what lies ahead.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 souvenirs enfouis (joe)

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Eliana Galvez
‹ the light of a real enemy ›
Eliana Galvez
champ sous l'avatar :
souvenirs enfouis (joe) 9da535fd722727cf96d71d03475316c5e246688d souvenirs enfouis (joe) 4678394652fb311c2fa47b183ab5bc1a53357eea

curiculum vitae
caractère déterminée, exigeante, rigoureuse, angoissée, bornée, dévouée, réservée, téméraire

novembre 1990 naissance à Cuba
août 2002 déménagement à la Nouvelle Orléans
sep. 2010 entrée en médecine
2016 fiançailles avec Slaine
mar. 2018 naissance de leur fils, Alden
déc. 2018 décès de sa maman
sep. 2019 enlèvement au cours d'une mission en Syrie
juin. 2022 retour à la maison, après 3 ans, laissée pour morte

liste des rps
slaine theres light inside our hearts
joe Gaping wound, bruised hearts
messages : 119
rps : 36
name : Lou
faceclaim : a. de armas + bambyeyes
multinicks : lily (e. mackey)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : décès, guerre, séquestration, syndrome post-traumatique
trigger : pas de sujet particulier en tête mais n'hésitons pas à en parler!
gif : souvenirs enfouis (joe) 6f4001993197d02c2e5b717bf52e01a210abd12d
âge : 32 ans
statut civil : (fiancée) à Slaine Buckley mais éperdument amoureuse de son coéquipier, Joe
occupation : (médecin militaire) à l'hôpital militaire en convalescence depuis son retour après 3 années prise en otage
habitation : (12) maison dont elle est propriétaire avec son fiancé, Slaine
disponibilité : ♢ ♢ ♢ ♢ ♢


souvenirs enfouis (joe) Empty


Eliana est en retard. Elle ne court cependant pas. Pas encore. D'une main, elle sert extrêmement fort la bandoullière de son sac, de l'autre, elle piannotte sur son téléphone un sms à Slaine pour lui dire qu'elle rentrera un peu plus tard que prévu cet après-midi. Voilà des semaines que ce rendez-vous est programmé mais Eliana n'a jamais trouvé la force d'en parler à son fiancé. Lui dire qu'elle va participer à un groupe de parole sur les traumatismes de guerre rend bien trop réel ses propres traumatismes et elle n'est pas encore prête pour cela. La raison de son retard n'est d'ailleurs pas anodine. Sa psychologue l'avait pourtant bien préparé. Elle avait pris le temps de mettre en place un cadre bienveillant et rassurant pour lui donner les clefs pour sauter le pas et avancer. « Pouvoir rencontrer et discuter avec des gens qui ont vécu la même chose que vous pourra peut-être mieux vous aider. Vous avez besoin de vous retrouver Eliana mais niez votre passé ne vous aidera pas à le faire. Ces derniers mois en sont la preuve. » Quand elle a reçu ses paroles, Eliana savait que sa thérapeute avait raison mais elle n'avait rien dit. Elle lui a ensuite demandé s'il n'existait pas un collègue avec qui elle pouvait parler de ça. Avec un ami qui aurait traversé les mêmes épreuves. Là encore, Eliana s'est tue car depuis qu'elle est rentrée, elle n'a jamais réussi à parler de Joe.

Elle a d'abord refusé cette séance de groupe de parole. Ses principaux arguments étaient qu'elle ne se sentait pas prête. Sa thérapeute a très rapidement remarqué sa peur qui l'empêchait d'avancer et a mis en place un travail thérapeutique pour lui permettre de retrouver confiance. Après deux séances et une journée particulièrement compliquée avec son fils, Eliana a accepté. Son corps, sa tête, son cœur lui hurlait de participer, de partager son mal être et de trouver un certain réconfort auprès de collègues qui auraient vécu la même chose. A sa dernière séance, elle aurait aimé parlé de Joe avec sa thérapeute, de leur souffrance et de leur histoire, de leur choix de ne pas reprendre contact une fois rentrés. C'est un choix qui s'est d'ailleurs fait assez naturellement, sans qu'ils aient besoin de réellement en parler. Pour eux, c'était évident. Ils avaient besoin de retrouver leur famille, leur vie et pour cela, ça impliquait oublier ce qu'ils avaient vécu et s'oublier l'un l'autre. Car se revoir, c'était se rappeler que tout avait réellement existé. Eliana n'en a donc pas parlé à sa thérapeute car après tout, elle savait déjà qu'Eliana connaissait un collègue avec qui elle pouvait non pas seulement parler mais avec qui elle partageait tout ça.

Perdue dans ses cauchemars et ses souvenirs où le seul brin de lumière qui persiste est le visage de Joe, elle finit par se mettre à courir pour arriver à la porte de la salle où se réunit le groupe de parole. Elle s'arrête quelques secondes devant la porte, hésitante. Il est encore temps de faire demi-tour. Elle inspire profondément, prend son courage à demain et pousse la porte. Elle balaye la salle du regard et s'excuse pour son retard. Le couple de thérapeutes disposés à animer le groupe lui sourient avec bienveillance et l'invitent à s'asseoir sur une des chaises vacantes. Eliana remet une mèche de cheveux et s'assied. Le silence de la salle l'oppresse très rapidement, lui faisant regretter son choix. Les thérapeutes ne laissent cependant pas le silence s'alourdir davantage, ils reprennent la parole et rebondissent sur ce qui a été dit précédemment. Eliana respire enfin. Mais lorsque son regard se lève, son cœur s'arrête et son souffle se coupe à nouveau. Il est là, juste en face d'elle. Elle reste stupéfaite pendant de longues secondes, incapable de réagir autrement. Elle sent l'émotion monter sans qu'elle ne puisse rien contrôler. Mais finalement, comme à chaque fois qu'elle faiblissait durant leur captivité, elle s'accroche à la profondeur de son regard et sourit. Car le voir sain et sauf restera à jamais le petit miracle qu'ils s'étaient toujours promis. Alors elle lui sourit, les yeux embrumés par quelques larmes qui ne tomberont jamais, se promettant de demander à sa thérapeute si elle ne l'avait pas fait exprès.
/ awards session
(#) souvenirs enfouis (joe)    Dim 4 Déc - 19:33
Revenir en haut Aller en bas
Joe Hart
‹ the light of a real enemy ›
Joe Hart
messages : 240
rps : 30
name : adoko, pauline
faceclaim : chris wood, tag
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : idées noires | guerre | séquestration | torture | syndrome post-traumatique | mort infantile
trigger : rien en particulier, parlons-en pour un espace totalement safe.
gif : souvenirs enfouis (joe) U1fBExJH_o
âge : 34
statut civil : Amoureux d'Eliana ❤️
occupation : combattant de l'artillerie en convalescence
habitation : app. 72, faubourg marigny
disponibilité : on
code couleur : #cc9966


souvenirs enfouis (joe) Empty



#joelia
Comme à ton habitude, tu y vas à reculons. Comme à chaque fois tu redoutes ces rencontres. Tu as beau suivre les conseils de ta psychologue, tu n’y vois aucun interêt. Au fond de toi, tu sais qu’elle a entièrement raison, mais c’est beaucoup trop dur. D’ailleurs, les rares fois où tu as assisté à une séance, tu n’as jamais ouvert la bouche, tu as simplement écouté ce que les autres avaient à dire. Il est vrai que tu t’es reconnu dans certains propos, les problématiques de chacun se rejoignant d’une certaine façon. Oui tu t’es senti un peu plus soulagé la dernière fois, mais très vite la réalité a pris le dessus. Tout s’est foutu en l’air très rapidement et bientôt, dans ta tête et dans ton coeur, ce même sentiment d’étouffement et d’impression qu’il n’y a aucune putain d’issue. Alors…qu’est-ce qui te motive aujourd’hui ? Le désir de s’en sortir vraiment. Avant de quitter ton appartement, tu t’es regardé dans la glace et tu t’es juré de te mettre un vrai coup de fouet. Pas de là à te mettre la pression, car tu sais très bien que ça ne sera pas aujourd’hui encore que tu parleras de toi, mais tu écouteras et tu feras en sorte de te focaliser sur ce qui a de bon à prendre et de t’inspirer de chacun pour réussir à avancer. Tu ne peux pas continuer à te voiler la face ou tu vas droit dans le mur !

Alors oui, tu as attendu longuement avant d’entrer. Un par un, tu les as compté à mesure qu’ils arrivaient, passaient la porte du local loué à cet effet. Seulement tu as vite arrêté car savoir combien de personnes se trouverait devant toi ne servait à rien, sauf à faire grimper ton stress. Tu as poussé la porte, non sans retenir ton souffle et la première chose qui te saisis, c’est la chaleur qu’il fait à l’intérieur. Deux chaises libres encore. Tu te diriges vers l’une d’elle, le regard fuyant et tu poses enfin tes fesses, dos à la rue. Sans parler à quiconque. Tu te pinces l’intérieur de la joue pour te convaincre que ça va aller, ta jambe valide commence à bouger nerveusement.

Et alors que la séance aller tout juste commencer, la bonne femme qui se tient face à vous, ainsi que celui qui l’accompagne, cesse de parler. Tu entends la porte s’ouvrir derrière toi. Tu as envie de fuir, mais tu ne sais pour quelle raison, tu restes tout autant incapable de bouger de ta chaise. Une voix qui s’élève - que tu ne reconnais pas sur l’instant - avant de voir, du coin de l’œil la silhouette de la dite retardataire (même s’il n’y en a pas vraiment dans ce genre de réunions.) Sitôt un frisson te parcoures l’échine, tu remets la cause sur le froid de dehors qui s’engouffre dans la pièce, avant de te rendre compte, à ton tour, de qui elle est. Ton coeur rate un battement, se serrant sitôt dans ta poitrine quand tu lèves les yeux et croise son regard. Vos regards attirés l’un vers l’autre, tu déglutis. La bouche aussitôt sèche, tu as le réflexe de te pincer les lèvres. D’un bref regard sur le côté pour reprendre une profonde respiration, tu finis par recroiser ses yeux et lui rendre son sourire, tout aussi timide que le sien. Ta gorge nouée, les larmes menacent de couler, mais c’est ta vue qui flanche, son visage qui se trouble une seconde. Les mots de chacun te paraissent très loin, comme un bourdonnement.
Tout le long de cette séance, tu restes silencieux comme à ton habitude. Encore moins à l’aise de parler car Eliana est là, c’est une raison supplémentaire pour te taire. Tu restes persuadé qu’elle n’a pas besoin de savoir combien te te sens mal, car elle-même, gère déjà énormément. Bientôt - enfin - tu vas pouvoir t’échapper de là et fuir. L’idée te vient de la semer mais tu es à la fois mal à l’aise et…content de la voir. Du coin de l’oeil, tu ne pouvais pas t’empêcher de la regarder, comme soucieux de savoir comment elle allait… elle avait clairement meilleure mine depuis la dernière fois que tu l’avais vu. Logique en somme. Et ça te fait du bien de la voir. Tiraillé entre l’envie de lui parler et de la laisser tranquille, tu te retrouves à trainer quelques secondes à côté de ta chaise vide, une main sur ta nuque. Tu inspires très profondément, un regard vers dehors où tu vois la pluie tomber. Tu remarques même qu’elle s’est intensifiée comme la météo l’avait prédit. D’un pas titubant - car tu boîtes encore un peu et parce que tu ignores si c’est une bonne idée… tu te diriges vers Eliana. Et quand soudain tu lui fais face, elle te perturbes au point que ton rythme cardiaque déraille comme l’alignement de tes mots pour former une phrase totalement insensée. « Tu..Elia…pardon…euh. » Panique. Tu te pinces les lèvres, inspires en fronçant légèrement les sourcils pour reprendre un peu d’assurance. « Excuse-moi…Eliana. Je…je ne m’attendais pas à te revoir…je…tu, tu… » Un regard au-dessus de son épaule, tu vois la devanture d’un café encore ouvert. « Et si…ça te dit qu’on aille boire une boisson chaude…là-bas ? » Tu avais à la fois envie de partir en courant et de la retrouver. Tranquilles, loin de tous - juste vous retrouver tous les deux.

/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Dim 4 Déc - 21:26
Revenir en haut Aller en bas
Eliana Galvez
‹ the light of a real enemy ›
Eliana Galvez
champ sous l'avatar :
souvenirs enfouis (joe) 9da535fd722727cf96d71d03475316c5e246688d souvenirs enfouis (joe) 4678394652fb311c2fa47b183ab5bc1a53357eea

curiculum vitae
caractère déterminée, exigeante, rigoureuse, angoissée, bornée, dévouée, réservée, téméraire

novembre 1990 naissance à Cuba
août 2002 déménagement à la Nouvelle Orléans
sep. 2010 entrée en médecine
2016 fiançailles avec Slaine
mar. 2018 naissance de leur fils, Alden
déc. 2018 décès de sa maman
sep. 2019 enlèvement au cours d'une mission en Syrie
juin. 2022 retour à la maison, après 3 ans, laissée pour morte

liste des rps
slaine theres light inside our hearts
joe Gaping wound, bruised hearts
messages : 119
rps : 36
name : Lou
faceclaim : a. de armas + bambyeyes
multinicks : lily (e. mackey)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : décès, guerre, séquestration, syndrome post-traumatique
trigger : pas de sujet particulier en tête mais n'hésitons pas à en parler!
gif : souvenirs enfouis (joe) 6f4001993197d02c2e5b717bf52e01a210abd12d
âge : 32 ans
statut civil : (fiancée) à Slaine Buckley mais éperdument amoureuse de son coéquipier, Joe
occupation : (médecin militaire) à l'hôpital militaire en convalescence depuis son retour après 3 années prise en otage
habitation : (12) maison dont elle est propriétaire avec son fiancé, Slaine
disponibilité : ♢ ♢ ♢ ♢ ♢


souvenirs enfouis (joe) Empty


Les échanges demeurent flous pendant de longues minutes. Eliana est incapable de quitter des yeux son ancien coéquipier. C'est la première fois qu'ils se revoient depuis leur rapatriement. Les trois ans de captivité à ses côtés lui reviennent alors en mémoire, comme elle l'avait prédit. Elle est de nouveau enfermée à ses côtés, de nouveau elle essaye de compter les jours pour garder un semblant de pied dans la réalité. Elle se voit à nouveau à son chevet, pansant les plaies dues à certains des sévices que lui infligeaient leur ravisseur. Puis elle se souvient, allongée à ses côtés, à contempler le plafond de leur cellule qu'ils connaissaient par cœur, de la promesse qu'il s'était fait de sortir d'ici un jour, ensemble. Leurs doigts s'étaient mêlés pour sceller leur pacte. Et elle frisonne à ce souvenir.

Une question générale la sort de ses souvenirs. Elle frictionne ses cuisses, faisant mine d'avoir froid pour dissimuler les tremblements de ses mains. Elle est nerveuse, incapable de prendre la parole. Elle demeure donc silencieuse, laissant ses collègues répondre. Ses yeux noisettes se posent plusieurs fois sur Joe, qui de la même manière, demeure aussi silencieux. Les minutes sont interminables. Elle qui était entrée pleine de bonnes convictions se voit démolie par sa simple vue, tiraillée entre la nécessité de s'enfuir et l'envie folle de lui parler. Car elle le sait, lui seul pourra comprendre tout ce qu'elle traverse, lui seul pourra comprendre les raisons des tremblements de ses mains et l'asphyxie de son cœur. Lui qui pourra l'intensifie aussi.

Eliana finit par parler. Elle refuse de quitter cette séance sans avoir au moins sorti ne serait-ce qu'une simple phrase. Elle parle très brièvement de son entrée dans l'armée en tant que médecin militaire, de sa première mission en Syrie puis de sa captivité. Elle survole ses trois années cauchemardesques comme si elles n'avaient duré que quelques jours. Elle parle alors ensuite du retour, du dur retour. De se sentir brisée sans savoir comment se réparer. Elle explique en deux phrases sa difficulté à ne pas réussir à saisir la complexité de l'âme humaine elle qui sait parfaitement resuturer une plaie. Les membres du groupe l'écoutent, acquiesce. Un homme rebondit alors, partageant son expérience et ses besoins. Eliana l'écoute malheureusement à peine car une fois qu'elle eut terminée de parler, ses yeux plongent à nouveau dans ceux de Joe. Ils savaient tous les deux ce qu'elle avait tu.

La séance se lève. Tout le monde quitte sa chaise pour se diriger vers la sortie. Certains échangent entre eux ou s'approchent des thérapeutes. Eliana est alpaguée par une femme qui tente de lui apporter soutien et réconfort en lui témoignant qu'elle partageait totalement son ressenti. Eliana, qui pensait pouvoir s'éclipser en douce, sourit, un peu gênée. Il est difficile pour elle d'admettre que ces quelques mots, prononcés par une inconnue lui font du bien. Elle murmure un bref merci et s'apprête à sortir lors qu'elle tombe nez à nez avec lui. Il parle en premier, balbutie, se reprend. Il ne s'attendait pas à la voir ici. Et moi donc, garde-t-elle pour elle. Il lui propose alors d'aller boire quelque chose de chaud dans le café d'à côté. Eliana se mord la lèvre, hésitante. Elle observe alors le temps pluvieux qui s'abat sur la ville. En reposant son regard sur Joe, elle sent que cette boisson chaude lui – leur – fera le plus grand bien. « Oui, pourquoi pas, murmure-t-elle simplement. » Elle prend alors les devants, se dirigeant vers le café. La route se fait en silence. Eliana se sait que dire et à la fois, elle aimerait tout dire. Elle se réfugie sur son téléphone où elle pianote un nouvel sms à Slaine, son fiancé, lui indiquant de ne pas l'attendre pour manger, elle avait besoin de sortir en ville. Le message envoyé, ils entrent dans le café.

Eliana choisit une petite table en coin, à l'abri des regards et des quelques personnes qui ont eu la même idée qu'eux. En s'asseyant face à lui, Eliana prend une grande inspiration. Trouver les mots. Elle doit trouver les mots. « Je suis.. contente de te voir. » Des mots simples, sortis tout droit d'un cœur qu'elle peine à vitaliser. Elle lui sourit, toujours aussi timidement. Les milles émotions qui pourraient exploser en sa présence restent enfouies, éteintes. « Tu as l'air d'aller mieux depuis ... » Elle peine à prononcer ces mots. Car au fond, elle sait que ce n'est qu'une apparence. « ... notre retour. » Comme ils avaient pu en parler de leur retour. De ce qu'ils feraient, de qui ils retrouveraient. Dans le cas d'Eliana, rien ne s'est passé comme prévu. Qu'en est-il de son coéquipier ? « Comment va ta jambe ? demande la médecin qui se souvient de cette vilaine blessure. » La gorge nouée, Eliana réalise à quel point le voir est à la fois une souffrance et un soulagement. Souffrance de ce qu'ils ont vécu. Soulagement d'y avoir survécu.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Dim 4 Déc - 23:39
Revenir en haut Aller en bas
Joe Hart
‹ the light of a real enemy ›
Joe Hart
messages : 240
rps : 30
name : adoko, pauline
faceclaim : chris wood, tag
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : idées noires | guerre | séquestration | torture | syndrome post-traumatique | mort infantile
trigger : rien en particulier, parlons-en pour un espace totalement safe.
gif : souvenirs enfouis (joe) U1fBExJH_o
âge : 34
statut civil : Amoureux d'Eliana ❤️
occupation : combattant de l'artillerie en convalescence
habitation : app. 72, faubourg marigny
disponibilité : on
code couleur : #cc9966


souvenirs enfouis (joe) Empty



#joelia
Ce soir, pendant la séance, tu étais encore moins présent que les fois dernière. La présence de Eliana change beaucoup de choses. Vous avez beau être entouré d’autres gens, tu ne vois qu’elle. Tu ne peux pas t’empêcher de la regarder, bien qu’un sentiment de gêne s’empare de toi. Tu ne t’attendais vraiment pas à la revoir, du moins pas si tôt, pas ici. Tu aurais aimé que ça soit autrement mais il faut croire que le destin a décidé de vous réunir ce soir. Les souvenirs se bousculent dans ta tête, ton coeur - lui - ne cessant de battre rapidement. Tu frémis soudain, tes sens se remémorant l’humidité et le froid de votre cellule, la presque obscurité où le moindre bruit vous effrayez et tantôt le silence qui précédait l’arrivée de vos ravisseurs. Vous ne saviez jamais ce qui allait suivre après ça, tout dépendait de leur plan du jour. Ou de leur humeur. Plusieurs fois, vous vous retrouviez à vous coller l’un contre l’autre pour surmonter le froid qui vous saisissez. Dans les premiers temps c’était pour vous tenir chaud et ensuite ça vous apportez le réconfort que vous aviez besoin. L’absence des êtres chers pesant sérieusement sur votre coeur. Vous ne pouviez compter que sur vous deux. Alliés contre le mal.

Tu l’observes comme elle le fait en retour. Bientôt, vous ne vous cachez même plus, et malgré que ça puisse te m’être mal à l’aise, au fond ça te fait du bien. Tu retrouves cette habitude de te lier à elle, par le biais de vos regards. Une bulle semble vous envelopper tout d’un coup, et tu te pinces les lèvres. Tu ressens une vague de chaleur en toi. Elle s’épuise aussitôt qu’une voix plus forte que les précédentes te sors de tes pensées. Tu te grattes aussitôt l’arrière du crâne, te redressant sur ta chaise, en posant enfin un peu d’attention sur le reste du groupe.
Bientôt, c’est Eliana qui prend la parole et entendre le son de sa voix te submerge d’une émotion pour le moment indescriptible. Tu regardes le sol en face de toi et puis les pieds de certains, les siens. Tu n’oses plus croiser son regard pendant de longues minutes, ses mots te tordant le ventre. La gorge nouée, le simple fait d’avaler ta salive est douloureux. Par pudeur, tu te caches, pour essayer de dissimuler toutes les émotions qui te traversent à ce moment précis. Tu oses à nouveau lever le menton quand Eliana a fini de parler, et encore une fois, ton regard s’ancre aussitôt au sien. Un frisson te parcoure l’échine. Tu sais tout ce qu’elle n’a pas évoqué, et ta jambe se remet sitôt à trembler frénétiquement.

Alors bien sûr tu as hésité avant d’aller à la rencontre mais aurais-tu vraiment été capable de partir sans lui dire un mot ? Peut être bien, en somme, tu ne sais plus de quoi tu es capable mise à part fuir. Te tenir face à elle relève du miracle. Le courage a foutu le camp depuis une éternité. C’est l’envie de passer du temps avec elle, prendre de ses nouvelles qui t’a poussé à faire le premier pas. Ce n’est pas très glorieux d’ailleurs mais elle ne t’en tiens pas rigueur. Si une personne peut bien comprendre ce qui te traverses à ce moment-là, c’est bien elle. Tu la suis jusqu’au dehors, lui ouvrant la porte du café avant de t’engouffrer derrière elle. Le laps de temps qui vous a fallu pour traverser, a suffit à te crisper de froid. Tu relâches la pression de tes épaules une fois assis. Installés à une table, dans un espace parfaitement choisi par Eliana, tu t’éclaircis d’abord la gorge. Tes yeux se replongent dans les siens dés que s’élève le son de sa voix. « Moi aussi…je suis ravi de te voir… » Un sourire mince étire tes lèvres. Gêné mais sincère. Pendant une fraction de seconde tu dévies ton regard sur les décos murales à côté de toi, accroché au mur pour faire fuir le rougissement qui chauffe tes joues. Tu te confortes dans l’idée que la lumière tamisée du café soit aussi un allié pour masquer ta confusion. Elle aussi, a l’air d’aller mieux, ça te réchauffe tellement le coeur de la savoir saine et sauve. Eliana parle ensuite de ta jambe et il est vrai que tu as fait des progrès depuis. « Cela s’améliore nettement ! Faut dire que tu m’as épargné pas mal de complications avec tes précieux soins… je t’en remercierai jamais assez. » Et pas que pour ça en somme. Merci d’avoir été là, pour tout le reste. Tu sens les larmes menacer, mais tu réussis à garder ton sens froid. « Et toi…tu, comment ça se passe ? » Tu sais qu’elle a retrouvé un mari, un fils. Tu lui avais aussi partagé le fait que tu retrouverais ta petite fille en rentrant, que tu avais hâte de profiter d’elle et ta petite amie, découvrir ce qu’est véritablement la vie de famille. Mais la petite n'est jamais née. Ton cœur se serre car la dernière fois que tu as vu Bethany c’était il y a trois jours et c’était seulement pour s’énerver l’un contre l’autre, puis entendre la porte claquer et retrouver le silence de votre appartement. Tu espères au plus profond de ton coeur que ça va beaucoup mieux pour elle, de ce côté là. Du moins qu'elle s'en sors mieux que toi pour renouer avec sa vie d'avant.

/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Lun 5 Déc - 22:14
Revenir en haut Aller en bas
Eliana Galvez
‹ the light of a real enemy ›
Eliana Galvez
champ sous l'avatar :
souvenirs enfouis (joe) 9da535fd722727cf96d71d03475316c5e246688d souvenirs enfouis (joe) 4678394652fb311c2fa47b183ab5bc1a53357eea

curiculum vitae
caractère déterminée, exigeante, rigoureuse, angoissée, bornée, dévouée, réservée, téméraire

novembre 1990 naissance à Cuba
août 2002 déménagement à la Nouvelle Orléans
sep. 2010 entrée en médecine
2016 fiançailles avec Slaine
mar. 2018 naissance de leur fils, Alden
déc. 2018 décès de sa maman
sep. 2019 enlèvement au cours d'une mission en Syrie
juin. 2022 retour à la maison, après 3 ans, laissée pour morte

liste des rps
slaine theres light inside our hearts
joe Gaping wound, bruised hearts
messages : 119
rps : 36
name : Lou
faceclaim : a. de armas + bambyeyes
multinicks : lily (e. mackey)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : décès, guerre, séquestration, syndrome post-traumatique
trigger : pas de sujet particulier en tête mais n'hésitons pas à en parler!
gif : souvenirs enfouis (joe) 6f4001993197d02c2e5b717bf52e01a210abd12d
âge : 32 ans
statut civil : (fiancée) à Slaine Buckley mais éperdument amoureuse de son coéquipier, Joe
occupation : (médecin militaire) à l'hôpital militaire en convalescence depuis son retour après 3 années prise en otage
habitation : (12) maison dont elle est propriétaire avec son fiancé, Slaine
disponibilité : ♢ ♢ ♢ ♢ ♢


souvenirs enfouis (joe) Empty


Ses émotions sont les siennes. Malgré la faible luminosité du café, Eliana capte la gêne sur le visage de Joe. Avec le temps, elle avait appris à le connaître, l'interpréter. Il faut dire qu'ils se sont connus dans les pires conditions, sous leurs pires facettes, dans leurs pires faiblesses. Eliana sait que Joe a toujours su prendre sur lui, encaisser davantage qu'elle pour la protéger. Elle connaît parfaitement les courbes de son visage lorsqu'il essaye de lui cacher une émotion, notamment les plus négatives. Gêne, honte, souffrance. L'un comme l'autre savait ce que l'autre cherchait à dissimuler. Pourtant, aucun n'en parlait. Leur esprit était au-delà des complexes analyses de leurs personnalités. Qu'importe leur façon de vivre les choses, de les ressentir et de les dissimuler, ils partageaient un seul et même objectif que jamais ils ne devait perdre : survivre.

Ainsi, comme à son habitude lors de leurs trois années de captivité, Eliana ne cherche pas à démasquer Joe. Elle l'observe simplement, de la manière la plus neutre possible, dissimulant elle-même le tourbillon de sentiments que sa simple présence réveille. Elle l'écoute donc parler de sa jambe jusqu'à ce qu'il la remercie. Elle baisse alors les yeux, fuyant son regard. « Je n'ai pas pu faire grand chose pourtant, murmure-t-elle, honteuse à son tour. » Ce simple remerciement la projette de nouveau dans leur passé commun. Elle se revoit, accroupie à ses côtés pour essayer de panser ses plaies. Parfois, lorsqu'elle effectuait des services médicaux pour ses ravisseurs, elle s'arrangeait pour voler quelques kits pour eux. A l'abri des regards, elle administrait les soins nécessaires. Ses mains tremblaient parfois tant elle était exténuée. Mais elle n'osait pas faiblir devant Joe. Elle tenait bon. Mais une part d'elle restera toujours touchée par le fait de ne pas avoir pu l'aider davantage. Elle relève enfin les yeux vers lui. Là encore, son émotion est la sienne. Se revoir était-ce véritablement une bonne idée ? N'avaient-ils pas eu raison de s'éviter ?

Pour garder son sang-froid, Joe devient celui qui pose les questions. « Et toi... tu, comment ça se passe ? » Eliana reste de marbre de longues secondes, le regard perdu dans le vide. Comment lui répondre ? Après tout ce qu'ils ont déjà vécu, comment lui dire que l'enfer continue mais sous une autre forme ? Elle se mord la lèvre inférieure à la recherche d'une réponse juste qui ne bouleversera personne. Ni elle, ni lui. Les mots de sa thérapeute lui reviennent en tête à ce moment-là. « Echangez avec ceux qui sauront vous comprendre sans même que vous ayez à leur expliquer. » La première personne à qui elle a pensé quand elle a entendu ces mots, c'est lui. Elle inspire profondément et se lance, d'abord doucement. « C'est.. compliqué. » Elle remet une mèche de cheveux derrière son oreille, cherchant ses mots. Sa gorge est tellement nouée qu'elle a l'impression qu'elle va s'étouffer. Elle crache alors les mots qui viennent. « C'est compliqué de retrouver ma place auprès de ceux qui me croyaient morte. J'ai tellement rêvé de les retrouver. Slaine. Alden, mon fils. Mon père. Mon frère. Mais je n'ai jamais imaginé à quel point ce serait dur de devoir nous confronter, tous, à ma sorte de... résurrection. » Elle frictionne ses mains, nerveuse. A son tour aussi, les larmes lui montent aux yeux mais elles se contient. Le regard pétillant, elle poursuit dans un rire macabre. « Parce que j'ai l'impression d'être réellement morte là-bas. J'ai l'impression de devoir vivre la vie d'une autre. Je.. je crois que je ne suis plus celle que j'étais quand je les ai quitté. Et.. je ne sais pas comment faire. » Elle porte ses doigts fins à ses jours pour les masser quelques secondes, tremblante. « Et mon fils.. il a tellement grandi. Je crois qu'il n'a aucun souvenir de moi. Moi-même, je ne le reconnais pas. Nous ne sommes que deux étrangers l'un pour l'autre. Pourtant, c'est mon fils. J'essaye de le retrouver, de nous retrouver. Mais à chaque fois que je suis avec lui, ça me met face à la réalité : je n'existe plus pour lui. » Elle secoue sa tête, définitivement mal à l'aise. « Avec Slaine, c'est moins compliqué. Heureusement. Il se souvient de moi, lui. Elle a un petit rire nerveux. Mais quelque chose a changé aussi. Il sait que je ne suis plus la même je crois. J'ai l'impression qu'on fait semblant. Qu'on reprend le court de notre histoire là où on l'a laissé alors que... » Elle n'ose pas terminer sa phrase de peur d'exposer au grand jour ses craintes. Les dire serait les rendre réelles et c'est hors de question. Elle s'avance alors légèrement vers Joe, devenant l'interrogatrice. Une petite habitude aussi qu'ils ont de s'extraire des situations confuses. « Et toi alors ? Est-ce.. est-ce que... c'est compliqué aussi ? » Elle a besoin de savoir s'ils se sont voués à être liés encore davantage. Une part d'elle voudrait que ce soit le cas tandis que l'autre supplie que ce soit autrement. Leur relation peut-elle être basée sur autre chose que la souffrance ? Sans qu'elle ne fasse attention, les mains d'Eliana se sont posées sur la table, vers l'avant, à quelques centimètres de celle de Joe.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Mar 6 Déc - 23:15
Revenir en haut Aller en bas
Joe Hart
‹ the light of a real enemy ›
Joe Hart
messages : 240
rps : 30
name : adoko, pauline
faceclaim : chris wood, tag
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : idées noires | guerre | séquestration | torture | syndrome post-traumatique | mort infantile
trigger : rien en particulier, parlons-en pour un espace totalement safe.
gif : souvenirs enfouis (joe) U1fBExJH_o
âge : 34
statut civil : Amoureux d'Eliana ❤️
occupation : combattant de l'artillerie en convalescence
habitation : app. 72, faubourg marigny
disponibilité : on
code couleur : #cc9966


souvenirs enfouis (joe) Empty



#joelia
Vous ne pouvez rien vous cacher. Si tu tournes la tête pour dissimuler tes émotions, tu sais pertinemment que cela ne sert à rien car Eliana te connait absolument par coeur. Pendant votre captivité, vous n’aviez pas d’autres choix que d’être soudés pour survivre et cette relation à fait que vous êtes aujourd’hui plus proche l’un de l’autre. Tu tiens énormément à elle, tu ne peux le nier même si tu ne l’as jamais clairement formulé. Il suffit de voir comment tu la regardes pour comprendre, tu sais que c’est réciproque. Vous le savez au fond de vous. Vous ne pouvez pas faire autrement. Cela vous est tombés dessus, et c’est ainsi que vous devez composer.

De ce fait, tu te détend un peu, car son regard aide beaucoup à t’apaiser, comme ses mots. Tu l’écoutes.  « Si, je t’assure…tu te rends pas compte mais tu as fait tellement, au delà d’avoir sauvé ma jambe. » Tu m’as sauvé, penses-tu. Tu comprends que Eliana est plongée dans ses pensées, tu n’oses plus rien dire, tu préfères la regarder, toujours avec cette bienveillance et cette douceur inévitable dans les yeux. Tu n’oses pas non plus briser cet instant, de peur de réveiller de trop ses peurs, les tiennes, et de la voir fuir. Tu n’étais pas vraiment prêt à la revoir, mais tu ne regrettes pas une seule seconde d’avoir osé l’interpeller tout à l’heure. Alors pour que ce soit le malaise qui s’en aille et pas l’un de vous, tu prends la parole. Un instant, toujours, le silence plane entre vous, pendant lequel elle semble réfléchir…trouver ses mots. « C’est compliqué. » Bien sûr…qu’elle autre réponse à ça ? Tu te pinces les lèvres, tes doigts venant doucement pianoter la table. Personne ne vous a encore servi mais ça ne saurait tarder. Du coin de l’oeil tu distingues une serveuse occupée avec d’autres clients. Seulement, tu pries pour qu’elle reste encore un peu loin pour que Eliana puisse parler, puisse confier tout ce dont elle a besoin d’exprimer. Tu es attentif à ses mots, hochant la tête de temps en temps. Tu peux que comprendre, une fois de plus. Tu ne l’interrompt pas, cependant tu as ce désir de lui attraper la main pour la rassurer. Tu sens comme si la déchirure dans ton coeur, s’ouvrait davantage. Tu te reconnais dans ses mots. Et c’est seulement quand elle a fini de parler que tu reprends la parole pour faire écho à tout ces ressentis.  « C’est inévitable…mais tu n’as pas à t’en vouloir d’être différente. Je comprends ta douleur, pour la ressentir moi-même mais…je crois qu’on a pas fini de se battre… » Déjà avec vos démons…ensuite avec vos proches. Vos relations familiales sont strictement différente de celles que vous avez connu auparavant.  « …mais ce n’est pas seulement à nous de faire ce travail, nos proches aussi sont concernés. C’est déjà tellement compliqué de se retrouver soi-même..ce que je veux dire c’est que ça nous prendra le temps que ça prendra, faut s’aider mutuellement et j’espère que tu es bien entourée pour ça. » Tu espères que son mari ne la laisse pas endurer seule le poids de ce retour, qu’il comprend… Un silence.  « Je suis certain que Slaine comprend, tu vas renouer avec lui, rien n’est foutu. Sois patiente, pas trop exigeante avec toi. » Ces conseils, il faudrait que tu les prennes pour toi aussi mais tu n’en fais qu’à ta tête, tu refuses d’être aidé malheureusement, tu n’as pas la force de gérer les problèmes que ça a engendré de ton côté. Tu le regretteras forcément quand Bethany décidera de te laisser totalement seul, mais tu ne te sens pas légitime, tu ne veux pas être un fardeau pour elle. La perte de votre fille, la poids de ton absence, le deuil de ta perdre car elle pensait que tu étais décédé toi aussi. Cela fait déjà beaucoup trop. Pourquoi tu lui imposerai ta dépression, tes idées noires, ta mauvaise humeur ? Elle ne mérite pas ça. Tu te considères trop toxique, pas fréquentable.
La voix de Eliana te sors de tes pensées quand elle évoque son fils. Un sourire tendre étire tes lèvres.  « Un enfant reconnait toujours ses parents, surtout sa maman…ça va aller Eliana, j’te le jure ! »

Et toi ? Est-ce que c’est compliqué. C’est à ce moment-là que la serveuse arrive à votre hauteur. Vous commandez rapidement et de nouveau en tête à tête, tu soupires doucement. Cela t’a permis de prendre ton courage à deux mains pour parler de ton cas. Toi aussi, tu te mets un peu plus en avant, nouant tes doigts en face de toi, en un poing fermement serré.  « Oui, c’est pas facile. Et je n’ai ni la force, ni le courage de confronter tout ça…C’est sûrement égoïste et je vais forcément le regretter mais j’ai envie de me concentrer sur moi avant tout. On s’est pas vu depuis quelques jours avec Beth et je crois sincèrement que le mieux ce serait qu’on se quitte. Je suis pas…sain d’esprit pour elle. Et puis…je ne sais pas si tu te souviens… » ta voix se brise, tu dévies sitôt ton regard par pudeur.  « Notre fille…notre fille n’est jamais née… des complications pendant la grossesse. » Ton monde s’est totalement écroulé. Tu t'en veux de ne pas avoir été là.  « J’ai plus aucune base de ma vie d’avant. » D’un revers de la main tu essuies la larme qui coule sur ta joue.  « J’ai l’impression que je vais pas y arriver, je me sens terriblement seul depuis qu'on est rentrés. » Sous-entendu que même si la solitude existait, vous étiez ensemble. Tu renifles rapidement, reposant tes mains sur la table, à presque frôler celle de Eliana. Ce que tu remarques c’est que tu as avancé naturellement tes doigts entre les siens.  « J’voulais pas que ça soit si embarrassant…pardon Eliana. T'as besoin de tout sauf que j'me lamente. » Tu te pinces les lèvres.

/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Mer 7 Déc - 19:22
Revenir en haut Aller en bas
Eliana Galvez
‹ the light of a real enemy ›
Eliana Galvez
champ sous l'avatar :
souvenirs enfouis (joe) 9da535fd722727cf96d71d03475316c5e246688d souvenirs enfouis (joe) 4678394652fb311c2fa47b183ab5bc1a53357eea

curiculum vitae
caractère déterminée, exigeante, rigoureuse, angoissée, bornée, dévouée, réservée, téméraire

novembre 1990 naissance à Cuba
août 2002 déménagement à la Nouvelle Orléans
sep. 2010 entrée en médecine
2016 fiançailles avec Slaine
mar. 2018 naissance de leur fils, Alden
déc. 2018 décès de sa maman
sep. 2019 enlèvement au cours d'une mission en Syrie
juin. 2022 retour à la maison, après 3 ans, laissée pour morte

liste des rps
slaine theres light inside our hearts
joe Gaping wound, bruised hearts
messages : 119
rps : 36
name : Lou
faceclaim : a. de armas + bambyeyes
multinicks : lily (e. mackey)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : décès, guerre, séquestration, syndrome post-traumatique
trigger : pas de sujet particulier en tête mais n'hésitons pas à en parler!
gif : souvenirs enfouis (joe) 6f4001993197d02c2e5b717bf52e01a210abd12d
âge : 32 ans
statut civil : (fiancée) à Slaine Buckley mais éperdument amoureuse de son coéquipier, Joe
occupation : (médecin militaire) à l'hôpital militaire en convalescence depuis son retour après 3 années prise en otage
habitation : (12) maison dont elle est propriétaire avec son fiancé, Slaine
disponibilité : ♢ ♢ ♢ ♢ ♢


souvenirs enfouis (joe) Empty


Le cœur d'Eliana se déchire au fur et à mesure qu'il bat au rythme des mots de Joe. Tandis qu'il la rassure, elle aimerait lui dire combien elle lui est reconnaissante, combien elle l'admire ; combien il occupe cette place si particulière dans sa tête, dans son cœur. « Sois patiente, pas trop exigeante avec toi, lui conseille-t-il. » Eliana détourne le regard, fuyante. Si seulement c'était si simple. C'est différent, tu le sais combien c'est différent, garde-t-elle pour elle. Lorsqu'elle repose ses yeux sur lui, elle sent qu'il ne croit qu'à moitié à ses conseils. Il ne doit certainement pas les appliquer pour lui-même. Elle le reconnaît d'ailleurs bien là. Elle aimerait lui dire que plus rien ne sert de faire semblant maintenant. Ils sont comme deux livres grands ouverts l'un pour l'autre depuis qu'ils partagent leurs cauchemars. Mais elle se tait, préférant apprécier simplement ses mots réconfortants. « ça va aller Eliana, j'te le jure. » Emue par cette promesse, Eliana sourit. Pendant de longues années, ils se murmuraient ses quelques mots, dans les bras l'un de l'autre quand les temps étaient trop durs. Ca va aller, je te le jure. Elle y a cru, toujours et y croit encore.  Ca va aller.

Joe s'ouvre à son tour, une fois leur commande prise par une jeune serveuse souriante. Quand il évoque son besoin de se concentrer sur lui, sur la possible rupture à venir avec Bethany, Eliana se crispe. « Je ne suis pas... sain d'esprit pour elle. » Sans crier gare, les larmes lui montent aux yeux car dans ses mots, elle se reconnaît. Mais la suite la bouleverse. Ses doigts montent alors jusqu'à ses lèvres pour retenir un sanglot. Comme dans l'attente d'un top départ, ses larmes gonflent encore davantage ses yeux mais ne tombent pas. Il essuie une larme d'un revers de main discret et Eliana demeure immobile, étranglée par ses émotions. Elle repose ses paumes moites sur la table alors qu'il lui confie sa profonde solitude depuis leur retour. « Joe.. Je..., commence-t-elle, la voix rauque. » Joe repose ses mains à son tour, tout près de celle d'Eliana. Cette dernière frisonne quand elles se frôlent. Tout naturellement, elle saisit alors les mains de son coéquipier, joignant ses doigts aux siens avec tendresse. « Je suis désolée. Je suis sincèrement désolée. » Elle cligne alors des yeux, laissant échapper deux énormes larmes qui viennent peindre sur ses joues un triste tableau. Le souffle coupé, Eliana murmure avec souffrance et sincérité : « Mon dieu.. Joe.. Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter tout ça ? » Ses doigts se serrent alors encore davantage aux siens. Elle plante presque ses ongles dans ses paumes, s'accrochant désespérément à ce contact, de peur de se dérober. Ses mains s'avancent alors doucement, pour venir caresser puis saisir les avant-bras du militaire, se rapprochant de lui. Elle ne trouve aucun mot juste pour exprimer tout ce qu'elle ressent, alors elle laisse ses doigts traduire un message. Accroche toi à moi et je m'accrocherai à toi.

« Et voilà les amoureux ! s'exclame la serveuse en posant leur commande. » Eliana sursaute, rompant tout contact avec Joe, se reculant sur sa chaise. Elle n'ose même pas regarder la serveuse, comme si elle venait de la prendre en flagrant délit. Cette dernière ressent alors très vite l'ambiance lourde qui plane entre eux. La vision des joues humides d'Eliana finissent par la mettre terriblement mal à l'aise. Elle se sauve alors, gênée pensant être venue interrompre une rupture des plus émouvantes. Eliana regarde par la fenêtre, incapable à présent de soutenir le regard de Joe. « Tu sais, j'ai toujours cru que ce qui m'avait fait tenir là-bas, c'était l'espoir de revoir un jour ma famille. Et c'est vrai. Mais je sais aujourd'hui que c'est aussi grâce à toi. » Elle essuie rapidement ses joues à son tour, laissant ses pensées divaguer dans les souvenirs qu'ils partagent. « Quelque part, dans notre malheur, on a toujours trouvé la force de se soutenir, de s'épauler, de prendre soin l'un de l'autre ; on était une vraie équipe. Mais depuis qu'on est rentré, on sait tous les deux que s'éviter est la meilleure solution. Comme tu dis, ni toi ni moi n'avons besoin de ça. » Elle cherche à désigner toute cette souffrance qu'ils traversent tous les deux. C'est d'ailleurs assez naturellement qu'ils n'ont jamais repris contact depuis leur retour. « Mais en même temps... » Eliana frotte doucement ses joues, cherchant ses mots. « En même temps, notre équipe me manque. J'aimerais retrouver la force qu'elle me donnait.. comme quand nous étions là-bas. Tu me donnais de la force. » Elle a du mal à réaliser ce qu'elle vient de dire. A vrai dire, rien n'est vraiment très clair. Comment peut-elle vouloir retrouver leur équipe alors qu'elle n'a existé que par la nécessité de leur survie ? Elle n'a aujourd'hui plus aucune raison d'exister. Ils sont sains et saufs, en sécurité, auprès de leurs proches. Elle prend alors sa tête entre ses mains, déboussolée par ce qui lui écrase le cœur. « Mais aujourd'hui, on ne peut plus se redonner cette force-là. C'est encore différent maintenant. C'est comme si on était devenu prisonniers ensemble de nos cauchemars et que les choses s'étaient inversés. Ce qui nous donnait de la force autrefois nous fait souffrir. Et du coup je sais que je ne saurai jamais t'aider comme tu le mérites. Parce que je suis aussi brisée que toi. Et inversement... »  Elle le regarde alors désemparée. « Moi aussi je te demande pardon. Toi aussi, tu n'as pas besoin de ça. » Cette situation l'enrage. Comment deux soldats comme eux peuvent aujourd'hui être aussi brisés ? C'est injuste. Tellement injuste. Elle a alors la sensation de devoir tout perdre pour revivre. Mais à quoi bon revivre sans eux, sans lui ? Elle repense alors à l'histoire de Joe, la perte de sa fille. Elle tape sur la table, laissant cette fois des sanglots de colère éclatés. « Putain, c'est trop injuste. Tellement injuste. » Elle finit par le regarder à nouveau de ses grands yeux noisettes. Qu'est-ce qu'on fait ? semblent-ils crier.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Ven 9 Déc - 0:57
Revenir en haut Aller en bas
Joe Hart
‹ the light of a real enemy ›
Joe Hart
messages : 240
rps : 30
name : adoko, pauline
faceclaim : chris wood, tag
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : idées noires | guerre | séquestration | torture | syndrome post-traumatique | mort infantile
trigger : rien en particulier, parlons-en pour un espace totalement safe.
gif : souvenirs enfouis (joe) U1fBExJH_o
âge : 34
statut civil : Amoureux d'Eliana ❤️
occupation : combattant de l'artillerie en convalescence
habitation : app. 72, faubourg marigny
disponibilité : on
code couleur : #cc9966


souvenirs enfouis (joe) Empty



#joelia
Tout se bouscule dans ta tête, ton coeur lui est en train de vriller et ta gorge est si nouée que ça te fais mal. Toi qui n’ose pas parler de tes émotions si négatives à tes proches, te voilà à deux doigts de craquer face à Eliana. Comme si la pudeur n’existait pas entre vous. Vous, vous êtes rapprochés dans la tragédie, pour vous sentir plus forts ensemble. Tu as comme l’impression que tu peux te permettre d’être celui que tu es vraiment aujourd’hui, seulement à ses côtés. Même si ça veut dire replonger dans vos peines et vos peurs mutuelles. Malgré tout, tu tentes de te ressaisir, car ce n’est pas ce que tu voulais en la retrouvant ce soir. La revoir t’a tellement pris par surprise que tu te sens tout retourné. Tu as beau vouloir garder le contrôle sur la situation, le destin vous a réuni ce soir, et ce qui est en train de se passer au plus profond de toi, tu ne le maitrises absolument pas. Tu vois ses yeux qui rougissent, les larmes qui menacent à leur tour. Tu t’en veux, mais ça te fait du bien aussi, de savoir que tu peux te laisser aller. Quand elle attrape tes mains, tu clignes une nouvelle fois des yeux, cela te permet de mieux entendre sa voix, de retrouver un semblant de concentration. Fébrile certes mais la toucher t’aide à remonter la pente sur laquelle tu glissais dangereusement. C’est comme si tu te sentais envelopper d’une force, réconfortante. Comme si tu sentais qu’elle te voulait que du bien. Tu ancres tes yeux aux siens, à te noyer dans son regard tandis que tu resserres davantage l’étreinte de vos doigts. Ton coeur rate un battement, tu frissonnes d’autant plus quand ses mains glissent sur tes avant-bras. Elle est sincèrement désolé. « Ce n’est pas de ta faute… » Tu murmures à présent, totalement concentré sur le moment présent, sur sa voix, sur ses yeux, les tiens déclinant une seconde sur sa bouche. Tu détailles ses joues humidifiées par ses larmes qui ont coulés. C’est comme si tu entendais ces pensées. Accroche toi à moi et je m’accrocherai à toi. Je te lâche pas, je serai toujours là. Le temps semble être suspendu, vous vous retrouvez seuls, coupés du monde et une mélodie passe dans ton esprit, du genre réconfortante, du genre à te sentir plus léger, à ce que vos respirations s’harmonisent ensemble et que le battement de vos coeurs se répondent. Tu clignes doucement des paupières, toujours en la regardant, tes mains elles aussi, autour de ses avant-bras. Sans même t’en rendre compte non plus, tu caresses sa peau doucement à l’aide de tes pouces. Ton esprit et ton coeur semble aller un petit peu mieux.

Votre cocon éclate brutalement quand la serveuse refait son apparition. Tu as toi aussi ce mouvement de recul, à poser ton dos contre le dossier de ta chaise. Tu retiens ta respiration le temps que la serveuse se rend compte du malaise qu’elle a soudain instaurer. Eliana regarde par la fenêtre et toi aussi, tu chasses les pensées qui t’ont envahit quelques secondes plus tôt. Tu te sentais si bien pourtant…mais ce n’est pas vraiment normal. C’est ce que tu te dis. Tu te rends compte que ce n’est pas normal d’avoir ressenti cette envie de la prendre si fort dans tes bras, celle même de caresser sa joue pour y chasser ses larmes, peut être même…fondre sur ses lèvres. Non, catégoriquement non ! Tu te reprends, jusqu’à la réécouter parler et acquiescer à ses dires. Eliana a entièrement raison. C’est aussi grâce à elle que tu as tenu bon et toi-même tu aimerais retrouver ces habitudes qui ont fait que vous vous sentiez en sécurité l’un auprès de l’autre. Tu te mords la lèvre, soupires et passe une main dans tes cheveux. Tu es nerveux, car tu la rejoins totalement. « Je comprends totalement tout ce que tu dis, c’est ce que je ressens moi-même. J’ai à la fois honte car on a vécu un vrai cauchemar mais dans cette noirceur, on a quand même..connu quelque chose de…fort toi et moi…et je l’oublierai jamais. C’est ce qui nous liera à tout jamais… » Tu l’écoutes en même temps que tu échanges ton point de vue. Tu t’accoudes à la table, ton visage entre les mains, l’odeur du café montant jusqu’à tes narines. Tu fermes un instant les yeux, marques un silence de plusieurs secondes avant de redresser ton visage pour la regarder. « T’avoir revu ce soir, c’est...ça m’a procuré une sensation de bonheur que j’ai plus ressenti depuis une éternité. » Car le premier sentiment qui t’a parcouru quand tu as retrouvé tes proches, c’est le malaise, la peur, un stress bouffant. Cela te rend honteux, d’où le fait que tu es totalement perdu. « … je devrai pas te dire ça, j’en ai conscience…mais j’crois que j’ai besoin de te le dire… » d’être sincère avec toi. « …t’excuse pas d’être réapparu comme ça…ça devait se passer de cette manière et même si c’est déroutant j’crois que ça nous fera réaliser certaines choses… »

Tu rabats tes mains sur la table, et viens attraper celle d’Eliana. Est-ce que la manière façon de renouer avec la vie, ce ne serait pas de vous soigner ensemble ? Vos proches, quant bien même tous leurs efforts et leur amour ne marchent pas au même rythme que le vôtre. Est-ce dont ça la solution ? De serrer les coudes une nouvelle fois ? T’as besoin d’elle autant qu’elle a besoin de toi. Ta vision se trouble une nouvelle fois à ses mots. Tu serres ses doigts entre les tiens, pour la remercier car t’as pas la force de parler, car tu sais tu vas finir par réellement t’effondrer. Tu prends ta respiration. « Et si…on guérissait ensemble ? » Une pause. « T’es pas obligé de me donner une réponse toute de suite, tu as le droit de refuser car je comprendrai que tu veux guérir sans le poids de ma peine mais…je t’avoue que ça me ferait moins peur de le faire ensemble. » Tu te sentiras plus fort. Tu la regardes toujours aussi intensément, avec cette envie irrépressible de la prendre dans tes bras. Cela te brûles lèvres de lui avouer, mais tu finis par craquer. « J’ai envie de te prendre dans mes bras Eliana. » Comme pour te convaincre que ce moment est vrai.

/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Ven 9 Déc - 19:28
Revenir en haut Aller en bas
Eliana Galvez
‹ the light of a real enemy ›
Eliana Galvez
champ sous l'avatar :
souvenirs enfouis (joe) 9da535fd722727cf96d71d03475316c5e246688d souvenirs enfouis (joe) 4678394652fb311c2fa47b183ab5bc1a53357eea

curiculum vitae
caractère déterminée, exigeante, rigoureuse, angoissée, bornée, dévouée, réservée, téméraire

novembre 1990 naissance à Cuba
août 2002 déménagement à la Nouvelle Orléans
sep. 2010 entrée en médecine
2016 fiançailles avec Slaine
mar. 2018 naissance de leur fils, Alden
déc. 2018 décès de sa maman
sep. 2019 enlèvement au cours d'une mission en Syrie
juin. 2022 retour à la maison, après 3 ans, laissée pour morte

liste des rps
slaine theres light inside our hearts
joe Gaping wound, bruised hearts
messages : 119
rps : 36
name : Lou
faceclaim : a. de armas + bambyeyes
multinicks : lily (e. mackey)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : décès, guerre, séquestration, syndrome post-traumatique
trigger : pas de sujet particulier en tête mais n'hésitons pas à en parler!
gif : souvenirs enfouis (joe) 6f4001993197d02c2e5b717bf52e01a210abd12d
âge : 32 ans
statut civil : (fiancée) à Slaine Buckley mais éperdument amoureuse de son coéquipier, Joe
occupation : (médecin militaire) à l'hôpital militaire en convalescence depuis son retour après 3 années prise en otage
habitation : (12) maison dont elle est propriétaire avec son fiancé, Slaine
disponibilité : ♢ ♢ ♢ ♢ ♢


souvenirs enfouis (joe) Empty


Les voilà pris dans une tempête qu'eux seuls peuvent comprendre. Eliana ne cesse de serrer machinalement ses doigts, enfonçant ses ongles dans ses paumes. Elle est aussi malheureuse que démunie, aussi brisée qu'incertaine. Rien ne semble faire sens autour d'elle mais pourtant une force étrange la maintient ici, vissée sur cette chaise de café, près de lui. Mais lui, c'est là-bas, lui c'est les souvenirs de ce qu'ils ont vécu à partir desquels rien ne peut fleurir ; elle en est certaine. Pourtant, impossible de renier ce qu'ils ont vécu, ce qu'ils ont partagé. Les seuls à être revenus sains et saufs. Joe semble partager son point de vue, évoquant en revanche avec plus de clarté ce qu'ils ont vécu et la valeur que cela a à ses yeux. Eliana frissonne à nouveau. « on a quand même.. connu quelque chose de.. fort toi et moi.. et je ne l'oublierai jamais. C'est ce qui nous liera à tout jamais. » Les deux soldats fuient alors du regard en même temps. Celui d'Eliana dérive sur la gauche, vers la serveuse qui évite tout nouveau contact visuel avec eux ; celui de Joe s'en va vers la droite, à la fenêtre. Après quelques secondes de silence, comme entrainés par le même rythme musical, les regards se retrouvent. Eliana inspire profondément pour retenir toute l'angoisse et l'émotion qui la transpercent à travers le regard de cet homme qu'elle a connu dans les pires moments de sa vie. Il se confie alors encore davantage à elle, lui avouant le bonheur qu'il a ressenti en la retrouvant, bonheur qu'elle partage mais qu'elle n'ose pas encore décrire, ni même prononcer. Une part d'elle sent qu'elle trahirait Slaine car c'est avec lui et lui seulement qu'elle a toujours tout partagé. Mais aujourd'hui, c'est différent et cela la déboussole.

Le contact des mains de Joe contre les siennes reviennent la médecin à la réalité, effaçant le visage de Slaine de son esprit pour retrouver celui de Joe. « Joe..., murmure-t-elle comme pour l'empêcher d'en dire trop. » Pourtant, ses doigts se serrent encore davantage aux siens. Elle écoute attentivement sa requête à la fois effrayée et soulagée. Guérir ensemble. C'est ce qu'ils savent faire de mieux. Ensemble. Mais Eliana est effrayée par ce que tout cela pourrait impliquer, ce que tout cela pourrait réveiller. Elle se mord la lèvre, d'abord incapable de lui répondre. Puis, dans un nouveau murmure, elle le met en garde, le repousse même : « Joe.. Ce n'est pas possible. Moi.. Moi aussi j'aimerais te savoir à mes côtés pendant cette période.. compliquée. Car finalement, tu es le seul souvenir rassurant qu'il me reste. Mais nous ne sommes plus là-bas. Nous ne pouvons pas nous appuyer l'un sur l'autre comme nous le faisions là-bas. Et tu sais très bien pourquoi. Je suis désolée. » De nouvelles larmes coulent alors sur ses joues , sans qu'elle ne puisse rien y faire. De plus en plus désespérée, prise de panique, elle continue cependant de serrer les mains de Joe. Ne me lâche pas. Elle a la sensation d'être de nouveau dans leur cellule, quand elle faiblissait et qu'il attrapait ses mains de la même façon, approchait son front du sien et lui insufflait tout l'espoir et la force qui lui restait. Elle pleurait parfois et il essuyait ses larmes d'un revers de pouce sur sa joue. Mais ils ne sont plus là-bas.

Joe ajoute une nouvelle phrase, une phrase qui vient feindre les remparts érigés tout autour du cœur de la médecin. Elle pose son regard avec une intensité folle sur son ancien co-équipier, propulsée dans un autre de leurs souvenirs. Ils avaient été séparé pendant plusieurs jours. Eliana, pendant ses permanences médicales auprès du camp dans lequel ils étaient retenus, avait essayé de mener des enquêtes, fouillé des cellules qui lui étaient inconnues. Rien. Mais finalement, après plusieurs jours de séparation, ils se sont retrouvés dans la même cellule. Ils avaient alors couru dans les bras l'un de l'autre, chacun enfouissant son visage dans le cou de l'autre. Eliana l'avait griffé ce jour-là tant elle avait eu peur de le perdre. Parcourue de nouveaux frissons, elle secoue la tête, chassant les cauchemars, les incertitudes, les émotions perturbantes. Les yeux clos, elle retire ses mains en arrière, les portant à son visage. « Non, c'est impossible, murmure-t-elle d'un ton étouffé. » Elle attend quelques secondes pour calmer son cœur qui battait d'un rythme irrégulier depuis plusieurs minutes. Elle inspire, puis ouvre de nouveau les yeux. Il est toujours là, sain et sauf, tout aussi brisé qu'elle mais sain et sauf. Elle avait vraiment cru le perdre de fameux jour et l'idée de le perdre à nouveau la terrifie. Elle se lève alors d'un bond, manquant de faire tomber sa chaise à la renverse. Les paumes plaquées sur la table, elle affiche une mine grave, déterminée. « Viens, on se casse ! » Son côté militaire a fait sonner ces mots comme un ordre. Sans même attendre la réponse de Joe, elle attrape une de ses mains et l'entraîne en dehors du café. Une fois la porte passée et que les serveurs leur crient de revenir payer, elle accélère le pas. Elle entraine son ancien coéquipier sur le parking où se trouve sa voiture sans dire un mot. Une fois qu'ils atteignent son véhicule, Eliana lâche la main de Joe et lui dit d'un ton des plus fermes : « Monte. » Convaincue de la nécessité de son geste, elle n'estime pas juste de lui donner plus d'informations. Elle s'assied sur le siège conducteur, boucle sa ceinture et démarre le moteur. Alors que Joe a à peine fermer sa portière, elle accélère et quitte le parking. Seule la musique de la radio accompagne les ronronnements des moteurs car Eliana demeure muette, même lorsqu'ils quittent la Nouvelle Orléans. « Tu aimes la mer ? finit-elle par demander en actionnant son clignotant pour changer de direction. Je ne sais pas si tu te souviens mais.. je t'ai parlé d'un endroit, où je rêvais t'emmener si nous rentrions un jour. J'ai besoin de prendre l'air et je crois que c'est le moment parfait pour t'y emmener. C'est à une heure d'ici, nous serons rentrés pour la soirée. »

Depuis qu'ils ont quitté le café, Eliana n'a pas reposé une seule fois ses yeux sur Joe. Tout est soudain, tout est brusque, Eliana le sait. C'est cependant la seule manière qu'elle a aujourd'hui pour répondre à sa proposition. Guérir ensemble Elle fixe la route, le visage toujours aussi dur. C'est aussi sa façon à elle d'anticiper le flot de souvenirs qui fera surface une fois qu'ils seront là-bas. Elle ne sait toujours pas si tout ceci est une bonne idée mais encore une fois, une force étrange la pousse à continuer, à rester près de lui et à l'amener là où elle n'aurait jamais imaginé emmener quelqu'un d'autre que Slaine et son fils. Elle aimerait briser de nouveau le silence, s'excuser, lui dire tout ce qui tourmente son cœur mais elle est timide, angoissée à l'idée de tout brisé ; comme le reste de sa vie. Mais elle sait qu'avec Joe, elle peut se le permettre. Il comprendra ses actes, ses façons de changer d'humeur, d'être dure puis fragile, attentionnée puis distante. Ils l'ont déjà vécu. Finalement, la seule chose qu'elle trouve à lui dire c'est : « Je te laisse choisir la musique. On arrive dans 45 minutes. » Elle pose son téléphone sur le tableau de bord, laissant l'application la guider. Elle reçoit alors un sms de Slaine qui répond par un simple d'accord à son absence de ce soir. Message qu'elle fait immédiatement disparaître.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Dim 11 Déc - 19:24
Revenir en haut Aller en bas
Joe Hart
‹ the light of a real enemy ›
Joe Hart
messages : 240
rps : 30
name : adoko, pauline
faceclaim : chris wood, tag
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : idées noires | guerre | séquestration | torture | syndrome post-traumatique | mort infantile
trigger : rien en particulier, parlons-en pour un espace totalement safe.
gif : souvenirs enfouis (joe) U1fBExJH_o
âge : 34
statut civil : Amoureux d'Eliana ❤️
occupation : combattant de l'artillerie en convalescence
habitation : app. 72, faubourg marigny
disponibilité : on
code couleur : #cc9966


souvenirs enfouis (joe) Empty



#joelia
Tu vas pour te brûler les ailes, jusqu’à prendre le risque d’envoyer en éclats l’espoir que tu possèdes de pouvoir guérir à ses côtés. Tu sais bien que ce n’est pas une question évidente et tu ne lui en voudras absolument pas de dire non. Alors oui, tu as peur de sa réponse, et tu la prends comme un coup sur la tête. A quoi est-ce que tu t’attendais Joe ? Tu l’écoutes parler, ton coeur serré dans le fond de ta poitrine. Elle, qui tient toujours tes mains entre les siennes. Tu avales difficilement ta salive, oses à peine relever la tête pour la regarder. Mais tu sais au fond que Eliana a raison. Cela ne peut pas être si facile, comme elle le dit si bien et ça résonne en toi de façon très douloureuse, vous ne pouvez plus faire comme auparavant. C’est totalement différent aujourd’hui. Les seuls auprès de qui vous pouvez vous appuyez, son vos proches respectifs, même si ça fait peur. A quoi est-ce que tu t’attendais ? Tu ne voulais pas lui causer de malaise vis à vis de Slaine. Tu regardes les larmes qui coulent sur ses joues et tu te rappelles, tu te revois, toutes ces fois où tu les as essuyé. Dans cette observation, tu as quand même encore le cran de lui dire que tu as envie de la prendre dans tes bras. Joe… te voilà en train de filer droit vers une catastrophe. Quant bien même le regard si intense de Eliana, tu sais ô combien c’était des mots de trop. Tu aurais dut garder ça pour toi, tout simplement. Ses mains se dérobent alors, pour filer jusqu’à son visage et l’entendre soupirer. Non c’est impossible. Bien sûr…c’est évident. « J’suis dés… » tu t’apprêtes à dire quand la jeune femme se relève soudainement. Là, tu te dis qu’elle est prête à partir, à te laisser ici, seul. Et c’est bien tout ce que tu auras mérité ce soir. Tu plantes tes yeux dans les siens, convaincu que les mots qui vont suivre seront un adieu définitif. Tu retiens ton souffle, ton coeur lui battant toujours plus fort. Mais au lieu de te dire au revoir, c’est une invitation à se barrer de là. Tu hausses les sourcils, surprit. L’expression sur son visage a totalement changé. Tu te lèves doucement et te voilà tirer par la main, hors du café. Derrière vous, les appels du propriétaire car vous n’avez pas payé. Tu serres ses doigts tout du long, jusqu’à ce qu’elle te lâche à nouveau pour monter dans sa voiture et te dire d’en faire de même. Tu ouvres la portière, te laisses tomber sur le siège et à peine la portière claquée, Eliana démarre en trombe. Tu boucles ta ceinture et la regarde un instant, pendant lequel, le silence est maître dans l’habitacle de la voiture. La musique sortant du poste radio rajoutant à l’atmosphère une drôle de sensation.

Ton regard dérive à la fois dans le rétro pour y décrire les lumières de la nuit, les phares des voitures n’étant que faisceaux abstraits car quelques gouttes de pluie ont recommençaient à tomber depuis votre départ. Le bruit des essais-glace sur le pare-brise…jusqu’à ce qu’elle te demande si tu aimes la mer. « Oui. » C’est un endroit qui t’apaise beaucoup, comme quand tu regardes le jour se lever, au matin, quand tu as trainé les dernières heures de la nuit dans la rue après une sale nuit. Bien sûr que tu te souviens… un fin sourire étire tes lèvres. Tu croyais qu’elle allait t’abandonner il y a encore quelques minutes, mais il faut croire que le destin en a décidé autrement. « J’me souviens très bien…allons-y ! » tu parles tout doucement, ton regard viré sur elle. Tu la détailles un instant, en train de conduire. Cette allure toujours fermée depuis ton aveu au café. Tu humectes tes lèvres avant de les pincer légèrement et de regarder à nouveau la route en face de toi. Tu estimes avoir beaucoup de chance encore, car tu aurais très bien pu être sur le chemin du retour et une fois chez toi, tu aurais galéré à trouver le sommeil, pensant à tout sauf à dormir. Sur la vitre, le reflet de ton visage te renvoie l’image de ce type que tu es…perdu, mais soulagé quand même de partager un peu plus de temps avec Eliana. Tu es curieux, impatient de savoir où elle t’emmène exactement. Mais tu n’oses pas parler, de peur de briser l’instant. Tu te dis aussi que Eliana a besoin de tranquillité, et que c’est à elle seule de poursuivre si elle en a envie. « Je te laisse choisir la musique. On arrive dans 45 minutes. » dit-elle alors. Tu tournes la tête pour la regarder, poser son téléphone sur le tableau de bord. Et toi aussi tu vois la notification qu’elle balaye rapidement. Tu pourrais t’en vouloir de la faire rentrer tard auprès de son compagnon, mais en fait, tu es heureux de l’avoir auprès de toi encore un moment. Personne ne t’attend à la maison personnellement; Alors, tu viens pianoter sur le clavier de son téléphone, l’application de musique lancée. Tu choisis une musique de Emmit Fenn, avant de raccrocher le téléphone à son support. Soulevant tes fesses pour tirer le téléphone que tu as dans poche arrière de ton jeans, tu consultes toi-même tes messages, te rendant compte qu’il n’y a absolument rien. Raison de plus qui te fait penser que tu es définitivement seul depuis ton retour. Ni même ta mère, ou ton père, Beth. Personne. Tu retiens un soupire, le déguisant en longue inspiration avant de te concentrer à nouveau sur la route.

Les quarante-cinq minutes de route passent assez rapidement, les musiques s’étant enchainées, de tout genre. Bientôt la voiture ralenti et vous, vous garez quelque part. Tu n’y vois pas grand chose encore, mais l’unique chose que tu fais c’est d’ouvrir doucement la portière pour poser le pied par terre et contourner la voiture pour venir te poser une seconde, dos contre le capot de la voiture. La première chose qui te frappe c'est la couleur radieuse du ciel. Cela te coupe le souffle, tu en demeures la bouche entrouverte. Le soleil se couche, irradiant le ciel de couleurs ocres. Et ce soir, l'approche de la nuit ne t'effraie pas. Tu profites simplement de la beauté de la nature et tu te dis que ça vaut le coup de vivre pour être spectateur de ces beautés naturelles. Tu rabaisses le menton quand tu entends Eliana te rejoindre, la regardes aussitôt, un sourire se dessinant sur tes lèvres, de plus en plus radieux car tu te sens bien et à ta place. Une façon aussi de lui rappeler que c’est bon d’être sains et saufs. Tu lui tends la main, libre à elle de l’attraper pour la suite. Emmène-moi où tu veux.

/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Dim 11 Déc - 22:05
Revenir en haut Aller en bas
Eliana Galvez
‹ the light of a real enemy ›
Eliana Galvez
champ sous l'avatar :
souvenirs enfouis (joe) 9da535fd722727cf96d71d03475316c5e246688d souvenirs enfouis (joe) 4678394652fb311c2fa47b183ab5bc1a53357eea

curiculum vitae
caractère déterminée, exigeante, rigoureuse, angoissée, bornée, dévouée, réservée, téméraire

novembre 1990 naissance à Cuba
août 2002 déménagement à la Nouvelle Orléans
sep. 2010 entrée en médecine
2016 fiançailles avec Slaine
mar. 2018 naissance de leur fils, Alden
déc. 2018 décès de sa maman
sep. 2019 enlèvement au cours d'une mission en Syrie
juin. 2022 retour à la maison, après 3 ans, laissée pour morte

liste des rps
slaine theres light inside our hearts
joe Gaping wound, bruised hearts
messages : 119
rps : 36
name : Lou
faceclaim : a. de armas + bambyeyes
multinicks : lily (e. mackey)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : décès, guerre, séquestration, syndrome post-traumatique
trigger : pas de sujet particulier en tête mais n'hésitons pas à en parler!
gif : souvenirs enfouis (joe) 6f4001993197d02c2e5b717bf52e01a210abd12d
âge : 32 ans
statut civil : (fiancée) à Slaine Buckley mais éperdument amoureuse de son coéquipier, Joe
occupation : (médecin militaire) à l'hôpital militaire en convalescence depuis son retour après 3 années prise en otage
habitation : (12) maison dont elle est propriétaire avec son fiancé, Slaine
disponibilité : ♢ ♢ ♢ ♢ ♢


souvenirs enfouis (joe) Empty


Le paysage défile à vive allure. Ses deux mains, moites, soudées au volant, Eliana reste concentrée pour éviter à son esprit de divaguer. Parfois, elle compte tout ce qu'elle peut compter : les lignes, les arbres, les voitures. C'est une de ses astuces pour empêcher l'angoisse de venir la paralyser. Elle pourrait également parler avec Joe mais son cœur est trop lourd. Elle le laisse comme convenu choisir la musique. Les styles s'enchainent aussi rapidement que la route. Les paroles chantées aident la médecin à retrouver un semblant de sérénité. Parfois, ses doigts tapotent même son volant. Voilà vingt minutes qu'ils ont quitté la ville et la mer apparaît sous leurs yeux, le soleil semblant courir pour tomber dans ses bras. Evidemment, les souvenirs affluent dans l'esprit d'Eliana au vu de ce paysage qu'elle connaît très bien. C'est là-bas qu'ils possèdent une petite maison de pêcheurs au bord de la mer. Ses parents l'ont acquéri au moment où Eliana a commencé ses études de médecine. Sa mère adorait cet endroit. Ainsi, par extension logique ou non, Eliana adorait cet endroit aussi. Mais elle n'y est jamais retournée depuis la mort de sa mère. Ni depuis son retour.

Malgré le temps qui passe qui parfois, efface certains souvenirs, Eliana se souvient très bien de la route à suivre, au point qu'elle ne regarde pas une seule fois son GPS – de peur de recevoir un autre message de la part de Slaine peut-être –. Qu'en penserait-il ? Eux qui ont tant de mal à se retrouver. Eliana essaye de ne pas trop y penser. Ils ont essayé bien des choses sans que cela ne fonctionne. Il est peut-être temps pour eux de s'ouvrir à autre chose. Retrouver Joe fait partie de ces nouvelles possibilités. D'un regard en coin, elle l'aperçoit les yeux perdus à travers la vitre. Elle aimerait pouvoir entendre ses pensées, le rassurer. Mais le silence demeure son meilleur langage. Les 45 minutes estimées s'écoulent malgré tout rapidement. Eliana emprunte alors un petit chemin mélangé de sable et de terre pour se diriger vers une butte au loin. On peut déjà apercevoir le toit de la petite maison. La militaire gare la voiture au pied de celle-ci, sous un arbre. Eliana coupe le moteur et reste immobile de longues secondes à contempler le paysage marin qui s'offre à eux. Elle ne bouge pas non plus lorsque Joe sort le premier. Elle l'observe discrètement avancer jusqu'au capot de la voiture. Immobile lui aussi, il observe le ciel s'endormir et se parer des millions de paillettes qui forment sa future robe étoilée. Elle inspire profondément puis sort de la voiture à son tour pour le rejoindre. Quand elle arrive à sa hauteur, il lui sourit. Un sourire simple, radieux, doux. Instinctivement, Eliana lui rend ce sourire. Elle se sent alors si émue par la beauté de son visage souriant avec en fond les vagues qui scintille qu'elle pourrait pleurer à nouveau. Mais elle se retient en détournant le regard pour le porter vers la main que Joe lui tend. Elle hésite, de longues secondes, effrayée par les sensations que pourraient réveiller ce contact. Elle plonge alors ses yeux dans ceux de Joe et dans un sourire presque timide, attrape sa main et l'entraîne vers la maison. « Viens, dit-elle en lui tournant le dos. »

Ils marchent quelques mètres plus bas, suivant un petit chemin de plus en plus fin, se perdant dans les grains de sables de plus en plus nombreux. Eliana lâche alors la main de Joe pour sautiller comme une enfant. L'air rêveuse, elle fait quelques tours sur elle-même jusqu'à arriver à la porte d'entrée. Là, un banc blanc tranquille semble attendre sa venue. Elle s'assied, invitant Joe à la rejoindre en tapotant le bois vieilli de sa paume. L'air rêveuse, les cheveux au vent, elle finit par briser le silence. « Cet endroit appartient à ma famille, explique-t-elle, brisant enfin le silence. Mes parents l'ont acheté quand j'ai commencé mes études de médecine. On adorait venir en famille, parfois seuls pour profiter du calme. De la beauté de tout ça aussi. C'était un peu notre petit cocon hors du temps. » Elle marque une courte pause, les yeux clos, s'enivrant de l'air marin. Les souvenirs des combats font alors de nouveau surface et son air s'assombrit, quelque peu. « Quand..., dit-elle hésitante, quand j'étais envahie par le stress en médecine, en examen, je remémorais toujours de cet endroit, de son calme, de sa douceur. Et ça m'apaisait. Je me rassurais en me disant que j'y retournerai bientôt et que les mauvais jours seront derrière. Mais j'ai perdu cette habitude quand ma mère est décédée. » Joe savait déjà tout ça. Durant leurs trois années de captivité, elle lui avait déjà parlé de la maladie de sa mère, de la naissance de son fils qui a fait naître en elle l'espoir de la voir guérir, pour elle, pour son petit-fils et puis la chute brutale de son décès si soudain. Eliana était dans le déni et l'est certainement toujours un peu. Ca en revanche, elle ne l'a jamais dit à personne, n'en étant pas encore pleinement consciente. Le regard perdu dans le vide, elle ajoute : « Quand on était.. là-bas, j'ai repensé à cet endroit. Et j'ai eu ce même réflexe, de m'imaginer là-bas, de me dire quand j'y retournerai les mauvais jours seront derrière. Et dans tous les scénarios que j'ai imaginé, espéré ; tu étais avec moi. » Elle le regarde, intensément, en souvenri de ce jour où elle lui avait dit que s'ils s'en sortaient, elle l'emmènerait quelque part, dans un endroit spécial qui n'attendait qu'eux. Elle attrape alors de nouveau les mains de Joe, un geste qu'ils ont toujours eu l'habitude de partager et qui semblent devenus bien naturel entre eux, malgré ses longs mois sans nouvelles. « Je ne sais pas si nous pourrons guérir ensemble Joe. J'aimerais mais.. ce qu'on a vécu est tellement.. tellement compliqué. Je ne sais même pas comment on peut en guérir. Et alors en guérir ensemble, sachant que.. » Elle n'ose pas finir sa phrase, craignant de faire ressortir trop de cauchemars. « Sincèrement, je ne sais pas. Je ne sais même plus où j'en suis, qui je suis. » Sa voix s'est brisée et les larmes lui sont de nouveau montées aux yeux. « Je ne vais rien t'apporter de bon Joe.. Juste de la souffrance, des mauvais souvenirs. » Elle panique, sentant que ses propos deviennent dramatiques. Elle se ressaisit du mieux qu'elle peut, serrant les mains de Joe entre les siennes, les portant même à ses lèvres pour enfouir son visage entre leurs doigts. « Alors, je t'offre au moins ça. Je t'offre cet endroit où l'on laisse les mauvais jours derrière soi. C'est un peu mon cadeau de bienvenue. Notre cadeau de bienvenue. (re)bienvenue même. » D'instinct, une fois encore, une de ses mains lâche les doigts de Joe pour venir se poser sur sa joue. Alors que ses lèvres s'étirent d'un merveilleux sourire, ses yeux versent ses plus belles larmes. Dans un sanglot, elle murmure pour eux deux : « (re)bienvenue parmi les vivants. » Et dans le son tendre des vagues qui meurent sur le sable, Eliana fond en sanglots, laissant tomber sa tête dans le cou de son coéquipier et ses bras entourer son torse pour le serrer dans une étreinte des plus désespérées mais essentielle à tout début de guérison des plus grandes blessures de l'âme.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Lun 12 Déc - 19:57
Revenir en haut Aller en bas
Joe Hart
‹ the light of a real enemy ›
Joe Hart
messages : 240
rps : 30
name : adoko, pauline
faceclaim : chris wood, tag
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : idées noires | guerre | séquestration | torture | syndrome post-traumatique | mort infantile
trigger : rien en particulier, parlons-en pour un espace totalement safe.
gif : souvenirs enfouis (joe) U1fBExJH_o
âge : 34
statut civil : Amoureux d'Eliana ❤️
occupation : combattant de l'artillerie en convalescence
habitation : app. 72, faubourg marigny
disponibilité : on
code couleur : #cc9966


souvenirs enfouis (joe) Empty



#joelia
Le regard posé sur le paysage, tu laisses à Eliana tout le silence dont elle aussi a besoin pour faire un peu redescendre ses émotions. Tu sais au fond de toi, que pendant votre trajet, il est question que d’un apaisement temporaire - car tu ne peux pas t’empêcher - de ressentir intensément, mais c’est déjà pas mal pour vous reposer mutuellement. Alors, tu luttes contre cette envie de la regarder pendant qu’elle conduit, tu prends sur toi et tu te concentres sur toi pour changer. Le silence est bénéfique. Tu te demandes où est-ce qu’elle te conduit et tu creuses dans ton esprit une possible réponse. Tu te remémores les souvenirs, les conversations que vous avez eu pendant plus de trois ans et peut-être, une idée te vient en tête. Tu te souviens quand elle te disait, qu’elle t’amènerai dans un endroit cher à son coeur quand vous seriez sorti de là.

Bientôt, dans le jour qui décline toujours plus, tu distingues le toit d’une maisonnette. Tout droit devant tes yeux et elle grossit à vue d’oeil cette demeure. Tu comprends alors, progressivement que tu avais raison. Elle t’emmène là-bas, le havre de paix sur lequel elle s’accrochait pendant les moments de crises. Tu sens ton coeur qui se serre à cette idée, avoir le privilège de partager de son intimité. La voiture s’arrête, et tu ouvres la portière sitôt le moteur éteint. Tu descends d’abord, prend un instant pour découvrir en solitaire cet endroit. L’air marin te chatouille sitôt les narines, l’odeur de l’iode envahissant tes poumons pour ensuite rouvrir les yeux et plonger dans la contemplation du ciel coloré des dernières lueurs du jour. Tu entends la mer qui danse, imagines l’eau, l’écume qui lèche le bord de plage. Plongé dans tes pensées, le bruit de la portière qui s’ouvre te révèle la douce réalité qui prend place. Eliana apparait à nouveau devant tes yeux et tu ne peux empêcher ce sourire d’étirer tes lèvres. Il égaille ton visage et tu lui tend la main, comme une invitation. « Viens » dit-elle. Tu lui agrippes les doigts, la suivant alors dans sa marche.

Tu sens bientôt le sable fin qui s’invite dans le fond de tes baskets, mais qu’importe. Cela n’a rien de désagréable en somme. Eliana s’évade un peu plus long, vos mains se dérobant dans sa course. La douceur dans tes yeux s’intensifie quand elle court jusqu’au porche de la maison. La voir si heureuse fini t’attendrir ton coeur et te souffle une fois encore qu’il est bon de la voir sourire. Combien de fois as-tu espéré que ce moment soit possible…qu’elle retrouve juste le bonheur de vivre et que le cauchemar s’éloigne de sa vie. Elle n’avait pas mérité ça. Alors c’est le coeur gros que tu la contemples. Tu te surprends à rire doucement quand elle tapote la place à côté d’elle. Assise sur un petit banc, tu la rejoins sans te faire prier. Ses cheveux qui virevoltent lui donne un air incroyablement ravissant. Tu t’assoies à côté d’elle, et tu l’écoutes. Tu ne fais rien à part boire le moindre de ses mots. Il est vrai que l’endroit est magnifique, paisible et réconfortant. Tu détailles chaque chose que tu vois devant toi, ayant dévié le regard pour contempler aux alentours. Tu regardes chaque arbre, chaque fleur et l’horizon qui scintille. Des diamants semblent surgirent de l’océan tant cela brille sous les derniers rayons du soleil. « Quand… » un nouveau silence pendant lequel tu reposes tes yeux sur elle. Tu te pinces les lèvres, sachant tout ça, les moindres détails mais ce soir, ses dires ont un goût différent. De ses mots, se dégage une toute autre sensation. Ton coeur rate un battement quand elle évoque le fait qu’elle t’es imaginé à ses côtés le jour où elle retournerait ici. Cela peut que te toucher en plein coeur. Vos regards se croisent une nouvelle fois, plus intensément encore. Eliana attrape tes mains, tu la laisses faire, ne désirant que ça au final. Tu l’écoutes, ne voulant pas l’interrompre, jusqu’à ce que ses jours soient à nouveau baignée de larmes. Tu humectes tes lèvres, tu les pinces sans cesser de plonger tes yeux dans les siens. Elle panique davantage, ne voulant pas être un fardeau pour lui. Tu la laisses glisser son visage entre tes mains, toi qui allait justement rompre la distance qui vous sépare pour la prendre dans tes bras. Cela te fait si mal de la voir aussi brisée. Ton regard, impossible à décrocher de son visage, tu soupires doucement quand Eliana pose sa main sur ta joue. Tu en viens finalement à fermer les paupières, frotter doucement ta barbe contre le creux de sa paume et de soupirer doucement. Quand tu rouvres les yeux tu vois la détresse infernale dans son regard, et la souffrance qui menace d’éclater. « (re)bienvenue parmi les vivants. » Eliana éclate en sanglots, tu la sens qui tremble affreusement, sous la pression des émotions. Celles qui hantent, de jour comme de nuit. Alors, tu enroules tes bras autour d’elle, venant même relever ses jambes pour les plaquer contre toi et la blottir davantage dans l’alcôve de tes bras. « Ssssch… » murmure tendre, au creux de son oreille. Tes doigts glissent derrière son oreille, l’un d’eux ramène une mèche de ses cheveux hors de ses yeux trempés de larmes. Pour mieux la voir. Tu viens embrasser son front délicatement, ayant commencé à la bercer pour l’apaiser du mieux que tu peux. « C’est fini Eliana…tu ne risques plus rien…tu es là où tu dois être. » Tu as renforcer ton étreinte. Tu n’as plus envie de la lâcher, embrassant à nouveau son front, tu fermes les yeux pendant qu’une larme coule sur ta joue et que ton coeur lui, bat la chamade. « Merci de m’avoir amené ici… je me rends compte encore plus de la valeur que cet endroit représente… Ça me touche énormément. » tu chuchotes, pour ne pas rompre la tranquillité qui reprend peu à peu possession de la jeune femme.

Tu ne veux pour l’instant plus évoquer l’envie de guérir avec elle, tu veux juste l’apaiser, profiter du moment présent. En total parenthèse à tout ce qui se passe dans vos vies, tu savoures cette bulle qui s’est formée autour de vous. De ton autre main, tu caresses son dos doucement, tandis que tu essuies une nouvelle larme qui décline sur sa joue, avant qu’elle arrive à la commissure de ses lèvres. Un fin sourire pour la rassurer quand vos regards se croisent une énième fois.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Lun 12 Déc - 21:10
Revenir en haut Aller en bas
Eliana Galvez
‹ the light of a real enemy ›
Eliana Galvez
champ sous l'avatar :
souvenirs enfouis (joe) 9da535fd722727cf96d71d03475316c5e246688d souvenirs enfouis (joe) 4678394652fb311c2fa47b183ab5bc1a53357eea

curiculum vitae
caractère déterminée, exigeante, rigoureuse, angoissée, bornée, dévouée, réservée, téméraire

novembre 1990 naissance à Cuba
août 2002 déménagement à la Nouvelle Orléans
sep. 2010 entrée en médecine
2016 fiançailles avec Slaine
mar. 2018 naissance de leur fils, Alden
déc. 2018 décès de sa maman
sep. 2019 enlèvement au cours d'une mission en Syrie
juin. 2022 retour à la maison, après 3 ans, laissée pour morte

liste des rps
slaine theres light inside our hearts
joe Gaping wound, bruised hearts
messages : 119
rps : 36
name : Lou
faceclaim : a. de armas + bambyeyes
multinicks : lily (e. mackey)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : décès, guerre, séquestration, syndrome post-traumatique
trigger : pas de sujet particulier en tête mais n'hésitons pas à en parler!
gif : souvenirs enfouis (joe) 6f4001993197d02c2e5b717bf52e01a210abd12d
âge : 32 ans
statut civil : (fiancée) à Slaine Buckley mais éperdument amoureuse de son coéquipier, Joe
occupation : (médecin militaire) à l'hôpital militaire en convalescence depuis son retour après 3 années prise en otage
habitation : (12) maison dont elle est propriétaire avec son fiancé, Slaine
disponibilité : ♢ ♢ ♢ ♢ ♢


souvenirs enfouis (joe) Empty


Le voilà : le grand fracas. Celui qui fait voler en éclat toutes les barrières protectrices qu'Eliana a érigé autour de sa tête, de son cœur pour lui éviter de vivre les plus gros tourments de son existence, ceux qui font trembler l'entièreté de son cœur, qui bouscule tous les fondements de son âme et replace sa conscience au centre de toutes les priorités : qui suis-je dans cet immensité après tout ce que j'ai déjà vécu ? Ce grand fracas, c'est dans les bras de Joe qu'il éclate. Eliana pensait le vivre aux côtés de Slaine comme chacune de leurs épreuves mais elle réalise pleinement maintenant les raisons de leurs tourments : elle est en quelque sorte morte. Et la seule personne pour qui Eliana n'est jamais morte, c'est Joe. Il est le seul à l'avoir connue pleinement finalement, le seul à avoir connu sa personnalité d'instinct de survie. C'est donc assez naturellement que son corps a laissé jaillir tout ce qu'elle retenait depuis tant de semaines. Il l'a prise dans ses bras, fort, très fort, l'attirant au creux de ses bras. Comme une enfant, Eliana s'est laissée bercer, enlacer. Elle s'est recroquevillée auprès de lui pour laisser leur étreinte devenir un véritable cocon protecteur. Elle s'est enfermée dedans de bon cœur, la tête appuyée sur son épaule. « C’est fini Eliana…tu ne risques plus rien…tu es là où tu dois être. » A cette ultime et dernière fois, Eliana s'accroche encore davantage à Joe. Là où elle doit être. C'est une des plus belles phrases qu'elle a entendu depuis qu'elle est rentrée.

Elle laisse ainsi leurs visages se rapprocher, se coller, comme avec cette envie folle de fusionner, de ne faire qu'un pour porter à deux le fardeau de leurs cauchemars. Comme autrefois, les lèvres de Joe embrasse le front de la médecin et elle s'apaise. Ses sanglotes se rarifient jusqu'à disparaître et ne laisser place qu'à de simples reniflements. Le dernier chuchotement de Joe finit de la calmer. Les bras toujours autour de lui, elle sourit. « Je te devais bien ça, dit-elle dans le même murmure. Je ne me voyais pas conclure ce chapitre de notre vie autre part qu'ici. » Avec toi. Elle essuie ses yeux, chassant les dernières larmes qui continuent de troubler sa vision. L'horizon est magnifique. Les derniers rayons du soleil viennent caresser leurs visages, réchauffant leurs cœur encore meurtris. Dans cet instant d'une infinie tendresse, elle relève la tête vers Joe et lui sourit. Elle ferme les yeux, repensant à ce qu'elle vient de dire. Conclure leur chapitre. Parle-t-elle d'un chapitre ou de leur histoire ? Après ce qu'ils ont vécu, Eliana continue d'être convaincue de ne rien pouvoir faire fleurir. Leur relation est maudite par leur vécu, avant même d'avoir réellement commencée finalement. Elle chasse cette dernière pensée, serrant encore Joe contre elle, inspirant son odeur en guise de souvenir.

Les yeux rivés sur l'océan, une idée lui vient. Elle demande alors, toujours blottie contre lui : « Dis Joe ? Tu peux nager ? » Ses yeux pétillent. Elle se dégage, se lève et recule vers le large, continuant de lui faire face dans un grand sourire. En cette période de l'année, elle doit être glaciale mais Eliana sent qu'elle a besoin d'un nouvel électrochoc, quelque chose qui la fera se sentir encore davantage vivante. Dans un rire, elle fait volte-face pour courir vers la mer. Une fois les pieds dans le sable, elle se déchausse avec maladresse puis retire son pull et son pantalon. Elle ne se retourne même pas pour savoir si Joe la suit, elle n'écoute que son cœur qui palpite et les bruits des vagues qui l'appellent. Lorsque ses pieds touchent l'eau, elle crie. C'est froid. C'est bon. Elle continue de courir comme si sa vie en dépend. Une fois que l'eau lui monte jusqu'aux cuisses, elle plonge la tête la première. Le froid la saisit instantanément, lui coupant le souffle. Elle continue de nager avec énergie avant de refaire surface, prenant une grande inspiration. Elle respire bruyamment au début, congelée par la température de l'eau. Puis, les yeux perdus dans le ciel qui s'éteint, elle crie à plein poumons. Elle hurle. Elle hurle le froid, la haine, la douleur, l'angoisse, la peine. Elle hurle aussi la joie, les rires, les folies. Tremblante de froid mais aussi de vie, elle ressent chaque portion de sa peau qui frémit, chaque cellule qui s'activent pour produire l'énergie nécessaire pour la réchauffer et la tenir en activité. Dans ce balais de sensations, Eliana jubile. Voilà des semaines qu'elle n'arrivait pas à renouer avec son corps, à le sentir, à le comprendre. Maintenant, elle lui laisse les plein pouvoirs pour s'exprimer. Elle balaye ensuite l'horizon des yeux, à la recherche de son ancien coéquipier. De son coéquipier même pour peut-être l'inviter à profiter avec elle de cet instant si particulier. « Joe ! l'appelle-t-elle. Je suis gelée mais qu'est-ce que c'est bon. Mon corps tout entier me pique mais qu'est-ce que c'est bon. » Et elle rit. Presque aux éclats, éblouissant la nuit qui tombe de son rire.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Lun 12 Déc - 23:11
Revenir en haut Aller en bas
Joe Hart
‹ the light of a real enemy ›
Joe Hart
messages : 240
rps : 30
name : adoko, pauline
faceclaim : chris wood, tag
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : idées noires | guerre | séquestration | torture | syndrome post-traumatique | mort infantile
trigger : rien en particulier, parlons-en pour un espace totalement safe.
gif : souvenirs enfouis (joe) U1fBExJH_o
âge : 34
statut civil : Amoureux d'Eliana ❤️
occupation : combattant de l'artillerie en convalescence
habitation : app. 72, faubourg marigny
disponibilité : on
code couleur : #cc9966


souvenirs enfouis (joe) Empty



#joelia
Ta main caresse toujours son dos pour apaiser ses tourments. Ta joue contre le sommet de son crâne, tu as fermé les yeux. Cela fait quelques minutes que vous êtes ainsi, l’un contre l’autre. La respiration de Eliana devient moins saccadée, les tremblements cessent au fur et à mesure. Malgré tout, sa peau reste froide. Ses mains se sont refroidies. La douce voix de Eliana fini par résonner à nouveau dans la nuit qui s’installe assurément. « Je te devais bien ça…je ne me voyais pas conclure ce chapitre de notre vie autre part qu’ici. » Avec toi, penses-tu. Une nouvelle fois, un sourire étire tes lèvres, tendre, plein d’émotions et de reconnaissance pour cette femme que tu tiens tout contre toi. Pour rien au monde tu l’aurai lâché, pour rien au monde tu n’as envie de la laisser partir. Tu es persuadé au fond de toi, malgré les nombreuses difficultés qui s’ouvrent encore à vous, que c’est peut être l’unique solution de vous en sortir tous les deux. Rester soudés. Vous en rediscuterez sûrement, peut être l’esprit plus en paix après cette soirée des plus déroutantes. Il faut laisser le temps faire les choses, c’est un fait. Vos regards se plongent l’un dans l’autre une nouvelle fois, quand ta coéquipière relève à nouveau le visage vers le tien. Les larmes ont majoritairement séchées, et ça te rassure de la voir moins torturée.

Le silence suffit à panser vos plaies…pour ce soir. Tu écoutes autant le bruit que font les vagues à s’échouer sur la plage, que le chant des grillons qui commencent à s’élever dans toute cette nature environnante. C’est alors que Eliana se détache doucement de toi, pour te demander si tu peux nager. Quelle idée l’a piqué ? Tu la regardes curieux, te demandant si vraiment elle a la folle idée d’aller se baigner…genre maintenant. Un fin sourire étire tes lèvres, tu la regardes interrogateur mais tu n’as pas le temps de lui répondre qu’elle s’échappe déjà. Hors de ton étreinte, la voilà qui s’écarte, tout pimpante, impatiente. Tu ris doucement, la trouvant un peu dingue c’est vrai…mais cette folie soudaine lui va à merveille. Eliana a l’air déterminée à suivre son idée, elle qui rit - bon sang, ça te donne du baume au coeur de l’entendre rire. Voilà qu’elle court ! Tu te lèves, croises d’abord les bras contre ton torse et secoues doucement la tête, n’en revenant pas qu’elle soit sérieuse. Elle est déjà bien loin, à envoyer valser son pull et son pantalon. Les derniers reflets du soleil se reflètent sur sa peau, cela te fascine sur l’instant, tu avoues te mordre l’intérieur de la joue pour essayer de dissimuler le certain plaisir que tu as de la regarder. Au-delà de l’image de son corps découvert…son bonheur qui menace d’éclater te chamboule tout autant. Tu marches à ton tour, tu t’arrêtes à hauteur de ses chaussures où tu y laisses les tiennes également. Les pieds nus dans le sable, tu reprends ta marche, entendant ses hurlements quand elle vient à se jeter dans la mer. Elle crie à pleins poumons et tout ce qu’elle dégage, tous ses éclats de voix te font ressentir l’agréable impression qu’elle est en train de guérir. Cheminement naturel, idée plutôt logique finalement de procurer à son corps des sensations comme celle-ci. Le simple fait d’avoir froid prouve qu’elle est belle et bien vivante. Avec le jour qui décline doucement mais sûrement, tu la vois de moins en moins. C’est peut être ça aussi qui t’encourage à presser le pas. Comme si tu avais peur que l’océan te prive de sa présence. Comme si tu avais aussi l’impression que ce qui se passe devant tes yeux, ce n’est pas réel et que tu vas te réveiller d’un seul coup. Comme toutes ces nuits où les cauchemars menacent. Alors, un sentiment de peur noue ton estomac. Mais pourtant tu l’entends qui crie, tu la cherches du regard, inquiet avant d’entendre sa voix : « Joe ! Je suis gelée mais qu’est-ce que c’est bon. » Et si tu y allais aussi ? Tu sens l’eau caresser soudainement tes pieds. Tu te rends compte que ta respiration est saccadée de par la panique qui t’a envahit. Tu te pinces les lèvres et tu la regardes avec douceur, avant de secouer la tête et finalement… descendre la fermeture éclair de ton jeans et de l’envoyer valser à quelques mètres derrière toi, de même que ton t-shirt que tu mets peut être plus longtemps à retirer. Tu as cessé pendant une brève seconde ton mouvement…jusqu’à finalement t’en dérober. Sur ton torse, les cicatrices. Les stigmates de votre mésaventure. Mais ça valait le coup…pour l’épargner elle. Cela ne pouvait pas être autrement. Tu t’avances alors dans l’océan, l’eau glacée te fait instantanément trembler. Elle te saisit tout entier, la chair de poule sur l’entièreté de ta peau. «  Aaaaaah ! » cris-tu, avant de prendre une profonde respiration et de finalement…plonger la tête la première. Tu ressurgis, glacé mais…avec cette impression vivace de te sentir vivant tout d’un coup. Tu hurles encore plus fort, plainte salvatrice elle aussi. « Bon sang ! » lâches-tu avant de rire, et de brasser jusqu’à sa hauteur. Rester en mouvement pour te réchauffer. L’euphorie éclate à son tour, presque incontrôlable quand tu te tiens à côté d’elle. Les mains sous l’eau pour refermer tes mains sur ses avant-bras, comme un soutien à votre folie. Elle aussi à la peau rouge tellement il fait froid, et ses lèvres violettes te rappellent qu’il ne faudra pas y rester trop longtemps non plus. L’eau glacée te brûle aussi la peau, plus vigoureusement sur chacune des cicatrices qui parsèment ton torse et ton dos. « T’es complètement barge Eliana ! » ris-tu, alors que tu t’agites à nouveau pour nager autour d’elle. Malicieusement tu l’éclabousses avant de rire un peu plus fort.

A présent, la nuit est tombée et le temps semble totalement suspendue. Il n’y a que l’instant présent qui compte, le fait de se sentir vivant. Tu te rapproches à nouveau de Eliana, bien que tu ne nageais pas très loin d’elle jusqu’à présent, pour mieux lui parler. Tu détailles ses lèvres qui sont de plus en plus violettes. « Faudrait qu’on se mette au chaud…j’voudrai pas que tu tombes en hypothermie. » De la buée sort de ta bouche, venant se mélanger à celle qu’Eliana rejette en respirant. « Allez vient, on sort… » tu tires doucement sur son bras car tu la sens capable de rester là encore trop longtemps. Tu sais par avances que la sortie de l’eau sera tout autant stupéfiante mais vous n’avez pas le choix. Tu nages devant elle, sentant qu’elle te retient, comme pour prolonger l’instant. « Allez, dépêches-toi. » Tu ris doucement, balançant un regard en arrière pour lui sourire doucement.


Spoiler:
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Mar 13 Déc - 17:16
Revenir en haut Aller en bas
Eliana Galvez
‹ the light of a real enemy ›
Eliana Galvez
champ sous l'avatar :
souvenirs enfouis (joe) 9da535fd722727cf96d71d03475316c5e246688d souvenirs enfouis (joe) 4678394652fb311c2fa47b183ab5bc1a53357eea

curiculum vitae
caractère déterminée, exigeante, rigoureuse, angoissée, bornée, dévouée, réservée, téméraire

novembre 1990 naissance à Cuba
août 2002 déménagement à la Nouvelle Orléans
sep. 2010 entrée en médecine
2016 fiançailles avec Slaine
mar. 2018 naissance de leur fils, Alden
déc. 2018 décès de sa maman
sep. 2019 enlèvement au cours d'une mission en Syrie
juin. 2022 retour à la maison, après 3 ans, laissée pour morte

liste des rps
slaine theres light inside our hearts
joe Gaping wound, bruised hearts
messages : 119
rps : 36
name : Lou
faceclaim : a. de armas + bambyeyes
multinicks : lily (e. mackey)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : décès, guerre, séquestration, syndrome post-traumatique
trigger : pas de sujet particulier en tête mais n'hésitons pas à en parler!
gif : souvenirs enfouis (joe) 6f4001993197d02c2e5b717bf52e01a210abd12d
âge : 32 ans
statut civil : (fiancée) à Slaine Buckley mais éperdument amoureuse de son coéquipier, Joe
occupation : (médecin militaire) à l'hôpital militaire en convalescence depuis son retour après 3 années prise en otage
habitation : (12) maison dont elle est propriétaire avec son fiancé, Slaine
disponibilité : ♢ ♢ ♢ ♢ ♢


souvenirs enfouis (joe) Empty


Renouer avec son corps passe parfois par des gestes fous. Eliana ne cesse d'agiter ses bras dans l'eau salée pour ne pas couler. La tête plus ou moins immobile hors de l'eau, elle fixe Joe au loin. Les pieds dans l'eau, il la regarde, crier, rire. Bercée par les mouvements doux de la houle, l'esprit d'Eliana est presque vide. Le temps s'est comme arrêté autour d'elle, plus rien n'existe à part ce moment si particulier. Voilà des semaines qu'elle rêve de pouvoir ressentir ce tourbillon de sensations enivrantes. Elle se sent à la fois apaisée mais aussi piquée à vif par la fraîcheur de l'eau, par les vagues qui meurent dans sa nuque électrisée. « Allez soldat ! hurle-t-elle à Joe, encore, pour l'inviter à la rejoindre. » Elle veut partager ce moment avec lui, plus qu'avec n'importe qui d'autre. Elle commence à nager vers le large, espérant qu'il la suive. Alors qu'elle fixe la pâleur de la lune qui s'illumine doucement, elle entend derrière elle le bruit d'un corps qui plonge. Elle se retourne, souriante. Joe sort la tête de l'eau, criant lui aussi. Eliana rit tendrement en nageant vers lui. Ils rient alors aux éclats, ensemble. Les mains se retrouvent, s'attrapent fermement comme pour partager une poignée de mains. « Tu es complètement barge Elian ! » La concernée rit de nouveau, appréciant cet air fou que lui donne l'océan, cet air fou qui revitalise les fragments de son âme, portions par portions. « Et tu n'as encore rien vu, lui lance-t-elle en fondant sur ses épaules pour l'entraîner sous l'eau avec elle. » Avec agilité, elle tournoie autour de lui puis s'échappe telle une sirène.

Une fois la nuit tombée, l'océan s'assombrit, laissant place à une bourrasque de vent froid. Eliana tremble de tout son être, le souffle parfois coupé. Mais elle s'en moque. Qu'elle meurt de froid ici s'il faut, ce sera beau malgré tout. Joe est le plus raisonnable. Il chasse ses idées noires en lui proposant de rentrer. Elle ne répond pas. Elle continue de scruter l'horizon, se demandant si elle ne continuerait pas de nager vers lui. Son coéquipier finit par lui attraper le bras pour la tirer vers la terre ferme. Sentant son instinct de survie prendre le dessus sur sa folie, elle se laisse entraîner, nageant aux côtés de Joe pour rejoindre la plage. « C'est ici que je veux qu'on jette mes cendres quand je serai morte, lance-t-elle sans contexte, ni scrupules. » Elle ne regarde même pas Joe, laissant cette annonce funeste clôturer leur baignade. Eliana savoure cette sensation de se sentir de nouveau entière, elle-même.

Lorsqu'elle retrouve pied, elle reste accroupie jusqu'au bout pour garder le plus longtemps possible ses épaules dans l'eau. Quand ce n'est plus possible, elle attend, se tourne vers Joe et compte : « Un... Deux... Trois ! » Elle bondit et court à toutes jambes vers la plage, ses bras croisés sur sa poitrine. Elle attrape brièvement ses affaires au passage et gravit la petite colline pour rejoindre l'entrée de la maison. Elle pose ses affaires sur le banc et en trépignant de froid, attrape les clefs dans une de ses poches. Elle galère à ouvrir la porte tant ses doigts tremblent. « J'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, j'ai froid, répète-t-elle un air étrangement ravi sur le visage. » Le loquet tourne enfin. Elle se précipite à l'intérieur, cherchant le compteur électrique des yeux. Une fois trouvé, elle court vers lui et l'actionne. Elle jette ses affaires par terre et court dan la salle de bain pour récupérer deux serviettes. Elle en lance une à Joe, toujours en train de sautiller. « Je te proposerai bien une douche chaude mais comme je viens seulement de relancer l'électricité, l'eau n'est pas encore chaude. On peut allumer un semblant de feu dans la petite cheminée si tu veux. La salle de bain est là si tu veux te changer. On a un sèche-cheveux quelque part dans un tiroir. Ca peut servir d'ici là. » Elle s'enroule toute entière dans sa serviette, grelottante et s'agenouille vers la cheminée. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire « cheminée », Eliana empile diverses petits morceaux de bois, froisse un vieux journal et craque une allumette. Le feu part assez vite. Elle souffle dessus puis se relève pour attraper toutes les plaids et couvertures disponibles dans la maison. Sans aucune grâce, elle les éparpille autour de la cheminée, sur le sol, sur un canapé. Telle une tornade ambulante, Eliana continue de s'activer dans la pièce à vivre, récupérant des vêtements propres dans la commode principale. Elle tombe sur des vêtements de sa mère. Hésitante, elle pense à fermer le tiroir pour chercher autre chose. Finalement, d'un geste vif, elle attrape le pull épais qu'adorait sa mère et se change en vitesse au bon milieu du salon, profitant de l'absence de Joe. Elle enroule ensuite une serviette autour de ses cheveux, ferme la porte à clef derrière elle – un vieux réflexe – et s'assied au pied de la cheminée, emmitouflée dans trois couvertures différentes. Les jambes repliées contre sa poitrine, elle est toujours gelée mais se berce paisiblement au gré des flammes qui palpitent devant elle et éclaire son visage rougi par le froid. Les yeux clos, elle sourit prenant de grandes inspirations relaxantes. Nous sommes en vie, nous sommes en vie, nous sommes en vie, se répète-t-elle pour elle-même. Sans crier gare, ses yeux se remplissent une nouvelle fois de mille larmes. Elle sursaute alors, ressentant la présence de Joe derrière elle. Les yeux brillants, elle lui sourit, navrée. « Ca va ? » Cette question qui est très généralement posée par politesse et non par pur intérêt de la réponse sonne de la bouche d'Eliana alors une sincérité déconcertante. Ce n'est pas une simple question. C'est un appel à s'ouvrir à elle, à partager avec elle ces instants uniques. Sous le clair obscur de la cheminée, le visage de Joe est magnifique. Gêné de l'admirer de la sorte, Eliana détourne le regard, attrapant les couvertures qui restent près d'elle. « Je t'ai laissé les meilleures si tu veux ! » Un autre appel : celui de venir s'asseoir près d'elle.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Mar 13 Déc - 21:53
Revenir en haut Aller en bas
Joe Hart
‹ the light of a real enemy ›
Joe Hart
messages : 240
rps : 30
name : adoko, pauline
faceclaim : chris wood, tag
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : idées noires | guerre | séquestration | torture | syndrome post-traumatique | mort infantile
trigger : rien en particulier, parlons-en pour un espace totalement safe.
gif : souvenirs enfouis (joe) U1fBExJH_o
âge : 34
statut civil : Amoureux d'Eliana ❤️
occupation : combattant de l'artillerie en convalescence
habitation : app. 72, faubourg marigny
disponibilité : on
code couleur : #cc9966


souvenirs enfouis (joe) Empty



#joelia
Comme elle le dit, tu n’es pas au bout de tes surprises. Oui, elle te surprend, chaque seconde qui passe. Tu as hâte d’en découvrir plus d’ailleurs. Mais ce sera dans un autre cadre - car pour l’heure - tu n’as vraiment pas envie qu’elle attrape mal dans cette eau glacée. Bien que l’instant soit précieux et hors du temps, tu l’attires avec toi pour sortir. La nuit vous enveloppe à présent, toujours main dans la main, vous progressez jusqu’à la plage. Tu la regardes quand elle évoque le souhait de vouloir finir là, le jour où son heure sera venue. Tu serres seulement ses doigts, avant de la laisser prendre son courage pour s’extirper toute entière. Tu es beaucoup moins téméraire pour le coup, la regardant d’abord faire avant de te lancer à sa suite. Pétrifié par le froid et surtout le vent qui fouette vos corps découverts. Tu attrapes toi aussi tes vêtements, la course se pressant jusqu’au perron, là où tu claques des dents, en attendant que Eliana glisse la clef dans la serrure. Tu ris en l’entendant répéter qu’elle à froid. C’est aussi le fond de tes pensées. Tu te précipites à l’intérieur, refermes aussitôt la porte.

D’abord, c’est la pénombre avant que la lumière te fasse plisser des yeux. Eliana a déjà disparue, tu l’entends de loin. Tu regardes ses affaires éparpillées au sol, tout juste avant de voir la serviette qu’elle te lance à la figure. Tu la rattrapes et te frottes aussitôt la nuque. « Merci. » lances-tu doucement, tandis que ton regard lui, détaille à présent l’intérieur de la petite cabane. C’est chaleureux ici, et tu souris en coin en repérant les quelques photos de famille accrochées aux murs. « Un feu de cheminée, ce sera parfait. » réponds-tu, hochant la tête à la suite de ses mots. Toujours concentré dans ton observation, tu entends bientôt le craquement d’une allumette. Tu détournes ainsi ton regard, posé sur la jeune femme. Eliana fini par s’enrouler autour de sa propre serviette et de s’asseoir face à la cheminée. Dans le foyer, l’on entend le bois craquer, la chaleur émane d’abord timidement. Il faut laisser à vos corps le temps de se faire à la nouvelle température. Machinalement, tes pas te dirigent vers la petite salle de bain. Tu laisses la porte ouverte, il est juste question de t’éponger le reste de l’eau et de te sécher surtout les cheveux. Ils dégoulinent sur ta nuque, encore mouillés de votre baignade. Tu te regardes dans le miroir, un instant. Une petite musique recommence à scintiller dans ton esprit. L’apaisement prend part de toi, tu te surprends à sourire doucement, avant d’enrouler la serviette autour de ta taille pour sécher le bas de ton corps. Tu étends ton boxer mouillé contre le rebord de la baignoire, et y dépose aussi ton t-shirt qui a bien manqué de se faire emporter par la marée. Tu piques une autre serviette dans le placard, pour la troquer à celle qui était déjà bien humide et enroulée autour de toi.

Enfin, tu rejoins Eliana. Tes pas ont beaux être discrets, elle capte aussitôt ta présence. Tu lui souris doucement. Elle te demande si ça va. « Oui…très bien même. » à cet instant précis. Pour rien au monde tu n’échangerais ta place. Tu as envie que la soirée dure une éternité, mais parce que tu sais que c’est impossible, tu as décidé d’en profiter au maximum, tu as décidé de moins réfléchir. Désignant la salle de bain au-dessus de ton épaule, tu rajoutes : « Je t’ai pris une autre serviette sèche et j’ai laissé égoutté mes fringues là-bas. » Tu t’éclaircis la gorge, finissant par t’accroupir à ton tour pour venir t’assoir à ses côtés. Tu souris à sa remarques sur les plaids et ne te fais pas prier pour venir enrouler l’un d’eux au-dessus de tes épaules. Cela cache un peu mieux tes cicatrices. Marques qui ne te font pas honte, mais que tu as encore un peu de mal à regarder. Aussitôt, la chaleur du feu caresse tout ton corps et particulièrement ton dos. Tu en frissonnes de bien-être. Tu reposes ton regard sur Eliana, un fin sourire étirant tes lèvres. Vous voilà tout proches à nouveau. Levant la main jusqu’à sa joue, tu viens dégager une mèche de cheveux qui restaient collée à cause de l’humidité. De ce geste, tu poses ton regard sur son visage, tu détailles minutieusement chacun de ses traits. Et puis sa bouche. « Tes lèvres ont retrouvé leur rosé naturel. » De ces mots, tu replonges ton regard dans le sien, peut être plus intensément encore. Un silence qui s’installe mais pas de ceux qui rendent mal à l’aise. Tu finis par dire : « J’suis…tellement bien…là. » Si tu savais… Tu n’as pas envie de bouger de là.

Tu la regardes toujours, vos souvenirs communs se heurtant dans ton esprit. Tu ne supportais pas la savoir loin de toi, tu trouvé le temps long et tu t’inquiétais comme jamais. Tu ne voulais pas qu’il lui arrive malheur, tu ne t’en serai pas remis…définitivement. Alors tu bénis le ciel de vous avoir épargnés, de vous avoir réunis aujourd’hui. Sait-elle combien elle est importante pour toi ? Tu l’espères. Tu viens attraper sa main, pour nouer vos doigts ensemble et déposer un baiser sur le dos de celle-ci. « Eliana… » tu murmures, ton regard plus tendre que jamais, léger froncement de sourcils, les larmes qui menacent. Tu n’oses plus cligner des yeux, parce que tu ne veux pas rompre ce contact visuel, et parce que tu ne veux pas pleurer. Mais ta gorge elle, s’est nouée au point de te faire mal. « Je…tiens énormément à toi… » Tu humectes tes lèvres, nerveux, le coeur tambourinant dans ta poitrine. Tu avais besoin de le dire, et tu pourrais lui prouver de toutes les manières possibles.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Mer 14 Déc - 0:58
Revenir en haut Aller en bas
Eliana Galvez
‹ the light of a real enemy ›
Eliana Galvez
champ sous l'avatar :
souvenirs enfouis (joe) 9da535fd722727cf96d71d03475316c5e246688d souvenirs enfouis (joe) 4678394652fb311c2fa47b183ab5bc1a53357eea

curiculum vitae
caractère déterminée, exigeante, rigoureuse, angoissée, bornée, dévouée, réservée, téméraire

novembre 1990 naissance à Cuba
août 2002 déménagement à la Nouvelle Orléans
sep. 2010 entrée en médecine
2016 fiançailles avec Slaine
mar. 2018 naissance de leur fils, Alden
déc. 2018 décès de sa maman
sep. 2019 enlèvement au cours d'une mission en Syrie
juin. 2022 retour à la maison, après 3 ans, laissée pour morte

liste des rps
slaine theres light inside our hearts
joe Gaping wound, bruised hearts
messages : 119
rps : 36
name : Lou
faceclaim : a. de armas + bambyeyes
multinicks : lily (e. mackey)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : décès, guerre, séquestration, syndrome post-traumatique
trigger : pas de sujet particulier en tête mais n'hésitons pas à en parler!
gif : souvenirs enfouis (joe) 6f4001993197d02c2e5b717bf52e01a210abd12d
âge : 32 ans
statut civil : (fiancée) à Slaine Buckley mais éperdument amoureuse de son coéquipier, Joe
occupation : (médecin militaire) à l'hôpital militaire en convalescence depuis son retour après 3 années prise en otage
habitation : (12) maison dont elle est propriétaire avec son fiancé, Slaine
disponibilité : ♢ ♢ ♢ ♢ ♢


souvenirs enfouis (joe) Empty


E l'observant debout devant elle, au cœur d'un de ses cocons familial, Eliana réalise qu'elle ne connaît que Joe dans un contexte de captivité et de survie. Elle n'est donc pas habituée à le voir les cheveux encore humide d'une folle baignade à la nuit tombée, une serviette nouée autour des hanches. Ses yeux indiscrets détaillent alors le torse de son coéquipier, parsemé de diverses cicatrices qui ne lui sont pas inconnues. Comme une mauvaise habitude, Eliana a envie de venir vers lui pour l'examiner, panser des plaies qu'elle pourrait soigner, se tenir près de lui pour sentir leur force mutuelle dans la captivité. Mais ils ne sont plus là-bas. Son monde ne tourne plus uniquement de sa survie, de leur survie. Ils n'ont plus à compter uniquement l'un sur l'autre mais pourtant, ce sentiment persiste. Pour guérir de ces démons, tourner la page, guérir, elle doit rompre avec tout cela et par conséquent, s'éloigner de lui. Au moins le temps d'aller mieux. Cette pensée lui serre le cœur. Elle sourit à sa réponse sincère, sachant tout bonnement qu'elle ne concerne que l'instant présent car comme elle, au fond de lui, tout est encore fragile. Elle détourne les yeux, pour cesser d'avoir constamment cette impression de le dévorer du regard.

« Tu as très bien fait, lui répond elle alors qu'il s'assied à ses côtés. » Eliana garde les yeux rivées sur les flammes, sachant tout bonnement ce que créerait la vue du visage de Joe aussi proche du sien. Comme lorsqu'ils étaient assis sur le banc. Comme lorsqu'ils se sont pris les mains. Elle ne peut faire face à ce tourbillon de sentiments qu'elle ne cesse de renier depuis leur retour. Mais c'est plus fort qu'elle, après quelques secondes de silence, se sentant observée, elle tourne le regard vers Joe. Le savoir à ses côtés est un soulagement. Là encore, elle retrouve ce réflexe d'autrefois où sa présence était une véritable dose de morphine pour son être effrayé. Au moins ils étaient ensemble. C'est ce qu'elle se disait. Avec tendresse, Joe lève sa main pour venir replacer une mèche de cheveux rebelle. Eliana l'observe, sans bouger. Elle frisonne au contact de ses doigts sur sa joue, et communique avec lui par de simples regards. L'instant est calme, doux. Seul le feu qui crépite chante pour eux. Et c'est suffisant. Eliana se délecte de ce moment simple qui n'a pas besoin de mots.

Le regard de Joe change un peu. Eliana le perçoit mais reste calme, attendant la suite. Leurs doigts se nouent une nouvelle fois. Elle l'observe porter le dos de sa main à ses lèvres, retenant son souffle. Il prononce son prénom, avec douceur. La bouche légèrement entrouverte, elle voudrait lui répondre ou le stopper, sentant la profondeur de l'aveu qu'il s'apprête à faire. Pétrifiée, elle ne fait rien, le laissant poursuivre. Il tient à elle. Enormément. Les doigts d'Eliana se resserrent autour de Joe tandis une boule noue son ventre, à la fois brûlante et glaciale. La médecin balbutie, ne savant comment réagir. « Joe... Je.. On.. » Elle ferme les yeux, tentant de retrouver le fil de ses pensées. De sa main libre, elle vient se poser sur la paume de coéquipier. « Moi aussi je tiens à toi. » Mais son esprit cartésien a besoin de clarifier la situation, de faire ce qui est juste du point de vue de la raison. « Mais cet attachement qui nous lie est nocif. Nous tenons l'un à l'autre parce que nous avons survécu ensemble. Nous tenons l'un à l'autre parce qu'on est les seuls à vraiment se comprendre dans ce charabia émotionnel. » Elle marque une courte pause, serrant ses mains à presque les lui broyer tant elle angoisse de cette situation. « Nous sommes liés par un cauchemar. Qu'est-ce qui peut bien naître d'une telle chose ? » Sa voix tremble. Sa vie n'est qu'une tragédie dont elle ne sait plus sortir. Chaque élan de vie est étouffé par ses angoisses. Elle continue alors, cherchant à se justifier, pour qu'il comprenne : « Cette soirée, te revoir me fait un bien fou, je le sens. Et je suis très heureuse de partager cet instant-là avec toi. Si tu savais comme ça me fait du bien. » Elle lui sourit, tendrement. Son visage s'assombrit ensuite. Car dans leur proximité, c'est le souvenir d'un baiser échangé qui refait surface. Souvenir qui ne l'a jamais quitté. Et étrangement, elle aimerait qu'il revienne. Ce jour-là, où il est revenu fiévreux, qu'il hallucinait et qu'elle avait réussi à obtenir l'autorisation de veiller sur lui toute la nuit, Joe s'est approché d'Eliana, la confondant certainement avec Bethany. Et Eliana ne l'avait pas repousser car cet instant de tendresse, elle en avait besoin, elle en avait rêver. Et le feu que ce baiser volé avait allumé ne s'est jamais éteint. Se faisant violence devant ce désir qu'elle considère comme mauvais, elle secoue la tête. « Mais, je ne sais pas, je suis perdue. » Elle se perd de nouveau. Elle lâche alors les mains de Joe pour les porter à son visage et gémir. « Owh mais Joe... Qu'est-ce qu'on est censé être nous ? Qu'est-ce que je suis pour toi ? Qu'est-ce que tu veux que je sois ? Aide-moi, j'ai l'impression de n'être à ma place nul part. » Elle aimerait lui dire combien son cœur est tiraillé entre sa raison et ses sentiments. Ils ne sont pas faits pour marcher de pairs en ce moment. En reposant ses yeux sur son coéquipier, elle a un petit sourire doux. « Sauf ce soir. »
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Jeu 15 Déc - 20:08
Revenir en haut Aller en bas
Joe Hart
‹ the light of a real enemy ›
Joe Hart
messages : 240
rps : 30
name : adoko, pauline
faceclaim : chris wood, tag
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : idées noires | guerre | séquestration | torture | syndrome post-traumatique | mort infantile
trigger : rien en particulier, parlons-en pour un espace totalement safe.
gif : souvenirs enfouis (joe) U1fBExJH_o
âge : 34
statut civil : Amoureux d'Eliana ❤️
occupation : combattant de l'artillerie en convalescence
habitation : app. 72, faubourg marigny
disponibilité : on
code couleur : #cc9966


souvenirs enfouis (joe) Empty



#joelia
Tu savais par avance que ton nouvel aveu allait totalement changer l’atmosphère. Cependant, tu ne pouvais pas faire autrement. La raison te soufflait qu’il été plus sage de garder tes sentiments pour toi, ton coeur lui, te criait d’être sincère, quel que soit le prix. Malgré les craintes, la peur, le désir était plus fort. Tu ne pouvais pas lui mentir, il suffit de te regarder dans les yeux pour sentir combien tu es fébrile. Parce qu’elle est ici avec toi et que tu voudrais que ce moment avec elle dure longtemps. En dépit de son fiancé, de sa vie qui l’attend autre part. Pur égoïsme…car tu te sens bien à ses côtés, car vous voudrez être celui qui lui apporte tout ce dont elle a besoin. Tu sens ton coeur qui bat toujours plus vite alors que tu la regardes dans les yeux, une main posée sur sa joue. Les doigts d’Eliana se serrent davantage contre les tiens. Elle rompt le silence qui pèse entre vous. La bulle éclate alors… Ses mots continuent de briser ton être. Tu retiens ton souffle. Tu es conscient qu’elle à entièrement raison. Qu’est-ce qui peut naître d’une telle chose, dit-elle… Tu plantes tes yeux dans les siens, plus intensément que jamais, tandis que vos visages demeurent proches. Tu retiens ta respiration, concentré sur ses dires, tu tentes de garder le contrôle de tes émotions, tu tentes de ne pas flancher pour tenir toutes les promesses que ta raison te pousse à respecter. Ne pas franchir les limites… tu repenses à ce baiser, qui finalement n'étais pas un rêve mais une pure réalité. Tu t'en souviens, et tu ne lui as jamais avoué...mais oui, l'avoir retrouvé cette nuit-là après avoir été si longuement séparés...ce baiser était bel et bien sincère.

Dans ta tête, c’est un mélange de tout. Tu n’oses plus parler, de peur de la blesser, de faire un geste, qui la pousserait à te repousser entièrement…à envoyer valser ce moment. Tu n’as pas envie qu’elle t’abandonne. Pas ce soir, pas comme ça. A elle aussi, cette soirée lui redonne foi en la vie, lui fait ressentir une joie immense. Il ne faut pas que vous brûlez les étapes…tout ne se fera pas en un seul jour. C’est beaucoup plus précieux que tu ne l’imagines pour tout foutre en l’air maintenant. Plongée dans ses pensées, tu le sens qu’elle est ailleurs. A se remémorer un instant bien précis. Lequel ? Tu ne sais pas exactement. Elle est perdue. Toi aussi. Tu te pinces les lèvres, la laissant s’écarter doucement, ayant toi-même un petit mouvement de recul. Pour sécuriser ton coeur…qui lui tambourine si fort que ça te fait mal. « Je n’ai pas envie de rendre les choses plus compliqués qu’elles ne le sont déjà Eliana. Soit en sûre… » Tu marques une pause, pendant laquelle tu entends bien mal le crépitement du bois derrière vous. Tu entends bien trop le battement frénétique de ton coeur. Tu avales ta salive. La voix d’Eliana te ramène à la réalité. Qu’est-ce que vous êtes l’un pour l’autre ? Elle est là où elle doit être ce soir en tout cas… ce qu’elle affirme quand tu comptais rouvrir la bouche pour la rassurer. Tu lui souris doucement toi aussi. « Je veux que tu saches que…malgré tout ce qui s’est passé, toute la douleur que ça provoque en nous, et qu’on ressentira probablement pour toujours…que je serai toujours là pour toi… je suis ton soutien, je suis plus que ton coéquipier, je le sens au plus profond d’moi… et si…et si je dois te laisser autant du temps que ce que je dois me laisser…saches que…je serai jamais bien loin. » Tu la regardes dans les yeux. « Ne l’oublie jamais. »

Tu soupires doucement, après l’avoir longuement observée, encore quelques instants, si belle sous la lueur du feu de cheminée. Tu n’oses plus parler maintenant, ayant tourné la tête pour regarder au travers la fenêtre de la petite cabane. Il pleut à nouveau. « Tu…je comprendrai si tu veux qu’on reprenne la route…si tu te sens pas, je peux même repartir tout seul, je trouverai un moyen de rentrer… » Si être seule est à présent son souhait de fin de soirée. Tu devrais te relever pour aller récupérer tes affaires dans la salle de bains…mais tu restes posé à ses côtés, l’espoir de ne pas être de trop te réchauffant plus que le feu derrière toi.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Dim 18 Déc - 21:30
Revenir en haut Aller en bas
Eliana Galvez
‹ the light of a real enemy ›
Eliana Galvez
champ sous l'avatar :
souvenirs enfouis (joe) 9da535fd722727cf96d71d03475316c5e246688d souvenirs enfouis (joe) 4678394652fb311c2fa47b183ab5bc1a53357eea

curiculum vitae
caractère déterminée, exigeante, rigoureuse, angoissée, bornée, dévouée, réservée, téméraire

novembre 1990 naissance à Cuba
août 2002 déménagement à la Nouvelle Orléans
sep. 2010 entrée en médecine
2016 fiançailles avec Slaine
mar. 2018 naissance de leur fils, Alden
déc. 2018 décès de sa maman
sep. 2019 enlèvement au cours d'une mission en Syrie
juin. 2022 retour à la maison, après 3 ans, laissée pour morte

liste des rps
slaine theres light inside our hearts
joe Gaping wound, bruised hearts
messages : 119
rps : 36
name : Lou
faceclaim : a. de armas + bambyeyes
multinicks : lily (e. mackey)
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : décès, guerre, séquestration, syndrome post-traumatique
trigger : pas de sujet particulier en tête mais n'hésitons pas à en parler!
gif : souvenirs enfouis (joe) 6f4001993197d02c2e5b717bf52e01a210abd12d
âge : 32 ans
statut civil : (fiancée) à Slaine Buckley mais éperdument amoureuse de son coéquipier, Joe
occupation : (médecin militaire) à l'hôpital militaire en convalescence depuis son retour après 3 années prise en otage
habitation : (12) maison dont elle est propriétaire avec son fiancé, Slaine
disponibilité : ♢ ♢ ♢ ♢ ♢


souvenirs enfouis (joe) Empty


Balais de sentiments controversés au creux de la poitrine, Eliana retient son souffle quand Joe s'écarte, lui aussi. Le voir s'éloigner, c'est craindre viscéralement de le perdre à nouveau. Le militaire, tout aussi troublé qu'elle, réussit tout de même à lui témoigner son soutien, toujours sans failles. Les tensions qui se sont installées dans le corps d'Eliana s'estompent le temps de cet aveu. Plus qu'un coéquipier. La brune détourne le regard, à la fois gênée et touchée, car, elle sait qu'il a raison. Ils ne sont pas simplement des coéquipiers. Ce qu'ils ont vécu va bien au-delà. Comment alors le mettre de côté ? Dualité entre le bien et le mal, Eliana continue de convaincre qu'ils restent voués à l'impossible. Pourtant, une force étrange tambourine dans sa poitrine. Elle refuse de le regarder à nouveau, craignant de brûler à nouveau. Mais espérant brûler à nouveau malgré tout. Comme le soir de ce fameux baiser. La médecin se mord la lèvre inférieure. Elle retient l'envie de lui en parler, de comprendre ce qui s'est passé pour lui quand leurs lèvres se sont trouvées dans cet infiniment tendre baiser.

Joe brise le silence. Il propose de rentrer, même de rentrer seul si Eliana le veut. La tête de la brune tourne d'un coup d'un seul, comme dans un réflexe. « Non ! s'exclame-t-elle. » Réalisant qu'elle a presque crié, elle se ressaisit, reprenant plus calmement dans un murmure : « Non, reste. » Elle hésite quelques instants, tiraillée. Son cœur finit par céder, emportant au passage toutes ses bonnes raisons de rester à l'écart. « Prends-moi dans tes bras. » Elle n'attend même pas la réponse de Joe, elle fond sur lui, se frayant de ses bras un passage à travers les couvertures qui l'entourent. Elle vient se coller contre son buste, posant sa tête sur son épaule. Son corps tout entier frisonne et la flamme s'intensifie. Enveloppée par une douce chaleur, Eliana ferme les yeux. « On peut repartir demain matin si ça te va aussi. » Sa décision est prise. Hors de question de reprendre la route ce soir. Elle espère secrètement que Joe acceptera de rester avec elle. Sereine, elle laisse son regard danser avec les flammes, ressentant l'immense soulagement que lui procure l'instant. Elle le savoure, se disant que peut-être que la vie pourrait ressembler à ça si elle se battait pour chasser ses démons.

A l'abri au creux de ses bras, loin de son regard, Eliana laisse derrière elle toutes ses angoisses, toutes ses questions. Elle a même la sensation qu'elle pourrait s'endormir sans craindre de faire des cauchemars. « Tu sais, amorce-t-elle, des fois je suis curieuse de savoir ce qui se serait passé si nous nous étions rencontrés dans d'autres circonstances. Comment seraient les choses, autour de nous, entre nous. A quoi ressemblerait notre vie. » Perdue dans ses pensées, elle profite alors de cet instant pour lui parler simplement, pour lui faire part de tout ce qui traverse son esprit et qu'elle n'a jamais pu partager avec personne d'autre. Ses bras se resserrent légèrement autour de lui, se demandant s'ils ne seraient peut-être jamais connus. Ses souvenirs l'emmènent de nouveau là-bas. Ce soir-là. « Joe ? » Elle se sent maintenant prête, leurs regards loin l'un de l'autre, elle se sent prête pour lui demander : « Le soir où.. où tu étais malade et que j'étais prêt de toi. Ce soir-là. Est-ce que tu m'as confondu avec Bethany ? » Volontairement, elle n'évoque pas leur baiser, trop effrayée de le rendre bien réel. Sa question suffit cependant à l'impliciter. Cela lui permettra aussi de voir s'il s'en souvient autant qu'elle s'en souvient. Elle a besoin d'en avoir le cœur net. C'est plus fort qu'elle. Redoutant toutefois sa réponse, elle reste accrochée à lui avec force. Tandis que son cœur craint qu'il lui réponde à l'affirmative, impliquant qu'elle est la seule à avoir ressenti quelque chose ce soir-là - et depuis - ; sa raison, elle, craint qu'il lui réponde à la négative, l'entraînant dans un dilemme cornélien. Car réalisant ce soir que le creux de ses bras est un de ses endroits préféré, elle ne pourra plus se cacher derrière leur captivité. Car la flamme est encore là. Et elle s'accroche au fait qu'elle n'est pas seulement due à ce qu'ils ont vécu.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Mer 21 Déc - 19:33
Revenir en haut Aller en bas
Joe Hart
‹ the light of a real enemy ›
Joe Hart
messages : 240
rps : 30
name : adoko, pauline
faceclaim : chris wood, tag
intervention fortuna : oui
trigger warning : warning : idées noires | guerre | séquestration | torture | syndrome post-traumatique | mort infantile
trigger : rien en particulier, parlons-en pour un espace totalement safe.
gif : souvenirs enfouis (joe) U1fBExJH_o
âge : 34
statut civil : Amoureux d'Eliana ❤️
occupation : combattant de l'artillerie en convalescence
habitation : app. 72, faubourg marigny
disponibilité : on
code couleur : #cc9966


souvenirs enfouis (joe) Empty



#joelia
La voix de Eliana résonne d’un seul coup quand tu évoques l’idée de partir, si tel est son souhait. Ainsi, tu plonges ton regard dans le sien, ton coeur lui, battant trop fort. Tu la regardes avec questionnement, jusqu’à ce qu’elle murmure cette fois-ci, une seconde fois son désir que tu restes à ses côtés. Que tu la prennes dans tes bras ? C’est tout ce dont tu as envie, tout ce que tu te retiens de faire, de peur d’en faire trop, peur que cela ne soit pas bon pour elle. Tu ne veux pas la mettre dans l’embarras mais c’est elle qui fonce. Elle se plaque dans l’alcôve de tes bras. Son parfum te chatouille à nouveau les narines et tu ne manques pas de venir plonger ton nez dans sa chevelure. Tu fermes les yeux tellement ça te fait du bien, ton corps lui, est traversé par des frissons. Cela te réconforte de la sentir tout contre toi…enfin. Ses dires te font sourire, doucement, ton visage s’illumine parce que tu es heureux à ce moment-là. Tu n’avais pas du tout envie de rentrer, ni de la laisser seule. Tu viens caresser son dos, tendrement. « Cela me va parfaitement… » tu murmures. Tu la serres davantage contre toi, ramenant une nouvelle fois ses jambes contre les tiennes, pour mieux la maintenir, mieux la sentir auprès de toi. Ancré toujours plus ce moment suspendu dans ton coeur et ton esprit.

Le silence s’installe à nouveau. Beaucoup plus serein, il t’apaise. Entendre la respiration de Eliana, entendre le crépitement du feu derrière vous, sentir le poids de son corps contre le tien, la chaleur que les plaids vous fournissent… la douceur à l’état brut. La voix d’Eliana s’élève après un temps - combien, tu l’ignores - mais comme une douce mélodie, ses mots t’intriguent. Tu l’écoutes attentivement, regardant devant toi, toujours par la fenêtre. Tu pourrais lui exposer ton point de vue aussi, mais tu préfères l’écouter. Bien sûr, à toi aussi il t’arrive de te poser la question. Que seriez-vous, si tout cela ne se serait pas passé ? Vous serez des êtres totalement différents et peut être que vous ne vous seriez jamais rencontrés. « Je me suis déjà posé la question…mais j’en viens toujours à me dire que j’aime bien ce qu’on est devenus. En dépit de tout le reste, j’crois qu’on a de la chance dans toute cette histoire. » D’avoir croisé le chemin de l’autre. Un fin sourire étire tes lèvres, et sous le plaid, ta main caresse son bras. Eliana t’interpelle. Tu hausses les sourcils, attentif. « Mhm ? » Les mots qui suivent suffissent à te procurer la chair de poule. Tu te pince les lèvres, repensant à ton tour à ce soir-là. Et à tout ce que tu avais pu ressentir quand tu l’avais revu. Cette envie à laquelle tu as répondu - celle de l’embrasser. Est-ce que tu l’as confondu avec Bethany ?

« Non. » Tu marques une pause. Tu n’as jamais ressenti aucune honte à ça. Tu ne t’en ai jamais voulu, enfin un peu, mais ça fait quelque temps que tu y as repensé à ce baiser, et que tu t’es rendu compte de la sincérité de ce baiser. « J’ai pensé à toi tout du long et…je ne pouvais pas faire autrement que de répondre à cette envie qui m’avait tenu…en vie…quand on s’est retrouvés. » Tu aurais pu y rester, tu le savais au fond de toi. Cet aveu fait que ton coeur accélère davantage, au point où tu sais qu’il est possible que ça soit totalement perceptible. Tu prends une profonde respiration et glisses ta main sous son menton pour pouvoir la regarder dans les yeux. Pour ne rien dire de plus, mais pour parler seulement avec le regard, une infinie tendresse. « On ferait mieux…de dormir…un petit peu. » Essayer du moins. Tu viens un peu mieux, abattre le plaid sur ses épaules et lui adresse un large sourire avant de la serrer contre toi. Car tu résistes à cette tentation de l’embrasser. Ce n’est pas l’envie qui te manque mais tu penses que vous avez déjà beaucoup dit pour ce soir, qu’il y a de quoi y repenser quand vous, vous retrouverez seul, chacun de votre côté. Il faut laisser au temps faire les choses. Peut être pas chercher à se recontacter, bien que ça sera dur…mais se laisser du temps. Tout simplement.
/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)    Mer 21 Déc - 22:44
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
‹ ›


souvenirs enfouis (joe) Empty

/ awards session
(#) Re: souvenirs enfouis (joe)   
Revenir en haut Aller en bas
 
souvenirs enfouis (joe)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
what lies ahead. :: archives rps.-