washing machine heart (sam)

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@Samhoaìr O'Callaghan & charlotte cosgrave
Finir la journée par une intervention a toujours été ce que tu préfères. Ça te force souvent à terminer plus tard, à risquer le temps supplémentaire, mais au moins comme ça, tu n’as pas à fixer l’horloge en attendant que le temps passe. Cette fois ne fait pas exception, t’as été la première habillée, la première dans le camion pour partir, la première qui s’élance vers le feu pour jouer les héroïnes du dimanche. Rien de tout ça n’est exceptionnel de ta part, tes collègues commencent à avoir l’habitude.
Ce qui ne t’empêche pas d’être complètement crevée lorsque ton quart de travail se termine. La logique voudrait sans doute que tu retournes chez toi pour t’étaler dans ton lit, mais ce n’est pas ce que tu décides de faire. Tu ne vas pas bien loin, tu vas dans un autre chez toi, celui que tu squattes de façon un peu trop régulière. Ça doit être pour ça que le‧a colocataire de Sam ne bronche pas en t’ouvrant la porte et désigne une porte fermée pour t’indiquer où ton amie se trouve. Ça aurait sans doute du soulever quelques questions dans ton esprit ou au moins te pousser à faire la chose logique : cogner avant d’entrée, mais non. C’est Sam après tout, vous avez pas besoin de vous soucier de ce genre de chose.

T’ouvres donc la porte sans cérémonie, sans même que l’idée qu’elle soit en train de stream te traverse l’esprit. C’est con en soit, considérant que t’étais en train de regarder sur ton téléphone avant l’intervention. « Hey babe, can I borrow your… » Tu t’interromps quand tu vois l’écran, toutes les indications qu’elle est bien live. Oups. Heureusement que t’as pas terminé ta phrase, parce que le chat aurait certainement bondi sur le fait que tu voulais lui demander de profiter de sa douche. Déjà que tu l’appelles babe en permanence, t’aides certainement pas votre cas. Enfin, tu te reprends bien vite de ta surprise, enchainant après à peine un battement. « Oh, I didn’t think you’d still be live. Hey chat. » Tu t’approches sans grande gêne, malgré le fait que tu dois avoir l’apparence d’un monstre des marais en puissance, pour saluer le chat d’un geste de main dans la caméra. Ce n’est pas la première fois que t’apparais dans le stream, t’as appris bien vite à ne pas en être gênée en outre mesure - pas que tu sois quelqu’un qui s’embarrasse facilement de base. Tu repasses ton attention vers Sam à qui tu adresses un doux sourire. « When will you be done ? I can wait on the couch if you don’t mind. » Tu pourrais aussi rentrer chez toi, ce n’est pas comme si c’était si loin, mais le message est clair : même crevée et sans doute un peu trop sale pour être présentable, t’as envie de passer du temps avec elle.
C’est beau l’amitié (oups).

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ft. @Charlotte Cosgrave & @Samhoaìr O'Callaghan
Samhoaìr s’étira de tout son long avant de quitter le canapé où elle bouquinait en compagnie de son colocataire. Certes, ce dernier ne lisait pas mais regardait une série, mais c’était histoire de faire quelque chose ensemble. Elle avait encore quelques minutes devant elle avant de devoir se poser devant son ordinateur, elle prévint sa communauté de l’arrivée imminente d’un live et rangea son livre. « well the duty calls, you don't make strange noises or anything, ok?» lâcha-t-elle en lui ébouriffant les cheveux. Le problème avec ce genre de métier c’était bel et bien le son, une chose qu’elle ne pouvait gérer réellement. Elle en avait fait l’expérience lorsque l’un de ses colocataires avait invité une personne pour pratiquer le coït sans la prévenir.

L’écossaise ferma la porte de sa chambre derrière elle, s’installa à son bureau, enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et termina les quelques derniers préparatifs. Il y eut un instant de flottement puis elle afficha un large sourire. « hi everybody! I hope you are in good condition because we are going to continue this little horror game from the last time...” et la routine s’installait une nouvelle fois. Ce n’était plus comme lors de ses débuts où elle bégayait et hésitait dans ses discours, maintenant tout se faisait avec une fluidité sans égale et tant mieux.

Elle sursauta lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit et elle put voir dans le retour qu’il s’agissait de Charlotte. Qu’est-ce qu’elle fichait là ? Elle retira un écouteur et dissimula un rire face au surnom employé. Sa communauté allait encore une fois spéculer sur le fait que les deux jeunes femmes étaient ensemble, c’était sûr et certain. La jeune femme s’approcha pour saluer ceux qui regardaient l’écossaise jouer et ils répondirent en écho. « I'm sure you did it on purpose. Strangely enough, the day I play a horror game, you show up without warning!” plaisanta-t-elle avant de lui offrir un clin d’oeil quand elle l’informa du fait qu’elle l’attendrait dans le canapé.

Samhoaìr n’allait pas mentir, l’arrivée de la blonde lui avait ôté toute envie de continuer d’animer et de jouer, mais elle ne pouvait disparaître de la sorte sans se prendre une vague de conséquences assez agaçante. Bon, elle finirait le niveau et leur dirait au revoir pour aujourd’hui. Ca faisait facilement trois heures qu’elle était devant l’écran, elle pouvait se permettre de décrocher, non ? Après avoir hurlé de peur pour la millième fois de la journée, l’écossaise annonça son départ, balança ses écouteurs sur le bureau et rejoignit Charlotte.

Sans plus de cérémonie, elle vint s’effondrer sur ses genoux, ignorant le fait que la demoiselle semblait avoir couru un marathon dans les flammes. « you wanted to ask me something? »

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@Samhoaìr O'Callaghan & charlotte cosgrave
Tu ne peux pas réprimer le fou rire qui t’envahit quand tu vois Sam sursauter à ton arrivée. Tu pourrais te moquer, lui faire savoir que tu ne fais pas si peur que ça non plus, mais tu te rappelles en voyant qu’elle est live ce à quoi elle jouait avant que tu te fasses appeler en intervention. Ouais, peut-être que t’aurais du t’annoncer par un message avant de débarquer sans prévenir… « Not at all. » Tu ne penses pas souvent aussi loin que ça. « I just have a great sense of timing. » Le tout ponctué d’un énorme sourire avant que tu fasses un autre geste en direction de la caméra à l’intention du chat qui est sans doute déjà bien occupé à décrypter chacune de vos interactions actuelles avant de disparaitre en direction du divan sans demander ton reste.
T’es prête à attendre Sam après tout, même s’il faut admettre que t’espérais qu’elle ne streame pas trop longtemps non plus. Parce que t’as pas l’énergie de retourner faire de la modération, mais t’as pas non plus envie d’attendre pendant des heures. Tu songes un instant à te relever pour t’inviter dans le stream de manière un peu plus durable, mais tu résistes à la tentation. Tu doutes qu’elle ait réellement envie que tu viennes squatter sans prévenir.

Et finalement, t’as même pas besoin d’attendre si longtemps, pas le temps de te lasser de cette inactivité que la vedette de la journée apparait dans ton champ de vision et vient s’effondrer sur tes genoux. « I wanted to borrow your shower. » Pas une grande question existentielle donc, certainement pas quelque chose qui nécessitait que tu viennes interrompre son stream. D’ailleurs, t’aurais surement pu te permettre d’y aller pendant qu’elle terminait son stream, une idée trop logique qui ne t’avait pas traversé l’esprit. Est-ce parce que tu comptais l’inviter avec toi sous les jets d’eau ? Non, quand même pas - quoi que. « And more importantly I was wondering if you were free to go out with me ? » Ça pourrait sonner comme une invitation à un rencard, mais c’est pas exactement ce que t’as en tête donc tu ne l’entends même pas. T’es trop occupée à te redresser doucement. « I had the perfect idea for your Christmas gift and I wanted you to come with me to get it. » Une précision importante qui est bien vite accompagnée d’une autre. « I just need to be less gross first. » T’aurais surement du te laver à la station avant de partir, mais pour ta défense, t’avais hâte de la voir et ça expliquait largement pourquoi tu préférais venir squatter sa douche et débarquer à l'improviste par la même occasion.

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ft. @Charlotte Cosgrave & @Samhoaìr O'Callaghan
Sam se demandait tout de même ce que son amie venait faire ici après sa journée de travail. Certes, ce n’était pas la première fois qu’elle venait à l’improviste, au point que ça ne surprenait même plus ses colocataires. La question restait, cependant, en suspens dans son esprit alors qu’elle attendait la réponse de la pompière. Bon vu l’état dans lequel elle se trouvait, il était facile de deviner ce que souhaitait la demoiselle. Et paf, elle avait raison, madame voulait se laver. « Is your shower broken or what? » lâcha-t-elle nonchalamment avant d’esquisser un sourire en coin. « just kidding, you can. »

La demoiselle quitta son siège humain pour ouvrir la porte de sa chambre, non sans lui attraper une serviette au passage. Il suffit d’un regard pour le colocataire pour comprendre qu’il pouvait encore attendre pour sentir bon. Peut-être un jour râlerait-il, c’était fort probable, mais pour l’instant il avait encore trop peur de l’autorité de l’écossaise pour faire le moindre commentaire à ce sujet. Il s’était permis une remarque un jour et ça lui avait suffit pour devenir muet quelques jours. Samhoaìr invita son amie à pénétrer dans la salle de bain avant de refermer derrière elles.

« Do you want me to come for my present? I love surprises... » Un bien beau mensonge. Elle détestait les surprises depuis que sa mère n’avait cessé de lui ramener un beau père différent toutes les semaines. Mais elle devait avouer être intriguée par la proposition de la pompière. Certes, elles avaient plaisanté un nombre incalculable de fois sur leurs cadeaux respectifs, mais là c’était concret, sérieux. « But go ahead, get soapy and I'll go with you » ricana-t-elle en venait s’asseoir sur l’unique frêle tabouret qui siégeait dans la salle de bain. Elle se fichait bien de la voir dans son plus simple appareil, Sam pourrait la dessiner les yeux fermés tellement elle avait parcouru ses courbes de ses fins doigts.

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@Samhoaìr O'Callaghan & charlotte cosgrave
Sam ne semble pas être impressionnée par ta demande - ce qui est compréhensible en soit - mais toi tu lui adresses un doux sourire comme si de rien était. « No I just wanted to see you first. » Ouais parce que t’aurais pu passer chez toi, t’aurais pu te laver avant de partir, mais tu n’as pas pensé à tout ça. T’as pas pensé bien loin de toute façon, mais ça ne devrait pas étonner personne. Sans plus d’histoire, tu te contentes de la suivre vers la salle de bain, saluant le pauvre coloc que tu devances pour la douche. Tu lui adresses un petit sourire, l’air de dire que tu ferais vite pour qu’il n’ait pas à attendre trop longtemps. Non pas qu’il semble prêt à débattre - ce qui n’est pas étonnant.

Une fois la porte refermée derrière toi, tu ne perds pas de temps à te débarrasser de tes vêtements sans aucune gêne que ce soit. Au-delà du fait que Sam sait déjà à quoi tu ressembles dans ta tenue la plus modeste, t’as jamais été très pudique. C’est un peu une nécessité dans une caserne où il y a toujours quelqu’un dans les parages et où t’as plus souvent envie de te débarrasser de vêtements sales au plus vite plutôt que de protéger une vertu inexistante. « You hate surprises, I know. » Tu l’as appris assez vite dans votre relation. « That way your present will only be a half-surprise. » Comme si ça réglait tous les problèmes. Enfin, de toute façon, vu l’idée que t’as en tête, tu te vois difficilement procéder sans la présence de la principale intéressée. « I’ll be quick, don’t worry. » T’aurais définitivement pu faire ça pendant qu’elle terminait son stream, mais bon.

Au moins comme ça tu peux lui parler en passant sous la douche - ce que tu fais immanquablement : « Was the stream okay ? I missed part of it because of a fire. » Tu dis la chose sur un ton plat, celui de quelqu’un qui a un peu trop l’habitude de braver les flammes. Ça te passionne toujours autant, évidemment, mais disons que t’es moins affectée par la mention d’une intervention. « I mean I’m sure you were great, but I hope there were no troublemaker. » En soit t’es pas la seule modératrice, mais tu restes plus sérieuse - ou pas. C’est tout de suite moins crédible comme affirmation quand tu sors de la douche en manquant de t’étaler. C’est à se demander comment ça se fait que t’es encore vivante, surtout vu ton métier.

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ft. @Charlotte Cosgrave & @Samhoaìr O'Callaghan
Quelle étrange amitié qu’était la leur, même si les deux concernées ne se posaient aucunement de question dessus, il fallait avouer qu’elle pouvait en laisser plus d’un perplexe. D’ordinaire, on ne viendrait illustre le terme amitié avec elles deux, certains diraient même que le terme couple serait plus approprié en vue des liens qui les unissaient, mais encore une fois, aucune des deux ne se posait la question. Tout se faisait le plus naturellement du monde dans une équation parfaite pourtant destinée à être saccagée un jour. Mais là n’était point le sujet.

La conversation continuait toujours alors que la pompière laissait l’eau brûlante de la douche décrasser son corps sous l’œil distrait de l’écossaise qui se fit la réflexion de nettoyer les parois un de ces quatre. Il y avait bien un planning de ménage mais autant dire qu’il était difficile de le faire respecter à la lettre. « take your time », rien ne pressait après tout, la surprise pouvait sûrement attendre une bonne demi-heure, enfin la quasi surprise.

« it was pretty cool, they weren't too upset for once. that's often the case when I start a horror game. Of course, they looked for you in the chat, but you weren't there. » Charlie était la modératrice favorite de sa chaîne, Sam l’avait rapidement compris et n’avait pas hésité à demander son aide plus souvent.

Mais elle ne la sollicitait pas trop non plus, elle avait un métier à côté et une vie à gérer, ce n’était pas une modération à plein temps. Mais il était sympathique que de voir son nom affiché dans les messages, cette complicité échangée, etc.
L’écossaise eut le réflexe de se redresser en la voyant glisser et vint la rattraper délicatement dans ses bras pour éviter une catastrophe. Cette maladresse avait le don de la faire sourire plus que de raison. « Sometimes I really wonder how you can be a firefighter with such clumsiness ». A croire que Charlie passait son temps à s’effondrer dans les flammes dans un cri de panique, mais ça ne devait sûrement pas être le cas. Enfin, elle espérait pour elle. Bon, avec tout ça, elle en oubliait presque qu’elle tenait une demoiselle trempée dans ses bras et qu’il fallait peut-être lui tendre une serviette plutôt que de l’éponger avec son t-shirt. « Here. » lâcha-t-elle en s’éloignant en en lui tendant la serviette.

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@Samhoaìr O'Callaghan & charlotte cosgrave
Tu continues la discussion malgré l’eau de la douche qui étouffe un peu ce que Sam te répond. Ça ne t’empêche pas d’entendre, juste que tu dois te concentrer un peu plus attentivement et ça suffit largement à ce que tu pouffes de rire à la mention des recherches que ton absence avait causée. « Somehow they keep forgetting that I actually have a job outside of your streams. » Ce qui ne te dérange pas le moins du monde en soit, t’aimes bien modérer pour elle, t’aimes l’ambiance de ses streams, t’aimes même le chat et leurs questions un peu trop personnelles par moment. « I’ll make it up to them on the next stream, especially if you continue to play the horror game. » Comprendre ici que t’aurais surement une idée complètement débile qui ferait rire le chat d’une manière ou d’une autre. Il ne faut pas trop attendre de ta part, mais t’es une modératrice divertissante, ça on peut se le dire.

T’es même divertissante en règle générale, faisant le clown malgré toi lorsque tu manques de tomber en sortant de la douche. C’est Sam qui te rattrape dans un moment qui aurait pu être terriblement gênant si ce n’était du fait que 1) tu n’es pas pudique et que 2) elle t’a déjà touché de façon beaucoup plus volontaire que ça. Alors tu ne peux qu’en rire, doucement, encore plus au commentaire qu’elle te fait. « It’s a real talent. » Que tu dis avec une fierté qui n’a absolument pas la place dans ta voix considérant que t’es nue contre ton amie jusqu’à ce qu’elle te tende une serviette. « Thanks. » Tu te sèches rapidement, sans plus d’histoire avant d’enfiler tes vêtements pour être un peu plus présentable. C’est tout de suite mieux que ta tête échevelée et les marques de suies sur ton visage. « And thanks for the shower I needed that. » C’est le moins qu’on puisse dire, ça t’apprendra à débarquer tout de suite après le travail.

Mais bon, maintenant que cette petite interlude est faite, malgré le moment étonnamment peu gênant de ta presque chute, tu peux te concentrer sur le principal : « So, are you ready for the almost-surprise ? » Presque-surprise comme si elle pouvait avoir une quelconque idée de ce que tu prépares. « I can let you guess what it is while I’m driving if you want. » Est-ce que tu veux lui laisser l’occasion de le faire pour pouvoir glaner des idées pour de futurs cadeaux ? Non, tu penses pas jusque là malheureusement, mais ce serait divertissant de la voir essayer de deviner. Ça te suffit.

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Samhoaìr la laissait se sécher tranquillement et faire ses petites affaires, retournant sagement sur son tabouret pour ne pas trop la gêner. La salle de bain n’était pas immense et être deux à l’intérieur revenait à se bousculer toutes les trois secondes. Elle se passa une main dans les cheveux dans un sourire lorsque Charlotte vint lui dire qu’une telle maladresse dans son métier était un talent. C’était une façon de voir les choses, même si elle devait avouer être parfois inquiète lorsque la demoiselle partait braver les flammes. On n’était jamais à l’abri d’une erreur ou d’un obstacle imprévu. Bon, elle n'allait pas non plus dans psychose, mais voilà ça lui arrivait de s’inquiéter tout de même. « didn't you need clean clothes? »

Elle allait lui répondre lorsqu’on tambourina à la porte. Sam se tourna vers cette dernière et l’ouvrit en grand, témoignant d’un agacement de sa part. Elle savait très bien de qui il s’agissait et des conneries qu’il allait sortir. « Oh I needed to wash up and I just wanted to tell you to hurry up and finish your sex ». L’écossaise leva les yeux au ciel et attrapa la main de Charlotte pour quitter la salle de bain, non sans insulter copieusement son colocataire dans sa tête. Elle ne préférait plus répondre à ce genre de remarques, de un parce qu’elle se savait en tort et de deux parce que c’était un running gag qu’elle ne pouvait pas éviter.

Sam se faufila dans sa chambre pour attraper une veste et une paire de chaussures, sautillant pour rejoindre ensuite le salon où l’attendait la pompière. « I'm bad at guessing things but I can always try to say something stupid to see if it works. » Les deux jeunes femmes quittèrent alors la maison pour se diriger vers le véhicule de Charlie. Sam en profita pour glisser une cigarette à ses lèvres. Elle essayait d’arrêter mais c’était difficile lorsque la majorité de son entourage était également fumeur.

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Sam soulève un point important alors que tu termines d’enfiler tes vêtements et tu hausses les épaules. « Probably. » Une réponse fort intelligente et surtout, très réfléchie. Tu t’en préoccupes pas trop au final, tes vêtements ne sont pas si sales, ils ont été protégés par les tenues ignifuges que vous portez lors d’intervention. Tu n’as pourtant pas l’occasion de répondre réellement‧à la question que quelqu’un vient tambouriner à la porte de la salle de bain. Tu n’es pas surprise de voir l’un des colocataires de la rousse de l’autre côté de la porte. Il ne manque pas d’exaspérer l’autre jeune femme, mais toi tu ne peux que rigoler. « I know you don’t get laid but you don’t need to be that jealous. » Tu lui adresses un clin d’oeil alors que Sam te traine hors de la salle de bain. Tu n’as pas à subir les commentaires en règle général ou du moins, tu ne te sens jamais vraiment visée.

Tu suis donc la rouquine jusqu’à sa chambre, un sourire sur les lèvres alors que tu reprends comme si de rien était. « As I was saying before being rudely interrupted, if I steal more of your clothes you won’t have any left. » Parce que t’es cette personne qui emprunte des vêtements sans jamais les rendre. Tu le fais avec elle, c’est une habitude, mais tu le fais aussi avec tes colocataires quand iels ont quelque chose qui te plait - ouais t’es sans gêne à ce point - ou encore avec tes adelphes du foyer.
Quoi eu tout ça c’est très secondaire à l’idée de faire une surprise à Sam - une bonne surprise d’ailleurs. « Yeah it’ll be funny. » Évidemment que tu le prends comme ça, que tu esquisses un grand sourire alors que tu prends le siège passager. Tu ne fais même pas de remarque sur le fait qu’elle s’allume une cigarette - elle doit déjà connaitre ton avis sur la question. « I can give you hints like… » Une hésitation feinte, comme si tu devais chercher. « It’s sort of something you already have but you need more of. » C’est pas précis comme indice, mais pour ta défense, ça reste très véridique. Juste que la mention de quelque chose pourrait être un peu trompeuse.

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ft. @Charlotte Cosgrave & @Samhoaìr O'Callaghan
Elle appréciait la répartie de la pompière, elle devait l’avouer, en même temps elle s’ennuierait bien trop si cette dernière ne possédait point la qualité que l’on nommait humour. Bon après le colocataire avait attaqué avec raison, elles avaient parfois un peu trop abusé des parties communes – et notamment de la salle de bain – mais bon ce n’était pas le moment de faire l’inventaire de tous leurs débordements. Elle devrait d’ailleurs lui demander de lui rendre certaines de ses fringues parce que bon, ça devenait presque critique sur certains hauts. Mais bon, Sam devait avouer qu’elle appréciait la voir dans ses vêtements et franchement, elle ne se posait aucune question sur le pourquoi de cette satisfaction.

Sam se glissa dans la voiture, une fois sa cigarette terminée. Elle ne put s’empêcher de grimacer à cause de l’odeur de tabac qui polluait ses narines, mais la nicotine était une addiction à laquelle elle avait bien du mal à renoncer. Mais bon l’idée d’avoir une haleine qui puait le cadavre l’aider à se persuader d’arrêter incessamment sous peu. Elle souffla sur une mèche rebelle et s’installa un peu plus confortablement dans son siège non sans prendre le contrôle de la musique qui résonnait dans l’habitacle métallique. Charlie n’allait pas se plaindre, Sam avait de très bons goûts musicaux, bon à part quelques spécialités de chants écossais…

Elle coula un regard interrogateur à sa meilleure amie et fourra son téléphone dans sa poche comme dans une tentative de ne pas tricher à la question. Comme si google allait pouvoir l’aider sur le sujet. « Tu parles d’un indice, ça peut être n’importe quoi ! » râla-t-elle en croisant les bras, les rouages de son esprit se mettant déjà en marche pour trouver rapidement une réponse. Argent ? Non ça serait ridicule. Sexe ? Elle ricana bêtement intérieurement mais ne fit aucun commentaire à voix haute. « Des fringues peut-être ? Vu que tu m’en as piqué la moitié ! » Elle lui fit un clin d’œil avant de tourner son attention vers la route, se laissant bercer par le rythme quelque peu chaotique de la conduite en ville.

Qu’est-ce que Charlie pouvait bien lui offrir ? Elle qui se disait fûtée comme personne, elle pêchait bien cette fois-ci. Elle n’avait pas l’habitude des surprises, ça la démangeait de la secouer dans tous les sens pour la faire avouer, mais elle se retint de le faire parce que c’était franchement pas poli. « Un rat ? je sais pas moi… »

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@Samhoaìr O'Callaghan & charlotte cosgrave
Tu laisses Sam prendre les commandes de la musique sans dire quoi que ce soit. Tes goûts musicaux sont tellement éclectiques qu’il y a bien peu de chance qu’elle mette quelque chose qui ne te conviendrait pas - même les chants obscurs écossais ne te dérangent pas plus que ça. Puis t’es trop occupée à attendre ses hypothèses pour la surprise que tu lui réserves. Tu te fais même magnanime en lui offrant un indice de qualité pour la lancer dans ses tentatives de deviner. La principale concernée ne semble pas convaincue, ronchonnant sur la chose. Toi t’hausses les épaules, ne pouvant rien faire de plus que couler un regard dans sa direction. « C’est un très bon indice ! » Évidemment que tu cherches à te défendre, même s’il est vrai que c’est quelque chose de bien trop large pour que ce soit utile. Pour ta défense, il était difficile d’offrir quelque chose de précis sans que ce ne le soit beaucoup trop. Elle devra donc faire avec et t’espères que ce sera un minimum amusant.

Et ça ne manque pas d’arriver alors que la première hypothèse se double d’une accusation. « C’est pas de ma faute s’ils me vont mieux qu’à toi. » Et c’est complètement faux, parce que t’as aucune capacité à agencer des vêtements de façon correcte. T’es une fière adepte de prendre les premiers morceaux de linges sur le haut de la pile et d’y aller avec ça. T’as même aucun problème à mettre plusieurs patterns différents et affirmer que c’est magnifique. « Mais fais moi penser de te les rendre. » Parce que t’as bel et bien une quantité importante de ses vêtements à quelque part dans ta chambre. C’est pratique quand elle reste dormir, mais c’est trop pour que tu le justifie par ce seul fait.

Toujours en est-il que ce n’est pas la bonne réponse pour élucider le mystère de la surprise et que tu te demandes si elle parviendra à deviner avant que vous n’arriviez à destination. Une question fort inutile, considérant que la deuxième tentative est la bonne. Ça te surprend, au point où tu manques de freiner un peu trop rapidement. « Comment t’as deviné ? » Tu regardes ton tableau de bord, comme s’il pouvait y avoir l’information d’écrit en gros. T’as même pas mis de GPS parce que tu connais assez bien la ville pour te retrouver de tête. « Mais oui t’as tout bon ! J’ai lu quelque part que c’était mieux d’en avoir deux pour ne pas qu’ils se sentent seuls… » Et tu te retiens de partir dans une longue tirade qui serait 100% tirée de l’article que t’as lu et que t’as pris comme une intervention divine. « Du coup j’ai trouvé quelqu’un qui a eu une portée de ratons il n’y a pas si longtemps et ils sont prêts à être adoptés. » Ouais parce que t’as pas voulu juste ramener Sam à la première animalerie du coin. Tes cadeaux sont toujours très (trop) réfléchis pour ton pauvre cerveau.

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ft. @Charlotte Cosgrave & @Samhoaìr O'Callaghan
Fais-moi penser de te les rendre. Se souvenait-elle de la mémoire de poisson rouge de Sam ? Enfin, certes elle se souvenait facilement de choses, mais de choses inutiles surtout, alors autant dire que se rappeler une chose aussi importante que rendre des fringues, ça allait passer à la trappe. Elle se saisit de son téléphone dans une tentative de mettre un rappel, mais son attention fut rapidement happée par quelque chose d’autre.

Comment t’as deviné ? Deviner quoi ? Ah oui le rat… Le rat ! Elle braqua un regard en direction de sa meilleure amie, se disant qu’elle devait sûrement se payer sa tête en la menant sur une fausse piste mais c’était loin d’être le cas puisque Charlie partit dans une explication des plus pragmatiques. Quoi ? Son rat n’était pas heureux, c’est ce qu’elle insinuait là, non ? Ce petit être tout mignon sauvé des laboratoires pharmaceutiques ne pouvait être malheureux dans son agréable nouvel habitat où il bénéficiait de câlins et de nourriture à volonté ! « Je vais bientôt avoir une armée de rats chez moi. » plaisanta-t-elle en changeant la musique.

Elle glissa un regard en dehors de la voiture avant de se pencher en direction de son amie pour déposer un bref baiser sur sa joue. « Merci, ça me touche beaucoup comme surprise. » Parce que c’était on ne peut plus personnel et réfléchi, pas une simple babiole qu’on achetait comme ça sans prendre le temps, se disant que de toute façon le cadeau allait finir dans une poubelle ou au fond d’un placard. « T’as déjà réfléchi à un nom pour la bestiole ? Ou on cherche à deux ? Hors de question que je le donne toute seule, c’est aussi ton idée ! »

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@Samhoaìr O'Callaghan & charlotte cosgrave
T’as toujours été du genre à te casser la tête pour offrir des cadeaux, mais t’as l’impression que c’est d’autant plus vrai cette fois. Parce que c’était pour Sam, parce que t’as eu la chance de lire un article pertinent quand t’as fait des recherches sur les rats. T’as beau ne pas être la personne la plus instruite qui soit - l’école ça n’a jamais été fait pour toi - t’as toujours été du genre à faire des recherches quand ça concerne les gens que tu apprécies. Ça se voit au temps mis à lire au sujet des rats, mais aussi à tout ce que tu as pu lire sur les appareils auditifs pour être prête à toute éventualité avec Elena. C’est ta façon de montrer quand tu apprécies réellement quelqu’un, ce temps que tu mets dans des recherches que tu ne maitrises que partiellement. C’est pour ça que t’as une explication toute logique et solide à offrir à ton amie concernant le cadeau. « Pourquoi pas, je suis sure que ce serait les stars de tes streams, plus que moi même. » Parce que toi aussi t’en es une à ta façon depuis le temps. Pas forcément pour les meilleures raisons qui soit, mais ça te fait rire, ça t’a toujours que faire - dommage que ça aurait du soulever des questions à la place.

Qu’importe au fond, la seule chose qui compte dans le moment c’est la réaction de Sam à ce que tu expliques, au cadeau lui-même. Un sourire vient illuminer ton visage lorsqu’elle te remercie. « Ça me fait plaisir. » Bien sur que ça te fait plaisir, comment pourrait-il en être autrement quand elle te dit que ça la touche. « Hm non, je n’y avais pas pensé. » Pourquoi tu l’aurais fait alors que c’est pour elle, que ce serait son animal de compagnie. Tu fronces doucement les sourcils alors que tu tournes sur la rue de votre destination. « On peut attendre de voir la tête de celui que tu choisiras. Si ça se trouve il aura une tête d’Orville et pas de Aang. » Parce que bien sur, ton réflexe premier c’est de donner le nom d’un personnage que t’aime bien dans la série Avatar. T’as jamais été du genre à te casser la tête après tout, surtout pas pour ça. Tu te gares finalement devant une maison. « T’es prête à rencontrer le rat ex-aequo de ta vie ? » Elle ne pouvait pas avoir de hiérarchie dans ses rats quand même, mais ce serait quand même le rongeur qu’elle aimerait le plus, ex-aequo avec l’autre.

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ft. @Charlotte Cosgrave & @Samhoaìr O'Callaghan
Sam avait envie de lui dire que personne n’arriverait à la cheville de Charlie en ce qui concernait le rôle de mascotte de sa chaîne, mais là n’était pas le débat. Depuis que la pompière avait débarqué à pieds joints en tant que modératrice, les rumeurs étaient allées de bon train au point où Sam avait déjà dû ramener la communauté à l’ordre en ce qui concernait sa vie privée. Elle pouvait comprendre qu’une telle complicité pouvait rendre folle la personne de l’autre côté de l’écran, qu’une obsession pour une personne publique pouvait parfois faire péter les plombs, mais autant dire qu’elle avait pris une douche froide en voyant tout le contenu on ne peut plus ambigu les concernant sur les réseaux. Jamais elle n’aurait pensé que leur duo créerait un tel raz de marée.

Sa tête bougeait tranquillement au rythme de la musique alors qu’elle continuait d’écouter les quelques paroles de son amie. Un doux sourire étira ses lippes. Qu’il était agréable de passer du temps avec elle, c’était si simple, si naturel de lui parler et d’échanger. Ne voyait-elle pas le danger qui les attendait à des kilomètres de là ? Dans un avenir proche ? Clairement pas, pour Sam tout fonctionnait à merveille et rien ne viendrait briser cette petite routine. Rien. Ni personne. Quelle ironie.

« T’es toujours aussi fan d’Avatar toi » rit-elle « Mais je pencherai plus pour un nom d’Humain je sais que ça rend les gens perplexes et j’adore les rendre perplexes. » La voiture se gara enfin et Sam se libéra de sa ceinture de sécurité pour poser un premier pas dehors. « Grave, prête à ce qu’il prenne ta place dans mon cœur ? » taquina-t-elle gentiment en fermant la portière et en cherchant l’endroit du regard. Elle n’avait foutrement aucune idée d’où elles se trouvaient.

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Toujours fan d’Avatar, oui, c’est une évidence à tes yeux. Il faut dire que c’est une série culte et qu’il faut être une étrange personne pour ne pas en être fan. Tu serais très capable de partir sur une tirade sur ce point, mais au fond, t’es plutôt certaine que Sam comprend ton affection pour la série. Ce pourquoi tu te contentes d’un « Toujours ! » un peu trop enthousiasme avant de réfléchir à ce qu’elle ajoute. Ça te surprend pas en soit, c’est comme ça qu’elle a nommé le premier. « Tu sais techniquement, Aang c’est un nom d’humain. » Ah oui, la répartie brillante dont tu fais preuve dans le moment présent l’impressionnerait très certainement. T’es pas sérieuse de toute façon, tu maintiens ton argument initial : il faut voir la tête du rat choisi pour pouvoir lui donner le bon nom.

Mais avant toute chose, il faut que tu t’indignes face à la taquinerie de Sam. « Je suis si facilement remplaçable ? » On pourrait penser que t’es outrée, ça vient, après tout, jouer sur des peurs très réelles que t’écrases toujours un peu plus bas, mais t’es pas sérieuse.
Et surtout, pas très crédible.
Il faut dire que tu vois difficilement comment ta relation avec l’écossaise pourrait être brisée si facilement. Ouais, c’est de la naïveté presque effarante considérant ce qui vous attend, mais tu ne peux pas imaginer la chose. Alors tu brises bien vite dans ton jeu d’actrice de qualité et tu éclates de rire. « Mais ça va, je comprends. Un rat c’est adorable. » Pas autant que Korra, mais voilà un débat que tu n’as pas spécialement envie de lancer dans le moment. Tu te diriges donc vers la porte d’entrée de la maison devant laquelle tu t’étais stationnée. Tu discutes tranquillement avec le type qui ouvre la porte, celui avec qui tu as échangé au téléphone quelque fois. Il salue Sam sans plus d’histoire avant de vous amener voir la portée de raton. « Tadam, ils sont mignons non ? » Bon toi tu les prendrais tous si tu t’écoutais, mais tu doutes que ça passe très bien avec ton chien.

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Avatar, dessin animé qui avait bercé beaucoup d’enfants tout comme son petit-frère la légende de Korra même si moins populaire auprès des jeunes générations. L’écossaise était tombée dessus par hasard et n’avait su détourné son attention de cette histoire intrigante, comique et surtout touchante. Une série qui l’avait bien marqué puisqu’elle se surprenait, encore aujourd’hui, à vouloir la regarder pour la énième fois. Katara à jamais dans le cœur. « Katara aussi je te ferai remarquer. » Tiens, ça lui donnait quelques idées pour le prochain live sur sa chaîne.

Elle vint se saisir du bras de son amie, déposa soigneusement sa tête sur son épaule dans un rire. « Tu es irremplaçable. » Sam n’entendit guère le rire cynique d’un avenir bien trop sombre. Les deux jeunes femmes ne pouvaient savoir ce qui les attendait, et mieux valait pour elles de rester dans l’ignorance. L’écossaise considérait Charlie comme la chose la plus précieuse de sa vie, ce pilier qui ne pouvait jamais s’effondrer qu’elle ne souhaitait jamais voir se fissurer. Les deux jeunes femmes s’étaient bâti un monde qu’elles pensaient toute deux inébranlable, c’était elles deux contre le reste du monde, mais à quel prix ?

Elle libéra son amie de son étreinte lorsqu’elles arrivèrent à la porte du fameux propriétaire de la portée de rats. Sam était impatiente de voir les petites boules de poils et avait surtout peur de tous les embarquer. Elle offrit un sourire poli à l’inconnu et alla à la suite de Charlie qui était déjà obnubilée par la portée qui se tenait là. La jeune femme vint s’accroupir au-dessus, un large sourire plaqué sur les lippes. Ils étaient tous adorables mais un détail attira son attention. L’un d’eux avait deux petites tâches au niveau du museau. Délicatement pour ne pas l’effrayer, Sam l’attrapa et le montra à sa meilleur ami « Tu trouves pas qu’il y a un air de famille ? »

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Tu ne peux qu’hocher la tête en guise d’approbation lorsque Sam mentionne Katara. Tu n’es pas surprise au fond, tu connais les préférences de ta meilleure amie. « C’est vrai. Ça te donne une idée de nom du coup. » Tout en sachant très bien que ce n’est pas son genre, qu’elle préférerait sans doute un nom très classique pour son futur compagnon. À chacun son truc de toute façon, tu ne cherches pas spécialement à la faire changer d’avis de toute façon. Même que tu l’aiderais à trouver le nom parfait dès qu’elle aurait trouvé le raton de ses rêves. Tu le fais sans malice, malgré la dose de drame que tu insuffles à ton comportement pour plaisanter. Plus tard tu regretterais cette légèreté, tu regretterais de ne pas avoir vu des signes venir, de ne pas être intervenue pour préserver votre amitié du pire. Mais pour l’instant, dans ta naïveté, tu ne fais que sourire encore plus à l’affirmation de l’écossaise. Irremplaçable. C’est gros dit comme ça, mais tu le prends comme le plus grand compliment, t’es aussi persuadée que l’inverse est vrai.
Personne ne pourrait remplacer Sam dans ta vie.
Mais en même temps, tu ne vois pas pourquoi tu t’inquiéterais de la chose puisque ce ne sera jamais nécessaire. Le futur est définitivement là à se moquer de ton optimisme naïf, tu ne feras que le regretter plus tard.

Pour l’instant, il y a plus important, il y a la surprise que tu as organisé pour Sam, les ratons que vous allez voir. La discussion avec le propriétaire t’importe peu, vous avez déjà échangées toutes les infos importantes - dont le paiement - il ne reste qu’à ce que ton amie choisisse le bon. Tu pourrais donner ton avis, mais tu préfères lui laisser le champ libre. Le coup de coeur doit venir d’elle - surtout parce que toi tu les aimes déjà tous. « C’est vrai, il te ressemble beaucoup. » Tu réponds avec un peu trop de sérieux pour que ce soit crédible et tu ne manques pas de rire quelques instants plus tard. « Il est adorable. » Est-ce qu’il y a vraiment d’autres mots qui pourraient s’appliquer pour le décrire ? Tu ne penses pas même si ce n’est pas la description la plus originale. « Alors comment tu vas l’appeler ? Guillaume ? Beethoven ? Balthazar ? Thaddaeus ? Robin des bois ? Rémy ? » Il faudrait surement que tu t’arrêtes avant de te lancer dans une tirade beaucoup trop longue. Au moins on ne peut pas te reprocher de ne pas être enthousiaste. À un détail près : « Ça te plait ? » Comme cadeau, comme surprise, t’as besoin d’être rassurée un peu.

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Le regard de l’écossaise se perdit sur l’adorable petite boule de poils qu’elle tenait au creux de ses paumes. Enfant, elle avait toujours rêvé d’avoir son animal de compagnie pour en prendre soin et passer de bons moments, mais sa mère avait toujours refusé de répondre favorablement à sa demande, une décision qui n’avait cessé de lui briser le cœur des mois durant. La solitude avait été maîtresse de beaucoup de ses journées jusqu’au jour du lycée où elle avait enfin eu l’occasion de se faire des amis et où elle avait rencontré Suzanne. Elle avait pu alors expérimenter l’amour amical comme passionnel et autant dire qu’elle ne le regrettait pas, à quelques détails près.

Un rire s’échappa d’entre ses lippes lorsque Charlie retourna sa blague contre elle et Sam la gratifia d’un doux petit coup d’épaule comme pour râler de cette remarque, mais il n’en était rien. « Ouais, c’est mon fils. » ajouta-t-elle en le redéposant gentiment avec le reste de sa petite famille. Une autre boule de poils s’empressa de se blottir contre lui comme pour le protéger de ce monde extérieur qu’ils ne connaissaient pas encore. Sam tourna alors son attention vers sa meilleure amie pour écouter ses nombreuses propositions, haussant les sourcils sur certaines. Décidément, elle en avait de l’inspiration la pompière.

Elle ne répondit pas tout de suite, préféra alors prendre les mains de son amie dans les siennes non sans lui voler un bref baiser dans un sourire. Il fallait vraiment qu’elle se calme sur le côté tactile, elles n’étaient pas toute seule et on ne savait comment pouvait réagir les autres face à pareil geste d’affection. Mais c’était plus fort qu’elle lorsqu’il s’agissait de Charlie. Sam avait besoin de lui montrer son attachement, alors tant pis si les autres grimaçaient. « C’est vraiment génial, tu me connais si bien c’est dingue ! »

Son regard embrassa de nouveau la petite meute. « Je vais vraiment prendre celui avec les tâches, je pense. Et puis je l’appellerai Balthazar, ça sonne bien ! » Et dire que quelques mois plus tard, l’appeler de la sorte lui déchirait le cœur parce que l’idée venait d’une personne à qui elle n’adressait quasi plus la parole.

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Son fils, entendre Sam présenter le raton de cette façon te fait on ne peut plus plaisir, c’est évident. Ça aide à te rassurer, ça te donner certainement le courage de lancer une multitude de nom qui pourrait coller avec le petit animal. Tu n’y réfléchis pas vraiment et te permets plutôt de sortir tout ce qui te passe par la tête. Ça n’a rien d’étonnant te connaissant, mais il faut admettre que ça a un petit quelque chose de drôle - à ta façon en tout cas. T’attends avec impatience de savoir lequel des noms obtiendrait sa faveur, mais avant toute chose, t’as besoin d’être un peu plus rassurée encore. Qu’elle en parle comme son fils est une chose, ça indique qu’elle apprécie le rat, mais ça ne dit pas tout. C’est pour ça que tu vas à la pêche au complètement, que tu lui demandes directement. Qu’elle prenne tes mains n’est pas exactement ce que tu recherchais, mais ton sourire ne laisse pas place aux doutes lorsque ses lèvres trouvent les tiennes. Tu ne te préoccupes pas vraiment du type qui vend les rats. S’il réagit mal tu lui mettras un poing et ça règlerait le problème (ou pas). Franchement qu’importe quand Sam affirme que la surprise est géniale. Ton sourire s’étire un peu plus. « Ça va alors. » Ça sonne moins sérieux dit comme ça, mais tu ajoutes. « Ça me stressait un peu j’avoue. » Plus vulnérable d’un coup. Bien sur que ça te stressait, parce que c’est Sam, parce qu’elle est importante.

Mais elle est contente et ça te suffit. Tu l’observes d’un coin d’oeil alors qu’elle regarde la petite famille de rats, sans pour faire son choix. Le petit avec des taches et il s’appellerait Balthazar. « J’adore. » Bien sur que t’adores, parce qu’elle a choisi une de tes idées de nom, parce que le cadeau lui plait en prime. « Du coup vendu ! » Tu lui fais un bref bisou sur la joue avant de te tourner vers le type. « On va prendre celui-là. » Et dans une attitude bien blasée, il s’exécute pour préparer une petite boite dans laquelle il glisse le raton sans plus d’histoire. « J’espère que t’es prête à t’en occuper pendant le trajet de voiture, sinon je vais toujours vouloir le faire. » Parce que t’as absolument aucune concentration. « Mais je suis contente que ça te plaise, je me suis prise la tête à essayer de trouver le truc parfait. » Ce qui montre ô combien Sam compte pour toi. T’as beau toujours t’en soucier, c’est t’autant plus vrai quand ça la concerne elle.

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Sam continuait d’admirer la boule de poils qui deviendrait sûrement le meilleur ami de son rat favori. C’était son rêve de gosse que d’avoir des animaux de compagnie pour égayer ses journées, elle s’était toujours lamentablement ennuyée lors de son enfance à ne pas aller à l’école et à rester avec sa grand-mère à demi-sénile. Elle avait toujours supplié sa mère d’adopter un chien, elle lui avait toujours juré d’en prendre soi, mais Enea avait toujours été catégorique. Non, c’était non, elle se prendrait un animal lorsqu’elle serait indépendante.

Autant dire qu’elle avait hurlé de joie en voyant que son colocataire lui avait ramené un petit rat sauvé des laboratoires pharmaceutiques de la ville. Sam en avait pris grand soin et avait fait en sorte de lui offrir une chic seconde vie à coups de friandises et de câlins chaleureux. Puis, à l’avenir, ces petites boules de poils allaient l’aider à courtiser celle qui deviendrait sa femme, mais ça elle ne le savait pas encore.

L’écossaise fit de la place à l’homme qui vint prendre la petite bête entre ses doigts pour la glisser délicatement dans une boîte. Ce fut elle qui l’attrapa entre ses paumes, il gigotait dans tous les sens alors elle tenta de le rassurer comme elle le pouvait. « Doucement Balthazar, tu verras la maison est parfaite pour toi ! » commença-t-elle « et puis t’as déjà un frère qui t’attend. » Impatiemment, c’était grâce à sa meilleure amie qu’elle avait su que les rats n’étaient pas faits pour vivre seuls.

Sam vint lier ses doigts à ceux de son amie pour quitter les lieux et prendre la direction de la voiture. Il était grand temps que Balthazar rentre chez lui et pour de bon ! « Merci encore pour ce cadeau Charlie, c’est dingue comme tu es attentionnée, t’arrives toujours à trouver la chose juste. » Pour l’instant ricana l’avenir qui cachait alors encore bien son jeu. « Tu me raccompagnes et tu assistes à la rencontre entre les deux garnements ? »

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