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 the phantom pain (ft. victoria)

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[ the phantom pain ]
ft. @Victoria Pearson & Ida Gruber
La lumière passait à peine entre les deux immeubles où se cachait Ida, jetant des œillades nerveuses à la rue adjacente où quelques badauds allaient et venaient sans savoir qu'elle se cachait dans le noir pur recommencer ses hurlements écrits sur tous les murs de la ville qui n'était rien de plus que sa toile vivante. Le bruit des allers-retours de la bille dans l'aérosol chantait une mélodie particulière, inspirante et libératrice. Elle avait commencé à tracer de grandes obliques d'un rouge vif, couleur-colère, couleur-amour. Combien de fois les flics l'avaient arrêté en pleine expression ? Le cœur noir de rage, la jeune femme avait bien souvent abandonné ses ouvrages sans jamais pouvoir les reprendre. Mais pas ce soir ; elle avait bien trop de poison à purger. Un visage de dessina dans les éclats de couleurs, sans vraiment de dessiner. Elle cherchait l'inspiration dans ses récentes expériences, dans ses colères homériques et ses chagrins abyssaux. Qu'avait-elle à dire sur sur les murs du Faubourg Marigny ? Son sac de bombes prenaient l'humidité non loin mais Ida ne s'en souciait pas, peignant avec le plaisant sentiment d'urgence et de danger. Qui sait qui viendrait tenter de l'interrompre ce soir. La jeune femme se mordit les lèvres en continuant son ouvrage, sur le qui-vive malgré tout. C'est un anima sola qui apparut sur le mur, ou une âme solitaire, représentation d'une femme prise au piège dans un purgatoire enflammé, dans un style un peu abstrait.

Un bruit dans la ruelle attira soudain l'attention de l'artiste qui serra sa bombe dans sa main, serrant les dents en faisant volte-face d'un mouvement, sur la défensive. Elle devinait une silhouette entre les deux bâtiments et finit par la reconnaître après avoir brièvement plissé les yeux. Putain, pas elle. C'était la flic qui l'avait appréhendée il y avait deux ans et dont, dans un mouvement de rage incontrôlée, elle avait rendu sourd d'une oreille le binôme en le frappant sans discontinuer. Elle allait soit le lui faire payer, soit l'arrêter et le sang d'Ida ne fit qu'un tour ; la jeune femme se retrouva pourtant incapable de bouger, effrayée sans vouloir le montrer. Le hasard était décidément bien ironique. "... t'es venue venger ton binôme ?" C'est la première chose, fantaisie d'une personne qui se victimisait facilement, qui lui était venue en tête. "t'approche pas ! J'te préviens ! T'approche pas, shiksa !" Elle commençait à paniquer, le regard si plein de peur malgré son ton bravache un peu pathétique face à la représentante de cet ordre qu'elle détestait.
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(#) the phantom pain (ft. victoria)    Sam 19 Nov - 12:54
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Victoria Esteves
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name : dday, audrey.
faceclaim : kristina tonteri-young | boneecho (avatar) ; old money (signature) ; softavasilva (gif signature) ; aly&aj (lyrics)
multinicks : leah chatterton (v. kirby), charlotte cosgrave (s. c. hook), whitney reed (l. harrier), johanna huang (s. hsu) & noelle reynolds (e. purnell).
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : parents toxiques, relation toxique, violences conjugales, infidélité, décès d'un proche, deuil, self hatred.
trigger : suicide, idées suicidaires.
gif : the phantom pain (ft. victoria) Gdv3rLb
âge : (vingt-sept ans) et pour une rare fois, une pointe d'optimisme pour ce que la vie te réserve, comme quoi tes trente ans à venir ne sont plus si terrifiants.
statut civil : (mariée à elena) une union célébrée à vegas sur un coup de tête, mais assurément la meilleure décision que t'as jamais prise.
occupation : (policière) un métier qui te passionne pas plus que ça, mais au moins la paie est décente.
habitation : (33, faubourg marigny) un petit appartement que tu partages avec des colocs, c'est pas plus mal.
disponibilité : non dispo.
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[ the phantom pain ]
ft. Victoria Pearson & @Ida Gruber
Tes colocs sont encore de sortie pour la soirée et tu te retrouves seule à l’appartement. Ils ont essayé de t’inviter, t’ont promis une soirée parfaite pour te changer les idées de l’humeur morose qui semble t’envahir depuis quelques temps. Ils ne savent toujours rien si ce n’est que l’ambiance pourrie qu’iels ont interrompu sans le savoir la discussion (dispute) avec Elena. Tu n’as pas osé leur parler de la mort de ton frère, ne t’es pas sentie capable de le faire. Pas plus que de les accompagner pour feindre une bonne humeur que tu ne ressentirais absolument pas.
D’où ta solitude actuelle.
Seule la présence de Captain Ronron vient tempérer la chose jusqu’à ce qu’il se lasse de la situation. Il décide bien vite de retourner dormir sur son arbre à chat. C’est ce qui te pousse finalement à sortir de ton appartement. Peut-être qu’un peu d’air frais te ferait le plus grand bien, peut-être que ça te changerait les idées. C’est ce que tu espères alors que tu enfiles un sweat-shirt et que tu commences à déambuler dans les rues de ton quartier. Tu le fais sans objectif précis, juste à la recherche de quelque chose.
À être pleinement honnête, tu t’admettrais que tu cherches surtout une façon de te dissuader de commettre une grave erreur. Ça fait quelques jours que des mauvaises idées se bousculent dans ton esprit, que tes doigts reviennent pianoter sur ton téléphone pour trouver le même contact. T’as promis à Elena que tu ferais rien de stupide, que tu ferais pas de connerie.
Mais combien de fois as-tu brisé des promesses faites à elle, pour elle, avec lui ?

Tu n’as pas le temps de considérer davantage alors que tes pas t’amènent dans une ruelle et que tu te retrouves vis-à-vis d’une autre personne. Tu ne la reconnais pas immédiatement, elle te replace bien avant que tu ne le fasses. Venger ton binôme ? Il faut admettre que l’idée te traverse l’esprit furtivement. Est-ce ça que t’es devenue ? Une âme vengeresse, même pour ton binôme, deux ans après ? Possible. Tu t’en sens étrangement capable.
Pourtant tu ne bouges pas, tu te contentes de sortir les mains doucement de la poche de ton sweat-shirt - histoire de montrer que tu n’es pas armée et que tu n’as pas de menottes. « Non, pas vraiment. » T’es rassurante comme ça dis donc. Tu poursuis : « Je veux rien te faire, je bouge pas. » T’es pas vraiment d’humeur à te justifier. T’as juste besoin de te changer les idées, d’éviter de faire une pire erreur encore. « T’as pas une bombe à me passer ? » Une soudaine idée qui te passe par la tête. C’est peut-être une connerie, mais franchement entre ça et tes sombres pensées, tu préfères encore ça.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Sam 19 Nov - 19:48
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ft. @Victoria Pearson & Ida Gruber
L'autre femme à l'autre bout de la ruelle ne bougeait pas et c'était ce qui angoissait le plus Ida, au delà de ses paroles ambiguës. Le corps de la brune se tendit sous l'appréhension, se tenant déjà prête à fuir. Elle jeta à la policière un regard farouche, clairement sur la défensive sans pour autant se mettre en mouvement. A l'aune de l'attitude qu'elle avait en face d'elle, Ida demeurait de la même manière sur la réserve mais sans agressivité directe. Que lui voulait cette femme ? Elle se souvenait de son nom de famille, hurlé par son binôme sous la fureur de ses coups : Pearson. La flic n'est pas armée et n'a aucun matériel ; mais cela ne suffit pas à Ida qui restait gardée et méfiante. L'autre femme n'était cependant clairement pas en service ce soir.

"Pas vraiment ?", coassa Ida en haussant les sourcils, trouvant la réponse plutôt étrange. Elle considéra un instant Pearson en silence puis posa ses bombes au sol pour se gratter nerveusement les phalanges tout en s'approchant un peu à la manière d'un chat farouche qu'on appelait sans en connaitre le nom. Au ton de la jeune femme, Ida comprit bien que cette dernière n'était pas vraiment là pour se justifier mille ans et elle préféra ça, à vrai dire : elle ne se prendrait pas de sermons. Elle lui trouvait une sale mine, mais ce n'était pas ses oignons. Étonnée de la demande de la flic, l'artiste ne sut trop quoi dire et demeura un long moment silencieuse avant de la considérer à nouveau. Pourquoi lui demandait-elle une bombe ? Elle aurait dû lui dire d'arrêter de taguer les murs, plutôt ; décidément, les membres des forces de l'ordre qu'elle connaissaient étaient toutes des spécimens rares de nanas étranges aux réactions déconcertantes. Elena, et maintenant Pearson. Ida ne fit pas encore le lien entre l'agent Pearson et Victoria Pearson, l'ex d'Elena.

Un lourd soupir fut la seule réponse d'Ida à la demande de la jeune femme, se penchant sur ses bombes pour en ramasser une et la lui jeter tout d'un coup, "... attrape !", lui lâcha-t-elle en lui lançant l'aérosol, testant ses réflexes. La situation et les motivations de l'agent Pearson commençaient à l'intriguer et elle décida de lui cédé un bout du mur, espérant qu'elle ne le regrettera pas plus tard ce choix. Deux ans avaient passé depuis leur rencontre des plus brutales... et ce soir semblait un mauvais soir pour sa compagne de tag. "Mauvaise nuit ?", lança finalement Ida tout de go, se retournant vers les derniers détails de son anima sola qu'elle souhaitait peaufiner un peu : les traits du visage de cette femme coincée entre l'enfer et le paradis, à attendre son jugement.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Sam 19 Nov - 20:48
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ft. Victoria Pearson & @Ida Gruber
Venger ton binôme, sans doute que c’est ce qu’il voudrait, lui qui porte encore la hargne de l’intervention catastrophique. De ton côté c’est différent, t’as beau t’en sentir étrangement capable, tu ne bouges pas pour le faire. Ça ne semble pas rassurer l’autre jeune femme qui n’apprécie pas non plus le flou de ta réponse. « Je savais pas que t’étais là. » Que tu précises, sans que ce soit bien plus rassurant en fait. Maintenant que tu le sais, est-ce que ça change quelque chose ? Oui et non. Il faut admettre que l’envie se fait un peu plus forte, mais c’est peut-être juste le surplus de frustration accumulé des derniers jours.
Ça et la promesse faite à Elena.
Mais tu préfères ne pas y penser à ça. Alors tu fais autre chose, tu suis la première idée moins stupide qui te passe par la tête. Est-ce que ça pourrait éventuellement te causer des soucis ? Oui, mais t’as besoin de t’occuper l’esprit et c’est la seule réelle opportunité qui se présente à toi. T’attends de voir ce qu’elle fait de ta demande, si elle te fera assez confiance pour ne pas se pousser sans demander son reste - ou te réserver le même sort qu’à ton binôme.

Ce sont tes réflexes qui sont testés d’un coup lorsqu’elle te lance une bombe. Tu l’attrapes par chance plus qu’autre chose. « Merci. » Presque surprise par la situation, bien que tu sois celle qui l’ait demandé. Ce n’est plus mal en soit, vaut mieux ça qu’une bagarre. Mauvaise vie que tu penses amèrement à sa question, mais t’es pas dramatique au point de lâcher cela. « On peut dire ça oui. » Toujours sans donner grand détail. Elle veut surement pas savoir que tu vis un deuil, que t’es à ça de faire une énorme connerie en contactant ton pire ex pour pouvoir y faire quelque chose alors que t’as promis de rester sage. Non, ce serait juste idiot de l’accabler avec ça.
Tu reportes donc ton attention sur le mur, sans trop savoir ce que tu voulais y inscrire. L’art plastique n’a jamais été ta force, plus musique qu’autre chose. Peut-être l’inspiration viendrait en faisant en fait, t’en sais trop rien. Peut-être que son absence découle du fait que tu sais que c’est illégal. Ça a pas l’air de déranger ta compagne de la soirée. « Et toi alors ? Besoin de faire sortir le méchant ? » T’es curieuse de savoir ce qui la motive, surtout considérant toutes les merdes que ça lui a amenées. Ça doit en valoir la peine, ça coute pas grand chose d’essayer. Alors tu te lances, tu secoues la bombe et commence à marquer le mur. Est-ce que ça ressemblerait à quelque chose ? Non sans doute pas.
Mais peut-être que c’est tout ce que t’es en ce moment, pas grand chose.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Dim 20 Nov - 14:02
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ft. @Victoria Pearson & Ida Gruber
Ida haussa des épaules d'un air désinvolte à la réponse de Pearson ; peu importait les motivations du moment, les raisons, les hasards. Elles se recroisaient et le destin, cet ironique sorcier aux plans indicibles, ne cessaient de leur jouer des tours pendables. Elle avait appris à se méfier, avec le temps. La précision de la flicaille ne change rien pour l'artiste, qui ne se détendit pas plus. Elle lui lança tout de même la bombe sans trop savoir ce qui motivait son geste sinon une impulsion du moment, un besoin d'être seule à deux, peut-être. Les voies de ses envies étaient le plus souvent impénétrables. Ida regarda un instant la policière, figure de loi, avec son aérosol à la main, prête à agir à l'inverse de l'image qu'elle aurait du se donner ; c'était assez savoureux à imaginer. Un flic qui tag. La brune se fendit d'un sourire un peu narquois, puis retourna aux dernières retouches de son Âme Solitaire : quelques détails de flammes fauves, de grandes ombres dans les yeux de la figure féminine qu'elle fixait avec une rare intensité, comme si elles devisaient ensemble sans paroles.

"... d'rien", lâcha Ida en tournant le dos à Pearson pour continuer son ouvrage ; le ton était sec et dur, de celui de ces gens qui ne savaient pas remercier. La jeune femme devinait dans le ton et les réponses de son interlocutrice que cette dernière avait besoin de se changer les idées. Peu importait les merdes qui lui étaient tombées dessus - ce n'était pas le problème d'Ida - elle lui laissa une petite place sur son mur du soir pour exprimer son mal-être. L'artiste lui devait bien ça à la lumière de cette étrange trêve qu'elles avaient tacitement accepté. Les détails n'étaient pas importants, car ils étaient privés. Chacun avait sa pudeur et elle pouvait le comprendre, peu curieuse des tourments des autres tant que ces derniers ne les évoquaient pas. Pearson lui retourna sa question et Ida ne lui répondit pas immédiatement, absorbée par le regard de braise de son anima sola, symbole de sa culpabilité à peine voilée : une femme qui attendait d'aller en Enfer. "Mazeltov Sherlock !", lui lançait t-elle avec ironie en désignant sa peinture du menton, suffisamment évocatrice. Elle n'avait pas envie de s'étendre sur le sujet mais la curiosité de la flic avait le droit à une ébauche de réponse pudique. "... truc du genre, yep", elle marqua une pause, avant de reprendre, sincère, "Niki d'Saint Phalle disait qu'peindre calmait l'chaos qu'agitait son âme, qu'c'était une façon de domestiquer les dragons qu'ont toujours surgi dans son travail."

Ida se tut, en ayant déjà bien trop dit à son goût. Elle préféra concentrer son attention sur les premières choses qui sortiraient du premier geste de Pearson. La première émotion sur le mur nu, vierge. Le premier éclat d'elle-même ; après tout peindre était un plaisir solitaire mais la jouissance procurée était partagée et échangée. Elle regarda la jeune femme sortir de sa zone de confort, le regard curieux. On ne comprenait pas tout, on ne maîtrisait pas tout‧ Il y avait du mystère dans l'acte de peindre, même avec des bombes de peinture sur un mur crade. "Cherche pas à peindre un truc que t'aurais en tête. Peins, et les choses s'montreront. Montre c'que tu peux dire à personne", fut le seul conseil qu'elle put lui donner avant de redevenir silencieuse et attentivement, clairement curieuse de ce qui allait se crier sans mot dans cette petite ruelle.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Dim 20 Nov - 16:57
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âge : (vingt-sept ans) et pour une rare fois, une pointe d'optimisme pour ce que la vie te réserve, comme quoi tes trente ans à venir ne sont plus si terrifiants.
statut civil : (mariée à elena) une union célébrée à vegas sur un coup de tête, mais assurément la meilleure décision que t'as jamais prise.
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ft. Victoria Pearson & @Ida Gruber
T’es reconnaissante de n’entendre aucune question supplémentaire traverser les lèvres de l’autre jeune femme. Ce n’est pas étonnant en soit, ce n’est pas comme si vous étiez potes, mais ça te rassure quand même. Tu ne sais même pas ce que tu aurais pu répondre sans que l’équilibre précaire des derniers jours ne s’effondre tel un château de cartes et que tu tombes du même coup. Il est plus simple de te concentrer sur l’artiste, sur ce qu’elle peint sur le mur. Oui, ton travail devrait normalement être de l’arrêter, mais t’es pas en service et tu n’as pas la tête à ça de toute façon alors autant en profiter. L’ironie de sa voix à ta question te dérange, mais tu ne souffles pas un mot. Tu préfères regarder ses faits et gestes avec attention, te demandant comment elle fait pour que ça rende aussi bien. T’as tellement de questions qui se bousculent dans ton esprit, sans qu’elles ne traversent tes lèvres. L’oeuvre est tout de même assez révélatrice en elle-même et tu devines que ce que tu ne peux pas y voir ne sera pas non plus dit par l’autre jeune femme. « Je sais pas c’est qui. » Ce qui n’étonne personne. « Mais je comprends ce qu’elle veut dire, je crois. » Quoi qu’il en soit, calmer le chaos dans ton âme est bien quelque chose dont tu avais cruellement besoin.

Il faut juste que tu y arrives ce qui semble bien plus difficile que tu ne l’aurais cru. Ça doit être qu’il y a un problème chez toi - ce ne serait certainement pas le premier - parce que t’arrives absolument pas à te donner l’impulsion nécessaire pour commencer. Il faut croire que ça se voit puisque ta partenaire de tag improvisée se permet de te donner un conseil. Tu tournes la tête dans sa direction, réfléchissant à ce qu’elle te suggère de faire. « C’est pas un peu trop… révélateur ? » Enfin à voir son oeuvre, tu supposes que c’est un peu le but. Que ça te ferait pas de mal de te prêter au jeu, mais il y a toujours cette pudeur, cette retenue dont tu fais nécessairement preuve quand il est question de ce que tu ressens, encore plus pour ce que tu ne dis à personne.
Mais t’as demandé à ce qu’elle te passe une bombe et ce n’est certainement pas pour te dégonfler. Tu prends une grande inspiration avant de commencer. T’essaies de ne pas réfléchir, de simplement laisser tes membres faire le travail de ton inconscient. Ça commence par un grand trait, puis un autre. Tu ne dessines rien en soit, c’est très abstrait, mais tout en lignes dures. Il n’y a rien de doux, rien de joyeux. Tu pourrais surement en faire un logo d’une marque qui se veut edgy. Un peu d’analyse pointerait une profonde colère en toi et ce serait sans doute véridique. « Wow je suis désolée de faire ça à côté de ton oeuvre. » Tu devrais être désolée de le faire tout court, mais bon, c’est un détail. « Faut croire que je suis plus douée pour les empêcher que les faire. » Une vague tentative d’humour, pas la meilleure, mais t’essaies seulement de ne pas trop montrer trop formelle, de te détendre.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Lun 21 Nov - 3:10
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ft. @Victoria Pearson & Ida Gruber
De loin, ça ressemblait à une sorte de trêve même si Ida restait sur le qui-vive comme l'autre jeune femme observait ses gestes. Elle se claquemura dans un mutisme insolent en continuant les dernières touches sur son oeuvre tout en sentant très bien le regard de Pearson sur ses faits et gestes. Que fichait cette drôle de femme,à venir barbouiller les murs imprégner de crasse avec elle ? Une envie de rébellion de petite fille sage ? Une blessure à vif d'une femme qui ne savait pas bien s'exprimer ? Ida n'en savait rien, et elle s'en foutait bien ; elle n'était ni une amie - même pas une connaissance - pas plus qu'une oreille compatissante. Ce qu'elle savait cependant que tous les mots qui n'étaient pas dits pouvaient se dessiner et se peindre et que parfois, ça faisait simplement du bien. C'était la seule raison qui avait motivé le geste qu'elle avait eut de lui jeter la bombe de peinture. "C'pas grave", dit simplement l'artiste en refusant de lâcher son travail, le regard soudain plus doux, "l'important c'est qu'elle te parle", un coup de bombe plus tard, la figure tragique était terminée, "C'est l'anima sola, une âme solitaire... même si elle souffre, c'est temporaire pas'qu'elle elle est destinée au Paradis." Ida n'ne dit pas plus parce qu'être docte était son for uniquement quand il s'agissait de parler technique, se montrant beaucoup plus humble dans le domaine de la connaissance. C'était chiant de parler à des gens bavards et elle n'avait pas envie de lever le mystère de cette femme sur le mur. L'artiste laissa l'agent Pearson laisser libre court à ses émotions sur son coin de mur, observant le premier trait, bref, dur mais retenu. C'était souvent compliqué de se lancer.

Les deux jeunes femmes se fixèrent un instant en chien de faïence, tandis que Pearson tourna la tête vers Ida qui ne lui répondit pas tout de suite. "c'est à toi de choisir", coassa Ida en souriant sans joie, "mais peindre dans un lieu public, c'est toujours un peu comme s'foutre à poil au final". Elle l'observa attentivement commencer, hésiter. Le tout est très abstraits, rien que quelques lignes dures jetée ça et là. Ida prenait le temps de regarder, de parcourir le chemin de la couleur, la manière de la poser. "Y'a d'la colère dans ton geste", dit-elle bille en tête, assez bonne juge des émotions des autres quand elles s'exprimaient par le pictural ; autrement, elle était une véritable tête de bite en interaction sociale. Ses yeux bleus pâles s'ouvrirent doucement, la bouche retenant un son arrondi qui ne franchit jamais le seuil de ses lèvres épaisses à la mention de la proximité de leurs épanchements. Ida haussa les épaules d'une manière désinvolte, "tu peux même gribouiller d'sus, j'm'en fous". C'était sincère. Les gens s'attachaient trop au figuratif et à la beauté. Ida quant à elle se fichait bien qu'on recouvre ce qu'elle venait de faire : c'était ainsi qu'allait les dessins dans la rue : comme les nuages, juste un passage. Une rumeur qui parcourait les murs avant de se faire couvrir par les autres clameurs. "Ici, tout l'monde a la place de s'exprimer." Elle ne sourit pas à la plaisanterie de Pearson. Ida avait cet air naturellement sévère des gens qui n'ont connu que la rudesse et ont traversé leur vie avec pour toute aide des claques dans la gueule de cette même vie. Sourire n'était pas son fort, rire encore moins. Elle coula cependant un regard indulgent à la flic avec laquelle elle partageait un étrange moment. L'artiste haussa à nouveau les épaules, poussant un soupir. "T'es pas bien douée pour les empêcher non plus, agent Pearson". Contrariante toujours, brutalement honnête, sans mesure. Ida n'ajouta rien, se reculant de deux pas derrière la jeune femme pour la laisser tranquille devant sa tentative d'expression, curieuse sans oser l'admettre. Elle se sentait fatiguée, mais intriguée.

Rangeant ses bombes dans son sac à dos, elle se redressa, les mains dans les poches de son pantalon trop large avant de considérer Pearson en silence. Elle fredonnait tout doucement dans l'air devenu froid en cet heure bleue, entre chien et loup. Mais l'air n'avait rien de gai. "On a wagon bound for market, there's a calf with a mournful eye. High above him there's a swallow, winging swiftly through the sky..." La brune ne termina jamais son petit air, reprenant finalement la parole, "... c'est Victoria ton nom, c'est ça ?" Elle venait de la reconnaître, ou tout du moins le pensait, grâce aux détails que lui avait donné Elena, un soir qu'elle était un peu saoule. Il n'y a pas deux mille policière qui s’appellent Pearson et qui collait avec la description que lui avait donné la brésilienne un peu trop bavarde, un peu trop amoureuse encore. Fixant celle qu'elle venait de découvrir avec un air étrangement intense, Ida la considéra presque gravement ; si c'était bien elle, le hasard était un bon gros connard de compétition. Ou le destin avait un plan qu'elle n'était pas sûre de vouloir comprendre.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Lun 21 Nov - 14:28
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Victoria Esteves
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Pendant un instant, tu ne peux pas t’empêcher de te demander si ta vie ne serait pas plus simple si t’étais capable de t’exprimer comme elle, en peignant. Ça ne changerait pas les erreurs et les conneries que t’as pu faire, mais peut-être que que ça t’éviterait d’en faire plus. Tu doutes que ça fonctionne comme ça, mais tu dois avouer que tu ressens une pointe d’admiration pour la jeune femme avec qui tu partages cette allée. T’aurais jamais cru - aux vues des circonstances dans lesquelles vous vous êtes rencontrés - mais ça s’impose dans le moment. « Ouais, étrangement ça me parle. » Étrangement parce que tu ne l’aurais pas cru ça non plus. Peut-être que l’étrange trêve entre vous deux te permet d’apprécier un peu plus son art, de penser à ce qu’elle dit avec un peu moins de méfiance… T’en sais trop rien, t’es peut-être juste trop fatiguée pour faire du sens. Ça importe peu au fond.
Ce qui importe, c’est profiter de l’opportunité qui s’offre à toi et te laisser aller à tracer sur le mur. T’oses pas au début, ne sais fichetrement pas ce que t’as envie de graver dans le moment. « Je sais pas comment tu fais. » Que t’avoues finalement. T’es pas douée pour te mettre à nu, pour faire preuve de vulnérabilité. T’as appris à tout garder à l’intérieur, à essayer d’éviter le pire en étant trop sincère. La principale exception à cette attitude reste Elena, mais ça dépasse ta volonté plus qu’autre chose. Tu finis quand même par lâcher prise, par laisser ta marque sur le mur en lignes abstraites et dures. Le commentaire que passe Ida sur la chose est un peu trop véridique et tu peux pas t’empêcher de froncer les sourcils. « Ouais effectivement. » Tu vois pas l’intérêt de cacher la chose. Elle peut le voir, même au-delà de ton gribouillage. T’as pas l’air d’excellente humeur.

Ça ne t’empêche pas de faire preuve d’un peu de bon sens en t’excusant pour la différence de qualité entre son oeuvre et la tienne. Là où toi ça te démange, ça ne semble pas choqué Ida plus que ça. T’es surprise par son flegme, par l’absence d’envie protectrice pour ce qu’elle a peint. Elle s’en fiche, te propose même de gribouiller dessus si t’en as envie. « Je pense que je vais laisser quelqu’un d’autre s’exprimer sur ce que t’as fait. » Tu te contentes plutôt de rajouter quelques lignes sur ton gribouillis. Heureusement que t’as pas à le signer, t’aurais presque honte de ce que t’as fait. « Ça change d’ailleurs. » Que tout le monde puisse s’exprimer. En soit tu sais que tu n’es pas à plaindre à ce niveau, en dehors de tes parents, t’as toujours eu des oreilles attentives prête à t’écouter. Même là, il y a ton interlocutrice qui te laisse tout l’espace dont tu pourras avoir besoin. Elle ne rit peut-être pas à tes blagues, mais tu peux vivre sans ça. « Je suis pas en service ce soir, j’ai pas à t’empêcher de faire quoi que ce soit. » Non pas que t’étais bien plus douée en service. Tu vois pas l’intérêt d’empêcher les gens de créer, t’as pas le zèle de ton binôme après tout. T’en vois certainement pas l’intérêt lorsque t’es sur tes temps libres.

Puis, tu continues de rajouter quelques lignes, surprise de l’entendre fredonner une chanson qui ne te dis pas grand chose. L’air est vaguement familier, mais tu ne saurais identifier la provenance. Mais la question ne traverse pas tes lèvres, parce que tu t’arrêtes d’un coup à celle que te pose Ida. « Euh. Ouais. » On pourrait presque rire du fait que t’hésite sur ton propre prénom, mais c’est pas le cas, c’est plus que ça. T’essaies de te souvenir d’où elle pourrait l’avoir entendu. T’es plutôt certaine que ton binôme t’appelle toujours par ton nom de famille, comme bon nombre de tes collègues. C’est le nom qui est brodé sur ton uniforme aussi. Qu’elle connaisse Pearson n’a rien d’étonnant, mais Victoria ? « Comment tu sais ça ? » Elle devrait pas le savoir, c’est pas comme si t’as pris le temps de te présenter en l’arrêtant. « Est-ce que je dois m’inquiéter ? » Elle a pas l’air assez intéressée par ta personne pour que t’imagines qu’elle te stalke, mais quand même.
En soit tu devrais t’inquiéter, juste pas pour les raisons que tu crois.  
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Lun 21 Nov - 21:22
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ft. @Victoria Pearson & Ida Gruber
Ida se fendit d'un sourire, le premier depuis le début de leur échange. Peu importait les images, l'art était universel car il parlait à tout le monde et ce quelque soit le degrés d'éducation ou la sensibilité. Chacun était libre de ressentir ce qu'il voulait et de voir ce qui lui plaisait ou au contraire, lui déplaisait. C'était en cela que la jeune femme trouvait sa propre liberté dans la peinture. Elle haussa vaguement des épaules face aux dires de Victoria. "J'sais pas non plus", admit-elle un peu énigmatiquement avant de continuer dans le même souffle, "je m'exprime bien que comme ça". C'était un aveu sans fard, un des rares qu'elle ferait ce soir et tous les autres soirs qui suivraient. Ida n'était pas douée avec les autres, n'était ni avenante, ni douce, ni patiente. La peinture était son seul intérêt, son meilleur mode d'expression. Pour le reste elle restait cette femme au visage dur et au propos rêche, emmerdée de vivre et qui semblait toujours sur le point d'exploser de colère. L'artiste regardait faire Victoria face à sa toile improvisée, découvrant sa pudeur naturelle dans ce genre de moment, ses hésitations. La flic fronça les sourcils. Touché. Ida lui offrit un sourire distant, avorté du bout de ses lèvres avant même que de naître. Au moins Victoria ne dissimule-t-elle pas la vérité.

Ida offrit un dernier regard à l'âme solitaire qui bientôt le redeviendrait totalement, quand les deux jeunes femmes quitteraient les lieux. Le moment était plus qu'étrange mais il l'apaisait et son visage se dérida rien qu'un peu ; ses muscles se détendirent, contentée d'avoir peint, rassurée de discuter sans sentir la violence monter en elle. "C'est qu'dans la rue, une oeuvre est jamais finie. Y'a toujours quelqu'un qui va rajouter un truc", elle chercha une comparaison, "ce serait comme... discuter avec quelqu'un, mais sans les mots. Tu vois ?" Elle hocha la tête, d'accord avec Victoria. "Ouais, ici personne ne peut nous empêcher d'nous exprimer". Et elle se tut car elle en avait déjà bien trop dit, et la nuit était jeune. Bien trop pour qu'elle commence à partir en métaphysique. Que Victoria ne soit pas en service la rassura plus avant encore, et la brune s'autorisa un nouveau sourire à son adresse. "J'sais pas comment t'arrives à m'parler alors que j'ai cassé la gueule à ton binôme". Elle ne demanda pas comment cette personne allait, si c'était grave ; ça devait l'être : elle s'en était assurée et ça lui avait valu deux ans de taule. Et même si elle le regrettait et culpabilisait en secret, Ida n'en montra rien. Elle fit celle qui s'en foutait.

Voir Victoria s'arrêter d'un coup ne surprit pas Ida qui se contenta de la toiser en silence, l'air un peu trop grave pour être honnête. Les yeux cernés, le regard baissé sur ses propres chaussures, elle oscilla entre plusieurs émotions : elle venait de trouver la fameuse Arlésienne dont on lui parlait tant et qu'elle n'avait jamais vu. C'était une petite victoire en soi et Ida n'en était pas peu fière ; elle avait deviné toute seule, parce qu'elle était physionomiste et assez maline quand elle s'en donnait la peine. L'hésitation de son interlocutrice lui tira un petit sourire amusé et elle eut un mouvement de la tête pour répondre à la négative à sa question bien légitime. "Nan, y'a pas d'raison", lui répondit l'artiste en saisissant entre ses larges mains les bretelles de son sac à dos plein de tâches de peinture. Elle vint se poster à côté de Vitoria pour regarder son oeuvre du soir ; depuis le début de leur curieux échange, Ida n'avait à aucun moment regardé directement la jeune femme.

"Y'a une meuf un peu conne que j'connais...", toujours cette affreuse mauvaise foi qui se voulait une plaisanterie un peu rude mais attestait qu'Ida connaissait réellement la personne dont elle parlait si familièrement, "elle m'parle souvent de toi, j'ai déduis à ton nom d'famille et ton apparence. J'pense tu vois de qui j'parle, c'est une brésilienne qui picole trop et qu'a l'alcool triste." Rien de plus, aucun indice sur sa relation avec Elena. Ni en bon ou en mauvais terme, juste un constat et une explication. Debout à côté de Victoria, Ida tourna finalement le regard vers elle pour la considérer enfin pleinement et accepter d'essayer de la regarder autrement que comme la flic qu'elle aurait pu cogner ce soir-là. Victoria était plutôt mignonne - pas étonnant qu'elle avait plu à Elena bien qu'Ida gageait que si ces deux-là étaient si mordues l'une de l'autre, c'était pour une raison autrement plus profonde. "T'en fais pas, y'a rien d'tordu entre elle et moi", se sentit-elle obligée de lui dire, "c'est juste une connaissance... elle m’achète des toiles". Oui et non ; quelle connaissance parlerait autant de son ex à une inconnue ? Ida mentait un peu par omission mais après tout toutes ses relations étaient un peu étranges au final.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Lun 21 Nov - 22:25
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faceclaim : kristina tonteri-young | boneecho (avatar) ; old money (signature) ; softavasilva (gif signature) ; aly&aj (lyrics)
multinicks : leah chatterton (v. kirby), charlotte cosgrave (s. c. hook), whitney reed (l. harrier), johanna huang (s. hsu) & noelle reynolds (e. purnell).
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : parents toxiques, relation toxique, violences conjugales, infidélité, décès d'un proche, deuil, self hatred.
trigger : suicide, idées suicidaires.
gif : the phantom pain (ft. victoria) Gdv3rLb
âge : (vingt-sept ans) et pour une rare fois, une pointe d'optimisme pour ce que la vie te réserve, comme quoi tes trente ans à venir ne sont plus si terrifiants.
statut civil : (mariée à elena) une union célébrée à vegas sur un coup de tête, mais assurément la meilleure décision que t'as jamais prise.
occupation : (policière) un métier qui te passionne pas plus que ça, mais au moins la paie est décente.
habitation : (33, faubourg marigny) un petit appartement que tu partages avec des colocs, c'est pas plus mal.
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Si la jeune femme arrive à bien s’exprimer que par l’art, c’est quand même qu’elle y parvient mieux que toi. La réflexion te ferait presque sourire si ce n’était qu’un rappel de ta piètre capacité à communiquer ce que tu ressens. T’as la mauvaise manie de garder les choses pour toi, encore plus depuis ta séparation avec Elena. Tu pourrais blâmer tes parents pour ça, elleux qui n’avaient pas trop d’intérêts pour tes états d’âme, mais tu sais que c’est plus que ça. C’est un mécanisme de défense franchement foireux. « C’est cool, au moins ça te donne un échappatoire. » C’est sincère comme réflexion, au point où tu te demandes si tu ne devrais pas essayer de trouver quelque chose qui fonctionnerait pour toi, peut-être la musique.
Après tout, il est évident que t’as un peu de mal avec la peinture - ou le vandalisme qui vient avec. Ce n’est pas que ça ne fonctionne pas à montrer ce que tu ressens, au contraire, c’est juste pas ton médium de prédilection. L’aspect de la discussion entre tous‧tes celleux qui créent est intéressant, pas assez pour que tu te permettes d’ajouter quelque chose à son oeuvre, mais assez pour que tu regardes les traits sur les murs différemment. « Et ça te dérange pas que ce que tu fais disparaisse dans la discussion ? » T’es sincèrement curieuse de sa réponse. T’essaies d’adapter ton point de vue à celui qu’elle partage, même si tu n’as pas beaucoup de référence en le matière. Tu supposes que c’est pas plus mal que les tags prolifèrent malgré vos interventions pour les arrêter. Tu réalises du même coup que t’auras encore moins d’intérêt à les empêcher de le faire. Ça ferait une bonne conversation avec ton binôme tiens. Celui-là même qu’Ida mentionne en posant une question. Tu l’observes en silence un instant avant de trouver quelque chose à répondre. « Je sais pas, j’essaie de ne pas y penser. » Ça sert à rien d’être ouvertement antagoniste à son égard. Tu sais que ce n’est pas vraiment une réponse au fond, mais ça reste assez près de la vérité. « Puis si tu voulais me tabasser aussi tu l’aurais déjà fait. » Que tu ajoutes nonchalamment. T’essaies surtout de ne pas donner libre court à tes envies de vengeance, dieu sait où ça t’amènerait.

Ce qui ne t’empêche pas, cela dit, de se tendre quand elle mentionne ton prénom, une chose qu’elle ne devrait pas savoir - en théorie. Tu ne peux pas t’en empêcher, c’est comme un automatisme de te mettre sur tes gardes. Son assurance quant au fait que tu n’as pas besoin de t’inquiéter ne fonctionne pas vraiment. Tu ne te détends même pas lorsque tu comprends le lien, lorsque la mention d’une Brésilienne à l’alcool triste ne peut que faire référence à ton ex. « Elena est pas un peu conne. » La défense est inutile, tu le sais, mais tu ne peux pas t’en empêcher. Puis, il vaut mieux réagir là-dessus qu’adresser la vague de jalousie qui menace de t’envahir. T’as toujours été trop possessive la concernant, tu le sais. T’es parfaitement consciente que t’en as encore moins le droit depuis la séparation, mais rien y fait. La jalousie est là, évidente. Est-ce pour ça qu’Ida offre une précision sur leur relation ? Peut-être. Toi tu peux juste répondre, de mauvaise fois. « Elle fait ce qu’elle veut de toute façon. » Oui ça te soulage un peu d’entendre qu’il n’y a rien de tordu entre elles, mais rien y fait, la jalousie reste (trop)  présente.
C’est pour ça que tu choisis sciemment de te concentrer sur autre chose, n’importe quoi. « Tu fais aussi des tableaux ? » Comme si c’était soudainement le truc le plus intéressant possible. C’est plus simple de te concentrer sur Ida, même si ça implique d’ignorer les questions qui se succèdent dans ton esprit, le besoin de savoir comment Elena et elle ont pu se rencontrer. T’évites soigneusement de poser la question, de peur de la réponse, préfère encore continuer sur autre chose. « Moi qui pensait que c’était juste une histoire de tag. » Il faut dire que c’est la seule chose que tu savais pour elle, ça et le fait qu’elle a démonté ton binôme. Ça ne t’en dit pas beaucoup sur sa personne.  
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Mar 22 Nov - 18:08
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Ida n'eut rien à répondre à l'affirmation de Victoria sur l'échappatoire parce que c'était totalement ça : un moyen de fuir la réalité, d'exprimer ce qui demeurait enfoui en elle, trop honteuse, trop coupable pour parvenir à le faire passer le seuil de ses lèvres. C'était une fuite comme une passion, et il n'y avait rien de plus à ajouter. Elle se contenta d'hocher positivement de la tête, le regard un peu plus sombre, les lèvres pincées pour retenir la naissance d'une colère sans objet. La nouvelle question de son interlocutrice eut l'avantage de la faire penser à autre chose et l'artiste répondit en considérant tout le mur, y comprit les autres tags qui s'y trouvaient : "c'est la vie, et y'a toujours une voix qui en recouvre une autre. Les choses s'perdent, c'est pour ça qu'elles sont belles. Des trucs éphémères qui après n'existent plus que dans la tête" Elle aimait la poésie un peu triste ces choses qui ne duraient pas, le regard un peu troublé. Même la pluie et le vent, l'érosion, le temps qui passait faisait disparaître les dessins sur les murs. "Si j'veux que ça reste, j'ai qu'à peindre sur une toile." Ida se tut alors, peu désireuse de se lancer dans une analyse profonde de sa manière de voir la beauté de l'art. Ce n'était pas vraiment l'endroit et surtout pas le moment. A la place, l'artiste préféra regarder Victoria - en évitant soigneusement son regard, le contact visuel d'yeux à yeux étant trop fort pour elle - pour la détailler, li faisant face avec cette morgue qui lui était habituelle mais qui n'était pas dirigé contre la policière. C'était une simple colère de vivre.

L’attitude de Victoria concernant son binôme désarçonna quelque peu Ida qui refusa pourtant de le montrer, serrant les dents face à l'incompréhension qui la saisissait à la gorge. Elle avait toute les raisons se se montrer antagoniste face à l'artiste, après ce que cette dernière avait commis. Sûrement parce que cela ne changeait rien du tout. Ida hocha de la tête, tournant finalement les talons pour se mettre en route ; il serait bientôt temps de partir d'ici. "... ouais, mais j’ai pas d'raison de m'en prendre à toi", tant qu'on ne m'en en donne pas, avait-elle envie de rajouter mais elle préféra rester silencieuse. "Puis... ça changera rien à ce qui s'est passé." POur une fois, Ida était relativement calme en surface. Sous l'eau, elle pédalait comme un canard en pleine nage mais c'était une autre histoire. La jeune femme détestait l'état semi-léthargique dans lequel la mettaient ses médicaments mais parfois, c'était salutaire. Elle haussa des épaule,s un peu désinvolte, comme pour essayer de faire croire à Victoria qu'elle s'en foutait un peu au final ; c'était faux : Ida était rongée par la culpabilité mais l'avouer serait exposer son flanc à la faiblesse. Et c'était hors de question.

La discussion dériva naturellement sur le sujet de leur accointance commun, Elena. Ida sentit immédiatement que Victoria se tendait et cette impression la rendit elle-même plus anxieuse, jetant des coups d’œils nerveux à la jeune femme. Les muscles du cou de l'artiste se contractèrent quand elle grimaça, le regard soudain farouche, colérique sans vouloir l'assumer et surtout sans aucune raison apparente. Le blanc de ses yeux se teinta de rouge et elle exprima par le nez dans un lourd soupir pour ne pas partir en vrille sans savoir pourquoi. Pourquoi se sentait-elle soudain si attaquée ? Se mettant brutalement sur la défensive, au point d'en paraître louche, Ida parvint cependant à admirablement se contenir. "... nan c'est vrai, elle l'est pas juste un peu" ; stupide tentative de faire de l'humour sans parvenir à sourire, offrant peut-être un message différent de celui qu'elle voulait donner. Tant pis, putain. Tant pis. Elle ressentait, perspicace, la jalousie de Victoria poindre rien qu'un peu et la grande bouclée la prit étrangement pour elle, comme si tous les sentiments des autres étaient des armes pour la blesser personnellement. Elle serra les poings si fort que ses phalanges blanchirent d'un coup, prise d'une nausée lancinante et les yeux à présent chamarrée d'une étrange humidité. Elle décida de faire quelques pas pour se cacher dans l'obscurité, esquivant le regard de la policière à dessein pour qu'elle ne voit pas combien elle se chamboulait toute seule et ne comprenne ps les choses de travers.

"Ouais, j'suis peintre à la base", franc, simple. Victoria avait raison, mieux valait changer de sujet même si la transition n'était pas très heureuse. Ida n'aimait pas quand son art était une excuse ou une pirouette dans les discussions. Elle demeurait cependant étrangement éloignée de la jeune femme, dans l'ombre comme si elle venait de prendre peur toute seule à la manière des animaux effarouchés. "... j'aime m'attirer les emmerdes, c'est tout", le souffle court, elle respirait si fort qu'on pouvait l'entendre à l'autre bout de la ruelle. Ida glissait dans la crise d'angoisse toute seule, vulnérable à cette forme de ressenti qui faisait qu'elles dirigeait les émotions des autres, aussi ténues soient-elles, vers elle par culpabilité. "t'as rien à craindre, j'aime pas les femmes", qu'elle lâche tout en sachant au fond d'elle qu'elle ne fait que mentir. C'était un peu maladroit de le sortir ici et maintenant, à cette personne en particulier mais en proie à un vertige, Ida commençait à s'embrouiller. "Reste où t'es, d'accord ?", sa voix porte plus de crainte que de colère, mais le ton est si sec qu'il claque entre les deux bâtiments sans appel. "Juste une minute, okay ? C'pas ta faute, c'est moi."
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Jeu 24 Nov - 13:00
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Victoria Esteves
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occupation : (policière) un métier qui te passionne pas plus que ça, mais au moins la paie est décente.
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ft. Victoria Pearson & @Ida Gruber
La perspective d’Ida sur son art de rue est intéressante. Tu n’aurais jamais vu les choses ainsi, il faut dire que ce n’est pas ton domaine et que tu t’es rarement - pour ne pas dire jamais - arrêtée sur la question au-delà du fait que c’était illégal. Après tout, c’est la seule chose qui compte pour une policière : savoir ce que la loi dit pour pouvoir intervenir en cas de besoin. Certes, tu n’es pas un exemple de conviction à ce niveau, t’as bien souvent laissé filé sans te poser plus de questions. Cette fois c’est différent, alors que tu fais pire, tu participes, si bien que tu peux te poser tes questions et aller plus loin que la légalité de la chose. Peu importe que t’aies rien à dire sur le sujet, que tu te retrouves à hocher distraitement la tête sans trop savoir quoi lui répondre. « C’est philosophique comme vision. » Pas ton genre, mais ça reste intéressant en soit. Tu préfères les choses pratiques, en partie parce que tu n’aimes pas te perdre dans tes pensées.

C’est pour ça que tu n’as pas de réponses brillantes à lui offrir au sujet de ton attitude. Ta loyauté envers ton binôme devrait sans doute te pousser à être un peu plus hostile, mais tu fais les efforts nécessaires pour ne pas céder à des envies de vengeance. « Moi non plus. » Elle a déjà payé pour son crime de toute façon, voilà ce que la policière en toi devrais dire, mais tu ne penses même pas à ce niveau-là. « Il n’y a rien qui changera ça de toute façon. » T’as l’air toujours trop blasée pour la situation dont il s’agit. Ce n’est pas réellement le cas, c’est plus compliqué que ça, mais tu n’as pas envie de dévoiler toutes tes émotions sur le sujet. Ça ne risquerait que de lancer sur une voie qu’il vaut mieux que tu ne suives pas. « Il va mieux et t’as payé pour ce que t’as fait. Ça me suffit j’imagine. » Ça ne te suffit pas vraiment, mais c’est ce que tu décides d’accepter. Tant pis si ça parait bizarre, tant pis si tu sais que ton binôme bouillirait de te voir si peu véhémente.
En comparaison, ta réaction quand elle évoque Elena ne peut être vue que comme excessive. Tu le sais au fond, mais tu ne peux pas t’empêcher de ressentir une profonde jalousie. Le genre qui te brûle de l’intérieur, qui pourrait brûler le monde entier si on te laissait la chance. Et encore, ta réaction démesurée n’est pas le pire que tu pourrais avoir considérant le fait que tu ne peux pas faire le lien entre le peu d’information qu’Ida te partage et ce que t’a dit Elena. C’est sans doute mieux ainsi. L’artiste ne mérite pas de subir ta possessivité vis-à-vis de ton ex, celle que tu ne devrais pas ressentir et encore moins encourager. Mais voilà, certaines choses ne changent et tu n’as pas appris à laisser la Brésilienne faire sa vie loin de toi, même alors que tu affirmes complètement l’inverse. Tu continues d’être trop tendue pour ce qui a été dit et ne parvient même pas à réagir correctement à la tentative d’humour. Tu te contentes d’un hm, à peine convaincue, retenant au moins de ne pas lui dire qu’Elena n’est pas conne point. Rendu-là c’est bien inutile.

Tout ce que tu fais de décent, c’est changer le sujet de la conversation de la manière la plus bateau qui soit. Tu te rabats sur l’information qui a filtré à deux reprises : les toiles. Tu le fais sans conviction avec un intérêt sommaire. Le but c’est surtout de ne pas laisser la jalousie tout brûler. Ça ne crée pas de conversation, mais sur le coup tu ne relèves pas le malaise de ton interlocutrice. Tu te demandes juste si c’est l’étendue de la trêve, si c’est le signe que tu dois te pousser.
Ce n’est que lorsqu’Ida reprend la parole que tu remarques que quelque chose cloche, qu’elle ne va pas bien. Sa respiration bruyante te rappelle un peu à l’ordre, assez pour que te concentre pleinement sur elle plutôt que ton ressenti foireux. Elle te ramène presque à ta jalousie, mais ce qu’elle dit semble trop faux, trop près de ce que tu as pu vivre, pour que tu y succombes. « J’ai rien dit. » Sur sa sexualité, sur ce qu’elle a le droit de faire. Oh, bien sur, la tension qui t’habite encore prouve que tu préférerais qu’elle se tienne loin d’Elena, mais ce n’est pas vraiment la question. Et devant la détresse de l’artiste, tu te vois difficilement insister. « D’accord, je vais juste m’assoir. » Que tu dis doucement avant de te laisser tomber contre le mur pour lui laisser tout l’espace dont elle pourrait avoir besoin. Tu ne veux pas la brusquer, pas alors qu’elle panique manifestement - même si tu ne sais pas exactement pourquoi.
Tu regardes le sol, puis le ciel à la recherche d’une divine inspiration. Qu’est-ce qui t’aide quand tu angoisses ? Elena est la réponse facile, malgré le fait qu’elle soit souvent la cause. Le sport en est une autre, mais t’as pas envie de risquer de devenir son punching bag. « Tu veux aller boire un verre ? Pour calmer tes nerfs. » C’est peut-être maladroit, mais il y a un effort certain, un effort pour te détendre, une tentative d’être sympa. Pour ce que ça vaut. Peut-être que c’est comme ça que tu devrais désamorcer les situations complexes au travail, ça aurait peut-être sauvé ton binôme.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Sam 26 Nov - 3:42
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Ida était tantôt taciturne, tantôt capable de balancer tout un tas de merdes pseudo-philosophiques quand son humeur s’aplanissait ou qu'elle avait le vague à l'âme - elle ne faisait pas trop la différence. La jeune femme haussa des épaules quand Victoria lui dit sans trop de conviction qu'elle parlait d'un truc profond. La brune avait déjà bien assez parlé et elle se claquemura dans un mutisme affecté, sans trop savoir ce qui la hérissait puisque la flic faisait un effort notable pour lui parler posément. Mais elle non plus n'avait aucune raison de s'ne prendre à elle et l'entendre sortir de la bouche de l'intéressée commença à détendre un peu les muscles constamment contractée de l'artiste-peintre qui poussa un lourd soupir, comme si elle était libérée d'un poids imaginaire. D'accord sur le fait que tout ça ne changerait rien au passé, Ida le fut beaucoup moins sur le concept de payer pour ses actions. Elle se tourna vers Victoria, l'air à la fois circonspecte et franchement aux abois dans une attitude ambiguë qui la définissait en général : "tu crois ?", la question n'en était pas une, "... si ça te suffit, alors..." mais elle ça ne lui suffisait ps et cela se voyait. Elle avait trop bien à expier pour que la prison suffise. Mais pour le moment, ça irait comme l'avait dit Victoria. Jusqu’à la prochaine fois.

Soudain, Ida panique et les murs étroits de la ruelle semblent comme se refermer sur elle, incapable de contenir cette empathie qu'elle ne comprend pas et qu'elle maudit quand même. L'artiste est empathique et perspicace ; c'est pour cette raison qu'elle a toujours l'air mauvaise et sur la brèche et elle ressent distinctement l’animosité de Victoria - même brève - qui lui donne immédiatement une sensation de danger. Tous les signaux s'allument en elle, et elle vrille en quelques secondes. Attaquée, Ida se défend bêtement. Elle confirme ce qu'elle veut réfuter, elle fuit comme un animal blessé au fond des ombres de la ruelle. La lancinante obsession revient : tenir bon. Mais la flic ne la poursuit pas et la panique brutale d'Ida demeure à l'intérieur plutôt que d'éclabousser l'extérieur de toutes les couleurs de ses angoisses. "... m-merci...", elle ne le dit pas souvent, mais c'est à propos. Et tandis que Victoria glisse contre son bout de mur pour s’asseoir par terre, Ida se demande pourquoi elle ne part juste pas. Pourquoi elle lui parle encore, elle li propose un verre. Pourquoi la jeune femme fait l'effort de ne pas juste passer son chemin.

Une douleur lancinante pilonne l'arrière de ses yeux comme s'ils allaient sortir de ses orbites, creusant une migraine dans son pauvre crâne qui contient à lui seule toute la violence qu’elle refuse de laisser fuser. Ida inspire, expire, longuement et profondément. Une sueur froide coule le long de son cou contracté sous l'effort, la tête entre ses mains. Ne pas céder. Si la jeune femme se perdait plus d'un instant, elle n'arriverait pas à se retrouver, elle le savait. Alors elle se concentre sur la douleur dans sa poitrine, reprend petit possession de son souffle, de ses moyens. Et après quelques instants, la jeune femme put reparaître face à Victoria. Les yeux rouges d'avoir pleuré, la mâchoire contractée et le teint rouge, le souffle court. Elle avait gagné une bataille contre son trouble, même si la guerre restait rude. Fallait-il s'expliquer ? Non, jamais. Elle ne lui devait aucune explication superflue.

"... je... je veux bien b-boire un v-verre", parler est encore un peu difficile, et la fatigue post-crise la force à prendre le temps entre chaque mot. "... ça ira. Ouais... ça... ça c-calmera... les nerfs.", qu'elle répond d'une toute petite voix, fixant le sol de ses yeux bleus qui n'osent croiser ceux de Victoria, habités par la honte. "... excuse-moi... j'ai...", quoi au juste ? Pourquoi se justifie-t-elle, "j'ai cru que... tu m'en voulais. Et j'ai p-pris peur." Comme ça au moins, elle lui disait les choses franchement. Un joint ou un petit sniff de poppers la détendrait surement mais Ida se vouait mal prendre de la drogue devant une flic. Elle l'avait pourtant déjà fait devant Elena... lui avait même offert son joint. Mais c'était autre chose.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Dim 27 Nov - 15:28
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Victoria Esteves
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Victoria Esteves
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multinicks : leah chatterton (v. kirby), charlotte cosgrave (s. c. hook), whitney reed (l. harrier), johanna huang (s. hsu) & noelle reynolds (e. purnell).
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : parents toxiques, relation toxique, violences conjugales, infidélité, décès d'un proche, deuil, self hatred.
trigger : suicide, idées suicidaires.
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âge : (vingt-sept ans) et pour une rare fois, une pointe d'optimisme pour ce que la vie te réserve, comme quoi tes trente ans à venir ne sont plus si terrifiants.
statut civil : (mariée à elena) une union célébrée à vegas sur un coup de tête, mais assurément la meilleure décision que t'as jamais prise.
occupation : (policière) un métier qui te passionne pas plus que ça, mais au moins la paie est décente.
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[ the phantom pain ]
ft. Victoria Pearson & @Ida Gruber
On pourrait critiquer ton sens des priorités alors que tu te contentes d’hocher la tête pour confirmer que tu considères bien qu’elle a déjà payé pour l’attaque. La principale concernée ne semble pas convaincue et tu devines que pour elle, ce n’est pas suffisant. Tu pourrais gratter, lui poser plus de questions au sujet de son ressenti, mais tu ne fais rien. Tu ne penses pas que c’est ta place de le faire et tu doutes qu’elle te réponde vraiment. Peut-être si la chance décide que vos chemins se croiseront à nouveau ou encore si la conversation revient là-dessus. C’est la preuve que tu sais contenir tes émotions quand il faut.
Le problème, c’est que cette preuve est vite gâchée par le fait qu’elles reviennent au galop lorsqu’il est question d’Elena. C’est violent, c’est automatique et tu ne réalises même pas sur le coup à quel point ça affecte l’artiste. Peut-être que tu aurais pu le comprendre lorsque ça a commencé si ce n’était de la tempête d’émotions qui te prend nécessairement lorsque la jalousie débarque. Peut-être que t’es juste pas assez empathique pour ça. T’essaies au moins de rattraper le coup quand tu comprends qu’elle panique. Tu lui laisses l’espace dont elle pourrait avoir besoin et te contentes de t’assoir à l’endroit où tu te tenais. Tu ne relèves pas ses remerciements, estimes n’avoir rien fait pour les mériter. Tu veux juste lui laisser le temps dont elle a besoin, parce que tu peux comprendre d’une certaine mesure.

C’est sans doute cette compréhension relative qui te pousse à lui proposer d’aller prendre un verre. Ce n’est pas l’idée du siècle, t’en es bien consciente, mais c’est quelque chose qui peut aider, qui t’aide quand t’es seule avec tes angoisses sans Elena pour t’aider - quelque chose qui est arrive bien souvent dans la dernière année. Tu t’attends à moitié à ce qu’elle refuse l’invitation si bien que t’es (agréablement) surprise lorsqu’elle accepte une fois revenue vers toi. Tu te relèves lentement, encore une fois pour ne pas prendre le risque de la brusquer. « Ça devrait pas nuire en tout cas. » Que tu dis d’une voix qui se veut encourageante. C’est pas trop ton truc de remonter le moral des autres, mais tu essaies.
Tu essaies même encore alors que tu te retrouves face à des excuses que tu ne comprends pas totalement. Que tu comprends uniquement lorsqu’elle vient les préciser. Tu ne peux que grimacer lorsque t’entends la raison, ton regard fuyant vers le sol. « C’est pas vraiment contre toi. » Ça te prend un moment avant de le dire. Après tout, t’as pas spécialement envie d’admettre que t’es encore (autant) fixée sur ton ex, que t’as toujours pas tourné la page et que tu serais probablement jamais capable de le faire. Tu soupires avant d’ajouter. « C’est moi qui suis le problème. » Toi et ta possessivité envers Elena, mais tu ressens pas le besoin d’aller jusque-là. Tu t’efforces plutôt de prendre une grande inspiration pour chasser les relents d’animosité qu’elle pourrait ressentir.

Puis tu lui fais signe de te suivre. « Il y a un bar sympa pas trop loin. » C’est, après tout, ton quartier, tu le connais assez bien pour pouvoir recommander des adresses. Tu préfères aussi aller en terrain connu considérant que celle avec qui tu vas partager le moment t’est inconnue. Reste à savoir de quoi vous alliez parler, à moins que le silence soit la meilleure option ? Tu le considères pendant un moment avant de te raviser, ça donnerait sans doute l’impression que t’es encore plus hostile. Alors tu fais un effort, tu t’ouvres un peu : « J'ai proposé un verre parce que c’est généralement ce qui m’aide quand je suis pas bien, mais si tu préfères autre chose hésite pas. » Elle pourrait même te dire de dégager que tu ne le prendrais pas (si) mal. Tu fais des efforts, ça change.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Mar 29 Nov - 3:03
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ft. @Victoria Pearson & Ida Gruber
Ida avait bien remarqué que Victoria faisait son possible pour ne pas la brusquer mais se demanda l'espace d'un instant ce qui motivait ce comportement, et encore plus le fait de proposer d'aller boire un verre. Victoria et Elena étaient peut-être les personnes que l'artiste se sentait le moins en capacité de comprendre tant elles avaient le don de faire l'inverse de ce qui était logique. Mais elle apprécia l'effort pour ce qu'il était : pas de bagarre ce soir, même si elle restait sur la défensive. La grande jeune femme sortit alors de sa cachette pour revenir prudemment non loin de son interlocutrice, le pas traînant et le regard encore un peu affolé. Derrière sa bouche close, Ida se mordait la langue au sang comme à chaque fois qu'elle estimait qu'elle dépassait les bornes ; c'était sa façon à elle de se punir, bien que son visage retint toute expression extérieure de souffrance, donnant juste l'impression qu'elle mâchonnait furieusement un chewing-gum. La pression redescendit lentement et ses bras ballants le long du corps tremblaient de moins en moins. Elle fixait Victoria avec une expression un peu morgue, la bouche close sur une colère qui peinait à la déserter.

"Pas vraiment, hein...", répéta Ida d'une voix caverneuse. Non, pas encore, ma jolie, pensait l'artiste en fixant Vitoria sans plus rien dire. Pas encore. L'envie brutale et délétère de lui rentrer dedans en lui balançant la vérité ; qu'elle connaissait Elena mieux qu'elle ne voulait le dire, lui traversa l'esprit. C'était gratuit et Victoria ne lui avait absolument rien fait mais Ida supportait paradoxalement mal de mentir, même par omission - elle qui restait au placard et fuyait les autres pour ne pas avoir le cœur brisé. La bonne volonté de Victoria sur l'instant la ramena à la raison et elle se reprit en voyant la jeune femme prendre une longue inspiration, finissant par l'imiter pour chasser sa propre animosité. "Peut-être, mais t'es ton problème, et moi j'suis le mien". Rien d'autre à ajouter qu'un vague haussement d'épaule avec un air royalement désinvolte signifiant qu'elle en renchérirait pas : chacun était le centre de ses propres merdes. Pour le reste, elle savait ce qu'Elena lui avait dit après un ou deux verres de trop, soit trois fois rien mais l'essentiel, ce qui ne permettait absolument pas de comprendre Victoria. Aller boire un verre était peut-être la solution. Ida se demanda seulement quel problème cette solution allait résoudre, et surtout pourquoi elle s'intéressait à ces deux-là. Elle remisa ça sur son goût pour se jeter dans les ennuis.

L'artiste se contenta de hocher du chef et d’emboîter docilement le pas à Victoria lorsque cette dernière se mit en marche. Elle préféra l'étudier à la dérobée plutôt que de lui répondre immédiatement, détaillant d'un œil dénué de toute raison les rondeurs douces de son visage, la forme de ses yeux, la manière que la jeune femme avait de se mouvoir, d'occuper l'espace. C'était simplement l’œil du peintre qui photographiait mentalement une muse de passage pour faire passer ses angoisses du moment. Concentrée sur son étude, Ida ne lui répondit que quelques minutes après, sortant de ses réflexions : "... et t'es pas bien là ?" C'était la seule déduction qui lui venait à l'esprit concernant la raison que Victoria aurait de lui proposer de boire un verre, d'être dehors seule si tard, avec cette gueule pleine de mélancolie, à tagger un mur avec une inconnue qui avait ravagé les dents de son pauvre binôme. Et comme elle n'aimait pas mécher ses mots et allait souvent à l'essentiel, Ida continua, juste curieuse mais avec un ton toujours un peu trop direct, "Tu cherchais d'l'aide, ce soir ?" Ida accéléra le pas pour marcher à côté de Victoria, les mains dans les poches et l'air faussement distant qui lui était coutumier ; en réalité, elle commençait à réellement s'intéresser à ce que la jeune femme aurait à répondre.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Mer 30 Nov - 13:59
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Victoria Esteves
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ft. Victoria Pearson & @Ida Gruber
T’es parfaitement consciente qu’à nouveau, tu n’offres qu’une vague réponse à la question qu’Ida te pose. Ce n’est pas volontaire ou du moins, ce n’est pas contre elle. Ça a plus rapport avec tes propres problèmes, avec le fait que tu ne peux pas consciemment accepter de partager Elena - comme si c’était vraiment à toi qu’elle appartenait. Tu ne le dis pas parce que ce n’est pas sain parce que ce n’est pas juste. Ton ex, peu importe tout l’amour que tu lui portes, est plus que libre de faire ce qu’elle veut. Si c’est Ida, tant pis pour toi. Ouais voilà ce qu’il faut que tu te rappelles en t’efforçant de chasser les relents de jalousie qui ne veulent pas te laisser tranquille. Ça te demanderait du temps que tu n’as pas ou un contrôle sur tes sentiments qui t’échappe bien trop souvent lorsqu’il est question de la Brésilienne. Paradoxalement, c’est l’autre jeune femme qui vient t’aider avec un commentaire que tu n’attendais pas. T’as l’impression que ça ne veut pas dire grand chose et pourtant, ça t’aide quand même. « Vu comme ça. » Que tu dis laconiquement avant d’ajouter. « On se comprend j’imagine. » Pas que vous semblez avoir les mêmes problèmes, mais peut-être que pour ce soir, être avec quelqu’un qui est son propre problème suffira. Au moins ce n’est pas quelqu’un que t’as blessé - pas encore du moins.

Et pour ce soir, le plan c’est plutôt de prendre un verre ensemble. Tu lui laisses le champ libre si elle préférerait autre chose, mais elle semble se satisfaire de la proposition d’un verre. Elle rebondit même plus sur l’aveu qui accompagne le choix que tu lui offres. Tu grimaces, pas certaine d’avoir envie de parler d’à quel point tu ne vas pas bien. T’as honte de ton état d’esprit, encore plus quand tu t’arrêtes un instant sur le fait que t’as songé à l’appeler lui pour faire face à tes problèmes. « Je pensais mieux le cacher que ça. » Parce que ouais, t’es pas bien. C’est même un euphémisme. T’es limite en roue libre depuis que tes parents sont revenus dans ta vie. Tu ne peux pas dire ça, ne veut pas le dire pourtant. Alors tu te contentes d’un aveu qui t’est visiblement difficile. « Mais non, je ne vais pas bien. » C’est vite dit, ça ne lui apprend pas grand chose si ce n’est l’évidence, mais c’est déjà beaucoup de ta part. Peu importe que tu ne partages pas les détails, il est rare que tu te laisses être vulnérable de cette façon. Peut-être que t’es consciente que c’est donnant donnant et si t’impose ta compagnie à l’autre jeune femme, il faut que tu te révèles un peu aussi.

Ou peut-être que t’as besoin d’aide à ce point là. Tu pinces les lèvres, hésites sur la chose à répondre. « Ouais. » Ouais t’avais besoin d’aide, y’a pas de façon de tourner ça autrement. « J’avais besoin de me changer les idées avant de faire une connerie. » Qu’est-ce qui serait la plus grande connerie ? Chercher un peu de réconfort dans les bras d’Elena, encore ? Appeler Samuel dans un once de désespoir ? Te mettre à la recherche d’un coupable contre qui te venger ? Toutes les options sont mauvaises - et pathétiques - donc ce n’est pas plus mal que ta route ait croisé celle d’Ida. Vaut mieux un peu de vandalisme plutôt que toutes les autres possibilités. C’est peut-être étrange vu comme ça, mais c’est définitivement la réalité. « Et toi alors, t’avais une raison particulière pour venir peindre ce soir ou c’était juste comme ça ? » Tu fais un effort, tu dis peindre plutôt que vandaliser, tu restes ouvertes. T’essaies de pas trop gratter même s’il est évident que tu préférerais que l’attention soit partout ailleurs que sur toi.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Dim 4 Déc - 19:09
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ft. @Victoria Pearson & Ida Gruber
C'était souvent dans les petites choses que venaient les grands soulagements et ça, Ida le savait. Si elle manquait de tact, la jeune femme avait une perspicacité rare qui aurait pu faire d’elle une personne bénéfique pour les autres. Mais elle n'était qu’un misérable tas de méfiance et d'addiction, incapable de faire confiance, mordant bien plus qu'elle ne caressait. Elle connaissait et reconnaissait la souffrance quand elle la voyait ; et à chaque fois, elle lui était totalement intolérable. Ce fut surement pour cette raison qu'elle tenta d'apaiser Victoria à sa façon, rude et cru, mais plus attentive qu'elle n'en donnait l'impression. L'artiste trottinait à côté de la flic, hochant finalement du chef en remarquant qu'elle avait touché juste. "Qu'on a d'jà bien assez à faire avec nous-même." En tout cas, cette pensée la rassurait, elle : ne pas charger les autres avec sa douleur quand ces derniers allaient déjà mal. "Ouep, 'tet bien." Peut-être, ou peut-être pas. La douleur, c'est quelque chose d'universel et tout le monde peut la comprendre chez les autres, sauf les putains de psychopathes. Voyant Victoria tiquer, Ida eut une grimace presque en écho à la sienne, comme agacée que l'autre femme le voit comme ça. "Tu l'caches bien, c'est juste que j'sais sentir la misère, c'est mon super-pouvoir", c'était franc, un peu tranchant comme une lame froide. Ida ne mâchait pas ses mots malgré le fait que ses regards quant à eux n'étaient jamais qu'oblique, incapable de croiser d'autres yeux même dans la pénombre. Ce qu'elle devinait de Victoria lui creusa une ride du lion précoce né de l'air grave qu'elle se traînait toujours "C'est d'jà courageux d'arriver à l'dire." L'artiste aurait pu développer, dire que c'est un premier pas, qu'il fallait être fort‧e pour dire "je ne vais pas bien" mais elle se contenta du silence. Pour elle, tout était déjà dit et en remettre une couche aurait été stupide, voire dangereux. Elle n'apprit pas grand chose mais ce n'était pas son but. Chacun‧e avait son jardin secret, sa pomme et son propre serpent. Une réflexion lui vint, pourtant : "... la force, c'est montrer qu'on est parfois vulnérable."

Ca sonnait comme de la psychologique de comptoir mais aux vues de son expression, Ida était le genre de personne qui n'en avait strictement rien à foutre de passer ou non pour une idiote ou pour une personne docte. Elle comprend par le seul oui de Victoria que le hasard, cette ironique sorcière, faisait toujours en sorte que les gens se trouvent. Ce soir, Victoria était tombée sur Ida et cette dernière se sentit une étrange responsabilité. "Alors j'vais pas t'laisser comme ça", lui répondit-elle très sobrement. "... même si j'doute de pouvoir t'aider." Humble, malgré les apparences, et dévouée aux causes qui lui tombent dessus. Il n'y a pas d'autre façon de faire que de donner de sa personne, à présent. "Fais pas d'conneries, la vie est d'jà assez triste. C'pas la peine de te la pourrir, quoi qu'il s'passe." Id se demanda pourquoi elle lui disait ça, et pourquoi elle s'obstinait à continuer cet échange qu'elle voit comme délétère à long terme en raison de ce qu'elle commence à ressentir pour Elena mais qui tait son nom autant par pudeur que par peur. Ça ne lui semblait pas juste, ni pour Victoria, ni pour elle-même mais... merde. Quand le vin est tiré, il faut le boire et elle accepta tacitement de partager ses pensées avec cette illustre inconnue qui cherche une échappatoire.

"Je cherche un sens à tout ça", elle clarifie, dans un souffle rauque, se massant l'arrête du nez entre ses doigts abîmés, "... au bordel dans ma tête. A c'que les gens attendent de moi, mais dont j'veux pas parce que j'veux juste être libre, juste être moi" Un rire bouche fermé, se moquant clairement d'elle-même, "ça doit t'sembler con et décousu. J'viens peindre ici ce qui m'fait mal et que j'arrive à dire à personne. Les murs d'la ville, c'est mon journal intime de cygne blessé, quoi." Voilà, c'est surement quelque chose comme ça.Il lui semblait qu'elle avait déjà bien assez parlé d'elle-même et Ida grimaça, calant son rythme de marche sur celui de Victoria. Une idée lui vint alors. "Meuf, t'sais quoi ? Dis-moi c'que t'as. J'suis une inconnue, on se reverra surement pas. J'suis pas bien dégourdie pour la causette mais j'sais écouter." Une impulsion sans raison, comme toujours chez elle ; l'envie paradoxale de fuir les sentiments des autres qui étaient trop forts pour elle et de s'en nourrir, de les ressentir pour souffrir encore et encore et faire de cette douleur les étoiles de son ciel noir, les pigments de ses toiles, l'essence de la machine infernale qu'était son inspiration, et qui la détruisait petit à petit au nom de son art.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Mar 6 Déc - 21:29
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Victoria Esteves
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tw : mort d'un proche, deuil, mention de meurtre

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ft. Victoria Pearson & @Ida Gruber
Repérer la misère comme super-pouvoir, tu pourrais être on ne peut plus impressionnée si ce n’était pas la tienne qu’elle sent dans le moment présent. Dans la situation actuelle, ça te fait plutôt froncer les sourcils sans que tu cherches à t’esquiver. Tu préfères toutefois poser une question au milieu de tout ça. « C’est cool à avoir comme super-pouvoir ? » Tu demandes par curiosité, mais tu ne peux pas t’empêcher de penser que non. T’as déjà du mal avec ta propre misère, tu supporterais définitivement pas de devoir faire avec celle des autres. Peut-être que ça montre qu’Ida est plus empathique que toi, peut-être que c’est mieux ainsi de toute façon. Tu fais tout de même l’effort d’avouer que non, t’es pas bien. Il est plus simple d’admettre la vérité, surtout considérant que tu n’aurais eu aucune crédibilité à mentir. Ida te surprend à nouveau, cette fois avec ce qui semble presque être un compliment ou au minimum, un encouragement. Ça te prend de court et pendant un instant, t’as aucune idée de quoi répondre à ça. Tu sais pas si c’est courageux, si c’est pas plutôt que t’abdiques devant tes faiblesses et ton malêtre, mais n’est-ce pas mieux de voir la chose de façon positive ? Tu te le demandes avant que la nouvelle réflexion de l’autre jeune femme vienne mettre fin à l’hésitation. « J’avais jamais vu les choses de cette façon. » Bien sur que non, c’est déjà difficile pour toi de te montrer vulnérable devant Elena, alors devant qui que ce soit d’autre ? Ça relève presque du miracle. « Mais t’as pas tort, merci. » Merci pour apporter une vision différente, merci pour être là, elle peut le prendre comme elle veut, t’insisterais pas davantage.
À la place, tu te fais vulnérable à nouveau, un peu malgré toi, en avouant que tu pensais à faire des conneries avant que le hasard la mette sur ta route. Sa présence a eu l’effet d’une distraction sur le coup, mais c’est un peu plus que ça alors qu’elle décide de veiller sur toi. T’es tentée de lui dire que ce n’est pas nécessaire, que t’as promis de pas faire de connerie de toute façon, mais tu lui as déjà proposé d’aller prendre un verre autant en profiter. « Ça m’aide déjà de pas être seule. » Que tu soulignes laconiquement, une façon indirect de la remercier pour sa présence. Faut pas trop t’en demander non plus. Mais ça reste la vérité, si t’es avec elle, tu peux pas être tentée d’appeler Samuel. « C’est pas faux. » Surtout qu’au final, les conneries que t’envisages pourrait très bien te pourrir la vie à un point irrécupérable entre ton ex violent et la potentiel prison si tu devais décider de venger ton frère…

Bref, vaut mieux te concentrer sur Ida, sur la réponse qu’elle t’offre à ta question. C’est plus simple pour toi, t’as pas de mal à l’admettre, mais tu restes satisfaite de l’entendre te répondre. Elle est différente des gens que tu côtoies sur une base régulière - une liste où il y a un peu trop de policier.ère‧s insupportable - et à quelque part, tu ne peux pas t’empêcher de la comprendre. Pas sur tout, il est évident que vous ne vous ressemblez pas vraiment non plus, mais la mention d’attentes et d’envies de liberté résonne en toi, bien plus que tu pourrais l’admettre. « C’est pas con non. » Décousu peut-être, mais t’es pas bien placée pour juger ça. « Franchement, je t’admire de te faire une place sur les murs comme ça. Enfin c’est illégal et je devrais pas dire ça, mais c’est cool. J’aimerais être capable de me donner cette liberté-là. » Ça s’entend à ta voix que t’en as vraiment rien à faire de l’illégalité de son geste, t’en as jamais rien eu à faire grand chose, n’en déplaise à ton binôme. Alors ouais, t’es vraiment admirative, toujours un peu malgré toi.
Mais il faut dire qu’il y a quelque chose chez Ida qui parvient constamment à te prendre de court, à te surprendre. Tu fronces les sourcils lorsque, soudainement, elle te propose de vider ton sac. Tu peux pas contredire son raisonnement, il est vrai qu’il y ait peu de chance que vous vous revoyez, sauf peut-être en cas d’intervention. Tu perds rien à lui dire ce que tu ressens, ce qui te pèse. « Okay. Tu me diras si ça te fait trop chier. » Parce que malgré tout, t’aimes pas t’imposer aux inconnu‧e‧s, surtout pas en ce qui concerne tes émotions avec lesquelles t’as déjà beaucoup de mal. Tu prends une grande respiration pour rassembler un courage inexistant. « Mon frère est mort récemment. Enfin non, même pas, il s’est fait tuer et j’arrive pas à me faire à l’idée que je le verrai plus jamais. » Ta voix se tend, vibre d’une émotion à peine contenue. C’est toujours pareil quand tu parles de Lawrence, les sanglots te menacent en un instant. « Mes parents veulent que je le venge, mon ex m’a fait promettre de pas le faire. » Ton ex, comme si tu parlais pas d’Elena, comme si tu pouvais ne pas parler d’elle. T’es à ça de partir dans une tangente sur le sujet, de dire à quel point t’es encore terriblement amoureuse de la Brésilienne. Ça doit se sentir, se savoir, mais t’épargnes au moins ça à Ida… pour l’instant.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Mer 7 Déc - 21:29
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ft. @Victoria Pearson & Ida Gruber
tw: mention de meurtre, décès, dépression, self-hatred.

Une bien drôle de rencontre, une bien drôle de soirée. Encore une fois quelque chose qui semblait déplaisant pour Ida se changeant en un moment surréaliste dans son déroulement : la voilà à discuter de la métaphysique des sentiments avec une flic qui l'avait coffrée doublée de l'ex chérie d'une femme pour qui l'artiste était en train d'invariablement tomber. Pas la meilleure des configuration mais la jeune femme avait tendance à laisser les choses se faire quand elle sentait qu'elle n'en avait pas le contrôle. Quelque chose dans l'échange l'inspirait étrangement ; peut-être était-ce cette souffrance qu'elle ressentait, ce mal de vivre si épais autour de Victoria qu'elle aurait presque pu le toucher dans l'air. Ida haussa les épaules pour toute réponse. Bien sûr que non, ça ne l'était pas. Tout le monde était d'accord sur ce point. Elle avait déjà bien assez de son propre émotionnel en avarie à gérer. Mais hé, foutue pour foutue, allons-y, pensait-elle sans partager ses pensées. Elle l'encouragea à sa manière, abrupte et douce à la fois tout en coinçant le clope au bord de ses lèvres pour l'allumer dans l'obscurité de la ruelle d'une vieille allumette qu'elle gratta pendant presque deux minutes avant de parvenir à en tirer la flamme nécessaire qui inonda soudain les murs de sa lueur jaunâtre, chaleureuse.

Ida marchait aux côtés de cette illustre inconnue - pas tant que ça mais elle n'ne savait que ce qu'Elena avait bien voulu lui dire, à savoir trois fois rien sinon qu'elle l'aimait plus que tout - en profitant du froid de la nuit pour enfin accepter de s'ouvrir à quelqu'un. Ecouter sans s'enfuir, encourager. Soutenir, d'une manière détournée. Elle ignorait pourquoi ce besoin de se montrer protectrice mais maintenant qu'il était là, l'artiste ne lutta pas contre. Peut-être qu'en réalité elle se voyait, ces soirs où toute seule dans le noir, elle aurait voulu avoir de l'aide et qu'elle ne parvenait pas à trouver le sommeil ; mais dans la paranoïa, pas de marchand de sable. Sa dépression l'attendait au fond du couloir, vorace, implacable. "Tout est une question d'perspectives", des paroles de peintre, assurément, qui aimait jouer avec les trompes l’œil et les perceptives. Elle haussa des épaules avec sa désinvolture habituelle face au remerciement, comme s'il était superflu. Elle n'aimait pas qu'on la remerciait, Ida. Ça lui donnait de mauvais cas de conscience. Heureusement Victoria n'insista pas, et l'artiste tira sur sa cigarette comme si elle voulait lui faire mal, expulsant la fumée dans l'air froid. "Ouais, alors j'fais bien d'rester", qu'elle sort finalement avec sa clope entre les dents.

Cauchemars, bad trip, idées noires. Elle n'en sortait pas. Cafard, bad trip et à nouveau les idées noires qu'elle ne rêvait que de fuir. Au fond peut-être que l'artiste pouvait un peu comprendre Victoria. "Les gens t'dirons qu't'es pas toute seule, Victoria", objecta la jeune femme avant de reprendre, "mais c'est faux. On est toujours tout‧e seul‧e quand on doit combattre nos sentiments". Elle aurait ajouté que les autres étaient là pour alléger la peine mais on parlait d'Ida, et elle ne croyait pas à tous ces conneries. Mais encore une fois Victoria lui donna raison et par humilité, elle ferme sa gueule. Elle n'avait aucune envie de faire sa psy des hauts trottoirs et des petites ruelles. La flic ferait le reste du boulot avec son propre cheminement de pensées. Ida ne connaissait rien de la vie de la jeune femme et c'était surement ce qui lui permettait de lui parler si librement, si directement et sans la moindre once de compassion mal placée et envahissante, d'une forme de pitié pathétique qui ne faisait qu’enfin les gens plutôt que de les soulager. "J'voudrais m'enfuir", admit l'artiste pour conclure son chapitre. Mais c'était déjà trop tard pour elle. "Mais pour aller où ? C'est partout pareil." Elle détourne soudain brutalement la tête en reniflant dans un geste d'humeur, comme piquée au vif par les paroles de Victoria. "Y'a rien à admirer chez moi, j'suis sur un mauvais câble c'est tout", Putain, arrête ça. Ça l'énerve et ça se voit, même si ça partait d'un bon sentiment. "La liberté ça s'donne pas, ça s'prend". La vie c'est de la merde, et faut la prendre à la gorge pour lui exiger ce qu'on désire. La voilà à nouveau agitée d'une colère en filigranes, pleine de tocs et de reniflements. Ses doigts tremblent comme si elle était en manque ; en manque de se haïr, de se déprécier. Rien à admirer sur elle : elle n'était qu'un tas de violence qui n'aurait jamais dû voir le jour, et qui ne savait que détruire. Ou c'est simplement que les sentiments positifs des autres à son endroit, ça la fragilisait car elle n'en avait pas souvent croisé et c'est dur de composer avec.

Peut-être qu'elles auraient pu arrêter là et partir chacune de leur coté. Peut-être que tout ça ne regardait pas Ida mais cette dernière se piqua de quelque chose pour Victoria, et décida malgré son attitude, malgré ses tremblements, de rester avec elle et de la veiller le temps d'un échange nocturne un peu surréaliste. C'était drôle, c'était étrange ; c'était un peu fou et nécessaire à la fois. Et elle l'écoute se livrer, choisissant de partager un bout de son histoire et de celle de son frère, de sa famille. Ida n'est personne pour Victoria, et elle peut l'écouter sans jugement. "T'inquiète, arrête de t'soucier d'moi. Je gère.", répondit laconiquement l'artiste qui assumait sa proposition sans férir, "Lance-toi" Parce qu'elle sait que c'est compliqué de commencer, de s'ouvrir rien qu'un peu. Alors elle se tait et elle écoute, et découvre la fresque que lui peint Victoria. Ça parle de l'absence et de la mort, de la vengeance, de l’exigence. La famille qui en met un coup, et dans la voix qui se tend, qui vibre, elle sent la douleur. Ça l’émeut, c'est plus fort qu'elle. Ça la retourne, mais elle garde le cap. Et malgré son visage dur, ses yeux brillent de quelques larmes qui refusent de déborder de ses grands yeux bleus. Certains pensaient que les morts n'étaient pas absents, simplement invisibles. A tout celleux-là, Ida faisait un doigt d'honneur. Car celleux qui restent, comme Victoria, leur souffrance est bien présente. "et toi, tu veux quoi ?" Parce qu'entre les désirs des parents et la promesse à l'ex, le plus important pour Ida demeurait ce que ressentait sa compagne du soir, et qu'elle refusait de juger.

Victoria touchait Ida, et elle n'y pouvait rien. Malgré son air faussement maîtrisée, son empathie était visible dans ses yeux pudiquement chamarrés d'humidité, dans un sentiment qui se tait pour l'autre. Au bord de ses lèvre,s la clope se consume sans être fumée. Elle pense un instant à cette femme qu'elle ont un peu en commun, mais dont elle-même ne sait que quelques poussières alors que Victoria en connait tout les recoins. Elle se sent soudain infiniment petite. Infiniment négligeable. Alors elle se tait, encore une fois. Ce n'est ni le moment, ni l'endroit. "Ça t'aidera surement pas...", commence alors l'artiste en soupirant ; elle porte un masque,et elle pleure dedans, "T'as une blessure au fond d'ton cœur, et même quand elle guérira la cicatrice restera. C'est comme ça", elle fixe Victoria, cherche quoi dire et se sent un peu déplacée. Elle ne sait pas parler autrement et elle laisse sa tête derrière elle pour utiliser le langage de son cœur. Il est certes abstrait, mais il est sincère et ça se voit. "Ton frangin, il est encore .", elle lui montre l'emplacement du cœur, un peu maladroitement, "... rien n’est plus vivant qu’un souvenir, même si ça fait mal." Ça peut sembler con, maladroit. Peut-être un peu surfait, mais ça venait du cœur. C'était de belles paroles inutiles, mais c'était tout ce qui venait à l'esprit d'Ida pour l'instant.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Mer 7 Déc - 23:01
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Victoria Esteves
‹ the light of a real enemy ›
Victoria Esteves
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intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : parents toxiques, relation toxique, violences conjugales, infidélité, décès d'un proche, deuil, self hatred.
trigger : suicide, idées suicidaires.
gif : the phantom pain (ft. victoria) Gdv3rLb
âge : (vingt-sept ans) et pour une rare fois, une pointe d'optimisme pour ce que la vie te réserve, comme quoi tes trente ans à venir ne sont plus si terrifiants.
statut civil : (mariée à elena) une union célébrée à vegas sur un coup de tête, mais assurément la meilleure décision que t'as jamais prise.
occupation : (policière) un métier qui te passionne pas plus que ça, mais au moins la paie est décente.
habitation : (33, faubourg marigny) un petit appartement que tu partages avec des colocs, c'est pas plus mal.
disponibilité : non dispo.
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[ the phantom pain ]
ft. Victoria Pearson & @Ida Gruber
Tout est une question de perspective, l’affirmation te fait réfléchir sans que tu puisses complètement y adhérer. En soit, dans le moment, tu ne peux que lui donner raison et admettre que de voir la vulnérabilité dont tu fais preuve malgré toi peut être une signe de courage. C’est mieux ainsi, ça t’évite surtout d’exploser comme un ballon trop gonflé. T’as jamais aimé montrer tes faiblesses, d’ordinaire seule Elena y a droit, en partie parce que t’as jamais été capable d’être autre chose qu’un livre ouvert pour la Brésilienne. Que tu fasses un effort devant une inconnue est plus surprenant, mais ça te fait un certain bien. D’où les remerciements, d’où le signe de tête lorsque Ida souligne qu’elle fait bien de rester. Oui, elle fait bien, oui, c’est mieux ainsi. Ça t’évite de suivre des idées complètements idiotes et de faire preuve d’un abandon dont il vaut mieux que tu te passes. Qu’elle soit là ou non ne change peut-être rien au fait que tu restes seule face à tes sentiments, mais ça t’impose des limites quand même. Ça aide. T’insistes pas sur la chose et te contentes simplement de lui donner raison, encore.

Puis, surtout, au delà de tout ça, tu réalises que t’as plus en commun avec ton interlocutrice que tu n’aurais pu le croire. C’est d’autant plus évident lorsqu’elle parle de s’enfuir, une envie qui se fait sentir bien trop souvent chez ta propre personne. Tu partirais dans un autre hémisphère complètement si tu t’écoutais, juste pour pouvoir fuir tes problèmes. Oui c’est partout pareil, mais au moins tu serais loin d’une partie de tes problèmes. Il te resterait juste ceux qui ne te quittent jamais, ceux qui ont l’équivalent d’une rente dans ton esprit. Ils seraient difficile à supporter, mais ça en réduirait quand même le nombre. Ça suffit largement pour que l’idée en carton te reste souvent en tête, trop pour que tu l’ignores à jamais. Mais bon, là n’est pas la question. Non, c’est plutôt Ida qui t’intéresse sur le coup alors qu’elle refuse le compliment détourné que tu lui avais fait. « Hm. Si tu le dis. » Tu n’as pas envie de débattre avec elle sur le fait de savoir s’il y avait ou non quelque chose à admirer chez elle. Tu penses que oui, ne peut pas t’empêcher d’admirer la liberté qu’elle vient prendre sans demander l’avis de personne. T’as jamais eu ce courage là, même aujourd’hui. T’es toujours cette fille qui refuse de demander sa part de la tarte, celle qui se contente des miettes qu’on veut bien lui offrir. La seule fois où t’es allée contre cette mentalité, c’est avec Elena et on ne peut pas dire que ça t’aide beaucoup dans la vie. « J’aimerais bien capable de prendre cette liberté là dans ce cas. » Même si tu sais que la hargne de le faire te manquerait toujours. T’es qu’une lâche après tout Victoria, pas besoin qu’une ampoule s’allume pour le savoir.

Même dans la présente situation, c’est Ida qui propose que tu vides ton sac, Ida qui t’assure que tu peux le faire sans te soucier d’elle. T’es dubitative sur ce point et sans doute que tu t’empêcherais de le faire si t’étais consciente du lien qui est en train de se tisser entre ton interlocutrice et ton ex. Mais t’en sais rien et tu réalises surtout que t’as besoin de parler. Tu te lances, bien vite rattrapée par tes émotions sur le sujet. Ça s’entend dans ta voix qui se tend, ça se voit dans tes yeux qui se mouillent sans même que tu puisses accuser des oignons ou une échalote sauvage. T’es à ça de pleurer, devant une fille qui ne mérite sans doute pas d’assister à tout ça, mais qui garde le cap dans la discussion. Qu’est-ce que tu veux toi ? « Je sais pas. » La réponse est un automatisme alors que tu viens essuyer les larmes qui perlent au coin de tes yeux. La texture rêche du tissu est plus irritante qu’autre chose, mais c’est étrangement rassurant dans le moment présent. Peut-être parce que ça fait mal ailleurs que dans ton coeur au moins. « C’est pas comme si le venger ferait quelque chose ou comme si je voulais avoir du sang sur les mains… » Il y a un mais qui trône au dessus de tes mots qui se laisse entendre avant même que tu ne le prononces. « Mais en même temps qu’est-ce que je peux faire d’autre ? C’est mon frère qui a été tué… » La question est hypothétique, parce que la réponse devra venir de toi. Il y a plus que tu ne dis qui entre dans la balance. Il y a les attentes de tes parents, de celleux qui préfèrent que tu risques ta vie plutôt que de laisser la mort de leur ainé sans réponse. Tu ne comptes pas dans leur vie, mais leur approbation sera toujours un point important de la tienne.

Tu ne sais pas trop ce que tu attendais de la part de l’artiste après ça, si tu t’attendais seulement à une réponse de sa part. Elle te surprend à nouveau en se faisant sincère. Tu ne sais pas si c’est parce qu’elle comprend ce que tu vis ou juste parce qu’elle est plus en phase avec ce qu’elle ressent. Tu n’oses pas poser la question. À la place tu la fixes de tes yeux brillants d’émotions, celles que t’efforcent de contenir en vain. « Je veux pas d’un souvenir. » Tu veux ton frère, tu veux Lawrence. C’est presque enfantin de ta part, digne d’une gamine qui pleure pour sa peluche, mais il faut dire que ton ainé a longtemps été la seule personne qui voulait de toi, qui t’aimait pour toi. T’as honte de réagir ainsi et tu donnes un coup de pied dans le vide pour faire sortir le dégoût que tu t’inspires toi-même. « Je me sens juste vide sans lui. J’ai personne, j’ai perdu Elena y’a longtemps et là Lawrence est plus là. » Oh en soit il y a d’autres personnes dans ta vie, il y a Georgia, Alisha, mais tu te sens quand même bien vide, trop. Et tu penses qu’Ida a raison sur un point : la cicatrice de cette sensation resterait.
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(#) Re: the phantom pain (ft. victoria)    Sam 10 Déc - 22:37
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