who are you today ? (marvin)

un jour un peu comme tout les autres à la boutique, un jour peut-être un peu plus calme que le jour d’avant. en général tu peux pas dire que les gens se bousculent à l’entrée, pas le genre de boutique qui provoque des mouvements de foule etc, quelque chose de bien plus tranquille. de toute façon tu ne supporterais pas la cohue, tu ne supporterais pas avoir l’impression de laisser entrer un troupeau d’éléphant dans un magasin de porcelaine. c’est un peu ça ta boutique, entre les pierres, les bougies et autres objets faits mains, t’es pas prise de tête avec tes clients mais ça reste une marchandise fragile, sur laquelle tu y as passé du temps alors forcément t’y tiens un minimum.
fond sonnore tout droit venu de chez tes ancêtres, des origines transmises par ton père. les chants ayurvédiques peuvent paraître étranges pour certains, d’autres peuvent même trouver ça insupportable, tu l’comprends, tout l’monde n’est pas sensible à la méditation. sur toi l’effet est radical, détente absolue alors que tu vagues dans l’océan d’tes pensées. coude posé sur le comptoir qui tient la caisse, menton planté dans ta main.
la clochette d’la porte d’entrée qui te sors de tes pensées, tu relèves rapidement la tête afin d’te montrer disponible pour un client, c’quand même mieux pour fidéliser les clients. et lorsque tes yeux se posent sur la personne qui vient de franchir la porte, un large sourire se dessine sur ton visage.
« — tiens, bonjour ! », c’n’est pas n’importe quel client, déjà venu une fois dans ta boutique puis croisé quelques temps plus tard dans un état plus qu’euphorique, tellement différent de ce que tu avais pu constater. une personnalité que tu avais su apprécier sur le moment, partageant toi même cette joie, c’bonheur qui émanait de ta personnalité d’façon plus que spontanée. aujourd’hui tu t’demandais, se rappelait-il de la soirée passée dans le bar ? allait-il s’montrer sous ce même jour ou allais tu retrouver celui que tu avais rencontré la première fois dans ta boutique ? plusieurs question se bousculaient avant d’finalement décider de juste l’accueillir comme il avait décidé de l’être aujourd’hui.
« — alors ? remis de la dernière soirée ? », doux sourire qui accompagnait tes paroles.