When the lights go up I wanna watch the way you take the stage by storm, the way you wrap those boys around your finger. Go on and play the leader cause you know it's what you're good at, the low road for the fast track, make every second last / @lola calderon
Il a la tête qui tourne mais pas assez pour ne pas avoir conscience de la situation, de la vulnérabilité dans sa satanée requête, des secondes qui s’égraine. Pourtant, Lola n’est pas en train de fuir, alors lorsqu’elle bouge pour se glisser sous les draps, revenant vers lui aussitôt et posant sa tête sur son torse plutôt que de le laisser seul avec sa solitude, il souffle doucement. « J’suis là, je pars pas » murmure-t-elle, un bras bientôt autour de lui, vraisemblablement installée pour la nuit. Il se sait ridicule, il sait aussi qu’il n’y peut pas grand-chose, pas maintenant, pas ce soir. Il passe trop de temps à faire semblant de se foutre de son isolement, présentement il n’a pas envie. Il se trompe peut-être mais il a un peu l’impression de pouvoir baisser ses murailles, face à elle, désarmé par son regard, par son visage, son sourire, par l’énergie qu’elle dégage. Instinctivement, il passe à son tour un bras autour d’elle, sa main venant reposer au creux de ses reins et y traçant des arabesques paresseuses. « C’est à ton tour de me parler de toi » souffle-t-elle et Casey tourne un peu la tête vers elle, pour l’observer alors qu’elle jure un peu avec ses tatouages. « Je suis sûre que ta vie est beaucoup plus intéressante que la mienne » ajoute-t-elle et il écarquille les yeux avant de retenir un rire sardonique, pas du tout convaincu par la déclaration.
Petit prince aveugle à ses privilèges ou bourgeois blasé, dans les deux cas, il n’est pas sûr que sa vie soit intéressante, pas certain qu’elle vaille la peine d’être racontée. Trop de soirées dont il ne se souvient pas, trop de fêtes pour nier ses responsabilités, fuir ses obligations, oublier une enfance un peu plus bancale qu’il ne peut l’admettre. « Tu veux savoir quelles sont mes fleurs préférées ? On va défier les codes comme ça ? » lance-t-il, essayant de sembler léger, amusé, essayant d’échapper à l’interrogatoire. Il sait pourtant qu’il n’y coupera pas. S’il veut la connaître, s’il veut la faire rester, s’il veut que ça signifie quelque chose, il faudra plus que des compliments et des baisers fiévreux. « J’sais pas c’que tu veux savoir » commence-t-il, remontant sa main le long de sa colonne vertébrale, jusqu’à sa nuque, jusqu’à ses cheveux, jouant avec d’un air distrait. « J’ai grandi ici, j’me suis sauvé dès que j’ai pu » tente-t-il, essayant peut-être de rester un peu flou. « Après la fac, j’suis pas revenu mais là j’ai du rentrer, pour m’occuper d’un truc » lance Casey. Trop vague. « Pour m’occuper de ma mère et de mes sœurs. C’est pour ça qu’on est pas chez moi, qu’on est là à la place » explique-t-il. « J’cherche un appartement, j’compte pas réinvestir ma chambre d’ado jusqu’à la retraite, hein » la plaisanterie n’en est pas vraiment une, il devient un peu fou dans cette maison, entre les jumelles, sa mère, le deuil, le fait qu’il se réjouisse à moitié de ce décès, celui de son père, lorsque toutes les autres personnes dans la maison en souffrent. « Pendant un temps j’pensais m’installer ici, ça aurait fait rager mon père qui pensait en tirer une fortune… Mais c’est trop grand, la flemme » commente-t-il, ne se rendant pas vraiment compte de ce qu’il raconte, gosse aux avantages monstrueux mais naturels, ayant grandi avec et ne réalisant pas bien que son univers n’a probablement rien à voir avec la réalité de Lola. Dans sa naïveté, il veut croire que ce n’est pas important, que ce n’est rien, juste un détail, une broutille. Quelque chose qu’il finira par régler, peut-être, vilain réflexe hérité de son père, celui de supprimer les problèmes en posant des billets dessus.
Il somnole, déjà, un peu, de toute façon, séché par la soirée, par l’effet qu’elle lui fait. Il somnole, l’oiseau de nuit, l’infatigable fêtard, l’hyperactif confirmé, parce qu’il est bien installé, parce qu’il aime bien, l’avoir contre lui, comme ça, ses formes, la tiédeur de sa peau, ses souffles comme une berceuse. « Toute façon j’peux pas la vendre tant qu’on en a pas fait l’tour, c'est évident » ajoute-t-il, groggy avant de fermer les yeux un instant, puis deux.
CODAGE PAR AMATIS AVATARS PAR WILD HEART & POESIES CENDREES
/ awards session
(#)Re: there's a story at the bottom of this bottle (lola) Mer 15 Jan - 20:41
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there's a story at the bottom of this bottle
casey & lola
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Lola essayait de s’intéresser à lui, mais elle était persuadée de déjà tout savoir. A ses yeux, l’histoire n’était pas compliquée à deviner. La vie de Casey était certainement rythmée par des rentrées d’argent toujours plus spectaculaires, par les fêtes, le luxe, l’adoration de tous. Un mec comme lui ne passait pas inaperçu, il le savait et il devait en jouer. Lola était certaine de connaître d’avance l’histoire qu’il allait lui conter. Une enfance dorée, dans une école privée, avec des cours de tennis tous les samedis. Elle l’imaginait, si mignon, sa petite tête blonde avec un uniforme d’écolier. Elle se demanda même si leur futur enfant allait lui ressembler. « Tu veux savoir quelles sont mes fleurs préférées ? On va défier les codes comme ça ? » C’aurait au moins eu le mérite d’être un peu plus surprenant, inattendu. « J’sais pas c’que tu veux savoir » Un frisson la traversa, lorsque les doigts de Casey caressèrent de nouveau sa peau, de son dos à sa nuque. « J’ai grandi ici, j’me suis sauvé dès que j’ai pu. Après la fac, j’suis pas revenu mais là j’ai du rentrer, pour m’occuper d’un truc. Pour m’occuper de ma mère et de mes sœurs. C’est pour ça qu’on est pas chez moi, qu’on est là à la place. J’cherche un appartement, j’compte pas réinvestir ma chambre d’ado jusqu’à la retraite, hein » Nouveau red flag, il vivait encore chez sa mère. Néanmoins, l’intention était admirable et Lola ne pouvait pas vraiment le juger pour ça. Pendant un temps j’pensais m’installer ici, ça aurait fait rager mon père qui pensait en tirer une fortune… Mais c’est trop grand, la flemme » Sa réflexion la fit tiquer, mais elle préféra se taire pour préserver ce semblant de relation artificielle qu’elle était parvenue à construire. Quand elle rêvait d’habiter une maison telle que celle-ci, lui avait la flemme de s’y installer. « Toute façon j’peux pas la vendre tant qu’on en a pas fait l’tour, c'est évident » l’entendit-elle ajouter d’une voix fatiguée et somnolente. Lola redressa un peu la tête pour regarder le jeune homme et s’aperçut qu’il avait déjà fermé les yeux. Elle l’observa ainsi quelques secondes, la lumière du hall d’entrée éclairant encore faiblement une partie de la chambre. « Bonne nuit, Casey » chuchota-t-elle en approchant son visage du sien pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. Elle reprit ensuite sa place contre son torse et ferma les yeux à son tour, bercée par les battements de cœur de Casey et la chaleur de son corps près du sien. Elle savait que ce n’était pas sa place, mais elle s’endormit avec l’idée que, malgré tout, elle s’y sentait bien.
(c) oxymort
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(#)Re: there's a story at the bottom of this bottle (lola) Jeu 16 Jan - 19:33
there's a story at the bottom of this bottle (lola)