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 electric indigo (ida#2)

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Elena Esteves
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Elena Esteves
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so i heard the bad news, nobody likes me and I'm gonna die alone in my bedroom looking at strangers on my telephone
liste des rps
prénom titre du rp.
prénom titre du rp.

résumé du personnage
petite flique merdique, copine merdique, amie merdique, sous ses grands airs qui puent la surdose de confiance, elena ne s'aime pas beaucoup. gamine de parents riches avec une jolie propension à délaisser leur gosse, elena s'est forgée sur le champ de ruines d'un mariage en lambeaux pour construire cet ensemble qui tient à peine debout, un peu poétique dans son chaos de vulgarité. elena, c'est une grande enfant qui pue le prosaïsme, l'inconscience de ses privilèges et l'auto-justification de ses comportements malsains, mais c'est quelqu'un qui essaie, qui crève d'envie de faire mieux, de devenir quelqu'un de sympa et de bien.

messages : 2605
rps : 89
name : gouinette parle trop, anna
faceclaim : alba baptista + murdock.
multinicks : elena esteves (a. baptista), abel cafferty (j. mullarkey), leo washington (f. pugh), clementine saylor (b. howey), ianthe braddock (h. schafer).
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : relation toxique, quotidien policier, négligence parentale.
trigger : /
gif : electric indigo (ida#2) 0ce3bc206cd7ffb34448ffe6505d933a254c1d91
âge : 27 ans tout rond (19/01), et pour une fois un grand optimisme.
statut civil : a épousé victoria dans un mariage hâté à vegas, qui s'avère être sûrement la meilleure décision de sa vie.
occupation : elle a abandonné une justice corrompue pour une autre en devenant assistante du procureur local, s'enfonçant encore plus dans de la paperasse de merde.
habitation : un petit appart avec beaucoup de plantes mortes dans le vieux carré
disponibilité : bientôt (0/4)


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Elle avait accueilli le réveil et la confirmation de leur rencard avec une ambivalence palpable ; le souvenir doux-amer de l'autre soir avait commencé à se mêler à l'incertitude et à l'appréhension de passer une soirée seule, vraiment seule avec Ida et avec davantage de recul et une plus grande capacité de rétrospective, Elena commençait à se demander si vraiment c'était une bonne idée. Parce que peut-être qu'Ida ne l'avait pas appréciée pour une raison. Peut-être que leur inimitié originelle n'était passée à quelque chose de plus tacite et intime que par le biais de la fatigue, du joint et de l'alcool, en plus des émotions fortes qui avaient le don de se brouiller pour ressembler à d'autres. Les jours étaient passés, et elle-même avait commencé à remettre en question la connexion qu'elle avait senti se former entre elles, le moment de douceur qu'Ida lui avait quémandé à demi-mots avant de le lui offrir en retour. À tête reposée et même avec beaucoup de réflexion, Ida restait un mystère qu'elle ne savait pas percer et, à défaut de se sentir capable de le faire, elle aurait au moins aimé des pistes histoire de savoir à quoi s'attendre ce soir.

Qu'importe : à dix-sept heures trente, elle a quitté le poste d'un pas hâté et léger sous le regard circonspect de sa voisine de bureau ; à dix-huit heures, elle sort de sa salle de bains et trouve ses fringues les plus affriolantes. Dix-huit heures trente, elle est sur le lieu de rencard, au milieu de la grande rue qui passe devant Saint Louis, les mains rangées dans les poches de son manteau alors qu'elle lève distraitement le nez vers le ciel, préférant s'occuper à chercher les étoiles derrière le voile d'humidité plutôt que de se ronger les os à l'idée qu'Ida lui pose un lapin.
Sauf qu'elle ne le fait pas. La brune aux boucles impressionnantes finit par se ramener, son éternel air ennuyé collé au visage et un rictus qui étire maladroitement sa lèvre alors qu'elle la cherche du regard. Elena, elle, retrouve automatiquement un sourire plus large, un vrai ; le genre qu'elle a pas osé lui sortir avant l'autre soir et qu'elle se prend à retrouver tout naturellement. « Salut », qu'elle lâche avec le même air débile collé au minois, gardant ses mains repliées dans ses poches pour éviter de faire un truc stupide, du genre la prendre dans ses bras. Ida a l'air du genre à sortir un canif pour se défendre de ce genre d'attaques.

Elle ne dit pas qu'elle est contente – et soulagée – de la voir, non plus. « On y va ? » se contente-t-elle plutôt de proposer, les pieds déjà en mouvement pour chasser l'étrangeté qu'est de ne pas prendre quelqu'un dans ses bras au début d'un rencard (franchement, quelle idée ?). « J'ai pensé à un truc d'urbex supposément hanté pas loin, mais je voulais pas t'y emmener direct parce que c'est un peu glauque, mine de rien, t'aurais pensé que j'allais te planter. » Elle a toujours trop parlé, avec Ida ; elle ne s'en empêche pas non plus, parce qu'elle imagine que c'est peut-être réconfortant pour la jeune femme de ne pas avoir à trop se forcer pour leurs retrouvailles. Et surtout, ça l'aide à se distraire de l'impression la plus forte qu'Ida a imprimé en elle : la chaleur de ses joues contre sa main, ses lèvres qui goûtent les siennes avec une délicatesse toute nouvelle et simple, la main maladroite qui se perd dans ses cheveux. Et elle sourit, à nouveau, la fixe un peu intensément bien malgré elle. « Mais on peut aller boire un verre avant, s'tu veux. Je connais un super speakeasy, ils font de super cocktails. »

@Ida Gruber
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(#) electric indigo (ida#2)    Sam 26 Nov - 18:57
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[ Electric Indigo ]
ft. @Elena Esteves & Ida Gruber
C'était chiant, de ne pas pouvoir s'arrêter de penser. Le plafond que fixait Ida depuis une demi-heure était le compagnon de réflexion le plus merdique depuis sa petite sœur Esther et la jeune femme décida d'arrêter le massacre en se levant de son matelas à même le sol. Sa chambre était sommaire comme si elle avait déjà décidé de ne pas rester : un matelas, un sac de sport contenant des vêtements et un carton avec quelques bouquins et du matériel de peinture. Pas vraiment matérialiste, la rue puis la prison lui avait appris à se suffire de l'essentiel pendant de longues années. Elle fit quelques quelques aller-retours dans la pièce telle une lionne en cage en se demandant si elle allait bien aller à ce rencard surréaliste avec Elena ou juste lui poser un lapin et ne jamais réapparaître devant la jeune femme. C'était bâtard bien sur, mais ça restait une possibilité. Le tout était de savoir si elle avait envie ou pas de revoir la brésilienne après leur baiser chelou sorti de nulle part l'autre soir; et qui ne signifiait rien du tout. N'est-ce pas ?

Ida s'énerva toute seule - comme toujours - avant de sortir de sa chambre en trombe et d'avaler un grand verre d'eau avec son fluvox et un reste de la veille qu'elle mâcha à peine. Une douche, et s’habiller ; c'était machinal. Le souci c'était que oui, elle en avait envie. Elle en crevait d'envie et c’était bien ce qui l'agaçait mais son corps fit le reste tout seul : se laver, s'habiller, essayer d’attacher ses cheveux avant de laisser tomber, des trucs comme ça. La jeune femme enfila une tenue de tout les jours - un jeans trop grand, une chemise froissée qu'elle rentra vite fait dans son froc et sa seule paire de bottes. Pas de maquillage parc que ça n'avait jamais été son truc. Tout juste une paire de créoles qu'elle mettait quand il fallait être mieux que d'habitude, son piercing au septum et ses vieilles baguouzes bien trop grosses. Elle enfila une veste en jeans piquée à Seth et descendit sur le perron de l'immeuble en reniflant comme si elle était cockée. Putain de stress. Le point de rencontre était dans sa rue, non loin de chez elle bien que la grande bouclée se soit bien abstenue de dire quoi que ce soit sur son adresse.

Elle retrouva Elena à l'heure dite, au lieu dit, se fendant de son plus bel air de vieille sigma female les mains dans les poches et l'air faussement blasé qui lui donnait juste l'allure revêche et pathétique. Face à elle, la brésilienne lui apparut bien plus abordable qu'au début de leurs échanges. C'était peut-être le souvenir de leur rapprochement bizarroïde qui jouait. Elle était craquante quand elle souriait comme ça, Elena, si bien qu'Ida se sentit soudainement affreusement empotée et se racla la gorge pour lui lancer un "Hm..." plus nerveux que distant. Aucune ne sortit les mains de ses poches et un ange passa sur la scène, mettant l'artiste encore plus mal à l'aise bien qu'elle se refuse à le montrer. Comme toujours, heureusement qu'Elena parlait pour deux (voire trois ou quatre selon Ida). "... s-shalom", dit-elle finalement, plus engageant que ses habituels saluts monolithiques ou ennuyés. Ressentir l'impulsion dissimulée de la brésilienne n'était pas difficile même si Ida ne comprit pas très bien. Elle-même incitée par cette dernière, la grande bouclée ne sut pas très bien quoi faire. Ce qui était acceptable ou pas quand on était en date et pas en simple plan cul. Alors dans un mouvement absolument awkward, Ida se rapprocha d'Elena et... posa sa main sur son épaule pour la tapoter comme on le ferait à un drinking buddies ou un bro. "Ouais, allons-y avant qu'ça devienne bizarre." Spoiler, ça l'était déjà. Elle emboîta le pas à Elena pour passer à autre chose mais l'air radieusement stupide de la jeune femme lui faisait un drôle d'effet, comme si elle se sentait plus légère face à son sourire.

"Hanté ?", Ida prit la balle au vol pour parler d'autre chose que leur dernière entrevue, comprenant qu'Elena était surement un peu dans le même cas. Elle se fendit d'un rire acide, amusée, "C'est carrément glauque ouais, shvester. Mais ça m'plait." Ida considéra Elena un instant, profitant de leur marche pour l'observer à la dérobée avec un regard des plus ambivalents. L'attitude de la brésilienne la jetait dans la confusion mais malgré la gêne, Ida était contente d'être là ; elle n'arrivait simplement pas à le formuler clairement. "Je suis jamais contre un p'tit verre, si t'as envie. On ira s'foutre la trouille après, ça m'va". Une pause. N'aurait-elle pas un truc un peu plus sympa à dire à Elena que de se contenter de suivre le mouvement et de répondre à ses questions passivement ? Ida soupira lourdement comme à son habitude, comme si elle se défaisait du poids du monde. "J'ai pas l'air, mais j'avais hâte tu sais. J'ai pas arrêter d'penser à... l'autre fois" Ce n'était pas une bombe qu'elle voulait lâcher mais juste un besoin de se reconnecter à l’événement pour être sûre qu'il avait bien eu lieu. Elle fixa Elena dans les yeux, et beaucoup de choses qui taisaient leurs noms passa par son regard. Elle fit l'effort social de lui tendre la main, sans vraiment savoir quoi faire de son propre geste. Deux femmes l'une contre l'autre dans la rue, ça passe. Ce sont des copines ; elle ne risquait rien à lui proposer une étreinte. "T'as froid ?", demanda Ida avec un sourire un peu stupide et en tout cas beaucoup trop large d'un coup.
/ awards session
(#) Re: electric indigo (ida#2)    Dim 27 Nov - 17:17
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Elena Esteves
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Egale à elle-même, ou en tout cas à ce qu’Elena avait identifié comme elle-même, Ida a repris toute la distance qu’il existait entre elles avant l’autre soir, comme si la parenthèse qui leur avait été permise n’était rien de plus que ça : une parenthèse, bien refermée à n’en pas douter, le genre qu’on ne rouvre plus et dont on ne parle pas. Elle ne s’en formalise pas, pourtant, trop heureuse qu’Ida soit venue, soit à l’heure en plus, et ait fait un effort visible pour leur rencard, en plus de lui tapoter l’épaule comme à un golden retriever un peu trop enthousiaste pour que la distance soit confortable. Le golden retriever en question s’empresse de se mettre en direction - direction de quoi, d’ailleurs ? Du lieu d’urbex, du bar ? Elle s’autorise à déambuler sans trop le définir, pas lents qui se croisent parfois, allure de biche sur échasses avec un coup de gnôle dans le nez. Elle se demande à peine si elle a déjà été dans un rencard aussi étrange de sa vie : la réponse est très probablement positive, et elle est trop enfermée dans ses émotions positives pour en sortir la tête et prendre conscience de l’ampleur de l’incongruité de la chose. Ida, la même Ida qui avait pété sa cuisine (refaite à neuf, thank you very much) et fui en lui hurlant des trucs pas très sympas pour les pédés et gouines de Nouvelle Orléans et de Navarre, était en rencard avec elle et lui partageait un petit sourire - mal à l’aise, mais l’effort y était.

« Ouais, hanté. ‘Fin, supposément, j’ai jamais été vérifier, hein. » C’était le genre d’endroits où les émissions à la con des chaînes mal financées aimaient passer du temps, planter des acteurs et deux-trois bruitages un peu bien foutus pour faire croire que la baraque avait des esprits maléfiques, à peine de quoi s’attirer assez d’audimat en-dehors des férus du paranormal. Les habitants de la Nola n’en pensaient pas grand-chose non plus, au demeurant. Un peu à l’image des Islandais face aux elfes, si 50% de la population croyait en la véracité d’une vie après la mort, les autres 50% moins convaincus n’iraient quand même pas chatouiller les esprits pour en confirmer l’existence. « J’avais une idée, ouais », répond-elle à une Ida ostensiblement enthousiaste malgré le glauque de l’affaire - Elena n’aurait pas imaginé date plus classique avec une femme de sa trempe, et se faire chier dans un resto cajun avec dix autres premiers rencards à côté n’était pas son genre non plus. « Ok pour le verre. Ce sera encore plus drôle si on est séchées. » Ou incroyablement terrifiant, mais pour la Brésilienne, les deux sont parfois étroitement corrélés. Ses pieds prennent alors naturellement la direction du bar le plus proche, toujours aussi confus et visiblement pressés ; c’est Ida, qui l’ancre un peu plus, cette fois, qui prend le temps, qui mesure ses mots avant de les relâcher entre elles, et l’allure s’y calque, comme pour faire perdurer le moment qu’elle voulait absolument fuir voilà de ça trois secondes : « Ah ouais ? » Face à l’aveu, le sourire se veut taquin mais abandonne quand la joie du golden reprend le dessus : « Moi aussi. » Elle rayonne presque, sans gêne ni nervosité dans la révélation qui n'en est plus vraiment une, à force – Ida doit bien s'en douter. C'est après tout un peu elle qui a insisté pour un rencard. Mais qu'importe sur la présupposée réciproque de l'enthousiasme : Ida lui tend une main qu'elle prend sans hésiter et lui demande sans aucune subtilité si elle a froid. La main lâche la sienne et vient passer dans son dos pour s'agripper à sa taille, rapprochant leurs corps et lui donnant subitement l'envie de sourire encore plus bêtement. « Pas du tout », répond l'effrontée.

Elle ne la lâche pas du chemin ; ni même quand elles rentrent dans le bar, d'ailleurs, où elle reprend simplement sa main en la serrant dans la sienne, peu désireuse de perdre le contact. Elle demande une table pour deux qui se retrouve près de la fenêtre, et si elle est obligée de lâcher la main d’Ida en s’asseyant, elle ne tarde pas à laisser la sienne bien en évidence sur la table - sait-on jamais. « J’sais pas si t’es plutôt cocktails ou bière, mais leur pisco sour est incroyable et ils ont des bières triples plutôt sympa. » Elle a beau n’être là que depuis huit ans, elle a écumé les bars jusqu’au fond les plus obscurs de leur carte. Tant et si bien qu’elle n’a même pas besoin de la feuilleter, préférant observer Ida avec cet air curieux qui l’anime toujours, celui qui se rend compte qu’au fond, elle ne sait pas grand-chose de l’artiste à laquelle elle a fait une demi-déclaration il y a une éternité de ça. « T'as déjà fait de l'urbex ? Dans le coin ou ailleurs, hein. Oh, tu viens d'ici au fait ? »
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Lun 28 Nov - 11:29
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C'était pour Ida plus une nécessité qu'un goût d'afficher continuellement un tel manque d'enthousiasme. C'étai par ce biais délétère que la jeune femme se protégerait de l'intérêt des autres, préférant passer pour une connasse ennuyeuse que rien d'autre que la peinture n'intéressait plutôt que de se risquer à se glisser entre les fines couches qui séparaient la curiosité de l'attirance. Elle n'en revint pas elle-même d'être là ce soir mais l'air radieux d'Elena remisait ses aigreurs, et Ida n'aimait pas ça. C'était dangereux et elle craignait une énième crise d'angoisse. Mais c'était plus fort qu'elle. Elena l'intriguait de plus en plus car cette situation n'avait pas de sens. Pourquoi la brésilienne semblait-elle si enthousiaste, alors même qu'Ida lui avait vomit à la gueule toute son homophobie intériorisée ? Les gens étaient étranges ; les femmes étaient insaisissables. "On ira vérifier, alors", qu'elle lança, toute goguenarde, signe qu'elle n'y croyait pas un instant. "t'inquiète je f'rais pas ma party pooper, j'kiffe ce genre de trucs même si j'y crois pas." L'ambiance, quoi. Elle ne faisait pas semblant et c'était peut-être le meilleur plan pour la motiver à un date - et oublier que le meilleur plan pour la motiver c'était tout simplement Elena en fait.

Ne sachant pas trop où l'emmenait la brésilienne, Ida suivit passivement le mouvement tout en faisant quelques pas métaphorique vers la jeune femme ; il lui en coûtait mais l'énergie d'Elena était affreusement contaminante dans le sens où l'artiste se sentit soudain valorisée comme rarement. Ça lui faisait tout drôle que la perspective d'un date avec elle motive tant une autre personne. Elle lui lâcha une bombe entre le fromage et le dessert mais ne s'attendit pas à avoir la réponse pourtant claire et prévisible d'Elena. L'air taquin de cette dernière se heurta à un des plus ahuri de la part de la grande bouclée, surprise par sa réponse comme si personne ne pouvait - devait - s'intéresser à elle de la sorte. Ida se massa la racine de la nuque, comme à chaque fois qu'elle était affreusement gênée, mais ne trouva rien à répondre et préféra détourner le regard en lui tendant son bras un peu au hasard. Putain, pourquoi elle rayonne tant quand elle dit ça ? Elena, elle est soudain pour Ida comme le soleil au milieu de l'hiver. Un diamant dans un océan de verre, mais elle se garde bien de le dire. Ida quant à elle se sent face à la jeune femme comme la lune ; elle ne fait que refléter la lumière du Soleil.

La subtilité n'était pas le fort de l'artiste, la voilà prise à son propre piège avec le bras d'Elena qui enserre sa taille et sentant qu'elles sont fort proches l'une de l'autre Ida ne peut que se taire. Une impression de brûlure taraude sa main, le rouge au front. Pas la peine d'être mal à l'aise d'un truc qu'on avait demandé. Elle prit alors ses responsabilités en passant son bras autour des épaules de la brésilienne et les deux s'en allèrent bras dessous bras dessous. Des copines. De simples copines, ne cessait de se répéter Ida pour dédramatiser ce qui était le véritable objet de sa phobie profonde. Deux femmes ensembles ont l'air toujours moins gays que deux hommes dans cette société à la con. C'était surement affreux mais ça la rassurait et elle essaya d'agir avec plus de naturel - et c'était pas gagné. "Oy vey, s'pèce de gamine va", maugréa-t-elle pour la forme face à l’espièglerie d'Elena qui au fond l'amusait et la mettait à l'aise alors qu'extérieurement elle essayait de maintenir une façade cool et mystérieuse, et surtout pathétique. "T'es mignonne." Mais ferme donc ta gueule, moi !, se fustigea l'artiste en roulant des yeux à sa connerie abyssale de se laisser avoir si facilement - et si agréablement.

Elena ne la lâcha pas de tout le chemin et Ida apprécia le contact pour ce qu'il était, sans conséquence, rassurant. Elle-même avait un peu froid avec sa veste en jeans et elle profita silencieusement de la chaleur humaine de la brésilienne tandis que cette dernière la mena jusqu'au bar qu'elle semblait bien connaitre. "Tu viens souvent ici ?", demanda Ida par curiosité en constatant que la jeune femme ne regardait même pas la carte. Elle se piqua un peu que la brésilienne refuse de la lâcher même en entrant dans l'établissement ; à bien y réfléchir, personne ne lui avait jamais tenu la main aussi longtemps de sa vie, à part peut-être les deux flics qui l'avaient contenue au tribunal. Quand Elena lui lâche la main, Ida ressentit immédiatement le manque dans son absence, serrant le poing dans le vide avant de s’asseoir devant la jeune femme pour cacher son trouble qui hésitait entre la frustration et la peine. Et c'est cette main négligemment posée sur la table comme à disposition qui attire toute l'attention des grands yeux bleus de l'artiste, même quand elles se parlent, distrayant efficacement la jeune femme de ses propres émotions.

"Les deux, j'suis pas difficile", elle omet de dire qu'elle buvait du parfum pour se bourrer la gueule il y avait de cela encore deux mois tant elle était pauvre et qu'elle taquinait clairement trop la bouteille avec ses médicaments. "c'est le truc avec du citron vert et du blanc d'œuf, non ? C'est pas mauvais mais j'préfère les trucs genre Black Velvet ou Dame du Lac... les mélanges improbables avec d'la bière que tout l'monde trouve dégueulasses", elle reprend, car c'est plus facile de parler cocktails et binouze que de trucs plus sérieux, "... mais j'veux bien goûter d'autres trucs, si tu m'montres..." Elle eut l'impression de faire un sous-entendus involontaire et se corrigea, tombant encore une fois dans le plus bel effet Streisand, "... en cocktails, j'veux dire. Tu prends quoi du coup ?" Rattrapage aux basses branches filmé sans filet et sans doublure.

Se sentant soudain observée - elle n'avait pas remarqué le regard curieux d'Elena sur elle comme elle était intensément focalisée sur cette jolie main offerte - Ida releva les yeux et accepta enfin de la regarder tout en gardant cet air farouche et un peu sur la défensive qu'elle avait toujours mais qui ne voulait pas dire grand chose sur son état émotionnel en général tant il était devenu un masque social. La question la surprit alors qu'elle n'aurait pas du et la jeune femme réalisa qu'hormis quelques détails, Elena était une parfaite inconnue et vis-versa. L'artiste se mordit la lèvre inférieure, comme à chaque fois qu'elle hésitait un peu avant de se lancer. Après tout si elles étaient ensemble ce soir ce n'était pas pour enfiler des perles et elle s'était déjà bien trop avancé pour lui refuser la conversation, même un peu personnelle. Ida prophétisait que si Elena apprenait à la connaitre, elle serait vite ennuyée et repoussée ; c'était sa phobie qui parlait, encore une fois.

"J'en fais un peu dans l'coin, ouep. Ça m'donne l'inspi souvent", elle cherche très clairement comment poursuivre pour ne pas paraitre ennuyeuse, "j'suis plus taphophile...", en sachant si Elena connaissait le terme - ou croit que c'est une paraphilie chelou - Ida se hasarde, "j'kiffe les cimetières, tu trouves ça chelou ? T'as déjà visité le Cimetière Saint-Louis n°1 ? C'est là qu'y a Marie Laveau... y'a plein d'gens qui passent lui demander d'exaucer des vœux." Elle avoue alors, en se frottant à nouveau l'arrière de la nuque, "j'suis allé lui d'mander des trucs, une fois. Même si j'y crois pas trop. Hm ? Nan, j'suis d'Providence dans l'Rhodes Island. Je suis ici depuis...", Ida compte dans sa tête ; ça lui semble loin maintenant, "... depuis qu'j'ai quatre ans. Et toi, tu viens d'où et d'puis combien d'temps tu traînes ici ? T'as un accent, non ? Portugal, Brésil peut-être ?" Elle restait terriblement perspicace. La pareille lui semble normal, encore qu'elle doute. Ida n'avait jamais été bien douée avec les normes sociales et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'elle essayait de faire au mieux avec ses maigres connaissances des autres êtres humains. Elle-même a un accent, léger mais perceptible, qui arrondit ses voyelles et durcit ses consonnes. Ida fini par héler un serveur de passage tout d'un coup, prise du besoin de passer à la partie picole. "Tu veux quoi, schvester ?", redemande-t-elle très simplement à Elena comme pour faire diversion.
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Lun 28 Nov - 16:26
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Même si le contact est tout sauf nécessaire, et presque de trop, il lui plaît ; elle fait mine de ne pas sentir sa voisine se raidir contre elle, et nul doute qu’elle ne capte d’ailleurs pas le malaise ambiant : pour elle, le toucher est naturel sinon essentiel, trop habituée à foutre ses mains partout et à se coller à autrui sans qu’on ne lui demande, et surtout sans comprendre les niveaux de confort de chacun, en parfait chat de canapé tout sauf farouche et particulièrement envahissant. Avec Ida, elle prend des pincettes : la première fois qu’elle a osé s’aventurer sur un terrain légèrement inconnu l’a marquée suffisamment durablement pour qu’elle ne retente pas l’expérience sans autorisation explicite et enthousiaste. « Respecte tes aînés, toi », qu’elle sermonne alors sur un ton léger en sentant Ida se détendre et passer son bras autour de ses épaules à son tour. Au compliment qui passe tout aussi bien pour un aveu, elle reste silencieuse, mais n’importe qui aurait remarqué le sourire de conne encore un peu plus large sur ses lèvres.

« Souvent, j’dirais pas », nuance-t-elle en retour à la question posée alors qu’elles s’installent et que la reine des évidences bancales tend sa main par-dessus la table comme un ado s’étire au cinéma pour tenter de pécho. « Je sortais pas mal à une époque, j’ai un peu écumé les bars du coin. » C’est tout à fait crédible, et surtout plus avouable que de dire qu’elle se mettait d’épouvantables cartons pour étouffer le vide, le mal du pays, la peur de la solitude. Ses dix-huit ans remontent à loin et les souvenirs qui accompagnent son arrivée à la Nouvelle Orléans - fussent-ils minables, à base de mensonges, de fuite et de conduite parfaitement irresponsable - s’éloignent à mesure que le temps passe. Plus facile alors de mentionner la carte, les trucs qu’elle prend systématiquement, noyant le poisson dans davantage encore d’alcool. Elle fronce instinctivement le nez à l’idée d’un cocktail à la bière (les noms suggérés lui sont parfaitement étrangers, mais le possible contenu ne la rassure pas), puis la grimace disparaît pour un sourire goguenard sur la malheureuse tentative d’occulter le sous-entendu qu’elle n’aurait jamais remarqué si Ida ne l’avait pas soulevé. « J’sais pas, ça a l’air bizarre, tes mélanges », répond tout de go une Elena compatissante qui décide de faire preuve de clémence.

Elle ne prend pas la peine de regarder la carte, même pour y vérifier les Dames du Lac et autres inepties à base de mélanges certainement réprimés par l’Eglise - la vision d’Ida face à elle la distrait davantage, tant elle est inattendue et presque miraculeuse. Combien de fois a-t-elle rongé son frein en pensant que la jeune femme allait annuler le rencard ? Son peu de confiance en la soirée avait joué pour beaucoup sur son humeur - frivole, mais enthousiaste pour les plus petites choses -  jusqu’à noyer l’idée qu’elles n’avaient, au fond, que peu à partager, ce qu’Elena voyait comme une raison d’avoir beaucoup de choses à se dire. Elles ne savaient, au fond, rien l’une de l’autre, sinon un portrait peu reluisant de l’une toujours accro à son ex, et de l’autre avec un penchant pour la démolition express en intérieur urbain. « Des voeux ? Genre des trucs de magie noire, du coup », rebondit-elle en prenant la balle au vol, ne pouvant s’empêcher de remarquer qu’Ida détournait toujours le sujet pour parler de tout sauf d’elle-même, « c’est un coup à se faire maudire, je tente pas le truc. » Plus besoin de préciser qu’elle ne s’est pas attardée dans les cimetières outre pendant les visites de rigueur pour tout nouvel habitant. Le fait qu’Ida ait presque toujours vécu ici est soudain bien plus intéressant, bien plus riche en questions pour elle, sans qu’elle ne puisse s’y attarder alors que la bouclée sort le fameux uno reverse : « Les deux, mon général. Bien vu. » Elle reprend sa main pour elle en levant un index qu’elle agite pour la féliciter, et rien que comme ça, l’invitation disparaît. « Mon père est Portugais, ma mère Brésilienne. J’ai grandi à Sao Paulo, j’suis venue ici y a 8 ans. » Assez pour connaître par coeur la carte de tous les bars mais pas pour que le fameux accent s’estompe de trop. « T’as un accent aussi, mais pas de Rhodes Island. » L’observation meurt quand Ida hèle un serveur et Elena ne s’accroche pas à l’idée d’obtenir une réponse.  

« Tu sais, ça va vite devenir glauque si tu m’appelles schvester encore longtemps. » L’observation est lâchée entre elles sans attendre de réponse alors qu’elle enchaîne : « Euh, vas-y, je vais tenter un Dame Blanche, ou euh, le truc de la table ronde… Dame du Lac, voilà », s’exclame-t-elle en reprenant la carte, fronçant les yeux  et la tendant à bout de bras comme un boomer sur son téléphone. « Et un verre d’eau, si jamais. S’il vous plaît. » Façon à la con de signifier qu’elle fait un pas dans sa direction tout en se réservant le droit d’affirmer qu’Ida avait des goûts de merde. « Pourquoi la Nouvelle Orléans, alors ? » La carte reste dans ses mains, cette fois, le bout des index qui joue avec les coins, le bas du visage caché derrière. « T’as commencé à peindre quand ? Et pourquoi ? »
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Ven 2 Déc - 11:03
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Il arrivait souvent à Ida d'avoir la sensation d'avoir bien plus que son âge, fatiguée par les excès d'une jeunesse entre la rue et la prison qui ne lui avait pas laissé beaucoup de place pour les distractions qu'elle se permettait à présent. Face à l'attitude frivole et assurée - en apparences - d'Elena, il lui arrivait d'oublier qui était la plus âgée des deux. L'artiste se contentant d'un petit rire de gorge moqueur, sans rien ajouter de plus. Et si elle se refusait à le dire clairement, Ida avait l'impression qu'elle allait passer une bonne soirée en compagnie de cette drôle de femme qui le lui tenait pas rigueur de toutes ces choses qui elle lui creusait une culpabilité folle ; et ça faisait un bien incroyable. Et même Ida ne rata pas le sourire de la jeune femme. Elle avait l'air un peu bête, mais ça allumait un petit quelque chose tout au fond de la pathétique boule de mauvaise foi qu'était l'artiste. C'était étrange de recevoir un tel sourire d'une femme, mais loin d'être désagréable.

Une fois attablées, les deux femmes se firent face et les choses sérieuses-pas sérieuses purent commencer. Ida focalisa bien trop sur cette main déposée sans équivoque face à elle, hésitant à la toucher. La saisir, juste la frôler, poser la sienne dessus... définitivement peu douée avec le sujet, la grande bouclée fut prise d'une hésitation si dense qu'elle en était presque palpable dans l'air, laissant bêtement en suspens cette opportunité de pousser plus loin le rapprochement avec Elena. Au lieu de ça, Ida fit ce qu'elle faisait le mieux : se donner un air cynique. "Ouais en gros, tu pitanchais quoi" Elle parlait un peu comme un vieux, Ida. C'était la rue mais surtout la prison qui avait forgé son vocabulaire à la fois fleuri et intemporel. Nulle dureté cependant dans son ton plutôt léger au contraire, et elle se fendit même du luxe d'un petit rire, les yeux en demi-lunes qui lui donnaient une toute autre expressivité, "J'faisais pareil", elle omit cependant de dire que dans son cas, elle buvait tout ce qu'elle trouvait avec les autres sdfs du coin pour se tenir chaud et pour oublier ; un peu trop triste à son goût comme anecdote pour un date. C'était plus simple de se faire passer pour le party animal. Qu'Elena paraisse si peu jouasse à la mention d'un cocktail à la bière amusa Ida qui lui offrit un air moqueur sans comprendre que cette dernière lui sauva la mise en ne rebondissant pas sur sa maladresse. "J'avoue, c'est bizarre. C'pour ça que j'aime ça." Elle fait sa fille mystère, Ida, avec une conviction entre un peu adolescente pour une personne de son âge. "Moi c'est l’œuf dans un cocktail que j'trouve chelou." Elle fronçait le nez ; l'idée de la texture ne lui vendait pas vraiment du rêve.

"T'es superstitieuse ?", qu'elle s'étonna face à la remarque d'Elena sur les vœux faits à Marie Laveau. L'artiste posa son coude sur la table et sa joue dans le creux de sa large main, l'air mi-amusée, mi-rêveuse. "J'trouve ça beau, qu'les gens croient qu'elle continue d'veiller sur les autres", elle ne croit pas à ça mais sa fibre artistique aime les histoires et les possibles, "... pi' c'tait une mambo, pas une bokor." Elle n'expliqua rien, de crainte qu'Elena savait et la prenne en flagrant délit de manspliquer entre femmes. Pour quelqu'un qui n'y croyait pas, Ida connaissait beaucoup de choses de la vie de Marie Laveau. Et même si parler de la reine du vaudou n'était surement pas la meilleur option durant un premier date, l'expression de la jeune femme s'était un peu adoucie, curieusement. "Dommage", répondit-elle en un souffle, sans aller plus avant dans cette discussion puisqu’un nouveau sujet de discussion fut abordée entre elle et qu'il l'intéressait beaucoup plus que les cimetières, les lwas ou la magie noire. Ida se fendit d'un nouveau sourire en constatant qu'elle avait une bonne oreille des langues.

"Oy...", lâcha soudain Ida en esquissant enfin un mouvement vers la main d'Elena qui dans un timing parfait la reprit pour lever son index dans une félicitation bienvenue mais qui donnait l’impression à l'artiste qu'elle venait de se prendre un vent à force d'hésiter et de perdre du temps. Elle se mordit la lèvre inférieure mais cacha son trouble en essayant de se camoufler dans la conversation qui bien qu'elle l'intéressa réellement était l'aubaine parfaite pour ne pas paraître trop ridicule. "J'connais trois fois rien au Brésil", qu'elle admet avant de tiquer à la mention de la ville natale d'Elena, "... ha, comme Tarsila do Amaral et Eduardo Kobra", à son expression, ça lui plait beaucoup mais elle manque de la capacité sociale de dire pourquoi. C'est juste deux peintres qu'elle aime beaucoup, après tout, et ça l'amuse juste. "Comment tu t'es r'trouvée ici, alors ? T'es bien loin d'chez toi." Ida était sincèrement curieuse de la réponse car cela lui donnerait quelques clefs sur Elena et peut-être arriverait-elle à un peu mieux à cerner, à défaut de la comprendre. Elle ne s'étonne pas que la question lui soit retournée mais le timing est encore tout pourri et le serveur qu'Ida avait hélé précédemment vint prendre leur commande. "Oy vavoy, sale habitude. C'est affectueux hein. J'frais plus" Il fallait vraiment qu'elle arrête d'appeler frangine toutes les femmes qu'elle appréciait un tant soit peu. Elle ne regarde pas la carte et face au choix d'Elena, elle fait le sien, "Un Pisco Sour", en lui lançant un sourire tout goguenard, sans commander un verre d'eau de son côté.

Une fois le serveur parti, Ida décide enfin de répondre à la question d'Elena mais quelque chose montre que la jeune femme bien ses mots. "Yiddish, ma famille est juive allemande", elle ajoute malgré elle, dans un souffle un peu rapide, "... pas l'droit d'parler anglais à la maison, juste yiddish ou allemand". Craignant de paraître égocentrique ou ennuyeuse, l'artiste ne creuse pas le sujet et préfère répondre à une autre question tout en posant sa main sur la table de la même manière absolument pas subtile qu'avait eut la brésilienne de faire précédemment. "Mon vieux voulait ouvrir un restaurant, et on l'a suivi", tout simplement, rien de plus. Une nouvelle question fuse et Ida se demande pourquoi Elena est aussi curieuse de petites choses comme ça. Personne ne lui avait posé autant de questions en si peu de temps; elle elle n'avait jamais répondu autant en si peu de temps. "Hé...", qu'elle commence avant de retourner sa main pour montrer sa paume - abîmée par des coupures qu'elle ne peut cacher, mais après tout est-elle manuelle, rien d'étonnant. Quand et pourquoi a-t-elle commencé à peindre ? "... j'te l'dirais s'tu m'donnes ta main qu'j'ai manqué d'peu avant."
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Ven 2 Déc - 23:33
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so i heard the bad news, nobody likes me and I'm gonna die alone in my bedroom looking at strangers on my telephone
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prénom titre du rp.
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résumé du personnage
petite flique merdique, copine merdique, amie merdique, sous ses grands airs qui puent la surdose de confiance, elena ne s'aime pas beaucoup. gamine de parents riches avec une jolie propension à délaisser leur gosse, elena s'est forgée sur le champ de ruines d'un mariage en lambeaux pour construire cet ensemble qui tient à peine debout, un peu poétique dans son chaos de vulgarité. elena, c'est une grande enfant qui pue le prosaïsme, l'inconscience de ses privilèges et l'auto-justification de ses comportements malsains, mais c'est quelqu'un qui essaie, qui crève d'envie de faire mieux, de devenir quelqu'un de sympa et de bien.

messages : 2605
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name : gouinette parle trop, anna
faceclaim : alba baptista + murdock.
multinicks : elena esteves (a. baptista), abel cafferty (j. mullarkey), leo washington (f. pugh), clementine saylor (b. howey), ianthe braddock (h. schafer).
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : relation toxique, quotidien policier, négligence parentale.
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âge : 27 ans tout rond (19/01), et pour une fois un grand optimisme.
statut civil : a épousé victoria dans un mariage hâté à vegas, qui s'avère être sûrement la meilleure décision de sa vie.
occupation : elle a abandonné une justice corrompue pour une autre en devenant assistante du procureur local, s'enfonçant encore plus dans de la paperasse de merde.
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Elena, elle a ce drôle de truc où elle fronce le nez et sort un sourire qui vient du fond du bide quand elle veut faire semblant qu’elle a compris quelque chose alors que pas du tout - c’est cette même gueule qu’elle sort à une Ida qui l’imagine pédanter, ou pastiquer, ou quelque soit le mot qu’elle vient de sortir et qu’Elena n’a eu qu’un centième de seconde pour capter. Ca la rend mal à l’aise, de pas connaître les mots ; ça la force à se rendre compte qu’elle n’en sait pas tant que ça, au fond, pas plus en anglais qu’en portugais, ça la confronte aux lacunes qu’elle a peur de voir ressortir, et elle se sent encore plus vulnérable face à Ida pour une raison qu’elle ne s’explique pas trop. A bien y réfléchir, ça a toujours été par rapport au statut que lui a indirectement conféré Ida - la fille de sa maman riche, la nantie sympa et un peu naïve mais avec du fric, des contacts, et une aisance sociale à faire pâlir les meufs les plus enviables des séries Netflix. Et l’aisance sociale, dans ce genre de milieux, c’est comprendre les différences entre les courants de poésie, connaître le petit-cousin de Blaise Pascal et savoir ce que signifie prostifler. La Brésilienne s’empêche donc de confirmer dans un rire complice en lui soufflant on a tous eu cette époque où on a pistolé, focalisant plutôt sur un détail qui suit et où là, au moins, elle se sent au point : « Alors, c’est du blanc d’oeuf monté en neige, déjà, c’est genre pas du tout pareil. »

Or elle le sent, elle reperd immédiatement le terrain récupéré de justesse : « Ouais, j’sais bien », qu’elle lâche avec l’assurance toute factice de celle qui ment et qui est persuadée d’être crédible. Elle n’a aucune idée de ce que veulent dire les termes et elle se garde bien de le relever de peur de paraître trop conne, ou trop étrangère, déjà bien habituée aux moqueries légères (mais pas moins vexantes) de ses collègues un peu trop zélés face à son égo surdimensionné. Elle ne se force alors qu’à rebondir sur ce qu’elle maîtrise, s’étend davantage sur son Brésil natal, alimente la conversation avec le seul nom qu’elle arrive à comprendre : « Hé, c’est celui qui fait des fresques partout, non ? » Le regard s’éclaire de quelque chose de plus vrai, cette fois. « T’aimerais trop Sao Paulo, je pense. Ca grouille de street art, partout, tout le temps. T’aimerais sûrement Medellin aussi, en Colombie, les mecs ont eu comme idée pour contrer la délinquance de foutre des ateliers d’art partout, du coup la ville s’est un peu transformée en atelier géant. Oh, et on est venues ici avec ma mère pour qu’elle développe son vignoble aux Etats-Unis. On a passé un an au Vermont avant de venir ici puis on a plus trop bougé depuis, ça fait huit ans. » Elle se tait quand le serveur débarque et en se rendant compte qu’elle ne s’arrête plus, sans trop en être gênée pourtant. Chacune commande l’opposé de l’autre et Elena salue le choix d’un air de défi, malgré tout peu rassurée à l’idée d’un cocktail à la bière.

« Pas le droit ? Whoa. Moi c’était une fois arrivée aux Etats-Unis, ma mère voulait plus qu’on parle autre chose qu’anglais. J’avais un accent de merde, je suppose que j’peux que la remercier. » Quelque chose dans le ton d’Ida la force à ne pas pousser davantage le sujet et à reprendre de plus belle ses propres anecdotes ; « mon père a des origines allemandes. Trop drôle comme coïncidence », et elle se doute qu’Ida s’en fout mais elle lui offre un échappatoire tout trouvé, si jamais lui prenait l’idée de fuir. « Et tu cuisines beaucoup, toi ? » Parce que l’axe restaurant lui paraît intéressant à exploiter et semble moins douloureux. La jeune femme rebondit sur ce qu’elle pense être un point de passion pour sa vis-à-vis, cherche avec intérêt un endroit à creuser pour qu’Ida se dévoile un peu plus à elle, se déleste en partie de ce mystère dont elle cherche à s’entourer en permanence. La demande est rebutée et soumise à un marché auquel elle a du mal à ne pas rire, ravalant un rictus fier et goguenard derrière un hochement de tête : « Ok, ça me paraît honnête, comme échange. » Et la main d’Elena retrouve le dessus de la table et s’empare de celle d’Ida, caressant délicatement ses phalanges comme par peur de la faire fuir. Elle ne lâche pas, cette fois ; pas quand les boissons arrivent, pas quand elles trinquent et qu’elle boit la première gorgée avec une moue dégoûtée qui se transforme rapidement en air surpris - « ben merde, c’est pas si dégueu, en fait » - ni quand il lui semble sentir qu’Ida commence à paniquer. « J’suis trop contente que tu sois venue, tu sais. » Le sourire à la con fait son retour, parce qu’Elena est aux anges pour une raison qu’elle ne s’explique pas et autour de laquelle elle ne veut pas trop creuser, de peur de ce qu’elle y trouvera. « Je sais toujours pas comment on est arrivées là, mais j’aime bien. » Le reste, l’idée qu’elle n’a pas ressenti une telle envie d’être près de quelqu’un depuis Victoria, qu’elle se pensait foutument inconsolable et irréparable, elle les garde pour elle. Elle a toujours été trop intense, trop prompte à faire fuir, peut-être comme moyen de défense. « T’as le droit de me dire de la fermer et qu’on passe à l’urbex, hein. »
Ce sera sûrement mieux, de toute façon, que ses questions restent sans réponses.
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Ven 9 Déc - 16:04
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Sociabiliser, ce n'était pas le truc d'Ida parce qu'elle avait toujours pensé être dans une dimension parallèle à celle où les gens échangeaient des éclats de rire et de larmes entre eux. Prophète de sa propre démise sociale, la jeune femme avait décidé qu'elle était mauvaise à ça comme si elle avait pu prédire la chute de l'Empire Romain. Juste une artiste inadaptée et qui se la jouait peintre maudit, délinquante de rien, bombe humaine craignant constamment d'exploser et de porter avec elle celles et ceux qu'elle pourrait oser tenter d'aimer. C'était plus simple de faire la pas-vu, pas-pris. Pourtant, elle avait cette perception aiguë des mouvements émotionnels des autres et sentit tout de suite que quelque chose chez Elena venait de gripper ; son sourire, son silence. Quelque chose. Ida se tut alors, même si elle ne comprit pas pleinement la gêne passagère de la brésilienne, balançant un : "... be atslaha comme on dit au bled, alors", et qui sonnait comme un si Dieu le veut. Ida attrapait le filet de sécurité lancé par Elena au vol pour passer à autre chose. Se défiler, ça elle savait faire. Mais du blanc d’œuf monté en neige, ce n'est bien que du blanc d’œuf, au fond. La grande bouclée haussa des épaules comme elle le faisait souvent, signe qu'elle s'en foutait un peu et testerait pour se faire son propre avis. Ses yeux bleus s'arrimèrent un instant au visage d'Elena quand elle la sentit à nouveau comme perdue, mais elle ne dit rien ; Ida n'était pas du genre à pointer les choses ou même à rectifier les malaises qui n'étaient pour elle que des détails qui passeraient avec le sens du vent de la discussion.

Il y avait malgré tout une étrange dynamique entre elles dès lors que les choses de leurs vies parvenaient à révolutionner ensembles sur une même orbite. Des souvenirs du pays s'arrimaient à une nostalgie de personne qui n'avait jamais voyagé. L'obsession d'Ida et la curiosité d'Elena. "Ouais c'est lui. T'as p'tet même déjà vu sa fresque d'Oscar Niemeyer - l'architec' - sur un immeuble d'Paulista Avenue", sond ébit de parole augmenta sensiblement, passant de son habituel timbre traînant venu du nez - elle reniflait beaucoup à cause du poppers - à une voix plus déliée, plus engageante. Les deux jeunes femmes s'éclairent plus vraies en miroir, pas pour les mêmes raisons mais avec la même envie. Les dires d'Elena, bien loin de la perdre ou de l'irriter, la firent voyager et elle se perdit dans l'image un peu type que lui vendit la brésilienne ; une ville-atelier, aux murs-toiles faites pour l'expression de tous‧tes, un Brésil coloré comme une carte postale qui auraient fait le tour d'un monde bien trop vaste pour l’artiste. Medellin Sao Paulo... elle s'abreuvait de l'accent de la jeune femme, les yeux soudain un peu perdu dans le vague. "Ça marche bien, l'art contre la délinquance", c'est clairement un aveu plus qu'une phrase vide de sens pour coller à la discussion ; elle savait de quoi elle parle, Ida. Elle l'insista cependant pas, dans un manque flagrant de l'envie de se livrer. "Huit ans seulement ?" Elle n'eut pas le temps désenvelopper, l'herbe coupé sous le pied par l'arrivée du serveur. L'artiste répondit à l'air de défi de la jeune femme par qui se voulu faussement bravache mais qui cachait mal son sincère amusement.

"Ça va, au lycée j'parlais anglais", elle haussa des épaules et passa simplement à autre chose, guère agacée qu'Elena parle autant. Ça comblait les vides qu'elle se refusait à remplir et c'était très bien comme ça ; ça évitait à Ida de devoir parler de son connard de géniteur. "T'as bien progressé d'puis ton accent d'merde, libling.", le terme sonnai affectueux comme une sorte de provocation volontaire comme le prouvait le sourire aux lèvres de la grande bouclée qui se tut pour laisser Elena continuer de structurer leur échange où elle se trouvait un peu trop passive. Mais c'était plus confortable et elle s'essayait déjà à attraper les perches et les questions au vol avant de passer au niveau suivant. "T'es une meuf multiculturelle quoi", qu'elle observa tout en se disant que c'était la réplique la plus nulle et la plus vide qu'elle avait pu sortir à la brésilienne pour le moment. Ha bah bravo. "Nan", qu'elle répond laconiquement à la question de sa vis-à-vis sur la cuisine. "Quand on est seule, cuisiner c'est chiant alors j'fous tout dans l'micro-onde et j'prie qu'ça crame pas." Simple et franc : elle était paresseuse et trop déprimée pour prendre soin d'elle. "Et toi ?", ça lui semblait ce qu'il fallait dire, comme un renvoi de balle. Ida commençait à avoir soif à force de parler‧ Elle n'avait pas conversé de la sorte depuis... assez longtemps. Puis un autre échange se créa, Ida essayant de rattraper ses hésitations précédentes ; qu'Elena y consentit la prit un peu de court mais il était trop tard pour reculer encore une fois.

Sous la main d'Elena, celle d'Ida trembla rien qu'un peu au début, prouvant qu'elle n'avait pas l'habitude d'être parcourue, cajolée de la sorte. Elle se laissait découvrir, témoin un peu passif au début qui prend le temps de s'habituer à la sensation, à la présence. Face aux doigts de la brésilienne qui la parcourent, l'artiste a la sensation que ses propres mains calleuses et pleines de durillons et de marques n'a rien de féminin. Une phalange anciennement déplacée et mal ressoudée fait un peu la gueule entre les autres, constellées de brûlures : ces mains puent la violence et la douleur reçues et données. Ida ne sut comment réagir de prime abord, l'air pathétiquement paumée comme celui d'une lycéenne à son premier rencard avec son crush, la tête rentrée dans les épaules et les joues en feu, le regard oblique ; sa putain de main est affreusement moite. Courage boss, fuyons, lui dictait son pauvre connard de cerveau alors que la jeune femme remua des doigts pour combattre son trouble, caressant la man d'Elena du bord de son pouce. Le geste était doux et maladroit comme si l'artiste craignait de mal le réaliser. Lorsque le serveur revint et que la brésilienne refusa de lui lâcher la main, Ida tourna brutalement la tête sur le côté pour ne pas croiser le regard de l'homme, appuyant son menton dans la paume de son autre main comme un enfant boudeur - et frondeur - pris la main dans le pot de cookies. Elle se persuada mentalement qu'Elena et elles n'avaient pas l'air louches et qu'elles passaient pour deux bonnes amies. Déni de compétition niveau olympique.

Elles trinquèrent pour penser, pour passer à autre chose et chacune goûta la boisson préférée de l'autre comme un challenge qui voulait dire plus qu'il n'en disait. Elena fut la première à s'aventurer avec la Dame du Lac et Ida la suivit pour s'encourager à attaquer l'espèce de mousse d’œuf citronnée qui ne lui donnait de prime abord pas vraiment envie. Le visage boudeur de l'artiste s'éclaira en miroir à la brésilienne. "Ouais, t'as vu ? Ton Pisco Sour passe crème, j'suis surprise." Une réflexion lui vint alors, glissant sur son cœur pour le réchauffer d'une impression difficile à identifier tandis que le retour du sourire à la con d'Elena lui fit quelque chose. Putain, cette femme. Ida piqua un violent fard quand cette dernière lui avoua être content qu'elle soit venue, et ne lui dit pas qu'elle avait hésité par peur de passer pour une conne. "Heu... ouais...", bafouilla la grande bouclée en rougissant, une sueur froide roulant contre son cou. "J'sais pas non plus...", l'idée revint, et elle la formula, "Comme l'Pisco Sour qui m'faisait pas envie au début et quand j'ai goûté bah... et toi la Dame Blanche... On s'faisait un avis et finalement...", elle se tait, à court de métaphores de crainte de passer pour salace. Elles sont tout aussi intenses l'une que l'autre. "Nah c'est bon. J'passe un bon moment avec toi, là", elle sourit, c'est maladroit, "... pi' j'aime bien c'que j'explore là déjà." Et elle se sent conne et mal dégrossie, comme d'habitude.
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Sam 10 Déc - 13:47
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Elles parlent de tout, de rien, de cocktails invraisemblables et de leurs origines familiales et la seconde où Elena décroche, c'est pour se rendre compte qu'on dirait un rencard, un vrai de vrai, de ceux où on apprend à se connaître parce qu'on en a envie et qu'on se plaît et pas parce qu'on s'y force. La sensation est nouvelle, réveille une chaleur un peu diffuse dans son ventre alors que leurs mains se trouvent et que la pulpe ses doigts caresse distrairement les phalanges de sa vis-à-vis. Elle se sent bien, ici. Bien, à parler de conneries et à un peu trop s'étendre comme elle aime tant le faire. Bien avec Ida, surtout. Elle se force à revenir à la conversation avant d'en avoir trop peur ou que ça ne prenne une signification un peu trop profonde. « J'suis contente, alors », qu'elle se contente de souffler, comme une messe basse pour elles deux et personne d'autre, comme si l'alcôve qu'elle imagine autour d'elles suffirait à les protéger des autres tables et à convaincre Ida qu'il n'y a qu'elles ici. Elle sent Ida à peine à l'aise, et plutôt que de lâcher, elle préfère attendre en douceur qu'elle se détende, qu'elle prenne les initiatives, sans rechigner à l'idée d'en être à l'origine à chaque fois si toutefois le rôle la dépassait. Elle lui sourit, à nouveau ; c'est un peu moins con cette fois, un peu plus charismatique, jamais moins sincère. « J'devrais peut-être pas le dire maintenant, mais j'ai super envie de t'embrasser à nouveau. » Ce n'est pas que la femme en date avec elle, c'est aussi la défonceuse de cuisines, celle qui fout des trucs au micro ondes en espérant qu'ils n'explosent pas, celle qui en connaît un peu trop sur Marie Laveau pour que ça ne soit pas suspect. Elena se sent subitement éprise de cette femme toutes en contradictions et en brutalité mal gardée, envahie d'une bouffée d'affection qu'elle a du mal à réfréner.

Elle le fait tant bien que mal en retournant à sa boisson, jugeant la chose plus sage que de dévorer son date du regard. « Tu m'as toujours pas dit, pour la peinture. J'ai un peu l'impression de m'être faite enculer sur la marchandise », plaisante-t-elle en montrant les doigts qu'elle vient d'entremêler, visiblement pas à cheval sur le fait d'avoir une réponse comme elle le laisse entendre. « Ça me dépasse, moi, tout ce qu'est art, tu sais. 'Fin, ma mère en a plein partout, j'imagine que ça m'a un peu formée mais… Les bouquins, tout ça, j'ai du mal à m'y mettre. C'est un monde super abstrait, je saurais même pas comment rentrer dedans. » Elle retrouve son ton laconique d'emmerdeuse et ses yeux pétillants qui se posent jamais, mais elle ne laisse pas filer sa main pour autant : l'autre est bien capable de s'animer pour deux. « J'ai toujours préféré les trucs concrets, je pense. Ma passion depuis gamine, c'était la mer. Mon daron avait un bateau et on l'emmenait partout dans les baies pour aller faire de la plongée. » Avant qu'il boive, qu'il l'abandonne sur un parking de supermarché sans faire gaffe et qu'elle soit contraite d'appeler les flics ; bref, à l'époque où il était un père et pas le vilain petit canard de la famille. « J'en faisais pas mal à une époque. J'ai eu une grosse période un peu compliquée et genre, j'suis partie un peu partout dans le monde pour aller voir sous l'eau. Je sortais même pas du bateau tellement je m'en foutais des villes comparé à ce qu'il y avait sous le niveau zéro. » Elena s'étend comme bien souvent, trop engagée dans le récit pour s'en rendre tout à fait compte ; ses yeux sont ailleurs mais sa main reste ancrée, joue avec celle qui reste posée dans la sienne alors qu'elle pensait la voir s'envoler bien plus rapidement. « J'étais un peu, j'sais pas, obsédée avec l'idée de trouver un truc. Faire une découverte que personne aurait jamais faite avant, trouver un bateau viking encore inconnu dans les archives, ou un trésor équatorien. C'est con mais je rêvais de devenir exploratrice. » Le cocktail à la bière descend un peu quand elle s'en rappelle, puis, entre deux gorgées : « Mais bon, comme ça paie pas et que mes tympans aiment plus trop la pression sous-marine, flic c'était une bonne option aussi. » Elle ponctue cette fois d'un sourire un peu contrit et dégouté qui renvoie l'inverse de ce qu'elle dit : elle n'a aucune affection pour son métier ni aucun lien avec les forces de l'ordre qui dépassent les obligations fonctionnaires entre 8 et 17h. « J'pense que c'est pour ça que j'aime bien l'urbex, aussi », qu'elle lâche en se rendant compte qu'elle perd le fil et parle trop ; « C'est quoi qui t'a donné envie de peindre pour la première fois ? » Et comme ça, le chat siamois retombe sur ses pattes et s'ébroue dans une danse si belle qu'on aurait bien du mal à croire qu'il s'est vautré royalement la seconde d'avant et ne sait plus quoi faire de tant d'embarras.
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Sam 10 Déc - 19:05
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La main d'Elena sur la sienne formait un tableau qui aurait dû mettre Ida affreusement mal à l'aise dans un lieu aussi public mais pour une fois, et bien curieusement, c'était le plaisir qui prenait le pas sur la peur. Petit à petit, l'artiste se laissait découvrir par ces doigts curieux et se piqua même de la folie d'explorer en retour. Elle caressa la peau d'un pouce maladroit avant de crocheter celui de la brésilienne pour retourner sa main et la saisir à nouveau, cajolant l'intérieur de sa paume du pouce. Main dans la main ; celle d'Elena lui paraissait si petite par rapport à la sienne. "Ouais, moi aussi", répondit Ida sur le même ton de confidence un peu vain - personne ne les entendait de toute façon. C'était peut-être pour cette raison que la jeune femme parvint petit à petit à prendre quelques aises. Ce fut alors Ida qui adornait ses lèvres d'un sourire idiot, un peu énamouré sans le vouloir, face à ce joli visage qui - elle voulait y croire - ne souriait qu'à elle ce soir. La confession de la brésilienne fit avaler de travers Ida qui manqua de s'étouffer la avec son cocktail, son visage virant brutalement au rouge pivoine. "P'tain, tu sors ça comme ça, toi !", elle toussa mais avec le sourire, heureuse que l'envie demeure, qu'elle se partage, "Oy, j'arrête pas d'repenser à l'aut' fois, t'sais..." La jeune femme fixa instinctivement la belle bouche de sa vis-à-vis en disant cela, s'humectant les lèvres par réflexes. Et puis, dans une de ses habituelles impulsions mal contrôlées, Ida jeta un rapide coup d’œil en arrière, sur les tables où d'illustres inconnu‧es, simples figurants de la scène, vivaient leur vie sans se soucier d'elle. D'une geste vif et sans demander son reste, la grande bouclée se redressa un peu pour se pencher sur Elena sans l'avertir ; elle posa ses lèvres sur la joue de la brésilienne, dans une position un peu trop casse-gueule pour atteindre quoi que ce soit d'autre - et manquant un peu de courage de le faire. Elle posa rapidement son cul sur sa banquette et détourna le regard, consciente de son coup de sang, "... p-pardon", qu'elle sortit pour toute excuse, incapable de contrôler autant les élans de son cœur que ses humeurs. Pourtant, sa main n'avait pas quittée celle d'Elena mais elle préféra faire comme si rien ne s'était passé. "J'encule pas au second date", répondit Ida sur un ton bravache avec un rire gras, volontairement vulgaire pour se redonner consistance comme une adolescente qui viendrait de se tourner en ridicule.

Elena reprit le flambeau de la conversation à ce moment là et Ida en profita pour esquiver à nouveau la question par habitude. Elle pensait qu’écouter une autre personne parler serait définitivement plus chiant et même si la brésilienne captait beaucoup les mouvements de leur conversation, ce que l'artiste apprit lui plu et chassa cette impression d'ennui diffus qu'elle craignait. Se focaliser sur Elena - et seulement elle - aidait la grande bouclée à se créer une bulle sécuritaire. Intéressée par la manière de voir l'art de la brésilienne, Ida lui répondit, "J'pourrais pas t'dire, pour sûr qu'ça a dû t'former mais j'me suis toujours dit que ça s'apprend pas, la sensibilité artistique. Ça s'ressent, avec les tripes. Pas b'soin de bouquin ou d'éducation, l'art peut parler à tout l'monde... l'art pour tout l'monde. C'est une question de trouver c'qui t'touche, c'qui t'parle, c'qui t'révolte ou te dégoûte." Elle se tut rapidement pour plonger dans le petit bout de vie que lui partagea Elena et malgré la sensation qu'avait Ida de se retrouver face à quelqu'un de privilégié, la grande bouclée parvint cette fois à faire la part des choses car la brésilienne lui plaisait. On vit rarement une existence dorée. "Ça doit être beau", les fonds marins, la mer. Elle, elle n'était jamais sortie de la ville et avait été tenue enfermée comme une lionne en cage une partie de sa jeunesse, avant de passer par la case prison sans récupérer les 2000 dollars ; autant dire qu'être à bord d'un voilier était une image dépaysante pour elle. Ida ne demanda pas de détail sur la période compliquée d'Elena car ce n'était pas son rôle de le faire, et qu'elle n'en avait tout simplement pas envie. A la place, elle découvrit ce pan qui lui manquait pour faire de la brésilienne un vrai être humain plutôt qu'une caricature en deux dimensions. La voir si engagée dans le récit faisait naître dans l'estomac de l'artiste une sensation qu'elle ne connaissait pas vraiment. Ida est si concentrée qu'elle en a oubliée de boire.

"Genre Lara Croft mais sans buter toute la faune du coin ?", elle plaisante Ida, mais son expression a drastiquement changé et on peut voir que ça l'intrigue et l'intéresse. "C'est pas con, c'est beau. L'monde est si vaste qu'y doit encore rester des mystères rien pour toi." Ses yeux sont un peu partout et ailleurs à la fois, mais sa main n'a pas quitté celle de la brésilienne, "Y'a peut-être un bateau qui dort au fond d'océan en t'attendant, et qui livrera jamais ses secrets." Parce qu'elle a bien comprit le problème avec l'oreille d'Elena, mais que son romantisme à elle ne se contrôle pas bien quand il s'agit de battre la campagne, "t'es arrivé quoi, à l'oreille ?", et la question est posée, brutalement honnête, sans détour. Ida soutint le regard contrit de la jeune femme avec une indulgence qu'elle ne se connaissait pas, comme pour tacitement lui dire d'un sourire maladroit que c'était okay ; c'était juste comme ça et chacun trace sa route. "C'est d'la frappe, l'urbex. Touts ces endroits qu'la vie a déserté, ça m'inspire. Y'a une forme d'poésie dans l'absence." Elle ne sut pas bien comment expliquer son ressenti mais Ida, sensible aux ambiances et rêveuse malgré son air pragmatique, s'emportait pour les belles choses comme pour les glauques, trouvant de l'inspiration partout. Puis la question d'Elena revient comme un boomerang et Ida lui sourit, vaincue par sa ténacité, la saluant humblement. "Tu lâches pas l'morceau, hein ? C'est une longue histoire chiante, j'te préviens." C'était plutôt qu'elle n'en avait jamais parlé avec personne et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. L'idée de partager ça avec Elena lui semblait des plus intime mais elle devait bien ça à la tenace brésilienne. "Quand j'étais gosse, mes vieux m'ont emmenée chez un pédopsychiatre pas'que j'avais un retard de parole - en plus d'passer mon temps à casser des trucs et foutre sur la gueule d'mes frères et sœurs qui m'le rendaient bien. Le mec m'a fait dessiner et j'ai adoré ça, ça m'a genre... vidée de tout. J'tais bien, donc j'ai continuer à dessiner, encore et encore. C'était des bonhommes patates et des conneries comme ça, mais je m'amusais et c'était mon jardin s'cret où j'oubliais mes problèmes." elle marqua une pause pour s'abreuver, la gorge sèche, "au lycée j'ai trouvé un magazine en classe d'art, où j'trainais aux pauses pour pas croiser les autres. Sur une double-page y'avait une aquarelle qui m'a hantée pendant des s'maines. J'en ai fait des cauchemars... c'tait un truc biblique, un démon de dos - on pouvait compter ses putain d'muscles tellement c'tait détaillé - et à ses pieds une femme qu'il allait bouffer...", Ida avait la nette impression de trop en dire mais elle se devait de répondre à Elena. "C'tait "L'Grand Dragon Rouge et la Femme vêtue d'Soleil" de William Blake, qu'illustrait une scène de l'Apocalypse. Et ça m'a fait penser à mon père et à moi. Après ça j'ai voulu peindre pour exorciser ma r'lation avec mon daron, en quelque sorte. Puis... j'ai jamais arrêté d'exorciser des démons." Là, elle en avait vraiment trop dit, détournant le regard avec dans ses yeux bleus la honte et la colère qui remontaient pour la blesser, encore et encore. Ida se retrouva à court de mots, mais bien, et soudainement soulagée d'avoir vidée en quelque sorte sons ac face à la jeune femme. "P'tain, ça fait du bien d'le dire...", qu'elle observe, transformant pour une des rares fois de sa vie ses sentiments négatifs en quelque chose de constructif grâce à l'ambiance safe qu'avait crée Elena.
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Dim 11 Déc - 15:34
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prénom titre du rp.
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résumé du personnage
petite flique merdique, copine merdique, amie merdique, sous ses grands airs qui puent la surdose de confiance, elena ne s'aime pas beaucoup. gamine de parents riches avec une jolie propension à délaisser leur gosse, elena s'est forgée sur le champ de ruines d'un mariage en lambeaux pour construire cet ensemble qui tient à peine debout, un peu poétique dans son chaos de vulgarité. elena, c'est une grande enfant qui pue le prosaïsme, l'inconscience de ses privilèges et l'auto-justification de ses comportements malsains, mais c'est quelqu'un qui essaie, qui crève d'envie de faire mieux, de devenir quelqu'un de sympa et de bien.

messages : 2605
rps : 89
name : gouinette parle trop, anna
faceclaim : alba baptista + murdock.
multinicks : elena esteves (a. baptista), abel cafferty (j. mullarkey), leo washington (f. pugh), clementine saylor (b. howey), ianthe braddock (h. schafer).
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : relation toxique, quotidien policier, négligence parentale.
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âge : 27 ans tout rond (19/01), et pour une fois un grand optimisme.
statut civil : a épousé victoria dans un mariage hâté à vegas, qui s'avère être sûrement la meilleure décision de sa vie.
occupation : elle a abandonné une justice corrompue pour une autre en devenant assistante du procureur local, s'enfonçant encore plus dans de la paperasse de merde.
habitation : un petit appart avec beaucoup de plantes mortes dans le vieux carré
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« Pourquoi tu t’excuses ? » C’est à peine un souffle, alors que le sourire qui la colle ne la lâche plus, une main sur la joue comme pour imprimer la sensation plus longtemps. Sa main l’aide aussi à s’occuper pour ne pas se lever et l’embrasser, comme il faut cette fois ; la gêne d’Ida est trop palpable pour qu’elle ne se sente de poursuivre tout de suite et à froid. A son tour, de fixer les lèvres de sa vis-à-vis, par réflexe et envie, presque malgré elle ; en un rien de temps elle est de retour à l’autre soir, au corps d’Ida figé alors que sa tête est posée contre son épaule, à ses lèvres douces et chaudes contre les siennes, curieuses et désireuses de l’apprendre. C’est plus fort qu’elle : le sourire en coin s’élargit, se fait goguenard, taquin comme s’il voulait jauger de son envie de réitérer. Et si elle poursuit, retourne à des sujets plus confortables, son regard continue de retourner régulièrement vers ses lèvres, pinçant les siennes en automate. L’Ida plus timide du début de soirée s’évapore un peu plus alors qu’elles mentionnent l’art ; elle la voit s’agiter, sa main libre prenant vie alors que l’autre se meut malgré elle dans la sienne, et Elena retrouve l’artiste, la confiante, la même, probablement, réalise-t-elle, qui peint ses toiles avec toute son âme et sans remise en question. Alors elle ne répond qu'un « ouais, je vois » un peu admiratif et découragé à la fois. Ça ne s'apprend pas, ça se ressent : voilà qui vient d'anéantir ses chances de comprendre un jour l'art quelle que soit sa forme. L'idée d'être si prosaïque et peu cultivée la heurte encore plus alors qu'elle est face à quelqu'un qui se sert de ses tripes pour autre chose que réagir trop à vif, et qui sait en faire quelque chose de beau quand elle-même ne sait que détruire, à peine proprement. Elle préfère en revenir à sa zone de confort, sa passion depuis l’enfance : la mer, le bateau, la plongée. Là-dedans, au moins, elle est certaine d’être plus calée que la jeune femme face à elle - la pensée est égoïste mais rassurante et elle s’y conforte. Et c’est à son tour de reprendre vie, de peindre des paysages derrière ses paupières, de sentir l’eau contre la peau de ses bras et le corail contre ses doigts. « Ouais, ou Indiana Jones mais sans nazis. » Satisfaite d’avoir un point de comparaison abordable et relativement flatteur, Elena repose sa joue dans sa main libre, tête à peine penchée. Elle ne sait pas si revivre l’époque lui fait du bien ou réveille une mélancolie qu’elle aura peine à chasser plus tard, en y repensant, mais qu’importe. Pour ce soir, ça ne fera pas de mal de se raccrocher à un rêve.

« C'est une connerie. On a été envoyés sur le terrain après trois heures de sensibilisation à l'utilisation des armes et un mec à côté de moi a dégainé trop vite. On a un peu tous paniqué, c'est parti dans tous les sens et hop, mes tympans ont pété. » La conversation perd de sa beauté et revient à un événement plus récent, qui lui tire une grimace - « Ça s'est infecté après et bref, plein de trucs ont fait que j'ai pas pu avoir de chirurgie et j'ai préféré l'appareil. » La Brésilienne conclut sur une épaule haussée, une réponse à l’indulgence d’Ida qui se traduit par un c’est comme ça pas défaitiste ; simplement résolu. Elle n’est sûrement pas la seule des forces, ni la pire, à avoir eu un tel accident - le genre dû à une préparation trop faible, bien insuffisante, qui faisait des hécatombes, côté civil ou côté forces. Elle dévie rapidement de la conversation, préférant s’attarder sur des intérêts communs que sur un job qui lui a ôté son audition. « Dans l’absence ou dans le retrait ? » qu’elle demande en retour sur le sujet de l’urbex, pensive ; « c’est toujours des endroits où les hommes ont tout laissé en plan pour se barrer, où la nature a repris le dessus. J’trouve ça presque humiliant, en fait, dans le bon sens. On oublie un peu parfois combien la nature se fout de ce qu’on construit dessus. Ca fout une claque. » C’est aussi ce qui lui plaît dans la plongée, pense-t-elle pour elle-même : voir ce qu’il reste de l’humain quand on le retire de l’équation. Pas grand-chose, au final, ou rien qui ne soit réinvesti par la faune et la flore avec une rapidité admirable. Rien ne se perd, tout se recrée par dessus avec une indifférence flagrante. Et un jour, on retrouve des bouts d’un passé oublié, trop savamment empêtré dans le reste pour qu’on ne l’en prélève. Des morceaux figés que le temps a absorbé sans y penser plus d’une seconde.

L’idée lui plaît, se superpose à celle de la peinture, qui fige un moment ou une émotion fugace dans le temps. Du moins, c’est ainsi qu’Elena la voit : une photographie de l’âme, en quelque sorte, bien qu’elle serait infoutue de photographier davantage qu’un bonhomme en bâtons. Le principe même qu’une peinture aussi détaillée ait touché Ida en plein coeur à l’époque où la Brésilienne aurait trouvé ça “flippant mais pas ouf” suffit à lui montrer la largeur du fossé qui les sépare. « Un peu comme Saturne dévorant son fils », conjecture-t-elle, pas peu fière d’avoir une référence à du cannibalisme en peinture. Elle ne va cependant pas plus loin dans sa réflexion, de peur de trop pousser dans ce que lui confie Ida. À la place, elle la remercie d'un sourire toujours timide, d'une caresse du pouce contre le sien. Ca lui parle étrangement, cette histoire d’exorcisme, de besoin de retranscrire des émotions d’une façon brute mais plus sophistiquée que la sienne, qui consiste généralement à gueuler et à boire jusqu’à s’abrutir. « Tu m’apprendrais ? » qu'elle demande soudain, apparemment inspirée par l’idée d’un démon à faire sortir. Il y en aurait tellement qu’elle se voit déjà enchaîner les toiles, sans imaginer pourtant par où commencer. « A peindre un truc, j’sais pas, genre une fleur, un chihuahua, une mamie qui fait les courses. » Parce que Dieu sait qu'Ida n'est pas la seule à avoir besoin de tuer des démons et des idées noires, et qu'Elena crève d'envie de trouver un mode d'emploi. « Mais pas forcément ce soir, hein. J’ai bien compris que t’enculais pas au second rencard. » Elle la toise d’un sourire malicieux alors qu’elle retrouve son verre, sa paille et la joue qu’elle pose dans sa main d'un air négligent et bien plus confiant qu'elle ne l'est de poser une telle question.
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Lun 12 Déc - 15:46
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"Pas'que...", et la suite ne vint jamais parce qu'elle ne trouva pas vraiment les mots pour exprimer qu'elle prenait sans vraiment demander. Impossible pour Ida de savoir quand c'est le bon moment pour prendre des initiatives puisqu'elle n'a aucune idée que comment fonctionnait ce genre de relation. Quelle genre de relation ? L'artiste préféra occulter ce début de réflexion délétère et revenir dans le présent, s’accrochant à cette belle bouche pleine qui lui sourit, la main posée sur sa joue ; on dirait un cœur posé sur la paume d'une main. Et c'est joli, si divinement joli que l'artiste ne peut lui résister. Cette bouche, elle l'entête avec un empire si puissant que la jeune femme ne peut que déglutir, se mordant la lèvre inférieure si fort qu'elle en rougit brutalement. A un autre endroit et un autre moment, Ida n'aurait pas hésiter à plonger contre ces lèvres et la petite lueur dans ses yeux le prouvent sans fard. Paradoxe fait femme, tour à tour pudique, emportée, distante, brûlante, cérébrale et vulgaire à la fois. Même lorsqu'elles retournent à des sujets plus innocents, les deux jeunes femmes se fixent avec ces intentions silencieuses mais qui ne laissaient aucune doute.

Elle ne sait pas bien quoi répondre à Elena qui semble tout à tout découragée de quelque chose. Ida n'est pas du genre à savoir vraiment expliquer clairement les choses, uniquement dans le sensuel et l'instant présent. Parfois, les états d'âme des autres qu'elle perçoit très nettement lui passent totalement par dessus la tête, comme une sorte de roulette russe émotionnelle. Ou c'est peut-être tout simplement comme ce rire un peu déconnecté de la blague de la brésilienne, un geste social par réflexe car la grande bouclée est soudainement bien plus happée par la femme en face d'elle que par ses dires. C'est dur de sortir de la bouffée de licence qu'elle vient de se prendre dans le bide ; Ida soupire lourdement pour chasser la tension qui grandit dans son corps. Et c'est malin, parce que maintenant elle a très prosaïquement envie de tirer un coup façon revolver chargé près à cracher du plomb ou couteau à cran d'arrêt la lame au rail ; c'est peu flatteur comme métaphore mais c'est exactement la bonne image. Un diable dans sa boîte, comprimé par son ressort. Elle parvient cependant à reprendre le contrôle de son attention lorsqu'Elena lui parle de sa surdité mais ses mains affreusement moites demeurent les témoins silencieux de ses envies.

"P'tain, c'est vraiment con comme accident." Tout le monde n'a pas fait l’Afghanistan ou perdu l'ouïe en combattant de grand requins blancs. Les accidents ordinaires jalonnent les vies ordinaires, et elle en sait quelque chose mais préfère ne rien dire. Ida voit bien qu'Elena est mal à l'aise et la remerciement tacitement d'un hochement de tête d'avoir eu la confiance de lui livrer la raison de sa surdité. Elle sent que la brésilienne a cette forme de honte indéfinissable, celle née de la frustration. Mais Ida se tait ; elle écoute mieux qu'elle ne parle et elle grimace en entendant que ça s'est infecté et qu'Elena n'a pas pu avoir de chirurgie. C'est moche, c'est dommage. C'est la vie. La grande bouclée n'est pas du genre à plaindre les autres et ça se voit alors encore une fois, les sujets moins chatouilleux s'invitent dans leur conversation pour sauver le navire, un Titanic qui tient assez bien la route et a déjà esquivé miraculeusement quelques icebergs bien pernicieux. "Les deux couchent dans l'même lit pour moi". Ça lui vient comme ça, parce qu'elle ressemble un peu à ces poètes crève-la-faim qui parlent en énigmes parce que le prosaïque est leur ennemi. Ida préfère écouter Elena et savourer silencieusement ces dires. Ils ont la dimension du vrai, du sensible, la dimension du rêve qui la séduit invariablement et parle à son âme qui aime à voyager en pensées. Un instant, elle bat la campagne apocalyptique avec la brésilienne, là où la végétation à recouvert tout l'hubris des hommes. "On est bien peu d'choses...", sa propension à la sinistrose la rependre tandis qu'elle sourit étrangement, avec une mélancolie un peu sordide qu'elle a découvert en fréquentant Winnefride au lycée, "Un jour, quand l'humain aura déserté cette Terre, qu'on aura oublié qu'on a un jour existé... j'suis sûre qu'la nature sera plus belle que jamais. Elle r'prendra, carnivore, c'qu'on lui a volé quand on essayait d'la dévorer elle." Son regard s'égare, et elle hoche distraitement de la tête. Ouais, ça fout une claque.

Francisco de Goya. Ses yeux bleus reviennent soudain brutalement à la surface, perçants, comme ramenés à la réalité par la seule mention d'un tableau. Ida se mord à nouveau la lèvres là où Elena touche absolument juste sur comment retenir son attention. C'est encore mieux qu'une caresse. Elle en a bien trop dit mais c'est trop tard pour faire marche arrière où partir sur un nouveau fact concernant la surdité de Goya ou la noirceur de l'arrière-plan du tableau. "Ouais, mon père, cet ogre ordinaire" Elle le voyait comme ça, avec son regard et son cœur blessé ; un monstre qui avait toujours voulu la dévorer. Ida inspire par le nez la colère qui naît au creux de sa gorge et c'est uniquement la caresse du bout du pouce d'Elena qui la détend. La grande bouclée lui sourit en miroir. C'est de la gratitude. Et c'est rare chez elle. "Ouais, j'peux essayer", préfère promettre la jeune femme face à la désarmante candeur que lui exprime la brésilienne et qui, petit à petit, la désarme mieux que tout. "J'te montrerai. T'exorciseras c'que tu veux." Malgré tout, elle a bien compris, Ida.

Et il est temps de lâcher son plus beau rire gras en finissant son verre pour se donner une consistance car elle est bien trop sortie de son rôle de sigma female écorchée et sans finesse. Le diable dans sa boite s'invite à nouveau sur son épaule et la jeune femme repose son verre sur la table un peu trop vite. Ses lèvres pleines s'ourlent d'un nouveau sourire, mi rogue, mi amusé. "Si c'est toi, j'peux déroger à toutes mes règles", qu'elle insinue sans chercher à se cacher - elle se sent en sécurité dans l’alcôve virtuelle qu'elles se sont formé - et continue dans le même souffle pour éviter de se confronter à la conséquences de ses dires. "On bouge ? J'vais péter un câble si j'reste à te bouffer du r'gard sans rien faire, là", mais elle avoue, dans un souffle chaud, exaltant une certaine forme de brutalité naïve, "... tu m'rends dingue, El'..." Mais dans le bon sens du terme, comme la leçon d'humilité de la Nature aux Humains.
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Mer 14 Déc - 18:26
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âge : 27 ans tout rond (19/01), et pour une fois un grand optimisme.
statut civil : a épousé victoria dans un mariage hâté à vegas, qui s'avère être sûrement la meilleure décision de sa vie.
occupation : elle a abandonné une justice corrompue pour une autre en devenant assistante du procureur local, s'enfonçant encore plus dans de la paperasse de merde.
habitation : un petit appart avec beaucoup de plantes mortes dans le vieux carré
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[ Electric Indigo ]
ft. Elena Esteves & @Ida Gruber
Elles flirtent. La main d’Elena joue avec sa jumelle, s’attarde sur ses aspérités comme pour les apprendre, taquine du bout du doigt le creux de sa paume  jusqu’aux veines qui marquent le bas du poignet. Elle est grande, l’envie de pousser le vice au-delà du baiser sur la joue, de laisser sa jambe se rapprocher de la sienne pour jouer avec ; elle ne se retient que par conscience aiguë du malaise qui habite sa vis-à-vis à chaque contact. Elle aime le risque, mais craint trop de pousser une Ida qui se laisse à peine apprivoiser à bout. Celle-ci soupire et Elena répond presque automatiquement d’une plainte silencieuse équivalente, tout aussi bouleversée ; l’envie de proximité la bouffe et la chaleur et le bruit étouffants du bar deviennent soudainement de trop, trop envahissants, trop prononcés pour qu’elle arrive à les repousser pour refermer la bulle. Ida accepte de la former un peu à son art, et tout ce qu’elle trouve à répondre est un sourire satisfait doublé d’un petit merci couvert par les décibels ambiants. Pas ce soir, pourtant, établit-elle comme un défi, curieuse de voir ce qu’Ida penserait d’annuler leur excursion dans une bâtisse abandonnée pour rentrer, et faire quelque chose de beaucoup plus intéressant, comme peindre. L’artiste lui répond d’un air également railleur, complice ; l’idée de l’urbex est jetée par-dessus bord comme si elle n’était qu’un prétexte, une fantaisie pour ne pas avoir à penser à autre chose, encore moins à l’avouer.

C’est Ida, qui prend l’initiative de partir, qui se lève la première, qui avoue son trouble sans qu’Elena n’ait à relever le sien ; elle est pourtant celle qui enfile le plus vite sa veste et vide d’une traite le fond de son cocktail, trop pressée de partir. « Contente de le savoir », souffle-t-elle à la dernière remarque, un sourire taquin jouant sur ses lèvres ; dominant mais pas moins flatté, parce qu’Elena serait bien infoutue de reléguer un tant soit peu de contrôle à Ida - la jeune femme en a déjà bien assez sur ses émotions, qu’elle en soit consciente ou non. Curieusement, assez sadiquement aussi, savoir Ida dans un état similaire la rassure de bien des façons, autant qu’elle attise de manière sous-jacente ce besoin exacerbé de reprendre le dessus. « J’en pouvais plus non plus », qu’elle glisse en se voulant énigmatique alors qu’elles se dirigent vers la sortie et qu’Elena règle leurs boissons. Le rideau de froid qui s’abaisse sur elles quand elles quittent l’établissement lui sort un peu la tête du caniveau, mais rien qu’à peine, juste assez pour qu’elle ait la présence d’esprit de garder un mètre de distance entre son date et elle. Elle garde ses mains pour elle, s’applique un self-control presque rare et qui serait admirable, s’il n’avait pas pour unique but d’amener Ida à céder la première sans qu’elle n’ait à s’avouer vaincue avant. « Je t'entraîne pas dans des ruelles mal éclairées parce que je suis une adulte décente et classe, mais crois-moi, l'envie y est », annonce-t-elle, mains bien engoncées dans les poches, lèvres pincées pour retenir un sourire, et toujours un demi-pas devant Ida, sans avoir aucune idée de la direction à prendre. Ses pas sont lents, mais elle s’aperçoit que ceux d’Ida n’essaient pas de donner un autre rythme. « Alors dis-moi quand je peux t'embrasser. Vraiment cette fois. » Elle regarde à peine en arrière, soucieuse de lui laisser le temps, l’initiative, et toutes ces choses qu’Esteves ne considère généralement pas trop. Un battement passe avant qu’elle ne considère l’idée de piler tout net et de se retourner vers Ida, la dévisager de ses grands yeux noirs, lèvres qui s’humectent par un instinct qu’elle ne contrôle pas. « J'habite pas loin, si tu… » La fin de la phrase reste en suspens sur ses lèvres au sourire tout à la fois malicieux, intimidé, plein d'envie, et réfractaire à ce qui est en train de se passer entre elles sans qu'elle ne sache plus le maîtriser. « Pour la peinture, et tout. »
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Ven 16 Déc - 16:58
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tw : self-harm, mention de pensées peu sages (lel)

Quelques jeux de mains se juxtaposaient à leur discussion et leurs corps se mirent alors à parler une langue très simple, très franche. Ida s'était apaisée face à l'attention que lui portait Elena, le temps qu'elle prenait à l'approcher et à l'apprivoiser. Elle lui offrit la paume de sa main et accepta de se laisser découvrir mais le contact commençait à éveiller chez l'artiste des pensées envahissantes. Il n'était pas vraiment question de juste se prendre par la main. L'espace d'un instant l'artiste se demanda s'il n'aurait pas fallu qu'elle disparaisse comme un courant d'air en emportant avec elle le seul souvenir de ces précieuses minutes où elle avait pu plaire à quelqu'un. Lorsque les doigts de la brésilienne s'approchèrent des veines qui marbraient son poignet, Ida avorta un espèce de mouvement de recul qui passa pour un frisson ; un peu plus bas le long de l'avant-bras, c'étaient des cicatrices trop nettes et droites pour être honnêtes qui zébraient la peau. La jeune femme, le regard de biais, tourna la tête sur le côté pour cacher une certaine honte qui fit face au sourire de son interlocutrice. Et le plus simple restait encore de prendre le fuite en prétextant ne plus tenir en place. C'était un peu vrai, au fond : la sensation qui lui grignotait les reins lui donnait la bougeotte. Dommage ; la discussion ne méritait pas d'être écartée ainsi par un truc aussi prosaïque que le désir sexuel. Mais Ida n'avait pas l'envie de se dresser contre ce qu'elle ressentait ; pas cette fois. C'était donc tout paradoxalement qu'elle prenait la fuite tout en avouant son envie.

A voir la rapidité d'Elena à enfiler sa veste et à payer leurs consommations - Ida la remercia d'un simple hochement de tête, un peu gênée que la brésilienne l'invite mais ne refusant jamais une mousse gratuite - l'empire du corps était partagé. Ida n'avait pas osé répondre à la taquinerie de la brésilienne, intimidée que la jeune femme expose aussi franchement son propre désir. C'était étrange, de désirer et d'être désirée en retour pour Ida ; presque trop difficile, pour le moment. L'artiste se fendit d'un sourire maladroit - on dirait une adolescente timide qui restait sur la touche pendant une soirée - et n'osa rien répondre à Elena, préférant la suivre jusqu'à la sortie en fourrant les mains dans les poches de sa veste pour ne pas les foutre ailleurs. La bouffée froide qui les accueillit au dehors ne suffit même pas à calmer ses ardeurs, tout juste bonne à lui coller un frisson et lui piquer les yeux, refroidissant son piercing au septum jusqu'à la démanger un peu. Ida rentra la tête dans ses épaules, marchant soudain en crabe face au froid. Elena et elle gardaient une certaine distance. T'enflamme pas, pétasse, se gifla mentalement Ida en se rapprochant malgré tout de la brune. Les dires de la brésiliennes lui tirèrent un rire nerveux, s'attendant à tout sauf à ça. "P'tain, t'es cash toi", qu'elle lui lança pour rester dans son petit rôle bien confortable de la meuf distante et trop cool qu'elle tenait tellement mal. "Perso, j'suis ni décente, ni classe", rétorqua Ida avec un large sourire un peu égrillard malgré une timidité claire. Ça sonnait comme une bravade pour ne pas perdre la face. Quand Elena pila tout net devant elle, l'artiste s'arrêta bille en tête, l'air toute penaude. Les mains dans les poches, l'air un peu empruntée. Quoi faire, maintenant ? Les lèvres d'Elena aspiraient toute son attention mais Ida demeura comme clouée sur place. Pas vraiment indécise, mais plutôt simplement maladroite.

"Tu peux l'faire quand tu veux", souffla la grande bouclée en maintenant sa façade de mauvaise fille tout en trahissant ainsi son côté plus farouche, plus réservé. "J'kifferais", elle parle d'autre chose que de peinture, mais le sous-entendu à plus de charme que le simple constat qu'elle se sentait de plus en plus attirée par la brésilienne. "Qu'tu soies mon Olympia d'Manet, pour le soir" Parce qu'elle ne savait pas trop parler aux autres de ses propres émotions, Ida utilisait souvent la peinture au point d'en paraître obscure ou docte. La scandaleuse Olympia, beauté lascive sur oreillers satinés, représentait une prostituée de luxe. Ce n'était pas la plus sage des comparaisons, pas la plus flatteuse mais Ida ne s'encombrait pas de ce genre de choses. Le nu était toujours beau pour elle, qu'il fut de Manet ou de Titien. Qu'on parlait d'une odalisque ou d'une femme de chair et de sang qui lui faisait face ce soir‧ Ida s'approcha alors de cette dernière, un peu plus grande qu'elle, pour franchir comme attendu par elle la distance qui les séparait. "... la prochaine fois ?", qu'elle lui lança, toute sourire. Il n'y avait pas qu'Elena qui pouvait jouer avec le feu.
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Ven 16 Déc - 22:32
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Elena Esteves
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Elena Esteves
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so i heard the bad news, nobody likes me and I'm gonna die alone in my bedroom looking at strangers on my telephone
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prénom titre du rp.
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résumé du personnage
petite flique merdique, copine merdique, amie merdique, sous ses grands airs qui puent la surdose de confiance, elena ne s'aime pas beaucoup. gamine de parents riches avec une jolie propension à délaisser leur gosse, elena s'est forgée sur le champ de ruines d'un mariage en lambeaux pour construire cet ensemble qui tient à peine debout, un peu poétique dans son chaos de vulgarité. elena, c'est une grande enfant qui pue le prosaïsme, l'inconscience de ses privilèges et l'auto-justification de ses comportements malsains, mais c'est quelqu'un qui essaie, qui crève d'envie de faire mieux, de devenir quelqu'un de sympa et de bien.

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âge : 27 ans tout rond (19/01), et pour une fois un grand optimisme.
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tw: contenu sexoual très très soft


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Elena a tôt fait de quitter son siège et de balancer sa chaise en avant dans un grincement douloureux pour le sol, manquant trois fois le trou de sa manche avec son bras avant de réussir à enfiler sa veste. Elle a du mal, la Brésilienne, à saisir la portée des dates et de ce qu’ils peuvent représenter ; elle ne sait que parler dix minutes avant de coucher, trop prompte à assouvir les besoins du corps avant de repartir à son quotidien sans donner de nouvelles. Son unique relation terminée et avec aucun autre terrain de comparaison (Victoria et Elena n’avaient pas tant pu apprendre à se connaître avec la menace Samuel à proximité), elle avait adopté un comportement fuckboy-ish qui collait rudement bien à sa personnalité impulsive et peu considérée. Le rôle avait si bien été taillé pour elle que là, confrontée à un vrai rencard et à une envie d’apprendre à se connaître tout aussi sincère, elle ne savait plus sur quel pied danser, trop loin de sa zone de confort. La perspective d’aller chez l’une ou l’autre la ramenait sur un terrain qu’elle connaissait et avait plus rigoureusement pratiqué - nul doute, donc, qu’elle allait se jeter dessus pour se rassurer automatiquement.

Mais Ida, elle, faisait preuve d’une timidité tout en retenue, à ce qui semblait être des lieues de là où leurs corps s’invitaient ; Elena capte chaque regard sur ses lèvres, jusqu’à leurs corps qui veulent se rapprocher sans que leurs propriétaires ne les autorisent, elle joue sur les mots en cherchant ce qui pourrait la faire tiquer, se retrouve un peu plus appelée encore par ses réponses. Elle a beau ne pas connaître la peinture à laquelle Ida fait référence (et en être davantage frustrée par la même occasion), elle n’a pas besoin d’éclaircissement pour en comprendre l’essence et pour hocher la tête, se retenant de le faire trop vigoureusement alors que ses dents mordent l’intérieur de sa joue pour retenir un sourire trop large. C’est un frisson délicieux qui se propage sur son échine sous le regard d’Ida ; il la dévore et l’admire davantage qu’il la considère vraiment, et elle se sent belle sous ses yeux, l’imagine la parcourir de son pinceau à l’image d’une toile. Ca y est, le sourire ne se cache plus ; l’envie d’elle non plus, moins encore quand Ida propose de reculer la date : Elena penche la tête et laisse une main se poser sur le cou d’Ida pour cheminer jusqu’à sa nuque, juste de quoi refermer l’espace entre elles et retrouver ses lèvres.

C’est moins doux cette fois, plus effréné que la première ; elle veille à y mettre toute sa fougue et sa frustration réprimée, laisse sa langue trouver sa lèvre inférieure avant de caresser la sienne. C’est doux, d’une façon un peu sauvage où elle se rend malgré tout compte qu’elle réprime son envie. Non - ce n’est pas de la répression, c’est l’envie pure et naïve d’un échange qui dure, qui s’ancre dans la continuité d’une soirée où elles ont voulu se connaître, en toute bienveillance, en besoin de s’aimer avec une indulgence et une patience qui la font rougir : le voilà, le vrai frisson dans sa nuque, celui qui surpasse l’envie, qui rend le baiser plus doux et transforme sa poigne en caresse. Ca ne l’empêche pas de mordre la lèvre inférieure qu’elle trouve, un peu plus fort qu’elle ne l’aurait voulu, lorsque l’étreinte se rompt presque naturellement. Ça ne l’empêche pas, non plus, d’en rougir fort et de blâmer le froid extérieur. « T'as raison », laisse-t-elle tomber, son souffle se mêlant encore au sien et regard restant rivé sur ses lèvres, devant consciemment se retenir de se rapprocher à nouveau. « Une prochaine fois, c'est mieux. » Le sourire est entre la taquinerie et l’envie sincère de se donner le temps, de rompre avec des schémas qu’elle n’a pas envie d’appliquer avec elle. « J'te laisse, du coup. J'habite par là-bas », elle indique la destination d’un coup de tête vers le côté gauche, laissant tomber la main qui a attrapé sa nuque et celle qui s’est saisie de sa taille sans qu’elle ne l’y autorise. C’est sa joue qu’elle embrasse cette fois, en dernier adieu de la soirée.
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Dim 18 Déc - 15:47
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tw : évocation de pensées sexuelles softs.

Ida voit bien que le moindre de ses regards est captés par l'attention d'Elena face à laquelle elle ne peut se défiler et l'envie de s'approcher plus près du brasier se tortillait dans ses viscères. Le désir répondant au désirs, les mots jouant sur les mots, les regards se prenant l'un l'autre en une promesse informulée et bien peu sage. Et pourtant Ida resta timide malgré le feu qui lui prenait les reins de concert avec la brésilienne, s'enflammant sincèrement pour cette dernière tout en craignant de la faire se résumer à ça : un grand feu qui s'éteint une fois qu'il n'a plus de bois. L'évocation de la peinture n'est pas anodine pour l'artiste et Elena le comprend bien. Elle est belle, Elena, avec son visage doux et ses yeux sombres. Elle lui donne envie de la peindre sans pinceau, juste avec les étranges couleurs des larmes de son corps, du point de la langue, de la pulpe des doigts. C'est elle pourtant qui se penche sous la pogne passionnée de la brésilienne et qui se laisse dessiner du bout de ses lèvres et de sa langue.

Ida entrouvre ses lèvres épaisses et invite Elena à la découvrir et la visiter, les yeux mi-clos. Le baiser est plus énergique que leur premier échange et l'artiste s'y oublie rapidement, fermant les yeux pour ressentir passionnément l'instant. La fougue d'Elena stimule chez Ida une certaine forme de rudesse qui s'invite dans ses bras qui s'enroule autour de la taille de la brésilienne et la serre trop fort, comme craignant qu'elle ne file d'un coup. Elle aime cette façon que la jeune femme a de biser sa lèvre inférieure en préliminaire et elle lui rend la pareille, empressée de la goûter, de lui offrir. Quelque chose l'empêche de se montrer brutale comme elle l'est souvent et leur étreinte devient quelque chose de plus doux. Le désir sexuel se mêle à quelque chose de plus pudique qui s'exprime mal chez Ida, et qui n'en a pas le temps. Elena défait déjà l'éteinte et l'artiste la laisse s'éloigner à contre-cœur. Elle touche ses lèvres comme si elle était sonné du baiser que la jeune femme lui avait offert. C'est fou ; on l'a rarement embrassé comme ça. On l'a rarement embrassé - tout court.

Son regard bleu ancré dans celui d'Elena, rougissant tant du froid du soir que de leur échange, Ida ne trouve rien à dire à la brésilienne, se ridiculisant d'un "heu bah... ouais, salut", d'une maladresse à pleurer. Elle voudrait qu'Elena la garde dans ses bras mais c'est trop tard, mais c'est plus raisonnable. Alors, Ida se penche à nouveau et cette fois le baiser échoue gentiment sur sa joue ; ça lui fait exactement le même effet que l'embrassade fougueuse. Ça fout le feu à sa vie, ça lui retourne le cœur et ça fait naître ces connards de petits papillons nul à cher dans son estomac. Elle reste silencieuse un moment avant d'encore une fois faire preuve d'une maladresse d'adolescente devant son crush, "Oy... j'vais m'rentrer. Bye" Juste ça, juste bye et Ida tourna rapidement les talons pour s'enfuir, n'offrant que son dos à Elena. Mais à ses lèvres, un sourire qui donnait à son visage un air mon tragique, et à sa vie un ton moins pessimiste.


(et hop, une p'tite clôture :purpleheart: )
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(#) Re: electric indigo (ida#2)    Lun 19 Déc - 17:47
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