvais endroit, au mauvais moment... ]

@Aoden Lynch
Myriam sursauta violemment lorsque la voix de l'homme claqua dans l'étroit couloir. Elle sentit une pure terreur glacer chacun de ses muscles. L'émotion faisait trembler tout son corps. Les jambes flageolantes elle se redressa tant bien que mal. Si la peur tétanisait, son visage n'en montrait rien. Elle affichait obstinément un calme bienveillant. Elle leva les mains en signe de reddition, s'efforçant de paraitre la plus inoffensive possible. L'aura de menace qui irradiait de cet homme la rendait profondément insécure. Le monde de violence auquel appartenait visiblement cet homme lui était complètement inconnu. De plus, elle avait conscience qu'elle n'aurait pas du se trouver dans cet endroit. Décidément, ce n'était pas sa soirée. Elle aurait mieux fait de passer la soirée en pyjama avec Élie devant un bon film. Au lieu d'une belle soirée tranquille, elle se trouvait frigorifiée devant cet homme imposant. Myriam savait qu'elle devait diffusé ce malentendu. Visiblement, l'homme n'était pas le plus patient, puisqu'il lui rappela qu'il attendait une réponse de sa part.

- En fait, je cherchais un moyen de sortir, s'empressa-t-elle d'explique avec calme. Visiblement, je ne suis pas passé par la bonne porte. Avec toute cette foule, je ne suis pas à mon aise et je savourais un moment de calme.

Un sourire embarrassé étira ses lèvres, elle baissa les bras contre son corps. Elle s'efforça de se faire la plus petite et inoffensive possible. Elle espérant que son calme apparent suffirait à diffusé le malentendu évident.

- Je suis désolée si je vous ai dérangé, s'excusa-t-elle. Je n'aurais pas dû me trouver ici, je crois que c'est assez évident que les clubs ne sont pas mon milieu habituel. Tout ça pour faire plaisir à une amie qui m'a laissé en plan.

La jeune femme laissa échappé un doux rire, espérant avoir diffusé la tension. Son regard exprimant la bienveillance camouflant son insécurité.

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La méfiance se drape sur mon visage. Bon nombre de monstre revêt la cape du saint. Moi le premier. J'aimerais la croire très fort, et me dire qu'effectivement elle s'est perdue. Ca n'est pas la première fois mais habituellement, je ne fais que les guider dans la bonne directement. Mais en ce soir, j'avais du mal à laisser couler. La clientèle est reine mais je ne sais trop innocente à mes yeux pour ne pas être une couverture mais demeurons plus pragmatique. - Ton amie est une conne dans ce cas là. Mais au lieu de rester ici, permets moi de te faire visiter les lieux, que tu ne repartes pas avec un mauvais souvenir. En vérité, elle n'avait pas vraiment le choix, quand je me décale de quelques pas et l'invite de ma main gauche à quitter sa cachette. Et pour te remettre de tes émotions, si tu le veux bien - de la comédie - on peut aller s'installer dans l'étage select et tu pourras faire jalouser ton amie, qui je pense ne pourra jamais se le payer.

Spoiler:

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[ Au mauvais endroit, au mauvais moment... ]

@Aoden Lynch
La rancœur ne faisait pas partie de son vocabulaire. Myriam ne ressentait aucune rancœur à l'encontre de son "amie". Car lorsque la haine envahissait le coeur, c'était de l'énergie gaspillé en vain et entrainaient les humains dans le malheur. La jeune femme convoitait la paix d'esprit et le bonheur plutôt que le malheur et les tourments. À vrai dire, les événements de la soirée ne faisaient que confirmer que les deux femmes n'étaient pas faite pour s'entendre. Son interlocuteur ne ressentait visiblement pas les mêmes scrupules. Visiblement, sa compagne était une conne dans l'esprit de celui-ci. Il ne souhaitait pas qu'elle reparte avec un mauvais souvenir, c'est pourquoi il lui proposait une visite des lieux ainsi qu'un accès dans l'étage sélect.

Myriam rougit alors qu'il lui proposait de lui accorder ce traitement de faveur. Elle n'en attendait pas autant. Son malaise d'intensifia par ce que cette expérience signifiait. Elle ressentait une certaine reconnaissance envers le propriétaire du club, même si cette attention la gênait. Elle n'aimait pas être le centre d'attention et elle avait le sentiment qu'elle n'en méritait pas autant.

- C'est très gentil de votre part, tenta-t-elle à nouveau. Vous n'êtes pas responsable du comportement négligeant de ma compagne. Ça me fait une belle anecdote à raconter et le club n'est pas la cause de ma mésaventure.

Toutefois, le geste de main ne lui laissait pas vraiment le choix de le suivre. Il la mettait mal à l'aise, mais son instinct lui soufflait de ne pas contrarier cette homme. Elle se résigna à accepter la générosité de l'homme, même si elle avait l'impression de ne pas mériter cette attention. Elle suivit donc son guide dans l'établissement jusqu'à ce qu'il l'entraine vers l'étage sélect. Myriam ne put retenir son admiration, même si elle avait l'impression de ne pas être à sa place dans cet espace luxueux.

C'est absolument magnifique, ça a du prendre beaucoup de travail pour vous bâtir un établissement de cette qualité, le complimenta-t-elle.

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Spoiler:

Elle parait impressionnée et tant mieux ! J'apprécie qu'on relève mes efforts - enfin ceux de mes équipes de décorations qui se sont pliées à mes lubies. Ca restait quand même la partie favorite du club - après mon bureau. Le sourire apparait subtilement tout pendant que je m'installe au bar et commande un cocktail. Je regarde par dessus moi, l'observant. - Tu as le droit de t'asseoir, le luxe ne brule pas. Peut-être les doigts en cas de fièvre acheteuse. Je tapote le comptoir du bout des doigts avant de récuperer mon verre. - Je vais être indiscret mais que fais-tu dans la Vie ? Moi, j'oublie pas qu'elle m'a surpris dans une fâcheuse discussion, qui nous dit que sous cet air angélique, se cache pas une espionne ?

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[ Au mauvais endroit, au mauvais moment... ]

@Aoden Lynch
Il l'invita à s'assoir, il ponctua son invitation d'une remarque. Le luxe ne brule pas. Myriam se sentit rougir. Ce monde n'était pas le siens, loin de la. Cela ne l'empêchait pas d'être curieuse, tant qu'elle n'en était pas le centre. En ce moment, elle avait l'impression d'avoir des projecteur planté sur elle et ce n'était pas une sensation avec laquelle elle était confortable. Peut-être que de s'asseoir allait chasser ce malaise ? Enfin, elle allait bien plus attirer l'attention si elle restait planté au centre.

Elle pouvait sentir son regard perçant qui l'analysait. Elle se sentais jaugée par cet homme dont la méfiance ressortait par toutes les pores de sa peau. Elle n'avait rien à cacher, mais elle avait presque peur de faire un geste qui pourrait être mal interpréter. L'aura menaçante de son compagnon la mettait mal à l'aise. Elle n'osait mener la conversation de peur de dire quelque qu'il ne fallait pas. Elle le laissa donc démarrer la conversation, afin de s'adapter à celui-ci. D'ailleurs, il ne tarda pas à lui demander ce qu'elle faisait dans la vie. Un sourire étira les lèvre de Myriam.

- Je suis étudiante en psychologie, le répondit-elle. Je me spécialise dans l'aide aux victimes de violences et de groupes sectaires. J'anime aussi des groupes de paroles pour les femmes victimes de violences.

Le malaise qu'elle éprouvait s'estompa dès qu'elle aborda ce sujet familier. Si elle n'aimait pas parler d'elle-même, sauf qu'il en était tout autrement lorsqu'on parlait de son domaine.

- Je réalise que je ne me suis pas présentée, je m'appelle Myriam Blumenberg et vous, lanca-t-elle. Enchantée de faire votre connaissance, même si c'est un peu dans des circonstances loufoques.

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